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Les déterminants de la pauvreté en milieu rural au Sénégal

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

{Vf ·. ~<tf.

UNITED

~!ATIONS

NATIONS UNIE~

•'

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

LES DETERMINANTS DE LA PAUVRETE EN MILIEU RURAL AU SENEGAL

. . ,....

··=··~Af

Par

Baba NDIAYE

Soumis pour satisfaire en partie aux conditions d'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en Politique Economique et Gestion de l'Economie de l'Institut

Africain de :Uéveloppement Economique et de Planification (IDEP)

Novembre 2005

(2)

NATIONS UNIES

9

INSTITUT AFRICAIN

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

Nous, soussignés, certifions que

Baba NDIAYE

Identification No 040707

a soutenu avec succès le mémoire de DEA intitulé

LES DETERMINANTS DE LA PAUVRETE EN MILIEU RURAL AU SEN EGAL

Aloysius A. AMIN ... .

Aloysius A. AMIN . . . . ....

Directe Adjoint!

Chef Divis on Formation

,2 ~/-- ?-vus-

Date: ./../. ....

U ... ~ ... .. .. .

(3)

DEDICACE

Je dédie ce mémoire:

)> A ma femme DIOP Ndèye Aby et à mes enfants Serigne Fallou, Aida et Yaye

Awa.

o/ous avez été trop patient durant toute ma formation, que {e crout Puissant nous accorde sa grâce afin que nous puissions tirer {es fruits de

cette promotion.

)> A mon père, ma mère et mes frères et sœurs

Pour

{e

soutien tant matérie{ que mora{ qu'ifs ne cessent de m'apporter.

)> A mes amis

Qui m'ont toujours encouragé durant cette rude épreuve.

(4)

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont directement:

• A l'administration et à tout le personnel de I'IDEP qui n'ont ménagé aucun effort pour notre réussite durant notre séjour. C'est pour moi le moment de dire merci à l'ensemble des professeurs qui nous ont dispensé un enseignement de qualité durant notre année académique. Que mon superviseur Le Professeur Aloysius A. Amin, Directeur adjoint (Chef de la Division formation) trouve ici l'expression de ma reconnaissance et de ma gratitude. Mes remerciements sincères vont à l'endroit de Madame Sangharé, Secrétaire de la Formation, Madame NDIAYE, Secrétaire de la Direction et de M. Tharcisse Ntilivamunda pour leur appui, collaboration et conseils.

• Au Directeur de la Prévision et de la Statistique, M. Sogué Diarisso, le Chef de la Division des statistiques économiques et de la comptabilité nationale, Babacar Fall et l'ensemble du personnel de la DPS pour leurs appui et contributions à la réalisation de ce document. Ils ont mis à ma disposition la base de l'enquête ESAM2 et certaines études nécessaires à la réalisation de ce travail. En outre, je remercie infiniment mes collègues de bureau Antoine Sanka et Yankhoba Badji pour leur compréhension durant toute la durée de cette formation. Mes remerciements vont également à Momar Ballé Sylla, Conseiller du Directeur de la DPS pour sa franche collaboration.

• A mon premier encadreur, Docteur Diéry Seck, Directeur de I'IDEP, empêché pour des contraintes liées à son travail, trouve à travers ce mémoire ma profonde gratitude.

Pour terminer, mes remerciements vont à l'endroit de mes collègues stagiaires de la promotion 2003-2005 pour leur compréhension qu'ils ont manifestée durant notre séjour à I'IDEP.

(5)

m . m ABSTRACT WW

This study identifies the determinants of rural poverty in Senegal. ft applies the Probit, Gambit and Logit method with data from the ESAM 2. The household survey was carried out in 2002 by the Senegalese Forecast and Statistics Department. The results show the main determinants of rural poverty as leve/ of education, the sex of family head, the age of family head, the occupation and climatic conditions on agricu/tural production.

From the study the poorest regions are identified to be Ziguinchor, Kaolack and Kolda. The policy implications stress on the improvement of education and on continuing to put more emphasis on the agricultural sector particular/y in the three regions of Senegal as strategies of reducing poverty in rural Senegal.

lll

(6)

WW RESUME ANALYTIQUE mw

Le développement durable passe forcément par une réduction voire une éradication de la pauvreté. L'importance du thème sur la pauvreté la place au cœur des OMO (Objectifs du Millénaire pour le Développement), c'est ce qui justifie la forte mobilisation des institutions internationales de financement du développement dans les R_ays touchés par la pauvreté. Ainsi, les pays doivent engager une lutte féroce contre la pauvreté afin de la réduire de moitié à l'horizon 2015. La présente étude a pour objectif de modéliser les déterminants de la pauvreté en. milieu rural au Sénégal par l'approche du maximum de vraisemblance. Ceci nous permettra d'une part d'identifier les leviers sur lesquels l'Etat doit s'appuyer afin de faire face à la pauvreté en milieu rural et d'autre part de connaître les poches de localisation de la pauvreté dans le pays.

Les contre performances observées au Sénégal au niveau du secteur primaire en 2002 (-13,6%), dues surtout au repli des sous secteurs de l'agriculture (-20,4%) et de l'élevage (-7,7%) par rapport à l'année 2002 sont inquiétantes. S'agissant du sous secteur de l'élevage, les statistiques collectées après les pluies de contre saison laissent apparaître des pertes de l'ordre de 657000 têtes de bétail. Soit une réduction globale de 5,1% du cheptel qui se traduirait par une baisse de 7,7% de la croissan-ce réelle du sous secteur.

En considérant l'importance de la population dépendante du secteur primaire, il est aisé de comprendre la vulnérabilité de celle-ci. Cette contre-performance du secteur primaire est inquiétante compte tenu du fait que l'agriculture et l'élevage jouent des rôles fondamentaux en zone rural. Ceci explique le fait que la pauvreté est plus manifeste dans cette zone rurale. C'est dans ce sens que nous allons axer notre étude sur cette population pour appréhender le phénomène de la pauvreté. Aussi, il s'avère utile d'isoler le monde rural en vue de dégager des indicateurs économiques de lutte contre la pauvreté. Pour y parvenir, nous avons émis deux hypothèses de recherche:

H1 : L'age ava

ncé du .chef de ménage, le sexe féminin du chef de ménage, la catégorie socio professionnelle et la taille élevée du ménage, l'absence de terre influent positivement sur la pauvreté en milieu rural.

H2 : Le niveau élevé d'instruction, la possession de logement, L'existence d'infrastructures scolaires et sanitaires ont un impact négatif sur la pauvreté en milieu rural.

