-
1976
-PRÉSBNTÉB DEVANT
PAR
----0----
DOCTEUR ÈS SCIENCES
THÈSE
POUR L'OBTENTION
DUGRADE
DEINGENIEUR I.N .S.A.
DOCTEUR-INGÉNmUR A.SSISTANT A L'B.N.S.C.B.
Michel BARATCHART
Influence
de lasilylation
sur laréactivité
descomposés hydroxylés
enaddition radicalaire
Soutenue le 23 décembre 1976, devant la Commission d'Examen:
L'UNIVERSJTÉ DE BORDEAUX I
B. MAILLARD,
Docteur
ès Sciences MM. R. CALAS,Professeur,
Doyenhonoraire,
Correspondant
del'Institut
Président.R. LALANDE,
Professeur, Directeur
del'E.N.S.C.B.
. .A.
LATTES,
Profe seur àl'Université Paul-Sabatier
deToulouse
.D.
LEFORT,
Maître deRecherches
au C.N .R.S. Examinateur ""J. MOULINES,
Professeur
.N° d'ordre : 534
THÈSE
PRÉSBNTÉE DBVANT
L'UNIVERSITÉ DE BORDEAUX I
POUR L'OBTENTION
DUGRADE
DEDOCTEUR ÈS SCIENCES
5 '14-1
LrjVoS-
PAR
Michel BARATCHART
INGýNIEUR I.N.S.A.
DOCTEUR-INGÉNIEUR ASSISTANT A L'E.N.S.C.B.
Influence
de lasilylation
sur laréactivité
descomposés hydroxylés
enaddition radical
aireSoutenue le 23 décembre 1976, devant la Commission d'Examen:
MM. R. CALAS,
Professeur,
Doyenhonoraire,
Correspondant
del'Institut Prélident.
R. LALANDE,
Professeur, Directeur
del'E.N.S.C.B.
. .A.
LATTES, Professeur
àl'Université Paul-Sabatier
deToulouse.
'" .D.
LEFORT,
Maitre deRecherches
au C.N .R.S. Examinateur ".J. MOULINES.
Professeur
.B. MAILLARD,
Docteur
ès Sciences----0----
- 1976 -
V.i.Jte.&e.wt de.
1..' f c.ob. Na;U.onaLe. SuplJtLe.WLe. de. Claimie.
de
Bondeaux.A Atoý.i.f.L&)&.
Je.an
MOULINESPJI&.06f.64e.uJt 4 1..'Un.iveJt6i..t:l dt. BoJtde.a.u.x
I.
MOn6ýýý
LALANDE m'aaecueilli a l'Eeolý Nationalý Suplýýý
dý ChAmi.ý et au. LaboJta.to.iJS de. CIUmiýAppUqulý.
J'aJ.. pu ýýaeeompliA ce
tJr.4vo,U dý d'
u:edlý.tu
eoncili:-i.oný. Qu'il ýo.u. tUýWll de. mona.tta.ehe.mýt
Ù dý mel glLa.t.u.ude.
Monýýeý
MOULINES a lté àl'oýýý
de eý tJr.avý. Il n'aeýýé
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Jýveux
lui t.xp1Lime.1L mel plýtotale ILeconnýýanee.
Je sucs extlLêmement
ýený-ible
à l' honneu.IL quý mý 6ai.:t MOn6-iýu.ILte. f)oyý
CALAS de e'ýt.éILeýýeIL à ce tJr.avý et deplLÛ-idý
mon ju.ILlj de.thýý.
Jý l' ý ILemelLUewý Jr.eýpedu.eýement.
J'aJ.. eu la ehanee
d'avo-iIL
eonnu Moný-ieu.Jr. LATTES al'I.N.S.A.
dý
TOULOUSE. J'aJ.. appJrle-ié ýoneýugnement
et je ýUi.A hýe.u.x. dý le JLU:Itouvý ýn cezzeoeý-ion.
MonMeuIL LEFORT a b.ien voulu aeeepý de jugý ce tJr.a.vý. Sý JtemaJtqueý
m'ont
ltl tILýý u.tilý pOUIL m' acde»: à Jrl61leh-i.Jr. eta
expose». mýJtlýuUa.t6
"MonýýeuIL MAILLATW m'a beaueoup
appolLtl
paIL ýon aJ..dý et ýaeompltýeý.
