HAL Id: jpa-00237980
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Submitted on 1 Jan 1882
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Sur l’application de la photométrie à l’étude des phénomènes de la diffusion des liquides
S. V. Wroblewski
To cite this version:
S. V. Wroblewski. Sur l’application de la photométrie à l’étude des phénomènes de la diffusion des
liquides. J. Phys. Theor. Appl., 1882, 1 (1), pp.39-42. �10.1051/jphystap:01882001003901�. �jpa-
00237980�
construites
(fig.4) qui figurent
dans l’Optique physiologique
de Helmholtz(1)
et que nousreproduisons
ici(fig. 5), et qui pourraient figurer, d’après lui,
commentvarie,
pour le
jaune
et pour lebleu,
l’intensité de lasensation,
avec l’in-tensité
objective
de la lumière( ’-’ ).
SUR L’APPLICATION DE LA PHOTOMÉTRIE A L’ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES
DE LA DIFFUSION DES LIQUIDES;
PAR M. S. v. WROBLEWSKI (3).
Berthollet
(4),
en1803,
acomparé
la diffusion d’un sel soluble dans l’eau à lapropagation
de la chaleur dans un solide. Plusrécemment,
on a donné le nom decoefficient
dediffusibilité
à laquantité qui
seraitl’analogue
ducoefficient
de conductibilitécalorifique)
et l’on aessayé
de déterminer ce coefficient avecexactitude. Les nombres
ci-après, qui
serapportent
au clilo-rure de
sodium,
démontrent le peu de succès de ces tentatives.Le coefficient de diffusibilité devrait avoir les valeurs suivantes :
(1) Page 3ig (422 de la traduction).
(S) On trouvera, exposées dans l’Optiqtte physiologique de Helmholtz, les nom-
breuses conséquences de la propriété singulière de la rétine que nous avons étudiée.
L’une des plus importantes est que la sensation produite par une source de lumière blanche n’est pas constante, mais varie 3vec son intensité, depuis le blanc jaunâtre (vive lumière solaire), jusqu’au blanc bleuâtre ( lumiére de la Lune). On pourrait,
pensons-nous, figurer d’une manière exacte, quoique peu scientifique, cette consé-
quence du phénomène de Purkinje, en altérant de la manière suivante un proverbe
bien connu : « La nuit, tous les chats sont bleus ».
(2) Extrait par l’auteur d’un Mémoire publié dans les Annalen der Physik und Chen2ie, t. XIII, p. 606-G23; 1881.
(4) BERTHOLLET, Essai de statique chinlÍque. Paris, 1803. Vol. 1, p. 409-429.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01882001003901
40
Les résultats sont encore
plus
discordantslorsqu’on
cherche les loisqui régissent
le coefficient de diffusibilité. Tandis que les re- cherches de MM.Graham,
Fick et Schuhmeister démontrent quece coefficient croît avec la
température,
celles de M.Johannisjanz n’indiquent
nullement unepareille dépendance;
et tandis que M. H.-F. Weber a tiré de sesexpériences
avec le sulfate de zinccette
conséquence,
que le coefficient de diffusibilité diminue avec l’accroissement deconcentration,
lesexpériences
de M. Schuh-meister conduisent à une conclusion contraire.
La méthode que
j’ai employée,
etqu’il
seraitsuperflu
de décrireici en
détail,
meparaît plus précise
que celles que l’on aemployée
avant
moi,
dans le cas où l’onpeut
se servir de labalance,
et ellepermet
en outre d’exécuter des mesures dans les cas où despesées
seraient
impossibles.
Pour faire
l’épreuve
de cetteméthode, j’ai
choisi le chlorure desodium
chimiquement
pur. Trois solutions ont étéfaites,
dont l’unecontenait o,
66487,
l’autre5,8306
et latroisième 17,695 parties
enpoids
de selanhydre.
J’ai constaté que le coefficient de diffusibilité à
8°,
5C.,
et pourune durée de
6h,
5 estégale,
Il résulte de ces
expériences
que lecoefficient
dediffusibilité
pour zcne durée donr2ée de
l’ex.péuience,
et entre les limites de concentrationsindiquées,
diminueproportionnellement à
laquantité
de sel en dissolution.Il s’ensuit
qu’un
étatstationnaire,
danslequel
les concentra-tions diminzceraient linéairement de bas en
haut,
n’estpoint
possible.
