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Fonction mémoire acoustique dans les semiconducteurs piézoélectriques. Interprétation acoustoélectrique

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208389

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Submitted on 1 Jan 1976

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Fonction mémoire acoustique dans les semiconducteurs piézoélectriques. Interprétation acoustoélectrique

M. Rouzeyre, C. Maerfeld

To cite this version:

M. Rouzeyre, C. Maerfeld. Fonction mémoire acoustique dans les semiconducteurs piézoélec- triques. Interprétation acoustoélectrique. Journal de Physique, 1976, 37 (1), pp.35-43.

�10.1051/jphys:0197600370103500�. �jpa-00208389�

(2)

FONCTION MÉMOIRE ACOUSTIQUE

DANS LES SEMICONDUCTEURS PIÉZOÉLECTRIQUES

INTERPRÉTATION ACOUSTOÉLECTRIQUE

M. ROUZEYRE

Centre d’Etude

d’Electronique

des

Solides,

Laboratoire associé au C.N.R.S.

Université des Sciences et

Techniques

du

Languedoc,

34060

Montpellier-Cedex,

France

et

C.

MAERFELD

Thomson C.S.F. D.A.S.M. 06802

Cagnes-sur-Mer,

France

(Reçu

le

9 juillet 1975,

révisé le 10

septembre

1975,

accepté

le 18

septembre 1975)

Résumé. 2014 Nous présentons une interprétation acoustoélectrique des expériences de mémorisa- tion de signaux acoustiques dans des semiconducteurs piézoélectriques. La fonction mémoire est due à la modification des taux

d’occupation

des états liés de la bande interdite par un courant continu dans le temps et périodique dans l’espace qui engendre une répartition inhomogène des porteurs libres.

Nous développons un modèle simple valable pour un semiconducteur de type N qui fait intervenir essentiellement un niveau piège à électrons, un centre de recombinaison et une thermalisation quasi

instantanée des états voisins de la bande de valence.

Les conclusions essentielles auxquelles conduit ce modèle sont que les expériences de mémorisa- tion de signaux acoustiques font intervenir 2 constantes de temps dont la plus grande est, sauf excep-

tion, proportionnelle à la résistivité de l’échantillon et dont la mesure permet d’atteindre les sections de capture des états liés. On montre quantitativement que les constantes de temps de 10-1 s observées dans le CdS ne sont compatibles qu’avec des sections de capture au plus égales à 10-18 cm2.

Abstract. 2014 We present an acoustoelectric

interpretation

of the experiments on storage of acoustic

signals in piezoelectric semiconductors. The storage action is due to the modification of the rate of

occupation of the bound states of the forbidden band by a continuous but space-periodic current

which

gives

rise to an inhomogeneous distribution of free carriers.

We develop a simple model valid for an n-type semiconductor which consists essentially of a trapping level of electrons, a recombination centre and a quasi instantaneous thermalisation of the

neighbouring states of the valence band.

This model leads us to conclude that the experiments on storage of acoustic signals bring in two

time constants, the larger of which is, without exception, proportional to the resistivity of the sample

and whose measurement allows one to attain the capture cross-sections of the bound states. We show quantitatively that the time-constants of 10-1 s, observed in CdS, are compatible only with capture cross-sections equal or smaller than 10-18 cm2.

Classification

Physics Abstracts

8.250 - 8.760 - 8.226

1. Introduction. - Le but de cet article est de

presenter

une

interpretation

des

experiences

de mise

en memoire

d’impulsions acoustiques

dans des struc-

tures milieu semiconducteur-milieu

piezoelectrique.

Pour

simplifier

a

1’extr6me,

nous ne considererons que le cas d’un cristal

piezoelectrique

et semiconduc- teur

extrinseque

de type

N,

tel le

CdS,

un

probleme

a une seule

dimension,

et un schema

energetique qui

fait intervenir :

- 1 niveau

piege

a electrons,

- 1 centre de

recombinaison,

- 1 niveau

piege

a trous.