Mon amitié lui ýt acqui.Ae.Jý ný ýauIUU.ý
oublie)[.
dans mý1Lýýe-iemýnü
ceux qu..i. ont pDJLt.i.e.ipl a ce tJr.a.vo,U : MademoýýýUý CAMPAGNOLE,Mýdamu
BLANCHARV et OUPUY,Made.mo..uýý
FJWlÇOIS et tow,mu
t%JJI.U dýl'E.N.S.C.B.
et du.LabOlrJJitIJ.é.lf£ de. Ch.i.miý
AppU.qulý.
Les additions radica1aires des composés hydroxy1és ont fait l'objet de nombreuses études.
Les alcools et les dio1s réagissent essentiellement par formation du radical sur le carbone porteur de la fonction :
COOH
\ /
/ C
\
CH -CH -R
2 2
R-CH=CH
2
OH R-CH=CH2 \ I ---- ....-ý) C
I \
CH2-CH2-R
amorceur
ý _ C-COOH
I
amorceur
" _ C-OH
I
\ CH-OH
I
;
CH-COOH
De même, avec les acides, l'adduit formé par l'intermédiaire du radical en a du carboxyle n'est pas le seul produit de la réaction:
Mais des travaux récents ont permis, grâce au développement des moyens dl analyse, de mettre en évidence des isomères du produit principal ceux-ci proviennent de 11addition anti-Kharasch et de 11arrachement d'hydro- gine sur le carbone en B de l'hydroxyle.
Donc les additions radicalaires des composés hydroxy1és conduisent
& un mélange de produits d'addition. De plus, les rendements sont parfois limités par de mauvaises conditions de réaction, dues aux propriétés physi- ques ou chimiques du substrat. Clest ainsi que 11existence de liaisons
hydrogène peut entraîner une mauvaise miscibilité des espèces réactives, et que l'acidité du substrat peut induire, avec certains alcènes des réactions ioniques concurrentes de l'addition radicalaire.
III
pu uniquement de nature
physique, puisqu'elle
setraduit
par une_illeure rêgiosêlectivitê
et dans certains cas par une plus granderêactivitê.
Pouressayer
deprêciser
le rôle dusilicium,
nous _rons amenês I faire une êtudecauparative,
êtape par 'tape, del'addition
des estersmêthyliques
et des esters detriméthylailyle.
Amorceur
o
Il
o - CH2 - CB2 - 0 - C - CHl
radical alcoxyle
Alcène
66 , Adduit B : 33 ,
o
Il
CH - C
3
Adduit A
radical acyle
Notre étude portera sur l'addition à l'octène-l des dérivés triméthylsiliciés des alcools, des diols, des acides, des diacides et des acides-alcools. Elle montrera que l'influence de la silyation n'est
La silylation des composés hydroxylés nous a paru constituer une meilleure solution. En effet, elle améliore la solubilité des composés, tout en augmentant leur volatilité par suite de la disparition des liaisons hydrogène. Il devient alors possible de faire des réactions en phase homo-
gène et des distillation sans décomposition. Pour que ces avantages ne soient pas perdus, il faut, bien entendu, que le groupe -OSiMe soit relativement
3
inerte dans les conditions de l'addition radical aire : nous verrons qu'il en
est bien ainsi.
Le produit B ne représente qu'un tiers de la fraction d'addition
et sa séparation du produit majoritaire devient difficile.
mant en esters. Mais
un site réactif supplémentaire diol-l,2 en est un exemple:
ces difficultés, quelques auteurs ont envisagé Pour surmonter
ý. hvdroxyles (alcools et acides) en les transfor-
de bloquer les fonctýons ý
l'utilisation des esters introduit dans le substrat
; l'addition du diacétate de l'êthane-
III
pas uniquement de nature physique,
puisqu'elle
se traduit par une meilleurerégiosélectivité
et dans certains cas par une plus granderéactivité.
Pour essayer de préciser le rôle du silicium, nous serons amenés à faire une étudecomparative,
étape par étape, de l'addition des estersméthyliques
et des esters detriméthylsilyle.
,.,. ';; , c. -;ý', .
