HAL Id: jpa-00233376
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L’interprétation du diagramme eutectoïde Fe-Fe3C,
doit-elle être modifiée?
P. Dejean
To cite this version:
L’INTERPRÉTATION
DU DIAGRAMME EUTECTOIDEFe2014Fe3C,
DOIT-ELLEÊTRE MODIFIÉE?
Par P. DEJEAN.Professeur à la Faculté des Sciences de Grenoble.
Sommaire. - Les diagrammes expérimentaux invoqués par M. J. Seigle dans un précédent article (J. Physique, 1934, t. 5, p. 37) ne paraissent pas à M. Dejean établis dans des conditions suffisamment sûres (barreaux étudiés trop courts refroidissements trop rapides) pour modifier la théorie classique des
trans-formations du fer et des aciers.
Réponse de M. Seigle, et note additionnelle de M. Dejean.
M.
Seigle
apublié,
dans le Journal deJ)hys’l.que
etdans diverses autres revues, une série d’articles
(’1) qui
arrivent tous à cetteconclusion,
que :L’interprétation
classique
dudiagramme
(Fe-Fe’>C),
dans larégion
eutectoïde,
ne cadre pas avec certainesparticularités
desobservations
micrographiques,
clila-tométriques
etmagnétiques
qu’il
a faites. Il la consi-dère donc comme inexacte et il en propose une autre.Toute son
argumentation
repose sur deuxproposi-tions fondamentales :
La
première
est relative à la transformationallotro-pique x
y
du fer pur.La deuxième intéresse la
perlite,
sa nature et sonmode de formation.
"
Ces deux
propositions
sont assez graves pour mériter un examen un peu détaillé. C’est ce que nous allons essayer de faire.(1) Nouvelle lliéorie proposée ponr la formation des aciers recuits Le Génte 14 et 21 octobre 1933, 103, p. ,69 et 4110.
Quelques aspects micrographiquPs d’un acier ordinaire dur au
carbone recuit Chinrie et Industrie, décembre 1933, 30, p. 1 182. Etude sur les changPments magnétiques dans le fer et les aciers en fonction de la température. Journal de
Série i’ll janvier 1931, t. 5, p 37.
La transformation a ~ y dans les acier,-, envisagée au point t de vue elu ses effats dilatométrique et magnétiques Chimie et 1 ndllsl rie février i93’~, L 3’1, p. 282.
Diagramme proposé pour la représentation des a iers au
carbone. Chimze ei Industrie, ayril t. 31, p. 1-~3.
Structures perlitiques diverses d’un acier à 0,22 de carbone Ind2tstrie mai 1934..
’
Un nouveau diagramme fer carbone pour les aciers et
quel-ques unes de ses conséquences Le Génie Civil 19 et 26 mai 19::’4, Critique du diagramme entectroïde fer cémentite et nouveau
diagramme propose de "Fonderie de Alancy (juillet 1934). Bulletin de lassocialion technique de J’onderie juillet 193 f. t. 8, p. 289.
Textures micrographiques et ùuretés d’un acier ordinaire à 0 85 cie carbone Chinne ellndustr1P, septembre 193Í, 1. 32 p. 50 ï. Etude d’un acier ordinaire à 0,5s de carbone, Chimie et lndustio, octobre J934, t 32, p
Texture de transition entre zone trempée et non trempée dans
un acier à 0,22 de carbone. Chnnie et Induçirie, novembre 193-li, t 32, p. 1 039.
’Í. La transformation
allotropique
a~ Y
dans, le fer pur. - A ceSeigle
écrit(1) :
« Une série d’essais
?iiic>.oqraphiques
etdifatoliié-dilatnnlag?iétiques relaté,; daiis
cette étude
(1)
ln’ ont condlllt iia)
Le domaine du fer a pur ne à 7200(point
cnitique
b)
Le domaine dufer ;
reste celuiqcci
estau delà de 910°
point
A3;
c)
Dans le domaineintermé-cliaire de
Ai
àA.,,
existe un état 1nixte àhropor-décroissantes de 7. ait
chauffage,
et àproportions
décî-oissaiïtes de ": au
ref’roidissement.
Iln’y
a pas lieu de considérer ucc état~.
rig. 1 - Zone de Lransformation allotropique du fer pur.
(D’après J. Seigle.)
« Les
proportions
resj)ectives
des deu.x états a et ¡-varient enfonction
de latentpérature
àl’éclzauffe111ent
dans le sensqu’indique
lafigure
1 ; or2 voit que laproportion
de a reste trèsgrande
jusque
vers 825 à850°,
et le gros de lat>.a>isfornialion
a - r sefait
ensuite dans un intertallede de 75 à 50’ ou
(’) Seigle. Journal de Physique, janvier 1934. page 46,
28 colonne, ligne 4.
quelquefois
bien moins. Cet étalement entenipéî,atuî,e
est très variable d’un
fer
ou acierextra-doux,
à unautre.
« Au
?>ef’roidissenient,
on a une allure du mêncegenre, tenu du « retard » à la
transformateoie
dans le sens ~r -->- a. »
Il faut retenir de cette cilation que :
A. C’est à la suite d’essais
micrographiques
dilato-métriques
etdilatomagnétiques
que MSeigle
a établises conclusions.
B. La transformation a
= y
est étalée entempéra-ture et cet étalement est très variable d’un fer ou acier extra-doux à un autre.
C. Dans le domaine intermédiaire de
AI
àA3,
ilexiste un état mixte a y.
Nous allons examiner successivement ces trois
points.
A. Essais
Micrographiques
etdilatométriques.
-Malgré
nosrecherches,
nous n’avons pu retrouver dansLes diverses
publications précédemment
notées aucuneétude
micrographique
sur le fer pur. Enrevanche,
cetauteur,
nous donne(Journal
dePhysique,
janvier
1934,
page39)
undiagramme
dilatométrique
relatif au ferétectrolylique
et fer ARMCOqui
est un fer à peuprès
pur. Nous
reproduisons figure 2
cediagramme.
Fig. 2. - Diagrammes
pour du fer électrolytique et du fer AIUICO.
(D’après J.
Seigle.)
B. Etalement de la transformation a ~ y. - Le fait de mettre sur le même
pied
le fer pur et les aciersextra-doux constitue une tendance assez
regrettable,
car nous montreronsplus
loin (fig.11) qu’il
y a une très grosse différence entre la courbedilatométrique
du fer pur et celle de l’acier extra-doux.Or,
si lediagramme
de M.Seigle (fig. 2)
s’accorde assez bien avec celui d’unacier
extra-doux,
il est en contradiction très nette avec ceux obtenus par divers auteurs sur des fers très purs dont lesanalyses
sont exactementindiquées.
