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Site des Archives départementales de la Vendée : Analyse

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

1 Analyse

Août 1282. Transaction entre Pierre Labbé, fils de Labbé, de la Raoulère [La Roulière, à Olonne] et sa femme Catherine Bernard d’une part, et l’abbaye de Saint-Jean-d’Orbestier d’autre part, à propos des biens de Catherine à Olonne.

Les époux acceptent de payer à l’abbaye une rente annuelle de 10 sous, due sur le village de la Chalemelière [Charmellerie], qu’elle leur réclame parce que Jean Bernard, le père de Catherine, qui était d’Olonne et qui était alors prêtre, l’a léguée à l’abbaye, du temps de l’abbé André de Bercoire. Quant à leurs deux maisons et leur courtil d’Olonne, l’abbaye qui les avait obtenues en don du clerc Pierre Rousseau, les avait par la suite baillées à cinq sous de rente annuelle audit Bernard, leur père et beau-père.

Les religieux renoncent à prétendre que c’était en viager, et ils acceptent de les laisser aux époux, mais néanmoins contre 12 deniers de rente perpétuelle, pour marquer qu’elles sont tenues d’eux.

Acte passé sous le sceau du doyen de Talmond. Parchemin, jadis scellé sur lacs.

Archives de la Vendée, H 72

Transcription mise en forme et traduction (suit une édition ligne à ligne)

/1 A toz ceaus qui cestes presentes lettres veiront e oiront, Perres, diz Abbés, filz hers a Labbés de la Raolère, e Katerine, femme audit Perres, fille fahu Johan Bernart d’Olonne, en ceau temps clerc, /2 saluz en Nostre Segnor.

Saichez tuit que cum contemps fust entre nos, Perres e Katerine dessus nommé d’une part, e les religious homes e honestes frère Andrés de Bercoire, en /3 ceau temps humbles abbés de monseignor Saint Johan d’Orbester, e li convens de celui meeme luec d’autre part,

sus ceu que il nos demandéent a aveir dez solz de annaau rende sus un /4 villaige que nos tenom, qui est appelléz vulgaument la Chalemelière, e sus totes ses apertenences,

lesquaus X solz il diseient que fahu Johan Bernart, en ceau temps prestre, lor aveit doné /5 e layssé en aumosne por la salu de s’arme, e devisé en son darrer testament avant qu’il alast de vie a mort, a tenir, a aver e a espleter, a eaus e a lor successors de lor dite abbaye, et a faire lor volunté /6 plenère en totes choses a to temps mais durablement,

e en après ceu, il demandessent encores a aver les does maisons d’Olonne e le cortil qui est par derreis, e ou totes lor apartenences que fahu

À tous ceux qui ces présentes lettres verront et entendront, Pierre, dit Labbé, fils et héritier de Labbé, de la Roulière, et Catherine, femme dudit Pierre, fille de feu Jean Bernard, d’Olonne, clerc de son vivant, salut en Notre Seigneur.

Sachez tous qu’il y eut contestation entre nous, Pierre et Catherine susnommés d’une part, et les religieux et honnête frère André de Bercoire, alors humble abbé de Saint-Jean-d’Orbestier, et le couvent de ce même lieu d’autre part.

Eux nous réclamaient dix sous de rente annuelle sur un village de notre tenure, qui est appelé en langue vulgaire la Chalemelière, et sur toutes ses dépendances,

lesquels dix sous, ils disaient que feu Jean Bernard, qui était alors prêtre, les leur avait donnés et laissés en aumône pour le salut de son âme, ce qui serait prescrit sur son dernier testament avant qu’il aille de vie à trépas, de façon qu’ils les tiennent, les aient, en jouissent, eux et leurs successeurs de ladite abbaye, et qu’ils en disposent pleinement, en tout, pour toujours et durablement.