3
jo"' "" '
C',,:
CHAPITRE I
CARACTERES GENERAUX DES REACTIONS RADICALAIRES
Avant d'exposer nos travaux, nous rappellerons les caractères généraux des réactions d'additions radicalaires, mis en évidence par des travaux antérieurs.
Il existe plusieurs méthodes de création des radicaux:
action de rayonnements électromagnétiques (U.V., etc """ )
- réactions d'oxydo-réduction (hydroperoxyde + sels métalliques .ô.)
A cause de leur facilité d'utilisation, nous avons préféré amorcer nos réactions en décomposant thermiquement des peroxydes organiques, bien que cette méthode présente quelques inconvénients :
- utilisation dans un domaine de température restreint.
- formation de produits de décomposition pouvant provoquer des réactions secondai tes.
- décomposition possible, induite par les réactifs.
KHARASCH (1). et WATERS (2) ont, les premiers, proposé un mécanisme général de l'addition radicalaire, amorcée par les peroxydes organiques,d'un composé A-H sur une double liaison
" Bibliographie Généralités, p. 19.
Nous
étudierons successivement
chaque étape en vue dechoisir
desconditicns opératoires satisfaisantes.
I
lei
151
I I
·C - CA
I I
I I
HC - CA + A·
I I
E - E
I I I I
'c - C - C - CA
I
2 10"
__ _.ý Rai + A"
ROOR RO· + AH
---ý E (-H) + t (+B)
I I
A· + C = C
I I
I I
·C - CA + AH ----..,
I I
I , I
·C - C = C
I I I " I
t
171BC - C = C + E " tH +
I I I I
C = C _oC
I ,
2 E
I I I I
·c - CA + C = C
I I
Les
réactions
151 àlei limitent l'obtention
duproduit d'addition
1/1.I I
JI. it.ll UV8au avec
l'alcène
Le radical A" foS par la
réaction
4 rcag cr. nola
réaction
131 pour donner uneréaction
en chaIne.Cou.plage
et les
réactions
detélomérisation
Au cours de la phase de
propagation
lesriactions
131 et 141peuvent être
concurrencées
par 11attaqueallylique
: selonphase d'in terruftion Phase de
propagation
Phase d'amorÇage>
fH3
CH - C - o·
3 I
CH3
5
I - Phase d'amorçage
Les divers produits formés à partir de la réaction 12' 1 et par 6-scission pourraient donner naissance à des réactions secondaires :
En pzésence de donneurs d'hydrogène, ce radical conduit au tertiobutanol :
Cette réaction entre en concurrence avec la réaction 12' let limite la formation du radical A· " Le dosage des quantités relatives d'acétone et de tertiobutanol formées permet d'évaluer la labilité de l'hydrogène réactif.
Les deux peroxydes, les plus couramment utilisés sont le peroxyde de benzoyle et le peroxyde de ditertiobutyle.
L'amorçage par le peroxyde de ditertiobutyle nous a semblé préféra- ble. Il se décompose thermiquement et l'homolyse de la liaison peroxydique donne des radicaux tertiobutoxyle selon un processus cinétique monomolécu-
lai:re (5).
Nous ni avons pas employé le peroxyde de benzoyle car son homolyse conduit à la formation diacide benzoïque qui peut altérer nos substrats
siliciés. mais surtout il subit une décomposition induite très importante avec de nombreux produits, notamment les alcools (3) et les éthers (4).
Dans le cas où le substrat est peu réactif, (6), il se produit une scission en 8 du radical tertiobutoxyle qui donne de l'acétone et un radical Éthyle :
t
l
o
",
,
CH2 C (CH3)
2 + t.. BuO·
, I
·CI CA 131
I .ý:
I I -.",
ý HC - CA + A· 141
I I
·CH ;'
2
tBuO-O CH
, ;' 3
C
Les deux étapes, addi tien et transfert représentent la phase de
Le peroxyde de ditertiobutyle sera décomposé soit A 140° soit I.
la durée de demi-vie est de 3 et de 0,5 heures respectivement.
_ l'acétone semble susceptible de s'additionner sur l'alcène (7) et donner des produits d'addition carbonylés.
Il - Phase de propagation
I I
A· + C = C
I
l ,
·C - CA + AH
I I
_ le radical méthyle n'est pas considéré comme suffisaDIDent réactif pour arracher un hydrogène au substrat (8) mais après addition sur l'alcène,
le radical formé donne ensuite la réaction de transfert (9).