D’un

point

de vue

experimental,

nous nous refere-

rons

plus particulierement

aux echos obtenus a la

temperature

ambiante avec des modes

acoustiques

de

surface dans la gamme des 100 MHz

[1

a

5]

mais un

certain nombre de conclusions doivent rester valables pour les echos de

phonons

obtenus a la

temperature

de 1’helium

liquide

dans la gamme des 10 GHz

[6

a

8].

Le calcul que nous

d6veloppons

est en fait une am6-

lioration du modele 6tudi6 par A. A. Chaban

[9]

et

nous nous attachons a mettre en evidence les roles

respectifs :

- du temps de relaxation

di6lectrique,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197600370103500

(3)

36

- de la diffusion des porteurs,

- des centres

pieges

et des centres de recombi- naison.

La fonction memoire est assuree par les etats lies de la bande interdite sur

lesquels

on

imprime

une

repartition

de

charge periodique

dans

1’espace

par

un courant non conservatif

obtenu,

par

exemple,

par l’interaction entre une onde

progressive

de porteurs, An

ej(rot-kx),

et un

champ electrique

alternatif de meme

frequence,

E

drot.

La

partie pi6g6e

de la modulation de

charge

en

c;kx est conservee dans le cristal

pendant

un temps voisin de la constante de relaxation des états les

plus

lents et peut donc etre lue ulterieurement par une

nouvelle

impulsion electrique

de tf6s courte

duree,

du type

E2 drot,

en redonnant un

signal acoustique

en

d(rot - kx).

La

figure

1

repr6sente

une

experience

type : Un transducteur

Tr1 place

a une extremite du cristal

engendre

une onde

acoustique qui

se propage vers les

x croissants et est

caracterisee,

dans ce milieu

pi6zo- 6lectrique,

par une modulation de la densite locale de porteurs donnee au

premier

ordre par :

ou

est la

pulsation

modifiee par effet

Doppler.

Il est

important

de noter des a

present

que cette modulation

piezoelectrique

du nombre de porteurs,

Ani,

est

maximale

quand

la

pulsation Doppler

west

minimale,

c’est-à-dire

quand

les electrons ont une vitesse d’en-

trainement

Ud

=

11. Eo

=

vs.

FIG. 1. - Experience de mémorisation acoustique. Ecriture : on

injecte un signal acoustique en Trl et un champ electrique entre A

et B. Lecture : on injecte un signal electrique entre A et B et on recueille un signal acoustique en Tr 1.

L’onde de porteurs atteint la zone active de memo-

risation,

situce entre 2 electrodes A et

B,

ou existe

un

champ electrique

stationnaire dans

1’espace

et

variable dans le temps du type :

obtenu par

application

entre les 2 electrodes A et B d’une tension de meme

pulsation

OJ que

l’impulsion

acoustique [1

a

5],

ou encore en

plaçant

l’echantillon dans une cavit6

clectromagnetique [7].

Le battement non lineaire en E

Onl

dans

1’expression du

courant fait

apparaitre

un terme source a

frequence nulle :

qui

n’est pas conservatif et provoque :

a) l’apparition

d’un

champ

continu induit

E¡O qui

tend a

s’opposer

a la mise en paquets des electrons par un courant de conduction

(J;c)o

aid6 en cela

par le courant de diffusion induit

(J;D)o,

b)

une modification des

cin6tiques d’echange

entre

les bandes de conduction et de valence et les niveaux de la bande interdite. On obtient donc des pertur- bations induites a la

frequence

zero :

Ono

pour les electrons

Anto

pour les

pi6ges

a electrons

An,,o

pour les centres de recombinaison

Apto

pour les

pi6ges

a trous

dpo

pour les trous.

Ces

perturbations

induites ne suivent pas instan- tanement

1’apparition

et la

disparition

du courant

source

Jso

et un nouvel

equilibre

n’est atteint

qu’apr6s

un temps de memorisation T. a peu

pr6s

donne par la constante de temps des 6tats les

plus

lents.