Et après cela, il réclamèrent encore les deux maisons d’Olonne et le jardin qui est par derrière, et toutes leurs dépendances, que feu maître Pierre

(2)

2 maistre /7 Perre Rossea, d’Olonne, clerc, lor frère,

lor aveit donées e layssés por la salu de s’arme, a faire lor volunté quitement e pasiblement a to temps mais durablement,

e en après la mort de celui fahu maistre P[erre] /8 Rossea, li diz abbés e li convens de monseignor saint Johan d’Orbester les heussent baillées e otreiées e livrées a cinc solz de annaau rende audit Johan Bernart, au temps qu’il eret clerc, a tenir, a aver e /9 a espleter, a lui e au suens, a to temps mais perpetuaument issi cum nos disiom,

e il deissent a l’encontre que il ne les li aveient baillées ne layssées audiz cinc solz fors quant a son viaige tant solement,

/10 e nos, Perres Labbés et Katerine dessus nommé, deissom encores en nostre dit que les dez solz de annaau rende dessus diz, li diz Johans Bernart les nos aveit donez et otreiez paravant en mariaige ou sa fille au /11 terme qu’il la me dona a femme.

A la parfin par toz contemps eschuier e aneanter d’une part e d’autre, ou le conseil de prodes homes, vensimes afin de paiz e a acort entre nos parties dessus dites, en tau menère que

/12 lesdittes maisons ou totes lor apartenences demorèreent a mei e a ma ditte femme e a nos hers, a faire nostre volenté a vie et a mort, ou rendant sus totes lesdites choses, a chascun an perpetuament /13 a l’abbé e au convent dessus diz, doze deners d’ennaau rende por recognoissence, a la feste de Saint Michea, en lor dite abbaye,

e les dez solz dessus diz dont eret li contemps, nos lor avom /14 laissé e deguerpi por raison daus maisons dessus dites, qu’il nos ent layssées en la menère que dessus est devisée,

e por ceu meemement que nos saviom que il i aveient leau demande, lesquaus X solz /15 il prandrent e recevrant a chascun an perpetuament par dous termes deviséz sus leditz villaige de la Chalemelière e sus totes ses apartenences, c’est assaver cinc solz a la Nostre Dame meaost, e cinc solz /16 a la Saint Michea l’archange.

Rousseau, d’Olonne, clerc, frère (de leur couvent), leur avait données et laissées pour le salut de son âme, pour qu’ils en disposent à volonté, quittes de tout et paisiblement, toujours et durablement.

Et après la mort de ce feu maître P. Rousseau, ledit abbé et le couvent de Saint-Jean-d’Orbestier les auraient baillés et octroyés et remis contre cinq sous de rente annuelle audit Jean Bernard, au temps où il était clerc, pour qu’ils les tiennent, les aient, en jouissent, lui et les siens, toujours, perpétuellement – comme nous l’affirmons ici.

Mais ils disent, au contraire, qu’ils ne les avaient baillés et laissés pour cinq sous que le temps de sa vie seulement.

Et nous, Pierres Labbé et Catherine susnommés, disons encore par notre déclaration que les dix sous de rente annuelle dessus dits, ledit Jean Bernard nous les avait donnés et octroyés auparavant, au mariage de sa fille, quand il me la donna comme épouse.

Finalement, afin de faire tomber la contestation et l’anéantir de part et d’autre, ayant pris le conseil d’hommes avisés, nous en vînmes, pour la paix et un accord entre nos deux parties, aux décisions suivantes :

lesdites maisons et toutes leurs dépendances demeurèrent à moi et ma femme et à nos héritiers, pour en disposer à volonté, à la vie et à la mort, tout en remettant chaque année et perpétuellement, pour toutes ces choses, à l’abbé et au couvent déjà dit, à titre de sujétion, douze deniers de rente annuelle, payables à la fête de Saint-Michel en leur abbaye.

Et les dix sous (de rente) déjà cités, faisant l’objet de la contestation, nous en avons été quittes, car ils concernaient les maisons qu’ils nous pont laissées suivant la manière décrite ci-dessus.

Et comme nous savions bien qu’ils avaient cette revendication, ces dix sous, ils les prendront et recevront chaque année, perpétuellement, en deux termes, sur ledit village de la Chalemelière et sur toutes ses dépendances, à savoir cinq sous à la Notre-Dame de mi-août, et cinq sous à la Saint- Michel-Archange.

