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Effets de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et la qualité de l’œuf chez la poule pondeuse Isa Brown

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

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NSEIGNEMENT

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UPERIEUR ET DE LA

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ECHERCHE

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CIENTIFIQUE

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NIVERSITE D

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EPARTEMENT DE

P

RODUCTION ET

S

ANTE

A

NIMALES

Rapport de fin de formation

Pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle Option : Production et Santé Animales

Thème :

Réalisé et présenté par : DOMINGO Ilonka Anaïs

&

KUASSI Bernadette Fidélia

8

ème

Promotion

Effets de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et la qualité de l’œuf chez la poule pondeuse Isa Brown

Superviseur :

Dr Jacques T. DOUGNON DVM, Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’École

Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) Président : Prof Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Maitre de Conférences (CAMES)

Membre : Dr Jacques T. DOUGNON, DVM, Maître de Conférences (CAMES) Examinateur : Dr Chakirath SALIFOU Enseignante chercheur au département de la Production et Santé Animales

(2)

Je dédie ce travail à :

Mon père Etienne Damien KUASSI, Papa, c’est l’heure pour moi de vous apporter ma gratitude pour m’avoir fait connaître ce qu’est le travail et de m’avoir donné l’éducation, l’amour, le courage et le soutien nécessaires pour suivre cette formation. Que Dieu vous garde afin que vous puissiez bénéficier des bons fruits de vos efforts ;

Ma mère Georgette AGOUNGNON, vous représentez pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’ont pas cessé de m’encourager. Trouvez en ce travail le résultat des multiples sacrifices et prières consentis pour moi ;

Tous mes frères et sœurs, Aurore, Bernice, Albert et Gisèle, pour vos soutiens, je vous apporte ma profonde gratitude ;

A mon fiancé Michel ASSOGBA, pour son soutien et son accompagnement au quotidien.

KUASSI Bernadette Fidélia Je dédie ce travail :

A mon Père DOMINGO Robert Claude ; recevez ce travail comme le fruit de vos efforts, sacrifices et prières à mon égard. Que Dieu Tout-Puissant vous protège et vous accorde la longévité ;

En mémoire de ma feue mère AHOSSI Sidonie ; ton départ précipité m’a beaucoup affectée.

Que Dieu le père Tout-Puissant t’accorde le repos éternel ;

A ma tante ADEKAMBIE Edwige née DOMINGO et son époux ADEKAMBIE Raymond qui m’ont soutenu financièrement. Recevez ici toute ma gratitude et que Dieu vous bénisse ;

A mes frères et sœurs Abdon, Gilbert, Prisca, Raymonde, Hortencia et José, qui n’ont cessé de me soutenir. Je vous suis infiniment reconnaissante.

DOMINGO Ilonka Anaïs

Dédicaces

(3)

 A notre Superviseur, Professeur Jacques T. DOUGNON DVM, Maître de Conférence (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) ; malgré vos diverses occupations, vous avez accepté de superviser ce travail. Votre simplicité et votre compétence en la matière font de vous un homme exceptionnel, dévoué au travail bien fait.

Recevez ici nos sincères remerciements et que Dieu vous élève davantage.

 A notre Président du Jury, pour le grand sacrifice qu’il a fait en acceptant de présider notre Jury nonobstant ses nombreuses occupations ; hommages respectueux.

 Aux membres du Jury qui, malgré leurs multiples occupations, ont accepté d’apprécier ce document dans toutes ses formes. Que la nature vous comble de ses grâces.

 Aux Enseignants de l’EPAC en général et à ceux du Département de Production et Santé Animales (D/PSA) en particulier pour votre disponibilité à l'égard des étudiant(e)s. Nous avons admiré la clarté de vos enseignements tout au long de notre formation. Votre sens de rigueur scientifique et votre méthode pragmatique nous ont toujours émerveillé ; nos sincères reconnaissances à toutes et à tous.

Hommages

(4)

Il est indispensable pour nous de témoigner notre profonde reconnaissance à toutes les personnes qui ont contribué directement ou indirectement à ce travail. Pour cette raison, au terme de nos travaux de recherches, nous tenons à formuler nos sincères remerciements à :

M. Christiano HOUENOU, Promoteur de la Ferme d’élevage des poules pondeuses pour nous avoir accueilli et certifié notre stage au sein de sa Ferme ;

Professeur Frédéric HOUNDONOUGBO du Laboratoire de Recherche Avicole et de Zoo Economie et ses collaborateurs pour leur aide technique dans la réalisation de ce travail.

Tous les membres des familles DOMINGO, DAGNOGO, KUASSI pour leurs contributions à notre formation. Recevez toute notre gratitude et que Dieu vous comble de ses bénédictions afin que vous soyez parmi les heureux de ce monde ;

Papa Sonagnon Alfred YEHOUE, pour ses prières et son assistance au quotidien pour le bon déroulement de ce travail. Que la puissance divine soit à jamais ;

Monsieur Yaovie Amorin LOGOSSOU pour son soutien et son aide tout au long de l’année académique.

Docteur Nestor D. NOUDEKE, DVM pour son soutien.

Docteur Ulbad P. TOUGAN, Enseignant-Chercheur à l’Université de Parakou pour sa contribution.

Monsieur OGNI Clément, Doctorant à la FAST pour son aide.

Tous les doyens du Département de Production et Santé Animales et tout le personnel de la ferme de Mr Christiano pour leur aide technique dans la réalisation de ce travail. Que l’éternel vous fortifie dans tous vos travaux ;

Tous nos camarades de la huitième promotion de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales, en particulier Amos BOSSOU, Ulrich HOUENON, Igor BEHANZIN, Rodrigue ADIKPETO pour l’ambiance qui a régné entre nous tout au long de notre formation ;

Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation du présent travail à travers votre soutien moral, technique et financier. Qu’il vous plaise de recevoir l’expression de notre profonde gratitude.

Remerciements

(5)

Table des matières

Dédicaces ... 1

Hommages ... 2

Remerciements ... 3

Table des matières ... 4

Liste des sigles et abréviations ... 7

Liste des figures ... 8

Liste des tableaux ... 9

Résumé ... 10

Introduction ... 12

1. Généralités ... 15

1.1. Contexte du stage ... 15

1.2. Présentation de la Ferme Christiano ... 16

1.2.1. Historique de la Ferme ... 16

1.2.2. Situation géographique de la Ferme Christiano ... 16

1.2.3. Objectifs de production ... 17

1.2.4. Activités menées sur la Ferme Christiano ... 17

1.2.5. Forces et Faiblesses de la Ferme Christiano ... 17

1.2.5.1. Forces ... 17

1.2.5.2. Faiblesses... 17

1.3. Généralités sur les poules pondeuses ... 17

1.3.1. La préparation du poulailler ... 18

1.3.2. Les équipements ... 18

1.3.3. Les phases de l’élevage des poules pondeuses ... 19

1.3.3.1. La phase poussin ... 19

1.3.3.2. Phase poulette ... 20

1.3.3.3. La phase ponte ... 21

1.3.4 Plan de prophylaxie pour l’élevage des poules pondeuses ... 21

1.4. Généralités sur Moringa oleifera ... 23

1.4.1. Caractéristiques botaniques et agronomiques de Moringa oleifera ... 23

1.4.2. Utilisations de Moringa oleifera ... 24

1.4.2.1. Utilisation médicinale de Moringa oleifera ... 24

(6)

1.4.2.2. Valeurs nutritionnelles de Moringa oleifera ... 24

1.4.2.3. Facteurs anti-nutritionnels de Moringa oleifera ... 27

2. Activités menées et difficultés rencontrées ... 30

2.1. Activités menées sur la Ferme au cours de notre stage ... 30

2.1.1. Dans le secteur de l’élevage des poules pondeuses ... 30

2.1.2. Dans le secteur de l’élevage des porcs ... 30

2.2. Difficultés rencontrées ... 30

2.3. Approches de solution ... 31

3. Effets de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et la qualité de l’œuf chez la poule pondeuse Isa Brown ... 33

