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LA POSE D’UNE CHAMBRE A CATHETER IMPLANTABLE

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I. PIEDADE C PARROT 2008 – I.PIEDADE V2016

Page 1

Rôle infirmier auprès d’un patient porteur d’une chambre à cathéter implantable

CADRE REGLEMENTAIRE

Prélèvements sanguins relevant du rôle sur prescription médicale : art. R.4311-7 décret 2004-802 du 29/07/2004 :

35° Prélèvements de sang par ponction veineuse ou capillaire ou par cathéter veineux.

Injections relevant du rôle sur prescription médicale : art. R.4311-7 décret 2004-802 du 29/07/2004 :

4° Surveillance de cathéters veineux centraux et de montages d'accès vasculaires implantables mis en place par un médecin ;

5° Injections et perfusions, à l'exclusion de la première, dans ces cathéters ainsi que dans les cathéters veineux centraux et ces montages :

a) De produits autres que ceux mentionnés au deuxième alinéa de l'article R. 4311-9 (médicaments à des fins analgésiques dans des cathéters périduraux et intrathécaux ou placés à proximité d'un tronc ou d'un plexus nerveux);

b) De produits ne contribuant pas aux techniques d'anesthésie générale ou locorégionale mentionnées à l'article R. 4311-12.

Ces injections et perfusions font l'objet d'un compte rendu d'exécution écrit, daté et signé par l'infirmier ou l'infirmière et transcrit dans le dossier de soins infirmiers.

Surveillance relevant du rôle propre infirmier : art. R. 4311-5 décret 2004-802 du 29/07/2004 :

36° Surveillance des cathéters, sondes et drains ;

Recommandations Consensus d’experts - Prévention des infections associées aux chambres à cathéter implantables pour accès veineux -SF2H-mars 2012.

Bonnes pratiques d’utilisation d’une chambre à cathéter implantable - Observatoire du médicament, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique

Évaluation de la qualité de l’utilisation et de la surveillance des chambres à cathéter implantables – HAS 2010.

Texte législatif concernant les AES.

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LA CHAMBRE A CATHETER IMPLANTABLE

Différentes terminologies sont utilisées pour un même dispositif : chambre à cathéter implantable (CCI), Port à Cath® (PAC), chambre implantable percutanée (CIP), site implantable veineux (SIV), dispositif veineux implantable (DVI).

Description

Il s’agit de dispositifs totalement implantés sous la peau. Ils sont constitués d’une chambre d’injection sous-cutanée (capacité maximum de 1ml) qui est obturée par une membrane (septum) en silicone ou en polyuréthane. Il est relié à un cathéter permettant les injections répétées ainsi qu’un accès aux troncs veineux profonds, et ce pendant plusieurs mois.

La CCI constitue une voie veineuse centrale car son extrémité distale est située dans la majorité des cas dans la veine cave supérieure, à l’entrée de l’oreillette droite (carrefour atrio-cave).

Position idéale de l’extrémité : Carrefour atrio-cave

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Page 3 Les dispositifs récents peuvent être munis d’une valve Groshung® évitant le risque d’embolie gazeuse lors des manipulations :

Certains dispositifs sont des Power PAC permettant l’injection à haut débit comme les produits de contraste.

LA POSE D’UNE CHAMBRE A CATHETER IMPLANTABLE

La mise en place du dispositif :

La mise en place de la CCI est un acte chirurgical programmé le plus souvent sous anesthésie locale chez l’adulte et sous anesthésie générale en pédiatrie.

Les sites d’implantation peuvent être : Intra veineux profond (95%) :

o Thoracique : veine sous-clavière ou veine jugulaire ; o Iliaque : veine iliaque, veine cave inférieur.

Autres :

o Intra artériel : in situ à un organe (artère hépatique et pelvienne) ; o Intra péritonéal : dans le péritoine ;

o Intra rachidien (intrathécale) : pour un traitement antalgique avec des doses de morphine incompatibles avec la voie parentérale.

Les manipulations sont dans ces cas médicales.

