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L’initiative « Yasuni- ITT » en Equateur

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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APPEL À COMMUNICATIONS 

 

 

Journée d’étude 

 

L’initiative « Yasuni‐ ITT » en Equateur. 

Quels enjeux pour les sciences sociales ? 

   

Mardi 24 janvier 2012  Institut des Amériques (Paris) 

   

Résumé

 : Cette journée d’étude a pour objectif d’introduire dans le champ académique une réflexion  critique sur les enjeux de l’initiative « Yasuni – ITT », lancée en 2007 par le gouvernement équatorien et  présentée comme une alternative post‐Copenhague de développement. Les discussions s’inscriront dans  une perspective pluridisciplinaire. Elles devront permettre à la fois de mieux saisir les débats actuels  autour de cette initiative et de soulever de nouvelles perspectives d’étude. 

 

Clôture de l’appel

 : vendredi 2 décembre 2011    

Langues de travail

 : français, espagnol, anglais   

Argumentaire : 

Le Président d’Équateur, Rafael Correa, fit l’annonce, en 2007, devant l’Assemblée  Générale des Nations Unies, de l’engagement de l’Équateur à conserver indéfiniment, sans les exploiter,  les réserves de 846 millions de barils de pétrole du champ ITT (Ishpingo‐Tambococha‐Tiputini), soit 20% 

des réserves pétrolières nationales, situées dans le Parc National Yasuní.  En échange, le Président proposa  que la communauté internationale contribue financièrement à hauteur d’au moins 3.600 millions de  dollars (environ 50% des ressources que percevrait l’État s’il devait exploiter ces réserves). À cette fin a été  créé un fonds de capitalisation, géré par le PNUD avec la participation de l’État d’Equateur, de la société  civile équatorienne et de représentants des contribuables.  

 

L’initiative Yasuni  – ITT  vise à  lutter  contre  le  réchauffement  global, en  évitant l’exploitation  de  combustibles fossiles dans certaines zones de pays en développement. Par ailleurs, le développement  social, la conservation de la nature et la mise en œuvre de sources d’énergie renouvelables s’intègrent  dans une stratégie destinée à consolider un nouveau modèle de développement équitable et durable en  Equateur, qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle Constitution de l’Equateur (dans laquelle référence est  explicitement faite à la notion de « bien vivre », Sumak Kawsay). Cette initiative a provoqué de nombreux  débats, tant dans les milieux politiques et diplomatiques qu’au sein de la société civile équatorienne et  internationale. Peinant à obtenir des engagements financiers auprès de la communauté internationale, le  gouvernement équatorien à toutefois dû revoir ses stratégies d’action. Sans abandonner les objectifs de  fond de l’initiative Yasuni – ITT, il cherche maintenant à sensibiliser d’autres acteurs susceptibles d’y  contribuer financièrement (notamment les collectivités locales). 

 

(2)

 

Dans un panorama marqué par une reconfiguration des capacités d’agir des acteurs sociaux face à des  enjeux globaux, le projet Yasuni – ITT constitue une étude de cas intéressante, illustrant à la fois la  possibilité d’expérimentation innovante et les limites auxquelles ils font face. Quels sont les acteurs qui le  portent au niveau national et international, quelles stratégies déploient‐ils et quels sont les enjeux qu’ils  soulèvent? A l’inverse, quels sont les obstacles et les acteurs qui s’opposent à la réalisation et à la  diffusion du projet ? L’initiative semble ouvrir un espace pour une gouvernance des biens communs à  l’échelle globale et des relations internationales, dans lesquelles les collectivités territoriales jouent un  rôle important. L’heure d’un premier bilan semble pourtant marquée par la realpolitik et par une  coopération limitée.   

 

Au‐delà  des  questions  liées  aux  mobilisations  pour  porter  ou  défendre  une  cause  sur  la  scène  internationale, cette initiative soulève de nombreux enjeux pour les sciences sociales. Tout d’abord  parce qu’elle comporte traverse les frontières disciplinaires. Les débats qui accompagnent l’initiative  Yasuni – ITT touchent aussi bien au politique, à l’économie, à l’anthropologie et à la sociologie. Ensuite  parce qu’il implique une multiplicité d’acteurs et touche simultanément plusieurs niveaux d’analyse  (international, national, local). En ce sens, l’initiative Yasuni – ITT constitue un laboratoire pour les  sciences sociales, qui reste encore à décrypter. Dans quelle mesure les sciences sociales peuvent‐elles  nous permettre de mieux saisir les implications (locales et globales) de l’initiative Yasuni – ITT ? Quels  outils des sciences sociales peuvent être mobilisés pour en analyser les différentes dimensions et les  différents acteurs? A l’inverse, en quoi l’initiative Yasuni – ITT et, plus largement, les mouvements autour  de la notion de « bien vivre » en Equateur peuvent‐ils contribuer à reformuler certaines théories et  méthodes des sciences sociales ? 

 

Cette journée d’étude a plusieurs objectifs : dresser un état des travaux en cours sur l’initiative Yasuni ITT  et sur la notion de « bien vivre » en Equateur ; stimuler les échanges disciplinaires sur les enjeux de  l’initiative Yasuni ITT ; faire émerger de nouvelles perspectives d’études à partir du cas Yasuni – ITT ; ouvrir  un débat entre le milieu académique et les acteurs qui portent l’initiative Yasuni – ITT en Equateur et à  l’étranger (mouvements sociaux, associations, collectivités locales, etc.) 

 

Les propositions de communications (3.000 signes + 5 références bibliographiques sont à envoyer avant  le  vendredi  décembre  2011  à  l’adresse  suivante :  iheal‐ri@univ‐paris3.fr.  Elles  devront  être  accompagnées d’une notice biographique de 5 lignes présentant l’auteur (rattachement universitaire,  fonctions, principales publications, etc.) Après examen par le comité d’organisation de la journée d’étude,  les résultats de la sélection seront communiqués par courrier électronique le jeudi 15 décembre 2011. 

 

Comité organisateur 

ƒ Jean‐François Claverie (Observatoire des Changements de l’Amérique latine, LOCAL) 

ƒ Frédéric Louault (IHEAL/Université Sorbonne Nouvelle & CERI‐Sciences Po) 

ƒ Geoffrey Pleyers (FNRS‐Université Catholique de Louvain & CADIS‐EHESS) 

ƒ Soschanne Schurink (Université Catholique de Louvain)   

Institutions partenaires de l’évènement 

ƒ Association Française de Sociologie – Réseau Thématique n°21 (« Mouvements sociaux ») 

ƒ Association Viva Yasuni 

ƒ Centre de Recherche Interdisciplinaire « Démocratie, Institution, Subjectivité » (CriDIS /Université  Catholique de Louvain) 

ƒ Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (IHEAL/Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) 

ƒ Observatoire des Changements en Amérique Latine (LOCAL) 

ƒ Observatoire Politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (OPALC/Sciences Po) 

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