La revue de la littérature nous a permis de comprendre la complexité du phénomène de la pauvreté. Pour les besoins de notre étude nous avons opté pour l'approche classique des besoins de base qui diffère sensiblement de celle fondée sur l'énergie calorifique où la structure du panier des biens alimentaires peut changer entre deux périodes en raison de phénomènes de substitution au niveau des ménages. Il en est de même pour le seuil absolu qui a été calculé par la Direction de la Prévision et de la Statistique (DPS), en conformité avec les normes du Sénégal. La détermination de ce seuil, nous a permis de calculer les indices de pauvreté FGT (Foster, J .Greer et

(7)

Thorbecke) selon les régions afin de déterminer les régions les plus vulnérables en rapport avec la pauvreté. La pauvreté rurale est en fait accentuée par: le manque de terre, l'absence de culture irriguée, le manque d'accès à l'éducation et à la santé, le manque de bétail etc.

Egalement, la revue de la littérature nous a montré que les variables qui ont été retenues comme déterminants de la pauvreté sont : la taille du ménage, la localité, le sexe du chef de ménage, le bétail possédé, la terre possédée, la situation matrimoniale, le niveau d'instruction, la catégorie socio professionnelle et l'age du chef de ménage.

Nos estimations sont basées sur la méthode du maximum de vraisemblance appliquée aux données de l'enquête ESAMII (2002) sur un échantillon de 6600 ménages. Les résultats obtenus montrent que la pauvreté rurale résulte de plusieurs facteurs tels que :

,.._ Une taille du ménage très élevée ;

~ Un faible niveau d'instruction ; La polygamie ;

... Le nombre de pièces du logement ;

La distance par rapport aux infrastructures sociales de base.

Au terme de nos recherches, nous avons décelé quelques pistes pour un meilleur ciblage pour la réduction de la pauvreté en milieu rural. En effet nos calculs identifient trois régions qui devraient polariser le plus de soutien à savoir : Ziguinchor, Kaolack et Kolda. Ces dernières connaissent des niveaux de pauvreté très élevés. La sévérité de la pauvreté frappe 19% de ménages ruraux à Kolda, 18%

à Kaolack et à Ziguinchor.

L'élaboration du modèle d'estimation de la pauvreté s'est déroulée comme suit : Afin d'éviter la multi colinéarité dans le modèle une variable de référence est choisie pour chaque variable qualitative. Ainsi, en prenant comme référence le sexe masculin pour la variable sexe, le modèle montre que les femmes sont plus touchées par la pauvreté rurale.

S'agissant du niveau d'instruction, en prenant comme référence les « sans niveau », les signes attendus sont effectivement obtenus et les résultats montrent que la pauvreté est une fonction décroissante du niveau d'instruction. Le modèle présente un faible pourcentage de fausses prédictions de l'ordre de 10,31% ce qui témoigne de sa robustesse. Les résultats empiriques nous ont permis de dégager un certain nombre de recommandations à savoir :

• Une meilleure accessibilité aux services sociaux de base qui devrait passer par la construction d'infrastructures scolaires et sanitaires en quantité suffisante ;

• La promotion du développement de l'agriculture en milieu rural ;

• Une discrimination positive pour les régions les plus touchées par le phénomène dans l'allocation des ressources ;

• Une meilleure cartographie des zones déshéritées afin de mieux cibler les actions.

v

(8)

TABLE DE MATIERES

Pages

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

ABSTRACT ... iii

RES-UME ANALYTIQUE ... iv

LISTE DES TABLEAUX ... viii

SIGLES ET ABREVIATIONS ... ix

CHAPITRE 1: INTRODUCTION GENERALE ... 1

1-1 Introduction ... 1

1-2 Problématique et justification de l'étude ... 6

1-3 Objectifs ... 8

1-4 Hypothèses ... 8

1-5 Démarche de l'étude ... 8

CHAPITRE 2: ANALYSE DE LA PAUVRETE AU SENEGAL ... 9

2-1 Profil de pauvreté pour le Sénégal.. ... 9

2-1-1 Description de la base ........................................ 9

2-1-2 Détermination du seuil de pauvreté ...... 9

2-2 Profil de pauvreté pour le SénégaL ... 13

t 2-2-1 Profil de pauvreté par strate ...... 13

2-2-2 Profil de pauvreté par zone ...... 15

2-2-3 Pauvreté selon le groupe d'age du chef de ménage ... 16

2-2-4 Pauvreté selon le sexe ............................................ 17

2-2-5 Pauvreté selon la taille du ménage ................... 18

2-2-6 Pauvreté selon le secteur d'activité ......... 18

2-2-7 Education et pauvreté ........... 19

2-2-8 Niveau d'instruction du chef de ménage par région et par groupe de pauvreté ... 21

2-3 Analyse sectorielle ... 21

2-4 Contexte économique dans le monde rural ... 23

CHAPITRE 3: REVUE DE LA LITTERATURE ... 26

3-1 Aspects théoriques ... 26

3-1-1 Définition du.concept de pauvreté ................................ : ............. 26

3-1-2 Quelques courants de pensées ................... 27

3-1-3 Mesure de la pauvreté ..................................................... 28

3-2 Aspects empiriques ...... 31

3-3 Revue critique de la littérature ... 36

\

(9)

CHAPITRE 4: MODELE ET ESTIMATION ... 37

4-1 Présentation du modèle ... 37

4-1-1 Pourquoi les modèles classiques ne marchent pas ............................... 39

4-1-2 Présentation du modèle dichotomique simple ........... 39

4-1-3 Le modèle probit .................................... 40

4-1-4 Modèle Logit. ..................................... 41

4-1-5 Modèle Gambit ....................................................... 41

4-2 Estimation de la pauvreté ... 41

4-2-1 Etude comparative des résultats des trois méthodes : gambit -probit- logit ......... 42

4-3 Résultats et Interprétation du modèle gombit ... 42

4-3-1 Résultats de l'estimation ............ 42

4-3-2 Interprétations .................................................... 44

CHAPITRE 5: RECOMMANDA TI ONS DE POLITIQUES ECONOMIQUE ET CONCLUSION ... 50

5-1 Recommandations ... 51

5-2 Conclusion ... 53

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 55

ANNEXE1: Codage des variables ... 59

ANNEXE 2 : Statistiques relatives à quelques variables ... 70

ANNEXE 3: Résultats des estimations ... 72

(10)

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 : Evolution de la population de 1960 à 2003 et taux d'accroissement.. ......... 2

Tableau 2: Répartition de la population par zone ................ 2

Tableau 3: Composition du panier alimentaire basé sur l'enquête ESAM Il, 2001-02 ... 10

Tableau 4 : Lignes de pauvretés, ESAM 1 et ESAM 11 ............ 12

Tableau 5 : Indices FGT par strate ................. 14

Tableau 6: Contribution par strate ... 14

Tableau 7 : Profil de pauvreté par zone ............ 15

Tableau 8: Pauvreté selon le groupe d'age ......... 16

Tableau 9 : Pauvreté selon le sexe ........... 17

Tableau 10 : Pauvreté selon la taille du ménage ...... 18

Tableau 11: Pauvreté selon le secteur d'activité ... 19

Tableau 12: Dépenses moyennes d'éducation ... 20

Tableau 13 : Niveau d'instruction du chef de ménage & pauvreté ... 21

Tableau 14: Analyse des macro- secteurs de l'économie Sénégalaise ...... 22

Tableau 15 : Structure des dépenses de consommation des ménages ... 24

Tableau 16 : Liste des variables retenues pour la modélisation ... 38

Tableau 17 : Résultats du modèle gombit. ...... .43

Tableau 18 : Estimation du logarithme des dépenses par équivalent adulte ... .47

Tableau 19 : Echantillon des effets marginaux ... 48

(11)

