HAL Id: jpa-00208389
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Submitted on 1 Jan 1976
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Fonction mémoire acoustique dans les semiconducteurs piézoélectriques. Interprétation acoustoélectrique
M. Rouzeyre, C. Maerfeld
To cite this version:
M. Rouzeyre, C. Maerfeld. Fonction mémoire acoustique dans les semiconducteurs piézoélec- triques. Interprétation acoustoélectrique. Journal de Physique, 1976, 37 (1), pp.35-43.
�10.1051/jphys:0197600370103500�. �jpa-00208389�
FONCTION MÉMOIRE ACOUSTIQUE
DANS LES SEMICONDUCTEURS PIÉZOÉLECTRIQUES
INTERPRÉTATION ACOUSTOÉLECTRIQUE
M. ROUZEYRE
Centre d’Etude
d’Electronique
desSolides,
Laboratoire associé au C.N.R.S.Université des Sciences et
Techniques
duLanguedoc,
34060Montpellier-Cedex,
Franceet
C.
MAERFELD
Thomson C.S.F. D.A.S.M. 06802
Cagnes-sur-Mer,
France(Reçu
le9 juillet 1975,
révisé le 10septembre
1975,accepté
le 18septembre 1975)
Résumé. 2014 Nous présentons une interprétation acoustoélectrique des expériences de mémorisa- tion de signaux acoustiques dans des semiconducteurs piézoélectriques. La fonction mémoire est due à la modification des taux
d’occupation
des états liés de la bande interdite par un courant continu dans le temps et périodique dans l’espace qui engendre une répartition inhomogène des porteurs libres.Nous développons un modèle simple valable pour un semiconducteur de type N qui fait intervenir essentiellement un niveau piège à électrons, un centre de recombinaison et une thermalisation quasi
instantanée des états voisins de la bande de valence.
Les conclusions essentielles auxquelles conduit ce modèle sont que les expériences de mémorisa- tion de signaux acoustiques font intervenir 2 constantes de temps dont la plus grande est, sauf excep-
tion, proportionnelle à la résistivité de l’échantillon et dont la mesure permet d’atteindre les sections de capture des états liés. On montre quantitativement que les constantes de temps de 10-1 s observées dans le CdS ne sont compatibles qu’avec des sections de capture au plus égales à 10-18 cm2.
Abstract. 2014 We present an acoustoelectric
interpretation
of the experiments on storage of acousticsignals in piezoelectric semiconductors. The storage action is due to the modification of the rate of
occupation of the bound states of the forbidden band by a continuous but space-periodic current
which
gives
rise to an inhomogeneous distribution of free carriers.We develop a simple model valid for an n-type semiconductor which consists essentially of a trapping level of electrons, a recombination centre and a quasi instantaneous thermalisation of the
neighbouring states of the valence band.
This model leads us to conclude that the experiments on storage of acoustic signals bring in two
time constants, the larger of which is, without exception, proportional to the resistivity of the sample
and whose measurement allows one to attain the capture cross-sections of the bound states. We show quantitatively that the time-constants of 10-1 s, observed in CdS, are compatible only with capture cross-sections equal or smaller than 10-18 cm2.
Classification
Physics Abstracts
8.250 - 8.760 - 8.226
1. Introduction. - Le but de cet article est de
presenter
uneinterpretation
desexperiences
de miseen memoire
d’impulsions acoustiques
dans des struc-tures milieu semiconducteur-milieu
piezoelectrique.
Pour
simplifier
a1’extr6me,
nous ne considererons que le cas d’un cristalpiezoelectrique
et semiconduc- teurextrinseque
de typeN,
tel leCdS,
unprobleme
a une seule
dimension,
et un schemaenergetique qui
fait intervenir :
- 1 niveau
piege
a electrons,- 1 centre de
recombinaison,
- 1 niveau
piege
a trous.D’un
point
de vueexperimental,
nous nous refere-rons
plus particulierement
aux echos obtenus a latemperature
ambiante avec des modesacoustiques
desurface dans la gamme des 100 MHz
[1
a5]
mais uncertain nombre de conclusions doivent rester valables pour les echos de
phonons
obtenus a latemperature
de 1’helium
liquide
dans la gamme des 10 GHz[6
a8].
