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La quarantaine de canne à sucre du Cirad à Montpellier

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Academic year: 2021

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Rangées de cannes à sucre cultivées en pot dans la serre de quarantaine. C liché T. Erwin

P. ROTT, J.-F. BOUSQUET, M. MULLER, M. CHATENET C irad-ca, BP 5 0 3 5 , 3 4 0 3 2 M ontpellier C ede x 1, France

La quarantaine

de canne à sucre

du Cirad à Montpellier

Les échanges de boutures de canne à sucre présentent

des risques phytosanitaires graves, car cette culture

est très sensible aux maladies. Une quarantaine

permet donc de fournir du matériel végétal plus sain

et contrôlé, les installations de la quarantaine du

Cirad répondent à cet objectif en assurant deux cycles

de culture et une surveillance phytosanitaire des

variétés en dehors des zones de production.

Pourquoi une

quarantaine de

canne à sucre ?

Les exigences de p ro d u c tiv ité de la cu ltu re de la canne à sucre suppo­ sent un effort continu pour améliorer le statut variétal en introduisant et en évalua nt de nouvelles variétés. Par a ille u rs , la c u ltu re de la canne est particulièrement sensible aux maladies, en raison de certaines spécificités : - la m ultiplicatio n par boutures faci­ l it e la p r o p a g a t i o n des a g e n ts pathogènes ;

- la m onoculture sur de grandes sur­ faces favorise le développem ent des épidémies ;

- le c a r a c t è r e p l u r i a n n u e l de la c u ltu r e rend la s é le c tio n v a rié ta le longue et difficile.

En conséquence, les échanges et les transports de m atériel végétal sous fo rm e de b o u tu re s p ré s e n te n t des ris q u e s g ra v e s q u ' i l c o n v i e n t de contrôler.

Les objectifs d'une

quarantaine

Une quarantaine permet de produire et de diffuser du matériel végétal pré­ sentant les meilleures garanties phyto­ sanitaires (CROFT et al., 1996). Elle permet notamm ent de répondre aux objectifs suivants (BAU D IN , 1984) : - fo urnir des variétés saines aux pays ou aux complexes sucriers qui n'ont pas de dispositif de quarantaine ; - assurer un c o n trô le interm édiaire p o u r c e rta ins transferts d angereux sur le plan phytosanitaire ;

- produire des têtes de clone présen­ tant le plus de garanties possibles à la s o r tie des s ta tio n s de c r é a t io n variétale.

U ne q ua ra nta ine de canne à sucre est une opération coûteuse, tant en f o n c t i o n n e m e n t , q u 'e n m a in - d 'œ u v r e . C 'e s t p o u rq u o i seuls les c o m p le x e s sucriers très im portants (Copersucar au Brésil par exemple) ou les grands centres de recherche n a t i o n a u x ( U s d a , U n i t e d States department o f agriculture, BeltsviIle, E ta ts - U n is ) d is p o s e n t de le u rs p ro p re s s e rv ic e s de q u a ra n ta in e .

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La quarantaine du Cirad est unique en son genre car e lle est située en dehors des zones de production can- nière et elle fournit du matériel végé­ tal assaini à une q u in z a in e de pays n'ayant pas la possibilité d 'a v o ir ce type d'installation.

Historique

de la quarantaine

C'est depuis la fo n d a tio n du Jardin c olonial en 1905 qu'existait une sta­ tion de quarantaine de plantes tro p i­ cales à N ogent-sur-M arne (France). Elle n'était pas, à l'origine, spéciali­ sée dans la canne à sucre, mais elle f o n c t io n n a it d e p u is 1 9 6 0 presque u n i q u e m e n t p o u r c e tte c u l t u r e (BARAT, 1974). La création dans les années 60 de nouveaux com plexes sucriers, n o ta m m e n t en A friq u e , a

Contextes

économ ique

et botanique

La canne à sucre est une monoculture in d u s trie lle dont la transform ation produit environ 60 % des 100 millions de tonnes de la production annuelle de saccharose (ANONYME, 1995). Elle constitue une des principales cultures dans la plupart des régions équatoriales, tropicales ou subtropicales : 1 8 millions d'hectares sont cultivés dans 82 pays. Dans de nombreuses régions, elle est par ailleurs la source exclusive de sucre, produit de toute première nécessité. D'un point de vue botanique, la canne à sucre est une m o n o c o ty lé d o n e appartenant à la famille des poacées (ex graminées) panicoidées, à la tribu des andropogonées et au genre