3.1. Matériel et Méthodes ... 33

3.1.1. Milieu d’étude ... 33

3.1.2. Matériel ... 33

3.1.2.1. Matériel animal... 33

3.1.2.2. Aliments expérimentaux... 33

3.1.2.3. Matériel de laboratoire ... 33

3.1.2.4. Matériel de mesure et autres matériels ... 34

3.1.3. Méthodes ... 34

3.1.3.1. Récolte des fourrages et rations expérimentales ... 34

3.1.3.2. Evaluation des paramètres zootechniques des poules pondeuses alimentées avec Moringa oleifera ... 36

3.1.3.3. Evaluation de la qualité de l’œuf de consommation des poules pondeuses alimentées avec Moringa oleifera ... 36

3.2. Résultats ... 38

3.2.1. Effet de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques des poules pondeuse Isa Brown ... 38

3.2.1.1. Taux de ponte ... 38

3.2.1.2. Indice de conversion ... 39

3.2.2. Effet de la poudre de Moringa oleifera sur la qualité des œufs ... 39

3.2.3. Effet de la durée d’administration de la poudre de Moringa oleifera sur la qualité des œufs ………..42

3.3. Discussion ... 44

3.3.1. Effet de la poudre de Moringa oleifera sur le taux de ponte. ... 44

3.3.2. Effet de la poudre de Moringa oleifera sur l’indice de conversion ... 44

(7)

3.3.3. Effet de la poudre de Moringa oleifera sur la qualité des œufs ... 45

3.3.4. Effet de la durée d’administration de la poudre de Moringa oleifera sur la qualité des œufs ………..47

Conclusion et suggestions ... 48

Références bibliographiques ... 49

Webographie ... 52

(8)

Liste des sigles et abréviations

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur D/PSA : Département de Production et Santé animales

DE : Direction de l’Elevage

DVM : Docteur en Médecine Vétérinaire EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi et al., : alteri mis pour et autres.

Fig : figure

LMD : Licence Master Doctorat M. oleifera : Moringa oleifera

(9)

Liste des figures

Figure 1: Matériel d’analyse de la qualité des œufs... 34 Figure 2: Courbe d’évolution du taux de ponte ... 38

(10)

Liste des tableaux

Tableau 1: Exemplaire de calendrier prophylactique chez les poules pondeuses. ... 22

Tableau 2: Noms locaux du Moringa oleifera ... 23

Tableau 3: Valeur nutritionnelle de différentes parties (gousses, feuilles fraîches et poudre de feuilles) du M. oleifera. (quantité/portion de 100 grammes comestibles) ... 26

Tableau 4: Teneur en g/100g de produit séché. ... 27

Tableau 5: Composition chimique des feuilles de Moringa oleifera, après extraction à l’éthanol à 80% ou fraîche ... 27

Tableau 6: Formule d’aliment servi. ... 35

Tableau 7: Données collectées et variables ... 36

Tableau 8: Paramètres d’évaluation de la qualité de l’œuf. ... 37

Tableau 9: Valeurs prises par le coefficient K en fonction du poids de l’œuf ... 37

Tableau 10: Taux de ponte moyen des lots Mo0‰, Mo12.5‰, Mo25‰ ... 38

Tableau 11: Indice de conversion moyen des lots Mo0‰, Mo12.5‰, Mo25‰ ... 39

Tableau 12: Effet de la poudre de Moringa oleifera sur la qualité des œufs ... 41

Tableau 13 : Effet de la durée d’administration de la poudre de Moringa oleifera sur la qualité des œufs ... 43

(11)

Résumé

Nous avons effectué un stage pratique de fin de formation en Licence Professionnelle sur la Ferme « Christiano » située à Zoudja-pkèvi. Ce stage nous a permis de développer des compétences en matière d’élevage des poules pondeuses et des porcs. A la quête d’un meilleur rendement dans l’élevage avicole, nous avons introduit dans la ration alimentaire la poudre de Moringa oleifera. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’effet de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et sur la qualité des œufs chez la poule pondeuse Isa Brown. A cet effet, 90 poules pondeuses Isa Brown, de 32 semaines d’âge et pesant en moyenne 1,6kg au début de l’expérimentation sont utilisées. Les poules sont élevées au sol, réparties en trois lots de 30 poules chacun et sont soumises à trois rations alimentaires pendant 49 jours. Ces rations alimentaires expérimentales étaient Mo0‰ (lot 1 = témoin sans poudre de Moringa oleifera), Mo12.5‰ (lot 2 = 12,5 g de la poudre de Moringa oleifera par kg d’aliment), Mo25‰ (lot 3 = 25 g de la poudre de Moringa oleifera par kg d’aliment). Les résultats obtenus montraient que de façon globale et sans distinction de semaine le meilleur taux de ponte est obtenu chez les poules nourries avec le régime Mo25‰ (82,38%), puis avec le régime Mo12.5‰ (81,90%) par rapport au lot témoin Mo0‰

(78,50%). L’indice de conversion des poules des lots 3 (2,60) et 2 (2,60) était plus faible que celui des poules du lot témoin (2,73) et ceci de manière non significative. Les œufs pondus par les poules du lot 3 (60,75 g) avaient un poids moyen plus élevé (p> 0,05) que celui des œufs pondus par les poules du lot 2 (58,75 g) et du lot 1 (56.42 g). La qualité de la coquille des œufs pondus par les poules ont connu des variations sans que la différence ne soit significative. L’étude de la qualité interne des œufs a montré que les unités Haugh des œufs étaient significativement élevées chez le lot 2 (88,38) et chez le lot 3 (89,94) comparé au lot 1 (81,89) ; ce qui est de même pour le poids du blanc et l’index d’albumen. Par contre, l’analyse des paramètres de la qualité du vitellus n’a révélé aucune différence significative. Les autres paramètres (grand diamètre, surface, indice de forme, longueur de l’œuf) de la qualité externe ont été modifiés avec les rations sans que la différence ne soit significative. Tous les paramètres cités ci-dessus ont connu des modifications avec l’augmentation de la durée d’administration de la poudre de M. oleifera. Il ressort de notre étude que la présence des facteurs antinutritionnels dans les feuilles de M. oleifera n’influencerait pas négativement leur incorporation dans les rations des poules pondeuses sauf si la durée d’administration est trop longue. L’essai mérite d’être poursuivi en évaluant l’effet bactéricide de M. oleifera dans l’alimentation des poules pondeuses ; et son effet sur les paramètres biochimique de l’œuf.

Mots-clés : Moringa oleifera, qualité de l’œuf, taux de ponte, indice de conversion, Isa- Brown.

(12)

Effects of Moringa oleifera powder on production parameters and egg quality in laying hens Isa Brown.

Abstract

We conducted a practical training period in training professional degree on the Farm

"Christiano" located Zoudja-pkèvi. This internship has allowed us to develop farming skills of laying hens and pigs. In the quest for a better performance in poultry breeding, we have introduced in the diet powder Moringa oleifera. This study aims to evaluate the effect of Moringa oleifera powder on production parameters and egg quality in laying hens Isa Brown. For this purpose, 90 Isa Brown hens of 32 weeks of age and weighing on average 1.6 kg at the beginning of the experiment are used. The hens are kept on the ground, divided into three batches of 30 chickens each and are subjected to three rations for 49 days. These experimental rations were Mo0 ‰ (lot 1 = Powder witness Moringa oleifera), Mo12.5 ‰ (lot 2 = 12.5 g of Moringa oleifera powder per kg of feed), Mo25 ‰ (lot 3 = 25 g of the powder of Moringa oleifera per kg feed). The results showed that in a comprehensive manner and without distinction week of the laying rate increased in hens fed the lots Mo12.5 ‰ plans (81.90);

Mo25 ‰ (82.38) compared to the control group Mo0 ‰ (78.50). The best rate is achieved in laying hens fed with diet Mo25 ‰. The conversion ratio of hens lots 3 (2.60) and 2 (2.60) was lower than the birds of the control (2.73) and this not significantly. Eggs laid by hens of Lot 3 (60.75 g) had a higher mean weight (p> 0.05) than that of eggs laid by hens of lot 2 (58.75 g) and Lot 1 (56.42 g).

