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Prenons l'exemple de la Fête nationale, dont la tradition se perpétue de génération en génération avec la même volonté d'indépendance qui fut celle de nos aïeux

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Academic year: 2021

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LE BILLET

de Gérard Bourquenoud

La liberté n'est pas l'anarchie

Ce drapeau rouge à croix blanche n'est-il pas pour le peuple suisse un symbole de paix et de liberté? pi ioto G. bd

Qu 'entend-on par le mot «liberté» ? Absence ou suppression de toute contrain¬

te considérée comme anormale, illégitime, immorale. «La liberté, ce bien qui fait jouir d'autres biens», a dit un philosophe. Mais aussi le droit de faire tout ce qui n 'est pas défendu par la loi, un droit pour le peuple, les citoyens, de se don¬

ner des lois. «Le premier des droits de l'homme, c'est la liberté individuelle, la liber¬

té de la pensée, la liberté du travail.»

Dans la guirlande grise et terne du temps qui passe, des guerres et de la misère dans le monde, il est heureusement des jours marqués de tons éblouissants, des jours qui permettent à l'homme de se livrer à la joie, tout en le conviant à la méditation.

Prenons l'exemple de la Fête nationale, dont la tradition se perpétue de génération en génération avec la même volonté d'indépendance qui fut celle de nos aïeux. Un premier août qui, cette année et pour la première fois de son histoire, a été décrété jour férié. Une journée au cours de laquelle le peuple suisse a exprimé sa reconnais¬

sance au Très-Haut qui a permis à notre pays de vivre dans la paix et la liberté. Des Suisses heureux, parce qu 'ils n 'ont pas connu les malheurs de certains peuples et n 'ont pas eu à souffrir du crible de l'adversité.

Il est cependant bienvenu, même en temps de paix, de s'inspirer de l'avertissement de saint Nicolas de Fliie: «Banissons de notre cœur l'égoïsme qui avilit nos âmes en tuant en elles toute générosité, qui fait craindre l'effort et détourne du sacrifice»; un égoïsme qui veut détruire le pays après avoir démoli la famille. Car il ne faut pas que par le manque de solidarité et l'égoïsme des uns une partie de notre peuple soit privée de sa part de bonheur. Il nous appartient de rechercher, par un examen de conscience, les moyens de résoudre, dans la sphère d'activité de chacun, les pro¬

blèmes que pose le monde moderne, où les riches ont tendance à écraser les plus faibles.

Nous avons eu à combattre, il y a de cela près de quarante ans, une idéologie insi¬

dieuse etpeifide qui tentait d'asservir l'âme de notre peuple... C'est ainsi que l'on voulait nous réduire à merci! Nous avons résisté victorieusement à cette agression.

Mais nous ne sommes pas à l'abri d'autres tentatives, d'autres menaces.

Reconnue dans le monde entier comme une patrie accueillante et généreuse, la Suisse se doit de rester indépendante, vigilante et souveraine, même en étant au cœur de l'Europe, sans être cent pour cent européenne. Elle doit s'opposer aux influences idéologiques étrangères à la tradition helvétique, aux pressions qui en émanent et demeurer inflexible. Ceci pour autant que nous sachions nous souvenir que notre pays n 'a jamais été aussi heureux et fort que lorsqu 'il est uni, alors qu 'il est près de sa perte lorsqu 'il est désuni. Car dans un pays où les âmes ne sont plus unies, le peuple peut-il encore prétendre à demeurer fort et être en mesure de dé¬

fendre sa liberté? En réalité, il n'a jamais cessé de l'être. Mais-

Ce faisant, laissons aller nos pensées vers ceux qui ont fait notre pays, vers ceux qui le guidèrent à travers des écueils qui ont jalonné le cours de son histoire, vers ceux qui le conduiront demain vers une économie stable, vers nos autorités fédérales qui devront absolument changer leurs discours pour obtenir à nouveau la confiance du peuple, vers les hommes et les femmes d'hier, d'aujourd'hui et de demain, pour que

la déclaration de Lacordaire : «Que notre pays forme vraiment une communauté qui n 'a

qu 'une âme et qu 'une histoire», demeure pour chaque citoyen suisse une affirmation fondée sur le devoir, la responsabilité, la morale.

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SOMMAIRE

mm

8 SEPTEMBRE 1994 N° 17

Comportement dans la rue Ce n'est pas le parfait amour entre les piétons et les cyclistes de tous âges.

En effet, les personnes âgées manquent de mobili¬

té et de réactions, ce qui fait que la manoeuvre d'évi- tement d'un cycliste peut laisser indifférent un citoyen dans la force de l'âge et effrayer son aîné. Le com¬

portement des uns et des autres relève donc d'un état d'esprit et d'approche des problèmes de la circulation.

EXPOSITIONS

Un édifice universel sur l'histoire des Jeux

PORTRAIT

Le miracle après l'impossible TRADITIONS

Qu'est-ce que la bénichon? r 8 ART ET CREATION

Rencontre avec un styliste gruérien LES SPORTS

Nouvel entraîneur au F.C. Fribourg Vers une nouvelle saison de hockey Les «populaires» au cœur du sport

Art, sport, culture

Le Musée olympique de Lausanne est depuis une année le plus grand centre d'information sur le mouve¬

ment olympique du monde.

De la Grèce antique aux Jeux de l'ère moderne, vous pouvez vivre dans un décor grandiose les meilleurs moments des Jeux et les émotions des athlètes. Une merveille de l'art, du sport et de la cultu¬

re à découvrir.

REGARDS SUR...

Le bois au service de l'homme 16 HUITIEME DISTRICT

Fribourgeois du Val-de-Travers

en Gruyère 24 LES ARTS

Ernst Fuchs au Château de Gruyères NOS AINES

Vélos et personnes âgées ELEVAGE

Marché-concours de taureaux de Bulle

35

37 DES FAITS ETRANGES

Mort en service commandé 39

Dons d'organes pour sauver des vies Swisstransplant est le seul organisme suisse reconnu officiellement dans le domaine du don et de la transplantation d'organes.

Malheureusement, certains patients doivent attendre trop longtemps - voire même mourir - du fait que la population est défavo¬

rable au don d'organes, raison pour laquelle le 11 septembre est décrété Journée nationale pour la transplantation.

NOTRE COUVERTURE:

Ernst Fuchs, Fantasia

L'art fantastique au Château de Gruyères s'honore d'accueillir un artiste qui, échappant au carcan des modes et des chapelles, met à jour les archétypes de l'inconscient collectif. Parce que son sang charrie le double génie juif et chré¬

tien, parce que sa culture actualise les mythes antiques, et surtout parce que son tempérament transcende le roman¬

tisme de l'Ecole de Vienne.

Ernst Fuchs: Gloire du solstice 1994.

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EXPOSITIONS

MUSÉE OLYMPIQUE DE LAUSANNE

Un édifice universel sur l'histoire des Jeux

D'une richesse inestimable L'édifice comprend 3400 m2

destinés aux expositions pro¬

visoires et permanentes, ré¬

partis sur deux étages.

L'éventail des richesses artis¬

tiques d'objets anciens grecs et étrusques, mais aussi pein¬

tures et sculptures modernes et contemporaines. Ce musée dispose en outre de la collec¬

tion la plus complète de mon¬

naies et timbres olympiques, quelque 200 000 photogra¬

phies et objets provenant des Jeux olympiques depuis la première édition en 1896, alors que la bibliothèque compte 15 000 volumes. Il abrite d'autre part des ar¬

chives filmées avec plus de 7000 heures d'images sur les Jeux olympiques. Le visiteur peut suivre l'histoire des Jeux grâce à une technologie ultra¬

moderne comprenant la télé¬

vision haute-définition, qui constitue en outre un fantas¬

tique moyen de communica¬

tion due au fait de la trans- L'édifice qui abrite le Musée olympique dans un merveilleux jardin face au lac Léman avec, à gauche, les

colonnes de la Grèce ancienne où eurent lieu les premiers Jeux olympiques. Au premier plan, la flamme olympique.

L

e nouveau Musée olympique est un édifice id'une rare beauté par son architecture et sa conception. Selon le président du comité internatio¬

nal olympique (C.1.0.) Juan Antonio Samaranch, ce musée est un centre mondial qui étudie les réper¬

cussions de la tradition olympique sur l'art, la cultu¬

re, l'économie et la paix dans le monde.

