HAL Id: jpa-00208254
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Submitted on 1 Jan 1975
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Étude comparative des méthodes de champ central et de défaut quantique dans l’analyse des niveaux peu excités
de Ne I
M. Aymar
To cite this version:
M. Aymar. Étude comparative des méthodes de champ central et de défaut quantique dans l’analyse des niveaux peu excités de Ne I. Journal de Physique, 1975, 36 (4), pp.299-305.
�10.1051/jphys:01975003604029900�. �jpa-00208254�
ÉTUDE COMPARATIVE DES MÉTHODES DE CHAMP CENTRAL
ET DE DÉFAUT QUANTIQUE DANS L’ANALYSE DES NIVEAUX
PEU EXCITÉS DE Ne I
M. AYMARLaboratoire
Aimé-Cotton,
C.N.R.S.II,
Bâtiment505,
91405Orsay,
France(Reçu
le 9 octobre1974,
révisé le 9 décembre 1974,accepté
le 18 décembre1974)
Résumé. 2014 On considère trois méthodes semi-empiriques d’interprétation des spectres atomiques :
d’une part la méthode empirique de Racah et celle du potentiel paramétrique de Klapisch qui sont
fondées sur
l’hypothèse
du champ central ; d’autre part la méthodegraphique
de Lu et Fano, baséesur la théorie du défaut quantique de Seaton. On compare quelques résultats obtenus pour les niveaux peu excités de Ne I en utilisant les méthodes ci-dessus. On s’intéresse aux facteurs de Landé des niveaux
2p5
ns J = 1 et2p5 np
J = 2 (n = 3 et 4) et auxprobabilités
de transitionsdipolaires
électriques2p5
np J = 2 ~2p5
ns J = 1 (n = 3 et 4). On décrit en détail l’analyse des séries2p5
np J = 2 réalisée par la méthode de Lu et Fano.Abstract. 2014 Three semi-empirical methods for
interpretation
of atomic spectra are considered :first, Racah’s empirical method and Klapisch’s method of parametrical potential both of which stem from the central field hypothesis ; second, Lu and Fano’s graphical method which is based on
Seaton’s quantum defect theory. Some results obtained through these methods in low lying levels
of Ne I are compared :
g-factors
of the2p5
ns J = 1 and2p5 np
J = 2 (n = 3 and 4) levels, andprobabilities
of the electric-dipole transitions2p5 np
J = 2 ~2p5 ns
J = 1 (n = 3 and 4). The analysis by Lu and Fano’s method of the series2p5 np
J = 2 is described in detail.Classification Physics Abstracts
5.235
1. Introduction. - A côté des méthodes
théoriques d’interprétation
de spectresatomiques qui obligent
à traiter ceux-ci niveau
après niveau,
comme lesméthodes ab initio
qui
dérivent duprincipe
varia-tionnel,
il existe diverses méthodesqui
fournissent uneinterprétation plus globale
desspectres,
enparticulier
des méthodes
semi-empiriques.
Parmi celles-ci onpeut
citer les méthodes fondées surl’hypothèse
duchamp central,
comme la méthodeempirique
deRacah
[1]
ou celle dupotentiel paramétrique
deKlapisch [2, 3]
et les méthodesqui reposent
sur la théorie du défautquantique
de Seaton[4]
commela méthode
graphique
de Lu et Fano[5-9].
Lesméthodes du
champ
central sont engénéral
utiliséespour
interpréter
les niveaux peu excités d’unspectre,
tandis que les méthodes de défautquantique
semblentmieux
adaptées
à l’étude des niveaux très excités.Cependant,
enprincipe,
ces diverses méthodespeuvent
être utilisées pourinterpréter
une mêmerégion
d’unspectre.
