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Introduction à la Mécanique Quantique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Introduction à la Mécanique Quantique

Notes de cours de L3 - Ecole Normale Supérieure de Cachan

Jérémy Neveu

Etudiant au département de physique de l'ENS de Cachan

3 avril 2008

(2)
(3)

Table des matières

Introduction 7

1 Le monde quantique 9

2 Particule matérielle à une dimension, fonction d'onde 11

2.1 Introduction . . . 11

2.1.1 Le monde classique . . . 11

2.1.2 Le monde quantique . . . 12

2.2 Fonction d'onde . . . 12

2.2.1 Origine de l'équation de Schrödinger . . . 12

2.2.2 Principe . . . 13

2.2.3 Conséquences . . . 13

2.2.4 Etats d'énergie/fréquence dénie . . . 14

2.3 Quantité de mouvement . . . 14

2.3.1 Etats de p/k déni . . . 14

2.3.2 Paquet d'onde . . . 15

2.3.3 Formulaire . . . 15

2.3.4 "Représentation p" . . . 15

2.3.5 Courant de probabilité . . . 15

2.4 Moyennes statistiques . . . 16

2.4.1 Mesures sur le système . . . 16

2.4.2 Moyennes statistiques . . . 17

2.4.3 Inégalité de Heisenberg . . . 19

2.5 Particule libre V (x) = 0 . . . 20

2.5.1 Evolution temporelle . . . 20

2.5.2 Particule "localisée" . . . 20

2.6 Particule avec saut de potentiel . . . 21

2.6.1 Solution stationnaire . . . 21

2.6.2 Conditions aux limites de φ(x) . . . 21

2.6.3 Marche de potentiel . . . 21

2.6.4 Barrière de potentiel . . . 23

2.7 Puits de potentiel . . . 24

3

(4)

2.7.1 Cas classique . . . 24

2.7.2 Conditions aux limites . . . 24

2.7.3 Résolution pour le puits inni . . . 24

2.7.4 Etat fondamental . . . 25

2.7.5 Puits de potentiel ni . . . 25

3 Approche matricielle : systèmes à deux niveaux 27 3.1 Approche matricielle . . . 27

3.1.1 Puits inni . . . 27

3.1.2 Notations de Dirac . . . 28

3.1.3 Valeur moyenne . . . 28

3.2 Etats de polarisation de la lumière . . . 29

3.2.1 Rappels classiques . . . 29

3.2.2 Etats de polarisation du photon . . . 29

3.2.3 Polariseur . . . 29

3.3 Spin d'une particule, dispositif de Stern-Gerlach . . . 30

3.3.1 Mesure d'une composante du moment magnétique . . . 30

3.3.2 Etats d'un spin 1/2 . . . 32

4 Principes généraux de la mécanique quantique 33 4.1 Etats d'un système physique . . . 33

4.1.1 Premier principe . . . 33

4.1.2 Bra et ket . . . 34

4.2 Grandeurs physiques . . . 34

4.2.1 Principe P2 . . . 34

4.2.2 Mesure d'une grandeur physique . . . 34

4.2.3 Conséquences . . . 35

4.2.4 Quelques relations utiles . . . 35

4.2.5 Valeur moyenne . . . 36

4.2.6 Commutation des observables . . . 37

4.2.7 Ensemble complet d'observables qui commutent (ECOC) (chapitre tiré du Cohen-Tannoudji) . . . 38

4.2.8 Inégalité de Heisenberg . . . 39

4.3 Evolution temporelle . . . 40

4.3.1 L'opérateur hamiltonien . . . 40

4.3.2 Equation de Schrödinger . . . 40

4.3.3 Eléments propres de H ˆ . . . 40

4.3.4 Théorème d'Ehrenfest . . . 41

4.4 La mesure dans le monde quantique . . . 41

4.4.1 Exemples . . . 41

4.4.2 Mesures successives . . . 42

4.4.3 Mesure conditionnelle . . . 43

4.4.4 Etat conditionnel du système . . . 43

4.4.5 Exemple d'eet physique de l'appareil de mesure . . . 43

(5)

TABLE DES MATIÈRES 5

5 Oscillateur harmonique à une dimension 45

5.1 Rappel classique . . . 45

5.2 Approche fonction d'onde . . . 46

5.3 Approche matricielle . . . 47

5.3.1 Hamiltonien . . . 47

5.3.2 Opérateurs ˆ a, ˆ a

, N ˆ . . . 47

5.3.3 Eléments propres de N ˆ . . . 47

6 Le moment cinétique 53 6.1 Rappel classique . . . 53

6.2 Opérateur moment cinétique . . . 53

6.2.1 Dénition 1 . . . 54

6.2.2 Relations de commutation . . . 54

6.2.3 Denition 2 . . . 54

6.2.4 Eléments propres de J ~ ˆ

2

et J ˆ

z

. . . 54

6.2.5 Valeurs de j et m . . . 55

6.3 Moment cinétique intrinsèque : spin . . . 55

6.3.1 Expériences . . . 55

6.3.2 Spin 1/2 . . . 56

6.4 Résonance magnétique . . . 57

6.4.1 Dispositif expérimental . . . 57

6.4.2 Evolution de D S ~ ˆ E . . . 57

6.5 Moment cinétique orbital . . . 58

6.5.1 Valeurs propres de L ˆ

z

, L ~ ˆ

2

. . . 58

6.5.2 Harmoniques sphériques . . . 58

6.6 Moment cinétique et rotations . . . 59

7 Résolution approchée de l'équation de Schrödinger 61 7.1 Méthode générale des perturbations stationnaires . . . 61

7.2 Niveau non perturbé non dégénéré . . . 62

7.2.1 Energie à l'ordre 1 . . . 62

7.2.2 Vecteur propre à l'ordre 1 . . . 62

7.2.3 Energie à l'ordre 2 . . . 63

7.3 Niveau non perturbé dégénéré . . . 63

7.4 Méthode des variations . . . 64

7.4.1 Propriétés de l'état fondamental . . . 64

7.4.2 Principe de la méthode . . . 64

7.4.3 Exemple . . . 64

8 Systèmes à deux particules 65 8.1 Produit tensoriel d'espaces de Hilbert . . . 65

8.1.1 Exemple simple . . . 65

8.1.2 Notion générale de produit tensoriel . . . 65

8.1.3 Etat factorisé, état intriqué . . . 66

8.1.4 Fonction de corrélation C

AB

. . . 67

(6)