En 1915, le baron Pierre de Coubertin envisageait de créer un musée qui aurait pour tâche principale non seulement de préserver l'héri¬

tage des Jeux olympiques quelque peu modernisés, mais qui serait par le fait même un reflet des idéaux de l'olympisme - l'union du sport, de l'art et de la culture

dans le dessein d'aboutir au plus grand épanouissement de l'homme. Par une étude des Jeux olympiques de l'Anti¬

quité jusqu'à l'époque actuel¬

le, ce musée retrace l'histoire complète et l'évolution des Jeux olympiques. Il rend éga¬

lement hommage à Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques de l'ère moderne.

Im très belle fontaine qui vous invite à découvrir le monde de l'olym¬

pisme.

A

r tjpiE

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EXPOSITIONS LES LIVRES

Anne de Chypre, duchesse de Savoie Regard d'une femme sur son temps

L'histoire de la Coupe du monde de football.

mission par fibre optique et par satellite. A l'entrée de l'édifice, la flamme olym¬

pique, symbole des Jeux, est permanente. On y découvre aussi un auditorium de 180 places pour l'organisation de séminaires et projection de films, une boutique de souve¬

nirs des Jeux olympiques, ainsi qu'une cafétéria et un parc de sculptures.

Le Musée olympique a été conçu par Pedro Ramirez Vazquez, de Mexico, et Jean- Pierre Cahen, de Lausanne. Il occupe une surface de 11 000 m2 sur cinq niveaux et son style classique a pour option de rappeler les origines des Jeux olympiques dans la Grèce ancienne. Situé dans un quartier résidentiel dispo¬

sé en terrasses surplombant le lac Léman, cet édifice offre une vue exceptionnelle sur les Alpes de Savoie. Pour que le bâtiment se fonde le plus possible dans le paysage qui l'entoure, une grande partie du musée se situe en sous-sol et la structure ne dépasse pas

le niveau du sol de plus d'un étage. La façade est en marbre blanc, provenant de l'île grecque de Thasos, don du gouvernement hellénique, alors que l'édifice lui-même est situé au centre d'un parc public arborisé, orné de sculptures s'inspirant de l'es¬

thétique du sport.

Le symbole olympique des cinq anneaux entrelacés re¬

présente l'union des cinq continents et le rassemble¬

ment des athlètes du monde entier aux Jeux olympiques.

Ce centre d'études et d'ar¬

chives d'une richesse inesti¬

mable consacré à l'exégèse de l'esprit de l'olympisme est quelque chose d'absolument extraordinaire à découvrir lors de votre prochaine ex¬

cursion sur les bords du lac Léman, au Quai d'Ouchy 1, à Lausanne. Ce musée est ou¬

vert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h et tous les jeudis jusqu'à 21 h 30.

Texte et photos G. Bourquenoud

Les guerres de Bourgogne et celle plus sanglante en¬

core de Cent Ans restent dans les souvenirs comme une toile de fond à cette période troublée de l'his¬

toire de France. Malgré l'inconfort des moyens de communication, les rela¬

tions entre Etats sont nom¬

breuses et surtout intéres¬

sées pour acquérir des territoires, source de puis¬

sance et de richesse.

Dans ce paysage histo¬

rique, Anne de Lusignan, princesse de Chypre, épouse du duc Louis de Savoie, future belle-mère de Louis XI, roi de France, eut sur son époque une in¬

fluence prépondérante par les alliances qu'elle contri¬

bua à sceller à travers les mariages de ses treize en¬

fants.

Le mérite de Michèle Brocard, spécialiste de l'histoire de la Savoie, et Catherine Marçais, auteur d'une thèse de l'Ecole du Louvre sur l'art en Savoie au XVe siècle, est d'avoir su, à travers un fond ro¬

mancé extrêmement vi¬

vant, dérouler devant nous les événements qui ont fait la politique française et, il faut le dire, sa richesse. Si les moyens diffèrent, les enjeux politiques sont res¬

tés les mêmes...

Un livre à ne pas manquer, paru aux éditions Cabé- dita, dans la collection Archives vivantes.

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LE RAIL, LA ROUT^, LES AILES

CHAMPIONNAT DU MONDE D'ACROBATIE AÉRIENNE EN HONGRIE

Un pilote fribourgeois se distingue

D emarquable succès pour le jeune Fribourgeois Paul Böschung: à I M. Debrecen, en Hongrie, il vient en effet d'entrer par la grande porte dans l'élite mondiale de l'acrobatie aérienne en se classant 19e

sur les 62 pilotes de 12 pays inscrits à cette compétition de très haut niveau. Une performance d'autant plus admirable que le peloton des trente premiers classés est essentiellement constitué de pilotes de niveau professionnel.

Lors d'un vol sur les Alpes.

Pour sa première participation à la compétition au sein de notre équipe nationale, Paul Böschung a réussi un bel exploit: deuxième des concur¬

rents suisses - à quelques rangs seule¬

ment derrière le célèbre Christian Schweizer, 13e du classement général - il fait preuve d'incontestables quali¬

tés.

A bord de son avion monoplace

Sukoy 26 de fabrication russe, le jeune Fribourgeois se hisse doréna¬

vant au rang des grands pilotes d'acrobatie. Une discipline qui l'a attiré dès ses débuts dans l'aviation, il y a treize ans: «La passion, bien sûr, l'expérience unique de se mouvoir dans les trois dimensions, mais aussi la fascination d'un avion qui fait la part belle aux nouvelles technologies

Le pilote Paul Böschung.

et dont les performances n'ont d'égales que sa puissance».

Le grand public pense parfois que les pilotes qui pratiquent l'acrobatie sont un peu fous. Il n'en est rien.

Précis, méthodiques, méticuleux à l'extrême, ils réussissent grâce à un long entraînement à maîtriser à la fois leur machine et leur perception de l'espace, dans un domaine où il n'y a guère de place pour l'improvisa¬

tion. Des risques? «Il y en a, évidem¬

ment, mais on ne peut pas se per¬

mettre la moindre erreur», ajoute Paul Böschung.

Ses longues heures d'entraînement, Paul Böschung les effectue partielle¬

ment au-dessus du canton de Fribourg (son avion est basé à Ecuvillens), mais aussi en France ou avec l'équipe russe à Moscou.

Gageons qu'on reparlera de ce jeune pilote fribourgeois, par exemple lors des championnats d'Europe l'année prochaine, voire à la prochaine édi¬

tion de la compétition mondiale qui devrait se dérouler en 1996 aux USA ou en Russie.

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PORTRAIT -y

Le miracle après l'impossible Mémoires du Dr Alfred Erhart

Universal Air Tours SA, à Vaduz, est non seulement l'une des plus grandes firmes de voyages et de vacances à la mer d'Europe, mais encore une maison très cotée par les milieux touristiques. Son fondateur est le Dr Alfred Erhart qui, il y a une dizaine d'années, a publié ses mémoires dans un livre de 300 pages dont le contenu a fasciné des milliers de lecteurs.

Wtrcd^Frhurt

cLe miracle

i4-

Né en 1918, le Dr Alfred Erhart a atteint sa majorité lors de la Deuxième Guerre mondiale, au cours de laquel¬

le il a accompli 1200 jours de service comme lieute¬

nant dans l'aviation. Après avoir obtenu son doctorat en sciences économiques à l'Université de Bâle, il de¬

vient employé de la compa¬

gnie de navigation suisse à Bâle. D'une imagination dé¬

bordante et d'une volonté inébranlable, il trouve un cré¬

neau propice à sa carrière professionnelle, celle du tou¬

risme. Il a donc créé une com¬

pagnie charter, la première de

Suisse, en 1955, avec un avion qui semblait promis à la ferraille. Il utilisa par la suite un imposant quadrimoteur Argonaut capable de trans¬

porter 65 passagers. Pendant quelques années, Alfred Erhart va naviguer dans le monde, puis c'est la fin de son épopée aéronautique.

Le seigneur de Majorque Un jour il arrive sur l'île de Majorque, qui vit encore au rythme d'un quart de siècle de retard, secoue les habitudes et les gens, puis construit un, deux, dix hôtels avec des mésaventures, mais aussi des

moments forts. A la fin des années septante, il réussit à redresser sa situation finan¬

cière en décrétant l'interdic¬

tion de toute construction en bord de mer, alors que le lé¬

gislatif espagnol donne un coup de pouce à sa fortune.

Tous ses hôtels sont en effet en bord de plage, une situa¬

tion qu'aucun concurrent ne pourra lui disputer. C'est donc un empire hôtelier qui sort de terre et qui dégage de gros bénéfices, ce qui lui permet d'aménager un nou¬

veau paradis sur les bords de l'Atlantique. C'est l'île d'Antigua, qui comprend au- La pêche, passe-temps favori d'Alfred Erhart.

