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Soit ( A , , + × ) un anneau commutatif et soit I un idéal de A.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

PanaMaths Septembre 2010

Soit ( A , , + × ) un anneau commutatif et soit I un idéal de A.

On définit alors « le radical de I », noté I , comme suit :

{ / ,

n

}

I = ∈ x A ∃ ∈ n ` xI

1. Montrer que, pour tout idéal I de A, I est un idéal de I.

2. Montrer que pour tout idéal I de A, I

=

I .

3. Montrer que pour tous idéaux I et J de A, on a : IJ = IJ . 4. Montrer que pour tous idéaux I et J de A, on a : I + JI + J . 5. Soit A = ] , I = 15288 ] . Déterminer I .

Analyse

Un exercice très classique qui passe en revue les principales propriétés du radical d’un idéal dans un anneau.

Résolution

Question 1.

Tout d’abord, comme 01=0, on en déduit que 0 appartient à I qui est donc non vide.

Dans un second temps, il convient d’établir que

(

I,+

)

est un sous-groupe de

(

A,+

)

.

Considérons x et y deux éléments quelconques de I . Il existe donc, par définition de I , deux entiers naturels n et m tels que xn et ym soient deux éléments de I.

Soit alors

(

xy

)

n m+ . L’anneau A étant commutatif, on a :

( ) ( )

0

1

n m n m k k n m k

k

n m

x y x y

k

+ + + −

=

⎛ + ⎞

− = ⎜ ⎟ −

⎝ ⎠

Comme xn (respectivement ym) appartient à I, il en va immédiatement de même pour toute puissance de x (respectivement y) d’exposant supérieur à m (respectivement n). On récrit alors la somme comme suit :

(2)

PanaMaths Septembre 2010

( ) ( )

( ) ( )

0

0 1

1

1 1

n m n m k k n m k

k

n n m

k k n m k k k n m k

k k n

n m

x y x y

k

n m n m

x y x y

k k

+ + + −

=

+ − + + −

= = +

⎛ + ⎞

− = ⎜ ⎟ −

⎝ ⎠

+ +

⎛ ⎞ ⎛ ⎞

= ⎜ ⎟ − + ⎜ ⎟ −

⎝ ⎠ ⎝ ⎠

∑ ∑

Dans la première somme, toutes les puissances yn m k+ − appartiennent à I. Comme c’est un idéal de A, il en va de même pour les produits x yk n m k+ − .

Dans la seconde somme, toutes les puissances xk appartiennent à I. comme c’est un idéal de A, il en va de même pour les produits x yk n m k+ − .

En définitive, tous les termes de la somme

( )

0

1

n m k k n m k

k

n m x y

k

+ + −

=

⎛ + ⎞ −

⎜ ⎟

⎝ ⎠

appartiennent à I et

finalement

(

xy

)

n m+ appartient à I.

On en déduit ainsi que xy appartient à I.

(

I,+

)

est bien un sous-groupe de

(

A,+

)

.

Soit maintenant x un élément quelconque de I . Il existe donc un entier naturel n tel que xn appartient à I. Pour tout élément a de A, on a alors :

( )

ax n =a xn n

Comme xn appartient à I, idéal de A, on en tire immédiatement que a xn n, c'est-à-dire

( )

ax n,

appartient à I. En définitive, ax appartient à I .

I est un idéal de A.

Question 2.

Pour tout idéal I de A et pour tout x de I, on a : x= ∈x1 I. On en déduit immédiatement : xI .

D’où : II .

Comme nous avons montré, à la question précédente, que I était un idéal de A, l’inclusion précédente s’applique à I et il vient immédiatement : II .

Soit maintenant x un élément de I . Par définition, il existe un entier naturel n tel que xnI. Mais il existe alors un deuxième entier naturel, m, tel que :

( )

xn m =xnmI. On en

conclut que x appartient à I . On a donc : II. La double inclusion fournit l’égalité.

(3)

PanaMaths Septembre 2010

Pour tout idéal I de A, on a : I = I

Question 3.