SIGLES ET ABREVIATIONS

CREA : Centre de Recherches Economiques Appliquées DPS : Direction de la Prévision et de la Statistique

DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté ESAf\{1 : Enquête Sénégalaise auprès des Ménages

FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture FGT: Indice de Foster, Greer et Thorbecke

FI DA: Fonds International pour le Développement Agricole FMI : Fonds Monétaire International

FEFP : Ministère de l'Economie des Finances et du Plan MCG : Moindre Carré Généralisé

MIMAP: Micro Impacts of Macroeconomie and Adjustment Policies PAS: Programme d'Ajustement Structurel

PDEF : Programme Décennal de l'Education et de la Formation PPTE : Pays Pauvres Très Endetté

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

IDEP: Institut Africain de Développement Economique et de Planification des Nations Unies

INSEE : Institut National des Statistiques et d'Etudes Economiques OMO: Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale pour la Santé PIB : Produit Intérieur Brut

UPE: Unité de Politique Economique 6TC : Solde de transaction courante

SBG : Solde Budgétaire Global

lX

(12)

CHAPITRE 1 :

INTRODUCTION GENERALE

1-1 Introduction

Le S""énégal se situe à l'avancée la plus occidentale du continent Africain dans l'océan atlantique. Limité au nord par la Mauritanie, au sud par les deux Guinées, à l'ouest par l'océan atlantique et à l'est par le Mali, le Sénégal couvre une superficie de 196722 km2 dont 54500 km2 à vocation agricole.

Le climat Sénégalais est de type Soudano sahélien marqué par l'alternance d'une saison sèche allant de novembre à mai et d'une saison des pluies allant de juin à octobre. De 300 mm au Nord semi désertique, il passe à 1200 mm au Sud, accusant ainsi des .variations d'une année à l'autre. Les zones pluviométriques Sénégalaises sont au nombre de trois :

•!• Une zone forestière au sud ;

•!• Une savane arborée au centre ;

•!• Une zone désertique au Nord.

Au plan hydrographique, quatre fleuves alimentent le réseau Sénégalais. A cela s'ajoutent leurs affluents et quelques cours d'eau plus l'océan atlantique. Il est traversé par plusieurs bassins qui forment deux systèmes importants : les cours inférieurs du fleuve Sénégal et le cours moyen du fleuve Gambie. Le fleuve Sine Saloum et le fleuve Casamance sont de petits cours d'eau côtiers.

Concernant la démographie, les résultats du recensement de 2002 ne sont pas encore officiels, les données provisoires ont été projetées pour avoir la situation de 2003.

(13)

Le tableau 1 ci-dessous fait état de la répartition des effectifs de la population et du taux d'accroissement de cette dernière.

Tableau 1 : Evolution de la population de 1960 à 2003 et taux d'accroissement

1960 1970 1976 1988 2002 2003

Population 3.000.000 4.400.000 5.100.000 6.900.000 9.956.202 10.127.809

Taux en% 2,3 2,6 2,7 2,7 2,4 2,4

' ' '

Source : DPS. Pour 2002, nous avons les donnees provtsotres du recensement general de la population .Pour 2003 ce sont des estimations

Ce tableau montre que la population du Sénégal est estimée respectivement à 9 956 202 et 10 127 809 habitants en 2002 et 2003. Le taux d'accroissement annuel inter censitaire a été de 2,7% entre 1976 et 1988. Il est de 2,4% entre 1988 et 2002. Ce taux en moyenne est toujours inférieur au taux de croît économique. Néanmoins la pauvreté est toujours persistante au Sénégal.

Cette population est répartie selon les zones de la façon suivante : Tableau 2 : Répartition de la population par zone

Zone Effectifs Pourcentage

-

Rurale 6 244 069 59,1%

Urbaine 4 320 234 40,9%

Total 10 564 303 100%

Source : Calcule par l'auteur à parttr des données du recensement général de la population 2002

Ce tableau fait ressortir une forte densité dans la zone rurale. En effet plus de 59%

de la population Sénégalaise sont des ruraux. Afin de fixer cette population dans leur localité, il serait intéressant de trouver des moyens permettant d'améliorer leurs conditions d'existence. D'où l'urgence de trouver de bons indicateurs et des moyens pour la mise en œuvre.

Au Sénégal, la mise en œuvre des politiques de stabilisation depuis la fin des années 70, suivies des PAS au milieu des années 80, a certainement contribué

è

2

(14)

améliorer le cadrage macroéconomique. Cependant, les performances économiques sont restées en deçà des espérances.

Après une longue période de ralentissement de l'activité économique caractérisée par des déséquilibres macroéconomiques profonds durant la période 79- 93, le Sénégal a renoué avec la croissance suite à la dévaluation du Franc CFA survenue en janvier 1994.

Depuis 1994, le taux de croissance de l'économie sénégalaise se situe en moyenne à 5 %. La reprise économique annoncée pose avec force le problème de la redistribution équitable des fruits de la croissance. En effet, si la dévaluation du Franc CFA semble donner un coup de fouet aux secteurs de production et d'exportation, principalement les produits arachidiers, les phosphates, la pêche, la conserverie et le textile, les retombées au niveau des revenus des ménages restent mitigées. En marge du problème de l'effet "Trickle down ", se pose celuL de la durabilité de la croissance. La forte pression démographique (3% par an) contribue à rendre cette croissance économique peu bénéfique aux populations. En effet, la croissance des agrégats économiques profite peu aux classes sociales moyennes et pauvres: durant la période d'avant dévaluation (1981-93), le rapport des 20% les plus riches et des 20 % les plus pauvres était de 16, 7. De plus, le quintile le plus riche accaparaient environ 60 % des revenus monétaires du pays alors que dans le même temps, le quintile le plus pauvre ne bénéficiait que de 3,5 % de ceux-ci. En ce qui concerne la distribution des revenus monétaires entre zones urbaine et rurale, il existait d'importantes inégalités : 71 %en zone urbaine contre 29% en zone rurale.