IS(titiijQX Un iversa I .

tant de plages qu'il y a de jours dans l'année et qui va devenir son lieu d'attache. Il décide qu'aucun toit de son

«Jolly Beach», qui comprend plus de trente établissements hôteliers, ne dépassera la hau¬

teur des cocotiers. Des réali¬

sations qui portent son nom à Antigua comme à Majorque, où la firme Universal Air Tours SA compte onze hôtels totalisant 3600 lits.

Emerveillé par sa réussite, Alfred Erhart, devenu multi¬

millionnaire, continue sur sa lancée et découvre aux abords de «Jolly Beach» un marais d'un million de km2, assez large pour décourager tout constructeur. Mais lui envisage de créer un nouveau paradis de vacances dans cette belle nature sauvage.

Quelques années plus tard, ce ne sont pas moins de trois mille personnes qui sont venus peupler ces villas le long de quais immenses. Une réalisation gigantesque qui a coûté 80 millions de francs suisses.

Aujourd'hui, le Dr Alfred Erhart vit aux Antilles, sur l'île d'Antigua, où il a égale¬

ment érigé un complexe hôte¬

lier de 2000 chambres. Il a concrétisé son rêve, celui de pouvoir vivre toute l'année en caleçon de bain.

Gérard Bourquenoud

(8)

TRADITIONS

Bénichon, kermesse, abbaye, vogue et autres

Au son d'un orchestre champêtre. PHOTO G. BD

Ç i les abbayes sont res- tées bien vivantes en terre vaudoise de même que les béniclions dans le canton de Fribourg, un peu partout et spécialement dans les villes, de nombreuses fêtes non liées à une tradition sont nées: Fête du soleil. Fête de la bière, etc.

Et puis chaque paroisse ca¬

tholique n'a-t-elle pas sa ker¬

messe annuelle? Tous ces mots ont une histoire qu'il vaut la peine d'examiner.

Commençons par le mot fête.

En latin on avait un neutre festum, dont le pluriel très usité festa devint à la longue un féminin singulier, tout comme, par exemple, folium neutre a abouti au féminin feuille. A l'origine festum dé¬

signait une fête religieuse en

l'honneur de dieux; peu à peu des divertissements profanes s'y mêlèrent.

C'est une évolution sem¬

blable qu'a subie le mot béni¬

chon, qui remonte au latin be- nedictionem. Au Moyen Age, la béneisson était chez nous l'anniversaire de la dédicace de l'église ou, si l'on veut, de sa consécration solennelle.

Très vite la cérémonie reli¬

gieuse fut suivie de divertis¬

sements profanes, comme l'attestent des citations du XVe siècle. La bénisson ou bénichon était née.

Après la Réforme, ce terme ne fut plus employé que dans le canton de Fribourg et le Jura catholique. Longtemps fête religieuse et fête profane restèrent mêlées. C'est au mi¬

lieu du XVIIIe siècle que.

dans le canton de Fribourg,

on les sépara. La fête profane fut uniformément fixée pour les paroisses de la plaine au deuxième dimanche de sep¬

tembre, soit après les mois¬

sons et les regains, et pour les paroisses de montagne au deuxième dimanche d'oc¬

tobre, juste après la désalpe.

Dans le Jura, la fête se situe encore plus tard, soit le di¬

manche dans l'octave de la Toussaint, au voisinage de la Saint-Martin, la Saint- Maitchin, qui est une grande fête.

Il est intéressant de constater qu'en Wallonie et dans les deux départements français du Pas-de-Calais et du Nord, on use du terme ducasse pour désigner la fête du village.

Zola, dans Germinal, parle longuement de la ducasse. Or ce terme est issu de dicasse,

qui vient lui-même de dedica- tio «dédicace de l'église».

Avec deux mots différents, la Suisse romande et la France du nord ont connu une évolu¬

tion sémantique identique.

Il y a mieux, kermesse a suivi la voie! En effet, ce terme d'origine flamande désignait à l'origine la messe (Messe) de l'église (Kerk). Devenue, elle aussi, profane, la kermes¬

se flamande a été abondam¬

ment peinte par Teniers, Rubens, Breughel et autres.

Passé en France au XIXe siècle, kermesse y a pris le sens de «grande fête de bien¬

faisance en plein air». Chez nous, le terme kermesse est plus particulièrement réservé aux paroisses catholiques; il est correspondant de la vente des paroisses protestantes.

Dans une grande partie du Languedoc, ainsi que dans la Drôme et le Vaucluse, la voto a été aussi à l'origine la fê¬

te patronale, comme l'indi¬

que son étymologie votum

«vœu».

Laissant de côté de nombreux termes désignant en France la fête de village, parlons un peu plus à fond de deux mots ayant cours en Suisse roman¬

de.

Les Genevois, tout comme les Savoyards, connaissent bien la vogue. Dans cette ac¬

ception, ce mot va jusqu'à Lyon et a aussi cours dans le canton de Vaud. C'est ainsi qu'en 1554 les Bernois dans leurs articles de Réformation concernant la ville d'Orbe, passée à la Réforme, décrè¬

tent que «bénissons» et

«vogues» sont supprimées et qu'il est interdit de s'y rendre sous peine d'une très forte amende.

D'où vient ce nom vogue? Il semble être en rapport direct avec vogue «réputation, fa-

(9)

TRADITIONS

veur du public», surtout em¬

ployé dans l'expression être en vogue. Mais le passage d'un sens à l'autre n'est pas clair. Et lequel est à l'origine de l'autre? D'autre part vogue doit-il être rattaché au verbe voguer? Aucune répon¬

se définitive ne peut, à mon sens, être donnée avant un examen plus approfondi des documents anciens (au reste, jamais aussi anciens qu'on le

voudrait!).

Si les Genevois ont leur vogue, les Vaudois ont leur abbaye. Ici, aucune liaison di¬

recte n'existe entre l'abbaye

«couvent» et l'abbaye «fête de village». Très tôt, chez nous abbaye prit le sens de

«corporation, confrérie». La plus célèbre d'entre elles et qui a subsisté jusqu'à nos jours est l'abbayi dai Vegnolans, organisatrice de la Fête des vignerons qui, en patois, est désignée par le nom de la société organisatri¬

ce. Au XIVe siècle, déjà, le

terme abbaye sert à désigner une compagnie de tireurs à l'arc. Les abbayes, ayant à leur tête un abbé, existent dans de très nombreuses loca¬

lités vaudoises. L'arc resté à l'honneur par-ci par-là (L'Abbaye de l'Arc de Lausanne, à Montbenon) a été remplacé en général par l'ar¬

quebuse, puis par le fusil ou le pistolet. Si les Bernois suppri¬

mèrent dans le Pays de Vaud les vogues jugées sans doute dangereuses par leurs réjouis¬

sances et le souvenir du culte des saints, ils ne combattirent pas les fêtes de tir, les ab¬

bayes, qui, peu à peu, devin¬

rent des fêtes de village avec divertissements et danses;

mais cette évolution ne se fit que très lentement et long¬

temps le pont de danse ne fit pas partie de l'abbaye.

Texte et photo tirés du livre

«Vie et mystères des mots» de Maurice Bossard, Editions Cabédita.

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LA-MODE

«City Look»

Un chic soigné pour le jour Automne - hiver 1994/95

Une coiffure qui tient du matin au soir? Les nouvelles coupes de la dernière collection

«City Look» sont faites pour vous! Leur secret: une technique de coupe extrêmement précise, condition sine qua non des coiffures à la pointe de la mode cette saison, que ce soit pour les femmes ou pour les hommes. Une permanente légère donnera le soutien nécessaire aux cheveux fins. Le côté un peu strict de ces coiffures sera compensé par des détails qui ne manquent pas d'effet, par exemple un mou¬

vement doux des pointes. Quant à la couleur, elle est et demeure un élément mode important, pour les femmes comme pour les hommes. Enfin, le balaya¬

ge dans différentes nuances de blond sera cet automne et cet hiver particulièrement d'actualité.

Chic et allure soignée pour le jour: coiffure féminine et coupe raffi¬

née. Un balayage dans divers tons de blond rajoute une séduisante note de couleur.

Une coiffure pour homme facile à entretenir pour le bureau et les loi¬

sirs: bonne tenue des cheveux du dessus, malgré leur finesse, grâce à une permanente partielle.