Saccharum. Elle forme des talles ou

tiges groupées en touffes, généralement dressées, qui contiennent, à la récolte, 10 à 18 % de saccharose et 10 à 15 % de fib re (FAUCONNIER, 1991). La canne à sucre est récoltée annuellement dans la p lu p a rt des régions de production mais constitue une culture pluriannuelle dont le cycle total dure de 4 à 10 ans. Les variétés sont multipliées végétativement sous forme de fragments de tige (boutures) à un ou plusieurs bourgeons nodaux.

c o n d u it à une d em a n d e accru e de m u lt ip lic a t io n de m a té rie l végétal sain. C'est pour répondre notamment à cet o b je c t if que I' Irat (Institut de recherches agronomiques tropicales, France) a organisé en 1971 un servi­ ce de quarantaine de canne à sucre en France (BAU D IN , 1984). D'abord l o c a l is é à N o g e n t - s u r - M a r n e jusqu'en 1978, il a ensuite été trans­ féré à M ontpellier.

Les installations

de « quarantaine

canne à sucre »

à Montpellier

Deux cycles de

quarantaine et diagnostic

des maladies

La quarantaine de canne à sucre de M on tpe llie r dispose actuellement de deux serres (respectivem ent 100 et 130 mètres carrés) q u i p e rm e tte n t d 'e ffe c tu e r deux cycles de q u a ra n ­ t a in e s u c c e s s ifs . Ces serres s o n t situées sur le centre Cirad (Centre de c o o p é r a t i o n i n t e r n a t i o n a l e en r e c h e r c h e a g r o n o m i q u e p o u r le

d é v e lo p p e m e n t ) , à p ro x im ité i m m é ­ d iate de laborato ires de p h y to p ath o - l o g i e , d ' a g r o n o m i e , d e c u l t u r e in v itro et d e b i o l o g i e m o l é c u l a i r e . Il s'agit de serres vitrées à tem p é ra tu re c o n t r ô l é e . Le r e f r o i d i s s e m e n t est e ffe c tu é p ar c o o lin g system en été . En h i v e r , le c h a u f f a g e e s t a s s u r é g râc e à des ra dia te u rs à c ir c u la t io n d 'e a u c h a u d e (80 °C ) en h a u te u r et un réseau d 'e a u c h a u d e à basse t e m ­ pérature (27 °C) enterré dans le sol. D a n s c e c o n t e x t e , o u t r e les serres d 'o b serva tio n d e la c a n n e à sucre et d e m u l t i p l i c a t i o n d es b o u t u r e s , le C i r a d a d é v e l o p p é d e s o u t i l s d 'i n d e x a g e (tests i m m u n o l o g i q u e s ELISA et tests par im m u n o flu o r e s c e n ­ ce, m ilie u x sélectifs) q ui p e rm e tte n t un dia gnostic plus sûr et plus précis des m ala d ie s suivantes :

- m o s a ï q u e ( a g e n t c a u s a l : s u g a r c a n e m o s a i c p o t y v i r u s o u S C M V ) ; - m a r b r u r e r o u g e ( a g e n t c a u s a l : p e a n u t c l u m p v iru s , isolât c a n n e à sucre) ; - s triu re (a g e n t c a u s a l : s u g a rc a n e streak g em in iviru s ou SSV) ;

- é c h a u d u re des feuilles (agent c a u ­

sal : Xanthomonas albilineans) ;

- r a b o u g r i s s e m e n t d es re p o u s s e s ( a g e n t c a u s a l : C l a v i b a c t e r x y l i subsp. xyli).

La serre de quarantaine canne à sucre de deuxième cycle du Cirad à Montpellier. En arrière-plan, le bâtiment abritant le laboratoire de phytopathologie.

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quarantaine de canne à sucre

Croissance et nutrition des cannes

au cours de la quarantaine

Les variétés à tester sont expédiées directement de leur pays d'origine à Montpellier, environ 10 bourgeons (aussi appelés yeux) par variété.

Premier cycle de culture : 10 à 11 mois

A leur arrivée, les boutures de canne à sucre sont enveloppées dans du papier humidifié et mises à germer dans une chambre climatique à 30 °C. Après germination et obtention d'une pousse de quelques centimètres, les jeunes plants sont repiqués dans des pots de 1 litre contenant un substrat à base de pouzzolane ou roche volcanique, de tourbe non enrichie et de terreau. Les pots sont ensuite placés en serre (serre de quarantaine n° 1 ) : c'est le premier cycle de quarantaine. Après un mois de croissance, les plantes sont transférées dans des pots de 7 litres dans lesquels elles resteront jusqu'à la fin du cycle.