(3)

3 Dausquaus diz doze deners e dausquaus diz X

solz, nos Perres Labbé e Katerine dessus nommé, par nos e par toz les noz qui sunt e qui seront, e de tot le poer e de tote la /17 demande que nos heussom e pohussom aveir en aucun temps envers lesdiz religious ne envers lor successors, nos les en avom clemé quites en totes choses, dont nos les en avom mis en plenère / 18 e en corporau possession, en pasible e en perpetuau saizine, l’abbé e le convent dessus diz, e par la livrance de cestes lettres a tenir, a aver e a espleiter lesdiz doze doners e lesdiz X solz de annaau rende /19 a eaus e a lor successors de lor dite abbaye de Saint Johan d’Orbester, franchement, quitement e pasiblement, et a faire lor volenté plenère en totes choses a to temps mais durablement,

e avom juré sus /20 les sains evangilles Nostre Segnor, ge, Perres Labbé desus dit e ge, Katerine dessus dites, non contrainte, non porforcée e non deceue de mondit segnor ne d’autrui, mas de mun plein gré,

/21 a tenir e a garder bien et leaument toz les diz e la tenor de cestes lettres en la menère qui est dite e devisée, e que encontre icest nostre fait, nos ne vendrom ne autres par nos, par nulle raison que nos /22 i atendissom a aver en tot ne en partie, en nul temps mais, par nulle menère, e que ceu seit ferme e estable.

Nos Perres Labbé et Katerine dessus nommé, par nos e par noz hers, en avom doné e otréé /23 a l’abbé e au convent de Saint Johan d’Orbester cestes presentes lettres saelées e confermées a nostre requeste dau saiau de la cort au dayen de Thalemundeis.

Ceu fut fait e doné en /24 l’an de grace Nostre Seignor mil doucens e quatrevins e dous, en meis d’aoust.

Au sujet des douze deniers et des dix sous, nous, Pierre Labbé et Catherine susnommés, nous et tous les nôtres vivants ou à naître, y renonçons ainsi qu’à toute la contestation que nous avons opposée et pu opposer aux religieux. Eux comme leurs successeurs, en quelque temps que ce soit, nous les avons libérés de notre plainte en toutes ces choses dont nous les avons mis en pleine possession et personnellement, en paisible et perpétuelle saisine, eux, l’abbé et le couvent susdit. Et par la délivrance de ces lettres, qu’ils tiennent, aient et jouissent desdits douze deniers et desdits dix sous de rente annuelle, eux et leurs successeurs de leur dite abbaye de Saint-Jean-d’Orbestier, franchement, sans restriction et paisiblement, et qu’ils en usent de leur pleine volonté, en toute chose et pour toujours, durablement.

Et nous avons juré sur les saints évangiles de Notre Seigneur, moi Pierre Labbé susdit, et moi, Catherine susdite, qui ne suis ni contrainte, ni obligée ni induite en erreur par mon mari ni personne d’autre, mais de mon plein gré,

nous avons juré de maintenir et conserver bien et loyalement ce qui est dit et contenu dans ces lettres, suivant la façon dont c’est prescrit, et nous n’y viendrons à l’encontre, ni de nous-mêmes ni par d’autres, pour aucune raison que nous présenterions complètement ou en partie, en aucun temps et de nulle manière, mais que ce (qui est décidé) soit ferme et stable.

Nous, Pierre Labbé et Catherine susnommés, en notre nom et celui de nos héritiers, avons donné et octroyé à l’abbé et au couvent de Saint-Jean- d’Orbestier ces présentes lettres scellées et confirmée à notre requête du sceau de la cour du doyen de Talmont.

Fait et donné en l’an de grâce de Notre Seigneur mil deux cent quatre-vingt-deux, au mois d’août.

(4)

4 Transcription ligne à ligne

/1 A toz ceaus qui cestes presentes lettres veiront e oiront, Perres, diz Abbés, filz hers a Labbés, de la Raolère, e Katerine, femme audit Perres, fille fahu Johan Bernart d’Olonne, en ceau temps clerc,

/2 saluz en Nostre Segnor. Saichez tuit que cum contemps fust entre nos, Perres e Katerine dessus nommé d’une part, e les religious homes e honestes frère Andrés de Bercoire, en

/3 ceau temps humbles abbés de monseignor Saint Johan d’Orbester, e li convens de celui meeme luec d’autre part, sus ceu que il nos demandéent a aveir dez solz de annaau rende sus un

/4 villaige que nos tenom, qui est appelléz vulgaument la Chalemelière, e sus totes ses apertenences, lesquaus X solz il diseient que fahu Johan Bernart, en ceau temps prestre, lor aveit doné