8.1.5 Théorème de non-clonage . . . 68

8.1.6 Autre exemple de produit tensoriel . . . 69

8.2 Deux particules de spin 1/2 . . . 69

8.2.1 Position du problème . . . 69

8.2.2 Moment cinétique total . . . 69

8.2.3 Relation entre les bases . . . 70

8.2.4 Etat singulet . . . 71

8.3 Vous avez dit corrélations quantiques ? . . . 72

8.3.1 Corrélation quantique . . . 72

8.3.2 Corrélation classique . . . 72

8.3.3 Paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen (1935) et inégalités de Bell (1964) 73

(7)

Introduction

Ces notes de cours sont inspirées du cours de L3 "Introduction à la Mécanique Quan- tique" dispensé par M. Claude Fabre aux élèves de l'ENS de Cachan. Le but de ce cours est de fournir les bases de la mécanique quantique aux élèves ne l'ayant encore jamais abordée auparavant.

On utilisera les notations suivantes :

h = 6, 62 × 10

−34

J · s : constante de Planck ~ =

h

= 1, 1 × 10

−34

J · s

p : quantité de mouvement k : vecteur d'onde

m : masse de la particule E : énergie de la particule

V : énergie potentielle d'où dérivent les forces s'exerçant sur la particule ω : pulsation de l'onde

t : variable de temps x,y,z : variables de position

ψ : fonction d'onde quantique de la particule ψ ˜ : transformée de Fourier de ψ

TF : opérateur transformée de Fourier O ˆ

: opérateur adjoint assosié à O ˆ i : nombre complexe i

2

= −1

Attention : ce document n'est constitué que de notes de cours, un certain nombre de schémas et de commentaires pouvant aider à la compréhension des phénomènes quantiques n'ont pas été retranscrits ici.

7

(8)
(9)

Chapitre 1

Le monde quantique

Ce chapitre d'introduction correspond à la diusion d'un Powerpoint disponible en format pdf à l'adresse suivante :

http ://www.phytem.ens-

cachan.fr/telechargement/Module%20L2%20meca%20Q/monde_quantique.pdf

9

(10)
(11)

Chapitre 2

Particule matérielle à une dimension, fonction d'onde

2.1 Introduction

On s'intéresse à une particule dans un champ d'énergie potentielle à une dimension V(x).

2.1.1 Le monde classique

Fig. 2.1 Zone accesible à une particule d'énergie E en mécanique classique dans un potentiel V(x)

Pour une particule classique, l'énergie mécanique est une constante du mouvement

11

(12)

dans un champ de forces conservatif :

E = p

2

2m + V (x) = constante

Les régions telles que V (x) > E ne sont alors pas accessibles à une particule classique.

2.1.2 Le monde quantique

Fig. 2.2 Potentiel quantique

Pour une particule quantique, dans un champ de potentiel nanoscopique, il en est diéremment : il n'y a plus de régions interdites comme nous le verrons plus tard.

2.2 Fonction d'onde

A une particule, on associe une onde :

E = ~ ω et ~ p = ~ ~k

2.2.1 Origine de l'équation de Schrödinger

Connaissant la correspondance onde/particule par les formules de De Broglie, comment

décrire le mouvement d'une particule avec le formalisme des ondes ? Pour la lumière,

Fresnel avait eu l'idée de travailler (avec succès) avec u(~ r, t) une quantité ondulatoire qui

s'avérait entre E ~ . De même, Erwin Schrödinger tenta d'établir une équation régissant le

comportement d'une "onde quantique" avec une fonction d'onde ψ(~ r, t) . Pour une onde

(13)

2.2. FONCTION D'ONDE 13 plane :

ψ(x, t) = ψ

0

e

i(kx−ωt)

∂ψ

∂x = ikψ = i p

~ ψ

∂ψ

∂t = −ikω = −i E

~ ψ D'où :

~ i

∂ψ

∂x = pψ i ~

∂ψ

∂t = Eψ Or pour une particule :

E = p

2

2m + V (x) ⇔ Eψ = p

2

2m ψ + V (x)ψ

⇔ i ~ ∂ψ

∂t = − ~

2

2m

2

ψ

∂x

2

+ V (x)ψ

2.2.2 Principe

Le mouvement d'une particule dans un espace à une dimension est décrit par une fonction complexe continue ψ(x, t) qui obéit à l'équation de Schrödinger :

i ~ ∂ψ

∂t = − ~

2

2m

2

ψ

∂x

2

+ V (x)ψ

Fresnel a remarqué que u

2

correspondait à l'intensité lumineuse. Par analogie, Born a donné la bonne interprétation de ψ : la probabilité de trouver la particule entre x et x+dx est :

dP = |ψ(x, t)|

2

dx ψ(x, t) est appelé amplitude de probabilité.

2.2.3 Conséquences

La seule chose dont on est sûr est que la particule existe et est quelque-part : Z

+∞

−∞

dP = Z

+∞

−∞

|ψ(x, t)|

2

dx = 1

(14)

ψ est donc une fonction de carré sommable. Ceci est une diérence avec l'optique : aucune contrainte n'est imposé sur u

2

. Ainsi, |ψ(x, t)|

2

est borné par la normalisation mais pas |u(x, t)|

2

.

L'équation de Schrödinger est linéaire : si ψ

1

(exemple : chat vivant) et ψ

2

(exemple : chat mort) sont deux états solutions de l'équation de Schrödinger, alors toute combi- naison linéaire aψ

1

+ bψ

2

(chat mort et vivant !) est solution. On a donc le principe de superposition pour l'équation de Schrödinger, même si on parle de particules !

De plus, ψ(x, t) et ψ(x, t)e

décrivent la même situation physique car ces deux fonc- tions d'onde donnent la même probabilité de présence pour la particule.