La

perturbation Ano

du nombre de

porteurs

per- sistant

pendant

un temps T.

apres

la

disparition

de

Jso

il est

possible

de la lire par une nouvelle

impul-

sion

electrique

tres

breve,

6mise en

AB,

dont le

champ E2 e’w‘

redonne un terme

acoustique ej(rot+kx)

lu en

Trl.

L’oscillogramme

de la

figure

2

repr6sente

le resultat d’une telle lecture et les courbes des

figures

3 et 4 la

d6croissance de

1’amplitude

du

signal

lu en fonction

du temps écoulé

apres

la fin de 1’ecriture pour diverses valeurs de la resistance des 6chantillons ou du temps d’6criture. On obtient tres

approximativement

une

FIG. 2. - La premiere impulsion est l’impulsion de lecture captee

sur Trl par couplage electromagnetique. La deuxieme est 1’6cho provenant de 1’6tat fig6, 1 us par division. Les signaux d’6criture (E),

et a stocker (An), n’apparaissent pas sur la figure.

(4)

FIG. 3. - Niveau de 1’6cho en fonction de l’instant t ou est appli- qu6e l’impulsion de lecture apr6s la fin de l’ecriture. La durce 0

d’ecriture est un parametre. Echantillon no 1.

FIG. 4. - Idem figure 3, mais echantillon no 2. Ici la dur6e d’6cri- ture est fixe et le parametre variable est la resistance de 1’&chantillon.

En encart la variation du temps de memoire avec la resistance R.

decroissance

exponentielle

avec des constantes de temps de l’ordre de

0,1

a 200 ms suivant les conditions

operatoires,

et un temps de

mémoire Lm proportionnel

a la resistance c’est-a-dire inversement

proportionnel

au nombre de porteurs. Un examen

plus

attentif de

ces courbes fait d’ailleurs

apparaitre

une d6croissance

plus rapide

du

signal

dans les

premiers

instants

c’est-d-dire une somme d’au moins 2

exponentielles

a constantes de temps Lm1 et T,,,2 tres differentes.

2.

Interpretation.

- Le modele que nous conside-

rons,

figure 5,

essaie de traduire un comportement voisin de celui du CdS

photoconducteur

c’est-A-dire

qu’il

concerne un materiau de type N avec n >> p ou les trous ont une duree de vie

10-6

s, avec :

- 1 niveau

piege

a

electrons,

densite

dont nt

sites sont

occupes

a

1’equilibre,

- 1 niveau

piège à

trous,

densite Pt

>

1013

cm -

3, dont pt

sites sont vides a

1’equilibre,

FIG. 5. - Modele simplifie des divers etats energetiques inter-

venant dans le calcul.

- 1 centre de

recombinaison,

densite

dont nr

etats sont

occupes

a

1’equilibre.

La

generation intrinseque g;

de la bande de valence a la bande de conduction est obtenue par 6clairement

avec une radiation

electromagnetique d’energie hv Z Eg.

Nous ne nous int6ressons dans ce

qui

suit

qu’aux

faibles

perturbations Dno, Ano, Apo

et

Apo

a

frequence

nulle et en e’kx

provoquees

par

l’impulsion

d’ecriture c’est-a-dire par la

generation

exc6dentaire

Le terme continu de la

perturbation

de

charge

totale

est donne par :

nest lie a la

composante

du courant de

frequence

nulle par

1’equation

de conservation :

ou

Compte

tenu du fait

qu’il s’agit

d’une faible pertur-

bation, ð.no n,

on

peut

ecrire

plus simplement :

Terme source :

Jso.

Termes induits :

(Jic)o

+

(JiD)O*

En

pratique

l’onde

acoustique

en

d(rot-kx)

se

pr6-

sente sous la forme d’une

impulsion

de duree 0

qui

arrive a l’instant t = 0 au

point

considere de la zone

active et

disparait

au

temps

0.

