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Submitted on 1 Jan 1881
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Note sur les instruments enregistreurs de MM. Richard frères
Alfred Angot
To cite this version:
Alfred Angot. Note sur les instruments enregistreurs de MM. Richard frères. J. Phys. Theor. Appl.,
1881, 10 (1), pp.363-366. �10.1051/jphystap:0188100100036301�. �jpa-00237810�
rompu que
lorsque
l’aimantation du faisceau a atteint sa valeur maxima.On voit que cet
interrupteur
est un véritablerhéomètre, qui
maintient le courant ferme
jusqu’au
moment où son intensitépasse par une valeur déterminée.
Cela est tellement vrai, que, si l’on donne au ressort une tension notablement inférieure à l’attraction maxima du faisceau de fer
doux,
onpeut
lancer dans la bobine des courantsengendrés
par despiles
trèspuissantes,
sans que l’étincelle del’interrupteur
cesse d’être à
peine appréciable.
C’est ainsi quej’ai
pu actionnerune bobine de tout
petit modèle,
destinée à donner des étincelles d’unelongueur
maxima de0m,010,
avec unepile
de 10él Bunsenplats,
modèleRuhmkorff,
sans quel’interrupteur
en souffrît aucu-nement. L’étincelle d’induction a, dans ce cas, un
aspect complè-
tement différent de celui
qu’elle présente
avec les bobines munies del’interrupteur
ordinaire. C’est un cordon lumineuxrectiligne
ou
curviligne
suivant la forme et laposition
desélectrodes,
entouréd’une
gaîne jaune pàle
etd’apparence
absolument continue. On nesaurait mieux le comparer
qu’à
une veineliquide
lumineuse.NOTE SUR LES INSTRUMENTS ENREGISTREURS DE MM. RICHARD
FRÈRES ;
PAR M. ALFRED ANGOT.
L’utilité des instruments
enregistreurs
enMétéorologie
n’a pas besoin d’êtredémontrée,
et c’estdéjà
àplus
de cent ans(i)
queremontent les
premières
tentatives faites dans le but de réaliserl’inscription automatique
des différentsphénomènes
de l’atmo-sphère.
Leproblème
semble résoluaujourd’hui
d’une manière trèssatisfaisante pour la
pression atmosphérique
et latempérature, grâce
auxenregistreurs mécaniques
de 31. Rédier. Mais leprix
élevé de ces instruments et la délicatesse de certains de leurs organes
ne
permettent
pas de lesrépandre
autantqu’il
seraitdésirable,
et(’ ) Toir le Traité et les Mémoires de Météorologie de Cotte, oit l’on trouve la des- cription de l’anémouiètre enregistreur de d’Ons-en-Bray, du barométrographe de Changeur, etc.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100036301
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l’on n’en trouve
guère
que dans les observatoiresproprement
dits.Pour les stations
ordinaires,
les postes de montagne, lesnavires
ce
qu’il
faut avant tout,quitte
à sacrifier un peu deprécision,
cesont des instruments de construction
simple
etsolide,
d’un ma-niement
aisé,
fonctionnant au moins une semaine de suite sansqu’on
ait besoind’y toucher,
et dont leprix
soit en mêmetemps
assez
modique
pourqu’il
deviennepossible
de lesrépandre
en trèsgrand
nombre. MM. Richard frères viennent de réaliser un baro- mètre et un thermomètreenregistreurs qui
semblent satisfaire assezbien au
plus grand
nombre de ces conditions.Le baromètre se compose d’un certain nombre de boites de ba- romètres
holostériques,
six ouhuit,
fixées les unes aux autres, defaçon
que toutes leurs variationss’ajoutent.