Fig. 3. - Courbe de dilatation d’un fer Electrobévé, dont la
composition en pour 100 est donnée ci-après :
’
C = 0,0028; Si = U, ~ 4 ~6.
S = 0,0053; P = 0,0 25. ;
Cu = O,Oql ; Fe par différence.
(D’après A. Bouchayer )
Fig. 4. - Courbe de dilatation d’un fer
électrolytique dont la composition pour 1110 est donnée ci-après :
C=o,006 ; Si : pas de traces. Mn : traces; S = 0,006.
P : pas traces; Cu : pas de traces.
(D’après Seikichi Sato.)
Bou-chayer
etViallet) (1)
etfigure 4
celle donnée par Sei-kichi Sato dans un article sur les recherchesdilatomé-triques çles
transformationsA3
etA,
dans le ferpur(2).
Les courbes obtenues par ces deux auteurs ont des alluresidentiques;
mais elles diffèrentcomplètement
de eellë donnée par M.Seigle.
_ Fig.
5. - Courbe de A.
Bouchayer (trait plein).
Courbe de Seikichi Sato (trait pointillé). Courbe de J. Seigle (trait interrompu).
Pour mieux noter cette
différence,
nous avonsrepro-duit à la mème échelle
(fig.
5)
les courbes dechauffage
publiées
par les trois auteursprécités.
Tandis quecelles de
Bouchayer
et deSato,
qui
coïncident sensible-ment dénotent une contractionbrusque
et à peuprès
isotherme aupoint
Ac3,
celle de M.Seigle (qui
serap-porte
vraisemblablement à un acier extra-doux et nonà du fer
pur)
est assez étalée.Je dis à peu
près
isotherme,
car la contraction s’étend surquelques degrés
dans les courbes deBou-chayer
et de Sato. Celapeut
être attribué :1° Aux
quelques impuretés
des fers utilisésqui,
bien que très purs, ne sontpourtant
paschimiquement
purs ; 2° à ce que les vitesses dechauffage
et de refroi-~dissement ne sont pas assez lentes pour quel’équilibre
thermique
soittoujours
atteint et 3° à ce que l’inertiedes
appareils
peut
jouer
aussi un certain rôle.Chevenard et Portevin ont donné
(3)
eux aussi undiagramme
dilatométrique
relatif à un fer de Suède presquedépourvu
de carbone(C
=(~,U3~
pour100),
qui
donne une anomalie de dilatation aupoint
A3
aussibrusque
que celleindiquée
par A.Bouchayer
et par Seikichi Sato.(t) ÂUGTSTB ROUCHAYER.
Quelques
propriétés du ferElectrobév é
édition J. Rey Grenoble 1920.(2) SEtxicrai SATO. Dilatometric Investigation of the A3 and Ai transformations in pure Iron, Science Reports o f the TôhoA-u
hnpér.al University, décembre 1925, Série 1, vol.
14,
Ne 5. (3) CMTBNARD et PORTEVIN. Revue de Jlétallurgie, 1925, 22, p. 361,fig. 3. 1
Pierre Curie
(1),
Weiss et Foiix(‘-’)
de même que Kotaro Honda(~3)
ont noté une variationbrusque
de lasusceptibilité magnétique
du fer purlorsqu’on
franchit lepoint
A3.
Il serait bien étonnant que tous cesémi-nents auteurs se soient
trompés
et aient noté unphé-nomène assez
brusque
alors qued’après
1~I.Seigle,
il aurait dû être étalédepuis
A,
jusqu’à
A3
et tout aumoins assez
graduel
entre 8500 et 900BC. Entre
Ai
etA3
il existe un étatmixte a
-Puisque
l’examen aux rayons X montre que dans cetintervalle nous avons affaire à un métal
cristallisé,
l’état mixte a Y nepourrait
être réalisé que par des cristaux mixtes.Sans vouloir aborder ici
l’objection qui pourrait
être soulevée par la difficulté d’obtenir des cristaux mixtes de fer a(cristaux cubiques centrés)
et de fer y(cris-taux
cubiques
à facescentrées) (4)
nous dirons que lesdonnées
expérimentales
de M.Seigle
ne sont pas assezconvaincantes pour que nous essayons de le suivre sur un terrain aussi peu sûr.
2. La
perlite
est-elle un~ eutectoïde? -Abordonsmaintenant la deuxième
proposition,
celle relative à laperlite.
On sait que, dans ce que M.
Seigle appelle
la théorieclassique
des aciersrecuits,
laperlite
est considéréecomme un eutectoïde de fer et de carbure de fer. Or cet auteur se propose de montrer
qu’il
n’en estrien,
et que laperlite
n estqu’un pseudo-eutectoïde.
Il a faitun certain nombre de
griefs à
la théorieclassique
quenous avons
groupés
sous forme de troisobjections
principales
Nous allons les étudier successivement. ireObjection.
- Laperlite
n’est pas uneuteetoide,
sa teneur en carbone varier de0, 9
à0, 6
pour~ a0 - Cette
opinion
deSeigle qui
n’estétayée
que sur des observationsmicrographiques
sembleprovenir
d’une confusion. Lediagramme
d’état dusystème
FE-FIC,
aussi bien dans larégion
eutec-toïde que dans toute autrerégion,
est undiagramme
d’équilibre,
c’est-à-direqu’il
suppose que les variationsthermiques
ont été assez lentes pour que lesconsti-tuants formés soient des consticonsti-tuants
d’équilibre.
C’estjustement
ce dont M.Seigle
ne semble pas avoirsuffi-samment tenu
compte.
Ils’appuie
en effet sur uneremarque de MM. Guillet et Portevin
(5), qui spécifie
que, pour évaluer la teneur en carbone des aciers(~) P. CURIE. Propriétés magnétiques des corps à diverses tem-pératures. Annales de Chirnie et de Physiqne 1895, le S., t. 5,
p. :!R9.
(2) WEISS et FOEX. Etude de l’aimantation des corps
ferroma-gnétiques au dessus du point de Curie. Journal de Physique, 191:i,
31 S., t 1, p. 7!~5.
(3) HONDA. Does the Ciitical Point depend of the Strength of the Magnetizing Field? Science Reports of the Tônoku 1922. vol. 10, 1~° 6, p. 433.