Pour la lumière,

∂x2u2

c12

2u

∂t

2

= 0 admet des solutions u(x,t) réelles. En revanche, ψ(x, t) est toujours complexe car l'équation de Schrödinger est à coecients complexes.

2.2.4 Etats d'énergie/fréquence dénie

On cherche une solution de la forme :

ψ(x, t) = φ(x)e

−iωt

= φ(x)e

−iE~t

D'après l'équation de Schrödinger :

i ~ ∂ψ

∂t = − ~

2

2m

2

ψ

∂x

2

+ V (x)ψ

⇔ Eφ(x)e

−iE~t

= − ~

2

2m

2

φ

∂x

2

e

−iE~t

+ V (x)φ(x)e

−iE~t

"

− ~

2

2m

2

∂x

2

+ V (x)·

#

φ(x) = Eφ(x)

On pose H ˆ = −

2m~2 ∂x22

+ V (x)· l'opérateur diérentiel hamiltonien. Alors φ vérie : Hφ ˆ = Eφ

E est donc une valeur propre associée au vecteur propre φ pour l'opérateur H ˆ dans l'espace vectoriel des fonctions. φ est alors un état stationnaire du système :

dP = |φ(x)|

2

= dP (x)

2.3 Quantité de mouvement

2.3.1 Etats de p/k déni

On cherche une solution de la forme :

ψ(x, t) = χ(t)e

ikx

= χ(t)e

~px

Alors |ψ(x, t)|

2

= |χ(t)|

2

ne dépend plus que du temps et R

+∞

−∞

dP = R

+∞

−∞

χ(t)dx

diverge... On ne peut donc pas dénir de tels états...

(15)

2.3. QUANTITÉ DE MOUVEMENT 15

2.3.2 Paquet d'onde

Soit un paquet d'onde :

ψ(x, t) = 1

√ 2π ~ Z

+∞

−∞

ψ(p, t)e ˜

ip~x

dp

ψ(x, t) est donc la transformée de Fourier de ψ(p, t) ˜ : ψ ˜ (x, t) = 1

√ 2π ~ Z

+∞

−∞

ψ(x, t)e

−ip~x

dx

Pour des fonctions ψ(x, t) vériant de bonnes propriétés mathématiques, on peut donc trouver des propriétés sur la quantité de mouvement de la particule grâce à la fonction ψ(p, t) ˜ .

2.3.3 Formulaire

Formule de Parceval-Plancherel : Z

+∞

−∞

ψ ˜

1

(p, t)

ψ ˜

2

(p, t)dp = Z

+∞

−∞

ψ

1

(x, t)

ψ

2

(x, t)dp En particulier :

Z

+∞

−∞

ψ(p, t) ˜

2

dp = Z

+∞

−∞

|ψ(x, t)|

2

dx = 1 On a donc une condition de normalisation sur ψ(p, t) ˜ aussi.

2.3.4 "Représentation p"

ψ(p, t) ˜ est l'amplitude de probabilité de mesurer la quantité de mouvement de la particule entre p et p+dp.

2.3.5 Courant de probabilité

Le courant de probabilité renseigne sur l'évolution de ψ par analogie avec les uides :

div~j + ∂ρ

∂t = 0

(16)

Avec l'équation de Schrödinger, ρ étant l'analogue de |ψ|

2

:

∂j

∂x = − ∂ρ

∂t

= −ψ ∂ψ

∂t − ψ

∂ψ

∂t

= − 1 i ~

"

−ψ − ~

2

2m

2

∂x

2

+ V (x)·

!

ψ

+ ψ

− ~

2

2m

2

∂x

2

+ V (x)·

! ψ

#

= ~

2im ψ ∂

2

ψ

∂x

2

− ψ

2

ψ

∂x

2

!

D'où

j = ~

2im (ψ ∂ψ

∂x − ψ

∂ψ

∂x

)

Pour une OPPH ψ(x, t) = ψ

0

e

i(kx−ωt)

, on trouve j =

~km

0

|

2

= ρ

~km

= ρ

mp

= ρv comme en mécanique classique.

2.4 Moyennes statistiques

2.4.1 Mesures sur le système

Si la mesure est individuelle, on ne sait "rien" sauf si ψ = 0 ou si |ψ| = 1 . Il faut faire une suite de mesures :

Fig. 2.3 C'est la répétition de mesures 0/1 qui donne accès à |ψ(x)|

2

Si on répère N fois la mesure, avec N → +∞ , aux uctuations près :

i(x) = N |ψ(x)|

2

(17)

2.4. MOYENNES STATISTIQUES 17

2.4.2 Moyennes statistiques

Position

A t donné, la valeur moyenne de la position est :

hxi = Z

+∞

−∞

x |ψ(x)|

2

dx

Fig. 2.4 Densité de probabilité gaussienne

A t donné, l'écart type est :

∆x = p

hx − hx

2

ii = q

hx

2

i − hxi

2

Quantité de mouvement

A t donné, la valeur moyenne de p est :

hpi = Z

+∞

−∞

p

ψ(p) ˜

2

dp = Z

+∞

−∞

p ψ ˜

(p) ˜ ψ(p)dp A t donné, l'écart type est :

∆p = p

hp

2

− hp

2

ii = q

hp

2

i − hpi

2

(18)

Or

T F (p ψ(p)) = ˜ 1

√ 2π ~ Z

+∞

−∞

p ψ(p, t)e ˜

−ip~x

dp

= 1

√ 2π ~

~ i

∂x

Z

+∞

−∞

ψ(p, t)e ˜

−ip~x

dp

= ~ i

∂ψ(x)

∂x D'où

hpi = Z

+∞

−∞

ψ ˜

(p)p ψ(p)dp ˜

= Z

+∞

−∞

ψ(x)

~ i

∂ψ(x)

∂x dx

= Z

+∞

−∞

ψ(x)

P ˆ

x

ψ(x)dx

avec P ˆ

x

=

~i ∂x

l'opérateur "quantité de mouvement selon x".