La dernière de cesboîtes
agit
sur la courte branche d’un levier coudé dont lagrande
hranche se
déplace
dans unplan
vertical et a une dimensiontelle,
que les mouvements de son extrémité
reproduisent
en vraie gran-deur,
millimètre pourmillimètre,
les variations du baromètre àmercure
(fir;. I)-
L’extrémité de ce levierporte
uneplume
métal-Fig. I.
lique
de formespéciale,
munie d’ungodet
contenant de l’encre àla
glycérine qui
ne se dessèche pas et est enquantité
suffisantepour
qu’on
n’ait besoin d’en remettrequ’une
fois par mois.L’inscription
des mouvements du levier est reçue sur uncylindre
à axe vertical animé d’un mouvement uniforme de rotation et recouvert d’une feuille de
papier ;
la vitesse et les dimensions ducylindre
sont tellesqu’une
abscisse de0m,01 i corresponde
à six heures detemps,
et que la rotation totale ducylindre
s’enectue en unpeu
plus
desept jours,
cequi permet
de recueillir sur la même feuillel’inscription
d’une semaine entière.L’axe du
cylindre
est fixe et terminé à lapartie
inférieure parune roue dentée de
grand diamètre ;
lecylindre
lui-même entreà frottement très doux sur
l’axe,
et contient dans son intérieur un mouvement de montrequi
conduit unpetit pignon placé
sousla base du
cylindre
etexcentriquement. Quand
on introduit lecylindre
surl’axe,
lepetit pignon engrène
sur lagrande
rouedentée
fixe,
et tourne ainsi autour de cettedernière,
en entraînantavec lui le
cylindre.
La manoeuvre de l’instrument consiste
donc,
une fois1)arsemaine,
à
jour fixe,
àchanger
la feuille depapier,
remonter le mouvementdu
cylindre
et renouvelerl’encre, s’il y
a lieu. L’instrument toutentier est renfermé dans une boîte
vitrée, qui
a environ0m,25
delarge
sur0m, 13
deprofondeur
et0m,
15 dehauteur,
etpeut
êtreplacée
où l’on veut, sans aucuneprécaution particulière,
car l’in-strument fonctionne
également
bien sous toutes les inclinaisons etpourrait
même être renversé.L’exactitude de cet
enregistreur
est à peuprès
de l’ordre de celle que l’onpeut
attendre des baromètres anéroïdes : une étudepoursuivie pendant
six semaines consécutives au Bureau centralmétéorologique
a montré que,lorsque
lapression présente
desvariations
amples
etrapides, l’enregistreur
est en retard sur lebaromètre à mercure ;
toutefois,
dans toute lapériode d’essai,
ceretard n’a pas
dépassé 0mm,6.
Le thermomètre est construit exactement sur le même modèle
et dans les mêmes dimensions que le
baromètre ;
seulement les boîtes de baromètresmétalliques
sontremplacées
par un tube de laitonaplati
et recourbé encercle,
comme ceux que l’onemploie
dans le baromètre et le manomètre de M.
Bourdon ;
ce tube estrempli d’alcool,
de manière que son rayon de courburechange,
non
plus
avec lapression,
mais avec latempérature.
L’échelle del’inscription
est de1mm,5 par degré centigrade.
Nous donnons ici(fig. 2),
commespécimen
de cesinscriptions,
lecalque
exact, envraie
grandeur,
de la courbe des 20 et 2 i avril.La boîte
qui
renferme l’instrument est enmétal,
cequi permet
deF exposer
enplein air ;
elle estpercée
sur ses deuxgrandes faces,
vis-à-vis du tube
thermométriq-uie,
delarges
fenêtres munies d’une toilemétallique
à mailles assez grosses pour ne pasgêner
la circu-lation de l’air. Grâce à cette
disposition
et surtout à la trèspetite
masse et à la très
grande
surface du corpsthermométrique,
lesFig. 2.
indications de l’instrument sont très
rapides,
comme onpeut
enjuger
par les accidents queprésente
la courbereproduite
ci-dessus.
MM. Richard se
proposent
de construire sur le même modèleun
hygromètre
à cheveu ouplutôt
à membrane de baudruche.Comme on le
voit,
ces instruments sontsimples
et d’un manie-ment
commode ;
leprix
en est peuélevé,
et l’exactitudequ’ils
comportent
est certainement suffisante pour bien des recherches.Même dans les
observatoires,
où l’onexige
uneprécision plus grande,
cesenregistreurs pourront
encore rendre des servicescomme instruments de contrôle et
permettront
d’éviter ou de rec-tifier les grosses erreurs de lecture
qui échappent parfois
à l’obser-vateur le