The shell quality eggs laid by hens in the control group (Mo0 ‰) was lower than that of eggs laid by hens of the other lots but the difference is significant. The study of internal egg quality showed that the Haugh units of eggs were significantly higher in lot 2 (88.38) and in lot 3 (89.94) compared to lot 1 (81.89); which is the same for the weight of the white and albumen index. Against by the analysis of quality parameters of the yolk showed no significant difference. The other parameters (large diameter, area, aspect ratio, length of the egg) of the external quality have been modified with rations but the difference is significant. All the above mentioned parameters have been changes with increasing duration of administration of the powder of M. oleifera. It appears from our study that the presence of anti-nutrients in the leaves of M. oleifera would not influence negatively their inclusion in diets of laying hens unless the administration time is too long. The test should be continued by evaluating the bactericidal effect of M. oleifera in the diets of laying hens; and its effect on the

biochemical parameters of the egg.

Keywords: Moringa oleifera, egg quality, egg production, feed conversion, Isa-Brown.

(13)

Introduction

En Afrique, l’élevage constitue l’une des principales activités entreprises par l’homme après la production végétale pour satisfaire ses besoins nutritionnels. Au cours des deux dernières décennies, l’industrie avicole a connu un développement dans les pays de l’Afrique de l’ouest et particulièrement au Bénin (Direction de l’Elevage, 2010). C’est l’une des principales sources d’approvisionnement des populations en protéines animales et en revenus. Toutefois, les produits issus du secteur avicole notamment les œufs ne garantissent pas une couverture complète des besoins en protéines d’origine animale. Selon la plus récente étude réalisée par la Direction de l’Elevage au Bénin, l’offre locale d’œufs était estimée à quatre-vingt-dix mille cinq cent quatre-vingt-huit (90588) tonnes en 2008 pour une demande de cent trente mille (130000) tonnes. Les protéines d’origine animale, de par leur teneur équilibrée en acide aminés augmentent considérablement la valeur nutritionnelle d’un régime, même lorsqu’elles sont apportées en petite quantité.

L’élevage de poules pondeuses participe fortement à la constitution du Produit Intérieur Brut (PIB) ; il joue un rôle indiscutable dans la lutte contre la pauvreté et le chômage (Direction de l’Elevage, 2010). Cependant, l’envol de ce secteur d’élevage se trouve confronté à plusieurs contraintes aussi bien techniques, que pathologiques. A tous ces maux s’ajoute le fait que l’alimentation qui représente 60 à 80 % du coût de production en aviculture soit extravertie, c’est-à- dire basée sur des matières premières importées (Missohou, 2008), ce qui constitue un frein pour son épanouissement.

C’est ce qui justifie le choix du présent thème intitulé « Effets de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et la qualité de l’œuf chez la poule pondeuse Isa Brown »

L’objectif de notre stage est d’acquérir des connaissances pratiques dans le domaine de l’élevage des poules pondeuses. Notre souci de proposer une alternative endogène aux contraintes alimentaires dans cette spéculation nous a permis de réaliser une étude dont l’objectif est : d’évaluer les valeurs nutritives de Moringa oleifera dans l’alimentation des poules Isa Brown en ponte.

Il s’agit spécifiquement de :

 évaluer l’effet de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques de la poule ISA Brown ;

 évaluer l’effet de la poudre de Moringa oleifera sur les caractéristiques et la qualité des œufs.

Le présent Rapport est subdivisé en trois (03) parties. La première porte sur les généralités et les activités pratiquées sur la Ferme « Christiano ». La deuxième présente les activités menées au cours

(14)

du stage et les difficultés rencontrées. La troisième partie est consacrée à la méthodologie, aux résultats et à la discussion.

(15)

Première partie :

Généralités

(16)

1. Généralités

1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi a été créée par décret N°- 2002-551 du 16 décembre 2002, modifié par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement public d’Enseignement Supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande Ecole dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique par Arrêté Rectoral n°81- 10/UAC/SG/VR-AAIP/SEOU du 31 décembre 2010. Les domaines de compétences de l’EPAC couvrent dix (10) Départements d’Enseignement organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique.

Le secteur industriel se compose de cinq (05) Départements : Génie Civil (GC), Génie Electrique (GE), Génie Informatique et Télécommunication (GIT), Génie Mécanique et Energétique (GME) puis Génie Maintenance Bio-médicale et Hospitalière (MBH).

Au niveau du secteur biologique, il y a également cinq (05) Départements : Génie d’Imagerie Médicale et de Radio-biologie (GIMR) ; Génie de Biologie Humaine (GBH) ; Génie de l’Environnement (GEn) ; Production et Santé Animales (PSA) et Génie de Technologie Alimentaire (GTA).

Dans le cadre de la professionnalisation de l’Enseignement Supérieur, les formations en Licence Professionnelle et en Master Professionnel ont été instaurées dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système LMD (Licence, Master, Doctorat) au sein du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) dans lequel l’EPAC joue un rôle primordial. Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus grâce à la contribution du Programme Néerlandais de Renforcement des Capacités Post-Secondaires (NPT/BEN/146). L’année a été subdivisée en semestres, les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE). Chaque Unité d’Enseignement se compose de plusieurs éléments constitutifs appelés Eléments Constitutifs de l’Unité d’ Enseignement (ECU).

La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois (03) ans. Elle est répartie en six (06) semestres dont les cinq (05) premiers sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques.

Le dernier est réservé pour le stage en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un (01) mois est organisé pendant les vacances universitaires. Dans le cadre du LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et est exécuté en pleine année académique.

(17)

Dans le cadre de notre stage de fin de formation pour l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi la Ferme

«Christiano» afin de nous familiariser avec les activités d’élevage des poules pondeuses tout en renforçant nos connaissances théoriques et pratiques acquises au cours des trois (03) années de formation.

1.2. Présentation de la Ferme Christiano 1.2.1. Historique de la Ferme

La Ferme « Christiano » a été créée en 1980 sous l’initiative de Monsieur HOUENON Christian qui est un grand passionné de l’élevage des animaux domestiques. C’est un producteur de poulets qui a reçu plusieurs formations dans le domaine. Il a débuté par l’élevage des poulets bicyclettes et a ensuite porté son attention sur l’élevage des poulets de chair de race Hubbard et les poules pondeuses de race ISA Brown. Au cours de notre stage il dispose d’un effectif de 2500 poules pondeuses et de 173 porcs.

1.2.2. Situation géographique de la Ferme Christiano

Située à Zoundja-kpèvi un village de la Commune d’Abomey-Calavi au Sud de la République du Bénin, la ferme couvre une superficie de trois mille six cents mètres carrés (3600m2) et est accessible par voie terrestre. Elle se situe à une centaine de mètres (100m) de l’Eglise du Christianisme céleste appelé « ICC SERVICE » de Zoundja. C’est une Ferme privée qui est actuellement subdivisée en deux sections à savoir la section « Volailles » et la section « Porcs ». Dans le milieu où la Ferme est installée, il règne un climat de type sub-équatorial avec deux saisons de pluie et deux saisons sèches. La pluviométrie moyenne est de mille deux cents millimètres (1200 mm) par an. La température moyenne annuelle varie entre 27°C et 31°C avec une humidité relative de l’air qui varie entre 67% de Janvier en Mars et 97% de Juin à Juillet. Le relief est peu accidenté. Les principaux traits caractéristiques sont : une bande sablonneuse avec des cordons littoraux, un plateau de terre de barre et des dépressions.

Le couvert végétal de la zone est une savane, mais les activités humaines font que l’on retrouve également beaucoup d’arbres fruitiers. Les principales activités économiques de la Commune d’Abomey-Calavi sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, la transformation et l’artisanat, le commerce, l’industrie, le tourisme et l’hôtellerie. En dépit des nombreux atouts propices à leur développement, la plupart de ces activités sont soient peu développées, soient à l’étape embryonnaires ou non valorisées (ASECNA, 2011).