De même

hxi = Z

+∞

−∞

ψ(x)

Xψ(x)dx ˆ

avec X ˆ = x· l'opérateur "position selon x".

Généralisation Pour f quelconque :

hf (x)i = Z

+∞

−∞

ψ(x)

f(x)ψ(x)dx hg(p)i =

Z

+∞

−∞

ψ(x)

f( ~ i

∂x )ψ(x)dx avec f ( ~ i

∂x ) = X a

n

~ i

n

n

∂x

n

(19)

2.4. MOYENNES STATISTIQUES 19

2.4.3 Inégalité de Heisenberg

Démonstration : I(λ) =

Z

+∞

−∞

xψ(x) + λ ~

∂ψ

∂x

2

dx λ ∈ I R

= Z

+∞

−∞

|xψ(x)|

2

dx + λ ~ Z

+∞

−∞

ψ(x)

~ ∂ψ(x)

∂x dx + λ ~ Z

+∞

−∞

ψ(x)

~ ∂ψ(x)

∂x

dx + λ

2

~

2

Z

+∞

−∞

∂ψ

∂x

∂ψ

∂x dx

= x

2

− λ ~ Z

+∞

−∞

|ψ(x)|

2

dx − λ

2

~

2

Z

+∞

−∞

ψ

∂ψ

∂x dx

= x

2

− λ ~ + λ

2

p

2

≥ 0 Or ∀λ ∈ I R , I(λ) ≥ 0

Donc le polynôme I (λ) n'a pas de racines

∆ = ~

2

− 4

x

2

p

2

≤ 0 ⇔

x

2

p

2

≥ ~

2

4

De même avec x

0

= x − hxi et P ˆ

0

= ˆ P − hpi . On obtient alors l'inégalité d'Heisenberg :

∆x∆p ≥ ~ 2

Cette relation est valable pour toutes les fonctions d'ondes ψ(x, t) . Si |ψ(x)|

2

est gaussien, alors on a égalité

∆x∆p = ~ 2

Si |ψ(x)|

2

a un unique maximum (ou 2 ou 3), alors on a

∆x∆p = quelques ~ 2 Si |ψ(x)|

2

est "compliquée", alors

2∆x∆p

~ "grand"

Si on a ψ(x) tel que ∆x est petit, alors ∆p est grand. De même si ∆p petit pour ψ(p) ˜ , alors ∆x est grand. Cette relation est valable pour les ondes en générale car issue des propriétés de la transformée de Fourier.

Il n'y a donc aucun état quantique pour lequel ∆x = 0 et ∆p = 0 , donc pas de trajectoire au sens classique du terme. Une particule localisée au repos n'existe pas ! Les variables x et p sont appelées variables conjuguées.

L'inégalité de Heisenberg n'est cependant pas liée à la perturbation du système par la

mesure de x et de p !

(20)

2.5 Particule libre V (x) = 0

2.5.1 Evolution temporelle

D'après l'équation de Schrödinger, comme V (x) = 0 ,

i ~

∂ψ

∂t = − ~

2

2m

2

ψ

∂x

2

On cherche une solution de la forme ψ(x, t) = χ

p

(t)e

ipx~

. Alors :

i ~ ∂χ

p

∂t = − p

2

2m χ

p

(t) ⇒ χ

p

(t) = χ

p

(0)e

−ip

2t 2m~

χ

p

est de la forme e

−iωt

d'où la relation de dispersion :

~ ω = p

2

2m ⇔ ω = ~ k

2

2m On en déduit la vitesse de phase et la vitesse de groupe :

v

φ

= ~ k 2m = p

2m = ”v”

2 v

g

= ~ k

m = ”v”

2.5.2 Particule "localisée"

La particule part d'une position "connue" : ψ(p, ˜ 0) = ψ

0

e

(p−p0)2 4∆p2

e

ip0~x

On a alors :

|ψ(x, t)|

2

= 1

√ 2π∆x(t) e

(x−p0t m)2 2∆2x(t)

avec en particulier :

hxi = p

0

t m

2

x(t) = ~

2

4∆p

2

+ 4∆p

2

m

2

t

2

2

x(t) est croissant avec t, on a donc étalement du paquet d'onde.

(21)

2.6. PARTICULE AVEC SAUT DE POTENTIEL 21

2.6 Particule avec saut de potentiel

2.6.1 Solution stationnaire

On recherche une solution stationnaire de la forme ψ(x, t) = φ(x)e

−iE~t

. Alors d'après l'équation de Schrödinger :

− ~

2

2m φ”(x) + V (x)φ(x) = Eφ(x)

2.6.2 Conditions aux limites de φ(x)

ψ(x, t) est continue donc φ(x) est continue.

φ”(x) = 2m

~

2

(V − E)φ(x) Si V-E est borné, alors φ

0

(x) est continue.

Si V-E est inni, alors φ

0

(x) n'est pas continue.

2.6.3 Marche de potentiel

Fig. 2.5 Marche de potentiel

Pour x<0, φ”(x) = −

2m

~2

Eφ(x) = −k

2

φ(x) avec k =

q

2mE

~2

D'où φ(x) = αe

ikx

+ βe

−ikx

Pour x>0, φ”(x) = −

2m

~2

(V

0

− E)φ(x) = −K

2

φ(x) avec K =

q

2m(V0−E)

~2

D'où φ(x) = γe

Kx

+ δe

−Kx

(22)

Or ψ(x) est ni en +∞ donc γ = 0 . Avec les conditions aux limites :

α + β = δ car φ continue

ik(α − β) = −δK car φ

0

continue α + β = δ

−i

Kk

(α − β) = α + β α + β = δ

β(1 − i

Kk

) = α(−1 − i

Kk

) δ = −

K−ik2ik

α

β = −

K+ikK−ik

α

Donc on obtient une solution stationnaire :

φ(x) = e

ikx

K+ikK−ik

e

−ikx

x ≤ 0 φ(x) = −

K−ik2ik

e

−Kx

x ≥ 0

Fig. 2.6 Solution stationnaire pour la marche de potentiel

On remarque que contrairement à la mécanique classique, la probabilité de présence

en x>0 n'est pas nulle : la particule peut pénétrer dans la zone interdite classiquement.