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Page 4 La CCI est généralement implantée au niveau du thorax, sous la clavicule droite afin d’emprunter la veine sous-clavière pour atteindre à son extrémité la veine cave supérieure. Elle sera choisie en fonction de l’état du patient, du type de traitement et du mode de vie.

Le bon positionnement du cathéter (carrefour atrio-cave) est vérifié sous contrôle radioscopique sous amplificateur de brillance au bloc avant le raccordement à la chambre (celle-ci étant fixée au muscle).

Une première ponction est réalisée au bloc pour vérifier la perméabilité de la voie (retour veineux) et le rinçage du système.

En fin d’intervention, un contrôle obligatoire avec une radiologie pulmonaire de face permet de vérifier du bon positionnement du cathéter et l’absence de complication immédiate (pneumothorax).

L’aiguille de Huber n’est laissée en place que si une utilisation est prévue dans les 24h.

Traçabilité et suivi :

Un carnet de surveillance et une fiche d’identification seront remis au patient après la pose du site implantable. La lettre circulaire DH/EM 1 96-6225 du 28 octobre 1996 relative à la sécurité des dispositifs médicaux, utilisation des chambres à cathéter implantables, définit le contenu du carnet de surveillance :

« Il doit comporter les éléments suivants : le nom du patient, l'hôpital ayant implanté le dispositif, le modèle et le numéro de lot du dispositif implanté, les précautions essentielles à respecter lors de l'utilisation du dispositif implanté ainsi que les dates des perfusions et injections réalisées. Ce carnet doit être remis au patient. Celui-ci doit le présenter systématiquement aux équipes médicales intervenant sur la chambre, ce qui permet ainsi d'améliorer l'information entre les équipes médicales. »

Les indications :

Chimiothérapie anticancéreuse et ce dès la première induction antibiothérapie de longue durée

Antalgie de longue durée

Alimentation parentérale au long cours

Elle permet en outre : Le prélèvement sanguin.

Les bénéfices :

Respect du capital veineux chez une personne nécessitant des injections répétées ou l’injection de produits veinotoxiques;

Confort du patient (bains, douche, utilisation par IDE libérale);

Sécurité ;

Risque infectieux moindre qu’une autre voie centrale.

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Page 5 Les contre-indications :

Une CCI ne sera pas implantée :

Sur un site irradié, infecté, greffé ou tumorale ; En cas de troubles majeurs de la coagulation (rare) ; En cas d’antécédents de phlébite axillo sous-clavière.

Impact sur les habitudes de vie du patient :

La douche ou le bain sont autorisés dès que le site opératoire est cicatrisé et lorsque le pansement n’est pas utile ;

En cas de loisir comme la chasse ou le tir à l’arc : la CCI sera implantée du côté opposé ;

Le port de la ceinture de sécurité n’est pas gêné L’IRM est possible

Pas de contre-indication à passer les portes de détection d’un aéroport Les sports trop violents sont à éviter

Le port d’une CCI est à signaler lors d’une exploration médicale

SURVEILLANCE ET SOINS POST-OPERATOIRES

La surveillance post-opératoire consiste à rechercher une complication :

cicatrisation : saignement, hématome, désunion de la cicatrice, résorption des fils. La CCI ne doit pas être utilisée tant que l’hématome ne s’est pas résorbé.

infectieuse : signes cutanés locaux (rougeur, chaleur, empâtement, douleur), signes généraux (hyperthermie et frissons, marbrures) ;

pneumothorax pouvant survenir jusqu’à 48h après la pose : douleur thoracique, dyspnée.

Le pansement est refait à J1 (cf. protocole de réfection de pansement) puis ôté à J2 (48h) en l’absence de signes locaux. La douche est alors possible.

UTILISATION D’UNE CHAMBRE A CATHETER IMPLANTABLE

Prévention de la douleur :

Une prise en charge de la douleur doit systématiquement être mise en œuvre en collaboration avec le médecin dans le cas des soins programmés.

L’application d’une crème anesthésique ou un patch type Emla® au minimum 1 h avant est aisée y compris à domicile avec la participation active du patient.