Le calcul que nous
d6veloppons
est en fait une am6-lioration du modele 6tudi6 par A. A. Chaban
[9]
etnous nous attachons a mettre en evidence les roles
respectifs :
- du temps de relaxation
di6lectrique,
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197600370103500
36
- de la diffusion des porteurs,
- des centres
pieges
et des centres de recombi- naison.La fonction memoire est assuree par les etats lies de la bande interdite sur
lesquels
onimprime
unerepartition
decharge periodique
dans1’espace
parun courant non conservatif
obtenu,
parexemple,
par l’interaction entre une ondeprogressive
de porteurs, Anej(rot-kx),
et unchamp electrique
alternatif de memefrequence,
Edrot.
La
partie pi6g6e
de la modulation decharge
enc;kx est conservee dans le cristal
pendant
un temps voisin de la constante de relaxation des états lesplus
lents et peut donc etre lue ulterieurement par une
nouvelle
impulsion electrique
de tf6s courteduree,
du type
E2 drot,
en redonnant unsignal acoustique
end(rot - kx).
La
figure
1repr6sente
uneexperience
type : Un transducteurTr1 place
a une extremite du cristalengendre
une ondeacoustique qui
se propage vers lesx croissants et est
caracterisee,
dans ce milieupi6zo- 6lectrique,
par une modulation de la densite locale de porteurs donnee aupremier
ordre par :ou
est la
pulsation
modifiee par effetDoppler.
Il estimportant
de noter des apresent
que cette modulationpiezoelectrique
du nombre de porteurs,Ani,
estmaximale
quand
lapulsation Doppler
westminimale,
c’est-à-direquand
les electrons ont une vitesse d’en-trainement
Ud
=11. Eo
=vs.
FIG. 1. - Experience de mémorisation acoustique. Ecriture : on
injecte un signal acoustique en Trl et un champ electrique entre A
et B. Lecture : on injecte un signal electrique entre A et B et on recueille un signal acoustique en Tr 1.
L’onde de porteurs atteint la zone active de memo-
risation,
situce entre 2 electrodes A etB,
ou existeun
champ electrique
stationnaire dans1’espace
etvariable dans le temps du type :
obtenu par
application
entre les 2 electrodes A et B d’une tension de memepulsation
OJ quel’impulsion
acoustique [1
a5],
ou encore enplaçant
l’echantillon dans une cavit6clectromagnetique [7].
Le battement non lineaire en E
Onl
dans1’expression du
courant faitapparaitre
un terme source afrequence nulle :
qui
n’est pas conservatif et provoque :a) l’apparition
d’unchamp
continu induitE¡O qui
tend as’opposer
a la mise en paquets des electrons par un courant de conduction(J;c)o
aid6 en celapar le courant de diffusion induit
(J;D)o,
b)
une modification descin6tiques d’echange
entreles bandes de conduction et de valence et les niveaux de la bande interdite. On obtient donc des pertur- bations induites a la
frequence
zero :Ono
pour les electronsAnto
pour lespi6ges
a electronsAn,,o
pour les centres de recombinaisonApto
pour lespi6ges
a trousdpo
pour les trous.Ces
perturbations
induites ne suivent pas instan- tanement1’apparition
et ladisparition
du courantsource
Jso
et un nouvelequilibre
n’est atteintqu’apr6s
un temps de memorisation T. a peu
pr6s
donne par la constante de temps des 6tats lesplus
lents.La
perturbation Ano
du nombre deporteurs
per- sistantpendant
un temps T.apres
ladisparition
de
Jso
il estpossible
de la lire par une nouvelleimpul-
sion
electrique
tresbreve,
6mise enAB,
dont lechamp E2 e’w‘
redonne un termeacoustique ej(rot+kx)
lu en
Trl.
L’oscillogramme
de lafigure
2repr6sente
le resultat d’une telle lecture et les courbes desfigures
3 et 4 lad6croissance de
1’amplitude
dusignal
lu en fonctiondu temps écoulé
apres
la fin de 1’ecriture pour diverses valeurs de la resistance des 6chantillons ou du temps d’6criture. On obtient tresapproximativement
uneFIG. 2. - La premiere impulsion est l’impulsion de lecture captee
sur Trl par couplage electromagnetique. La deuxieme est 1’6cho provenant de 1’6tat fig6, 1 us par division. Les signaux d’6criture (E),
et a stocker (An), n’apparaissent pas sur la figure.
FIG. 3. - Niveau de 1’6cho en fonction de l’instant t ou est appli- qu6e l’impulsion de lecture apr6s la fin de l’ecriture. La durce 0
d’ecriture est un parametre. Echantillon no 1.