Le but de cet article est de comparer
quelques
résultats obtenus pour les niveaux peu excités du
spectre
de Ne I enutilisant
les trois méthodes semi-empiriques
citées ci-dessus. On s’intéresse essentiel- lement aux facteurs de Landé des niveaux2p5 ns
J = 1et
2p5 np
J = 2(n
= 3 et4)
et auxprobabilités
detransitions
dipolaires électriques 2p5
np J = 2 --->
2p5 ns
J = 1(n
= 3 et4).
Nousprésentons
toutd’abord les résultats obtenus par les méthodes du
champ
central. Nous considérons ensuite la méthode de Lu etFano ; l’analyse
des séries2p5
ns J = 1ayant
déjà
été réalisée par Starace[9]
nous décri-vons ici
uniquement l’analyse
des séries2p5
np J = 2 et certains résultats concernant ces diverses séries.Puis nous comparons et discutons l’ensemble des résultats.
2. Méthodes du
champ
central. - La méthode dupotentiel paramétrique
deKlapisch
a été décrite dans diverses références[2, 3]
et seulsquelques
brefsrappels
sont donnés ici. Le
potentiel
central estreprésenté
par une fonction
analytique qui dépend
deparamètres.
A
partir
d’unpotentiel
centraloptimal
on obtient unensemble orthonormé de fonctions radiales mono-
électroniques qui
permettent de calculer toutes lesintégrales
radiales relatives à unspectre ;
il est alorsArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003604029900
300
possible d’interpréter
tout un spectre et de déterminer lesgrandeurs spectroscopiques
attachées à celui-ci.Pour
interpréter
le spectre de Ne 1 nous avons uti- lisé[10] l’option
de cette méthode où l’onoptimise
lesparamètres
dupotentiel
par unajustement
des éner-gies expérimentales
etthéoriques
dequelques
niveaux.Cette étude a fourni les fonctions d’onde totales
(parties
radiales etangulaires)
des niveaux des 20 confi-gurations
les moins excitées du spectre de Ne1 ;
lapartie angulaire
des fonctions d’onde tient compte dumélange
entreconfigurations quasi-dégénérées.
La méthode
empirique
de Racah[1]
donne uni-quement la
partie angulaire
des fonctions d’onde des niveaux desconfigurations interprétées.
L’intro-duction de corrections effectives
[11]
dansl’ajustement paramétrique
desénergies théoriques
etexpérimen-
tales permet de tenir compte de certains effets de
mélange
avec lesconfigurations lointaines;
on peutpenser que le
couplage
ainsi déterminé estplus proche
du
couplage
réel que celui fourni par la méthode dupotentiel paramétrique qui
ne tient pas compte deces effets du second ordre. Les
configurations 2p5
nset
2p5
np peu excitées du spectre de Ne 1 ont étéinterprétées
par cette méthode[12, 13].
Nous donnons dans le tableau 1 les valeurs des facteurs de Landé des niveaux
2p5
ns J = 1 et2p 5 np
J = 2(n
= 3 et4)
calculées soit par la méthode dupotentiel paramétrique (PP),
soit par la méthodeempirique (ER) [12].
TABLEAU 1
Facteurs de Landé. PP
potentiel paramétrique.
ER méthode
empirique.
LF 1 méthode de Lu-Fano : r ronégligé.
LF 2 méthode de Lu-Fano :Dans le tableau II sont
présentées
les valeurs desprobabilités
de transitionsdipolaires électriques 2p5
np J = 2 -->2p5 ns
J = 1(n
= 3 et4)
fourniespar deux traitements distincts :
- les valeurs
(PP)
sont calculées par la méthode dupotentiel paramétrique,
TABLEAU II ’
Probabilités de transitions
(106 s-1).
PPpotentiel paramétrique.
CC
potentiel paramétrique
+ méthodeempirique.