(4) Voir à ce sujet l’opinion de H. WEiss. Revue de métallurgie 1925, t. 22, p. 34 t, 2e colonne.
d’après
la surfaceoccupée
par laperlite,
il fauttoujours
opérer
sur des aciers recuits dans les mêmes conditions,et que
notamment,
la vitesse de refroidissementagit
sur la
ségrégation
de la ferriteproeutectoïde,
de sorte quel’augmentation
de la vitesse de refroidissement tend à diminuer la surface de la ferrite.Or,
ditSeigle,
la diminution de la surfaceoccupée
par la ferrite entraînel’augmentation
de celleoccupée
par laperlite
et alors le carboiie total de l’acier étant resté lemême,
il faut donc en conclure que 1 on aurade la
perlite
dont la teneur moyenne en carbone estinférieure à
0,9
pour 100.Cette conclusion n’est pas exacte pour la raison
pré-cédemment énoncée.
Lorsque
le refroidissement n’est pas suffisammentlent,
ce n’est pas uneperlite
d’équi-libre à
0,9
pour 100 de carbone que l’on a; mais unaspect
perlitique qui
peut
allerjusqu’à
la troostitelorsque
la vitesse de refroidissement est assezgrande.
Ne trouve-t-on pas, non sans étonnement du
reste,
dans des dessins
micrographiques
de M.Seigle
(1),
de laperlite
voisinant avec de la martensite ! 1 Ce n’est donc pas sur de telsaspects
que l’onpeut
raisonner pour dire que laperlite
n’est pas unentectoïde,
car ilest bien évident
qu’il
y a, dans ce cas, confusion entre laperlite
et la troostite.Mais
81. Seigle
vaplus
loi. Ilajoute
ceci : « J’aiconstaté en outre
qu’un
refroidissement lent normale mais effectuéaprès
unchauffage
àtempérature
élevée(
001)0 etplus)
diminue aussi la surface de la ferritelibre
(toujours
dans l’acier étudié à0,58
pour 100 decarbone).
»En se
reportant
à l’étude àlaquelle
M.Seigle
faitallusion
(’),
on constate que, cequ’il appelle
refroidis-sement lent normalcorrespond
à une durée de passage...Br3
àArl
de l’ordre de 3 à 15 ou 20 minutes.Une telle définition de la vitesse de refroidissement est assez vague, et
imprécise.
mais onpeut
direqu’il
nes’agit
pas là d’un refroidissement très lent. Dans untel
acier,
comme dans toute autre nuance, laperlite
d’équilibre (la
seule àlaquelle
se référe lediagramme)
a bien une
composition
très voisine de0,9
pour 100 decarbone. Le fait
qu’on
peut
modifier cettecomposition
par un traitementapproprié
tout en conservant unasppctplusou
moinsvaguelnen
tperlitique
n’infirmeen rien ce résultat.
On
peut
simplement
retenir del’expérience précitée
(chauffage
à 10U0° etplus)
que le retour à l’étatd’équi-libre est d’autant
plus
difficile que lechauffage
préa-lable a été fait àtempérature plus
élevée. Latrempe
des aciers à outils
rapides
illustre ce fait d’une manièreparticulièrement frappante.
2
Objection.
-chauffage,
la ne setrans-solution solide ait
point
.1c, ;
maisseule-(’) J. SEIGLE. Textures micrographiques et duretés d’un acier ordinaire à 0,85 pour cent de carbone. Chimie el
Industrie,
septembre 19:8, vol. 32, fig. S, page 513 et fig. 10 p 515. (2) J. Quelques aspects micrographiques d’un acier ordinaire dur au carbone recuit. Chimie et Industrie, dé-cembre 1933, p. 1 282.
ment
lorsr¡u’ £1
s’estIbriiié
une assezforte
defer
ï, c"est-à-dÙ’eDe
mênle,
ait?>efroidisse»ie>ii,
lefer
conunence à see~a
t’er
a, atchoitet
Ar3.
Dès que lade
feî- 2
augnlente
tantsoit peu,
la cémentilene
peut plus
eya solution : il y aprécipitation
decette céntenlite
qui
cherche as’isoleî-;
niais elle el/traîneen même
temTts
de laferrite,
d’oùfocntatiou
deJ1erlite.
6. - Variation de la teneur en carbone (ou en Fe~C) de la
solution solide des aciers, en fonction de la température.
(D’après J. Seigle.)
M.
Seigle
a, dureste,
illustré sa manière de voir entraçant
pour diversaciers,
la variation de la teneur encarbone
(ou
enFe’C)
de la solution solide desaciers,
enfonction de la
température.
Ce sont les courbes que nousreproduisons fig.
6. Il ressort nettement de ces courbes aussi bien que du textemême,
énoncéplus
haut,
quecet auteur admet que les
points
Ac,
etAr,
marquent
l’un ledébut,
l’autre la fin de la transformationpro-gressixTe z
= y du fer etqu’il
ne devait se passer en cepoint
aucune discontinuitébrusque,
puisque
ce n’est pas là que Liperlitc
se formerait ou sedécompose-rait.
M.
Seigle
insiste dureste sur cepoint
et leprécise (’)
en se basant sur l’examen des anomalies
magnétiques
d’acier dur àplus
de0,40
à 0,45 pour I00 de carbone.(Il
choisit à dessein de tels aciers pourlesquels
lespoints A2
etA~
g étant confondusl’inerpétation
desrésultats pourra être
plus simple).
D’après
la théorieclassique,
dit-il : « On devraits’attendre à une
aiiqmeittatioit
lente deniagnéti*snie
del)uis .Ar3 jusqu’à
Arl’ puis
uneaugJJlenlation
brusque
quant
on passe aur°e froidisssemcrct
lepoint
Ar, .
« A les
phénonzèues
étantinverses,
ondevrait s’attendre à une chute de
maqîîélisiiie
quand
onpar
Ae,.
On ainsi des trcccës tels que celui de lafigure
7. Or1"expérience
rie montre rien deseîîi-blable;
iln’y
anotarnment,
aucuncha?agenie»t brusque
seulblabte
aupointar,
considéré laconceptio?iclas-s’ique
commecor?.esj>ondant
à la(ornlalion
de laperlite.
»Nous ne pouvons
adopter
cette manière de voir car nosexpériences personnelles
sont en contradictionabsolue avec celles sur
lesquelles
s’appuie
M.Seigle.