Un système automatisé de distribution d'eau par goutte-à-goutte effectue l'arrosage des cannes. La nutrition est assurée à l'aide d'engrais à solubilisation lente placé dans le substrat. A la fin du cycle de culture en pots de 7 litres (9 à 10 mois selon la date de réception à Montpellier), la plante comporte alors généralement deux tiges de 3 mètres de haut, de 3 à 4 centimètres de diamètre, avec environ 16 nœuds. En effet, au cours de la croissance des cannes, lorsqu'une variété a un tallage important, les talles surnuméraires sont éliminées afin de favoriser la croissance des tiges primaires voire secondaires retenues.

Deuxième cycle de culture : 9 à 12 mois

Des boutures des différentes variétés sont ensuite remises en culture dans une autre serre (serre de quarantaine n° 2), après thermothérapie. C'est la phase de production des boutures destinées à l'exportation. Il s'agit du deuxième cycle de quarantaine. Les boutures sont plantées individuellement dans des pots de 1 litre. Les jeunes pousses les plus vigoureuses sont transférées, à raison de 4 par pot, dans des pots de 10 litres après 1 mois de croissance. Deux grammes par pot de silicate de calcium sont ajoutés au substrat au moment de ce repiquage (apport de silicium , élément constitutif et facteur de croissance de la canne à sucre). Les conditions de croissance et de nutrition sont similaires à celles de la culture précédente mais un plus grand nombre de tiges sont conservées par pot, à savoir 4 tiges par souche au lieu de 2 en premier cycle de quarantaine.

Température et insolation des serres

La température dans les serres est contrôlée par thermostat. L'hiver, à jour court et faible luminosité, la température oscille la nuit entre 14 et 16 °C, le jour entre 20 et 22 °C par temps couvert, entre 20 et 32 °C par temps ensoleillé. L'été, à jour long et à forte lum inosité, le m inim um nocturne est de l'o rd re de 1 5 à 1 6 °C et les températures diurnes oscillent entre 31 et 36 °C. En intersaison, chauffage et cooling

system fonctionnent, l'un de nuit, l'autre de jour, la température de nuit variant entre

16 et 18 °C, celle de jour entre 31 et 36 °C. L'humidité relative varie en été, de 100 % la nuit à 45 % le jour, et en hiver, de 100 % la nuit à 60 % le jour (BAUDIN, 1984). La luminosité est élevée pendant la période de pleine croissance des cannes : d'avril à octobre, on obtient environ 1 850 heures d'insolation. En revanche, en hiver, du 1er novembre au 28 février, on ne dispose que de 570 heures environ d'insolation de moindre intensité.

Un dispositif performant

hors zone de culture

La q u a r a n t a i n e du C ir a d à M on tpe llie r présente donc le double avantage d 'ê tre à la fo is lo c a lis é e hors zone de c u ltu re de la canne à sucre et d'être associée à un labora­ to ire de p h y to p a th o lo g ie disposant d'outils de diagnostic performants. L 'o b j e c t if des re c h e rc h e s m enées dans ce laboratoire est, d 'u n e part, a n a ly s e r la v a r i a b i li t é des agents pathogènes connus, et d 'autre part, é tu d ie r les n o u v e lle s m aladies qui apparaissent dans le m o n d e et qui sont susceptibles de p ro v o q u e r des dégâts im p o rta n ts . Ce la b o r a to ir e perm et donc non seulem ent le d ia ­ g n o s tic en r o u tin e des m a la d ie s , mais il est aussi bien placé pour le tran sfe rt rap id e des résultats de la recherche d 'a m o n t qui est indispen­ sable au m a in tie n d 'u n d ia g n o s tic efficace. Par ailleurs, les chercheurs sont en permanence en contact avec les acteurs de la filière canne à sucre. Les p h y to p a th o lo g is te s fo n t partie d'u n réseau de relations, d'échanges d 'in fo rm a tio n et d'e xpé rien ce entre les s c ie n tifiq u e s tr a v a illa n t sur les maladies de la canne à sucre dans le m o n d e . Ils d is p o s e n t a in s i, n o n s e u le m e n t des o u t ils néce ssaire s pour effectuer des expertises sur les c o m p le x e s s u c r ie r s , m a is aussi d 'in f o r m a t io n s a c tu a lis é e s , b é n é ­ fiq u e s au b o n d é r o u le m e n t de la quarantaine de M ontpellier.