LF méthode de Lu et Fano.- les valeurs
(CC)
ont été déterminées[13-15]
en combinant les deux méthodes du
champ
central :la
partie angulaire
des fonctions d’onde est fournie par la méthodeempirique
et lesintégrales
radialesde transition par celle du
potentiel paramétrique;
de
plus
certaines corrections effectives sur les pro- babilités de transitions ont été introduites.Nous regroupons dans le tableau III les pour-
centages
Jl des fonctions d’onde des niveaux2p5
ns J = 1 et2p5 np
J = 2(n
= 3 et4)
fourniessoit par la méthode du
potentiel paramétrique (PP),
soit par la méthode
empirique (ER) [12].
Précisons que les résultats
(ER)
et(CC)
ontdéjà
été
publiés respectivement
dans les références[12]
et
[14, 15]
et que les valeurs(PP)
sont calculées enutilisant les fonctions d’onde
précédemment
obtenueslors de l’étude décrite dans la référence
[10].
TABLEAU III Fonctions d’onde :
PP
potentiel paramétrique
ER méthode
empirique
LF méthode de Lu et Fano
3. Méthode de Lu et Fano. - 3.1 RAPPELS THÉO- RIQUES. - La méthode de Lu et Fano fondée sur la théorie du défaut
quantique
àplusieurs
voies deSeaton
[4]
permetd’analyser
de manièresemi-empi- rique
des séries deRydberg perturbées.
Nous nedonnons ici que
quelques rappels
sur cette méthodedécrite dans
plusieurs
articles[5-9]
concernant pourla
plupart
les spectres de gaz rares ; nous utilisons le formalismeemployé
par Starace[9]
pouranalyser
les séries
2p5
ns J = 1 et2p5 np
J = 0 de Ne I.Les fonctions d’onde d’un
système
ion-électron sont déterminées en supposant que l’interaction entre l’ioncorrespondant
au coeur et l’électron excité estpurement
coulombienne, lorsque
l’électron est suf- fisammentéloigné
du coeur(r > ro). L’expression analytique
des fonctions d’onde pour r > rodépend
des
paramètres (,,
etU ia :
les’a
sont lesparamètres
de défaut
quantique
associés ’aux étatspropres
adu
système
ion-électron en interaction non coulom- bienne pour r ro(états
de closecouphng) ;
lesUia
sont les éléments de la matrice de transformation
orthogonale
entre les états a et les états i dusystème
ion-électron dissocié. Les
paramètres {’a’ Uia} qui
varient faiblement en fonction de
l’énergie
au voi-sinage
dupotentiel
d’ionisationpeuvent
être déter- minés parl’analyse graphique
des niveauxd’énergie
des séries de
Rydberg.
A
chaque
niveaud’énergie En
d’une série deRydberg
on associe deux nombres
quantiques effectifs vl
etv2
tels que :où
Il
et12
sont lespotentiels
d’ionisation corres-pondant
aux deux niveaux2p5 2P3/2
et2p 1/2
de l’ion.Les
points expérimentaux ( - v i, v2)
seplacent
surune courbe
régulière
dontl’expression analytique F(-
vi,V2) dépend
desparamètres { ’a’ Uia }. L’ajus-
tement de la courbe
théorique
aux donnéesexpé-
rimentales fournit un
jeu optimal
deparamètres qui
permet d’obtenir pourchaque
niveau n une fonctiond’onde
wn
correctement normalisée. Lesexpressions analytiques
de la fonction d’onde et de sa norme sont données dans les références[8] (formules (2. 7)
à(2 .12))
et
[9] (formules (2.15)
à(2.18)).
On peut écrireoù Oi représente
la fonction d’onde de l’ion ainsi que soncouplage angulaire
avec l’électron excité de momentangulaire
orbitalli ;
lespoids Zn, qui dépendent
desparamètres {’a’ U ia.}
mesurent lemélange
entre les états i ; on a deplus
/
avec W fonction de Whittaker.
3.2 ANALYSE DES SÉRIES
2p5
np J = 2. - Les séries2p5 np
J = 2possèdent
trois voiesdont.
deux conver-gent vers le
potentiel
d’ionisationh.