- enfin en phase pure le peroxyde lui-même subit l'attaque du radical
t..BuO· pour conduire à l'oxyde d'isobutène (10)
- le tertiobutanol ne provoque pas de réaction d'échange avec les dérivés siliciés grâce à son caractère moins acide que le produit hydroxylé ý·il formerait (alcool ou acide). De plus, il ne comporte pas d'hydrogène suffisamment réactif pour donner des réactions d'addition radicalaire.
De toutes façons l'utilisation de très faibles proportions de peroxyde (2 , molaire) penSt de limiter l'importance de ces zéactions.
propagation :
7
anti-I<harasch lCharasch
Ph - CH - CH2 - CCl3 + CCl3
I
Cl
Ph - CH- CH2 - CCl3
A -
CH2 - CH - R
A - CH
I R
13al
---:>
Ph - CH - CH2 - CCl3 + CCl4 --ý
"
A + CB2 = CH - R
En outre, au niveau de la réaction 131 le radical peut se fixer sur l'un ou l'autre des carbones porteurs de la liaison et former ainsi deux radi-
En fait les études de réactivité font appel, en plus des facteurs thermodynamiques (13) aux effets polaires et stériques des produits de départ (14) (15) .
caux addu!ts :
Des études plus récentes ont montré que la réaction d'addition 131 est exothermique (12) ; et, d'après le postulat de HAMMOND, l'état de transi-
I I
tian ressemble aux produits de départ. La stabilité du radical ·C - CA ne
I
peut donc être considérée comme l'unique paramètre qui gouverne la réaction d'addition.
Le radical formé par la réaction 131 est stabilisé par résonance (délocalisation de l'électron dans le cycle) : la réaction 1,31 en sera faci- litée. Mais la perte de stabLlisation du radical rend très difficile la réaction de transfert.
Les premières études considèrent les stabilités des radicaux formés ; les réactions 131 et 141 auraient ainsi un caractère antagoniste qui semble, à première vue, interdire toute possibilité d'obtention d'adduit 1/1 " La réaction
de CCl4 et du styrène (11) en fournit un exemple:
---ý>
E - E---->
I: (-H) + I:(+H) 2 E2 E
III - Réactions gui limitent la formation de l'adduit 1/1
- la plus grande solidité de la 1ia1son formé avec le carbone terminal
- le moindre encombrement stérique
- la plus grande stabilité du radical
- des effets polaires
La réaction 13al est toujours largement prépondérante, le radical A"
se fixant plus facilement sur le carbone le moins substitué. NONHEBEL et MALTON (16) expliquent cette orientation préférentielle par :
L'importance de l'effet stérique a été mise en évidence par NIKISHIN (17) : il a observé des adduits anti-Kharasch dans des additions radicalaires sur des alcènes non encombrés et de tels produits n'ont pu être mis en évidence dans le cas de l'isobutène par exemple, ou du B-pinêne.
Au niveau de la réaction de transfert 141, les mêmes facteurs interviennent pour le radical adduit, mais la labilité de l'hydrogène du substrat est aussi un élément important.
Les réactions de couplage 151 de dismutation 161 d'attaque allyli- que 171 et de télomérisation
lai
vont à l'encontre de la phase de propagation et limitent l'obtention de l'adduit 1/1 "La transformation des radicaux en prodUits moléculaires semble être la phaae no%1Dal.e de terminaison de la réaction d'addition et la seule évolu- tion Possible des radicaux en l'absence d'alcène.
9
Les réactions 151 et 161 sont thermodynamiquement favorisées: en effet, elles sont toujours exotheýiques et ne nécessitent pratiquement aucune énerqie d'activation (lS).
De telles réactions pourront être utilisées pour étudier plus faci- lement les étapes d'arrachement et de couplage, grâce à la simplification du modèle réactionnel. Il faut également noter que lorsque plusieurs réactions différentes sont possibles, le couplage mixte est toujours favorisé (19).
Pour éviter que le couplage et la dismutation ne prennent une trop grande importance par rapport à la réaction en chaine il est souhaitable d'opérer en milieu assez dilué. En effet, une trop grande concentration de radicaux libres favorise d'avantage les réactions 151 à
lsi
que la réaction131. On considère en général comme convenable un rapport molaire peroxyde/
substrat égal à 2 , "
La réaction 171 est une réaction concurrente de la réaction
d' addi ti on 13 I .