La crème doit être ensuite parfaitement éliminée avec une compresse et si nécessaire avec de l’eau ou sérum physiologique puis sécher (risque de

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Page 6 réaction avec les antiseptiques : irritation cutanée) avant la réalisation de l’antisepsie cutanée pour la pose de l’aiguille de Huber.

Choix des aiguilles :

Toujours utiliser une aiguille à pointe de Huber (règlementaire). Son biseau tangentiel permet d’épargner le septum.

Il existe différents calibres choisis en fonction de la viscosité et du débit du produit à injecter: 19G, 20G, 22G

L’aiguille de 22G est plus fine, pour les produits à base aqueuse permet d’assurer 3000 ponctions

L’aiguille 19 ou 20G est réservée à l’alimentation parentérale et aux produits sanguins. Elle permet 1000 utilisations. Un calibre trop gros endommage le septum, il est préférable de changer l’aiguille à la fin de la perfusion.

Il y a 2 types d’aiguilles :

- aiguille de type 1 : aiguille simple, droite ou courbe à 90°

- aiguille de type 2 : aiguille + prolongateur (+/- site d'injection) + clamp avec un système de fixation + plateau mousse non-adhésif

Pour un traitement par perfusion nécessitant de maintenir en place l'aiguille plusieurs heures, une aiguille de type 2 (munie d'un prolongateur) est la plus adaptée.

Les aiguilles droites sont adaptées aux prélèvements sanguins et aux injections intraveineuses directes.

Les aiguilles courbes sont nécessaires au maintien du dispositif pour des injections plus longues (type perfusion ou IV lentes).

Il est fortement recommander d’utiliser des systèmes sécurisés afin de prévenir les risques d’AES notamment au moment d’enlever le dispositif, de type 2 (accord fort), c’est-à-dire avec une tubulure avec un clamp pour des manipulations à distance du point de ponction (prévention du risque infectieux).

La longueur de l’aiguille (15 à 35 mm) est choisie en fonction de la hauteur du septum et de la corpulence du patient :

˗ Aiguille trop courte : risque d’extravasation ;

˗ Aiguille trop longue : effet de bascule, instabilité, extravasation.

L’infirmière doit s’assurer d’avoir le matériel adaptée aux soins et aux patients.

Tout défaut de matériel doit faire l’objet d’un signalement à la matériovigilance.

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La pose de l’aiguille :

• L’opérateur :

L’opérateur vérifie avant la pose de l’aiguille l’absence de signes cutanés locaux : rougeur, chaleur, douleur, œdème. De même il palpe le site afin de repérer la CCI et le trajet sous-cutané du cathéter ainsi que le septum.

L’opérateur porte une tenue professionnelle propre ; à défaut il porte une surblouse.

L’opérateur porte un masque type chirurgical (accord fort) et une coiffe (accord faible).

Une hygiène des mains est réalisée avec une solution hydro-alcoolique dès que nécessaire. L’opérateur mets les gants stériles au plus près du moment de la ponction (accord fort).

• Le patient :

Le patient est installé de manière à assurer l’ergonomie du soin.

Il porte un masque type chirurgical. Si celui-ci est intolérant au port de masque lui demander de tournée la tête du côté opposé de la CCI.

Sécurisée (luer lock)

Type 2 (tubulure et clamp)

Aiguille de HUBER

(Aiguille courbée à 90° et pointe de Huber = biseau tangentiel)

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Page 8 La dénudation du patient est suffisante pour permettre une large désinfection cutanée.

• La préparation cutanée:

La préparation cutanée comporte une détersion avant une désinfection avec un antiseptique alcoolique majeur.

La dépilation n’est pas recommandée (risque infectieux), si nécessaire réaliser une tonte.

• La pose de l’aiguille :

L’opérateur maintient la chambre entre le pouce et l’index.

L’aiguille est introduite perpendiculairement au septum et jusqu’au fond de la chambre (réglementaire).

L’intégrité de la peau et l’étanchéité du septum sont préservées en variant les points de ponction dans la chambre.

• Le changement de l’aiguille :

L’aiguille ne peut être maintenue plus de huit jours (Accord fort).

L’apparition de signes inflammatoires locaux impose le retrait de l’aiguille.