(23)

2.6. PARTICULE AVEC SAUT DE POTENTIEL 23

2.6.4 Barrière de potentiel

Fig. 2.7 Barrière de potentiel

Les solutions de la marche de potentiel sont transposables ici, sauf qu'on a 6 inconnues pour 4 équations de continuité... Pour une particule venant de −∞ :

φ(x) = e

ikx

+ re

−ikx

x < −

a2

φ(x) = βe

Kx

+ β

0

e

−Kx

a2

< x <

a2

φ(x) = te

ikx

x >

a2

Fig. 2.8 Solution stationnaire pour la barrière de potentiel

(24)

Après calcul, on trouve que la probabilité de transmission est : T = |t|

2

= 1

1 +

4E(VV02

0−E)

sinh

2

(Ka)

Il y a donc une certaine probabilité non nulle dépendant de l'énergie de la particule et de la taille de la barrière que la particule franchisse cette barrière.

2.7 Puits de potentiel

2.7.1 Cas classique

Pour une particule classique dans un puits de potentiel, on peut avoir un état lié ou un état de diusion. Pour une onde, dans le puits on peut avoir une onde stationnaire.

2.7.2 Conditions aux limites

Fig. 2.9 Puits de potentiel

On cherche une solution stationnaire ψ(x, t) = φ(x)e

iE~t

avec φ et φ

0

continues. Ici on ne s'intéresse qu'au cas où V

0

→ +∞ (puits inni). Dans ce cas, on montre que φ(x) = 0 en dehors du puits, que φ reste continue mais pas φ

0

.

2.7.3 Résolution pour le puits inni

Pour x<0 et x>a, φ(x) = 0 Pour x ∈ [0, a] , φ”(x) = −

2mE

~2

φ(x)

(25)

2.7. PUITS DE POTENTIEL 25 Posons k

2

=

2mE

~2

, alors

φ(x) = A sin kx + B cos kx

φ(a) = 0 = A sin ka + B cos ka φ(0) = 0 = B

Donc ka = nπ avec n ∈ Z

: l'énergie est quantiée : E

n

= ~

2

π

2

n

2

2ma

2

La particule ne peut occuper que des niveaux d'énergie quantiés. Il se forme alors une onde stationnaire dans le puits car avec les formules de De Broglie, on obtient :

a = n λ 2

2.7.4 Etat fondamental

C'est l'état de plus basse énergie pour n=1 : E

1

=

2ma~2π22

. En mécanique classique, l'état de plus basse énergie pour une particule est E=0, de même pour une onde stationnaire.

En mécanique quantique, E=0 est interdit : il existe une énergie minimale dite énergie de point zéro.

D'après l'inégalité d'Heisenberg, dans le puits inni ∆x ≤ a donc ∆p ≥

2∆x~

2a~

donc p=0 est interdit. Ainsi, même si hpi = 0 , ∆

2

p = hp

2

i ⇔ D

p2 2m

E ≥

8ma~22

donc l'énergie cinétique moyenne n'est pas nulle.

2.7.5 Puits de potentiel ni

Si V

0

est ni, alors il y a un nombre ni de niveaux d'énergie pour E

n

< V

0

. Si E > V

0

,

alors E n'est plus quantiée (continuum de niveaux).

(26)
(27)

Chapitre 3

Approche matricielle : systèmes à deux niveaux

3.1 Approche matricielle

3.1.1 Puits inni

Les états φ

n

(x) = q

2

a

sin

nπxa

forment la base de la série de Fourier. Ainsi pour toute fonction d'onde ψ(x) entre 0 et a :

ψ(x) = X

n

c

n

φ

n

(x) On dénit le produit saclaire par :

hf|gi 7−→

Z

a 0

f

(x)g(x)dx hf |fi 7−→

Z

a 0

|f(x)|

2

dx

n

n0

i 7−→ δ

n0n

ainsi φ

n

est orthonormée hψ|φ

n0

i 7−→ c

n0

Un état quantique est donc une liste de coecients complexes :

ψ(x) =

 c

0

...

c

N

 avec N niveaux

27

(28)

3.1.2 Notations de Dirac

φ

n

(x) s'écrit |φ

n

i ("ket") :

n

i =

 0 ...

1 ...

0

← n-ième ligne

|ψi =

 c

0

...

c

N

 = X

n

c

n

n

i

On pose aussi les "bra" hψ | = (c

0

· · · c

N

) la matrice ligne transconjuguée du ket.

Le produit scalaire s'écrit alors :

Z

+∞

−∞

ψ

(x)ψ

0

(x)dx = X

c

n

c

0n

= (c

0

· · · c

N

)

 c

0

...

c

N

 = hψ|ψ

0

i

3.1.3 Valeur moyenne

hxi = Z

+∞

−∞

x |ψ(x)|

2

dx

= Z

+∞

−∞

(x)ψ(x)dx

= X

n,n0

c

n

c

n0

Z

+∞

−∞

φ

n

(x)xφ

n0

(x)dx

= hψ| X ˆ |ψi

avec X ˆ la matrice carrée opérateur de coecients X

nn0

= R

+∞

−∞

φ

n

(x)xφ

n0

(x)dx . On remarque que X

nn 0

= X

n0n

donc X ˆ est un opérateur autoadjoint ou hermitien :

t

X ˆ

= ˆ X

(29)

3.2. ETATS DE POLARISATION DE LA LUMIÈRE 29

3.2 Etats de polarisation de la lumière

3.2.1 Rappels classiques

Soit une onde électromagnétique plane et harmonique se propageant vers les z crois- sants :

E ~ = (λ ~ e

x

+ µ ~ e

y

)e

i(kz−ωt)

Polarisation rectiligne : (λ, µ) ∈ I R

2

: λ = E

0

cos θ, µ = E

0

sin θ Polarisation circulaire gauche : λ =

E0

2

, µ = i

E0

2

3.2.2 Etats de polarisation du photon

A un photon polarisé suivant e ~

x

on associe le vecteur d'état |e

x

i . De même suivant e ~

y

:

|e

y

i . |e

x

i et |e

y

i sont des éléments de l'espace vectoriel des états de la lumière. L'état du photon est décrit par :

|ψi = λ |e

x

i + µ |e

y

i avec

(λ, µ) ∈ C

2

|λ|

2

+ |µ|

2

= 1

|e

x

i et |e

y

i forment une base orthonormée (BON). Un photon polarisé à θ = 45 ° est décrit par :

45

i =

√ 2

2 (|e

x

i + |e

y

i)

3.2.3 Polariseur

Soit un photon polarisé à 45 . Ce photon, qui ne peut pas être coupé en deux, a alors

"intuitivement" 50% de chances de traverser le polariseur et 50% de chance d'être rééchi.