En effet, elle se manifeste par l'arrachement par le radical A d'un hydrogène situé en a de la double liaison de l'alcène. Cette position est particulièrement favorable car le radical ainsi créé est stabilisé par résonance.
I
·C - C = C
I I I I
!
HC-C=C rH + 171
I I , I
C = C - C·
I I I
Mais ce radical très stabilisé a peu tendance à donner la réaction
de transfert:. 11- ne peut que se dismuter ou se coupler ce qui arrête la
chaine.
- pour l'octène-l et le décène-l le rapport K'
K est de l'ordre de 23.10-3, tandis qu'il approche de l'unité pour les cyclènes et les alcènes non te nninaux "
HCC13
+ +
1 +
+
HUYSER (20) a mis en évidence l'attaque allylique et en a évalué l'importance relative par rapport à la réaction d'addition. Il a mesuré pour lladdition du CCl4 à divers alcènes les constantes de vitesse d'attaque allylique KI et d'addition K ý
Par exemple, dans l'addition de CC14 au cyclohexène on isole trois composés dont la formation ne peut s'expliquer que par l'intervention de cette réaction secondaire: le bicyclohexényle-2,2, le chloroforme et le chloro-3 cyclohexène (21).
De toutes les études postérieures
il ressort que les effectuées sur l'attaque allylique alcènes terminaux n'ont qu'une très faible tendance A donner des produits provenant de l'attaque allylique.
Il
3") Tý.toméwa.tioyt
En résumé, le choix d'un rapport molaire substrat/alcène/peroxyde égal à 10/1/0,2 parait satisfaisant pour favoriser la formation de l'adduit
1/1 et limiter l'influence de réactions concurrentes.
fraction molaire télomère supérieur fraction molaire de télomère "n"
x
Isubstratl lalcènel
C =
n
I I I I I I I I
·C CA + C = C ) ·C C -C - CA
I I I I I
et lei
I I I I I I
·C - C - C - CA + C = C ) . . . . . . . . . . . . etc
...
I I I
Lorsque Cl est faible (de l'ordre de 0,1 à 0,2) on ne peut pratique- ment pas obtenir le produit de monoaddition " Il faut pratiquement que Cl soit voisin de l'unité pour espérer obtenir l'adduit 1/1.
La réaction lei vient concurrencer la réaction de transfert 141 "
Elle consiste en effet, en la fixation du radical formé par la réaction d'addition 131 sur une seconde molécule d'alcène, le radical formé pouvant encore s'additionner ou donner la réaction de transfert 141-
Dans ce cas un bon moyen de minimiser l'importance des réactions de télomérisation parait être d'opérer en prenant un rapport substrat/alcène le plus grand possible. De nombreuses additions à l'octène-l d'alcools ou
d'esters ont été effectuées en considérant comme convenable un rapport molaire Substrat/alcène égal à la (22).
C'est le rapport des constances de vitesse transfert/addition qui définit l'aptitude du système substrat/alcène à conduire aux adduits 1/1 "
Si l'on considère le télomère de rang n, on définit la constante de transfert
Cn par l'explession.
IV - Radicaux 'siliciés
Les seuls radicaux qui ont des caractéristiques particulières sont
. . .
- "" Si=
"
./C ...
C / é
. d1"ffe'rent de leurs analogues carbonés par : a....silici s qul.
.
d" aux .c-O ..Sii ou
A notre connaissance, la formation de ra 1C
,
n'a jamais été signalée dans la littérature.
les radicaux
Stabilisation du radical par conjugaison entre
- des possibilités de
l'électron célibataire et les orbitales 3d du silicium (25) "
- une conformation privilégiée du radical CH2-CH2-Si: et des barrières de rotation importantes autour de la liaison Co - ca (26).
comportant un atome de silicium Par contre de nombreux radicaux
s1lanes à des alcènes, ou èa cam- ont été obtenus par addition radicalaire de
posés carbonés à des alcénylsilanes (23) (24) "
Pour les radicaux qui nous intéressent, il nous semble délicat de prévoir leur réactivité. Par rapport aux radicaux carbonés, on peut s'attendre
à des effets polaires (électronégativité du silicium: 1,8 sur l'échelle de PAULING - carbone: 2,5) et à un encombrement stérique accru. De plus, les par-
" t
ticularités de radicaux -c - c -I I Si: peuvent difficilement être étendues aux radicaux O-siliciés, d'autant plus qu'il existe des possibilités de liaison dn - pn entre les atomes d'oxygène et de silicium(23).