(18)

1.2.3. Objectifs de production

L’élevage des poules pondeuses et des porcs sont les principales activités de la Ferme.

Les objectifs de la Ferme se résument en cinq (05) points essentiels :

 satisfaire des besoins sans cesse croissants de la population en matière de protéine animale ;

 mettre des porcins à engraisser et des reproducteurs à la disposition des autres producteurs ;

 créer des emplois pour la jeunesse ;

 créer une source potentielle de revenus pour le promoteur ;

 servir de site d’expérimentation et de renforcement de capacités pour des stagiaires des lycées agricoles et des universités de la place.

1.2.4. Activités menées sur la Ferme Christiano

Les activités menées ont rapport à l’alimentation, la santé animale, l’amélioration de la productivité.

1.2.5. Forces et Faiblesses de la Ferme Christiano 1.2.5.1. Forces

Parmi les forces de la Ferme « Christiano » nous pouvons citer :

- l’adhésion à l’Union Nationale des Aviculteurs Professionnels du Bénin (UNAP) ;

- l’existence d’un grand marché dont les hôtels, les restaurants, les maquis, les bars et autres structures commerciales pour l’écoulement des produits de la Ferme ;

- la promotion des relations entre les producteurs des cultures vivrières, les producteurs de volaille et l’Etat béninois ;

- l’implantation du site de production dans une zone favorable aux activités d’élevage de poulets.

1.2.5.2. Faiblesses

Parmi les faiblesses de « la Ferme Christiano », nous pouvons citer :

- l’insuffisance du respect des mesures de biosécurité en élevage de poulets ; - le déficit en ressources humaines ;

- l’insuffisance du matériel technique.

1.3. Généralités sur les poules pondeuses

L’élevage des poules pondeuses comporte trois (03) phases : la phase poussin, la phase poulette et la phase ponte (Cobb, 2009). Avant ces trois phases, des étapes de pré-élevage doivent être réalisées. Il s’agit de la préparation du poulailler et des équipements.

(19)

1.3.1. La préparation du poulailler

Elle commence par la mise en place de la litière. Cette dernière joue un rôle important d’isolant thermique car en présence des courants d’air, les poulets consomment pour réguler leur température et non pas pour grossir. La litière évite également le contact direct des oiseaux avec un sol en terre battue, difficile à « réchauffer ». Autres rôles de la litière ; c’est l’absorption des déjections et de l’eau. C’est pourquoi il faut couvrir de copeaux le sol des bâtiments d’élevage des poules pondeuses.

Pour cela, elle doit être épaisse (minimum cinq centimètres), tassée et régulière. Elle doit également être saine (sans moisissure), propre et sèche lors de son installation dans le bâtiment.

Le préchauffage et le chauffage concernent le temps avant et après l’installation des poussins.

La température de référence de l’ambiance à l’arrivée des poussins est de 28°C. Le préchauffage s’effectue en ventilant faiblement pour éviter une concentration de CO et CO2 néfaste et éliminer les résidus de produits de désinfection (Couvreur et al., 2007). Quand le chauffage est en excès, les oiseaux fuient l’éleveuse. Quand le chauffage est trop faible, les poussins s’agglutinent autour de l’éleveuse. Un bon chauffage permet un bon emplumage des oiseaux.

La lumière étant un stimulateur physiologique, la réalisation des différentes activités telles que boire, manger, se chauffer, interagir, se situer et se déplacer se trouveront aisée lorsque les normes sont respectées. La lumière accélère la maturation sexuelle pour la poule en ponte : l'accroissement de luminosité augmente la production d'œufs. Il faut alors éviter l’élévation accrue de la lumière pour empêcher une entrée en ponte précoce des oiseaux (MAEP, 2006). Lorsqu’on constate des poids trop faibles des poussins et un problème de sous-consommation, on peut allonger la durée du jour d’éclairage, en appliquant un éclairage nocturne progressif (Cobb, 2009). La durée d’éclairage varie en fonction de l’âge de l’animal.

Quant à la température et à l’atmosphère, il faut réduire la chaleur et permettre l’évacuation des gaz nocifs (gaz carbonique, ammoniac) par l’apport d’oxygène. Les gaz comme l’ammoniac, produits par la fermentation des déjections sous l’effet de l’humidité et de la chaleur possèdent une action irritante et corrosive sur les muqueuses des voies respiratoires. Une diminution du rythme respiratoire et de la consommation alimentaire est observée ; par conséquent, il en résulte une baisse de production d’œufs quand la concentration de l’air en ammoniac est élevée (Smith, 1997).

1.3.2. Les équipements

Ce sont entre autres les mangeoires, les abreuvoirs et les pondoirs. Les mangeoires et les abreuvoirs sont les plus importants. Ils doivent être solides et faciles à nettoyer, bien stables pour éviter d’être renversés. La mangeoire suspendue est recommandée avec une bonne hauteur et une profondeur acceptable. Elle doit être équipée d'un rebord pour empêcher les oiseaux de répandre la

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nourriture sur le sol (MAEP, 2006). Il faut augmenter temporairement le nombre de points d’abreuvement et d’alimentation et adapter leur hauteur à la taille des animaux. Ainsi les points d’abreuvement et d’alimentation doivent être en nombre suffisant dans le bâtiment d’élevage pour éviter le nombre pléthorique de poulets autour des mangeoires et abreuvoirs. Ceci empêche le pica, l’hémorragie ou le renversement de l’aliment et de l’eau par terre (Cobb, 2009). Les pondoirs sont positionnés à partir de la 18ème semaine d’âge juste en début de la phase ponte. Ensuite il faut mettre de la litière dans les pondoirs pour éviter la cassure des œufs (MAEP, 2006). Le respect des normes de densité est très important ; il faut prévoir en moyenne 1 m² pour cinq (05) pondeuses. Une poule a besoin de calme au moment de la ponte. Ainsi, un nombre insuffisant de pondoirs provoque des bagarres ; la poule n’arrive pas à trouver sa place et pond au sol ce qui va augmenter la cassure des œufs et le stress des animaux. Il faut alors doter le bâtiment des pondoirs individuels ou des pondoirs collectifs.

1.3.3. Les phases de l’élevage des poules pondeuses 1.3.3.1. La phase poussin

Elle commence par la réception des poussins. On procèdera au comptage du nombre de boîtes et du nombre de poussins dans quelques boîtes. Des prélèvements éventuels pour une analyse bactériologique seront réalisés. Il faut évaluer le taux de mortalité et procéder à l’évaluation visuelle puis physique des poussins. Le duvet doit être sec, soyeux et homogène. Les pattes des poussins doivent être chaudes. Il ne doit pas y avoir des poussins avec le bec ouvert. L’ombilic doit être bien cicatrisé, les poussins doivent être vigoureux, avoir l’œil vif avec de bons aplombs. Il faut peser individuellement 50 poussins au hasard pour vérifier l’homogénéité. L’observation méthodique du comportement et de l’aspect externe des poussins permet de juger l’état des animaux livrés. Un bon lot uniforme est composé de poussins dont au moins 80 % ont un poids compris dans une fourchette de 10% autour de la moyenne (Couvreur et al., 2007). Généralement les poussins arrivent très souvent fatigués d’où la nécessité d’ajouter du sucre ou du D-glucose dans de l’eau pour l’abreuvement. Il faut s’assurer que chaque poussin s’est réellement abreuvé ; on peut les y aider en trempant leur bec dans l’eau sucrée. Au démarrage, le poussin a besoin de chaleur (35°C) et craint les courants d’air.

Le bâtiment doit être correctement chauffé, sans entrée intempestive d’air. Au contraire, les poulets en finition ont besoin de fraîcheur. En saison chaude, des vitesses élevées d’air (environ 1 mètre par seconde) à leur niveau sont nécessaires pour lutter contre les températures élevées. II est primordial de gérer correctement la ventilation par des systèmes de régulation efficaces. Il faut observer la norme d’éclairage, de température et d’atmosphère exigée à cette phase d’élevage (Couvreur et al., 2007).