Si le polariseur laisse passer les photons polarisés suivant e ~

y

et rééchit ceux polarisés suivant e ~

x

, cette distribution de probabilité se retrouve par la mécanique quantique :

la probabilité de transmission est |he

y

|ψi|

2

=

12

la probabilité de réexion est |he

x

|ψi|

2

=

12

Après être passé par le polariseur, alors à coup sûr :

le photon transmis a pour vecteur d'état |ψ

apres

i = |e

x

i le photon rééchi a pour vecteur d'état |ψ

apres

i = |e

y

i

La mesure transforme l'incertitude quantique en certitude pour l'état "conditionnel", c'est-à-dire une fois le résultat d'une première mesure connu.

Si on tourne le polariseur de 45°, alors :

le photon est transmis à coup sûr si |ψi = |ψ

45

i =

2

2

(|e

x

i + |e

y

i) le photon est transmis à coup sûr si |ψi = |ψ

−45

i =

2

2

(|e

x

i − |e

y

i)

Si le photon incident a un vecteur d'état |ψi = λ |e

x

i + µ |e

y

i , alors la probabilité de transmission est :

|hψ

45

|ψi|

2

=

1

√ 2

√ 1 2

λ µ

2

=

√ 1

2 (λ + µ)

2

= 1

2 |λ + µ|

2

(30)

Ainsi :

si |ψi = |e

x

i , alors |hψ

45

|ψi|

2

=

12

si |ψi = |e

y

i , alors |hψ

45

|ψi|

2

=

12

si |ψi = |ψ

45

i , alors |hψ

45

|ψi|

2

= 1 si |ψi = |ψ

−45

i , alors |hψ

45

|ψ i|

2

= 0

3.3 Spin d'une particule, dispositif de Stern-Gerlach

3.3.1 Mesure d'une composante du moment magnétique

Fig. 3.1 Dispositif de Stern et Gerlach

Dans une enceinte à vide, un lament chaue une poudre d'argent. Ainsi, quelques

atomes d'argent vont pouvoir s'échapper de leur boîte et passer le diaphragme. Le dispo-

(31)

3.3. SPIN D'UNE PARTICULE, DISPOSITIF DE STERN-GERLACH 31 sitif est tel que les atomes sortant du diaphragme ont une trajectoire quasi-horizontale.

Ensuite, si l'atome possède un moment magnétique, alors l'aimant va dévier sa trajectoire vers le haut ou vers le bas suivant son orientation.

L'énergie d'un atome dans ce champ B ~ est :

E = − M ~ · B ~ = −M

z

(B

0

+ az) D'où la force résultante selon z :

F

z

= aM

z

En physique classique, on obtiendrait une répartition gaussienne de M

z

centrée en z=0 :

Fig. 3.2 Résultat attendu en physique classique

Mais Stern et Gerlach ont obtenu :

Fig. 3.3 Résultat obtenu...

(32)

On a donc une quantication spatiale : on n'obtient pas une distribution continue de valeur de M

z

mais deux valeurs seulement ±µ

B

appelé "magnéton de Bohr".

3.3.2 Etats d'un spin 1/2

±µ

B

est caractéristique du "spin 1/2".

On pose deux états :

|+

z

i : vecteur d'état d'un électron donnant +µ

B

|−

z

i : vecteur d'état d'un électron donnant −µ

B

Alors pour tout électron, le vecteur d'état s'écrit :

|ψi = λ |+

z

i + µ |−

z

i La probabilité d'aller sur la tache +µ

B

est donc :

|h+

z

|ψi|

2

= |λ|

2

(33)

Chapitre 4

Principes généraux de la mécanique quantique

4.1 Etats d'un système physique

4.1.1 Premier principe

Théorème 1. Un système physique "parfaitement préparé" est décrit par un vecteur d'état |ψ i appartenant à un espace de Hilbert E. L'espace de Hilbert considéré est un espace vectoriel à coecients complexes muni d'un produit scalaire hermitien.

Le produit scalaire entre les ket |ψ

1

i et |ψ

2

i est noté hψ

1

2

i Le ket |ψi décrivant un système physique est normé :

hψ|ψ i = 1

Grâce à la propriété de linéarité, on a le "principe de superposition" : si |ψ

1

i et |ψ

2

i sont deux états solutions, alors toute combinaison linéaire de ces vecteurs est solution (paradoxe du chat de Schrödinger).

Pour deux fonctions d'onde :

1

2

i = Z

+∞

−∞

ψ

1

(x)ψ

2

(x)dx

E peut être muni d'une base orthonormée |f

n

i avec n ∈ N, ou |αi avec α ∈ I R : hf

n

|f

n0

i = δ

n0n

notation de Kronecker

hα|α

0

i = δ(α − α

0

) notation de Dirac Ainsi, pour tout vecteur d'état |ψi :

|ψi = X

λ

n

|f

n

i

|ψi = Z

+∞

−∞

λ(α) |αi dα

33

(34)

4.1.2 Bra et ket

1

i est un ket de E

2

| est un bra de E* l'espace dual des formes linéaires |ψi ∈ E 7→ x ∈ C Alors si on applique la forme linéaire hψ

2

| au vecteur |ψ

1

i de E :

2

| (|ψ

1

i) = hψ

2

1

i

4.2 Grandeurs physiques

4.2.1 Principe P2

Théorème 2. A toute grandeur physique mesurable A est associé un opérateur linéaire hermitien (ou autoadjoint) A ˆ appelé observable dont les vecteurs propres |u

n

i associés aux valeurs propres a

n

forment une base orthonormée de l'espace des observables E.