FIG. 4. - Idem figure 3, mais echantillon no 2. Ici la dur6e d’6cri- ture est fixe et le parametre variable est la resistance de 1’&chantillon.
En encart la variation du temps de memoire avec la resistance R.
decroissance
exponentielle
avec des constantes de temps de l’ordre de0,1
a 200 ms suivant les conditionsoperatoires,
et un temps demémoire Lm proportionnel
a la resistance c’est-a-dire inversement
proportionnel
au nombre de porteurs. Un examen
plus
attentif deces courbes fait d’ailleurs
apparaitre
une d6croissanceplus rapide
dusignal
dans lespremiers
instantsc’est-d-dire une somme d’au moins 2
exponentielles
a constantes de temps Lm1 et T,,,2 tres differentes.
2.
Interpretation.
- Le modele que nous conside-rons,
figure 5,
essaie de traduire un comportement voisin de celui du CdSphotoconducteur
c’est-A-direqu’il
concerne un materiau de type N avec n >> p ou les trous ont une duree de vie10-6
s, avec :- 1 niveau
piege
aelectrons,
densitedont nt
sites sontoccupes
a1’equilibre,
- 1 niveau
piège à
trous,densite Pt
>1013
cm -3, dont pt
sites sont vides a1’equilibre,
FIG. 5. - Modele simplifie des divers etats energetiques inter-
venant dans le calcul.
- 1 centre de
recombinaison,
densitedont nr
etats sontoccupes
a1’equilibre.
La
generation intrinseque g;
de la bande de valence a la bande de conduction est obtenue par 6clairementavec une radiation
electromagnetique d’energie hv Z Eg.
Nous ne nous int6ressons dans cequi
suitqu’aux
faiblesperturbations Dno, Ano, Apo
etApo
a
frequence
nulle et en e’kxprovoquees
parl’impulsion
d’ecriture c’est-a-dire par la
generation
exc6dentaireLe terme continu de la
perturbation
decharge
totaleest donne par :
nest lie a la
composante
du courant defrequence
nulle par
1’equation
de conservation :ou
Compte
tenu du faitqu’il s’agit
d’une faible pertur-bation, ð.no n,
onpeut
ecrireplus simplement :
Terme source :
Jso.
Termes induits :(Jic)o
+(JiD)O*
En
pratique
l’ondeacoustique
end(rot-kx)
sepr6-
sente sous la forme d’une
impulsion
de duree 0qui
arrive a l’instant t = 0 au
point
considere de la zoneactive et
disparait
autemps
0.38
Au temps t = 0
apparait
donc la source d’effetnon lin6aire
Jso qui
met en paquets les 6lectrons.Nous allons montrer que
1’equilibre 6lectrostatique global
est atteintquasi instantan6ment,
c’est-d-dire que dans cettepremiere phase
seule la densite d’61ec- trons libres est modul6e enAno
mais que par contre les tauxd’occupation
des niveauxprofonds
de labande interdite n’ont pas le temps d’etre modifies.
En d’autres termes cela revient a montrer que la duree de vie des electrons peut etre consid6r6e comme
tres
grande
devant les temps de basculement de lasource de
perturbation.
3. Influence du
temps
de relaxationdi6lectrique.
-3.1 PAS DE DIFFUSION
(F
= 0K),
PAS DE PITZO-ELECTRICITE. -
N6gligeons d’abord,
poursimplifier
a
l’extreme,
le terme de diffusion(JiD)o
dans1’expres-
sion du courant total et 1’effet
pi6zo6lectrique
cequi
permet d’ecrire :
L’equation
de conservation devient :Cette
equation signifie
que la modulation induite decharge Apo
suitl’apparition
ou ladisparition
ducourant source
Jso
avec une constante de temps Le =8/J qui
est le temps de relaxationdi6lectrique.
Dans un semiconducteur
classique
telCdS,
s -
10-’o
MSA. La résistivité p est d6duite de lamesure simultanee de la resistance entre les elec- trodes A et
B,
des variations dugain
acoustoelec-trique
avec lafrequence (max
pour Wm =J We WD)
etdes variations d’effet non lin6aire avec le
champ applique.