Il dit que si la théorie
classique
était exacte nousdevrions avoir une
augmentation
lente demagnétisme
depuis
Ar3
jusqu’à
Ar,.
Auchauffage,
lesphénomènes
devraient seproduire
en sens inverse.Or,
c’estexacte-ment ce que l’on obtient.
Nous
reproduisons ci-après (fig. 9)
les courbes quenous avons
publiées
il y a 9 3 ans dans une étudeexpé-Fig. 1. -
Représen tation des changements de magnétisme
d’un acier dur hypoeutectoïde si la conception classique est exacte.
(D’après J. Seigle).
8. - Trace observé. (D’après J. Seigle)
rimentale sur les transformations
magnétiques
du ferset des
Fig. 9. - Courbes obtenues avec un barreau
cylindrique.
1 = 200 mm;
1
M
66,fi.Du reste des courbes en tous
points
identiques
ont été obtenues par Kotaro Honda(1).
Dans un cas coinme dans l’autre nous avons une
chute
brusque
dumagnétisme
aupoint
Ac,, puis
unediminution
progressive
entreAc,
etAc2
ouAc,3,
sui-vant la teneur en carbone de l’acier.D’où vient alors la
méprise
de M.Seigle
Elle est assez facile à
expliquer.
Les courbesqui
fontl’objet
de notrefigure
9,
ont été obtenues avec unbar-reau
cylindrique
ayant
unelongueur
égale
à66,6
fois lediamètre,
c’est-à-dire avec un échantillon danslequel
le
champ
démagnétisant
était très faible. Or nous avons montré dans le mémoireprécédemment
cité,
que si nous étudions la chute dumagnétisme
en fonction de latempérature
sur le même acier queprécédemment
mais avec un barreaucylindrique
dont lalongueur
n’est
plus
que 5
fois lediamètre,
c’est-à-dire danslequel
lechamp démagnétisant
est trèsimportant
(1) K. HONDA. On the A2 line in the équilibrium Diagram of the
troa-carl)on System = Science reports of the Tôhuku
tmperial
Uni-versity. 1926, série 1, vol. 15, 11~ 2, p 248.
Fig. 10. - Courbes obtenues
avec un barreau
cylindrique.
d li,3 mm; 1 = 56.:5 mm;
d
i =
Nnous obtenons alors les courbes de la
figure
10 tout à faitanalogues
à celles de M.Seigle reproduites figure
8. Et ilse trouve en effet que cet auteur a
opéré
avec lether-momagnétomètre
de Chevenard danslequel
on utilise depet’its
barreaux(d =
2 mm, l = 15mm)
c’est-à-dire dont lalougueur
estégale
à7,5
fois le diamètre et parconséquent,
à trèsgrand
champ démagnétisant.
Iln’est donc pas étonnant
qu’il
ait obtenu des courbesanalogues
à celles de notrefigure
10 et n’ait pas aperçula chute
brusque
demagnétisme qui
seproduit
aupoint
Ac,.
Mais,
la seule fautive est la méthodeexpé--rimentale
et,
iln’y
pas lieu derejeter
pour cela la théo-rieclassique
de la formation de laperlite.
D’autant p’us que bien d’autresexpériences
viennentconfirmer-cette théorie.
Ainsi,
nous donnonsfigure
11 une série de courbesde-dilatation,
en fonction de latempérature,
obtenues audilatomètre
Pellin,
sur des fers et aciers à teneur en(1 ) P. DejEAx. Etude expérimentale sur les
transformations-magnétiques du fer et des aciers. Annales de
Physique,
1922,.carbone variable. On notera en
passant
la trèsgrande
différencequi
existe entre la courbe de dilatation du ferélectrolytique
et celle d’un acier extra doux ào, ~ ~
pour 100 de carbone. On nepeut
donc pasprendre
indifféremment l’une ou l’autre comme semble
l’indiquer
M.
Seigle.
1- Courhes de dilatation de divers aciers en fonction de
la température de chauffage.
En
outre,
nous trouvons sur cescourbes,
aupoint
Ac,,
une anomalie de dilatation pour tous les aciers contenant un peu de carbone et dont l’intensité croîtavec la
proportion
deperlite.
Ce résultat
expérimental s’explique
très bien avec la théorieclassique
qui
admet que laperlite
se forme aupoint
Ar,
et se redissout aupoint
Ac,.
Enrevanche,
on ne voit pas commentpourrait
s’expliquer
cette brus-que anomaliedilatométrique
aupoint
Aci
si on admet-tait avec M.Seigle
que cepoint
marquesimplement
le début de la transformationprogressive
du fer x enfer 1~.
Les mêmes conclusions
s’imposent
si onregarde
lescourbes de refroidissement obtenues par la méthode différentielle de
Roberts-Austen,
avecl’appareil
Sala-din LeChatelier,
sur une série d’aciers au carbone(fig. ~~).
Il est
impossible
d’expliquer
l’anomalie dupoint
Art
si on admet comme NI.
Seigle
que laperlite
ne se forme pas en cepoint
Ar44
31
Objection.
- Oii nepeu t
assiîîziler lestl’an.,;fo1"-mations de la solution
solide (austénite)
desaciers,
et lafoî-niatioii
de laperlite,
à celle de deux métauxfon-diis A et B donnant un
eutectique
par leursolidi( icatiol1.
« Celte assimilation », dit
« dans le cas des
rnétaux,
on a deux constituants ~~,.et,B,
«
qui
sont les deux1nétau;r;
dans le cas desaciers,
on acc
L’équivalent
de troisconstituants, à
savoir: lef ér
j, le cc Dt et la cénientite h’e3(’, "(1) ,
Fig. 12 - Courbes de refroidissement de divers aciers obtenues
par la méthode différentielle de Roberts-Austen avec
l’appa-reil Le Chatelier-Saladin.
Avant de
répondre
à cetteobjection,
il est nécessaire derappeler
un ceriain nombre de notions.1. Dans un
alliage
enéquilibre,
un seul corps(mé-tal pur ou combinaison
chimique)
nepeut
jamais
êtrecompté
que comme un seulconstituant,
quel
que soit son état(solide, liquide
ougazeux),
mêmecoexistence simultanée de
plusieurs
de cesphases. Il
enest
également
ainsi des variétésallotropiques
d’unmême corps
qui
ne donnentjamais
qu’un
seulconsti-tuant: mais
qui
constituentcependant
autantde phases
distinctes.2° Etant donné le peu
d’importance
de laphase
gazeuse dans les réactionsd’équilibre
enmétallier-gie,
on faitgénéralement,
sous certainesréserves,
abstraction de cette
phase.