(5)

38

Au temps t = 0

apparait

donc la source d’effet

non lin6aire

Jso qui

met en paquets les 6lectrons.

Nous allons montrer que

1’equilibre 6lectrostatique global

est atteint

quasi instantan6ment,

c’est-d-dire que dans cette

premiere phase

seule la densite d’61ec- trons libres est modul6e en

Ano

mais que par contre les taux

d’occupation

des niveaux

profonds

de la

bande interdite n’ont pas le temps d’etre modifies.

En d’autres termes cela revient a montrer que la duree de vie des electrons peut etre consid6r6e comme

tres

grande

devant les temps de basculement de la

source de

perturbation.

3. Influence du

temps

de relaxation

di6lectrique.

-

3.1 PAS DE DIFFUSION

(F

= 0

K),

PAS DE PITZO-

ELECTRICITE. -

N6gligeons d’abord,

pour

simplifier

a

l’extreme,

le terme de diffusion

(JiD)o

dans

1’expres-

sion du courant total et 1’effet

pi6zo6lectrique

ce

qui

permet d’ecrire :

L’equation

de conservation devient :

Cette

equation signifie

que la modulation induite de

charge Apo

suit

l’apparition

ou la

disparition

du

courant source

Jso

avec une constante de temps Le =

8/J qui

est le temps de relaxation

di6lectrique.

Dans un semiconducteur

classique

tel

CdS,

s -

10-’o

MSA. La résistivité p est d6duite de la

mesure simultanee de la resistance entre les elec- trodes A et

B,

des variations du

gain

acoustoelec-

trique

avec la

frequence (max

pour Wm =

J We WD)

et

des variations d’effet non lin6aire avec le

champ applique.

La valeur de p ainsi determinee est de l’ordre de

2,5

x

102

Qm

qui

donne :

En

quelque

10-8 s 1’6tat

d’6quilibre

est donc

atteint,

avec pour la modulation de

charge

induite :

3. 2 INFLUENCE DE LA PIEZOELECTRICITY - Si on

veut tenir compte de 1’effet

piezoelectrique, qui

n’est

qu’une

faible

perturbation,

il suffit de’

remplacer

8

par

s(I

+

K2)

ou K2=

e2lgC

est le carre du coeffi-

cient de

couplage acoustoelectrique

et est de l’ordre

de 20 x 10-3. La

simplification qui

consistait à

negliger

1’effet

pi6zo6lectrique

est donc

parfaitement justiiice.

Pour le montrer, raisonnons a une seule dimension ce

qui

a

1’avantage d’alleger

consid6ra-

blement 1’6criture.

Equations

constitutives du milieu

piezoelectrique :

-

Equation

de la

dynamique :

pour le terme a

frequence

nulle d’ou :

-

Equation

de Poisson :

3.3 INFLUENCE DE LA DIFFUSION

(T

= 300

K).

-

Le rapport du courant de diffusion induit au courant de conduction induit est donne par :

avec

Ce rapport est donc :

Pour le CdS et une onde a 100 MHz :

d’oit

A la

temperature ambiante,

le courant de diffusion

est du meme ordre de

grandeur

que le courant de

conduction et son

importance

relative varie comme k2 c’est-d-dire comme le carre de la

pulsation

acous-

(6)

tique W2.

Si on tient compte de la

diffusion,

on doit

donc écrire pour

1’equation

d’evolution :

ce

qui signifie

que la conductivite est

multiplice

par

(1

+

r)

et que le temps de

reponse

T, =

i/6

est divise

par 1 + r soit en gros par un facteur 2 a la

temp6-

rature ambiante et autour de 100 MHz. t En resume si on tient compte de la

diffusion, qui s’oppose

elle aussi a la mise en paquets des porteurs,

1’6quilibre electrostatique

est atteint en

quelque 10-8

s

c’est-a-dire

quasi

instantanement pour des

pheno-

menes dont les variations dans le temps sont au moins a 1’echelle de la microseconde.

