MPSI A - B Année 2016-2017. DS commun 1 le 25/11/16 24 novembre 2017
Problème 1
Pour tout n ∈ N, considérons l'équation diérentielle linéaire d'ordre 1 sur I =]0, +∞[
suivante :
xy 0 + ny = 1
1 + x 2 (E n ) Pour tout n ∈ N ∗ , dénissons la fonction F n par :
∀x ≥ 0, F n (x) = Z x
0
t n−1 1 + t 2 dt
1. Soit n ∈ N. Résoudre l'équation diérentielle linéaire homogène (H n ) associée à (E n ) : xy 0 + ny = 0 (H n )
2. a. Déterminer des réels a, b, c tels que :
∀x > 0, 1
x(1 + x 2 ) = a
x + bx + c 1 + x 2 b. Résoudre (E 0 ) .
3. Pour n ∈ N ∗ , exprimer l'ensemble des solutions de (E n ) en fonction de F n . 4. a. Montrer que
∀x ≥ 0, F n (x) = x n
n(1 + x 2 ) + 2 n
Z x
0
t n+1 (1 + t 2 ) 2 dt b. Montrer que
∀x ≥ 0, 0 ≤ Z x
0
t n+1
(1 + t 2 ) 2 dt ≤ x n+2
c. En déduire qu'il existe une unique solution de (E n ) qui admet une limite nie en 0 (à préciser). Cette solution est notée z n . Exprimer z n en fonction de F n et de x n . Montrer que
∀x > 0, z n (x) = Z 1
0
u n−1 1 + x 2 u 2 du
5. Soit z une solution de (E n ) et Z une primitive de z . Montrer qu'il existe un réel C tel que Z soit solution de l'équation diérentielle d'inconnue y
xy 0 + (n − 1)y = arctan(x) + C
Soit Z n la primitive de z n de limite nulle en 0 (justier son existence), montrer que Z n (1) = n−1 1 π 4 − z n (1) .
Problème 2
L'objet de ce problème est de calculer la limite de certaines suites formées à partir de sommes d'inverses d'entiers aectés de signes
1.
Soit i ∈ J 0, 3 K et n ∈ N ∗ , on note : I i =
Z 1
0
t i
1 + t 2 dt S i,n =
n−1
X
k=0
1
4k + i + 1 − 1 4k + i + 3
1. Calcul d'intégrales.
a. Calculer I 0 , I 1 , I 2 , I 3 . b. Calculer
K = Z 1
0
dt
1 − t + t 2 , L = Z 1
0
1 + t + t 2 1 + t 3 dt Pour le calcul de L , il est utile de factoriser le dénominateur.
2. Soit i ∈ J 0, 3 K, t ∈ [0, 1] et n ∈ N ∗ . En multipliant par t 2 + 1 , trouver une autre expression pour
n−1
X
k=0
t 4k+i − t 4k+i+2
3. Soit i ∈ J 0, 3 K et n ∈ N ∗ . Montrer que S i,n =
Z 1
0
t i − t 4n+i 1 + t 2 dt
4. Montrer que la suite R 1
0 t
m1+t
2dt
m∈
Nconverge vers 0 . Que peut-on en déduire pour les suites (S i,n ) n∈
N∗
pour i ∈ J 0, 3 K ? 5. Pour n ∈ N ∗ , on note
u n =
2n
X
p=1
(−1) p+1
p , v n =
n−1
X
k=0
1 (k + 1 4 )(k + 3 4 )
a. Exprimer u n à l'aide d'un S i,n pour un certain i . En déduire la limite de (u n ) n∈
N∗
. b. Exprimer v n à l'aide d'un S i,n pour un certain i . En déduire la limite de (v n ) n∈
N∗
.
1
D'après BECEAS 2016 [m16i21e]
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai Benoît SaleurS1604EMPSI A - B Année 2016-2017. DS commun 1 le 25/11/16 24 novembre 2017
6. Pour n ∈ N ∗ , on considère
∀t ∈ R , F n (t) =
6n−1
X
k=0
(−1) b
k3c t k , T n =
6n−1
X
k=0
(−1) b
k3c k + 1
a. Quel est l'ensemble des b k 3 c pour k ∈ J 0, 6n J ? Quels sont les entiers p pour lesquels il existe des k ∈ J 0, 6n J vériant b k 3 c = 2p ? Pour un tel p , préciser ces entiers k . b. Montrer que
∀t ∈ R , F n (t) = 1 + t + t 2
1 + t 3 (1 − t 6n ) c. Montrer la convergence et préciser la limite de (T n ) n∈N
∗.
Problème 3
Ce problème porte sur une fonction à valeurs complexes z dénie par
∀t ∈ [0, +∞[, t 7→ z(t) = Z t
0
e iθ(u) du
où θ est une fonction de classe C 1 dans [0, +∞[ .
Partie I.
Dans cette partie : θ = arctan . On dénit aussi les fonctions x et y par :
∀t ≥ 0 : x(t) = Re(z(t)), y(t) = Im(z(t)) 1. Bijections réciproques en trigonométrie hyperbolique.
a. Montrer que la fonction
( R → R x 7→ ln(x + p
1 + x 2 )
est la bijection réciproque de sh . On la note argsh . Préciser sa dérivée.
b. Montrer que la fonction
( [1, +∞[ → [0, +∞[
x 7→ ln(x + p x 2 − 1)
est la bijection réciproque de ch . On la note argch . Préciser sa dérivée.
2. Soit u > 0 , préciser un argument de 1 + iu . En déduire la forme algébrique de e iθ(u) . 3. Pour t > 0 , calculer x(t) et y(t) .
4. Pour t > 0 , exprimer t en fonction de x(t) puis y(t) en fonction de x(t) . Que peut-on en déduire pour la trajectoire de z (c'est à dire l'ensemble des points dont l'axe est un z(t) ) ? Dessiner cette trajectoire.
Partie II.
Dans cette partie, on suppose que θ est de classe C 2 et que θ 0 est strictement croissante avec θ 0 (0) > 0 . On note λ = θ 0 (0) et on veut montrer que
∀t > 0, |z(t)| ≤ 4 λ
On pourra utiliser le résultat suivant : si f est une fonction à valeurs complexes continue dans un segment [a, b] ,
Z b
a
f (t) dt
≤ Z b
a
|f(t)| dt
1. Montrer que
z(t) = Z t
0
θ 00 (u)
iθ 0 (u) 2 e iθ(u) du + e iθ(t)
iθ 0 (t) − e iθ(0) iθ 0 (0) 2. Montrer que :
e iθ(t)
iθ 0 (t) − e iθ(0) iθ 0 (0)
≤ 2 λ 3. Montrer que :
Z t
0
θ 00 (u)
iθ 0 (u) 2 e iθ(u) du
≤ Z t
0
θ 00 (u) θ 0 (u) 2 du 4. En déduire l'inégalité annoncée au début.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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