Soit |ψi une fonction d'onde alors : la position est donnée par :

ψ(x) 7−→

Xˆ

xψ(x) l'impulsion est donnée par :

ψ(x) 7−→

Pˆ

~ i

∂ψ

∂x

Posons P ˆ

n

le projecteur sur le sous-espace propre associé à a

n

: P ˆ

n2

= ˆ P

n

, P ˆ

n

P ˆ

n0

= 0 si n 6= n

0

Si la valeur propre est non dégénérée (dim E

n

=1) :

P ˆ

n

= |u

n

i hu

n

| , P ˆ

n

|ψi = hu

n

|ψi |u

n

i

Si la valeur propre est dégénérée (dim E

n

>1), avec {|u

in

i} base de E

n

: P ˆ

n

= X

i

u

in

u

in

4.2.2 Mesure d'une grandeur physique

Théorème 3. La mesure de A ne peut donner comme résultat qu'une valeur propre de A ˆ ( a

n

réels car A ˆ est autoadjoint). Le résultat d'une mesure unique est aléatoire. Si on répète les mesures sur des systèmes préparés dans l'état |ψi , la probabilité de mesurer a

n

vaut :

P

|ψi

(a

n

) =

P ˆ

n

|ψi

2

(35)

4.2. GRANDEURS PHYSIQUES 35

4.2.3 Conséquences

Si |ψi est un état propre de A ˆ avec pour valeur propre a

n0

: P

|ψi

(a

n

) =

P ˆ

n

|u

n0

i

2

=

1 si n = n

0

0 si n 6= n

0

Le résultat est donc certain.

Si la valeur propre est non dégénérée :

P

|ψi

(a

n

) = k|u

n

i hu

n

|ψik

2

= |hu

n

|ψi|

2

Si la valeur propre est dégénérée :

P

|ψi

(a

n

) =

X

i

u

in

u

in

2

= X

i

u

in

2

Lorsqu'on eectue la mesure de M

z

(moment magnétique d'une particule suivant Oz), on a deux valeurs possibles ±µ

B

. Comme {|+

z

i , |−

z

i} forme une BON de E, alors M ˆ

z

est diagonale dans cette base avec les valeurs propres (mesures possibles) sur sa diagonale :

M ˆ

z

=

µ

B

0 0 −µ

B

Lorsqu'on mesure la position x

0

d'une particule associée à l'opérateur X ˆ , au vecteur

|x

0

i on associe la fonction δ(x − x

0

) . Ainsi : X ˆ |x

0

i = x

0

|x

0

i P

|ψi

(x

0

) = |hx

0

|ψi|

2

=

Z

+∞

−∞

δ(x − x

0

)ψ(x)dx

2

= |ψ(x

0

)|

2

De même pour l'impulsion p.

4.2.4 Quelques relations utiles

Passage à l'espace dual :

|ψi 7−→ hψ | O ˆ |ψi 7−→ hψ | O ˆ

λ |ψi 7−→ λ

hψ|

λ O ˆ

1

O ˆ

2

|ψi + µ O ˆ

3

0

i 7−→ λ

hψ| O ˆ

2

O ˆ

1

+ µ

0

| O ˆ

3

(36)

Pour toute fonction d'onde |ψi :

|ψi = X

n

|u

n

i hu

n

|ψi

|ψi = Z

|αi hα|ψi dα On en déduit les relations de fermeture :

X

n

|u

n

i hu

n

| = 1 Z

dα |αi hα| = 1

4.2.5 Valeur moyenne

La valeur moyenne de A est :

hAi = X

n

a

n

P

|ψi

(a

n

)

= X

n

a

n

P ˆ

n

|ψi

2

= X

n

a

n

hψ| P ˆ

n

P ˆ

n

|ψi

= X

n

a

n

hψ| P ˆ

n

|ψi

= X

n

hψ| a

n

(hatP

n

|ψi)

= X

n

hψ| A ˆ P ˆ

n

|ψi

= hψ| A ˆ X

n

P ˆ

n

|ψi

= hψ| A ˆ |ψi

hAi = hψ | A ˆ |ψi

Puis ∆A = q

hA

2

i − hAi

2

= q

hA − hAii

2

On pose δA = A − hAi l'opérateur uctuation.

(37)

4.2. GRANDEURS PHYSIQUES 37

4.2.6 Commutation des observables

Même si on a AB = BA , on n'a pas forcément A ˆ B ˆ = ˆ B A ˆ . On introduit donc les opérateurs :

commutateur : h A, ˆ B ˆ i

= ˆ A B ˆ − B ˆ A ˆ anticommutateur : n

A, ˆ B ˆ o

= ˆ A B ˆ + ˆ B A ˆ

Exemple fondamental :

Dans l'espace des fonctions d'onde ψ(x) : X ˆ : ψ(x) 7−→ xψ(x)

P ˆ : ψ (x) 7−→

~i∂ψ∂x

Alors :

P ˆ X ˆ : ψ (x) 7−→

~i∂xψ∂x

X ˆ P ˆ : ψ (x) 7−→ x

~i∂ψ∂x

Donc P ˆ X ˆ 6= ˆ X P ˆ

h X, ˆ P ˆ i

(ψ(x)) = − ~

i ψ(x) = i ~ ψ(x) h X, ˆ P ˆ i

= i ~1 6= 0 Autre exemple :

m

z

7−→ M ˆ

z

=

µ

B

0 0 −µ

B

sur la base {|+

z

i , |−

z

i}

m

x

7−→ M ˆ

x

=

µ

B

0 0 −µ

B

sur la base {|+

x

i , |−

x

i}

Or |±

x

i =

2

2

(|+

z

i ± |−

z

i) Donc M ˆ

x

=

0 µ

B

µ

B

0

sur la base {|+

z

i , |−

z

i}

h M ˆ

x

, M ˆ

z

i

= 2µ

2B

0 −1 1 0

6= 0

Propriété : Si h

A, ˆ B ˆ i

= 0 , il existe une base de vecteurs propres communs à A ˆ et B ˆ dans l'espace

des observable.