’
1
3° On doit noter encore, que dans les
alliages binaires
l’un des métaux
peut
êtreremplacé
par unecombinai-son. Tel serait le cas des
alliages
deMg
etMg
Zn2 danslesquels
les constituantsindépendants
ne sont pasMg
(1) SEIGLE. Nouvelle théorie proposée pour la formation des aciers recuits. Le Genie Li octobre 1933, t. 103, p. 3’li~,
~et
Zn;
mais bien~Ig
etMgZn’.
Tel est aussi le cas desaciers, où les constituants
indépendants
ne sont pas lefer et le
carbone,
mais bien Fe et Fe3C.Ceci étant
admis,
onne comprend
pas bienl’objection
de M.
Seigle.
Il oppose le cas de deux métaux donnant uneutectique
par leur solidification au cas des acierscomposés
de Feet deFe3Cqui
forment l’eutectoïdeper-lite,
Il dit que dans le cas des deux métaux A et
B,
on adeux constituants : le métal A et le métal
B,
cequi
~est
parfaitement
exact. Ilpourrait
mêmeajouter
que,pendant
la solidification del’eutectique,
on a enpré-~sence : 1° la
partie
encoreliquide
qui
est une solutionliquide
des deux métaux l’un dansl’autre,
etqui
neconstitue
qu’une phase,
et 2° lapartie
solidequi
estformée de
l’eutectique déjà
déposé
etqui
se composede métal A
juxtaposé
au métalB,
soit deuxphases.
Cequi
fait un total de 3phases ;
uneliquide
et deux solides.Dans le cas des
aciers,
au moment de la formation del’entectorde,
perlite,
nous n’avons pas troisconsti-tuants comme le voudrait. M.
Seigle
mais seulementdeux,
car si le fer a et le fer ~~ sont deuxphases
dis-tinctes,
ils ne sont pas deux constituants différents.Nos deux constituants sont donc d’une
part
lefer
etd’autre
part
le carbure defea°.
Lors de la formation dela
perlite
nous avons enprésence :
del’austénite,
solution solide de fer y et de carbure de fer
(une
phase)
qui
sedécompose
en dpuxphases
(fer
a et carbure defer)
soit troisphases
en tout et seulement deuxconsti-tuan ts.
Nous sommes donc bien dans un cas absolument
parallèle
à celui de laformation del’eutectique
de deuxmétaux,
ou si on veut êtreplus précis,
àl’eutectique
d’un métal et d’unecombinaison,
tels parexemple
Mg
etOn
peut
t parconséquent
fairerigoureusement
etd’one manière très correcte l’assimilation incriminée par M.
Seigle.
Conclusion. - 1° La transformation x ~ y du fer
pur ne s’effectue pas d’une manière étalée entre les
points
.A-1
etA3;
mais bienuniquement
aupoint
A3.
2° La
perlite
a unecomposition
constante et sa for-mation seproduit
aupoint
Ar,,
conformément aux loisqui
régissent
la formation deseutectoïdes,
rien nes’oppose
donc à la considérer comme tel3° La théorie dite «
théorieclassiqne
» dudiagramme
Fe-Fe3C n’a été mise endéfaut,
jusqu’ici,
par aucun faitexpérimental
nouveau. Iln’y
a donc paslieu,
pourl’instant,
de luiapporter
le moindrechangement.
Réponse
de N1.Seigle
auxobjections
de M.Dejean.
J’ai lu avec
beaucoup
d’intérètl’expose
de M.I)e-jean,
attaché auxconceptions
classiques;
je
rap-pellerai
cependant
quelques
constatationsexpéri-mentales
qui
montreront tout au moin-squ’il
y a encorebeaucoup
de choses àcomprendre
qui
ne sont passimples.
Région
troublée à l’échauffement du fer entredes
températures
de t’ordre de 700 à 920’. -Il y a un faitincontestable,
c est que les fers et aciersles
plus
purs que nous sachionspréparer
présentent
une
région
troublée entre 7000(ou
moins)
et 920 à 93U° environ à et il y a de même unerégion
troublée au à destempératures
un peu
moindres,
par suite del’hystérésis.
Difficultés
d’interprétation.
- Ilyamalheureusc-mentplusieurs
ordres de difficultés dans les conclu-suions à tirer desobservations,
etje
t;iterai les sui-vanLes :L 0 Les diverses Jnéthodes d’étude ne caractérisen
f pas
exactement de même la
région
troublée.2"
Beaucoup
de courbes zcr2epropriété
physique
enfunction
de latenlpé1’ature
ont été établies par desexpérimentateurs
seulement pour le cas del’éclrau f fement;
or, des ourbes pour le (-as dudissenlent seraient très,,
inlérossaiites,
afin depréciser
l’importance
et l’étalement del’hystérésis.
Il
conviendrait,
noLalnment. d’établir des courbes pour desrefroidissenlPuts qui
débuteraient drots lahériode
et non pas seulement une foiscelle-ci entièrement terminée.
3° Il convient de se demander si les échantillons les
plrcs
près
dufer
ri 100100, -
parcxem pIe
ou
99,9 pour 100, -
n’ontcependantpasleurspropriélés
n10difiées soit par les faiblesimpuretés
reslante·. soit par certain manqued’homogénéité
dans une certainedirection par
rapport aux
autres directions.Le fer Armco et le fer
électrolytique
sout les deuxqualités
lesplus proches
du fer pur que l’on sache maintenantpréparer
d’unefaçon courante;
le fer Armco contient environ?tl,85
pour 10n de fer et le ferélectrolytique
atteint à,,j*9,96
pour 100.Or,
dans les deux cas interviennent des gaz dissousou
occlus,
et d’unefaçon qui
nouséchappe ;
mais desdéveloppement
à cesujet dépasseraient
le cadre decette
réponse.
Jerapporterai plus
loin sommmairementquelques
essaisdilatométriques
très curieux.Rappel
dequelques
constatations expérimen-tales autres que par la méthodedilatométrique.
a)
Chute de l’aimantationspécifique (7
àl’échauf-fement.
quand
on arrive aupoint
de Curie. - Cettechute se
présente
assezbrusquement
vers 770" dans unchamp
faible(par exemple 30 gauss)
mais elle est assezprogressive
dans unchamp
fortde gauss etplus.