PHOTOS ASSOCIATION SUISSE DES MAÎTRES COIFFEURS

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«City Look», la nouvelle ligne de l'Association suisse des maîtres coiffeurs, est la meilleure preuve que pour être à la mode une coiffure n'en est pas moins dénuée de complication et facile à entre¬

tenir. En effet, pour bien commencer la journée, rien de tel qu'une coupe nette que l'on met en forme en un clin d'oeil le matin, lorsqu'on a peu de temps. La ligne «City Look» répond aux aspirations des femmes et des hommes pressés, qui veulent néan¬

moins rester branchés et bien coiffés. Toute d'élégance et de variété, la ligne «City Look» vous invite cette sai¬

son à une métamorphose constante. En effet, que ce soit pour femmes ou pour hommes, chaque coiffure offre diverses possibilités.

Par exemple, grâce au fer à

friser, une coiffure lisse - pour vous Madame - se trans¬

forme rapidement, l'espace d'un soir, en une coiffure toute ébouriffée et en volume.

Quant aux messieurs, un peu de gel de modelage appliqué au peigne leur donnera un look véritablement brillant.

L'aspect strict de ces coupes à la mode est joliment com¬

pensé par de doux mouve¬

ments. Une permanente légè¬

re donne aux cheveux fins le soutien qui leur manque et la coloration réveille discrète¬

ment la couleur de base.

Ainsi, un doux ton de brun ou un roux rempli de charme re¬

donneront vie à une chevelu¬

re brune et de fines mèches faites au peigne dans divers tons de blond se traduiront par un blond séduisant et éclatant, à l'effet très naturel.

(11)

ART ET CRÉATION

THIERRY DAFFLON, STYLISTE GRUERIEN Créer et coudre en couleur

De ses mains naissent des robes de princesse colorées, des pièces grandioses, uniques. Des T-shirts aussi, des cravates, chemises, chaussettes, joggings, shorts... et des costumes théâtraux.

Il crée en jouant avec technique et folie, et quelque peu «Jean-Paul Gaultier» dans l'âme, il marie les extrêmes en couture. Rencontre avec les rêves bleus d'un styliste.

Bleu comme sa couleur préférée. Bleu comme le ciel, bleu infini, bleu liberté.

Bleu comme ses rêves fous, bleu comme la couleur de ses yeux. Enfant du pays de Gruyère, établi à Bulle, Thierry Dafflon partage son temps entre Londres - ville magique, où il va se ressourcer - et ses diverses collections et créations. Fruit de son imagination, il a entre autres donné vie, il y a deux ans, à Hopla! la petite poule futée et espiègle, mise en couleurs sur T-shirts, bermudas et jaquettes pour en¬

fants, ainsi qu'à l'Association Hopla! orga¬

nisation d'entraide en faveur de l'enfance défavorisée. Crête rouge coqueluche, petit bec jaune mutin, grands yeux jovialement effrontés, la poule Hopla! ressemble indi¬

rectement à son créateur. Elle porte le même blouson de cuir que lui, «vêtement qui marque un renouveau dans sa vie, une transformation», et qui symbolise la joyeu¬

se silhouette de l'oiseau Hopla! Et pour que la petite poule ne s'ennuie pas, son papa, Thierry Dafflon, lui a donné un petit frère et des cousines sexy.

Les vaches dansantes de sa collection

«Swiss Cartoon» sont, elles aussi, ciselées comme d'adorables demoiselles: exquises rondeurs, tailles de guêpe, tétines et mèches rebelles, bouches en cœur et même grains de beauté. La vache vedette de la collection, très glamour, porte le nom Pâquerettes, vachettes et nains de jardin pour la «robe-radis» de Thierry Dafflon.

W

' te

Thierryoule papa-poule

«Hopla!».

emblématique de Marylin - car inspirée de la légendaire Monroe. Chemises, cravates, chaussettes, sweats et T-shirts arborent ces joyeuses ruminantes, très fribourgeoises de

par leurs couleurs, et divinement pin up.

Les pin up? Elles inspirent beaucoup Thierry créateur. Surtout celles des années 40 et 50, dessinées par Vargas. Le jeune Bullois craque aussi pour les années 70 et leur plastique, «qui marquent la libéralisa¬

tion des matières dans la mode - synthé¬

tiques et métaux notamment».

Le XVIIe siècle et «son côté décadent», l'évanescence de ses robes et coiffures, et surtout la théâtralité de chaque jour sont autant de particularités qui bercent les songes fous de Thierry. Dernièrement sur les écrans cinématographiques, «La Reine Margot», film de Patrice Chéreau, a séduit et impressionné le styliste. La magie de

«ces robes très marquises», qu'il met sou¬

vent en relief, crayon et ciseaux à la main, lui a laissé des étoiles plein les yeux et rap¬

pelé certaines de ces créations. C'est juste¬

ment sur quoi il préfère travailler, les robes

Sexy Marylin!

événementielles. Pour une bijouterie fri- bourgeoise, son imagination l'a conduit à réaliser une robe-tombola, une robe-apéri¬

tif et une robe-anniversaire, Trois créations si drôles, presque irréelles. Tout comme la robe Mère-Noël, créée pour la TV roman¬

de, la robe Europe et la robe-radis, toute de gazon synthétique faite, commandée par Cardinal à l'occasion du lancement de la nouvelle bière Draft. La dernière en liste - sa préférée - avec laquelle il a participé au concours d'art populaire dans le cadre du dernier Comptoir romontois. La robe-poya, presque mythique au vu du folklore régio¬

nal, est également tissée d'herbe synthé¬

tique. Une matière que Thierry aime tout particulièrement - à regarder, toucher et tra¬

vailler - et qui se laisse porter avec le par¬

fum des champs, et la grâce en plus.

Son métier, qui rime avec passion, est un moyen d'expression magnifique et élégant.

Thierry privilégie la technique et la recherche de matières, «surtout celles qui ne sont pas faites pour être portées à la base, mais qui, grâce à une certaine tech¬

nique, peuvent y être intégrées». Son rêve serait de créer une robe-poudre, étoffée de poussière étoilée «qui resterait sur les doigts au toucher», comme la caresse suprême d'un songe d'été.

Thierry styliste ne cache pas son penchant pour Jean-Paul Gaultier, qu'il admire pour la folie de ses extrêmes. Mais Thierry créa¬

teur rêve de réaliser une bande dessinée, avec peut-être pour héros la poule Hopla!

Alors pourquoi pas? Et de se demander impatiemment à quand la prochaine robe événementielle, encore plus folle, toujours plus magique?

Valentine Jaquier

(12)

LES SPORTS

JACQUES CODOUREY, ENTRAINEUR DU F.C. FRIBOURG L'enthousiasme de la jeunesse pour redorer le blason

P

I 1 angréné financièrement - sa dette atteint plusieurs centaines de

\A milliers de francs - et sportivement - relégation en 1re ligue - le F.C. Fribourg fut pourtant durant des décennies l'indiscutable porte- drapeau du football fribourgeois. Club qui évolua même en ligue natio¬

nale A et disputa une finale de la Coupe de Suisse au Wankdorf, le F.C.

Fribourg doit impérativement redorer son blason pour retrouver sa cré¬

dibilité auprès de ses supporters. Sur le plan technique, les dirigeants firent appel à un authentique entraîneur fribourgeois de 53 ans, Jacques Codourey.

solides arguments en tant qu'entraîneur, il va au-devant d'une tâche difficile:

«Oui, je l'admets, il y a un défi pas facile à relever, car les séquelles de la reléga¬

tion ne sont pas encore toutes résorbées», et de parler ensuite de sa motivation: «Je mise sur l'enthousiasme de la jeunesse et sur ce dynamisme juvénile pour créer le déclic au Stade St-Léonard». Et d'ad¬

mettre aussi: «Bien sûr qu'il nous man¬

quera une certaine expérience dans nos rangs, mais il conviendra de surmonter les difficultés inhérentes à cet aspect en mettant l'accent sur le plaisir à jouer au ballon».