Le premier élément auquel on pense, c’est évidemment l’eau elle-même. L’eau représente 70% de la

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composition corporelle de l’oiseau. La qualité de l’eau distribuée aux animaux comprend deux composantes. Il s’agit de la qualité chimique et de la qualité bactériologique. Au-delà de la norme d’équipement (nombre d’abreuvoirs) et de la répartition homogène de celui-ci, les points d’eau et l’eau d’abreuvement doivent être maintenus propres et le matériel doit être régulièrement contrôlé et adapté en fonction de la croissance des animaux de manière à être aisément accessible, à éviter le gaspillage et à assurer un bon état de la litière (Couvreur et al., 2007). L’alimentation représente 60%

à 80 % des coûts de production des volailles. Il y a donc intérêt à gérer minutieusement la nutrition des poulets. Ceci sous-entend le respect du plan d’alimentation pendant les phases de démarrage, croissance et finition. L’adaptation permanente du matériel à la croissance des animaux pour éviter le gaspillage. Pendant les premiers jours de vie, il faut distribuer de l’aliment plusieurs fois par jour pour inciter les poussins à consommer l’aliment frais. Par la suite, il ne faut jamais remplir complètement les plateaux d’alimentation pour éviter le tri, le gaspillage et la fermentation de l’aliment. Il faut vider les chaînes alimentaires tous les jours, pour empêcher le tri et un déséquilibre alimentaire, source potentielle d’hétérogénéité et de picage. Toutes les particules alimentaires jouent un rôle important dans l’équilibre nutritionnel du poussin (Couvreur et al., 2007).

1.3.3.2. Phase poulette

Il s’agit de la période de la 9éme à la 18éme semaine d’âge (entrée en ponte). L’élevage des poulettes doit répondre à des critères. Le poids moyen individuel doit être dans la norme de la souche et le lot doit être homogène pour avoir un bon pic de ponte. Ces critères sont contrôlables par pesées individuelles d’un échantillon du lot. Les poulettes ne doivent pas être parasitées ni affectées par des maladies infectieuses majeures telles que la pullorose, la maladie de Newcastle et les mycoplasmes aviaires par exemple. Du premier jour à la sixième semaine, les poulettes sont nourries à volonté.

L’aliment distribué est pesé pour mesurer la consommation des poulettes. A partir de la 6éme semaine, la distribution d’aliment est contrôlée en fonction du poids des poulettes. Un engraissement excessif de la poulette est préjudiciable à la ponte avec un possible retournement cloacal au moment de la ponte. Si ce risque est réel en climat tempéré, il est faible en climat chaud car les poulettes ont plutôt tendance à sous-consommer. Le problème le plus fréquent est un poids insuffisant des poulettes à l’entrée en ponte. II faut stimuler la croissance par plusieurs méthodes : distribuer l’aliment en deux repas : un le soir (vers 16 heures) et un le matin de très bonne heure ; pendant la journée, les poulettes sont à jeun pour les habituer à manger des quantités d’aliment plus importantes et éviter le tri (EMVT, 1997).

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1.3.3.3. La phase ponte

L’étape ponte va de la 18ème à la 73ème semaine d’âge. L’objectif est la production à partir d’une poulette prête à pondre à l’âge de 18 semaines. C’est une période très cruciale pour l’éleveur qui doit vérifier certains paramètres tels que le poids à l’entrée en ponte, la mise en place d’un programme lumineux à l’entrée en ponte et la qualité d’aliment distribué. En effet, les poules doivent d’une part couvrir leurs besoins de croissance qui s’achève vers 30 semaines et d’autre part leurs besoins de production débutant vers 18-20 semaines. Les besoins alimentaires des pondeuses augmentent considérablement sur une très courte période. L’éleveur doit surveiller attentivement la consommation des poules et apporter la quantité d’aliment couvrant les besoins. Au pic de ponte, la consommation alimentaire de la poule élevée au sol est de 100 g à 110 g/jour pour une poule blanche et de 115 g à 125 g/jour pour une poule rousse. Les pondeuses doivent être préparées pendant la période poulette pour la consommation de telles quantités d’aliment. En l’absence de programme lumineux adapté, il est difficile de suivre les besoins des poules et d’obtenir un pic de ponte correct de 90-95%. Trois critères permettent de voir si les poulettes sont correctement alimentées. Il s’agit du poids de la poulette, du pourcentage de ponte et du poids de l’œuf (EMVT, 1997). Ainsi pendant cette phase, la collecte des œufs occupe une place capitale. Elle sera réalisée au moins trois fois par jour. Pour mieux suivre son élevage de poule pondeuse, la nécessité d’un cahier de charge s’impose.

Elle est indispensable du début jusqu’à la fin de l’élevage des poules pondeuses. Ce cahier est l’endroit où on inscrit tous les éléments de gestion de l’élevage : la date du démarrage, le nombre d’animaux au démarrage, les dépenses financières, les achats et les ventes. Tous les jours, on note dans le cahier de suivi, le nombre des animaux vivants au début de la journée et ceux qui sont mort en fin de journée ; la quantité d’aliment consommée, la quantité d’eau bue, les observations éventuelles (maladies, accidents, traitements, vaccinations), les dépenses et les ventes effectuées. Le nombre de plateaux d’œufs obtenus tous les jours y est mentionné également.

1.3.4 Plan de prophylaxie pour l’élevage des poules pondeuses Ce plan de prophylaxie regroupe la prophylaxie sanitaire et médicale.

La prophylaxie sanitaire

C’est une série de précautions ou d’actions visant à éliminer l’agent pathogène et à éviter la contamination des sujets sains. Il existe des mesures générales de prophylaxie sanitaire s’appliquant à divers éléments au sein de l’élevage.

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La prophylaxie médicale

Elle fait appel à une série de vaccinations en fonction des prévalences pathologiques de la zone ou de la région d’installation. Il est admis un calendrier minimum contre les dominantes pathologiques en matière d’élevage de poules au Bénin. Le programme de prophylaxie appliqué au Bénin est consigné dans le tableau 1.

Tableau 1: Exemplaire de calendrier prophylactique chez les poules pondeuses.

Source : DE, 2015

AGE INDICATIONS LABORATOIRES/VACCINS

Jour 0 Maladie de Marek Cryomarex

Jour 1 Maladie de Newcastle Bronchite Infectieuse

CEVAC BI L ou

Avi ND HB1/Cevac UNI L/Hipraviar B1 et Avi IB H120/Bioral H120/CEVAC Bron/Bronipra

(Administrer séparément à deux jours d’intervalle minimum si vaccins monovalents)

Jour 9 Maladie de Gumboro CEVAC GUMBO L ou AVI IBD INTER

Jour 16 Maladie de Gumboro CEVAC IBD L, AVI IBD plus

Jour 23 Maladie de Gumboro CEVAC IBD L, AVI IBD plus

Jour 28

Maladie de Newcastle et

Bronchite Infectieuse

CEVAC New L et IBird ou

Avi ND la Sota/Avinew et

Avi IB H120/Bioral H120/CEVAC Bron/Bronipra (Administrer séparément à deux jours d’intervalle

minimum) Jour 35 Variole, Laryngotrachéite Infectieuse,

Encéphalomyélite Vectormune FP-LT-AE

Jour 60 Maladie de Newcastle CEVAC New K , Ita New

Jour 70 Bronchite Infectieuse CEVAC Bron, Avi IB H120, Bronipra, CEVAC IBird Semaine

12

Coryza

Salmonelloses (S. enteritidis) Corymune 4 K Semaine

14

Salmonella gallinarum

Salmonella pullorum CEVAC S Gallinarum

Semaine

15 Variole, Mycoplasme CEVAC MG F + Variole

Semaine 18

Maladie de Newcastle, Bronchite Infectieuse, EDS

ou

Maladie de Newcastle, Bronchite Infectieuse, EDS, Grosse tête

ou

Maladie de Newcastle, Bronchite Infectieuse, EDS, Coryza, Salmonellose

Corymune 7 K ou

Gallimune 407 /RT Ponte ou

ADENIPRAVAC, ITA ND IB EDS

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1.4. Généralités sur Moringa oleifera

1.4.1. Caractéristiques botaniques et agronomiques de Moringa oleifera

Moringa oleifera Lam. (Synonyme : Moringa pterigosprema Gaertner) appartient à une famille monogénérique d’arbres et arbustes, les Moringacées. Le Moringaceae est une famille de genre simple avec 14 espèces connues. De ceux-ci, Moringa oleifera est l’espèce la plus largement connue et utilisée. Le Moringa oleifera est bien connu dans les différentes aires ethniques du Bénin. Le tableau 2 présente les noms de Moringa oleifera dans nos différentes langues nationales.