13
CHAPITRE Il
SILYLATION DES FONCTIONS ORGANIQUES A HYDROGENE MOBILE
La chimie organique a souvent utilisé la silylation des composés organiques comportant des fonctions à hydrogène mobile.
Du point de vue analytique tout d'abord, le remplacement de la fonction OH d'un alcool ou d'un acide par la fonction O-Si= permet l'analyse chromatographique des dérivés ainsi formés.
Du point de vue synthétique, les groupements O-Si= interviennent comme protecteurs de fonctions en permettant de faire sur le composé silicié des réactions qui auraient pu modifier ou détruire les fonctions hydroxyles ainsi protégées.
Il est important de souligner que la liaison O-Si est assez sen- sible à l'hydrolyse. La préparation de ces dérivés exigera donc des conditions très strictes. Par contre ceci permettra de régénérer de façon simple les fonctions hydroxyles.
Plusieurs méthodes de préparation peuvent être envisagées pour obtenir les dérivés O-siliciés en quantité suffisante pour mettre en oeuvre les réactions radicalaixes.
i
i
Helou +
méthode ne manifestent
de peroxydes; dès llin-
+
ce dernier, on constate un -
tres fort noircissement du milieu.
les traces de chlor ydrateh d'amlne bloquent le processus de la
ou
R - CooB
R - OB
ROB RO-Si (CH3)
3
ou + (CH3) 3SiCl + f.3N > ou + I:3N, 11:1
RCOOB R-COO-Si(CB3)3
Il semble que
Les dérivés slllClés obtenus selon cette aucune réactivité vis-à-vis des alcènes en présence troduction de
., t-I..O :O...
e.. I. .... Les
dc.ooth
ou £.ru,ttcidu
7)
Action
duýtýý_£ýýýýl_-ýýý---
---- ý-
-_--
réactian en ch aine.
I - Préparation des dérivés de triméthylsilyle
Llincorporation d'amines tertiaires, si elle permet de déplacer complètement lléquillbre,a l'inconvénient de produire des chlorhydrates dont on retrouve toujours des traces dans les dérivés siliciés, et ce malgré
plusieurs distillations.
Ces équilibres peuvent être déplacés dans le sens de la formation
dlalcoxy- ou dl acyloxy-triméthylsllane par 11élimination de 11acide chlorhy-
drique formé (27), soit par 11 utilisation dl un solvant bien choisi pour en diminuer la solubilité (28) , soit par addition d'une base organique (29) (30) , en général des amines tertiaixes qui donnent des chlorhydrates insolubles
dans le milieu réactionnel :
Les premières préparations des alcoxy- ou acyloxytriméthylsilanes font appel l l'action du triméthylchlorosilane sur les dérivés hydroxylés ý
15
+ NaCl
Il se prépare très facilement par ou
RQ-Si-(CH )
3 3
ou + R:>Na
RCOONa
avec succès comme agent de silylation (.3.1)
action de l'ammoniac gazeux sur le triméthylchlorosilane seloL (32).
2')
Ac;tion
du tJr..<mUhylchf..oJr.Oýilane ýUIt lý ai..c.oo.ta,tý ou. lý ýý ai..c.aLinýPour éviter d'avoir à introduire des amines, on a envisagé de faire réagir les dérivés sodés des alcools ou des acides (28).
De nombreux échecs de cette sorte nous ont amenés à écarter les
L'hexaméthyldisilazane (H.M.D.S. par la suite) est souvent utilisé méthodes de silylation où interviennent des amines.
Le chlorure de sodium a l'avantage d'être totalement insoluble dans le milieu. Néanmoins son élimination par filtration est délicate. De plus, cette méthode n'est valable que si l'on peut obtenir les dérivés sodés
ei.er p t.s de prodUits hydroxylés de départ. Ceci est assez difficile avec les alcoolates.
Comme il existe des méthodes plus simples nous limiterons ce procédé à quelques cas particuliers.