-
6’ )
Courbe duparamagnétisme,
valcur
de -en
fonc-B ’/
tion de la
température,
-- Les auteursqui
ont fait desmesures n’ont pas trouvé exactement les mêmes chiffres
c’est-à-dire n’ont pas établi exactement les mêmes
courbes,
cequ’on
peut
attribuer à une non-identitéparfaite
des échantillons étudiés.J’ai
reproduitdanslafigure
14 de mon étude dujourrialde de
janvier
1931~,
le tracéreprésentant
les déterminations deMM. Weisset Foëx ; ils
enconcluaientl’existence entre 770^
(point
deCurie)
et 900, environ(rlébut
de l’étaty)
d’un ferpi
à 12magnétons
paratome,
puis
l’existencP d’un fer52
à 10magnétons ;
cesdeux
variétés pj et 3,
pouvant
d’ailleurs ne pas différerallotropiquement
du fer x.Mais comme les déterminations d’anlres
expérimen-tateurs sont un peu
différentes,
l’existence de cesvariétés
~1
et~2
reste douteuse.c)
Thermo résistivité. - Lafigure
1reproduit
le tracé obtenu par Chevenard(’)
sur du ferélectro-lytique,
avec la courbe dérivée.Fi g - 1. - Thermorésistivi té du fer électrolytique et courbe dérivée, d’après M. Chevenard.
o == point de Curie de fer a.
A = transformation allotropique x -~ ~; .
Etant donné la
position
de l’anomalie constatée vers.900°,
ils’agit
certainementcl’un tracé à l’échaulfement.Il serait évidemment très intéressant d’avoir un tracé au
refroidissement,
pour constater commentl’hysléré-sis du
phénomène
seprésente.
d)
Pouvoirthermoalectrique. -
Lafigure 2
repro-duit le tracé obtenu par Chevenard(2).
Il y
a ut(1) flet ue du Nickel, 3c année, Il- 2.
533
premier
changement
de direction attribué aupoint
deCurie 0 ou
point.A2
et un nouveauchangement
attribuéau
point
A3 ;
ils’agit
encoreuniquement
d’une courbe à l’échauffement.Fig. 2. - Courbe
pouvoir thermo-électrique-température du fer pur, d’après M. Chevenard.
Tracés
dilatométriques. -
J’avaisvoulu,
dans lafigure
1 demoii étude du Journal dePhysique, -
janvier
1934- montrerla correspondance entre
dilatation réelle et dilatationdifférentielle,
prises
comme ordonnées,
enfonction des
températures
prises
commeabcisses,
etje
déformai malheureusement les tracés -en les
arrondissant
trop
dans larégion
d’anomalie - afin de rendre cettecorrespondance plus
claire ;
c’cst, celaqui
motive très
justement
l’observation de M.Dejean.
Mais il est certain que les différentsexpérimenta-teurs n’ont pas obtenu exactement les mêmes
tracés,
et
il y
a soit différenced’allure,
soit différence dans latempérature
moyenne de laportion
importante
de l’anomalie.Le
point importante
est celui-ci : a-t-on une anomalie(lilatomélrique
étalée entempérature
ou non étalée ?Supposons
qu’on
ait une anomalie non étalée seproduisant
à latempérature
7’ par
suite d’unetrans-formation
allotropique,
et supposons enoutre,
poursimplifier,
que le coefficient de dilatation soit constanten fonction de la
température
pour chacun des deuxétats.
Fig. 3. - Courbe
schématique des effets d’une transformation A
à la température T pour trois types de représentation de la
dilatation en fonction de la température,.
Cela
correspond
aux schémas desfigures (3 a,
b,
c)
limités à la
région
anormale : -.(1) Voir BoREuxs, p 400 et OBERH0IFFER, p. 24.
a) Dilatation-température;
b)
Dilatationdifférentielle -température;
c)
Dilatation vraie àchaque
température
en fonction de latempérature.
Or,
je constate d’abord que les tracésrapportés
par M.Dejean
d’après NI.
Bouchayer
etd’après
M.Sato,
présentent,
pour lapartie
importante
desanomalies,
tlll ÉTALEMENT SUR UNE TRIRNTAINE DE DEGRÉS AU MOINS, tant
à l’échauffement
qu’au
refroidissement.Mais voici encore deux tracês d’autres
expérimenta-teurs.
Tracé de M. Benedicks cité par Oberhoffer
(1).
---Lafigure
4reproduit
le tracé de dilatation différentiellesur un barreau à
99,967
pour 100 defer;
c’est sansdoute du fer
électrolytique ;
les ordonnées sont à unetrès
grande
échelle.Fig. 4. - Courbe
dilatométrique différentielle du fer par à ~9,967 pour 100, d’après 31. Benedicks, à une grande échelle
des ordonnée.
A
l’échauffenlent,
il y a une forte contractionanor-male très peu étalée - sans doute entre 905 et 915°. Au la dilatation anormale a une
vTa-leur
beaucoup
plus grande.
Le barreau revenu à latempérature
ordinaire est doncplus
long qu’au départ.
Il n’est pas donnéd’explication
à cesujet ;
maisj’ai
eu moi-même des tracés semblables dans les conditionsindiquées
ci-après.
Le tracé de Benedicks montre de faibles anomalies vers 7à0°.Tracés de M. Chevenard. - Les tracés
reproduits
figures 5
et 6 sont relatifs à du ferélectrolytique
refondu au four Tammann j> ;; j’ignore
le détail de lafusion,
de la coulée et de lapréparation
desbar-reaux.
Dans la
figure
5, qui
est encore undiagramme
de(dilatation différentielle-température), j’ai
tracé pourl’anomalie les
tangentes
à 60° dont lespoints
decontact H vers 875, et B vers 930,
marquent
respecti-vement le
point
haut et lepoint
bas due la courbe(dilatation réelle-température).
Cette anomalie est bienplus
étalée que dans le tracé de lB1:. Benedicks. D’autrepart,
M. Chevenard a déduit de ses tracés laFig. 5. - Courbe de dilatation différentielle du fer
électrolytique
fondu au four Tammann, d’après Chevenard.
courbe de dilatibilité vî-aîe du fer en fonction de la
température ;
voirfigure
6 ;
elle est très différente du schémafigure 3
c.Fig n. - Dilatabilité vraie du fer pur en fonction de la tempé-rature, d’après 11. Chevenard.
8, point de Curie de fer a.
A, passage du fer a au fer y.
Rappel
dequelqu-es-uns
de mes tracésdila-tométriques
(1).