4. Evolution au cours du temps. Redistribution de la

perturbation

de

charge Apo

sur les 6tats lies dans

la

phase

icriture. - Dans la

phase

initiale tres

rapide

que nous venons de decrire et

qui

ne dure que

quelque 10-8

s, la

perturbation

de

charge

induite

Apo apparait

sur les seuls electrons par

l1no qui

dans

1’espace

est une fonction

periodique

en

e .

Cette

perturbation

locale du nombre d’electrons modifie les

cinetiques d’6change

entre les divers niveaux c’est-A-dire

qu’en chaque point

du cristal

apparaissent

des

I1nto, I1nro, /1po et I1pto, qui

doivent

satisfaire a la condition

d’equilibre electrostatique :

Les conditions initiales sont :

Si 1’on

prefere,

on peut encore ecrire

qu’d

tout

instant

1’6quation

d’evolution du

systeme

est :

Examinons

separement

les divers termes de cette

expression :

4.1 PIEGES A ELECTRONS

(ANNEXE I).

- Ce sont

des niveaux

qui n’6changent

des electrons

qu’avec

la seule bande de conduction.

L’6quation qui regi

leur evolution au cours du temps est :

ou

est le temps de

remplissage

des

pi6ges

par les

electrons,

et

est le temps de capture des electrons par les

pieges.

Les

pi6ges

a electrons

r6pondent

donc a une per- turbation n du nombre de porteurs avec la constante de temps :

qui

est maximale et

6gale

a

’InSn Vn >

pour un

piege profond, f (E,)

#

1,

et minimale et

6gale

a

I/Ne Sn ’-Vn >

pour un

pi6ge

tres voisin de la bande de conduction :

Dans Ie CdS à 300 K :

ce

qui

donne en secondes :

Ce temps de

r6ponse

des

pieges

est essentiellement fonction de la valeur de la section de capture et le maximum

10-19/Scm2

varie entre 100 ys pour S =

10-15 cm’

et

quelques

dizaines de minutes pour S rr 10- 22

cm2,

reference

[7].

Remarquons

que 1’efficacit6 du

piege,

c’est-a-dire la

charge

maximale

qu’il

peut stocker

quand 1’6qui-

libre est

atteint,

est donnee par :

Avec Nt

>

1013 cm- 3,

pour des raisons de

purete

chimique evidentes,

et n

1012 cm-3,

il vient :

(7)

40

formule

qui

montre que les

pièges

les

plus

efficaces

sont ceux situ6s au

voisinage

du

pscudo

niveau de

Fermi

Efn

soit

approximativement

a 15 kT de la

bande de conduction.

4.2 PITGES A TROUS. - Calcul

analogue

a celui

fait pour les

pieges

a electrons.

D’apres

tous les

resultats connus sur le CdS les

pieges

a trous ont une

tres forte section de capture c’est-d-dire que

quasi

instantan6ment :

4.3 TROUS

(ANNEXE II).

-

L’6quation

d’6volution dans un processus

d’6change

ou l’on ne considere

qu’un

seul centre de recombinaison est :

ou

est la duree dc vie des trous. Dans le

CdS,

cette duree de vie est certainement inferieure a 10-6 s, c’est- a-dire que

quasi

instantan6ment :

4.4 CENTRE DE RECOMBINAISON

(ANNEXE IIbis).

-

Equation

d’evolution :

ou

est le temps de

remplissage

des centres de recombi- naison par les

electrons,

et

est le temps de capture des electrons par les centres

de recombinaison.

