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Fluorescence de l'exciton dans CdS pur

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235561

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235561

Submitted on 1 Jan 1956

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Fluorescence de l’exciton dans CdS pur

Edmond Grillot

To cite this version:

Edmond Grillot. Fluorescence de l’exciton dans CdS pur. J. Phys. Radium, 1956, 17 (8-9), pp.822-823.

�10.1051/jphysrad:01956001708-9082200�. �jpa-00235561�

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822

FLUORESCENCE DE L’EXCITON DANS CdS PUR Par EDMOND GRILLOT,

Laboratoire de Luminescence, Faculté des Sciences, Paris.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE ’RADIUM TOME 17, AOUT-SEPTEMBRE 1956, PAGE 822.

L’existence de l’exciton dans les réseaux cris- tallins de Cu20, puis de nombreux autres cristaux,

a été démontrée par l’étude de la limite d’absorption optique aux basses températures [1]. Il semble également que le déplacement d’excitons au sein d’un cristal puisse être un mode de transfert d’énergie [2]. Mais jusqu’ici, l’exciton ne s’était pas manifesté par son émission fluorescente. Le but de cette courte communication est de montrer que dans certains cristaux préparés spécialement, une

telle émission peut avoir lieu.

Selon leur mode de préparation, c’est-à-dire la

prédominance de tel ou tel défaut de réseau, la

fluorescence verte à 77 OK et 20 DK des cristaux de CdS pur présente d’importantes variations [3].

En particulier, les gros monocristaux obtenus par la méthode que j’ai récemment décrite [4] de

sublimation avec faible gradient de température,

manifestent de ce point de vue un vieillissement incontestable [3], Si ces défauts prédominants sont

des lacunes dues à une dissociation chimique

de CdS, ils seront probablement d’autant moins

nombreux que la température de solidification des cristaux sera plus basse, et le rendement de la fluorescence verte de tels cristaux se trouvera fortement réduite.

L’expérience m’a apporté la confirmation de ces

déductions. J’ai en effet préparé des monocristaux de CdS par sublimation avec fort gradient de température [5], solidifiés vers 7000. Contrairement à tous lés autres échantillons de CdS pur, ces

cristaux ne présentent à la température de l’azote liquide aucune fluorescence verte (mais seulement

une émission rougeâtre extrêmement faible). Dans l’hydrogène liquide, à 20 OK, la fluorescence verte est encore très faible : mais une nouvelle sorte

d’émission, cette fois-ci intense, s’est révélée com-

posée de 7 raies fines, situées dans la région bleue

du spectre [6].

Pour pouvoir être attribuée à l’exciton, une

émission fluorescente doit présenter certains carac-

tères indiscutables. L’existence de plusieurs bandes larges, même bien séparées, n’est pas une indi- cation suffisante : en effet, avec un CdS calciné

avec CINa, j’ai observé une bande dans le bleu (due au fondant) distincte de la bande verte en

dents de scie [3] ; avec l’addition de traces de cuivre on aurait en plus, à 77 OK, une bande dans

l’extrême rouge et une autre dans l’infrarouge.

De même, des raies de fluorescence peuvent avoir

bien d’autres causes qu’une émission d’exciton :

par exemple, pour les cristaux de CdS préparés par

synthèse en phase vapeur, Krôger [7], Klick [8] et Furlong et Ravilious [9] ont observé des raies dans le bleu, en addition d’une intense émission verte.

Furlong et Ravilious ont montré que certaines d’entre elles étaient attribuables à une adsorption

gazeuse superficielle. ,

Pour l’instant, et tant que la somme des connais-

sances précises sur l’exciton ne permettra pas de recouvrir à d’autres tests, une émission fluorescente de cristaux à très basses températures ne me semble pouvoir être attribuable à l’exciton que si elle est

composée de raies fines disposées dans le spectre, en première approximation et pour la plupart d’entre elles, de telle sorte qu’elles forment une série quasi- hydrogénoîde. La juxtaposition de certaines de ces

raies avec des raies d’absorption fournit une confir- mation complémentaire.