Donc la méthode de M.Fick, qui
admet cetétat,
nepeut
donner de résultats exacts, eL la définition du coefficient de diffusi- bilitéqui
repose sur cettehypothèse
n’estplus
valable.durée
l’expérience
infinimentpetite,
solutionrée ; l’autre limite
correspond
au cas d’une concentration infiniment faible.La raison de ce fait est bien
simple.
Suivant que l’onmélange
un certain volume d’eau avec une solution concentrée ou infini-
ment diluée d’un
sel,
la concentrationqui
seproduit
est sensibleou infiniment
petite. Or, jusqu’à présent,
on atoujours
raisonnécomme si l’on se trouvait dans le cas de la concentration infini-
ment
faible ;
tandisqu’en
réalité il y a lieu de tenircompte
des forces moléculairesqui produisent
la contraction. Lecoefficieizt
de
diffusibilité
n’a donc de sens déterrniné que dans le cas li- jz2ite d’une concentrationinfininlent faib le : il ne pellt pas stif- fire
pOlirreprésenter
lesphénolnènes qui
ont lieu pOlir les con- centrationsfinies.
Le cas limite de la concentration infiniment faible estanalogue
à celui de la diffusion libre des gaz : on sait que les gaz semélangent
sans contraction.J’ai fait des
expériences
oùj’ai
cherché à merapprocher
du casdes dissolutions infiniment diluées. A cet
effet, j’ai pris
un seldoué d’un
pouvoir
colorant trèspuissant.
La balance nepouvant
tplus
servir et la méthodecolorimétrique
devenant trop peupré- cise, j’ai
eu recours pour ledosage
à une méthodephotométrique.
La matière colorante était la
nigrosine,
et la dissolution était si faible que la densité de l’eaun’était pas
altérée d’unefaçon appré-
ciable. Le coefficient d’exuinction de cette dissolution pour la lumière du sodium
(raie D)
était t ,3431.
Le résultat des
expériences
a été le suivant : tous les nombres trouvés pour les concentrations sensibles des sels aveclesquelles
ona
jusqu’à présent expérimenté
étantcompris
entre 0,000010 et 0,000002cm2,
celuiauquel je
suis arrivé commence par un chiffre.sec
qui
occupe leseptième
rangaprès
lavirgule.
Il reste à voir par
l’expérience
si la valeur limite du coefficient de diffusibilité pour les dissolutions infiniment faiblesdépend
dela nature de la substance dissoute ou n’en
dépend
pas. Dans ce42
dernier cas, on serait en droit de dire que cette valeur limite est le
coefficients
dediffusibilité
de l’eau pure clans l’eau pure.On sait que J. Clerk Maxwell a défini le coefficient de diffusibi- lité d’un gaz dans lui-même.
Supposons
un espacerempli
d’unmême gaz et divisé par une cloison mobile en deux masses
qui
sant uà la même
pression
et à la mêmetempérature.
Si la cloison estsupprimée,
les deux masses commencent à semélanger
par diffu-sion, grâce
à la vitesse propre à leurs molécules. La constante de diffusionqu’il
y a lieu de considérer dans ce cas estappelée
par Maxwell lecoefficient
dediffusibilité d’un gaz
dans lui-même(coefficient
of diffusion ofthe gas intoitself).
Ce coefficient nepeut
pas êtremesuré,
car on nepeut
pas marquer les molécules.Mais on
peut
le calculer à l’aide du coefficient de viscosité du gaz.Dans les
phénomènes
de la diffusion d’un sel dansl’eau,
c’estla dissolution et non le sel
qui
se propage. Plus la solution em-ployée
estdiluée, plus
l’ons’approche
du cas limite oû l’eau purese diffuse dans l’eau pure.
J’ignore jusqu’à quel point je
me suisrapproché
de ce cas. Maisje
ne doute pas que le coefficient de diffusibilité d’unliquide
danslui-même,
déterminé par la méthodeindiquée,
nepuisse
servir unjour
à fonder la théoriecinétique
desliquides,
de même que les coefficients de diffusibilité des gaz, mesurés parLoschmidt,
ontservi à Maxwell à
développer
la théoriecinétique
des gaz.VERNIS A ÉCRIRE SUR LE VERRE;
PAR M. A. CROVA.
La formwle de ce vernis est la suivante
(1) :
(’ ) Cette formule m’a été communiquée par M. G uinand, amateur très éclairé de
photographie microscopique, à Montpellier.