Tableau 2: Noms locaux du Moringa oleifera Bariba Yuru ara, Yorwata, Yoruguma

Dendi Windibudu

Fon Patima, Kpatima, Yovokpatin, Kpano, Yovotin

Xuéda Coutiman

Natemba Tekpinda

Otamari Mupeikomu

Peul Guildandeni, Latjiri, Legi-Lakili

Waama Yorikunkunfa

Yoruba Ewé ilé

Yoruba-Nago Ewé igbale, Ewé ile, Ewé oyibo, Agun, Manyieninu, Ayere, Oyibo Source : www.moringanews.org consulté le 30/09/2015.

Originaire de l’inde, Moringa oleifera est aujourd’hui cultivé à travers le Moyen-Orient, ainsi que tout le long de la ceinture tropicale (Foidl et al., 2001). Moringa oleifera est un arbre pérenne, à croissance rapide, qui peut atteindre 7 à 12 mètres de hauteur et dont le tronc mesure 20 à 40 cm de diamètre (Foidl et al., 2001). Les feuilles de 20 à 70 cm de long, alternes et bi ou tripennées, sont plumeux au- dessus et glabre en dessous. Elles se développent principalement dans la partie terminale des branches (Pandey et al., 2011).

Moringa oleifera s’adapte bien aux zones tropicales et subtropicales, avec une pluviométrie de 250 mm-2000 mm et à une altitude d’au moins 2000 m. Il tolère des températures de 25-35°c, et pousse sur des sols limoneux, sableux, ou sablo-argileux Il est planté par semis et par bouture, mais selon Kokou et al. (2001) ; le meilleur matériel végétal de départ pour envisager une plantation de Moringa oleifera est le semis à partir de graines plutôt que le bouturage. Bien qu’il préfère les sols pauvres, Moringa oleifera est souvent semé sur des sols fertilisés pour augmenter la teneur de ces éléments nutritifs. L’utilisation d’engrais organique tels que les fientes de poule qui semblent être le

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meilleur fertilisant (à la dose de 125 g/plante) améliorent de façon quantitative l'accumulation de la biomasse chez Moringa oleifera dans l'Ouest Cameroun (Pamo et al., 2005).

1.4.2. Utilisations de Moringa oleifera

L’importance de Moringa oleifera réside dans les différents usages qu’en font les populations.

Le Moringa oleifera a des usages alimentaires variés. Toutes les parties de Moringa oleifera sont consommées. Les graines sont mangées comme des cacahuètes en Malaya. Les feuilles fraîches ou transformées en poudre sont utilisées dans l’alimentation des humains comme légumes, ou bouillies.

Les graines et les gousses sont aussi utilisées dans l’alimentation pour assaisonner plusieurs mets du Sénégal. Elles servent aussi de fourrage aux animaux et à la fabrication de biogaz (Ndong et al., 2007). Selon García-Fayos et al. (2010) et Nwaiwu et Bello (2011) les graines sont le plus souvent utilisées pour la purification de l’eau. Leur extrait donne une huile utilisée dans la cuisine, mais il contient également des hormones qui accélèrent la croissance des jeunes plantes (Foild et al., 2001).

Toutes les parties de cette plante sont aussi utilisées dans la médecine.

1.4.2.1. Utilisation médicinale de Moringa oleifera

Selon Duke (1983), les feuilles, les fruits, les graines, les racines, l’écorce et les fleurs possèdent chacun des vertus médicinales particulières. En Uganda les feuilles de Moringa oleifera sont utilisées pour traiter vingt-quatre (24) maladies parmi lesquelles nous avons les maladies de la peau, le diabète, l’hypertension, (Kasolo et al., 2010). Au Nigeria les feuilles crues mastiquées sont utilisées pour traiter les maux d’estomac ; les feuilles pressées et frottées sur le front soulagent la migraine (Okafor et Ham, 1999). Les fruits, les graines et les feuilles sont utilisés comme antihelminthiques (Ramasubramaniaraja et Babu, 2010). En Inde l’arbre est utilisé dans toutes les composantes de médecine traditionnelle (ayurvédique, siddhartique et unani). En médecine siddhartique l’écorce s’utilise pour régulariser la menstruation. Les fleurs, les feuilles et les racines s’utilisent contre les vers, le vertige, les nausées et pour traiter la tuberculose (Rajangam et al., 2001).

1.4.2.2. Valeurs nutritionnelles de Moringa oleifera

Moringa oleifera n'est pas une légumineuse et ne forme pas de nodosités. Pour autant, le taux de protéines qu'il contient est relativement élevé par rapport aux autres arbres non légumineux. Les études menées par Ndong et al. (2007) au Sénégal montrent que les teneurs en protéines des produits de Moringa oleifera sont le plus souvent supérieures à celles de plusieurs légumes et feuilles consommées en Afrique et font de Moringa oleifera une véritable source de protéines végétales.

La valeur nutritive des feuilles de Moringa oleifera est d’une richesse rarement observée. En effet, les feuilles contiennent une très grande concentration de vitamines A et C, un complexe de vitamines

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B, du fer, du calcium, des protéines, du zinc, du sélénium et, phénomène assez rare pour une plante, elle possède les 10 acides aminés essentiels pour l’être humain.

Les feuilles de M. oleifera ( pour 100 g) contiennent 78,7 g d’eau, 64Kcal d’énergie, 9,4 g de protéines, 1,4 g de matières grasses, 8,3 g de glucides, 185 mg de Calcium, 147 mg de Magnésium, 112 mg de Phosphore, 4 mg de Fer, 0.6 mg de Zinc, 7564 IU de Vitamine A, 0,3 mg de thiamine, 0,7 mg de riboflavine, 2,2 mg de niacine, 40 μg de folate, et 51,7 mg d’acide ascorbique (Grubben et Denton, 2004).

Les tableaux 3 et 4 montrent la concentration des nutriments dans les feuilles fraîches et dans la poudre des feuilles de M. oleifera.

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Tableau 3: Valeur nutritionnelle de différentes parties (feuilles fraîches et poudre de feuilles) du M.

oleifera. (quantité/portion de 100 grammes comestibles)

Elément analysé Feuilles Poudre de feuille

Humidité (%) 75,0 7,5

Calories 92 205

Protéines (g) 6,7 27,1

Matière grasse (g) 1,7 2,3

Glucides (g) 13,4 38,2

Fibres (g) 0,9 19,2

Minéraux (g) 2,3 -

Ca (mg) 440 2003

Mg (mg) 24 368

P (mg) 70 204

K (mg) 259 1324

Cu (mg) 1,1 0,57

Fe (mg) 7 28,2

S (mg) 137 870

Acide oxalique (mg) 101 1600

Vit A- ß-carotène (mg) 6,8 18,9

Vit B- choline (mg) 423 -

Vit B1- thiamine (mg) 0,21 2,64

Vit B2- riboflavine (mg) 0,05 20,5

Vit B3- niacine (mg) 0,8 8,2

Vit C- acide ascorbique (mg) 220 17,3

Vit E-acétate d’α-tocophéryle (mg) - 113

Arginine (mg) 402 1325

Histidine (mg) 141 613

Lysine (mg) 288 1325

Tryptophane (mg) 127 425

Phénylalanine (mg) 429 1388

Méthionine (mg) 134 350

Thréonine (mg) 328 1188

Leucine (mg) 623 1950

Isoleucine (mg) 422 825

Valine (mg) 476 1063

Source : Fuglie (2002)

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Tableau 4: Teneur en g/100g de produit séché.