4.5 EVOLUTION DE LA REPARTITION DE CHARGE AU COURS DU TEMPS. - Nous sommes maintenant en mesure d’6tudier 1’6volution de la

repartition

de

charge Apo

= - Tc div

JSO/ 1

+ r entre les porteurs

libres et les etats lies

apres

l’instant

0+ qui

suit

1’ap- plication

de 1’echelon

Jso. Compte

tenu des remarques que nous venons de faire 1’evolution du

systeme

est

completement

d6crite par 1’ensemble des 3

equations

Pour

simplifier

1’ecriture

d6signons

par S le terme source :

et par a la

quantite

__

La resolution du

syst6me,

par le formalisme de

Laplace

par

exemple,

fait

apparaitre

2 temps de mise

en m6moire T., et im2 definis

respectivement

par :

ofj

et

Examinons alors les 3 cas limites suivants :

Cas

1 ) Pièges

très

rapides (situes près

de la bande

de

conduction) f (E,) # f(Ec).

Dans ce cas

La

premiere valeur iml

du temps de mise en memoire

est fixee par les

pieges

et est de l’ordre de

10-25/St,n (cm2) s.

La deuxieme valeur fixee par les centres de recom-

binaison est bien

superieure

par

hypothèse

a r., mais reste inferieure d :

On ne peut donc dans le cas ou les

pieges

sont tres

rapides

avoir des temps de mise en m6moire de

10-4

s

qu’avec

une section de capture pour les centres de

recombinaison, Sr,n,

au

plus 6gale

a 10-15 cm’

(8)

et des temps de mise en memoire de

10-1

s

qu’avec

une section de

capture Sr,n

au

plus 6gale

d10-18

cm2

De

plus, 1 jim2

varie comme n si n >>

a(Nr - nr)

Cas

2)

Centres de recombinaison

rapides (pi6ge,,

profonds, f (Et) # 1).

Il suffit de

changer

les mots par rapport au cas

precedent,

c’est-d-dire que cette fois :

et

La deuxieme valeur Lm2 ne peut

qu’être

inférieure a

On ne

peut

donc

expliquer

des temps de m6moire de l’ordre

de 10-4

s,

qu’avec

des

pieges

dont la section de capture est au

plus 6gale

a

lO-15 cm2

et des temps de m6moire de

10-1 s , qu’avec

des

pieges

dont la

section de capture est au

plus 6gale

a

10-18 cm2.

Ici aussi

1/im2

varie comme n

si n >> Nt - nt

ce

qui

est vraisemblable pour des

pi6ges profonds.

Cas

3)

Centres de recombinaison et

pièges équi-

valents.

Il vient :

et

On devra donc ici

envisager

2 cas suivant que :

On obtient :

Les 2 temps de memorisation sont

pratiquement egaux a

c’est-a-dire que les conclusions concernant les valeurs limites des sections de capture restent les memes que

pr6c6demment

et

I/Tm

varie comme n.

, on obtient :

et

Les conclusions sont donc encore une fois iden-

tiques

aux cas

precedents,

c’est-a-dire :

- temps de memorisation de 100 flS

compatibles

avec des sections de capture au

plus 6gales

a

10-15 cm’,

- temps de memorisation de

10-1

s

compatibles

avec des sections de capture au

plus 6gales

a

10- 18 cm2,

- temps de memorisation variant comme l’inverse du nombre de porteurs, c’est-a-dire en

1 /n

avec

2 constantes de temps Tm, et im2 tres différentes.

Ces conclusions peuvent etre 6tendues sans

grandes

difficultes au cas ou l’on consid6re

plusieurs

niveaux

pieges

et

plusieurs

centres de recombinaison dans la bande interdite en introduisant des temps de relaxation moyens :

5. Phase lecture. - A la fin de

l’impulsion

d’6cri-

ture de duree

0,

c’est-d-dire a l’instant ou

disparait

le courant source

Jso,

la

partie

distribu6e sur les 6tats lies de la

perturbation, p6riodique

dans

1’espace,

de la densite de

charge,

est de la forme :

Pour t

posterieur

a 6 cette

charge

stockee tend vers

zero avec les 2 memes constantes de temps Tml et 2m2 en maintenant une modulation locale de la densit6 de porteurs libres pour satisfaire a la condition

d’6qui-

libre

electrostatique :

La lecture s’efRectue en

appliquant

un

champ periodique E2 ei"

+ cc sur ce milieu a conductivity

inhomog6ne

et

1’amplitude

du

signal

lu decroit

avec les 2 memes constantes de temps Tm, et Tm2

(9)

42

que dans la

phase

ecriture. C’est dire

qu’une

telle

memoire ne peut sans modifications constituer un

dispositif

interessant pour les

applications.