- Il Fer Armco. - A l’état debarreau
prélevé
dans un rond de 10 l11m-et
après
unpremier
re.cuit dans le dilatomètre-
j’ai
bien obtenu le même tracé que celui de M. Chenevard
de la
figure
~. Si l’on inscritplusieur.ç
cycles successifs.
sur le même
papier,
onconstate, figure
7,
que lepoint
extrême
FI
vient successivement en dans la suite des six refroidissements etchauffages.
Un recuitde 48 heures dans le vide à 850° ou 9000 rend la forte contraction
beaucoup
plus brusque,
mais elle sepré-sente à une
température
moyenne un peuplus
forte ;
lapetite
anomalie vers 7500 sur lediagramme
de dilata-tion différentielle est rendueplus
nette.(1) Voir plus de détails :
Génie Civil, 12 octobre 1929, 5 juillet 1930, Revue de Métallurgie, mai, juin 1932.
La Ter,hnigue Ifoderïie, n, 3, 1934.
Ce
qui
modifie surtout les tracés, ce sont les recuits dansl’hydrogène,
de 2jours
ouplus,
à 850° ouplus.
Fig. 7. - Fer
Armco-cycles dilatométriques successifs.
La
figure
8 en est unexemple.
Comme dans l’essaide Benedicks de la
figure
la" dilatationanormale-Fig. 8. - Fer Armco et fer
électrolytique chauffés 21/2 jours
à 1 DOOn dans l’hydrogène.
au refroidissement est bien
plus grande
que la contrac-tion anormale àl’échauffement,
et le barreau estplus
long
après
chaque cycle.
ii)
Fig.
9, 10, 11. - Même acier
doux sans perlite.
~) Rond laminé de 5 mm recuit normalement.
10) - -
après torsion au rouge de 700 a
800 tours sur 50 mm. de long. T]
’19) - -
après recuit de 3 jours à 850°
~° Acier doux
Thomas,
sansperlite,
laminé enrond de 5 mm. - Les
figures
9,
10 et 11 suffiront pour montrer les étonnantschangements
qu’on peut
pbtenir,
Figure
9,
rond telquel ;
Figure
10,
rond soumis à une très forte torsion aurouge
(700
à 800 tours sur 5V mm delongueur).
Cette forte torsion -
qui
n’a rien puchanger
à lacornposition
chimique -
produit,
sur un barreau cassé àfroid,
une texturespéciale
dénotant l’existence danschaque
section d’une orien lationdequelque
chose -(grains,
impuretés.
etc.
- en forme de cerclesconcentriques.
Figure
rond soumis à un recuit de troisjours
dans
l’hydrogène
à 8300. Un recuit de 2 à 3jours
dans le vide donne à peuprès
la même chose.Résumé
général
de ces essais. - Bien des choses nouséchappent
donc etje
ne vois pas, pour mapart,
dansquelle
expérience
onpeut
se direplus près
du cas idéal (tu ferchimiquement
pur, et constitué en une masse que l’onpourrait
considérer commehomo-gène
parcequ’elle
serait formée d’une infinité degrains
voisines sans aucune orientationprivilégiée.
Courbes
magnétiques
en fonction de latempé-rature pour des aciers ordinaires carburés,
hypo-eutectoïdes. - Les tracés de M.Dejean
sont très intéressants. Je n’avaispas dans
mes dossiers son étude des Annales dePhysique,
mais seulement son étudeprésentée
auCongrès
deLiége
de 1932 sur les « Pro-cédés etappareils
servant à la détermination despoints
critiques
». L’influencesignalée
par M.Dejean
de ladimension des échantillons se manifeste bien aussi
avec le
therrno-magnétomètre
de M.Chevenard ;
mais les résultats de M.Dejean
sonttous,
mesemble-t-il,
relatifs à l’induction dans un
champ
alternatif.Or,
il intervient alors desphénomènes
demagnétisme
réma-nent très
campliclués:
L’interprétation du
diagramme
eutectoïdedoit-elle être rnodifiée ? - Tel est le titre de l’étude de M.Dejean,
et ilconclut,
en cequi
le concerne, «qu’il
n’y
a pas lieu de luiapporter
le moindrechangement. »
Or,
on est bienplutôt
amené à dire: « Commentfaut-il
modifier la théorieclassique
pour la faire cadreravec les faits Jj o Je
constate,
eneffet,
que presque tous lesexpérimentateurs
-et notamment enAngleterre
-se sont efforcés
d’imaginer
telle ou telle retouche à lathéorie
eutectoïde,
telle ou telle influence accessoire,poui
expliquer
les faits constatés.D’ailleurs, chaque
auteur a sa
théorie,
et aucune d’ellesn’a,
jusqu’ici,
recueilli une adhésion
générale.
Conséquence générale
de cequi
précède.
-Le
problème
de la solubilité du carbone dans lefer,
enfonction de la
température,
reste donc celui-ci : on doitévidemment
imaginer qu’il
y a une courbe de solubilité du carbone dans le fer a pur etqu’il
y en aégalement
une dans le fer ^~ pur.Si la transformation oc y se fait à une
température
donnée,
sans aucunétalement,
nous avons à faire aupoint
G dudiagramme
classique,
et il y abeaucoup
dechances pour que le domaine G P S du
diagramme
soitun domaine solution solide y
+
ferrite Mais si la transformation a -(est
tant soit peuétalèe,
serait-ce seulement de 200 à30°,
c’est donc que nous n’avonsplus
depoint G ;
que nous avons dans cette zone detempérature
unmélange,
ou unagrégat,
ou unesol-tion solide des états a et y, enfin
quelque
chose decom-plexe
danslequel
la solubilité du carbone devient elle-mêmeplus complexe.
Ce que
j’ai
supposé,
c’est que l’étalement était bienplus grand
encore que ces 20° à30°,
mais le gros duphé-nomène est tout de
même,
engénéral,
relativementresserré.
Cas des aciers ordinaires industriels. -Dans
nos aciers extra-doux
industriels,
le total des élémentsetrangers
-carbone, manganèse,
soufre etphosphore,
parfois
aussi silicium - estnotablement
plus
grand
que dans le fer Armco et le ferélectrolytique;
le pour 100 de fer seragénéralement
inférieur à99,50
pour
100;
l’étalement de latransformation a est
certainementaugmenté.