Ainsi, après la dévaluation, les performances sans précédent énoncées tardent à se traduire sur le plan social. Les bons résultats macroéconomiques tardent à produire des effets bénéfiques sur le panier de la ménagère. Cette situation suscite, d'après le document de stratégie de réduction de la pauvreté au Sénégal, beaucoup d'inquiétudes du fait du manque de dynamisme du marché de l'emploi, de l'accentuation des inégalités et de son ampleur grandissante. La contribution irrégulière de l'agriculture (qui occupe 3/5 de la population) à la croissance ne fait qu'accentuer ce déséquilibre. Cette croissance a été essentiellement entretenue par le secteur tertiaire et particulièrement par les BTP au niveau du secondaire qui sont

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en pleine expansion. Ainsi, de nombreuses régions et zones rurales et un nombre très important de couches sociales sont totalement exclus du partage des fruits de la croissance. La pauvreté a toujours été l'objet d'une préoccupation centrale même dans les réformes antérieures à la dévaluation eu égard à son ampleur et son extension.

Selon la Banque mondiale (1994 ), 87 % des ménages ruraux sont pauvres. En 2001- 2002 le taux d'incidence de la pauvreté au niveau national est de 57, 1 %. L'analyse spatiale de la pauvreté met en exergue une disparité entre les zones urbaines qui regroupent en moyenne 17 % des pauvres et les zones rurales qui dépassent le cap des 40 %. Parmi les dix régions du Sénégal, six dépassent la moyenne nationale. A part Fatick, Tambacounda et Ziguinchor qui bénéficient de structures touristiques, les autres régions (Kaolack, Louga et Kolda) ne tirent leurs revenus que de l'agriculture et dans une moindre mesure de la pêche (Kaolack). Ces moyennes cachent d'importantes disparités qu'une analyse au niveau du département ou du district pourrait mettre en lumière. Cependant, de telles mesures ne permettent pas de rendre compte des stratégies déployées par les ménages pour résoudre l'équation revenus/subsistance.

Selon les statistiques de la Banque Mondiale issues du rapport sur le développement dans le monde (2000/2001 ), sur les 6 milliards d'individus que compte la planète, 2,8 milliards vivent avec moins de 2 dollars par jour. Toujours, selon le même rapport les 3/4 des pauvres (vivant avec moins d'un dollar par jour), soit environ 900 millions d'individus vivent en milieu rural.

Selon le rapport FI DA (2001 ), les personnes qui vivent avec la pauvreté extrême se répartissent ainsi : Asie du Sud (44%), Asie de l'Est (24%), Afrique sud Saharienne, Amérique Latine et Caraïbe (6,5%) et enfin Autres (1 ,5%).

Au Sénégal, malgré le rôle qu'il joue en terme d'emploi, le secteur primaire contribue très modestement au PIB à cause des rendements agricoles encore faibles et tributaires des aléas climatiques. Les investissements dans le secteur agricole restent concentrés dans les zones où prédominent les cultures irriguées alors que la pauvreté est plus marquée dans les zones où les cultures sont pluviales. Selon lê DSRP du Sénégal, l'insuffisance de la qualité des infrastructures routières et

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portuaires grève les coûts des transports et ne favorise pas l'intégration des marchés sur le plan aussi bien interne qu'externe.

D'après l'enquête sur la perception de la pauvreté réalisée par la DPS, le pauvre est celui qui n'a rien, qui ne peut régler ses besoins sociaux primaires, qui vit sans accès à des opportunités. Il est exposé aux maladies, aux bouleversements économiques

-

et aux catastrophes naturelles. En somme, il est exclu et ne bénéficie pas des prestations de l'Etat mais aussi et surtout n'a aucune influence qui modèle son existence. Chacune de ses privations est une dimension de la pauvreté. La pauvreté résulte de phénomènes économiques, politiques et sociaux qui interagissent et aggravent aussi le dénuement dans lequel les pauvres vivent. Le manque d'actifs physiques, ~es marchés inaccessibles et surtout des possibilités d'emploi rares condamne les gens à la pauvreté matérielle.

Ainsi, pour lutter efficacement contre la pauvreté, il faut créer des opportunités pour les· pauvres afin de stimuler la croissance économique et rendre le fonctionnement des 'marchés plus favorable aux pauvres.

Devant l'échec à travers le monde de la lutte contre la pauvreté avec comme moyen exclusif la· croissance, la question sociale est maintenant prise en compte dans les débats, conférences et modèles depuis les années 90. Ainsi, en 1999, le débat s'est cristallisé sur la nécessité de recentrer la politique économique sur la lutte contre la pauvreté. L'attention est désormais portée sur le taux de croissance et la répartition des fruits de la croissance dans l'optique de réaliser une croissance avec équité. Si les fruits sont mieux partagés, on tendra vers une croissance durable soutenue par le partenariat Etat- Sect~ur privée- Société civile.

La forte concentration au niveau des villes et les conditions extrêmement difficiles des gens poussent à réfléchir sur les leviers sur lesquels l'Etat doit appuyer afin de résoudre la pauvreté rurale. Selon Momar Ballé Sylla de la DPS, le manque de moyens propres favorise une détérioration continuelle des conditions de vie, aggrave les inégalités et mène, à terme à l'extrême pauvreté. En l'absenca.d.:a-s~i.sta.nce de la

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(17)

rupture des liens sociaux et à l'exclusion des couches les plus défavorisées. Un tel déficit pousse certains individus à verser dans certaines pratiques : violence et délinquance, mendicité, prostitution, travail des enfants et dégradation de l'environnement.

1-2 Problématique et justification de l'étude

La pauvreté est un thème d'actualité qui fait couler beaucoup d'encre. Elle mobilise

au~si bien les institutions internationales de financement du développement que les concepteurs de politiques économiques dans tous les pays concernés.

La forte urbanisation du Sénégal est inquiétante. E~ effet, ceci pourrait s'expliquer par le fait que les jeunes ruraux, confrontés à des difficultés de toutes sortes ont comme seule issue l'exode rural. Son éligibilité à l'initiative PPTE (Pays Pauvres Très endettés) en juin 2000 montre que le pays est parmi les plus pauvres du monde. A la suite de la dévaluation du franc CFA survenue en janvier 1994, le pays a renoué avec la croissance. En 2003, les estimations de la croissance ont subi des contre-performances observées au niveau du secteur primaire (-13,6%). Cette situation était due au repli du sous secteur de l'agriculture (-20,4%), de l'élevage (- 7,7%) par rapport à l'année 2002. Le fort ralentissement du sous secteur de l'agriculture était imputable aux contraintes et difficultés auxquelles faisaient face l'ensemble des acteurs de la filière. A cette nouvelle donne, s'ajoutait le problème de commercialisation mais également, dans une moindre mesure, la relative stabilité des superficies de presque toutes les spéculations.

Le sous secteur de l'élevage, était fortement touché par les évènements survenus le 10 et le 11 octobre 2002 dans la région de Saint Louis (Pluies de contre saison). Les dernières statistiques collectées laissaient apparaître des pertes de l'ordre de 657000 têtes de bétail. La prise en compte de ces résultats laisse entrevoir une réduction globale de 5,1% du cheptel qui devrait se traduire par une baisse de 7,7%

de la croissance réelle du sous secteur. La contre performance des sous secteurs est inquiétante compte tenu du fait que le monde rural s'adonne pour la grande majorité à ses activités.