Eléments nutritifs Feuilles fraîches Poudre feuilles

Protéines 57.79 ± 0.24 39.69 ± 0.01

Matières grasses 4.95± 0.96 7.85± 0.28

Celluloses 6.24± 3.74 4.21± 0.18

Cendres 2.42±0.30 11.39±0.66

Glucides 28.60 35.33

Energie (Kcal) 390.11 358.73

Source : Ndong et al., 2007

Les feuilles de M. oleifera sont une source de protéines, de lipides, de minéraux, de fibres, de glucides et de Vitamine C (Makkar et Becker, 1996). Le tableau 5 montre la composition chimique des feuilles avant et après extraction.

Tableau 5: Composition chimique des feuilles de Moringa oleifera, après extraction à l’éthanol à 80% ou fraîche

Source : Foidl et al., 2001

Toutes les valeurs, sauf l’énergie brute, sont exprimées en % de la matière sèche.

FDN : fibres extraites au détergent neutre ; FDA : fibres extraites au détergent acide ; LDA : lignine extraite au détergent acide.

1.4.2.3. Facteurs anti-nutritionnels de Moringa oleifera

Des facteurs anti-nutritionnels ont été détectés dans les feuilles de M. oleifera. Les composés suivants ont été détectés : les tanins, les sucres raffinose et stachyose, les nitrates, l’oxalate, les saponines et les phytates.

Type de feuilles

Protéines

brutes Lipides Minéraux FDN FDA LDA Energie brute (MJ.kg-1 MS) Après

extraction 43,5 1,4 10,0 47,4 16,3 2,2 17,7

Fraîches 25,1 5,4 11,5 21,9 11,4 1,8 18,7

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Des tannins (polyphénol) sont présents dans de nombreux sous-produits agro-industriels tels que les gousses d’Acacia nilotica, les tourteaux de Madhucaindica, les amandes des graines de Mangiferaindica, la cire de Panicum miliaceum, les tourteaux de Garcinia indica, les gousses de Theobroma cacao (Makkar et al., 1990 ; Makkar et Becker, 1998). Les feuilles fraîches de M. oleifera contiennent des quantités négligeables de tannins (1,4%), tandis que les tannins condensés sont indétectables (Foild et al., 2001). La teneur en phénols totaux, à une concentration de 2,7% pour les feuilles fraîches ne produisant pas d’effets négatifs lorsqu’elles sont consommées par les animaux (Gupta et al., 1989). Selon Gupta et al. (1989), les sucres raffinose et stachyose représentent 5,6% de la matière sèche dans les feuilles fraîches de M. oleifera et plus encore dans les légumineuses.

Toutefois, ils peuvent être largement éliminés par trempage et cuisson dans l’eau (Bianchi et al., 1983). Dans les feuilles fraîches de M. oleifera, sont présents les nitrates (0,5 mmol/100 g), l’oxalate (4,1%), les saponines (1,2%) et les phytates (3,1%). Les phytates sont présents à raison de 1 à 5%

dans les légumineuses et sont connus pour diminuer la bio-disponibilité des minéraux chez les monogastriques (Reddy et al., 1982). Les feuilles de M. oleifera sont relativement riches en minéraux, et la présence d’oxalates et de phytates à des taux de 4,1 et 3,1% respectivement est susceptible de diminuer la biodisponibilité des minéraux. Les saponines de certaines plantes ont un effet négatif sur la croissance des animaux mais celles présentes dans les feuilles de M. oleifera apparaissent inoffensives (Foild et al., 2001).

(30)

Deuxième partie : Activités menées et

difficultés rencontrées

(31)

2. Activités menées et difficultés rencontrées

2.1. Activités menées sur la Ferme au cours de notre stage

Au cours de notre stage sur la Ferme « Christiano », les activités que nous avons menées étaient axées sur l’élevage des poules pondeuses et des porcs :

2.1.1. Dans le secteur de l’élevage des poules pondeuses

La Ferme « Christiano » a conduit au cours de notre stage deux (02) bandes de poules pondeuses dont l’effectif total est de 2500. La première bande est âgée de 44 semaines et la deuxième de 32 semaines. L’inspection visuelle est la toute première activité d’un vétérinaire dans le poulailler, qui consiste à jeter un coup d’œil général sur les animaux. Elle est basée sur l’observation du comportement des animaux, des différentes anomalies, l’isolement des animaux malades et le retrait des poules mortes du poulailler, afin de prévenir les poulets contre les maladies parasitaires comme la coccidiose. Nous avons observé des cas de coocidiose et de maladie respiratoire. Pour lutter contre la coccidiose, nous avions utilisé l’AmproliumND associé aux vitamines comme ZamiviteND forte suivant la posologie indiquée par le fabricant. Pour le traitement de la maladie respiratoire chronique nous avons utilisé l’Oxy 50%ND pendant cinq (05) jours dans l’eau de boisson et de tylosine en injection intramusculaires dans le bréchet à la dose de 0,5ml par sujet. Tous les matins, les abreuvoirs sont nettoyés et remplies d’eau, suivis du service de l’aliment dans les mangeoires de chaque poulailler. Après le service de l’eau et de l’aliment aux poules, on procède au ramassage des œufs.

2.1.1. Dans le secteur de l’élevage des porcs

Les activités menées dans ce secteur consiste à nettoyer les loges abritant les animaux, les auges et abreuvoirs, à laver les animaux, à servir l’aliment et l’eau de boisson. Pendant toutes ces opérations, nous observons les animaux pour détecter ceux qui ont des comportements inhabituels ou ceux qui sont malades. Parfois nous assistons les truies lors de la mise-bas, en évitant aux porcelets de se faire écraser par leur mère et en les faisant téter.

Nous faisons parfois d’autres opérations telles que : - l’injection de fer aux porcelets ceci à titre préventif - la castration des jeunes porcelets

2.2. Difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées au cours du stage sont les suivantes :

 absence de groupe électrogène pour le relai en cas de délestage ;

 absence de balance de précision pour la pesée des médicaments vétérinaires ;

 mauvaise gestion des déjections et de l’eau issue des porcheries ;

(32)

 non-respect des mesures sanitaires et hygiéniques adéquates sur la Ferme.

2.3. Approches de solution

Pour plus d’aisance dans son travail au quotidien, la Ferme « Christiano » doit :

 se doter d’un groupe électrogène pour le relai en cas de délestage ;

 se doter d’une balance de précision pour une pesée de qualité ;

 créer des caniveaux hors de la ferme pour évacuer l’eau issue du lavage des porcheries ;

 respecter les mesures sanitaires et assurer une bonne hygiène en séchant les coquilles d’œuf venant des couvoirs hors de la Ferme ;

 opter pour l’utilisation des plantes à vertus thérapeutiques tel que Moringa oleifera dans l’aliment des poules pondeuses afin d’améliorer la qualité de l’œuf.

C’est ce qui justifie le choix du thème « Effets de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et la qualité de l’œuf chez la poule pondeuse Isa Brown » développé dans la troisième partie

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Troisième partie :

Effet de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et la qualité de l’œuf chez la poule pondeuse

Isa Brown

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3. Effets de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres zootechniques et la qualité de l’œuf chez la poule pondeuse Isa Brown

3.1. Matériel et Méthodes 3.1.1. Milieu d’étude

L’expérimentation en alimentation a été conduite pendant 49 jours sur la Ferme « Christiano » à Zoudja-pkèvi avec la poudre de Moringa oleifera. Le bâtiment ayant servi à abriter les pondeuses dans le cadre de notre étude est construit en matériaux définitifs et couvert de tôles ondulées.