Soit I et J deux idéaux de A.

Soit x dans IJ . Par définition, il existe deux entiers n et m tels que xn appartient à I et xm appartient à J. Alors

( )

xn m =xnm appartient à I et

( )

xm n=xmn appartient à J ; c'est-à-dire : xnm appartient à IJ. On en déduit alors que x appartient à IJ .

On a donc : IJIJ .

Soit maintenant x un élément de IJ . Il existe donc un entier naturel n tel que xn

appartient à IJ. xn appartenant à I, on en déduit que x appartient à I ; xn appartenant à J, on en déduit que x appartient à J. En définitive, x appartient à IJ .

On a donc : I∩ ⊂J IJ . La double inclusion fournit l’égalité.

Pour tous idéaux I et J de A, on a : I∩ =J IJ

Question 4.

Soit x dans I + J . On peut donc écrire : x= +y z avec y appartenant à I et z

appartenant à J. Il existe donc deux entiers naturels n et m tels que yn (et, de fait, I étant un idéal, toute puissance de y d’exposant supérieur à n) appartient à I et zm appartient à J (et, de fait, J étant un idéal, toute puissance de z d’exposant supérieur à m).

De façon analogue à ce qui a été fait à la première question, on a :

( )

0

0 1

n m n m k n m k

k

n n m

k n m k k n m k

k k n

n m

y z y z

k

n m n m

y z y z

k k

+ + + −

=

+ − + + −

= = +

⎛ + ⎞

+ = ⎜ ⎟

⎝ ⎠

+ +

⎛ ⎞ ⎛ ⎞

= ⎜ ⎟ + ⎜ ⎟

⎝ ⎠ ⎝ ⎠

∑ ∑

Dans la première somme, toutes les puissances zn m k+ − appartiennent à J (car n+ − ≥m k m).

Comme c’est un idéal de A, il en va de même pour les produits y zk n m k+ − .

Dans la seconde somme, toutes les puissances yk appartiennent à I (car k>n). comme c’est un idéal de A, il en va de même pour les produits x yk n m k+ − .

(4)

PanaMaths Septembre 2010

En définitive, la somme

0 n m

k n m k k

n m k y z

+ + −

=

⎛ + ⎞

⎜ ⎟

⎝ ⎠

appartient à I+J. On en déduit immédiatement que l’élément y+z appartient à I+J .

Pour tous idéaux I et J de A, on a : I + JI+J

Question 5.

Notons d’abord que toute puissance (d’exposant un entier naturel) d’un entier admet les mêmes diviseurs premiers que cet entier (s vaut 1 ou −1 suivant que l’entier est positif ou négatif. Les αi sont des entiers naturels supérieurs à 1) :

1 2 1 2

1 2 ... m m n n 1n 2n ... mn m

x= ×s pα ×p α × ×p αx = ×s p α ×p α × ×p α

On a aussi : 15 288= × × ×23 31 72 131.

De ce qui précède, on déduit qu’une condition nécessaire pour qu’une puissance d’un entier soit un multiple de 15 288 est que l’entier admette au moins 2, 3, 7 et 13 comme diviseurs premiers. En d’autres termes, l’entier doit être un multiple de 2 3 7 13× × × =546, c'est-à-dire appartenir à 546].

Montrons que cette condition est suffisante.

Soit x un entier dans 546]. On peut écrire :

3 5

1 2 4

2 3 7 13 5 ... m m

x= ×s α × α × α × α ×pα × ×p α

On a alors :

( ) ( )

3 5

1 2 4

3 5

1 2 4

6 6 6

6 6 6

6

5

6 2 6 6

6 3 6 1 6 1

3 1 2 1

5

2 3 7 13 ...

2 3 7 13 2 3 7 13 ...

m

m m

m

x p p

p p

α α α

α α α

α α α

α α α

= × × × × × ×

= × × × × × × × × × ×

Soit : 15 288 |x6.

Finalement : I = 15 288] =546].

15 288] =546]

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