Selon les résultats de l'enquête ESAM 1, la proportion des ménages en dessous du

(18)

seuil de pauvreté (fixé à 2400 calories par équivalent adulte et par jour) est évaluée à 61 ,4%. En milieu rural, cette même proportion est de 65,9%. En 2001- 2002 sur les 1063325 ménages que compte le Sénégal, 515.238 vivaient en dessous du seuil de pauvreté, soit 48,5%. Cette situation d'ensemble cache des inégalités d'un milieu géographique à l'autre.

En effet, la pauvreté est plus répandue en milieu rural car 57,5% des ménages ruraux sont pauvres contre 1 ménage sur 3 dans les zones urbaines de Dakar et 43,3% dans les autres villes du pays. Le Sénégal s'est engagé dans la lutte contre la pauvreté sous l'égide des institutions de Bretton Woods à travers la réduction de la dette des pays pauvres très endettés. C'est à cet effet qu'en décembre 2001, le DSRP réalisé par le Sénégal est fini. Ce dernier était approuvé par la FMI et la Banque Mondiale en décembre 2002. Le point d'achèvement était atteint en avril 2004. Le DSRP est un document de référence pour l'élaboration des politiques et stratégies sectorielles visant à éradiquer la pauvreté dans le pays. Le dernier passage du Sénégal au club de Paris en juin 2004 a permis une annulation de sa dette de plus de 400 milliards de FCFA par les pays membres du club de Paris. Ces fonds plus ceux des PPTE seront attribués aux secteurs sociaux de base en conformité avec le DSRP du Sénégal. D'où la nécessité de bons indicateurs en milieu r~ral afin de faire face à la pauvreté rurale qui est une préoccupation centrale.

Toute cette problématique nous pousse à travailler sur les déterminants de la pauvreté en milieu rural car jusqu'ici, les enquêtes faites ont permis d'avoir une appréciation globale des profils de pauvreté au niveau national. En effet comme le phénomène frappe avec force le monde rural, il nous appartient de l'isoler afin de trouver des solutions idoines à la réduction de la pauvreté dans ce milieu. C'est globalement ce qui justifie notre étude.

(19)

1-3 Objectifs

La première étape d'une politique de réduction de la pauvreté consiste en la mesure de celle-ci, dans le souci de mieux orienter les interventions vers les groupes les plus vulnérables. Aussi il est utile de connaître les impacts lorsqu'on s'engage dans la lutte contre la pauvreté. Ainsi, les objectifs de la présente étude sont les suivants :

4

Connaître les poches de localisation de la pauvreté dans le pays ;

"*-

Faire sortir les déterminants de la pauvreté en milieu rural ;

'*-

Définir les leviers sur lesquels l'Etat doit s'appuyer afin de réduire la pauvreté en milieu rural Sénégalais.

1-4- Hypothèses

H1 : L'age avancé du chef de ménage, le sexe féminin du chef de ménage, l'absence d'emploi, la taille élevée du ménage et l'absence de terre influent négativement sur la pauvreté en milieu rural.

H2 : Le niveau d'instruction, la possession de logement, l'existence d'infrastructures scolaires et sanitaires ont un impact positif sur la pauvreté en milieu rural.

1-5 Démarche de l'étude

L'étude est structurée comme suit, après le premier chapitre introductif qui présente la problématique et la justification de l'étude ainsi que les objectifs et hypothèses de recherche, le second chapitre traite la revue de la littérature théorique et empirique sur les déterminants de la pauvreté en milieu rural au Sénégal. Le troisième chapitre examine l'analyse de la pauvreté. Le quatrième chapitre présente l'estimation et les résultats auxquels la recherche a abouti ainsi que leur interprétation et les implications de politique économique. Nous terminerons ce travail par un chapitre sur des recommandations et une conclusion.

(20)

CHAPITRE 2:

ANALYSE DE LA PAUVRETE AU SENEGAL

2-1 Profil de pauvreté pour le Sénégal

Avant d'établir une ligne de pauvreté pour le Sénégal, nous décrirons d'abord la base de données utilisée.

2-1-1 Description de la base

La base de donnée est issue de la deuxième Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages ESAMII. L'ESAM Il est une enquête plus large que I'ESAM 1, avec 6600 ménages interrogés contre 3300 ménages dans I'ESAM 1. A certains égards, I'ESAM Il est aussi plus précise que I'ESAM 1, par exemple en ce qui concerne la fréquence des achats alimentaires. Ceci dit, les questions posées lors des deux enquêtes sont fort similaires. Donc, malgré quelques différences, on peut considérer les deux agrégats de consommation comme comparables et appropriés pour une évaluation de la tendance de la pauvreté entre 1994-1995 et 2001-2002 dates respectives des deux enquêtes. Les avantages de I'ESAM Il par rapport à I'ESAM 1 justifient que l'on ait choisit I'ESAM Il comme base pour la détermination d'un panier alimentaire, comme expliqué par la suite.

2-1-2 Détermination du seuil de pauvreté

Dans la cadre d'une étude réalisée par la DPS sur « la pauvreté au Sénégal de la

a

dévaluation de 1994 à 2001-2002 », l'approche utilisée que nous réitérons dans cette

1

présente étude est celle classique du coût des besoins de base qui diffère sensiblement de celle fondée sur l'énergie calorifique où la structure du panier des biens alimentaires peut changer entre deux périodes en raison de phénomènes de substitution au niveau des ménages. Le panier alimentaire réalisé à cet effet doit permettre en principe aux ménages de consommer 2.400 calories par jour et par équivalent adulte, tout en reflétant les habitudes de consommation du pays dans lequel chaque ménage vit. Si un ménage montre une consommation totale par jour et par équivalent adulte inférieure à la valeur de ce panier alimentaire, on dira que le ménage vit en situation d'extrême pauvreté. L'enquête ESAM Il à l'avantage de

(21)

porter sur un échantillon plus large et de refléter les habitudes de consommation les plus récentes des ménages, la composition du panier de biens alimentaires utilisé pour établir les seuils de pauvreté est basée sur cette dernière. Au sein de la DPS, le panier élaboré avec I'ESAM Il comporte les 26 biens les plus consommés, dont les dépenses représentent 80 pour cent des dépenses totales des ménages situés dans les dé~iles de la consommation par équivalent adulte 2, 3, 4, 5 et 6 (ces ménages représentent la moitié des ménages du pays, puisque nous prenons en compte les habitudes de consommation de cinq déciles qui comportent chacun dix pour-cent de la population totale). Chaque bien est représenté dans le panier en proportion de sa part dans les dépenses totales, en quantité telle que le panier alimentaire procure au total 2400 calories par jour et par équivalent adulte. La composition du panier est donnée dans le tableau ci-après.