La valeur de p ainsi determinee est de l’ordre de
2,5
x102
Qmqui
donne :En
quelque
10-8 s 1’6tatd’6quilibre
est doncatteint,
avec pour la modulation decharge
induite :3. 2 INFLUENCE DE LA PIEZOELECTRICITY - Si on
veut tenir compte de 1’effet
piezoelectrique, qui
n’estqu’une
faibleperturbation,
il suffit de’remplacer
8par
s(I
+K2)
ou K2=e2lgC
est le carre du coeffi-cient de
couplage acoustoelectrique
et est de l’ordrede 20 x 10-3. La
simplification qui
consistait ànegliger
1’effetpi6zo6lectrique
est doncparfaitement justiiice.
Pour le montrer, raisonnons a une seule dimension cequi
a1’avantage d’alleger
consid6ra-blement 1’6criture.
Equations
constitutives du milieupiezoelectrique :
-
Equation
de ladynamique :
pour le terme a
frequence
nulle d’ou :-
Equation
de Poisson :3.3 INFLUENCE DE LA DIFFUSION
(T
= 300K).
-Le rapport du courant de diffusion induit au courant de conduction induit est donne par :
avec
Ce rapport est donc :
Pour le CdS et une onde a 100 MHz :
d’oit
A la
temperature ambiante,
le courant de diffusionest du meme ordre de
grandeur
que le courant deconduction et son
importance
relative varie comme k2 c’est-d-dire comme le carre de lapulsation
acous-tique W2.
Si on tient compte de ladiffusion,
on doitdonc écrire pour
1’equation
d’evolution :ce
qui signifie
que la conductivite estmultiplice
par(1
+r)
et que le temps dereponse
T, =i/6
est divisepar 1 + r soit en gros par un facteur 2 a la
temp6-
rature ambiante et autour de 100 MHz. t En resume si on tient compte de la
diffusion, qui s’oppose
elle aussi a la mise en paquets des porteurs,1’6quilibre electrostatique
est atteint enquelque 10-8
sc’est-a-dire
quasi
instantanement pour despheno-
menes dont les variations dans le temps sont au moins a 1’echelle de la microseconde.
4. Evolution au cours du temps. Redistribution de la
perturbation
decharge Apo
sur les 6tats lies dansla
phase
icriture. - Dans laphase
initiale tresrapide
que nous venons de decrire etqui
ne dure quequelque 10-8
s, laperturbation
decharge
induiteApo apparait
sur les seuls electrons parl1no qui
dans1’espace
est une fonctionperiodique
ene .
Cette
perturbation
locale du nombre d’electrons modifie lescinetiques d’6change
entre les divers niveaux c’est-A-direqu’en chaque point
du cristalapparaissent
desI1nto, I1nro, /1po et I1pto, qui
doiventsatisfaire a la condition
d’equilibre electrostatique :
Les conditions initiales sont :
Si 1’on
prefere,
on peut encore ecrirequ’d
toutinstant
1’6quation
d’evolution dusysteme
est :Examinons
separement
les divers termes de cetteexpression :
4.1 PIEGES A ELECTRONS
(ANNEXE I).
- Ce sontdes niveaux
qui n’6changent
des electronsqu’avec
la seule bande de conduction.
L’6quation qui regi
leur evolution au cours du temps est :
ou
est le temps de
remplissage
despi6ges
par leselectrons,
et
est le temps de capture des electrons par les
pieges.
Les
pi6ges
a electronsr6pondent
donc a une per- turbation n du nombre de porteurs avec la constante de temps :qui
est maximale et6gale
a’InSn Vn >
pour unpiege profond, f (E,)
#1,
et minimale et6gale
aI/Ne Sn ’-Vn >
pour un
pi6ge
tres voisin de la bande de conduction :Dans Ie CdS à 300 K :
ce
qui
donne en secondes :Ce temps de
r6ponse
despieges
est essentiellement fonction de la valeur de la section de capture et le maximum10-19/Scm2
varie entre 100 ys pour S =10-15 cm’
etquelques
dizaines de minutes pour S rr 10- 22cm2,
reference[7].
Remarquons
que 1’efficacit6 dupiege,
c’est-a-dire lacharge
maximalequ’il
peut stockerquand 1’6qui-
libre est
atteint,
est donnee par :Avec Nt
>1013 cm- 3,
pour des raisons depurete
chimique evidentes,
et n1012 cm-3,
il vient :40
formule
qui
montre que lespièges
lesplus
efficacessont ceux situ6s au
voisinage
dupscudo
niveau deFermi
Efn
soitapproximativement
a 15 kT de labande de conduction.