Etat phytosanitaire

des variétés

en quarantaine

Traitements phytosanitaires

Les cannes sont traitées dès leur arri­ vée, ou au plus tard à la plantation, avec des fongicides (bénomyl et tria- dim éfon ) et des insecticides (dimé- thoate, aldicarbe). En cours de qua­ rantaine, des traitements insecticides b im e n s u e ls s o n t e ff e c tu é s p o u r e m p ê c h e r t o u t e m u l t i p l i c a t i o n

d'insectes dans la serre : a ld ic a rb e (1 g ra m m e de T e m ik ® par p o t de 10 litre s ) c o n tr e les a c a rie n s , les c o c h e n ille s et les pucerons. En cas d 'accident phytosanitaire, la serre et les variétés sont désinfectées avec des fongicides (triadiméfon et béno­ m y l) . Le s u b s tr a t , m é la n g e de pouzzolane, de tourbe et de terreau,

est renouvelé à chaque culture. Les pots de c u lt u r e so nt d é sinfecté s à l'e a u de Javel et le p e tit m a té rie l (co u te a u x , sécateurs,...) à l'a lc o o l à 95°.

Un traitem ent therm othérapique est réalisé à la fin du p rem ier c ycle de quarantaine, soit après 9 à 10 mois

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Thermothérapie de boutures de canne à sucre à plusieurs bourgeons. C liché P. Rott

de croissance des cannes. Les tiges de canne à sucre sont coupées puis immergées pendant 44 heures dans d e l'e a u à 25 °C p u is p e n d a n t 3 h e u re s à 50 °C . Ce t r a i t e m e n t a p p e lé « th e r m o th é ra p ie lo n g u e » permet d 'é lim in e r les infections dues au rabougrissement des repousses, à l'é c h a u d u re des fe uilles, aux stries chlorotiques et au charbon (FRISON et PUTTER, 1993 ; STEINDL, 1 972). U n a utre tr a ite m e n t th e r m o th é r a - pique est réalisé à la fin du deuxième c y c l e de q u a r a n t a i n e , a p rè s 9 à 12 mois de croissance, et juste avant l'e x p é d itio n des variétés. Les tiges sont coupées en boutures à un bour­ geon qui sont trempées dans de l'eau chaude pendant une heure à 50 °C. Cette « th erm othérapie courte » est su ivie d 'u n e autre im m ers ion dans un fo n g ic id e p endant c in q m inutes (bénom yl à raison de 1 gram m e de Benlate® par litre d'eau).

Ces traitements sont effectués en tant que précaution de routine et permet­ te n t d 'é li m in e r les in fe c tio n s f o n ­ giques lors du transport des boutures. Les variétés sortent alors de quaran­ taine sous forme de boutures accompa­ gnées d'u n certificat de quarantaine et d 'u n c e rtific a t phytosanitaire des services français de la Protection des v é gétaux. Les souches de ca nn e à sucre restantes sont détruite s pour laisser la place à un nouveau cycle de qua ra nta ine . Dans certains cas, une bouture est conservée et replan­ tée pour une c o lle c tio n de variétés maintenue en serre de quarantaine.

Les tests phytosanitaires

Les cannes a rr iv e n t à M o n t p e llie r accompagnées d 'u n certificat phyto­ sa nita ire c o n fo rm e à la lé g is la tio n

p h y to s a n ita ire du pays e x p é d ite u r. Elles sont inspectées une p rem ière fois dès leur arrivée à M ontpellier. En général, les cannes arrive n t en bon état sanitaire. En cas de p ou rriture, elles sont mises à germer séparément des autres et su b is s e n t des t r a it e ­ m ents a n ti- fo n g iq u e s s p é c ifiq u e s (bénom yl, triad im é fon ). Les cannes sont ensu ite q u o tid ie n n e m e n t ins­ pectées de façon v is u e lle en serre. Certains agents pathogènes p ro d u i­ sent des symptômes bien visibles. En re v a n c h e , d 'a u tre s restent à l'é ta t latent dans les cannes qui n 'e x p r i­ ment pas de symptômes pendant de longues périodes.

Divers tests peuvent être appliqués p o u r d é te c te r leu r présence é v e n ­ tuelle : isolement sur m ilieu de c u ltu ­ re, observation en m icroscopie élec­ t r o n i q u e , tests s é r o lo g iq u e s , méthodes moléculaires (hybridation m oléculaire, am plification en chaîne par polymérase ou PCR)... Certains tests sont a p p liq u é s s y s té m a tiq u e ­ ment à toutes les cannes en premier cycle de quarantaine. D'autres ne le sont qu'en cas de doute ou de suspi­ c io n p a r t i c u l i è r e à l'é g a r d d 'u n e maladie.