Un attrait pour le public

Le public du Stade St-Léonard saura-t-il se montrer patient si les résultats ne sui¬

vent pas les intentions? Le nouvel entraî¬

neur du F.C. Fribourg rétorque: «Je suis conscient qu'il conviendra de joindre les résultats à la manière. Mais je suis per¬

suadé que le public sera aussi nombreux pour voir à l'œuvre une équipe pétillante de lre ligue que pour suivre les évolu¬

tions d'un groupe qui se trouve à la traîne en ligue nationale B»! Jacques Codourey se plaît aussi à relever un autre aspect positif lors de la nouvelle saison: «Le public découvrira de nouveaux adver¬

saires qui évolueront au Stade St- Léonard et l'attraction sera d'autant plus intéressante que le niveau technique de la lrc ligue est indiscutable». Il conclut l'entretien par cette affirmation: «Cinq juniors du cru évolueront dès le départ en équipe fanion, car je veux leur donner leurs chances».

cir Par amour pour le football

Après avoir fait ses classes à Prez-vers- Noréaz, Jacques Codourey se fit surtout un nom à Fétigny: «J'y ai joué durant quatre saisons et officié douze ans comme entraîneur», puis il assuma cette fonction au F.C. Marly, au F.C. Central, au F.C. Farvagny, à Domdidier et depuis trois ans au F.C. Fribourg, avec une fonc¬

tion au sein de la commission technique.

Et de préciser lui-même: «Connaissant bien le club et surtout la ligne de condui¬

te qui est définie pour la prochaine sai¬

son, j'ai accepté de prendre en main l'équipe fanion par amour pour le foot¬

ball et de ce club en particulier», et de souligner: «Ce n'est en tout cas pas pour une question d'argent».

Le dynamisme juvénile

Malgré que Jacques Codourey dispose de

Une mode suisse

Ecrire des lettres reste à la mode en Suisse. En effet, les PTT ont distribué 3,66 milliards de lettres en 1992, soit un peu plus de 500 par habitant. Cette moyenne n'était que de 190 par destina¬

taire en 1950.

Divorces en hausse

D'ici à l'an 2000 le pourcentage de per¬

sonnes mariées atteindra 78% pour les hommes et 82% pour les femmes. S'agis- sant du divorce, l'indice a atteint son som¬

met en 1990 avec 33%, chiffre compa¬

rable à celui de la Norvège ou de la France. Si la situation continue à évoluer ainsi, 45% des mariages conclus en 1980 seront dissous d'ici à l'an 2000.

Chute des nuitées

Au cours du premier semestre 94, l'hôtel¬

lerie suisse a enregistré 16,37 millions de nuitées, soit 0,1% de moins qu'au cours de la même période en 93. C'est le mois de juin qui a été cette année le plus favo¬

rable avec 2,86 millions de nuitées, ce qui nous fait dire que notre pays est prisé par les touristes du monde entier.

Les fringues chinoises ont la cote La Chine a augmenté ses exportations vers la Suisse de 152%, soit pour un mon¬

tant de 337,6 millions. Globalement, notre pays a importé des vêtements chi¬

nois pour plus de 5 milliards de francs.

Hongkong est aujourd'hui au premier rang des exportations de fringues chi¬

noises sur le marché suisse.

Sept médailles à un Fribourgeois Lors du championnat d'Europe des trans¬

plantés cardiaques à Helsinki, Hansjörg Gerber, de St-Aubin/FR, a obtenu la médaille d'or dans la course cycliste, le saut en hauteur, au lancer du poids, en duathlon (vélo et course à pied) et dans deux disciplines par équipe. Il a d'autre part réussi une médaille d'argent au saut en longueur. Nos vives félicitations!

La santé des Suisses

En six ans, soit de 1985 à 1991, la facture de la santé a progressé de 61,5% en Suisse, pour atteindre 29,7 milliards de francs, uniquement pour l'année 1991. Et au cours de cette même année, le taux de croissance s'est encore accéléré pour atteindre 13%. Le peuple suisse a donc consacré 9% du produit intérieur brut pour acheter des biens et des services de santé.

Le rat des champs

(13)

LES SPORTS

Vers une nouvelle saison de hockey à Saint-Léonard

Lors de l'assemblée générale ordinaire tenue le 22 juin dernier à La Grenette, nous avons nettement senti que les dirigeants, comme les fans, les supporters et tous les amis du HC Fribourg- Gottéron avaient le cœur serré par la troisième défaite du club fribour- geois en finale des play-offs, alors qu'il serait beaucoup plus logique que le titre national soit attribué au vainqueur du championnat. Mais les finances des clubs obligent à poursuivre la saison avec des play¬

offs.

Victoire = tour d'honneur de l'équipe.

Extraits du rapport du président Yves Cantin

«Il est stimulant et encourageant pour les dirigeants de constater que le phéno¬

mène «Gottéron» passe actuellement par une phase agréable d'identification.

Jamais notre club n'a réussi une perfor¬

mance aussi exceptionnelle tout au long de la saison. La saison 1993/94 restera dans les annales du club, celle de tous les superlatifs. Paradoxalement, elle est

aussi celle qui a engendré le plus de déception par son résultat final. Les objectifs n'ont pas été atteints et les trois participations consécutives à la finale des play-offs font que, bientôt, nous serons considérés comme le Poulidor du hockey suisse. Pourtant, grâce à la volonté des joueurs, des diri¬

geants et des entraîneurs, et sans être présomptueux, un couronnement peut être envisagé dans les saisons à venir.

D'autre part, les accords passés avec le HC Unterstadt et le HC Marly, pour que le hockey fribourgeois puisse aller de l'avant, prouve notre volonté de tout mettre en œuvre afin que les jeunes puissent pratiquer en nombre toujours plus élevé leur sport favori.»

Y. Cantin Dès la saison 1994/95, le comité a déci¬

dé d'entrer dans une phase de réduction budgétaire et ceci sans diminuer le potentiel de l'équipe fanion. Et pour éviter des problèmes financiers dans le futur, les charges ne devront, à l'avenir, pas dépasser les cinq millions de francs.

Au cours de la dernière saison, le HC Fribourg-Gottéron a encaissé 6 221 826 francs de recettes et a eu pour 6 007 308 francs de charges. Le bénéfi¬

ce de la saison 1993/94, après des amortissements de près de 200 000 francs, s'est soldé par un montant de

14 672 francs.

Texte et photo G. Bd

Nouveaux joueurs

du HC Fribourg-Gottéron Mathias Baechler

CP Zurich (définitif) Brian Daccord

HC Ambri, via le Canada (pour deux saisons) Nicolas (Jauch Retour après une saison au HC Lausanne Thomas Licsch

EHC Coire, via Moscou (définitif) Ueli Hofmann

CP Zurich, entraîneur assistant Irc équipe et Elites (deux ans).

Pour son premier match de champion¬

nat de LNA de la saison 1994/95, le HC Fribourg-Gottéron affrontera le CP Zurich le samedi 17 septembre, à la patinoire de St-Léonard.

(14)

SPORTS- LOISIRS

Un golf très prisé

par les Fribourgeois

La création et l'aména¬

gement du Golf &

Country Club de Wallenried sis entre Fribourg et Morat, à quelques minutes de Courtepin, compte déjà 450 membres sur les 600 qu'il envisage accepter. A ce

•chiffre, il faut ajouter 70 juniors qui bénéficient des vestiaires et du sauna, ainsi que du matériel nécessaire à la pratique de ce sport.

Malgré un investissement de près de 10 millions de francs dans cette réalisation, la situation financière est consi¬

dérée comme saine et parfai¬

tement conforme au budget.

Soucieux du respect de l'éti¬

quette, les responsables de ce golf, de plus en plus prisé par les Fribourgeois, vont tout mettre en œuvre pour per¬

mettre à un maximum de per¬

sonnes d'accéder à ce sport

devenu très populaire dans Quel plaisir de jouer au golf dans une campagne verdoyante!

line immense surface à disposition des «mordus» de ce sport-loisir.

notre pays. Le parcours com¬

prend dix-huit trous, dont huit sont déjà en service. Il a été réalisé sur les conseils du WWF et de la Ligue suisse de la protection de la nature.

C'est ainsi que trois biotopes ont été aménagés, 500 arbres et 4000 arbustes ont été plan¬

tés sur une surface de 65 ha.

Pour ceux que ce sport-loisir intéresse, il est utile de leur dire que l'abonnement annuel de 1500 francs permet d'utiliser les installations toute l'année.

Texte et photos G. Bd

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Si tel est le cas.

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(15)

LES SPORTS

Les «populaires» au cœur du sport Yves Jeannotat

Bien qu'«éternel» - ou à cause de cela justement - le sport est difficile à définir. Qu'y a-t-il à ses extrémités?

Deux formes - on pourrait dire, aussi, deux tendances - si différentes l'une de l'autre qu'elles finissent à coup sûr par se rejoindre quelque part, à l'ombre de cette formule biblique peut-être: «Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front!»