Pour les acides, on peut obtenir les sels alcalins purs ; mais les conditions opératoires (neutralisation de l'acide en solution dans l'alcool et élimination complète du solvant par séchage) ne conviennent pas toujours pour préparer de grandes quantités.
sé à hydrogène acide en libérant L'B.M.D.S. réagit sur les compo s
très facilement du milieu par élévation de la de l'ammoniac qulon peut éliminer
température :
2 ROH
2 RCOOB
La réaction doit être catalysée par la présence diacide; la
l outtes de Me3SiCl suffisent, puisque le triméthyl- plupart du temps que ques g
chlorosilane réagit en libérant HCl. La faible quantité de chlorure d'am- monium qui en résulte est très facilement éliminée par entrainement.
LANGER et coll. (28) ont ainsi montré la remarquable réactivité de
11 H,M.D.S. sur les alcools et les diols et sa grande facilité dlutilisation.
Très récemment ont été découverts des agents de silylation particu- lièrement efficaces.
Ainsi, le N-triméthylsilylacétamide (33) puis le N,N-bis(triméthyl-
silyl)- acétamide (34) ont pennis la silylation d'alcools et d'amines à très faibles réactivités (34).
Les dérivés très peu réactifs peuvent aussi être silylés par le système triméthylchlorosilane/magnésium/hexaméthylphosphorotriamide (H.M.P.T.)
(35) ou les N-trialkylsilyldiphénylcétènimines (36).
Il existe encore d'autres agents de silylation très efficaces, mais difficilement utilisables pour la préparation de grandes quantités de produit.·
Les méthodes décrites dans ce paragraphe ne seront utilisées que dans quelques cas très particuliers, où les autres méthodes ont échoué.
I
17
II - Préparation des esters de triphénylsilyle
"
o
..
o
3 PhMg-Br
R-C-O-C-R Mg
3 PhBr
R - C - 0 - SiPh
Il 3
o
Seul ce mode de synthèse convient à la préparation de quantités
de l'ordre d'une mole.
III - Régénération des composés hydroxylés à partir des dérivés siliciés
ou dans un but préparatif, puisque les dérivés siliciés ne sont pour nous que des intermédiaizes réactionnels.
Pour la préparation des esters de triphénylsilyle, nous avons généralisé la méthode décrite (37) (38) pour la préparation de l'acétate de triphénylsilyle :
Après avoir effectué les additions radicalaires envisagées sur les dérivés siliciés nous devrons régénérer le produit hydroxylé :
à des fins analytiques tout d'abord,pour effectuer plus aisément l'étude de la fraction d'addition ou pour confirmer les résultats obtenus sur les adduits siliciés.
Nous avons fait réagir l'anhydride del'acide sur le triphényl- Chlorosilane. Ce dernier est obtenu par action du tétrachlorure de carbone sur le triphénylsilane, lui-même préparé à partir du bromure de phényl- magnésium et du trichlorosilane
Pour notre part, nous opérons toujours à chaud et en présence d'acide chlorhydrique pour avoir une hydrolyse la plus totale possible et obtenir de l'hexaméthyldisiloxane facilement distillable.
RCOB
Il
o
+ dioxanne
R-C-OSiPh3 +
JI
o
2 ROSiMe3 2 ROH
H+ ou + Me3Si-O-SiMe3
ou + H2O
2 RCOOSiMe3 2 RCOOH
l ters siliciés et carbonés se situe au La différence entre es es
effet, les alcoxy et acyloxytriméthylsilanes sont niveau de l'hydrolyse. En
11 peut s'effectuer facilement, à chaud, très sensibles à l'hydrolyse; e e
même sans catalyse acide (39) (40) et conduit à l'hexaméthyldisiloxane qU'il est facile d'éliminer.
Pour des raisons analytiques, il est parfais utile d'opérer une méthanolyse des esters siliciés. Elle conduit ainsi directement aux esters méthyliques. On opérera dans les mêmes conditions en remplaçant l'eau par le méthanol.
L'hydrolyse des esters de triphénylsilyle suit le même processus mais dans des conditions spéciales (41) " Elle a lieu en phase homogène au
reflux dans le dioxanne contenant 5 à 10 % d'eau et en présence d'acide minéral. On obtient le triphénylsilanol.
19
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