6. Conclusion. - La th6orie que nous venons de

d6velopper

sur la mise en m6moire dans les 6tats

lies de la bande interdite d’un semiconducteur d’une modulation de

charge

continue dans le temps et

p6riodique

dans

1’espace

rend

compte

de manière satisfaisante des

experiences

d’6chos

acoustiques

r6a-

lisees avec des modes de surface sur le CdS

photo-

conducteur a la

temperature

ambiante. Ce calcul

explique

en

particulier

1’existence des deux temps de relaxation iml et ’rm2 observes

expérimentalement,

dont le

plus grand

varie comme la r6sistivit6 de 1’echantillon.

Quantitativement

nous avons montre que les temps de memorisation observes de

quelque

100 millisecondes permettent de d6celer des 6tats lies dont la section de capture est inferieure

à 10-18 cm2

et que les 6tats

pièges

les

plus

efficaces sont ceux situ6s

au

voisinage

du

pseudo-niveau

de Fermi. Le modele

peut avec

quelques

modifications etre 6tendu sans

grandes

difficult6s aux structures a

empilement

milieu

piézoélectrique-milieu

semiconducteur et aux

exp6-

riences d’6chos de

phonons.

Il

n’apparait

pas claire-

ment pour l’instant que ces

experiences puissent

permettre de caracteriser les 6tats lies

responsables

du

stockage

de l’information d’une manière diff6rente de celle obtenue en

photoconductivité

diff6rentielle ou on

produit

une faible

perturbation

de la densit6 de porteurs,

homog6ne

dans

1’espace,

et non

plus p6riodique.

Remerciements. - Ce travail a ete mene a bien

grace

au soutien financier de la D.R.M.E. que nous tenons a remercier pour son

appui.

Annexe I. - Reaction d’un niveau

piege

a electrons a une

perturbation

An. - Le niveau

piege n’6change

des porteurs

qu’avec

la seule bande de conduction.

A 1’equilibre :

avec

et

FIG. 6. - Schema repr6sentatif des 6changes d’electrons entre la bande de conduction et un niveau piege a electrons.

La

presence

d’une

perturbation

an entraine une

perturbation An,

d’ou des :

et

La variation en fonction du temps de la densite de

pi6ges

effectivement

occupes

est donn6e par :

ou

Annexe II. -

Equilibre.

Occupons-nous

tout d’abord de la mani6re dont les trous

r6agissent

a une

perturbation

An du nombre

FIG. 7. - Schema representatif des 6changes entre bande de conduc- tion, centre de recombinaison, et bande de valence.

(10)

d’electrons

qui

n’affecte pas le taux de

generation intrins6que

gi

ou encore en introduisant la durée de vie rp des 1

trous =

Sr,p ( vp >

nr

Cette

equation signifie

que

Ap

suit

ðJ1r

avec une

constante de temps

qui

est la duree de vie Tp des trous, c’est-a-dire extremement faible. On a donc

quasi

instantan6ment :

et pour des

phenomenes

lents devant Tp : .

Remarquons

que

1’equation

signifie

que

quasi

instantan6ment

An,

et

Ap s’ajustent

pour

que r’

= Cte.

En effet avant

perturbation :

et

apres perturbation :

Cette remarque va

simplifier

1’etude du

remplissage

du niveau

Nr.

II bis. - Centres de recombinaison. - Avec A r = 0

au 2e ordre

pres

ou encore

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