Ces caractères sont précisément ceux observés

dans mon échantillon de CdS pur. La fréquence

de six raies vérifie assez bien la loi

avec A = 20 700 enrl, B = 6 500 cm-1 et n, nombre entier de 3 à 8. L’expérience ne permet de donner que des valeurs arrondies de A et B ; cependant les écarts entre les valeurs mesurées et calculées ne dépassent pas 15 cm-1. Les raies

correspondant aux niveaux 8, 7 et 6 diffèrent peu des raies d’absorption optique les plus intenses publiées par Gross et Iacobson [10] ; celle du

niveau 5 (4 895 Â) diffère notablement plus de leur

dernière raie d’absorption (4 889 A). A 20 OK, les

raies correspondant aux niveaux 2 et 1 ne semblent

pas apparaître à leur place normale. Par contre,

une raie fine à 19 720 cm-1, accompagnèe de

2 autres moins intenses respectivement à 19 660 et

19 620 cm-1, qui ne correspondent pas à des maxima secondaires connus du spectre d’émission verte, restaient inexpliquées.

L’étude dans l’hélium liquide, à 4 °K, a apporté

des renseignements complémentaires. L’émission

verte y a presque complètement disparu. Les sept

raies fines s’y retrouvent à la même position, avec

des intensités relatives différentes, mais on observe

en plus des raies de structure fine : les niveaux 3 et 4 donnant lieu à des triplets et 5 à un doublet,

l’écartement des raies pour un même niveau restant voisin de 50 cm-1. Le triplet 19 720

-

19 660-

19 610 se trouve beaucoup renforcé, la raie du

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9082200

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milieu devenant la plus intense : il semble donc

appartenir au même système et représenter le

niveau 2, quantiquement dégénéré.

FIG. 1.

-

Microphotogramme de l’émission fluorescente de l’exciton dans CdS pur :

- - - - _:...-: émission 20 oK ;

: émission à 4 0 K.

L’excitation de cette fluorescence a été produite

par la raie 3 650 A du mercure ; on peut admettre qu’elle conduit à la formation d’électrons de con-

ductibilité et de trous libres dans la bande de valence. Si le réseau comporte des lacunes (Cd ou S)

en concentration relativement importante, celles-ci agissent comme centres luminogènes à émission

verte. Mais si leur concentration est trop faible, la

rencontre fortuite d’un trou et d’un électron de faible énergie cinétique ne pourrait donner lieu à l’émission de recombinaison qu’après la formation préalable d’un exciton, sur l’un des niveaux 2 à 8,

La transition directe bande de conductibilité- bande de valence resterait toujours rigoureusement

interdite.

Je tiens à exprimer ici mes remerciements à M. le Pr Jacquinot, Directeur du Laboratoire Aimé- Cotton (Bellevue) qui m’a permis de réaliser le travail à basses températures, à M. le Dr Pesteil et

à M. Zmerli, qui ont bien voulu photographier les spectres d’émission fluorescente à 77 °K, 20 OK et

4 OK à l’aide de leur cryostat perfectionné [11],

ainsi qu’à Mime Grillot qui m’a assisté dans tout

ce travail.

BIBLIOGRAPHIE

[1] Voir les communications de E. F. GROSS et S. NIKITINE.

[2] KARKHANINE (FOU. I.) et LACHKAREV (V. E.), Dokl.

Acad. Sc. U. R. S. S., 1954, 97,1007.

[3] GRILLOT (E.), Acta Physica Hungarica, 1955, 5, 445.

GRILLOT (E.), Voir ci-joint discussion communica-

tion n° 12 de J. S. PRENER et F. E. WILLIAMS.

[4] GRILLOT (E.), C. R. Acad. Sc., 1956, 242, 779.

[5] GRILLOT (E.), Voir ci-joint discussion communication n° 36 de I. BROSER et R. BROSER-WARMINSKI.

[6] GRILLOT (E.), GRILLOT (Mme M.), PESTEIL (P.) et

ZMERLI (A.), C. R. Acad. Sc., 1956, 242, 1794.

[7] KROEGER (F. A.), Physica, 1940, 7, 1.

[8] KLICK (C. C.), Phys. Rev., 1953, 89, 274.

[9] FURLONG (L. R.) et RAVILIOUS (C. F.), Phys. Rev., 1955, 98, 954.

[10] GROSS (E. F.) et IACOBSON (M. A.), Dokl. Acad. Sc.

U. R. S. S., 1955, 102, 485.

[11] PESTEIL (P.) et ZMERLI (A.), Ann. Physique, 1955,

10, 108.

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