Le
métallurgiste
est doncobligatoirement
enpré-sence d’un
système
à base de(fer
+
impuretés
autres que lecarbone), lequel
pourra être àl’état y,
ou à l’état a, ou à des états intermédiaires(x
y)
selon latempéra-ture,
et ces divers étatsauront,
pour lecarbone,
desRéponse
de M.Dejean.
Essais
magnétiques. -
.Terépondrai
toutd’abord
,à
l’objection
que fait M.Seigle
ausujet
de la détermi-nation de mes courbesinduction-température.
Il dit que mes essais ont été faits dans unchamp
alternatif etque dans ces conditions il intervient des
phénomènes
demagnétisme
rémanent trèscompliqués.
J’ai montré dans mon mémoire
(1)
en qui lechamp
.alternatifpouvait
modifierl’allure
des courbesinduc-tion-température
lorsqu’on
oprrait
sur des échantillons due grosse section. Maislorsqu’un
échantillon de faible section estplacé
dans unchamp
alternatif de valeur maxima constante et suffisammentimportante,
ce nesont pas les
phénomènes
demagnétisme
rémanentqui
sont à craindre. Ce
qu’il
y a deplus probant
c’est que’les courbes de Curie
(2)
obtenues par la même méthodequeM.
Seigle,mais
sur échantillon dont lalongueurétait
légale
à 62 fois le diamètre(fil
de fer à0,044
pour 100 decarbone)
sont absolumentidentiques
à celle quej’ai
’obtenue sur un acier à0,06
pour 100 de carbone. Elles sont absolument différentes d’allure de celles de M.Seigle.
Quant
aux aciers à diverses teneurs encar-bone,
j’ai signalé
que Kotaro Honda(3)
avait obtenu des courbes en touspoints identiques
auxmiennes,
bien
qu’il
n’eût pasopéré
dans deschamps
alternatifs. Enrevanche, j’ai
obtenu des courbesayant
même allure que celles de M.Seigle
et de divers autresexpéri-mentateurs en
opérant
comme eux avec dei échantillons .àgrand
champ démagnétisant.
Ce n’est donc pas ma méthode
qui
doit êtreincrimi-née,
mais bienl’emploi
d’échantillons àgrand champ
-démagnétisant.
Diagramme
Fe - pe3C. - Cette mise aupoint
étant
faite,
revenons ausujet
lui-même. M.Seigle
,reconnaît maintenant t que laplupart
desexpérimenta-teurs ont trouvé que les courbes
dilatométriques
relali-ves aux fers les
plus
pursprésentaient
aupoint
rl3
(transformation)
une anomalie assezbrusque
puis-qu’elle
ne s’étalait que sur 20 ou 3~. Et il en conclutcependant
ceci : « Mais si la transformation i - i, est t.tant soit peu
étalée,
serait-ce seulement de 20 à301,
c’est donc que nous n’avons
plus
de nous avons dans cette zone detempérature
unmélange
ouun
agrégat
ou une solution solide des états a et y, enfinquelque
chose decomplexe
danslequel
la solubilité duP, Etude expérimentale sur les transformations ,magnétiques du fer et des aciers. Aiiniles de
l’hysique,
1921,9c série, l. 23, p. Ht.
(2) P Cunm Propriétés magnétiques des corps à diverses
tem-pératures. A iin(iles de C!tinlle ei de 1-lhysi(liie, 189 t. 5, p. 289.
{~) K. On the ~1., line in thé eqnilibrium diagram of thé
Iron carbon system. Ici«ettre reporls irnperial
[,’iii-1926, série 1, vol 12. n- 2, p 248.
(4) Il faut comprendre par là que la transformation ne serait pas isotherme.
carbone devient elle-même
plus complexe ».
Cettecon-clusion assez obscure du reste ne
correspond
pasexac-tement à la théorie que
j’incrimine.
L’étalement sur iO ou 30" du
point A3
peut-il
justifier
l’hypothèse
de M.Seigle qui
veut que :« Dans le domaine intermédiaire de
A,
àA3
(1)
existeun état mixte a y à
proportions
décroissantes de ce auchauffage
et àproportions
décroissantesde i,
aurefroi-dissement ? »
Il y a là une
argumentation
bienfragile,
alors que celéger
étalements’explique
tout naturellement commeje
l’aidéjà
dit si on remarque que :1° les fers
utilisés,
bien quedéjà
très purs ne sont tpas
cepenclanï chimiquement
purs;20 les vitesses de
chauffage
et de refroidissement nesont pas assez lentes pour que
l’équilibre
soit atteintd’une manière
rigoureusement
isotherme,
surtout dansun métal aussi
visqueux
que le fer à900";
3° l’inertie des
appareils
eux-mêmesjoue
un rôlequi
n’est pastoujours
négligeable.
Du
reste,
laquestion capitale
dans cette controverse est bienplutôt
de savoir si oui ou non laperlile
est unieutectoïde Si oui. elle doit se former ou se
décomposer
à
température
sensiblement constante comme on l’aadmis
jusqu’ici,
c’est-à-dire aupoint
/~.
Or. lescour-bes que l’on obtient par les
principales
méthodes actuellement mises en oeuvre pour la recherche despoints
critiques (méthodes
dilatométrique, magnétique
ou
thermique .
différentielle)
dénotent toutes uneano-malie
brusque
aupoint
A i ,
dont l’intensité estsensible-ment
proportionnelle
à la teneur enperlite
de l’acier étudié.L’hypothèse
de laperlite
eutecloïtle est donc entièrement confirmée par ces faits.Au
contraire,
il deyient absolumentimpossible
d’ex-pliquer
l’anomalieA
1 si on admet avec M.Seigle
que cepoint
necorrespond
la fin d’une transformationprogressive
étalée entreA3
et~i
etproduite
enmajeure
partie
auvoisinage
deJe crois donc avoir
pleinement
le droit de conclurc que la théorie dite « théorieclassique
» dudiagramme
Fe - Fe3C n’a été mise endéfaut,
jusqu’ici,
par aucunfait
expérimental
nouveau etqu’il n’y
a donc paslieu,
pour l
instant,
de luiapporter
le moindrechangement.
Est-ce à dire que cette théorie restera indéfinimentitichaiigée’?
Ce serait del’enfantillage
de leprétendre.
Comme toutethéorie,
elle estsujette
à des modificationset à des retouches. Le
champ
reste ouvert aux cher-cheurs. Je suis sur cepoint
entièrement d’accoid avecM.
Seigle
Je dis seulementqu’aucune
desexpériences
faitesjusqu’à
cejour
nepermet
deprévoir
dansquel
senspourront
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