D epuis 1996, toutes les variétés en q u a r a n ta in e s o n t in d e x é e s par le laboratoire de phytopathologie pour les q u a tre m a la d ie s su iv a ntes : la mosaïque, l'é cha ud ure des feuilles, le rabougrissement des repousses et le s y n d r o m e de la f e u i l l e ja u n e , « y e l l o w le a f s y n d r o m e ». La recherche du virus de la m osaïque (s u g a rc a n e m o s a ic p o ty v ir u s ) est effectuée au m oyen du test sérolo- g iq u e ELISA ( E n z y m e L in k e d I m m u n o s o r b e n t A s s a y ). Ce te s t permet de déceler la présence d 'a n ti­ gène viral dans les plants infectés qui ne m o n t r e n t a u c u n s y m p t ô m e (DEVERGNE et al., 1982). La présen­ ce de X a n t h o m o n a s a lb i li n e a n s , a g e n t c a u s a l de l'é c h a u d u r e des feuilles, est recherchée dans les tiges par isolement de l'agent pathogène sur un m il i e u de c u l t u r e s é le c t i f (DAVIS et al., 1994). L'identité de la bactérie isolée est confirmée à l'aide de te sts s é r o lo g i q u e s c o m m e la

q uarantaine d e canne à sucre

f l u o r e s c e n c e i n d i r e c t e (R O T T

et al., 1994). L'isolem ent sur m ilieu

de culture ne peut pas être appliqué en r o u t i n e p o u r C l a v i b a c t e r x y l i subsp. x y li, agent causal du rab ou ­ grissement des repousses, car il s'agit d'une bactérie à croissance très lente pour laq ue lle aucun m ilie u sélectif n'est encore disponible. Un diagnos­ tic sérologique c o m m e la m éthode des ta c h e s ou « d o t - b l o t » ( H A R ­ R IS O N et D A V IS , 1 9 9 0 ) , v o ir e l 'i m m u n o f l u o r e s c e n c e in d i r e c t e (ROTT et al., 1989), est donc a p p li­ qué à la base des tiges. Le diagnostic du s y n d r o m e de la f e u i l l e ja u n e , causé par un lutéovirus, est réalisé par PCR (IREY et al., 1996).

Maladies apparues

en serre

La plupart des cycles de quarantaine se d érou le nt sans que soit observée de maladie. Quelques cas de m ala­ dies o nt néanm oins été notés, mais seulement en premier cycle de qua­ rantaine. Cette situation est normale car, malgré les précautions prises par l'expéditeur, les cannes peuvent être

Aspect général des tiges de canne à sucre avant la sortie de quarantaine.

C liché T. Erwin s é r o a g g l u t in a t i o n ou l ' i m m u n o

(5)

-q uarantaine de canne à sucre

prélevées dans un e n v iro n n e m e n t c o n ta m in é . De plus, dans le pays d 'origine, il est d iffic ile d 'ind exe r le m atériel végétal à l'égard de toutes les maladies présentes.

L'a pp aritio n de maladies fongiques est particulièrem ent redoutée dans la q u a ra n ta in e de M o n tp e llie r, car la dissémination de l'agent pathogène à partir de lésions sporulantes est d iffi­ c ile à c o n t r ô le r . L 'é c h a u d u r e des feuilles et la mosaïque sont les deux maladies les plus fréquem m ent ren­ contrées en premier cycle de quaran­ taine à M ontpellier. Ce résultat n'est pas surprenant dans la mesure où les symptômes de ces deux maladies ne s o n t pas t o u j o u r s b ie n v is ib l e s . L'é chaudure des feuilles est notam ­ ment réputée pour sa phase de laten­ ce, pendant laquelle les symptômes ne sont pas exprim és, ou ils sont si discrets q u 'ils échappent à l'inspec­ tio n v is u e lle . Des s y m p tô m e s de taches brunes causés par Cercospora

longipes ont été observés une fois en

198 6, et q ue lq ue s cas de c h a rb o n o n t é g a le m e n t é té re c e n s é s .

C la v ib a c te r x y l i subsp. x y l i a été

d éte cté dans p lu sieu rs variétés en 1995. R éce m m e nt des sym ptôm es du syndrome de la feuille jaune ont aussi été observés. Dans tous les cas, les plantes malades ont été éliminées de la serre de q u a r a n ta in e dès la détection des maladies.