Tableau 3: Composition du panier alimentaire basé sur l'enquête ESAM Il, 2001-02

Code du produit Quantité

Kilo calories Coefficient de

l(en 100 Qrammes) conversion Orana

Riz entier '12 0,2320 85, 83 370,00

Brisure de riz 13 2,2879 846, 51 370, 00

Mil 32 0, 7045 247,29 351,00

Pain de blé 71 0,6283 163, 99 261,00

Mouton sur pied 112 0, 1216 13, 7 114, 00

Viande de bœuf 131 0, 1511 35,82 237, 00

Poisson frais 211 0, 8840 104, 31 118,00

Poissons fumes 212 0, 1005 37, 59 374, 00

Poissons séchés 213 0,0528 14, 09 267,00

Lait caille en vrac 313 0,0660 4, 56 69, 00

Lait en poudre en vrac 318 0,0384 19, 30 502,00

Huile de palme 421 0, 3739 336, 14 899, 00

Autres huiles végétales 429 0, 1640 147,47 899, 00

Pâte d'arachide 432 0,0524 31,04 592, 00

Arachide décortiquée 612 0, 1040 60, 83 585, 00

Choux 623 0, 0933 2, 98 32,00

Petites tomates 625 0, 0767 1,76 23, 00

Concentre de tomates 626 0, 0722 1, 59 22, 00

Oignons 629 0, 3435 10,65 31,00

Niebé sec 645 0, 0457 15,64 342, 00

Manioc frais 713 0, 1248 18,60 149, 00

Bouillon 832 0,0295 7,45 252,00

Sucre en morceaux 912 0,0930 35, 82 385,00

Sucre granule 913 0,4025 154, 95 385,00

Café en grains 1011 0,0216 0, 09 4,00

Thé vert 1015 0,0240 1, 85 77, 00

Total -

-

2400 -

Source : DPS, Banque mondiale (2004)

(22)

Dans le cadre de I'ESAM Il, des vecteurs de prix sont estimés pour chaque passage séparément de sorte que chaque passage a son propre seuil de pauvreté alimentaire, même si le panier ne change pas d'un passage à un autre. Par la suite les lignes de chaque passage sont agrégées pour calculer un seuil de pauvreté alimentaire unique pour la période couverte par I'ESAM Il. Ce faisant, un poids double est donné à la ligne de pauvreté extrême du deuxième passage, en accord avec la façon dont l'agrégat des dépenses a été construit (un tiers des dépenses annuelles correspond aux dépenses déclarées lors du premier passage et deux tiers correspondent aux dépenses déclarées lors du second passage). L'origine de cette pondération est que les dépenses rétrospectives (non alimentaires) du second passage couvrent huit mois alors que celles du premier passage n'en couvrent que quatre. La même pondération a été appliquée aux dépenses alimentaires (malgré le fait que celles ci sont des dépenses journalières).

Cette approche pour les dépenses alimentaires se justifie par le fait que le premier passage se déroule pendant la période de soudure, un période difficile pour les ménages mais qui ne représente pas la réalité Sénégalaise pour une période de plus de quatre mois. Finalement, la consommation totale, même chez les ménages les plus pauvres, inclut toujours la consommation de biens non alimentaires et de certains services. Pour en tenir compte, la ligne de pauvreté totale correspond à la ligne de pauvreté alimentaire majorée d'un montant pour couvrir les dépenses non alimentaires.

Pour estimer ce montant, le principe est d'examiner ce que les ménages dont les dépenses sont proches du seuil alimentaire dépensent en biens non alimentaires.

L'approche choisie ici consiste à calculer la moyenne des dépenses non alimentaires par équivalent adulte pour tous les ménages dont les dépenses alimentaires par équivalent adulte sont proches de la ligne de pauvreté alimentaire. Ce montant moyen est rajouté au seuil alimentaire et on obtient ainsi un seuil de pauvreté global.

Nous résumerons dans Le tableau ci-dessous les différentes lignes de pauvreté relatives à chaque passage.

(23)

Tableau 4: Lignes de pauvretés, ESAM 1 et ESAM Il

Seuils de pauvreté alimentaires Seuils de pauvreté totaux

Autre Autre

Dakar urbain Rural [Dakar urbain IR.ural Seuil ESAM I 251,5 238,2 236, 7 743,2 662,5 384, 7 Premier passage ESAM II (Z1) 333,3 312,7 276,5 950, 1 799,5 514,3 Deuxième passage ESAM II (Z2) 347,0 320,3 298,2 843,5 669,5 ~89, 7 Seuil ESAM II (1/3*Z1 +2/3*Z2) 342,4 317,8 290,9 879,0 712,8 ~97,9

' ..

Source : DPS (2002). La lrgne de pauvrete en mrlreu rural arnsr obtenue et les formules FGT nous ont permis de calculer les différents profils de pauvreté.

2-2 Profil de pauvreté

Il existe plusieurs mesures de pauvreté, celle retenue dans le cadre de cette étude est les FGT basée sur la formule suivante:

] •fi 1.... ~l:. ·- _, '\l ' ...

. .

,], <Ill.

a : étant le paramètre de pondération ;

Yi : représente la dépense par tête de l'individu i ; Z : étant le seuil de pauvreté ;

q : le nombre de pauvre n : la taille de la population

L'indice de Foster-Greer-Thorbecke (FGT) prend les valeurs 0, 1, 2.

q

•!• Si a = 0 alors l'indice devient PO= n , il représente la proportion d'individus pauvres dans la population. On le nomme souvent ratio de pauvreté et il est exprimé en pourcentage de la population totale. Cet indice ne nous permet pas de saisir la gravité et l'ampleur du phénomène et ne respecte pas les deux axiomes de Sen.

•!• Si a= 1 l'indice est dit «Indice de profondeur de la pauvreté ». Il représente la moyenne des manques à gagner par rapport au seuil de pauvreté

•!• Si a= 2 l'indice est dit «Indice de sévérité de la pauvreté ».

(24)

Contrairement aux autres mesures de la pauvreté, la mesure Pa possède l'avantage d'être décomposée en sous groupes de population. Ainsi, la mesure de la pauvreté au niveau national peut être exprimée comme une combinaison de mesure de pauvreté régionale pondérée par le poids de la population de chaque région.

L

m

k

j

P

aj

Ainsi la formule Pa devient : Pa= i

=

1

Avec:

• j=1, ----, m régions ;

• Kj = part de la région j dans la population totale ; (k1 +k2+---+km = 1)

• Paj = représente la région j.

La nouvelle formule de Pa nous a permis de calculer la contribution de chaque région à la pauvreté nationale. Ainsi, la contribution Cj est obtenue par la formule suivante :

Cj=

La comparaison de Kj et Cj nous permet d'identifier les groupes affectés par la pauvreté et ceux qui le sont moins.

2-2 Profil de pauvreté pour le Sénégal

2-2-1 Profil de pauvreté par strate

Vu le poids économique de la région de Dakar, nous l'avons isolé comme strate, les autres zones urbaines constituent une deuxième strate et enfin la zone rurale. Le tableau ci-dessous montre pour chacune d'elle, la sévérité, la profondeur, l'incidence et la contribution de la pauvreté.