Le pansement :

Avant la réalisation du pansement, le biseau de l’aiguille est positionné face au cathéter. Ne pas exercer de traction mais fixé l’aiguille avec des bandelettes adhésives et bien tunnéliser la tubulure avec le pansement.

Le pansement est à changer sans délai dès qu’il est souillé ou non occlusif. Seul un pansement transparent semi-perméable type Tegaderm®

est utilisé pour permettre la surveillance du point de ponction. En dehors de toute anomalie, il n’est changé que lors du retrait ou du changement de l’aiguille, c’est-à-dire au bout de 8 jours maximum.

La tenue de l’opérateur et du patient ainsi que les principes d’asepsie sont les mêmes que lors de la pose d’une aiguille de Huber. Une antisepsie cutanée s’effectue avec des gants stériles. Le pansement est appliqué après séchage spontané de l’antiseptique alcoolique.

La douche n’est pas autorisée tant que la CCI est utilisée (aiguille en place). Durant l’utilisation de CCI, protéger le pansement lors de la douche. En cas de douche, il est impératif de protéger le pansement avec un système imperméable et de vérifier l’intégrité du pansement AVANT et APRES.

La manipulation de la ligne de perfusion :

Le montage de la ligne est la plus simple possible. Les dispositifs de perfusion à débit imposé (PSE, pompe…) qui diminuent le risque de

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Page 9 contamination par reflux sanguin sont privilégiés par rapport aux dispositifs à pression (par gravité) (accord fort).

Toute manipulation de la ligne de perfusion se fait dans des conditions d’asepsie strictes. Les robinets et les valves sont manipulés avec des compresses stériles imbibées d’antiseptique alcoolique (polyvidone iodée alcoolique, Chlorhexidine alcoolique ou alcool à70°) (Accord fort).

Le clamp de la tubulure de l'aiguille doit être fermé à chaque manipulation ou interruption du flux (changement de seringues, de perfusion, d’accessoires, fermeture du cathéter à chambre implantable etc.).

La ligne principale et les annexes (robinets, valves, connecteurs…) est changée toutes les 96h.

Les tubulures pour produits sanguins sont à usage unique, celle pour l’alimentation sont utilisables 24h en continue. Toute perfusion arrivée à sa fin doit être éliminée et un bouchon doit être adapté.

Les tubulures secondaires sont remplacées entre deux produits différents. En cas de perfusion continue du même produit, la tubulure est remplacée toutes les 96h.

Le site d’injection ou de connexions proximales est protégé et tenu à distance des sources de contamination. Les sites d’injection de la ligne principale sont éloignés de la literie en utilisant un grand prolongateur et un porte-rampe.

Chaque voie non utilisée est obturée par un robinet stérile (sauf si elle est pourvue d’un connecteur de sécurité), celui-ci sera remplacé à chaque manipulation.

L’utilisation de connecteur de sécurité nécessite la désinfection efficace avec une compresse stérile imbibée d’antiseptique alcoolique avant toute injection. De même un rinçage efficace est prévu après toute utilisation. Les connecteurs proximaux sont remplacés au changement d’aiguille.

Il existe actuellement un accord professionnel fort sur la nécessité de réaliser un rinçage avec du sérum physiologique avant toute injection ou perfusion, entre deux solutés et à la fin du traitement pour éviter les interactions médicamenteuses. Cependant si plusieurs produits doivent passer simultanément il convient de vérifier leur compatibilité et de respecter leur ordre afin de favoriser la perméabilité de la ligne de perfusion :

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Page 10 La préparation des solutés :

Les bouchons des flacons sont à désinfecter avec des compresses stériles imbibées d’antiseptique alcoolique.

La transfusion sanguine est possible sur une CCI à condition d’un rinçage efficace. Il est nécessaire de la brancher sur le site proximal (au plus proche du patient) pour faciliter le rinçage du dispositif de perfusion. La durée de l’administration n’excédera pas 4h (Accord fort). La tubulure est changée à chaque poche. Dans le cas où une autre voie existe, elle sera privilégiée pour la transfusion (accord simple).