Le fonctionnement

de la quarantaine

Statut des variétés, sortie

de quarantaine et

conditions d'expédition

Certaines variétés peuvent être four­ nies à l'ensemble des utilisateurs car il s'agit de variétés à distribution libre ne fa isan t pas l'o b je t de roya ltie s. D 'a u tre s v a riétés sont s tric te m e n t réservées aux échanges entre stations de création variétale ou font l'o b je t de contrats particuliers entre l'obten- teur et l'utilisateur.

u tilis a teu rs de la q u a ra n ta in e . Ces contrats, généralem ent d 'u n e durée de cinq ans, sont établis forfaitaire- m ent et destinés aux frais de fo n c ­ t i o n n e m e n t de la q u a r a n t a i n e (dépense en énergie et frais d 'expédi­ tion par avion notamment).

Budget de fonctionnement

Le p rix de revient d 'u n e variété de canne à sucre est actuellement, pour d e u x a n n é e s de q u a r a n t a i n e à M o n tp e llie r , de 9 800 francs fra n ­ çais. Le budget de fo n c tio n n e m e n t de la q u a ra n ta in e (350 0 0 0 francs fra n ç a is par an) est assuré par les contrats de quarantaine établis entre le Cirad et les compagnies sucrières ou les centres de création variétale. Il permet de c o uvrir les frais matériels liés à la quarantaine (chauffage et c li­ m a tis a tio n des serres, m a té rie l de culture, réception et expédition des boutures, produits de laboratoire,...). En revanche, ce bud ge t ne c o uvre que p a rtie lle m e n t la m a in -d 'œ u v re affectée à plein temps à cette opéra­ tion (un technicien serriste). De plus, les salaires du chercheur responsable de la quarantaine et des techniciens de la b o ra to ire (diagnostic) ne sont pas facturés à l'utilisateur.

Provenance

et collection

des variétés

Le matériel végétal

en quarantaine :

origine et destination

Les clones distribués par la quaran­ ta ine de M o n tp e llie r sont de deux types : les clones pré-sélectionnés (clones en cours de s élection) des stations de rec h e rc h e du C irad en Guadeloupe et de la Wicscbs (West Indies Central Sugar Cane Breeding Station) à Barbade, et des variétés c o m m e rc ia le s de diverses origines internationales.

Sortie de quarantaine : prélèvement des variétés de canne à sucre pour expédition.

Cliché T. Erwin

Le s e rv ic e de q u a ra n ta in e d iffu s e c h a q u e année ( h a b itu e lle m e n t en o c to b re ) les listes des variétés q u i s o r t ir o n t de q u a r a n t a in e e n tre le 15 décembre de l'année en cours et le 15 mars de l'année suivante. Cette p é rio d e a été rete nu e car e lle fa it s u ite à la p é r io d e de c r o is s a n c e active des cannes à M o n tp e llie r de mai à octobre.

Les variétés sont fournies sous forme de boutures à un bourgeon, à raison de six boutures par variété. Les extré­ mités des boutures sont paraffinées et chaque variété est enveloppée sépa­ rément dans du papier jo u rn a l puis dans une fe uille d 'a lu m in iu m avant d'être mise dans un sachet plastique. Les expéditions des colis de boutures sont faites par avion jusq u'à l'a éro ­ p o r t de d e s t in a t io n c h o is i par le contractant.

Les variétés ne sortent de quarantai­ ne q u 'a p r è s r é c e p t io n du p e rm is d 'intro du ction établi par les services officiels de défense des cultures du pays dem andeur. Elles sont a c c o m ­ pagnées d'un certificat d 'origine des boutures ou certifica t de q ua ra n ta i­ ne, ainsi que d'un certificat phytosa­ n ita ire des se rvices fra n ç a is de la Protection des végétaux.

La fo u rn itu re de variétés fait l'o b je t de c o n t r a t s e n tr e le C ir a d et les

26

Agriculture et développement ■ n° 13 - Mars 1997

(6)

Sortie de quarantaine : traitement phytosanitaire par trempage des boutures dans un bain fongicide.

C liché T. Erwin

Sortie de quarantaine : préparation de boutures à un bourgeon avant paraffinage des extrémités. C liché T. Erwin

Sortie de quarantaine : paraffinage des extrémités des boutures avant expédition. C liché T. Erwin

quarantaine de canne à sucre

Les compagnies sucrières, les centres de création variétale ou des instituts de re c h e r c h e p e u v e n t a in s i a v o ir accès a c tu e lle m e n t à une centa ine de variétés par an. Les variétés libé­ rées de qua ra nta ine au cours de la campagne 1995-1996 ont été p rin c i­ p a l e m e n t e n v o y é e s en A f r i q u e (Cameroun, Sénégal, Côte d 'iv o ire , S o u d a n , C o n g o , T c h a d , B u r k in a Faso, M ali), mais aussi aux A ntilles (Barbade, Guadeloupe, M artinique) et à la Réunion.

