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Théorème des extréma liés

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Academic year: 2022

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Théorème des extréma liés

Leçons : 151, 159, 214, 215, 219 Théorème 1

Soit U ouvert deRn,aU et g1, . . . ,gr,f ∈ C1(U,R)tels que(dg1(a), . . . , dgr(a))est une famille libre de(Rn).

Γ ={xU : g1(x) =· · ·=gr(x) =0}, f admet un extremum local enaΓ. Alors il existe des uniques réels,λ1, . . . ,λr, appelés multiplicateurs de Lagrange, tels que

df(a) =

r

X

i=1

λidgi(a).

Démonstration.Remarquons en premier lieu que le cas n=r est évident donc on suppose rn−1. Notonss=nret procédons à l’identificationRn'Rs×Rren notant les éléments deRn sous la forme(x,y). En particulier, on posea= (α,β). On note g= (g1, . . . ,gr)

La matrice jacobienneJ g(a)∈ Mr,n est de rang r donc elle admet une matrice extraite de rang r et quitte à renuméroter les variables, on peut supposer que

g1

y1 · · · gy1r ... ...

gr

y1 · · · gyrr

 est inversible.

Ainsi,Dyg(a)est inversible donc selon le théorème des fonctions implicites, il existe un voisinage ouvert U deα,V un voisinage ouvert deβ etϕ:UV de classeC1 tels que

((x,y)∈U×V et g(x,y) =0)⇔(xU et y =ϕ(x)). En particulier,∀xU,(x,ϕ(x))∈Γ.

Introduisonsh : xU 7→ f(x,ϕ(x)). Par hypothèse,h est une fonctionC1 admettant un extremum local enα. Donc

0=J h(α) =J f(a

 Is Jϕ(α)

‹

=

∂f

∂x1· · · ∂f

∂xs · · · f

∂y1· · · ∂f

ys

‹

×

 Is Jϕ(α)

‹ , de sorte que

i∈J1,rK, f

∂xi(a) +

s

X

j=1

∂f

∂yj(a∂ ϕj

∂xi(α) =0. (1)

Or,∀k∈J1,rK,∀xU,gk(x,ϕ(x)) =0 donc on a une relation identique à (1) pour les gk. Ainsi, si

M =

f

x1 · · · xfs yf1 · · · yfr

g1

x1 · · · gx1s gy11 · · · gy1r ... ... ... ...

gr

x1 · · · gxrs gy1r · · · gyrr

 ,

less premières lignes deM sont combinaisons linéaires desr dernières, donc le rang de M est inférieur à ns =r. Par conséquent, les r premières lignes de M formant une famille libre par hypothèse, la première ligne est combinaison linéaire desr dernières, ce qui est le résultat voulu.

Gabriel LEPETIT 1 ENS Rennes - Université Rennes 1

(2)

Remarque. • Il faut absolument (surtout dans la leçon 214) avoir une idée précise de l’interprétation géométrique du résultat. On remarque que Γ est une sous-variété de Rn de dimension r définie par la submersion g. Sic:]−","[→Γ est un chemin déri- vable tel quec(0) =a, alors fcadmet un extremum local enadonc 0= (fc)0(0) = d f(a).c0(0)doncTaΓ ⊂kerd f(a). Or,TaΓ =ker dg(a) = Tr

i=1

ker dgi(a)donc un raison- nement élémentaire d’algèbre linéaire nous indique qued f(a)∈Vect(dg1(a), . . . , dgr(a)). (compléter(d g1(a), . . . ,d gr(a))en une base de(Rn)et évaluer l’expression df(a) = Pn

i=1

λidgi(a)sur la base antéduale).

• Le jury dit qu’il aime moins cette preuve matricielle, mais elle reste acceptable.

• Une application du théorème est donnée par la preuve de l’inégalité d’Hadamard ou l’inégalité arithmético-géométrique (ROUVIÈRE2003), ou encore le théorème spectral (BECK, MALICK et PEYRÉ2005).

Développons cette dernière. Soit(E,〈·,·〉)un espace euclidien,u∈ L(E)symétrique et f : E −→ R

x 7−→ 〈u(x),x

, g : E −→ R

x 7−→ 〈x,x〉 −1

. Alors si S est la sphère unité deE,Sest le lieu d’annulation de g. De plus, elle est compacte donc f continue admet un maximum surS atteint ene1S.

Selon le théorème des extréma liés, il existeλ1∈Rtel que df(e1) =λ1dg(e1). Or, pour tousx,h∈Rn, dg(x).h=2〈x,h〉et df(x).h=2〈u(x),h〉caruest symétrique.

Donc pour touth∈Rn,〈e1,h〉=λ1u(e1),h〉doncu(e1) =λ1e1 : uadmet une valeur propre.

Références :

• Xavier GOURDON(2009). Les maths en tête : analyse. 2eéd. Ellipses, p. 317

• François ROUVIÈRE(2003). Petit guide de calcul différentiel. 2eéd. Cassini, chapitre 7.

Gabriel LEPETIT 2 ENS Rennes - Université Rennes 1

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