Les émulsions lipidiques sont branchées sur le site proximal pour favoriser le rinçage du dispositif. La tubulure est remplacée en même temps que la poche. La durée d’administration des lipides purs n’excède pas 12h sauf exception des gros volumes. La durée d’administration des lipides combinés (acides aminés et glucose 3 en 1) n’excède pas 24h.

L’administration des solutés :

Avant l’administration de soluté tester la perméabilité de la CCI :

• Absence de résistance à l’injection

• Débit observé conforme au débit attendu (absence de douleur, œdème local)

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• Rechercher l’absence d’extravasation

Avant l’injection d’un produit dangereux (vésicant et nécrosant), vérifier le reflux sanguin puis réaliser un rinçage efficace.

Après l’administration un rinçage doit systématiquement réaliser afin d’éviter les conséquences liées aux incompatibilités physico-chimiques.

Les 10 commandements :

1. Surveiller le site de ponction : prévenir le risque infectieux 2. Travailler en asepsie : prévenir le risque infectieux

3. Toujours porter un masque : prévenir le risque infectieux

4. Toujours une aiguille de Huber (règlementaire) : épargner le septum

5. Toujours vérifier le retour veineux : vérifier la perméabilité et relever une anomalie

6. Toujours utiliser des seringues ≥ 10ml pour injecter ou vérifier le reflux veineux : éviter l’hyperpression ! (règlementaire) : évite la désunion du cathéter avec sa migration

7. Manipuler en système clos

8. Toujours rincer entre 2 produits : éviter les précipités en cas d’incompatibilité physicochimique, respecter la dose administrée 9. Dépiquer en pression positive : «évite la contamination

endoluminale »

10. Proscrire les manchons à pression à poche : évite la désunion du cathéter avec sa migration

Le retrait de l’aiguille :

Le changement d’aiguille doit être prévu tous les 8 jours au minimum et en fin de traitement. Avant chaque retrait un verrou pulsé est réalisé (3 à coup lors de l’injection, biseau dirigé à l’opposé du cathéter. L’ablation de fait en pression positive : retrait en même temps que l’injection des derniers millilitres.

En cas d’utilisation d’aiguille non sécurisée, utiliser du matériel de retrait pour éviter l’accident d’exposition au sang.

Après retrait de l'aiguille, le point de ponction est comprimé légèrement avec une compresse stérile imbibée d'antiseptique. Un pansement adhésif stérile avec compresse sèche est appliqué sur le point de ponction pendant une heure. Au-delà de ce délai et sans signes cutané il est inutile d’appliquer un pansement sur la CCI non utilisée.

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Page 12 Maintien de la perméabilité de la voie lorsque la CCI n’est pas utilisée :

Afin d’assurer le bon fonctionnement de la voie et sa pérennité un rinçage pulsé (3 à coup) biseau de l’aiguille à l’opposé du cathéter de 10 à 20ml de NaCl 0,9% est impératif à la mise en place d’une aiguille et juste avant son retrait.

La G5% est sauf exception à proscrire car il favorise le développement bactérien.

Lors du retrait de l’aiguille, afin d’éviter la contamination endoluminale, dépiquer en pression positive.

Les 4 indicateurs du bon fonctionnement de la CCI :

Le bon fonctionnement du dispositif est vérifié par les indicateurs suivants (accord fort):

˗ Présence de reflux veineux,

˗ Absence de douleurs spontané ou à l’injection,

˗ Bon débit de perfusion (débit observé = débit attendu),

˗ Injection à la seringue aisée

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Page 13 Le prélèvement sanguin sur CCI :

La réalisation d’un prélèvement sanguin nécessite de disposer d’un protocole.

Elle répond aux mêmes exigences d’hygiène et d’asepsie que toute manipulation proximale.

Le corps de pompe utilisé est à usage unique et muni d’un adaptateur.

Il ne faut pas réinjecter la purge (accord fort) mais prélever deux tubes secs qui seront immédiatement jetés dans le container OPCT.

Prélever l’ensemble des tubes d’examen puis rincer efficacement et immédiatement après le prélèvement.

Il est recommandé de tracer l’administration des médicaments et les difficultés rencontrées dans le dossier

de soins ET le carnet de suivi de la CCI du patient.