L’intérieur du bâtiment où a été installé le dispositif expérimental était de 50 m2 et de muret de 20cm.

Chaque compartiment mesure 7 m² et est constitué de deux mangeoires, un abreuvoir pour 30 sujets élevés au sol.

3.1.2. Matériel

3.1.2.1. Matériel animal

Le matériel animal est constitué de 90 poules pondeuses (répartit en trois lots) de souche ISA Brown âgés de 32 semaines et ayant un poids moyen de 1.6 kg au début de l’expérimentation. Ces poules pondeuses ont été élevées sur la Ferme « Christiano » depuis l’étape poussin.

3.1.2.2. Aliments expérimentaux

L’aliment utilisé dans cette étude était un aliment farineux fabriqué dans la provenderie

"Christiano".

3.1.2.3. Matériel de laboratoire

Pour l’analyse de la qualité des œufs, plusieurs matériels ont été utilisés. Il s’agit de :

- un peson d’une portée de 5Kg pour peser l’œuf, la coquille, le jaune d’œuf et le blanc d’œuf ; - un éventail de couleur calorimétrique Roche a été utilisé pour la détermination de la couleur

de l’œuf et du jaune d’œuf ;

- un appareil de mesure de l’épaisseur de la coquille (micromètre) ;

- un trépied électronique a été utilisé pour mesurer l’épaisseur du blanc et du jaune d’œuf ; - un pied à coulisse pour mesurer le diamètre et la longueur de l’œuf, et pour la mesure du

diamètre du jaune d’œuf et la largeur moyenne du blanc épais.

La figure 1 présente les matériels utilisés pour l’analyse de la qualité de l’œuf.

(35)

Figure 1: Matériel d’analyse de la qualité des œufs.

3.1.2.4. Matériel de mesure et autres matériels

Le reste du matériel est composé d’un certain nombre d’équipements tels que la balance, un sceau de 25L, des abreuvoirs, des mangeoires, des bassines et une éponge.

3.1.3. Méthodes

3.1.3.1. Récolte des fourrages et rations expérimentales

Les feuilles fraîches de Moringa oleifera ont été récoltées dans les environs de la Commune d’Abomey-Calavi. Elles ont été ensuite étalées sur des feuilles de tôle dans un bâtiment à l’abri de la rosée, de la pluie et du soleil pendant 10 jours. Puis elles ont été réduites en poudre à la provenderie de CECURI.

Différentes doses de la poudre de Moringa oleifera ont été appliquées aux lots.

Le lot 1 (Mo0‰) a reçu l’aliment sans ajout de la poudre de Moringa oleifera et a servi de lot témoin.

Fig 1(a) : Mesure de la largeur du jaune avec le pied à coulisse

Fig 1 (f) : Eventail de couleur

Fig 1 (b) : Détermination de la couleur du jaune

Fig 1(d) : Mesure de la longueur de l’œuf avec le pied à coulisse

Fig 1 (c) : Mesure de l’épaisseur du jaune avec

le trépied électronique

Fig 1(e) : Mesure de l’épaisseur de la coquille

avec le micromètre

(36)

Le lot 2 (Mo12.5‰) a reçu 12,5 g de la poudre de Moringa oleifera par kg d’aliment soit 1,25%

de taux d’incorporation.

Le lot 3 (Mo25‰) a reçu 25 g de la poudre de Moringa oleifera par kg d’aliment soit 2.5% de taux d’incorporation.

Pendant la durée de l’essai, chaque sujet a reçu par jour 115g de l’aliment. A cet aliment farineux est ajoutée la poudre de Moringa oleifera.

Les matières premières ayant servi à la préparation de l’aliment farineux sont le maïs, le tourteau de soja, de coton, farine de poisson, son de blé, coquilles d’huitre, les acides aminés, le FongipraND, le sel, et le sulfate de fer. Les taux d’incorporation de l’aliment servi aux pondeuses sont indiqués dans le tableau 6.

Tableau 6: Formule d’aliment servi.

MATIERES PREMIERES TAUX D’INCORPORATION %

Maïs 54

Tourteau de soja 10

Tourteau de coton 8

Son de blé 7,2

Coquilles d’huitre 10

CMV Ponte 5

Farine de poisson 5

Lysine 0,1

Méthionine 0,1

FongipraND 0,05

Sel 0,5

Sulfate de fer 0,05

(37)

3.1.3.2. Evaluation des paramètres zootechniques des poules pondeuses alimentées avec Moringa oleifera

Les paramètres zootechniques pris en compte sont calculés hebdomadairement et sont : le taux de ponte, le taux de mortalité, le poids des œufs, l’indice de conversion (IC). Cet indice traduit la quantité d’aliment consommé par jour par animal pendant une période donnée pour produire une masse d’œuf déterminée. Le tableau 7 résume les données collectées et les variables mesurées.

Tableau 7: Données collectées et variables

Données collectées Variables calculées

- Quantité d’aliment servie (Qs) - Quantité d'aliment restant (Qr) (refus)

Consommation journalière d'aliment Q en g : Q= (Qs-Qr)/Nombre de poule

- Quantité d’aliment ingérée par semaine (Qi) en kg - Poids des œufs produit dans la semaine (P) en kg

Indice de conversion : IC= Qi/P

- n = nombre de poules par lot.

- Quantité totale des œufs pondus dans la semaine (Q œufs)

Taux de ponte (Tp) en % Tp= (Q œufs × 100) / (7 × n)

3.1.3.3. Evaluation de la qualité de l’œuf de consommation des poules pondeuses alimentées avec Moringa oleifera

L’évaluation de la qualité des œufs a été réalisée à 35 jours et à 49 jours de la phase d’alimentation à base de la provende incorporée de Moringa oleifera. Dix (10) œufs étaient sélectionnés au hasard dans chaque lot soit trente (30) œufs au total. Au début de l’évaluation de la qualité, chaque œuf a été pesé ; le pied à coulisse a été utilisé pour mesurer le diamètre et la longueur de l’œuf, la longueur du blanc et du jaune d’œuf, le poids du jaune et du blanc d’œuf ont été évalués.

Le trépied a été utilisé pour mesurer l’épaisseur du jaune et blanc d’œuf. La coloration du jaune a été appréciée par comparaison à une série de couleurs étalons ; celle de l’échelle roche. Elle se présente sous forme d’un éventail à 15 branches numérotées de 1 à 15 et qui correspond à des intensités croissantes de coloration. Une note de 1 dénote un jaune très pâle et une note de 15 indique une

(38)

couleur jaune orangée très accentuée. L’épaisseur de la coquille avec membrane et sans membrane a été mesurée avec le trépied, et le poids avec le peson. Le tableau 8 présente les paramètres pris en compte dans l’évaluation de la qualité des œufs. Le tableau 9 présente les valeurs prises par le coefficient K.

Tableau 8: Paramètres d’évaluation de la qualité de l’œuf.

Données collectées Paramètres calculées

- Poids (P), longueur (L), diamètre de l’œuf (D).

- Epaisseur du blanc (H) et Hauteur du jaune (Hj)

- Largeur du blanc d’œuf (lb) et le diamètre jaune (d) - Poids coquille (C)

- Coefficient K

- Poids du jaune (Pj) et poids du blanc (Pb)

Indice de forme = D/L Index de blanc = H/lb Index de jaune = Hj/d

Unité Haugh : UH =100 ⋅log (H−1,7 ⋅P0, 37 + 7,57) Proportion de coquille % = C/P ×100

Surface (S) en cm² = K × P2/3 Index coquille = C/S

Proportion jaune en % = (Pj × 100) / (Pj + Pb) Proportion blanc en % = (Pb × 100) / (Pj + Pb)

Tableau 9: Valeurs prises par le coefficient K en fonction du poids de l’œuf

Source. Sauveur (1988).

Poids de l’œuf (g) < 60 60-70 > 70

Valeur de K 04,67 04,68 04,69

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