(25)

Tableau 5 : Indices FGT par strate

Q) •Q) c ,_ c Cil c

"'0 ... 0 ::::1 0 Q) ·Q) 0 c c

(/) Q) Q) :;J Q) :;J "'0 ... :;J 0 Cil 0

Q) ,_ ::::1

"'0 Cil ::::1 Q) ::::1

:e

:;J

... u > ..0 ..0 •Q) ,_

..0 (/) Cil

Cil c ::::1 c ... > 0 c

'- Q) Cil ·c .8 Q) ·c ·c ::::1 ·c c.. Cil ::::1

... ... "'0 ... ... c..

(/) "'0 c.. c 0 c •Q) Cil c 0 0

'- 0

·u 0 ,_

0 > c.. 0 a.. a..

c Cil 0 a.. 0 ·Q) 0

- (/)

Dakar 19,4% 7,8% 4,4% 4,7% 1,4% 3,1% 23,54%

Autres

Zone 38,7% 12,6% 10,0% 8,8 3,7% 6,6% 18,94%

Urbaine Zone

80,0% 79,5% 35,5% 86,5% 16,5% 90,3% 57,51%

Rurale

Ensemble 58,0% 100% 22,0% 100% 10,5% 100% 100%

Source: Calculs des auteurs a partlf de I'ESAM, 1995.

Ce tableau montre qu'en 1995, la zone rurale contribuait le plus à la pauvreté nationale. Dakar et les autres centres urbains qui abritent respectivement 23,6% et 19% des ménages contribuent pour seulement 8% et 13%. Le tableau qui suit nous permet de voir l'évolution du taux de pauvreté et des différentes contributions entre 2004 et 2001.

Tableau 6 : Contribution par strate

Dakar Autres villes Milieu rural Total

c c

(/) 0 (/) 0 (/) (/)

Q) Q) x ~ Q) x :;::; ::J Q) x Q) x

•Q) .... .... .... ....

c > ::J ..0 > ::J ..0 > ::J > ::J

c ::J ro ï:::: ::J ro ï:::: ::J ro ::J ro

<( ro 1- ... c ro 1- ... c ro 1- ro 1-

Cl. 0 Cl. 0 Cl. Cl.

0 0

2001 91736 33,3 17,8 89370 43,3 17,3 334132 57,5 515238 48,5 1994 91099 49,7 19,1 92160 62,6 19,3 294692 61,4 477952 61,4 Ecart 637 -16 -1, 3 -2790 -19 -2, 0 39440 -3, 9 37286 -12.9 Ecart% 0, 007 -33 -6,8 -0,03 -31 -10 13,4 -6,3 7,8 -21

A

. .

Source: DPS et Banque Mondiale : Enquete Senegalaise auprès des ménages (ESAM Il, 200112002, ESAM 1, 199411995).

Ce tableau confirme le fait que la zone ruràle est plus vulnérable au phénomène de la pauvreté. Les écarts entre les deux enquêtes ne sont pas très grands. Le nombre de ménages pauvres passe de 294692 ménages à 334132 ménages en milieu rural.

(26)

Soit un écart de 39440 ménages entre les deux enquêtes. Le monde rural contribue pour 57,5% à la pauvreté nationale en 2001 contre 61,4% en 1995. Il y'a certes une réduction du taux de pauvreté. Toutefois, ce taux demeure toujours élevé.

2-2-2 Profil de pauvreté par zone

L'objectif de cette partie est d'avoir une idée sur les profils de pauvreté au Sénégal.

Pour y parvenir, nous avons utilisé les données de I'ESAM2 et surtout la formule FGT pour traiter cette partie du document.

Pour mémoire:

PO représente la prévalence de la pauvreté ; P1 représente la profondeur de la pauvreté ; P2 représente la sévérité de la pauvreté.

CO représente la contribution à l'incidence de la pauvreté ; C1 représente la contribution à la profondeur de la pauvreté C2 représente la contribution à la sévérité de la pauvreté

La ligne de pauvreté retenue a permis de calculer les indices de pauvreté pour toutes les zones rurales des différentes régions du sénégal. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 7 : Profil de pauvreté par zone

Dakar Ziguinchor Diourbel St Louis Tambacounda Kaolack Thiès Louga Fatick Kolda

PO 0,61 0,73 0,62 0,58 0,76 0,75 0,60 0,58 0,69 0,79

P1 0,24 0,32 0,23 0,20 0,31 0,34 0,20 0,20 0,23 0,35

P2 0,11 0,18 0,11 0,09 0,16 0,18 0,09 0,09 0,10 0,19

co

0,006 0,164 0,117 0,110 0,083 0,185 0,135 0,079 0,069 0,064

C1 0,007 0,189 0,114 0,099 0,090 0,214 0,117 0,071 0,060 0,073 C2 0,006 0,210 0,111 0,091 0,091 0,234 0,106 0,065 0,053 0,082

. .

A

Source : Calcule par l'auteur a part1r des donnees de l'enquete ESAM Il (2002)

D'après le tableau 7, les valeurs de PO calculées avec la ligne de pauvreté (Z=500 F CFA de dépense totale par tête par jour et par équivalent adulte) montrent que 76%

des ménages ruraux de la région de Tambacounda, - 75% des ménages à Kaolack,

62% des ménages à Diourbel, 61% des ménages de Dakar et 58% des ménages

(27)

ruraux à Saint Loius et Louga vivent au dessous du seuil de pauvreté calculé selon la méthode des coûts des besoins essentiels.

En terme de contribution, les zones rurales de Kaolack, Ziguinchor et Thiès ont les plus fortes contributions avec respectivement 18,5%, 16,4% et 13,5%. La plus grande sévérité de la pauvreté des régions de Ziguinchor, Kaolack et Kolda est mise en exergue dans ce tableau par la tendance positive de la contribution de ces trois régions à la pauvreté nationale.

En effet pour la région de Kolda, la contribution croît de C0=6,4% à C1 = 7,3%. Pour Kaolack, elle passe de 18,5% à 21 ,4%. S'agissant enfin de la région de Ziguinchor, sa contribution croît de CO= 16,4% à C1 = 18,9%.

Ainsi, ce tableau nous donne quelques informations utiles à l'élaboration et au ciblage des interventions destinées à réduire la pauvreté. En effet, l'Etat doit dans sa politique de lutte contre la pauvreté et particulièrement en milieu rural, cibler les régions de Ziguinchor, Kaolack et Kolda. La profondeur de la pauvreté est également plus accentuée au niveau de ces trois régions. La sévérité de la pauvreté frappe 19%

de ménages à Kolda, 18% à Kaolack et à Ziguinchor.