L’intérêt de cette traçabilité doit être expliqué au patient et

à la famille.

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ANOMALIES ET CONDUITES A TENIR

Toute anomalie doit être tracée sur le dossier de soins ET le carnet de suivi.

SYMPTOMES CAUSES POSSIBLES CONDUITES A TENIR PROBLEMES A INCIDENCE SYSTEMIQUE

Inflammation au point de ponction, au pourtour de la chambre ou tunnélite

Infection sur site 1. Ne pas ponctionner la chambre 2. Appeler le médecin

3. Etablir les circonstances d’apparition des signes (après une injection, type de produit…) 4. La CCI ne sera plus utilisée tant que les

signes d’infection persisteront.

Hyperthermie,

frissons Infection de la chambre

5. Maintenir l’aiguille en place mais les thérapeutiques devront passer sur une autre voie 6. Sur prescription médicale :

a) Prélèvement cutané local avec écouvillon

b) Hémocultures avant antibiothérapie : i. 2 sur la CCI

ii. 2 en périphérique

c) Déperfuser et envoyer l’aiguille dans un flacon stérile pour analyse bactériologique 7. Soins locaux quotidiens, drainage le cas échéant

8. En cas d’atteinte de l’entrée : prescription de verrou antibiotique 1 fois par jour Vancomycine ® ou Amiklin ® dans 3ml NaCl 0,9%. Bien réaspirer le contenu du verrou et jeter avant de remettre le suivant.

9. Possibilité d’une antibiothérapie systémique avec surveillance clinique et biologique

10. En cas de non réponse au traitement : report d’une nouvelle pose pour éviter la recolonisation du 2nd dispositif.

Œdème, rougeur, chaleur unilatéral ou bilatéral des membres supérieurs

Thrombose

veineuse profonde de la veine sous- clavière ou de la veine cave

1. Arrêt des perfusions, maintien de l’aiguille en place et appel du médecin : URGENCE

2. Mesurer la circonférence du membre régulièrement pour objectiver l’œdème

3. Doppler veineux sur prescription + traitement général (héparinothérapie)

4. Conduite au cas par cas (Maintien du dispositif en place si la perméabilité est bonne mais antibiothérapie prophylactique ou ablation) Douleur à

l’injection : thoracique, céphalée, épaule, sternum…

Désunion du cathéter Fissuration du

cathéter (extravasation)

1. Arrêter les perfusions 2. Maintenir l’aiguille en place

3. Prévenir le médecin en URGENCE

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Migration du cathéter

ALTERATION DES TISSUS CUTANES Hématome en

regard de la chambre

Multiples tentatives de pose d'aiguille

Fréquent en post-opératoire

Thrombopénie

1. Ne pas ponctionner car risque d'infection 2. Avertir le médecin pour évaluation

3. Si aiguille en place demander l’avis au médecin

4. En cas de saignement actif faire une compression

Irritation cutanée au niveau de la chambre

Réaction croisée Emla®/désinfectant Sensibilité au

désinfectant ou au pansement

1. Eliminer l’Emla® avec de l’eau stérile ou du NaCl 0,9%

2. Réaliser des soins locaux selon prescription médicale

3. Utilisation de la CCI soumise à avis médical

LES PROBLEMES MECANIQUES Ponction

impossible Chambre retournée 1. Appeler le médecin, contrôle radiologique nécessaire

Résistance lors

de l’injection Mauvais

positionnement de l’aiguille

Manque de rigueur dans le rinçage à chaque utilisation

1. Vérifier le positionnement de l’aiguille à proximité du centre du septum et au fond de la chambre en exerçant une pression dessus

2. Vérifier la longueur de l’aiguille

3. En cas de mauvais positionnement, repiquer.

Obstruction de la chambre ou du cathéter (thrombus, précipité, biofilm)

1. Toute manœuvre de désobstruction sous pression est formellement contre-indiquée TOUTE MANIPULATION DOIT SE FAIRE DE MANIERE DOUCE ET AVEC DES SERINGUES