A la base s'étale le «sport pour tous»:

sport et pourtant pas tout à fait sport!

De plus en plus «sport» au fur et à me¬

sure qu'il s'élève vers le centre de la py¬

ramide, de moins en moins au fur et à mesure qu'il s'affaisse sur ses fonda¬

tions, où il s'amalgame progressive¬

ment avec le jeu pur et simple, avec l'aventure, avec les clubs de vacances, avec le bricolage...

Au sommet trône le «sport d'élite»:

sport, et pourtant pas tout à fait sport!

De plus en plus «sport» au fur et à me¬

sure qu'il descend vers le centre de la pyramide, de moins en moins au fur et à mesure qu'il se rapproche de la cime, où il s'amalgame progressivement avec le spectacle pur et simple, avec l'exhibi¬

tionnisme, avec la recherche du profit, avec l'exploitation des valeurs mar¬

chandes...

Le sport finit donc par ne plus être qu'une activité socioprofessionnelle semblable à tant d'autres lorsqu'il se développe en un mouvement excentri¬

que, mais par gagner en spécificité lorsqu'il se développe en un mouve¬

ment concentrique.

*

Les «populaires» sont bel et bien au cœur du sport! C'est d'eux que vien¬

nent les impulsions profondes. Pour¬

tant, comme l'édifice sportif reste un

«tout» même si ses extrémités se pro¬

longent à l'infini, la vitalité de ce sec¬

teur dépend à son tour de l'état de santé du «sport pour tous» et du «sport d'élite». En conséquence, contraire¬

ment au schéma habituel de hiérarchi¬

sation des positions sociales, c'est éga¬

lement au centre et non plus à la pointe que règne, en sport, la classe domi¬

nante. Et ce n'est pas par l'argent mais par le désintéressement, ce n'est pas par l'oppression mais par la générosité, ce n'est pas par l'exploitation mais par le dévouement, ce n'est pas par la spé¬

culation mais par la franchise, ce n'est pas par l'opulence et la consommation mais par la simplicité, la modestie, la joie et le plaisir que s'y exerce son pou¬

voir!

Idéalisation du sujet? Non! Toute ten¬

tative de dégrader ces affirmations en les assimilant à un discours moralisa¬

teur ne résiste pas à l'analyse objective.

Les «gens» l'ont compris, qui délais¬

sent le spectacle sportif de haut niveau, coûteux et souvent mauvais, pour venir admirer et encourager l'effort ano¬

nyme, librement consenti, désintéressé et vrai des populaires. On l'imagine ai¬

sément, «un tel comportement boule¬

verse de fond en comble l'économie traditionnelle du spectacle sportif, fondé sur l'idée que seule la mise en scène des plus forts peut intéresser le public et susciter des vocations», écrit

le sociologue français Paul Yonnet.

«(...) Et tous les stratagèmes sont uti¬

lisés pour faire croire qu'il vaut mieux se préoccuper du destin athlétique des vedettes», que de celui des populaires;

tous les stratagèmes, jusqu'à la corrup¬

tion des champions et jusqu'à l'aban¬

don du sport pour tous!...

*

Les «populaires» sont issus du sport pour tous. Ceux qui cherchent à inver¬

ser le cours du fleuve, dans ce do¬

maine, finiront par s'y noyer avec la cause qu'ils défendent à contre-cou¬

rant. Au cœur du sport, les «popu¬

laires» tiennent aussi à générer des champions sains et valeureux. Il appar¬

tient à ceux qui les encadrent de créer les conditions requises pour que puisse s'accomplir cette légitime ambition.

Alors seulement, au cœur du sport, ils seront en mesure de donner à ce der¬

nier le cœur qu'il mérite: un cœur de

«sportif», un cœur musclé, un cœur gros comme ça!... ■

TIRÉ DE LA REVUE «MACOLIN» DE L'EFSM, AVEC AUTORISATION DE SON AUTEUR

Entre le sport d'élite, au sommet, et le sport pour tous, invisible à la base, le sport populaireI

(16)

REGARDS SUR...

Le bois au service de l'homme

La patrie des arbres est la forêt, l'œuvre la plus parfaite de la création dans le règne végétal. Si l'on veut comprendre les arbres, c'est en forêt qu'il faut aller surprendre leurs secrets et les observer. Depuis le paradis terrestre jusqu'à nos maisons modernes, l'arbre est au service de l'homme, en lui améliorant son sort, et repo¬

sant son œil et son esprit. L'histoire de la forêt c'est aussi le miracle de l'arbre, tant par son existence propre que par le rôle si complexe et si précieux qui est le sien. Arbre, «ce don du ciel», qui doit parfois mourir pour que la forêt subsiste.

Que de belles forêts bien entretenues en Haute-Gruyère. PHOTO G. BD

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Je suis la flamme de ton foyer clans la nuit hivernale Et. au plus fort de l'été, l'ombre fraîche sur ton toit Je suis le lit de ton sommeil, la charpente de ta maison La table où poser ton pain, le mât de ton navire Je suis le manche de ta houe, la porte de ta cabane Je suis le bois de ton berceau et celui de ton cercueil Le matériau de tes œuvres et la parure de ton univers Ecoute ma prière: ne me détruis pas...

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10 400 m3

Le travail du bois dans un ate¬

lier.

Forêts du canton de Fribourg La dernière enquête effec¬

tuée dans la forêt fribour- geoise au cours du premier semestre 93 a permis de constater que les bois façon¬

nés dans les forêts publiques et privées du canton repré¬

sentaient 76 800 m3 répartis comme suit :

Grumes résineuses

46 700 m3

Grumes feuillues Bois à papier Bois à panneaux Bois d'énergie

5 000 m3

12 300 m3

1 200 m3

11 800 m3

Bois en stock à la

fin de l'année 3 400 m3

Coupes martelées

52 500 m3 Le miroir de la demande pour le premier semestre 93:

L'offre de la demande des grumes en plaine était bonne à 67% et satisfaisante à 33%.

L'offre de la demande de grumes des Préalpes était bonne à 64% et satisfaisante à 32%.

L'offre de la demande de charpentes de plaine était bonne à 7% et satisfaisante à 53%.

L'offre de la demande en charpentes dans les Préalpes était considérée comme satisfaisante.

Un employé de scierie préparant le sciage des billes.

La fabrication de palettes dans une scierie d'Autigny, avec Jean-François Nein aux commandes de la machine.

(18)

Mise en place de la charpente. PHOTO MAURICE BERTHOUD

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MÉTIERS

Charpentier:

un métier

pour les jeunes

O ■ -e métier est considéré comme l'un des plus anciens du monde, car il est né avec l'utilisa¬

tion du matériau naturel provenant de nos forêts.

Les hommes ont d'abord construit des huttes en branches, puis des bateaux, ensuite des fermes et des habitations.

Le charpentier est un constructeur en puissance, il dessine la structure, débite le bois, taille les poutres, assemble les éléments, puis se rend sur le chantier pour monter la charpente selon le vœu de l'architecte ou du pro¬

priétaire. Celui qui pratique ce métier doit acquérir de l'expérience et a besoin de connaissances techniques élargies pour être à même de travailler le matériau qui lui est confié. Il a également la responsabilité de trier les bois résistants en fonction de leur utilisation. Son activité a aussi son importance dans la rénovation et la transforma¬

tion de combles, de fermes ou d'habitations. Le charpentier est lié aux coutumes de la construction puisque c'est lui qui place le bouquet sur la plus haute poutre de la mai¬

son dans le dessein de placer sa réalisation sous la protec¬

tion divine.

Formation professionnelle

Son apprentissage dure trois ans et s'accomplit unique¬

ment en atelier chez un maître de formation compé¬

tent. Chaque semaine

Construction cintrée d'un type moderne.

l'apprenti fréquente des cours spécialisés durant une journée au Centre profes¬

sionnel cantonal. Durant l'hiver, il consacre une pério¬

de de formation pratique de deux à trois semaines dans un atelier cantonal et suit un cours d'introduction.

Le jeune qui choisit ce métier doit aimer la nature, la construction et travailler en équipe. C'est une profession dynamique qui exige de l'action, tandis que la satis¬

faction du charpentier s'acquiert en fonction de l'évolution de la construc¬

tion. Pour devenir charpen¬

tier, le jeune homme doit avoir suivi une formation scolaire complète, apprécier le dessin technique et la géo¬

métrie, jouir d'une bonne constitution physique, avoir le sens des responsabilités, bien sentir le bois et l'artisa¬

nat. L'expérience acquise, il peut devenir chef d'équi¬

pe, technicien, contremaître,

i. • ;l%é& rkP Montage d'une charpente.

maître charpentier ou ingé¬

nieur ETS.