Les voies dedissociation ont un
couplage pur j[/;
ces voies sontclassées comme suit :
302
Dans les gaz rares et tout
particulièrement
dansNe 1
[9]
les voies a declose-coupling
ont uncouplage
très
proche
ducouplage
pur LS noté â.Pour
pourvoir interpréter
tous les niveaux même peu excités on suppose que lesparamètres C,,, dépen-
dent linéairement de
l’énergie :
les
paramètres Uia
sontsupposés indépendants
del’énergie.
L’expression analytique
de la courbethéorique
Fest donnée dans le cas
général
par la formule(2.14)
de la référence
[9] ;
pour leproblème
à trois voies considéré iciF peut
s’écrire sous la forme :où vÍ
etv2
sont les nombresquantiques
effectifsrenormalisés définis dans
l’appendice
de la réfé-rence
[9].
Cette
expression
fait intervenir tous lesparamè-
tres
Çf et ǧ
et les troisparamètres Ula correspondant
à la voie de dissociation convergeant vers le
potentiel
d’ionisation
12 ;
lesparamètres U3a
liés par une relation d’orthonormalisation ne déterminent pas entièrement la matriceorthogonale Uia. L’ajustement
de la courbethéorique
aux donnéesexpérimentales
ne permet donc d’obtenir que 8 des 9paramètres qui
interviennent dans les fonctions d’onde.L’optimisation
desparamètres
est réalisée en mini-misant par un
procédé
de moindres carrés non linéairesoù la somme
porte
sur les 23 niveauxexpérimen-
taux connus
[16].
Les valeurs initiales desparamètres
sont déterminées comme
indiqué
dans le para-graphe
2.4 de la référence[9]. Lorsqu’on
laisse varier librement lesparamètres U3a,
compte tenu de la relationd’orthonormalisation,
ceux-ci se fixent très mal et la différence entre les valeursoptimales U3a
et les valeurs
U3a.. n’est
passignificative;
les para- mètresU3a
ont donc été fixés aux valeursU3ae.
Onsuppose donc que les voies de close
coupling
ont uncouplage
purLS ;
on a alorsUia.
=Uii
pour tout i.Les valeurs
optimales
desparamètres ’a.
et leurs écarts-types
sont donnés dans le tableau IV. On note que lesparamètres â
sont mal fixés.En utilisant ces
paramètres
nous avons tracé d’une part la courbethéorique indépendante
del’énergie,
d’autre
part
lepremier cycle
de la courbedépendant
de
l’énergie; rappelons
que le tracé de ces courbesTABLEAU IV
Paramètre (
associé aux séries2p’
np J = 2est décrit dans les références
[8]
et[9]. Lorsqu’on
tient compte de ladépendance
enénergie
desparamètres C.,
les
positions théoriques (- vi, v2)
s’écartent despoints expérimentaux
de moins de0,005
unité.Courbes théoriques F(- VI, v2) : courbe indépendante de l’énergie ; - - - - premier cycle de la courbe dépendant de l’énergie.
x , +, 0 : points expérimentaux.
3.3 RÉSULTATS. - Nous décrivons ici
quelques
résultats concernant non seulement les séries
2p5
np J =2,
mais aussi les séries2p5
ns J = 1.Rappelons
que pour ce dernier
problème
à deuxvoies,
Staracea pu
optimiser
non seulement lesparamètres ca
maiségalement
la matriceUia qui
nedépend
alors que d’un seulparamètre.
Lesparamètres
sont mieuxdéterminés que dans notre cas
puisque
les écartstypes
nedépassent
pas 6%
des valeurs desparamètres.
En utilisant
l’expression
de la force de raiequi dépend
del’opérateur longueur
dudipôle (formules (2.19)
et(2.20)
de la référence[9])
nous avons calculé les
probabilités
de transitions2p5
np J = 2 -->2p5
ns J = 1 pour n = 3 et 4(résul-
tats LF du tableau
II).