/5 e layssé en aumosne por la salu de s’arme, e devisé en son darrer testament avant qu’il alast de vie a mort, a tenir, a aver e a espleter, a eaus e a lor successors de lor dite abbaye, et a faire lor volunté

/6 plenère en totes choses a to temps mais durablement, e en après ceu, il demandessent encores a aver les does maisons d’Olonne e le cortil qui est par derreis, e ou totes lor apartenences que fahu maistre /7 Perre Rossea, d’Olonne, clerc, lor frère, lor aveit donées e layssés por la salu de s’arme, a faire lor volunté quitement e pasiblement a to temps mais durablement, e en après la mort de celui fahu maistre P[erre]

/8 Rossea, li diz abbés e li convens de monseignor saint Johan d’Orbester les heussent baillées e otreiées e livrées a cinc solz de annaau rende audit Johan Bernart, au temps qu’il eret clerc, a tenir, a aver e

/9 a espleter, a lui e au suens, a to temps mais perpetuaument issi cum nos disiom, e il deissent a l’encontre que il ne les li aveient baillées ne layssées audiz cinc solz fors quant a son viaige tant solement, /10 e nos, Perres Labbés et Katerine dessus nommé, deissom encores en nostre dit que les dez solz de annaau rende dessus diz, li diz Johans Bernart les nos aveit donez et otreiez paravant en mariaige ou sa fille au

/11 terme qu’il la me dona a femme. A la parfin par toz contemps eschuier e aneanter d’une part e d’autre, ou le conseil de prodes homes, vensimes afin de paiz e a acort entre nos parties dessus dites, en tau menère que

/12 lesdittes maisons ou totes lor apartenences demorèreent a mei e a ma ditte femme e a nos hers, a faire nostre volenté a vie et a mort, ou rendant sus totes lesdites choses, a chascun an perpetuament

/13 a l’abbé e au convent dessus diz, doze deners d’ennaau rende por recognoissence, a la feste de Saint Michea, en lor dite abbaye, e les dez solz dessus diz dont eret li contemps, nos lor avom

/14 laissé e deguerpi por raison daus maisons dessus dites, qu’il nos ent layssées en la menère que dessus est devisée, e por ceu meemement que nos saviom que il i aveient leau demande, lesquaus X solz

/15 il prandrent e recevrant a chascun an perpetuament par dous termes deviséz sus leditz villaige de la Chalemelière e sus totes ses apartenences, c’est assaver cinc solz a la Nostre Dame meaost, e cinc solz /16 a la Saint Michea l’archange. Dausquaus diz doze deners e dausquaus diz X solz, nos Perres Labbé e Katerine dessus nommé, par nos e par toz les noz qui sunt e qui seront, e de tot le poer e de tote la

/17 demande que nos heussom e pohussom aveir en aucun temps envers lesdiz religious ne envers lor successors, nos les en avom clemé quites en totes choses, dont nos les en avom mis en plenère

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5 /18 e en corporau possession, en pasible e en perpetuau saizine, l’abbé e le convent dessus diz, e par la livrance de cestes lettres a tenir, a aver e a espleiter lesdiz doze doners e lesdiz X solz de annaau rende /19 a eaus e a lor successors de lor dite abbaye de Saint Johan d’Orbester, franchement, quitement e pasiblement, et a faire lor volenté plenère en totes choses a to temps mais durablement, e avom juré sus /20 les sains evangilles Nostre Segnor, ge, Perres Labbé desus dit e ge, Katerine dessus dites, non contrainte, non porforcée e non deceue de mondit segnor ne d’autrui, mas de mun plein gré,

/21 a tenir e a garder bien et leaument toz les diz e la tenor de cestes lettres en la menère qui est dite e devisée, e que encontre icest nostre fait, nos ne vendrom ne autres par nos, par nulle raison que nos /22 i atendissom a aver en tot ne en partie, en nul temps mais, par nulle menère, e que ceu seit ferme e estable. Nos Perres Labbé et Katerine dessus nommé, par nos e par noz hers, en avom doné e otréé

/23 a l’abbé e au convent de Saint Johan d’Orbester cestes presentes lettres saelées e confermées a nostre requeste dau saiau de la cort au dayen de Thalemundeis. Ceu fut fait e doné en

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