(38)

4.2.7 Ensemble complet d'observables qui commutent (ECOC) (chapitre tiré du Cohen-Tannoudji)

Considérons une observable A, et une base de E constituée de vecteurs propres |u

in

i de A. Si aucune valeur propre de A n'est dégénérée, les divers vecteurs de base de E peuvent être repérés par la valeur propre a

n

(l'indice i dans |u

in

i est dans cas inutile). Tous les sous- espaces propres E

n

étant alors de dimension 1, la donnée de la valeur propre détermine de manière unique le vecteur propre correspondant (à un facteur multiplicatif près). En d'autres termes, il existe une seule base de E formée des vecteurs propres de A (nous ne considérons pas comme distinctes deux bases dont les vecteurs sont proportionnels) ; on dit alors que l'observable A constitue un ECOC.

Si au contraire certaines valeurs propres de A sont dégénérées (il sut que l'une d'elles le soit), la situation est diérente : la donnée de a

n

ne sut plus toujours à caractériser un vecteur de base, puisqu'aux valeurs propres dégénérées correspondent plusieurs vecteurs indépendants. Dans ce cas, la base des vecteurs propres de A n'est évidemment plus unique : on peut en eet prendre n'importe quelle base à l'intérieur de chacun des sous- espaces propres E

n

de dimension supérieure à 1.

Prenons alors une autre observable B qui commute avec A, et construisons une base orthonormée de vecteurs propres communs à A et B. Par dénition, A et B forment un ECOC si cette base est unique (à un facteur multiplicatif près pour chacun des vecteurs qui la constitue), c'est-à-dire si, à chacun des couples possibles de valeurs propres {a

n

, b

p

} il correspond un seul vecteur de base. Ainsi pour que A et B constitue un ECOC, il sut que à l'intérieur de chacun des sous-espaces dégénérés E

n

, les valeurs propres b

n

de B soient toutes distinctes pour chacun des vecteurs propres dégénérés de A.

Si pour au moins un des couples possibles {a

n

, b

p

} , il existe plusieurs vecteurs indépen- dants qui soient vecteurs propres de A et B avec ces valeurs propres, l'ensemble {A, B}

n'est pas complet. Ajoutons-lui alors un troisième observable C qui commute à la fois avec A et avec B. On peut reprendre le même raisonnement que précédemment en le gé- néralisant : lorsqu'au couple {a

n

, b

p

} correspond un seul vecteur, celui-ci est forcément un vecteur propre de C ; s'il en existe plusieurs, ils forment un sous-espace propre E

n,p

dans lequel il est possible de choisir une base constituée de vecteurs qui soient aussi vecteurs propres de C. On construit ainsi dans l'espace des états, une base orthonormée formée de vecteurs propres communs à A,B et C. A,B et C forment un ECOC si cette base est unique c'est-à-dire si la donnée d'un ensemble de valeurs propres {a

n

, b

p

, c

r

} de A,B,C caractérise un seul vecteur propre de cette base. Si ce n'est pas le cas, il faut ajouter une observable D qui commute avec chacun des trois opérateurs et ainsi de suite.

Un ensemble d'observables A,B,C... est un ensemble complet d'observables qui com- mutent s'il existe une base orthonormée de vecteurs prorpes communs et si cette base est unique aux facteurs de phase près.

Pour un système donné, il existe une innité d'ECOC. Le choix de l'ECOC se fait

pour chaque problème suivant des critères de simplicité pour classer les états de base du

système. Ni la nature, ni le nombre des observables constituant un ECOC ne sont a priori

xés.

(39)

4.2. GRANDEURS PHYSIQUES 39

4.2.8 Inégalité de Heisenberg

Inégalité de Cauchy-Schwartz :

|hα|βi|

2

≤ kαk

2

kβk

2

Soit |ψi quelconque :

hψ| A ˆ B ˆ |ψi

2

≤ hψ| A ˆ

2

|ψi hψ| B ˆ

2

|ψi Or

A ˆ B ˆ = 1

2 ( ˆ A B ˆ − B ˆ A ˆ + ˆ A B ˆ + ˆ B A) = ˆ 1 2

h A, ˆ B ˆ i + n

A, ˆ B ˆ o h

A, ˆ B ˆ i

= − Dh

A, ˆ B ˆ iE n

A, ˆ B ˆ o

= Dn

A, ˆ B ˆ oE

Donc Dh

A, ˆ B ˆ iE

∈ iI R et Dn

A, ˆ B ˆ oE

∈ I R Ainsi

1 4

Dh A, ˆ B ˆ iE

2

+ 1 4

Dn A, ˆ B ˆ oE

2

≤ D A ˆ

2

E D

B ˆ

2

E

Maintenant, si on remplace A ˆ par δ A ˆ et B ˆ par δ B ˆ ., on retrouve h ˆ δ A, ˆ ˆ

δ B ˆ i

= h A, ˆ B ˆ i

et

1 2

D

δ Aδ ˆ B ˆ + δ Bδ ˆ A ˆ E

est appelé fonction de corrélation C

AB

. Ainsi ∆

2

A∆

2

B ≥

14

Dh A, ˆ B ˆ iE

2

+ C

AB2

∆A∆B ≥ 1 2

Dh A, ˆ B ˆ iE

Par exemple, ∆x∆p ≥

12

|i ~ | =

~2

Si h A, ˆ B ˆ i

= 0 , alors seulement dans ce cas on peut avoir ∆A = 0 et ∆B = 0 . De plus, si

|ψi est un état propre |u

n

i de A ˆ , alors : A ˆ |u

n

i = a

n

|u

n

i ⇒ D

A ˆ E

= a

n

A ˆ

2

|u

n

i = a

2n

|u

n

i

D A ˆ

2

E

= a

2n

= D A ˆ E

2

⇒ ∆A = 0 ⇒ ∆B → +∞

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