La contribution de larégion
située
près
du noyau estnégligée;
ceci constituel’approximation
de Coulomb[17] qui,
comme l’avérifié Starace
[9],
estjustifiée
pour les transitions étudiées.Le calcul des facteurs de Landé à
partir
des fonc-tions d’onde déterminées par la méthode de Lu et Fano n’est
justifié
que si la contribution de larégion’
r ro est
négligeable.
Ceci n’estprobablement
vraique pour des niveaux suffisamment excités
[7].
Lesfacteurs de Landé des niveaux
2p5
ns J = 1 et2p5
np J = 2(n
= 3 et4)
ont été calculés en utilisant deuxapproximations
différentes. Les résultats LF 1 du tableau 1 sont obtenus ennégligeant
la contribution due à larégion
r ro =1,67
u.a.[18].
Le calcul fait alorsintervenir,
pour un niveaudonné,
trois inté-grales
radiales du typedont les valeurs
dépendent
de ro. Les valeurs LF 2 du tableau 1 ont été calculées ensupposant
les troisintégrales
ci-dessuségales
à 1. Eneffet,
pour les niveaux peuexcités vi
est voisin de vj ; deplus
lanorme des fonctions radiales
P(vi, 1, r)
diffère peu de 1.Les valeurs LF 2 diffèrent des valeurs LF 1 de 5
%
environ pour n = 3 et de 1
%
pour n = 4.Dans les méthodes de défaut
quantique
il n’estpas
possible
deséparer
lesparties angulaires
et radialesdes fonctions d’onde.
Cependant
les coefficientsZi qui
sont telsque £ Zi2 -
1peuvent être,
enquelque
i
sorte, considérés comme les composantes du déve-
loppement
des fonctions d’onde sur une basejj.
La transformation
orthogonale
entreétats jj
et Jlfournit alors les valeurs LF du tableau III.
4.
Comparaison
des résultats. - Dans le tableau 1nous comparons les valeurs
théoriques
des facteurs de Landé aux donnéesexpérimentales [16].
Pour lesniveaux
2p5
3s et2p5
np(n
= 3 et4)
les valeurs ER sont en très bon accord avec les donnéesexpéri- mentales ;
onpeut espérer
que pour les niveaux2p5
4sles valeurs ER constituent une bonne
approximation
des valeurs réelles. Les valeurs
PP, quoique
moinsproches
des résultatsexpérimentaux
que les valeursER,
sont néanmoins satisfaisantes dans leur ensemble.Pour les niveaux
2p5
ns les valeurs LF 2 sont en bon accord avec les donnéesexpérimentales ;
les valeurs LF 2 semblentplus
satisfaisantes que les valeurs LF 1 et même que les valeurs PP.Lorsqu’on
calcule les facteurs de Landé de niveaux peuexcités,
il ne sembledonc pas
justifié
denégliger
la contribution de larégion proche
du noyau. Les résultats LF 1 et LF 2 obtenus pour les niveaux2p5
np J = 2 sont dequalité
assez
inégale
suivant le niveau considéré.Dans le tableau II nous comparons les va-
leurs
théoriques
desprobabilités
de transitions2p5 3p
J = 2 -->2p5
3s J = 1 aux valeursexpérimen-
tales très
précises
deBridges
et Wiese[19].