10ML

2. Arrêter les perfusions en cours et alerter le médecin URGENCE

3. 1er niveau de désobstruction à l’héparine sur prescription

4. En cas de persistance, sur prescription et après contrôle radiologique (intégrité du dispositif, bon fonctionnement, absence de thrombose profonde), le médecin peut mettre en place le protocole de désobstruction avec Urokinase®

selon protocole, exemple :

– injecter sans forcer 1 à 2 ml d’une solution d’Urokinase® diluée,

– laisser en contact 20 à 30 minutes,

– des manœuvres d’aspiration/injection douces sont possibles,

– en cas d’échec, utiliser une préparation d’Urokinase® pure sous contrôle médical, – dès l’apparition d’un reflux sanguin, rincer avec du chlorure de sodium isotonique,

– en cas de nouvel échec, ne pas insister : le dispositif devra être ôté par le médecin

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Cette méthode sera inefficace sur une obstruction chimique secondaire à la floculation de substances incompatibles. La prévention par rinçage minutieux entre les perfusions est essentielle.

Retour veineux absent mais injection possible sans résistance

Présence d’un manchon fibrino plaquettaire

1. Prévenir le médecin pour un contrôle radiologique et le traitement

Intermittence du

retour veineux Déplacement de l’aiguille

1. Vérifier la position de l’aiguille au fond de la chambre en exerçant une pression sur l’aiguille 2. Vérifier la longueur de l’aiguille

PINCH OFF SYNDROME (pincement costo- claviculaire)

3. Vérifier le retour veineux avec le bras du patient en extension

4. Prévenir le médecin pour un contrôle radiologique (radio pulmonaire, les deux bras le long du corps) et une évaluation du Pinch Off 5. Demander la prescription de la conduite à tenir après le contrôle :

a. Maintien de l’utilisation de la CCI en l’absence de reflux sanguin (à inscrire dans le carnet de suivi) + Périodicité du contrôle radiologique pour suivre l’évolution du Pinch Off

b. Arrêt de l’utilisation de la CCI (tracer sur le carnet de suivi)

Ralentissement

du débit Interruption mécanique du flux

1. Vérifier une interruption du flux en amont de la chambre :

a) Vérifier l’ouverture des molettes de perfusion, des robinets et des clamps

b) Vérifier l’absence de plicature des tubulures

Déplacement de l’aiguille

1. Vérifier la position du biseau contre le fond de la chambre en exerçant une pression sur l’aiguille

2. Vérifier la cohérence entre le calibre de l’aiguille et le produit injecté, la longueur et la corpulence du patient

3. Prévenir le médecin et réaliser une rinçure douce avec 10ml de NaCl 0,9%

4. Changer d’aiguille et adapter le calibre et la longueur

Déplacement du cathéter

1. Prévenir le médecin et faire réaliser la radio pulmonaire de contrôle sur prescription Extravasation

avec diffusion sous-cutanée des produits injectés :

˗ Gonflement local à l’injection

Aiguille implantée hors de la chambre Déplacement

secondaire de l’aiguille (traction) Fissuration ou

désunion du

URGENCE THERAPEUTIQUE

Gravité proportionnelle à la quantité et à la nature du produit diffusé en sous-cutané.

1. Stopper les perfusions

2. Palper la chambre et vérifier la position de

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˗ Douleur souvent différée

˗ Rougeur

˗ Empâtement

˗ Œdème rapidement extensif

˗ Voire nécrose

cathéter

Pinch Off Syndrome

l’aiguille par rapport au septum et à la chambre 3. Laisser l’aiguille en place et prévenir le médecin

4. Protocole général :

a) Aspirer 3 à 5ml de sang ou du liquide extravasé

b) Injecter par l’aiguille 5 à 10 ml de NaCl 0,9% pour diluer le médicament

c) Aspirer par voie sous-cutané le maximum de liquide infiltré à l’aide d’une aiguille courte

d) délimiter la zone d’extravasation avec un crayon dermographique indélébile ou faire une photographie

5. Des dispositions particulières existent en fonction du produit extravasé

6. Une demande d’avis du chirurgien plasticien doit être faite par le médecin

Références

Documents relatifs

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