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Submitted on 1 Jan 1877
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Évaporomètre et autres appareils enregistreurs de l’observatoire de Montsouris
M. Marié-Davy
To cite this version:
M. Marié-Davy. Évaporomètre et autres appareils enregistreurs de l’observatoire de Montsouris. J.
Phys. Theor. Appl., 1877, 6 (1), pp.201-203. �10.1051/jphystap:018770060020100�. �jpa-00237285�
20I
ÉVAPOROMÈTRE ET AUTRES APPAREILS ENREGISTREURS DE L’OBSERVATOIRE DE MONTSOURIS;
PAR M. MARIÉ-DAVY.
Depuis longtemps
lesmétéorologistes
s’eil’orcent desuppléer
à l’insuffisance des observations
directes,
parl’emploi d’appareils enregistrant automauiq-uieinent
leurs indications. L’examen des in-struments
employés
montre,malheureusement, qu’il
estimpossible
de leur accorder assez de confiance pour
qu’ils dispensent
des ob-servations directes.
A mon entrée à l’Observatoire de
Montsouris, j’ai
dû mepré-
occuper d’abord d’assurer le service
complet
des observations.Cette
première
tâche étantremplie,
et un créditspécial ayant
été accordé à ceteffet, je
consacre l’année actuelle à l’installation desenregistreurs.
Outre le
pavillon magnétique aérien, qui
renferme le décli-nomètre,
lebifilaire,
la boussole desvariations,
d’inclinaison et lemagnétomètre
absolu deGauss,
une cave a étéaménagée
pour re- cevoir lesenregistreurs
de ladéclinaison,
de la force horizontale etde la force
verticale,
d’oùl’on déduit la force totale e t son inclinaison.Un laboratoire de
photographie
estplacé à
côté.Un second
pavillon,
que la Ville vient de faire élever au milieu de lapartie
réservée du parc, doit renfermer :10 Un double
enregistreur
de l’électricitéatmosphérique
don-nant des
indications,
non-seulementpendant
lestemps ordinaires,
mais aussi
pendant
les orages ;2° Un
enregistreur
du thermomètre sec et du thermomètresmouillée
donnant latempérature
et la vapeurd’eau ;
3° Un
enregistreur
des deux thermomètres noir et blanc dans levide, donnant le degré actionométrique ;
4°
Unenregistreur
de latempérature
de la surface dusol,
ausoleil et à l’ombre.
Le même
pavillon
renferme les électromètres d’observation di-recte de
Thomson,
deBranly
et dePalmieri,
ainsi que lephoto-
nlètre
d’Ara-o,
lecyanomètre
et l’actÎnoll1ètrethern1o-électriques.
Un troisième
pavillon, placé
aupied
d’un mât de 20m dehauteur
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018770060020100
202
abrite le
pluviomètre enregistreur,
ainsi que les anémomètres en-registreurs,
donnant lavitesse ,
lapression
et les seize directionsprincipales
du vent.Les baromètres
enregistreurs ,
dont un baromètre-balance degrande dimension,
sontplacés
dans l’intérieur de l’Observatoire.Près de la serre-abri et des cases de
végétation
sont lesévaporo- mètres,
dont un est destiné àl’enregistrement.
Il se compose d’une bascule de formeparticulière,
dont legrand plateau
estplacé
au-dessus de
l’appareil,
au lieu d’être latéralement au-dessous du fléau.La
hascule,
le mouvementd’horlogerie,
lecylindre d’enregistrement
se trouvent ainsi
groupés,
sous untrès-petit volume
dans une caissevitrée,
dont le couvercle est formé par la tableportant
le vased’évaporation.
Cettepremière
bascule n’aqu’une
force de 30kg.Quand
elle estchargée,
unpoids
de ig’ajouté
augrand plateau
faitmouvoir F extrémité de
l’aiguille
de0mm,5.
Cette sensibilité seraittrop grande
pourl’enregistrement ;
on la diminue à songré
enplaçant
sur lepetit plateau
de la balance uneéprouvette
à moitiésremplie
de mercure, danslequel plonge
un tube de verre fixé auxparties
immobiles de l’instrument. Dans les conditionsadoptées,
25gr
ajoutés
sur legrand plateau déplacent l’aiguille
deImm,
donton
peut apprécier
le1 10;
et comme legrand plateau
a une sur-face de
0mq,25,
une tranche d’eauévaporée
de Imnl de hauteurcorrespond
à 250gr : la basculepermet
doncd’apprécier
leth
demillimètre,
tout enayant
une coursecorrespondant
à uneévapo-
ration de 8mm d’eau.
Les usages de cet
appareil
sont nombreux. Engarnissant
lepla-
teau
supérieur
d’une couche de terre nue, onpeut
étudier la marche del’évaporation
du solpendant
lejour,
tout en connaissant àchaque
instant laproportion
d’eauqu’il
conserve ; onpeut
aussi voir comment secomporte
un sol sec, enprésence
de l’airplus
oumoins humide des nuits. La vapeur d’eau condensée ainsi par le sol est loin d’être
négligeable ;
aucuneexpérience
directe ne lafait connaître.
Si le
sol,
au lieu d’être nu, estplanté,
cequi exige
un second ap-pareil enregistreur,
on pourra suivre dans tous ses détails lephé-
nomène
physiologique
de latranspiration
desplantes,
et le col-parer à la courbe fournie par l’actinomètre
enregistreur.
Onpourra voir ce que devient
l’évaporation
des feuillespendant
la203
nuit,
etquelle
est F abondance des roséesqui
sedéposent
à leursurface.
.lu côté de
l’enregïstreur
se trouve, outrel’évaporomètre Piche,
unvase de
0mc, 25 rempli d’eau,
sur la surface delaquelle
flotte unelentillelde
zinc creuse, dont latige,
en forme decrémaillère,
com-mande le
pignon
d’uneaiguille
mobile sur un cerclegradué.
Lacourse de
l’aiguille
est de 3 ou4--
pour-L
de millimè tre d’eauévaporée ;
l’instrument donne donc lem de
millimètre : on en fait la lecture 5 fois parjour; mais, jusqu’à présent,
l’observation setrouvait
interrompue pendant
lesgelées. L’enregistreur pesant l’eau,
au lieu de mesurer sahauteur,
cetteinterruption
sera évitée.Il en est de même des
neiges,
dont on pourra suivre la chute etJ’évaporation.
Des bascules
enregistreurs,
construites sur le modèle des bas- cules ordinaires deFrance,
existentdéjà
dans le laboratoire de MLGrandeau,
àNancy,
où elles sontappliquées
à l’étude de la nutrition des animaux.DES MACHINES
MAGNÉTO-ÉLECTRIQUES
ETÉLECTRODYNAMIQUES (1);
PAR M. MASCART.
1.
1. Les machines
électrodynamiques
etélectromagnétiques,
en-ployées
soit comme moteurs, soit commeproducteurs
de courants,c’est-à-dire comme sources
d’électricité,
ont reçu degrands
per- fectionnements dans ces dernières années et semblent destinées àjouer
un rôleimportant
dans l’industrie.La théorie de ces
appareils peut
être établie d’une 11lanière très-simple,
au moins dans ses caractèresessentiels,
enpartant
desphénomènes
de l’inductionélectrodynamique.
(1) Le Journal publiera prochainement un Rapport sur les machines Gramme, écrit par 1Bf. Thonison, à propos de l’Exposition de Philadelphie. La lecture de cette Note de M. Thûnmson m’a fait penser qu’il serait utile d’exposer les principes sur lesquels reposent les machines et les moteurs magnéto-électriques et d’en montrer quelques
vérifications expérimentales.