Lesvaleurs CC obtenues en combinant les deux méthodes du
champ
central sont,rappelons-le,
trèsproches
des valeurs
expérimentales [14]. Lorsqu’on
utiliseuniquement
la méthode dupotentiel paramétrique
l’accord théorie
(PP)-expérience
est encore satisfai-sant ; il n’en est pas de même
lorsqu’on
utilise les fonctions d’onde déterminées par la méthode de Lu et Fano.Rappelons
que lesprobabilités
de transi- tions2p5 3p
J = 0 --+2p5
3s J = 1 calculées par Sta-race
[9]
sont en bon accord avec les donnéesexpé- rimentales ;
par suite le désaccord entre les valeurs LF et les donnéesexpérimentales
ne peutprovenir
que d’une mauvaise détermination des fonctions d’onde des niveaux
2p5 3p
J = 2. Comme Staracea montré
qu’il
estjustifié
d’utiliserl’approxima-
tion de Coulomb pour déterminer les
intégrales
de transition
2p5 3p - 2p5
3s le désaccord théorie-expérience
est dû certainement à une mauvaise déter- mination des coefficientsZi qui
interviennent dans les fonctions d’onde des niveaux2p5 3p
J = 2. Lesvaleurs
théoriques
desprobabilités
de transitions2p5 4p
J = 2 -->2p5
4s J = 1 ne peuvent être compa- rées à aucunedonnée expérimentale. Cependant
l’accord entre les trois séries de valeurs
théoriques
du tableau II est meilleur que pour les transitions
2p’ 3p -> 2p’
3s.Dans le tableau III nous comparons les compo- santes Jl du
développement
des fonctions d’onde obtenues par les trois méthodes. Si pour les niveaux2p5
ns J = 1 les diverses valeurs sont en bon accord il n’en est pas de même pour les niveaux2p’
np J = 2.5. Discussion. - La
comparaison
des divers résul- tatsthéoriques
d’une part entre eux, d’autre part aux donnéesexpérimentales
permet de tirer deux conclu- sions concernant les niveaux peu excités de Ne I.Tout d’abord la
qualité
des fonctions d’onde obtenues par la méthode de Lu et Fano diffère suivant les séries deRydberg analysées ;
ensuite les méthodes duchamp
central permettent d’obtenir
plus simplement
demeilleurs résultats que la méthode de Lu et Fano.
Ces
conclusions,
déduitesuniquement
de l’étudeparticulière
réaliséeici,
neprésentent
aucun caractèrede
généralité.
La discussionporte
successivementsur les deux
points
cités ci-dessus.5. 1 La
comparaison théorie-expérience portant
sur les facteurs de Landé et les
probabilités
de tran-sitions a montré que les coefficients
Zi
intervenant dans les fonctions d’onde des niveaux2p5
np J = 2(n
= 3 et4)
sont moins bien déterminés que ceux dontdépendent
les fonctions d’onde des niveaux2p5
ns J= 1(n
= 3 et4).
En effetl’analyse
des séries deRydberg
que nous avons effectuée
apparaît
comme moinssatisfaisante que celle réalisée par Starace
[9].
Toutd’abord il existe une difficulté liée au fait que nous avons considéré un
problème
à trois voies et non deux : la matriceorthogonale Uia
ne peut pas être déterminée de manièreunique
àpartir
del’ajustement
théorie-expérience
de la courbeF(-
V1,V2)
= 0. Deplus,
ilsemble que les données
expérimentales
dont nous dis- ’posons sont insuffisantes pour
optimiser
de manière304
précise
lesparamètres,
enparticulier
lesparamètres (1 qui jouent
ungrand
rôle dans la détermination des coefficientsZ,
intervenant dans les fonctions d’onde des niveaux peu excités.A notre connaissance le seul
problème
àplus
dedeux voies
analysé
de manièrecomplète
par la méthodede Lu et Fano concerne l’étude des séries à
cinq
voies3p5(ns
+nd)
J = 1 de ArI,
réalisée par Lee et Lu[8].
Tous lesparamètres
introduits pouranalyser
ces séries de
Rydberg
ont étéoptimisés
en utilisantun
grand
nombre de donnéesexpérimentales
concer-nant non seulement le spectre discret mais
également
le spectre
d’absorption
vers les états situés soit entre les deuxpotentiels d’ionisation,
soit au-dessus dupotentiel
d’ionisation12. Cependant l’ajustement théorie-expérience
faisant intervenir desgrandeurs spectroscopiques
relatives à ces diversesrégions
duspectre
d’absorption
ne suffit pas à déterminer de manièreunique
les éléments de matriceVia.