Précisons encore que le des¬

tin du métier de charpentier a été pris en main par une vingtaine d'entreprises du canton ainsi que par le Groupement fribourgeois des charpentiers qui s'est constitué en 1993 pour mieux défendre les intérêts de la corporation et promou¬

voir avec efficacité la forma¬

tion professionnelle.

Pour de plus amples rensei¬

gnements sur le métier de charpentier, prenez contact avec Bruno Gachet, à Pringy, ou Jean-Claude Schuwey, à La Villette, président de la commission d'apprentissage.

G. Bd

(20)

LA NATURE

Dans l'intimité des mésanges

La nouvelle brochure de la Station ornitholo- gique suisse nous conte les mœurs étonnantes d'une famille d'oiseaux très populaires: les mésan¬

ges. Il y en a six espèces en Suisse, toutes aussi dif¬

férentes d'aspect que fascinantes dans leur compor¬

tement.

La charbonnière, la bleue, la noire

Familières de nos jardins et fréquentes à la mangeoire en hiver, la mésange charbon¬

nière et la mésange bleue sont bien connues de tous. Elles occupent volontiers les ni- choirs que nous leur mettons à disposition. En dehors des parcs et des jardins, elles peu¬

plent aussi et surtout les fo¬

rêts de feuillus de plaine. Pour être en mesure de nourrir leurs familles nombreuses (5 à 10 jeunes par nid), elles syn¬

chronisent leur reproduction avec le développement des chenilles sur les arbres.

La mésange noire et la mésan¬

ge huppée vivent, elles, dans les forêts de conifères jusqu'à leur limite supérieure en mon¬

tagne. Les deux dernières es-

Im mésange bleue est une grande consommatrice de pucerons et de chenilles.

Comme ses congénères, la mésange nonnette se nourrit aussi bien d'insectes que de graines. photos alain saunier

pèces, la nonnette et la mé¬

sange boréale, se ressemblent beaucoup; elles sont toutes deux grises, avec une calotte noire. Par contre, elles se dis¬

tinguent par leur chant.

Dialectes régionaux

Le chant est le moyen de communication des oiseaux.

Il permet au mâle d'attirer une femelle et de signaler aux autres mâles de la même es¬

pèce qu'il occupe un territoire privé. En partie inné et en partie appris, le répertoire vocal des oiseaux peut varier d'une région à l'autre jusqu'à former des dialectes régio¬

naux. Dans certains cas, ces dialectes ont divergé au cours de l'évolution au point de for¬

mer des barrières linguis¬

tiques. C'est ce qui s'est passé chez la mésange boréa¬

le. Sa population alpine a dé¬

veloppé un chant si différent qu'il n'est plus compris par le

reste de la population; on est actuellement en présence de deux sous-espèces - la mé¬

sange alpestre et la mésange des saules - qui ne se mélan¬

gent presque plus.

Les mésanges préfèrent le préfabriqué

Toutes les mésanges cons¬

truisent leur nid dans des ca¬

vités. Tandis que la plupart s'installent dans des loges toutes faites - souvent d'an¬

ciens trous de pics, mais les nichoirs artificiels font aussi l'affaire - la mésange des saules creuse elle-même son trou dans des troncs d'arbres qu'elle met longtemps à choi¬

sir en fonction de la consis¬

tance du bois.

La brochure «Mésanges»

peut être obtenue à la Station ornithologique suisse, 6204 Sempach (tél. 041/99 00 22), pour le prix de Fr. 4.50.

(21)

LE PÂTÉ D'INTCHE-NO

Inke lè chèd/.è kobyè dou tsan. Djan de la Hoyèta

Rèchponchâbyo dè ha rubrika:

Albert Bovigny

Rte Je Schiffenen 15, 1700 Fribourg

DJAN DE LA BOYÈTA

T I i lè bon Fribordzê konyechon JL. chi galé tsan dè Djan de la Boyèta. I chan achebin gayâ ti ke chtiche irè on'èchpri ke vouêrdâve lè vatsè amon pè lè rotsè dè Tsuatsô, dèjo le vani dou Molèjon. Le tsalè dè Tsuatsô chè trâvè chu la kemouna dè Nêrivouè, on l'i arouvè du Erbivouè, bin du Nêrivouè in pachin pè la Tsapala dè Nouthra Dona de l'Evi. Mè chovinyo dè l'i avê pachâ na né ou mi dè juiyè 1949. Adon irè Jules Ody dè Vôru ke tinyê le bin de la Tsenalèta è ke poyivè lè d'amon. Li, chavê no dre yô k'irè la pyèthe dou patchi ke l'è a non l'Ekortyà, yô ke Franz, l'armayi dè Tsuatsô l'a trovâ chè vatsè dèrotyè le matin apri ke l'avé betâ di j'à puri din le dyètso a la pyèthe de la hyà.

In Tsuatsô vê Tremèta Dèkouthè Molèjon, L'avé Djan de la Boyèta Ke fajê le djèrthon.

I chavê vouêrdâ lè vatsè Ou mitin di tsalà, Chin ke pekâyè di motsè, Djèmé dziyi l'y an jà.

Chi l'èchpri pè chu lè frithè Ch'in d'alâvè in tsan.

I chinbyâvè ke chè bithè Dèvechan fotre le kan.

On rèdzêrdziyè dè pouêre Kan on vê hou vani, Tot'ou pye bon pofayêrè Dè vatsè to garni.

Djan pèrmi totè chtou rotsè Menâvè chou tropi:

Irè kemin ehe di j'èhatsè L ï ôchan tunyu lè pi.

Ma oitna voué mokèranda Brâmè vê la miné, Pè le pèrtè de la bouârna:

Franz, èkouârtse cltta né!

Le lindèman Franz chè lêvè Po vêre le tropi

Dè bon matin, i gurlâvè Dè pouêre chu chè pi.

Din ouna râye chè vatsè, Ke fajan to chon bin, Dèrotyè bû pè lè rotsè, Krouvâvan le têrin.

Kan lè vatsè iran choulè, Djan pè on tsemenè, Ramenûvè vê te tsalè Le tropi chan tyè nè.

To paré Djan po chè pênè, L'y atindê dè la hyà, N'irè pâ kemin lè fouênè.

I medjivè ko on là.

IJ'ayé l'i mètr'on dyètso Dèjo lè trapenû.

Ache grô tyè por on kouètso Ke n 'a pâ dèdzonnâ.

On dzoua l'armayi dou tsalè L'i a kru ke lè j'èchpri, Pouârton di trufênè j'âlè Po cliintre l'apèti.

Ou yu dè hyà din le dyètso, L'y a betâ chèrtin j'à, Ke lè pouro ko lè retso Léchon tsiji ou krà.

Franz I y a èkortchi chè bithè Po lè betâ ou krà.

L'y è du adon ke chtou pyèthè Ch 'apèlon l'Ekortyà.

Du cliti tin djèmé lè vatsè N'an pu in Tsuatsô, Alâ in tsan pè lè rotsè L in travê di tsô.

Du le mé d'où din le tsalè Nyon pou mé chè tinyi,

Che l'èchpri voit k'on ch'in d'alè Dou fon dè hou vani.

Che vo j'alâdè rôdâ de la pâ dou Molèjon, pachâdè ou tsalè dè Tsuatsô, pout'ithre ke l'armayi charè vo dre yô ke chè tràvè l'Ekortyà.

Albert Bovigny Dans la Suisse, il y a une montagne, la plus haute et la plus belle... C'est le Moléson!

l'HOTOJAIiGI-K

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Remède naturel Vous souffrez d'un cor, alors attachez sur le cor une gousse d'ail avec du sparadrap et renouvelez tous les jours jus¬

qu'à guérison.

Tiré du livre «Secrets de médecines naturelles», Henri de Stadelhofen, Editions Cabédita, Yens.

Maléfice

Le coq est l'ennemi des esprits et des fantômes. S'il chante à minuit, il signale le passage d'un esprit, et s'il chante trois fois près d'une maison, il annonce l'arrivée de l'Ange de la Mort. Les coqs noirs sont chéris du diable.

Record de distance ^ La planète la plus proche du soleil est Mercure, dont la durée de rotation autour du soleil à une distance de près de 58 millions de kilomètres est seulement de huit jours. La planète la plus éloignée du soleil est, d'après les scientifiques de l'espace, Pluton, décou¬

verte en 1930, et qui se trouve à 5910 millions de kilomètres. Elle tourne autour du soleil en 250 années civiles.