Collection de quarantaine

et vitrothèque de canne

à sucre

J u s q u 'à r é c e m m e n t , un p o t de chaque variété libérée était maintenu au moins un an en quarantaine pour assurer des expéditions com p lé m en ­ taires ultérieures. Mais, faute de pla­ ce, seules les variétés internationales à d is trib u tio n lib re (environ 10 par an) p eu v en t à présent être m a in te ­ nues de la sorte. Les variétés les plus prometteuses ou les clones interna­ tio n a u x é lite s s o n t c o n s e rv é s par c u ltu re de bourgeon in v itro par le service d'am élioration de la canne à sucre du C irad à M o n tp e llie r , à la Réunion ou en Guadeloupe. Si l'une d'elles intéresse un pays demandeur, un délai d'un an est nécessaire pour o b te n ir des boutures. En revanche, une culture in vitro (vitroplants) peut ê tre f o u r n i e d a n s les t r o i s m o is (tem ps de m ic r o p r o p a g a tio n ) si le demandeur dispose des installations de sevrage. Le nombre de vitroplants fournis par variété peut dans ce cas aussi être a u g m e n té s ig n ific a tiv e ­ ment selon la demande.

Conclusion et

évolution envisagée

pour la quarantaine

A l'o rig in e , la qua ra nta ine de I' Irat puis du Cirad a été créée pour fournir des têtes de clones saines p our des essais v a rié ta u x en A friq u e (B A U - DIN, 1984). Ce mandat a été rempli,

puis les objectifs ont évolué au fil des années to u t c o m m e les te c hn iqu es m is e s en œ u v r e . L 'o b s e r v a t i o n v i s u e l l e du d é v e l o p p e m e n t des symptômes de maladies est de plus en plus associée à des outils de dia­ gnostic et de détection performants. Des traitem ents therm oth érap iqu es sont effectués pour assainir le maté­ riel végétal. Le rôle de quarantaine in te rm é d ia ire s'est d é v e lo pp é p our fa c ilite r les échanges entre instituts de création variétale ou même entre stations de quarantaine com m e celle du Cerf (Centre d'essai de recherche et de form ation) à la Réunion ou de l 'U s d a à B e l t s v i l l e (G IL L A S P IE , 1 9 8 9 ). I n i t i a l e m e n t l i m i t é e à l'A friq u e francophone, la fourniture de variétés s'est développée vers les Antilles, les Mascareignes, l'A friq ue a n g lo p h o n e , et de n o u v e lle s pers­ pectives apparaissent dans d'autres contrées.

Dans le cadre du développem ent de son p r o g r a m m e d ' a m é l i o r a t i o n variétale, le Cirad a récemment pas­ sé un c o n t r a t a v e c la W i c s c b s à Barbade, qui dépasse la simple four­ niture de variétés. Cet accord prévoit n o ta m m e n t des analyses m o lé c u ­ laires du génome de la canne à sucre qui d e v ra ie n t c o n d u ire à a c c ro ître l'efficacité des programmes de sélec­ tion. Il permettra aux bénéficiaires de la q u a ra n ta in e d 'a v o ir accès à des variétés pré-sélectionnées plus per­ formantes et m ieux ciblées vers les pays destinataires. Cette a m é lio ra ­ tion du flux variétal conduira aussi à une a u g m e n ta t io n du n o m b r e de variétés tran sitan t par M o n tp e llie r. O r, le fo n c tio n n e m e n t actuel de la quarantaine nécessite déjà l'u tilis a ­ tion à pleine capacité des serres dis­ ponibles. L 'a m é lio ra tio n du service de q u a ra n ta in e du C ira d dans les p ro c h a in e s années im p liq u e d o n c l'augmentation des surfaces de serre disponibles. L'agrandissement de la serre de deuxième cycle (passage de 130 à 190 mètres carrés) est en cours d'étude.

Sortie de quarantaine : contrôle des listes de variétés destinées à l'exportation. C liché T. Erwin

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quarantaine de canne à sucre

B ib lio g ra p h ie

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Sortie de quarantaine : emballage d'une variété de canne à sucre pour expédition.