4.2 PITGES A TROUS. - Calcul
analogue
a celuifait pour les
pieges
a electrons.D’apres
tous lesresultats connus sur le CdS les
pieges
a trous ont unetres forte section de capture c’est-d-dire que
quasi
instantan6ment :
4.3 TROUS
(ANNEXE II).
-L’6quation
d’6volution dans un processusd’6change
ou l’on ne considerequ’un
seul centre de recombinaison est :ou
est la duree dc vie des trous. Dans le
CdS,
cette duree de vie est certainement inferieure a 10-6 s, c’est- a-dire quequasi
instantan6ment :4.4 CENTRE DE RECOMBINAISON
(ANNEXE IIbis).
-Equation
d’evolution :ou
est le temps de
remplissage
des centres de recombi- naison par leselectrons,
etest le temps de capture des electrons par les centres
de recombinaison.
4.5 EVOLUTION DE LA REPARTITION DE CHARGE AU COURS DU TEMPS. - Nous sommes maintenant en mesure d’6tudier 1’6volution de la
repartition
decharge Apo
= - Tc divJSO/ 1
+ r entre les porteurslibres et les etats lies
apres
l’instant0+ qui
suit1’ap- plication
de 1’echelonJso. Compte
tenu des remarques que nous venons de faire 1’evolution dusysteme
est
completement
d6crite par 1’ensemble des 3equations
Pour
simplifier
1’ecritured6signons
par S le terme source :et par a la
quantite
__
La resolution du
syst6me,
par le formalisme deLaplace
parexemple,
faitapparaitre
2 temps de miseen m6moire T., et im2 definis
respectivement
par :ofj
et
Examinons alors les 3 cas limites suivants :
Cas
1 ) Pièges
trèsrapides (situes près
de la bandede
conduction) f (E,) # f(Ec).
Dans ce cas
La
premiere valeur iml
du temps de mise en memoireest fixee par les
pieges
et est de l’ordre de10-25/St,n (cm2) s.
La deuxieme valeur fixee par les centres de recom-
binaison est bien
superieure
parhypothèse
a r., mais reste inferieure d :On ne peut donc dans le cas ou les
pieges
sont tresrapides
avoir des temps de mise en m6moire de10-4
squ’avec
une section de capture pour les centres derecombinaison, Sr,n,
auplus 6gale
a 10-15 cm’et des temps de mise en memoire de
10-1
squ’avec
une section de
capture Sr,n
auplus 6gale
d10-18cm2
De
plus, 1 jim2
varie comme n si n >>a(Nr - nr)
Cas
2)
Centres de recombinaisonrapides (pi6ge,,
profonds, f (Et) # 1).
Il suffit de
changer
les mots par rapport au casprecedent,
c’est-d-dire que cette fois :et
La deuxieme valeur Lm2 ne peut
qu’être
inférieure aOn ne
peut
doncexpliquer
des temps de m6moire de l’ordrede 10-4
s,qu’avec
despieges
dont la section de capture est auplus 6gale
alO-15 cm2
et des temps de m6moire de10-1 s , qu’avec
despieges
dont lasection de capture est au
plus 6gale
a10-18 cm2.
Ici aussi
1/im2
varie comme nsi n >> Nt - nt
cequi
est vraisemblable pour despi6ges profonds.
Cas
3)
Centres de recombinaison etpièges équi-
valents.
Il vient :
et
On devra donc ici
envisager
2 cas suivant que :On obtient :
Les 2 temps de memorisation sont
pratiquement egaux a
c’est-a-dire que les conclusions concernant les valeurs limites des sections de capture restent les memes que
pr6c6demment
etI/Tm
varie comme n., on obtient :
et
Les conclusions sont donc encore une fois iden-
tiques
aux casprecedents,
c’est-a-dire :- temps de memorisation de 100 flS
compatibles
avec des sections de capture au
plus 6gales
a10-15 cm’,
- temps de memorisation de
10-1
scompatibles
avec des sections de capture au
plus 6gales
a10- 18 cm2,
- temps de memorisation variant comme l’inverse du nombre de porteurs, c’est-a-dire en
1 /n
avec2 constantes de temps Tm, et im2 tres différentes.