2-2-3 Pauvreté selon le groupe d'age du chef de ménage

L'activité professionnelle de l'individu diminue avec l'age, car à 60 ans l'individu est à la retraite. Pour voir s'il existe réellement une corrélation entre le groupe d'age et la pauvreté, les indices ci-dessous ont été calculés.

Tableau 8 : Pauvreté selon le groupe d'age

Indice de pauvreté et Tranche d'age Tranche d'age Tranche d'age 61ans

contribution 0-35 36-60 et+

PO 0,61 0,66 0,70

P1 0,21 0,26 0,27

P2 0,10 0,13 0,13

co(%) 11,9 45,3 28,6

C1 (%) 13,7 58,5 28,6

C2 (%) 13,7 61,5 29,7

' A

Source : Calculé par l'auteur a parltr des donnees de l'enquete ESAM Il (2002)

(28)

Ce tableau 8 montre que l'incidence de la pauvreté en milieu rural est plus manifeste chez les ménages des personnes du troisième âge. En effet, au sein de ce groupe d'age, l'incidence est de 70% contre 66% pour le groupe d'âge 36-60 ans et 61%

pour le groupe d'age 0-35 ans.

De façon générale, le tableau montre que l'incidence, la sévérité et la profondeur de la pauvreté augmentent avec l'age du chef de ménage. Ainsi, pour les groupes d'age 0-35, 36- 60 et 61 et +, la profondeur est respectivement de 21%, 26% et 27%.

S'agissant de la pauvreté extrême, les statistiques sont respectivement 10%, 13% et 13%.

2-2-4 Pauvreté selon le sexe

La question du genre occupe une place importante dans l'actualité Sénégalaise voire internationale raison-pour laquelle il est bon de voir le sexe le plus vulnérable quant au phénomène de la pauvreté en milieu rural.

. Tableau 9 : Pauvreté selon le sexe

Indices Homme Femme

PO 0,69 0,51

P1 0,27 0,17

P2 0,13 0,07

co

0,86 0,14

C1 0,88 0,12

C2 0,90 0,10

Source : Calculé par l'auteur à parttr des données de l'enquête ESAM Il (2002)

L'analyse de ce tableau montre que les chefs de ménage hommes ont un taux de prévalence de la pauvreté relativement plus élevé que chez les chefs de ménages femmes. En effet, l'incidence de la pauvreté est de 69% chez les hommes contre 51% les chefs de ménages femmes. La profondeur quant à elle est de 27% chez les hommes contre 17% chez les femmes. Enfin, la pauvreté extrême touche 13% de la population masculine et 7% de celle féminine. Les contributions respectives à la pauvreté nationale sont relativement fortes. A tous les niveaux, les hommes contribuent au moins 5 fois plus à la pauvreté que les femmes. Ainsi, les contributions à l'incidence, à la profondeur et à la sévérité sont respectivement de

(29)

86%, 88% et 90%. Cette contribution croissante selon les niveaux montre l'ampleur de la pauvreté au sein de la population masculine.

2-2-5 Pauvreté selon la taille du ménage

Traditionnellement, un ménage de taille élevée était conçu comme un patrimoine en milieu rural. Afin de voir la pertinence actuelle de cette assertion, nous avons calculé les indices de pauvreté selon la taille du ménage et qui sont reproduit dans le tableau ci-après.

Tableau 10 : Pauvreté selon la taille du ménage

1-4 pers. 5-9 pers. 10-14 pers. 15-19 pers. 20:.29 pers. 30 pers. et+

PO 0.23 0.62 0.77 0.83 0.85 0.74

P1 0.06 0.20 0.31 0.38 0.40 0.35

P2 0.02 0.09 0.16 0.20 0.22 0.18

co

0.034 0.382 0.338 0.138 0.077 0.006

C1 0.023 0.330 0.355 . 0.163 0.100 0.007

C2 0.018 0.297 0.363 0.179 0.114 0.073

Source : Calculé par l'auteur à part1r des données de l'enquête ESAM Il (2002)

L'examen du tableau 10 fait ressortir le profil de pauvreté suivant le nombre de personnes du ménage. L'incidence de la pauvreté croît des ménages constitués d'une seule à 4 personnes aux ménages constitués de 30 personnes et plus. Dans les ménages constitués de 1-4 personnes, le nombre de pauvres est de 23%

contribuant faiblement à la pauvreté, alors que pour l'autre extrême, la fréquence des pauvres est de 74%. Toutefois, la contribution de cette catégorie à la pauvreté est faible. Les ménages de taille 5-9, 10-14 et 15-19 contribuent fortement à l'incidence de la pauvreté et respectivemrnt de 38,2%, 33,8% et 13,8%. Dans ce même groupe, l'incidence de la pauvreté est respectivement de 62%, 77% et 83%. A l'exception du dernier groupe d'âge, la sévérité de la pauvreté croît avec la taille du ménage. Ainsi, les ménages de 20-29 personnes accusent une sévérité de 22%.

2-2-6 Pauvreté selon le secteur d'activité

Durant cette longue période d'accalmie, une divergence notoire existe entre les différents secteurs d'activités. En effet, faute de qualification et absence de pluies abondantes, beaucoup d'individu se livre au secteur informel, qui est toujours en deçà des attentes. Le tableau suivant retrace les indices selon les secteurs d'activité.

(30)

Tableau 11: Pauvreté selon le secteur d'activité

Gouvernement Secteur parapublic Secteur informel ND

PO 0.236 0.431 0.705 0.452

P1 0.061 0.128 0.278 0.169

P2 0.023 0.049 0.137 0.077

co

0.012 0.005 0.674 0.018

C1 0.037 0.008 0.130 0.005

C2 0.037 0.008 0.129 0.004

' "

Source : Calcule par l'auteur a part1r des donnees de l'enquete ESAM Il (2002)

Sur la base de la ligne de pauvreté fixée, on recense 23,6% de pauvres dans la fonction publique, 43,1% dans le secteur parapublic et 70,5% dans l'informel. La profondeur et la sévérité de la pauvreté sont plus visibles au sein du secteur informel avec respectivement 27,8% et 13, 7%. Ces statistiques sont assez faibles pour ce qui est du secteur du gouvernement avec respectivement 6,1% et 2,3%.

Le secteur informel contribue pour 67,4% à l'incidence de la pauvreté, 13,0% à la profondeur et 12,9% à la sévérité. Tout ceci montre les gros efforts à faire dans ce domaine afin de mieux réorganiser ce secteur et la rationaliser

2-2-7 Education et pauvreté

L'éducation est considérée comme une composante essentielle de toute politique de développement efficace. C'est la raison pour laquelle, le Sénégal a injecté 40% de son budget dans ce secteur pour l'année 2005. Bien · qu'il soit assez complexe de voir la relation entre le bien être et le niveau d'instruction (l'exemple de nos commerçant de Sandaga soit très illustratif), l'éducation est un outil essentiel de lutte contre la pauvreté. Le tableau ci-dessous illustre les dépenses moyennes effectuées par les pauvres et les non pauvres.

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