Parlons français

La formule radiophonique «Il est précisément 18 heures» n'est pas appropriée. Cet adverbe doit être remplacé par «exactement».

Précisément signifie d'abord: d'une façon précise (répondre préci¬

sément à ce qu'on nous dit). Cet adverbe sert aussi à marquer une coïncidence, une concordance (c'est précisément ce que je voulais dire).

Pourquoi sur les crucifix est-il écrit INRI?

Selon les Evangiles, les let¬

tres INRI sont les initiales de la phrase latine «Jesus

1 t.

Nazarenus Rex Judaeorum», c'est-à-dire «Jésus de Na¬

zareth roi des Juifs». Cette phrase a été inscrite sur la croix du Christ par ordre de Ponce Pilate en trois langues:

hébreu, grec et latin. On vou¬

lait de cette manière se moquer et affirmer son mépris pour celui qui se faisait passer pour «roi» et ne tenait aucun compte de l'autorité politique de Rome qui, en ce temps-là, dominait la Judée. A partir du Ve siècle, les crucifix com¬

mencèrent à se diffuser en tant qu'objets d'art et de culte; or, si pour les Romains cette ins¬

cription exprimait le mépris, elle se transforma bientôt pour les chrétiens en un titre de gloire. Depuis lors, les cru¬

cifix portèrent fidèlement et jusqu'à nos jours les initiales latines.

La grimace de la vertu

Oh! que cette piqûre me fait mal...

Photo MPS-Groupe Blue

Réflexion

L'homme est une bestiole intelligente qui a mal tourné dès qu'elle a commencé à réfléchir. Au fond, il y a si peu de gens qui réfléchissent que ce n'est pas si grave.

Saviez-vous que...

La plus grande banquise du monde observée à ce jour par le brise-glace «Glacier», le 17 novembre 1956, se situe à l'ouest de l'île Scott, dans la mer de Ross, Antarctique. Elle mesure 335 km de long sur 97 km de large, soit 31 000 km2, ce qui correspond à la superfi¬

cie productive de la Suisse.

Recette ^ SOUPE AUX

CAROTTES (POTAGE CRECY) 1 petit poireau, 1 oignon, 300 g de carottes, 80 g de riz, 1 I de bouillon, 2 c.s. de graisse, persil.

(5 personnes)

Emincer le poireau, l'oignon et les carottes et les faire revenir dans la graisse.

Ajouter la moitié du riz, puis le bouillon et laisser cuire env. 3/4 d'heure. Passer le tout et goûter. Cuire juste à point le reste du riz dans le potage et ajouter le persil haché pour finir.

Miniquiz

Réflexion

Pour la plupart des gens, l'amour est devenu une chose si ennuyeuse qu'on se met à plusieurs pour en arriver à bout.

Paul Morand

Alimentation

EN-CAS AU LAIT ET AUX CÉRÉALES FLP - Le MilkyWay, l'en- cas préféré des enfants, procure une sensation de bien-être. C'est une crème à base de lait, fondante, composée de céréales enrobées de chocolat.

Saine et légère, elle est en vente sous formes de gau¬

frettes croustillantes, de petites plaques de chocolat et de bonbons remplis de crème savoureuse et nour¬

rissante.

Photo Flora Press

Pages réalisées par Gérard Bourquenoud

Cinq questions pour tester vos connaissances générales. Des trois réponses qui vous sont proposées, deux sont fausses.

Choississez la bonne!

1. Lequel de ces trois pays a une frontière commune avec la Bulgarie?

A. L'Albanie - B. La Hongrie - C. La Turquie.

2. Comment s'appelle le Roi mage qui représente la race noire?

A. Melchior - B. Balthazar - C. Gaspard.

3. Dans quel pays se trouve le Kilimandjaro, le sommet le plus élevé d'Afrique?

A. En Tanzanie - B. Au Kenya - C. En Zambie.

4. A quelle langue le mot «pogrom» a-t-il été emprunté?

A. Au russe - B. A l'allemand - C. A l'hébreu.

5. Qu'est-ce qu'un machaon?

A. Un poisson - B. Un oiseau - C. Un papillon.

D •£ - V -p - V £ - a 'Z - D "I :uoijn[os

Trucs utiles ^ Ne pas planter les radis rouges à un endroit ensoleillé, car ils deviennent aussi durs que du bois. Ils préfèrent l'humidité.

Ne pas fumer les radis rouges du fait qu'ils sont attaqués de vers. Il faut leur offrir une terre grasse.

La coupe des haies doit être faite de façon que le bas soit plus large que le haut, sinon il se produit des vides.

Les rosiers fleurissent jusque tard en automne si l'on coupe les fleurs avant qu'elles ne commencent à s'effeuiller.

Pour les plantons fanés il est recommandé un arrosage avec du parmanganate de potassium à dissoudre dans de l'eau.

On repique les plantons après la pluie ou pendant qu'il pleut, sinon retard dans la croissance.

Pour sécher vos chaussures et leur enlever l'humidité, rem- plissez-les de papier de journal durant la nuit.

Conseils éclairs en cas d'orage

Méfiez-vous des arbres isolés et fuyez les lisières, car ils attirent la foudre. En cas d'orage, ne vous appuyez jamais contre un tronc et ne vous abritez pas sous un arbre. Par contre, dans une forêt régulière, où tous les arbres ont à peu près la même hauteur, vous serez relativement sûr, si vous ne vous tenez pas trop près d'un arbre.

Dans une caravane ou un bus-camping entièrement métallique, la foudre ne peut rien contre vous. Même si votre mobilhome est en plastique. Si vous dormez sous tente, réfugiez-vous dans votre voiture.

Mobilière Suisse

Beauté LE DEODORANT

PARFUMÉ

Pour le voluptueux plaisir de se sentir impeccable tout au long de la journée, le déodo¬

rant parfumé prolonge la douce sensation de fraîcheur de la toilette. L'Eau Impériale et l'Eau de Guerlain imprè¬

gnent la peau d'un voile agréa¬

blement évanescent. Leur fla¬

con de verre s'inspire du célèbre flacon aux abeilles, le dôme et le bouchon repren¬

nent les motifs créés en 1853.

Nous aurions tort d'oublier le SAVON et le GEL MOUS¬

SANT pour le bain et la douche, avec leurs senteurs toniques et raffinées. Des ins¬

tants de fraîcheur signés Guerlain.

Santé FIÈVRE

Nos grand-mères disaient, et beaucoup d'entre nous pen¬

sent encore qu'on ne doit pas

«nourrir la fièvre».

Il faut en finir avec cette légende. Car la fièvre brûle les réserves de l'organisme. La diète ne peut qu'ajouter à la fatigue qu'elle entraîne. Le problème est que, le plus sou¬

vent, un fiévreux n'a pas faim.

Or, outre l'eau, dont il a besoin en grande quantité, sous forme de jus de fruits, de tisanes ou de bouillons, il faut, autant que possible, lui assu¬

rer une ration de viande suffi¬

sante. La viande rouge n'est pas plus déconseillée que les autres, mais la viande blanche, le poisson ou les oeufs font tout aussi bien l'af¬

faire. Autre erreur à rectifier:

l'alcool ne «tue» pas la fièvre.

Il n'a aucune action sur elle.

A méditer

Nous ne vendons que des graines

Un jeune homme entre en rêve dans un magasin. Derrière le comptoir se tient un ange. Le jeune homme lui demande:

- Que vendez-vous?

L'ange répond: «Tout ce que vous désirez».

Alors le jeune homme commence à énumérer: «Si vous vendez tout ce que je désire, alors j'aimerais bien: la fin des guerres dans le monde, la fin des bidonvilles, l'intégration dans la société de tous les marginaux, du travail pour tous les chômeurs, plus d'amour et de vie dans l'Eglise...»

L'ange lui coupe la parole: «Excusez-moi monsieur, vous m'avez mal compris. Ici nous ne vendons pas de fruits, nous ne vendons que les graines».

Ce petit cabanon en tôle sur lequel figure la Croix-Rouge, nous l'avons découvert sur une plage espagnole. Il abrite tout le maté¬

riel nécessaire pour secourir les baigneurs qui pourraient avoir un problème de santé ou un malaise dû à un coup de soleil. C'est dire que l'institution suisse fondée par Henri Dunant est présente par¬

tout dans le monde.

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