Cliché T. Erwin

Résumé... Abstract... Resumen

P. ROTT, J.-F. BOUSQUET, M. MULLER, M. CHATENET — La quarantaine de canne à sucre du Cirad à Montpellier.

Les échanges et les transports de la canne à sucre sous f o r m e de b o u tu r e s p e u v e n t p r é s e n te r des ris q u e s phytosanitaires graves qu 'il convient de contrôler. Dans les années 70, à Montpellier, le Cirad a mis en place une unité de quarantaine. Elle est constituée de deux serres d'observation et de multiplication qui sont associées à un la b o ra to ire de p h yto pa tho log ie. Ce d e rnie r perm et la détection des maladies de la canne à sucre grâce à des outils de diagnostic performants. Les clones distribués par cette q u a ra n ta in e p ro vie n n e n t de diffé re n te s sources (variétés in tern atio na les, clones en cours de sélection produits par le Cirad en Guadeloupe et par la West Indies Central S ugar Cane B reeding S tation à B a rb ad e). Le m a té r ie l v é g é ta l est s u iv i et t r a it é ( t r a it e m e n t s antifongiques et insecticides, therm o thé rapie) pendant deux cycles de culture. Après deux ans de quarantaine à M o n t p e llie r , des b o u tu r e s s ain es s o n t fo u r n ie s p rin c ip a le m e n t au x p é rim ètres sucriers d 'A friq u e de l'Ouest et du Centre, aux stations de création variétale de la canne à sucre des Antilles (Guadeloupe) et de l'Ile de la Réunion.

Mots-clés : canne à sucre, maladie, quarantaine, variété, c ontrô le p h y to s a n ita ire , clone, v itro th è q u e , A friq u e , Antilles, Réunion.

P. ROTT, J.-F. BOUSQUET, M. MULLER, M. CHATENET — The Cirad sugarcane quarantine unit in Montpellier.

T r a n s p o r tin g s u g a rc a n e c u ttin g s can cause serio us phytosanitary problems and therefore requires control. In the 1970s, Cirad set up a quarantine unit in Montpellier th a t consists of tw o greenhouses fo r observation and p r o p a g a tio n and a p h y to p a th o lo g y la b o r a to r y . The laboratory is equipped with sophisticated instruments for d e te c tin g s u g a rc a n e diseases. The q u a r a n tin e u n it distributes clones fro m a nu m b er o f d iffe re n t sources ( in te r n a tio n a l v a rie tie s , clones c re ate d by Cirad in Guadeloupe and by the West Indies Central Sugarcane B re e d in g S ta tio n in B a rb a d o s ). P la n t m a te r ia l is monitored and treated (using fungicides, insecticides, and heat treatm ent) fo r two growth cycles. After 2 years of q u arantine in M ontpellier, healthy cuttings are sent to sugarcane growing regions in West and Central Africa and to s u g a rc a n e b r e e d in g s ta tio n s in th e W est In d ie s (Guadeloupe) and Réunion.

Key Words: sugarcane, disease, quarantine, variety, pest and disease control, clone, in vitro collection, Africa, West Indies, Réunion.

P. ROTT, J.-F. BOUSQUET, M. MULLER, M. CHATENET — La cuarentena de caña de azúcar del Cirad en Montpellier.

Los intercambios y el transporte de caña de azúcar en form a de esquejes puede presentar riesgos fitosanitarios graves que se deben controlar. En los años setenta, en Montpellier, el Cirad creó una unidad de cuarentena que está constituida por dos invernaderos de observación y m u ltip lic a c ió n , a s o c ia d o s a un la b o r a t o r io de f i t o p a t o l o g i a . Este ú lt im o p e r m ite d e te c ta r las enfermedades de la caña de azúcar gracias a eficaces herramientas de diagnóstico. Los clones distribuidos por esta c u a r e n te n a p ro c e d e n de d ife r e n te s fu e n te s (variedades internacionales, clones en fase de selección producidos por el Cirad en G uadalupe y por la West Indies Central Sugar Cane Breeding Station en Barbada). El m aterial vegetal es seguido y tratado (tratamientos antifúngicos e insecticidas, te rm oterap ia) durante dos ciclos de c u ltiv o . Tras dos años de c u a re n te n a en M o n tp e llie r , se s u m in is tr a n es q u e je s sanos principalm ente a los perím etros azucareros de Africa occidental y central, a las estaciones de creación varietal de caña de azúcar de las Antillas (Guadalupe) y de la isla de la Reunión.

Palabras clave: caña de azúcar, cuarentena, variedad, control fitosanitario, clon, vitroteca, Africa, Antillas, Reunión.

Références

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