Dans laréférence
[8]
la matriceVia
est rendueoptimale
enminimisant le défaut de
couplage
LS des voies declose-coupling.
Malheureusement des cas aussi favorables que celui
présenté
par le spectred’absorption
de Ar 1 sont trèsrares ; en
particulier
pour les séries de niveaux nonreliés au fondamental par des transitions
permises
on ne
connaît,
engénéral,
que lesénergies
dequelques
niveaux discrets peu ou moyennement excités. La
principale
limitation de la méthode de Lu et Fanoprovient
alors du manque de donnéesexpérimentales ;
il semble difficile d’obtenir des fonctions d’onde
précises
pour des niveaux peu excités appartenant à des séries àplus
de deux voies.5.2 Les fonctions d’onde déterminées par la méthode de Lu et Fano diffèrent par
plusieurs points
de celles fournies par les méthodes du
champ
central.Dans la théorie du défaut
quantique
iln’y
a passépara-
tion des variables
angulaires
etradiales ;
on ne dis-pose pas d’un ensemble de fonctions radiales mono-
électroniques
utilisables pourinterpréter
tout unspectre
comme dans la méthode dupotentiel
para-métrique,
maisuniquement
de fonctions radialesPlVi’ li, r)
nonorthogonales
etspécifiques
d’un niveaudonné. De
plus,
les fonctions d’onde ne sont pas défi- nies dans larégion proche
du noyau r ro. Parsuite,
le calcul de
grandeurs spectroscopiques
àpartir
detelles fonctions est
plus
délicat que celui effectué enutilisant les méthodes du
champ
central. Ces fonctions d’onde sontadaptées
au calcul desprobabilités
detransitions, lorsque l’approximation
de Coulomb estjustifiée.
Par contre le traitement des facteurs de Landéqui
n’est alorsplus
purementangulaire
nécessitecertaines
approximations
pour tenir compte de la contribution de larégion près
du noyau, et ceci toutparticulièrement
pour les niveaux peu excités. Les fonctions d’onde déterminées par les méthodes de défautquantique
sont aussi maladaptées
au calculdes constantes de structure
hyperfine.
Les résultats obtenus dans le cas
particulier
consi-déré ici par la méthode de Lu et Fano sont dans leur ensemble nettement moins
proches
des donnéesexpérimentales
que ceux fournis par les méthodes duchamp central,
toutparticulièrement lorsqu’on
utilise pour
développements angulaires
des fonctions d’onde ceux fournis par la méthodeempirique.
Cependant, l’exemple
choisi dans cette étude nepermet pas de tirer des conclusions très
générales.
En
effet,
il a étédéjà
montré dans diverses études anté- rieures[3, 12, 13, 15]
que les deux méthodes duchamp
central considérées ici fournissent une
interprétation
du spectre de Ne 1
particulièrement
bonne. Deplus
nous avons considéré
uniquement
des niveaux peuexcités ;
pour de tels niveaux l’utilisation de la méthode de Lu et Fano soulève certaines difficultés : nécessité d’introduire unedépendance
enénergie
desparamètres
et de tenir compte de la contribution de la
région près
du noyau. Il serait intéressant de réaliser des études semblables concernant soit des niveaux nettement
plus
excités des gaz rares, soit d’autresspectres.
Une étude portant sur les spectres des alcalino-terreux sembleparticulièrement intéressante ;
en effet les méthodes duchamp
central sont moins bienadaptées
à l’étude de ces spectres
qu’à
celle des gaz rares ; deplus, récemment,
la méthode de Lu et Fano a été utilisée pouranalyser
desperturbations
de sériedans certains alcalino-terreux
[20]. Cependant
dansces deux cas - niveaux excités des gaz rares, alcalino- terreux - la
comparaison
des résultats obtenus res-pectivement
par chacune des méthodes avec les don- néesexpérimentales
seraitparticulièrement
difficileétant donné le
petit
nombre de résultatsexpérimen-
taux
précis
dont ondispose.
Bibliographie
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