Ces conclusions peuvent etre 6tendues sans
grandes
difficultes au cas ou l’on consid6re
plusieurs
niveauxpieges
etplusieurs
centres de recombinaison dans la bande interdite en introduisant des temps de relaxation moyens :5. Phase lecture. - A la fin de
l’impulsion
d’6cri-ture de duree
0,
c’est-d-dire a l’instant oudisparait
le courant source
Jso,
lapartie
distribu6e sur les 6tats lies de laperturbation, p6riodique
dans1’espace,
de la densite de
charge,
est de la forme :Pour t
posterieur
a 6 cettecharge
stockee tend verszero avec les 2 memes constantes de temps Tml et 2m2 en maintenant une modulation locale de la densit6 de porteurs libres pour satisfaire a la condition
d’6qui-
libre
electrostatique :
La lecture s’efRectue en
appliquant
unchamp periodique E2 ei"
+ cc sur ce milieu a conductivityinhomog6ne
et1’amplitude
dusignal
lu decroitavec les 2 memes constantes de temps Tm, et Tm2
42
que dans la
phase
ecriture. C’est direqu’une
tellememoire ne peut sans modifications constituer un
dispositif
interessant pour lesapplications.
6. Conclusion. - La th6orie que nous venons de
d6velopper
sur la mise en m6moire dans les 6tatslies de la bande interdite d’un semiconducteur d’une modulation de
charge
continue dans le temps etp6riodique
dans1’espace
rendcompte
de manière satisfaisante desexperiences
d’6chosacoustiques
r6a-lisees avec des modes de surface sur le CdS
photo-
conducteur a la
temperature
ambiante. Ce calculexplique
enparticulier
1’existence des deux temps de relaxation iml et ’rm2 observesexpérimentalement,
dont le
plus grand
varie comme la r6sistivit6 de 1’echantillon.Quantitativement
nous avons montre que les temps de memorisation observes dequelque
100 millisecondes permettent de d6celer des 6tats lies dont la section de capture est inferieure
à 10-18 cm2
et que les 6tats
pièges
lesplus
efficaces sont ceux situ6sau
voisinage
dupseudo-niveau
de Fermi. Le modelepeut avec
quelques
modifications etre 6tendu sansgrandes
difficult6s aux structures aempilement
milieupiézoélectrique-milieu
semiconducteur et auxexp6-
riences d’6chos de
phonons.
Iln’apparait
pas claire-ment pour l’instant que ces
experiences puissent
permettre de caracteriser les 6tats liesresponsables
du
stockage
de l’information d’une manière diff6rente de celle obtenue enphotoconductivité
diff6rentielle ou onproduit
une faibleperturbation
de la densit6 de porteurs,homog6ne
dans1’espace,
et nonplus p6riodique.
Remerciements. - Ce travail a ete mene a bien
grace
au soutien financier de la D.R.M.E. que nous tenons a remercier pour sonappui.
Annexe I. - Reaction d’un niveau
piege
a electrons a uneperturbation
An. - Le niveaupiege n’6change
des porteurs
qu’avec
la seule bande de conduction.A 1’equilibre :
avec
et
FIG. 6. - Schema repr6sentatif des 6changes d’electrons entre la bande de conduction et un niveau piege a electrons.
La
presence
d’uneperturbation
an entraine uneperturbation An,
d’ou des :et
La variation en fonction du temps de la densite de
pi6ges
effectivementoccupes
est donn6e par :ou
Annexe II. -
Equilibre.
Occupons-nous
tout d’abord de la mani6re dont les trousr6agissent
a uneperturbation
An du nombreFIG. 7. - Schema representatif des 6changes entre bande de conduc- tion, centre de recombinaison, et bande de valence.
d’electrons
qui
n’affecte pas le taux degeneration intrins6que
giou encore en introduisant la durée de vie rp des 1
trous =
Sr,p ( vp >
nrCette
equation signifie
queAp
suitðJ1r
avec uneconstante de temps
qui
est la duree de vie Tp des trous, c’est-a-dire extremement faible. On a doncquasi
instantan6ment :
et pour des
phenomenes
lents devant Tp : .Remarquons
que1’equation
signifie
quequasi
instantan6mentAn,
etAp s’ajustent
pour
que r’
= Cte.En effet avant
perturbation :
et
apres perturbation :
Cette remarque va
simplifier
1’etude duremplissage
du niveau
Nr.
II bis. - Centres de recombinaison. - Avec A r = 0
au 2e ordre
pres
ou encore
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