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Submitted on 1 Jan 1955
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Quelques aspects de l’influence du cortège électronique sur l’émission des rayonnements nucléaires
M. A. Grace
To cite this version:
M. A. Grace. Quelques aspects de l’influence du cortège électronique sur l’émission des rayonnements
nucléaires. J. Phys. Radium, 1955, 16 (7), pp.622-624. �10.1051/jphysrad:01955001607062200�. �jpa-
00235231�
622.
QUELQUES ASPECTS DE L’INFLUENCE DU CORTÈGE ÉLECTRONIQUE
SUR L’ÉMISSION DES RAYONNEMENTS NUCLÉAIRES
Par M. A. GRACE,
The Clarendon Laboratory, Oxford (Angleterre).
Summary.
-It is shown that in the angular correlation of the 03B3-rays in 60Ni
noinfluence arises through electronic relaxation phenomena : this result is considered in relation to nuclear orientation experiments. The isotropic distribution of 03B3-radiation from oriented 57Co nuclei is discussed.
LE
JOURNAL
DEPHYSIQUE
ETLE RADIUM. TOME 16, JUILLET 1955,
1. Introduction.
-Avec la précision croissante
des instruments détecteurs et avec le développement
de techniques nouvelles, l’influence du voisinage atomique sur la désintégration des noyaux a acquis
une grande importance. Il s’agit d’une part de
l’influence sur la période de désintégration, d’autre part de la perturbation des états nucléaires excités
apportée par les champs électrique et magnétique
au voisinage du noyau, comme l’ont très bien montré les groupes de chercheurs de Zurich et de l’Uni- versité d’Illinois.
Un autre domaine où de tels effets peuvent acquérir
une grande importance est celui de l’orientation nucléaire dans laquelle des champs atomiques ou produits à l’extérieur servent à polariser les noyaux.
Dans ce cas les noyaux dont on examine le rayon- nement sont orientés par les champs atomiques lorsque la température est assez faible pour que seuls les sous-états nucléaires les plus bas soient occupés.
Quand ce rayonnement est émis directement par les noyaux qui ont été orientés, il est clair que l’on n’aura aucune influence perturbatrice, mais si la transition radiative est précédée d’autres transitions
provenant par cascade d’un état orienté originel,
on doit s’attendre à une certaine perturbation des
états consécutifs, apportée par leur interaction avec les champs extranucléaires.
2. Perturbation de l’orientation nucléaire dans le cobalt 60.
-Les premières expériences d’orien-
tation nucléaire [1], [2] ont été effectuées avec 6°Co.
Le schéma suivant servira à illustrer la discussion.
Le rayonnement y observé est précédé dans la
cascade par une transition p; l’occupation des sous-
états du niveau i, qui gouverne la distribution du
rayonnement y, dépend non seulement de l’occu-
pation des sous-états fondamentaux du 6ÙCo et des moments angulaires compris dans la transition, mais aussi du couplage du niveau
1avec les champs
extranucléaires. L’importance de ces champs dans l’induction des transitions entre ces sous-états, dépendra de la vie moyenne Ti du niveau, de son
moment nucléaire, de la grandeur des champs
statiques ou variables et peut-être du temps. de relaxation pour l’échange d’énergie entre l’atome et
le réseau. Une telle perturbation peut se produire
si T1 E1
- 1
ou > i, AE étant l’intervalle entre les
’
Fig.i.
sous-états dans le champ (si le champ varie avec
le temps à cause de l’effet de recul, par exemple,
il faudra tenir compte des termes dépendant de la
variation du champ, mais. on devra toujours avoir
des valeurs du champ telles que AEi satisfasse cette
relation).
Ce critère est aussi invoqué dans les expériences
de corrélation angulaire. Mais dans le cas présent,
il est nécessaire que les transitions soient induites entre les sous-états dans l’intervalle de temps T, pour observer une perturbation quelconque tandis
que dans les corrélations angulaires, il est seulement
nécessaire que le noyau ait une direction de précession
différente de celle de l’émission du rayonnement.
De telles perturbations extérieures peuvent pro- venir de :
Io Recul du noyau dû à l’émission p dans les champs variables.
20 Champs fluctuants dus à l’ionisation ou à l’excitation de l’atome pendant la désintégration p :
ce cas serait particulièrement importante au cours
de la capture K où l’ionisation multiple est fréquente.
3° Couplage par l’intermédiaire du champ h. f. s.
avec les vibrations thermiques du réseau.
Des considérations semblables s’appliquent à
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001607062200
623
l’ éta t 2; de m Ti>,àE,
2l’état 2; de même si ri -7- -
iou > i, on peut t t trouver
une certaine déviation à partir de la distribution
angulaire théorique (naturellement, si le niveau
2n’est pas perturbé la distribution angulaire de Y2 peut néanmoins différer de la distribution théorique
à cause de la perturbation apportée au niveau i),
mais dans ce cas, une mesure de corrélation angu- laire effectuée dans les conditions d’une expérience
d’orientation nucléaire ne donnera pas les mêmes résultats que la corrélation non perturbée puisque
les champs qui perturbent l’orientation nucléaire
perturberont la corrélation angulaire. Inversement, l’observation dans ces conditions, de la corrélation
angulaire complète, montre l’absence de toute pertur-
bation des sous-états nucléaires du niveau
2.3. Corrélation angulaire des rayons dans le cobalt 60.
-M. Lemmer a effectué une telle mesure
de corrélation angulaire au Laboratoire de Cla- rendon [3j en utilisant
unpetit cristal paramagné- tique (ZnSO,, Rb2SO4, 6H2O) analogue aux spé-
cimens utilisés dans les mesures d’orientation et contenant du 60CO. L’axe magnétique K, est placé
normalement aux plans des détecteurs de façon
que la perturbation observée sur la corrélation angu- laire soit maxima.
Trois séries d’expériences sont effectuées : io Avec une petite source métallique. Dans ce
cas on doit s’attendre à une corrélation angulaire complète : Lawson et Frauenfelder [4] ont montré qu’une source de cette forme ne donne aucun effet
. ( 1t
de perturbation. On obtient pour s
2n W( 1 ) la
. 2
valeur o,143 ± 0,002 à comparer à la valeur théo-
rique o, I42 que l’on doit trouver dans les conditions
géométriques utilisées. Cette mesure a servi de base de comparaison et de test pour l’appareillage expé-
rimental.
2° Avec une source cristalline à 2880 K. Dans ce cas, on devrait avoir une certaine perturbation pro- duite par le recul dû au premier rayonnement y ou
par l’ionisation de l’atome. On ne peut, cependant,
avoir aucun effet dû au couplage avec les vibrations
thermiques du réseau à cause de la faible durée du
temps de relaxation spin-réseau T,. : à la tempé-
rature du laboratoire, on a montré d’après l’impossi-
bilité de résoudre les raies des spectres de résonance
paramagnétique, que ce temps de relaxation était inférieur à 10-11 s. Ceci a pour effet, comme l’ont montré Abragam et Pound [5], de produire près
du noyau une variation continuelle de la direction du champ, de sorte que, si Tv est très inférieur à T2,
vie moyenne de l’état 2, la valeur moyenne du champ près du niveau tendra vers zéro; on a trouvé dans
ce cas pour s la valeur 0,142 -!- o,oo3.
30 Avec le même cristal à la température de 2oo K.
Les effets de recul et d’ionisation devraient toujours
se faire sentir, de même que la perturbation prove- nant du couplage avec le champ atomique. La consé-
quence d’un refroidissement de ces sels à 20° K est
un