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Sur l’intervention du cortège électronique en émission α
P. Benoist-Gueutal
To cite this version:
486
loi de Weiss avec les constantes de Curie
rapportées
à un atome de feret les
points
de CurieLes
points
relevés dans le domaine del’hydrogène
liquide
seplacent
très au-dessous des droites deWeiss ainsi définies.
Depuis
lors,
les mesures ont été étenduesjusqu’à
20 K. Lesquatre
points
relevés entre 2et 20° K se
placent
bien sur une droite dans le dia-gramme deWeiss (Ix,
T
Aux basses
températures,
les constantesmagné- ,
tiques
ont,
pour les deuxsubstances,
les valeurs suivantes :Les nouveaux
points
de Curie sont peuéloignés
du zéro absolu. Ceci montre que, au moinsaprès
couplage
des
moments,
les interactions de molécule à moléculesont faibles. A toutes les
températures,
le coefficientsd’aimantation est
indépendant
duchamp.
On
peut admettre,
pourinterpréter
l’ensemble desrésultats,
qu’à
hautetempérature,
les moments des trois atomes de fer contenus dans une même molécule s’orientent defaçon
indépendante.
On observe alorsune constante de Curie
qui,
bien quefaible,
est encoreacceptable
pour uncomposé ferrique.
Dans la
région
située entre 40 et 20°K,
les troisvecteurs moment
magnétique
d’une même moléculeparaissent
secoupler
defaçon
rigide.
Cecouplage
a pour effet de rendre la constante de Curie 19 fois
plus petite
que celle des hautestempératures.
[1] WELO L. A. 2014 Phil.
Mag., I928, 6, 48I.
[2] FOËX G., TSAÏ B. et WUCHER J. - C. R. Acad.
Sc.,
I95I, 233, I432.
Manuscrit reçu le 3 juillet 1952.
SUR L’INTERVENTION DU
CORTÈGE
ÉLECTRONIQUE
EN
ÉMISSION 03B1
Par P.BENOIST-GUEUTAL,
Institut du Radium. Laboratoire Curie.
Lors d’une émission oc, les électrons du
cortège
del’atome émetteur subissent une
perturbation
dontl’origine peut
être attribuée à deux causesdistinctes,
bien que pas entièrement
indépendantes.
D’une
part,
lors de la traversée del’atome,
laparticule
ocpeut,
par un processus dechoc,
arracher un ouplusieurs
électrons ducortège,
laissant ainsi l’atome de recul dans un étatpartiellement
ionisé.D’autre
part,
indépendamment
du processus dechoc,
lecortège
doits’adapter
au nouveauchamp
coulombien du noyau dont la
charge
estpassée
de Zà Z - 2. Si ce
changement peut
être considérécomme «
brusque
», on pourra, enprincipe,
trouverle
cortège
dans l’unquelconque
des étatspropres
de l’atome final avec une
probabilité proportionnelle
à
f03C803BF
(Z) 03C8n, (Z - 2)
2,
où § o (Z)
décrit l’état initialdu
cortège (que
l’on supposera être l’étatfonda-mental)
et’% (Z - 2)
le nième état excité de l’atomefinal. Nous
désignerons
ce processus sous le nomd’autoionisation
(ou autoexcitation). Si,
aucontraire,
ce
changement
decharge
estlent,
on aura unpro-cessus
adiabatique
et les électrons ducortège
garde-ront avec une forte
probabilité
leurs nombresquan-tiques
initiaux.Pour discuter du caractère
brusque
ou lent de laperturbation,
nousadopterons
ladescription
appro-chée ducortège
par étatsindividuels.
D’après
Pauli
[1],
cechangement
peut
être considéré commebrusque pour
unélectron,
relativement à une tran-sition donnée E,, -E f
siNous supposerons que le
changement de
charge
s’effectue
pendant
letemps to
que laparticule
a devitesse v met pour atteindre l’orbite
Ef
de l’électronet,
deplus,
que Z varielinéairement
avec t,
de Z à Z - 2, entre zéro etto.
Puisque
nous nous inté-ressons à l’arrachement d’unélectron,
nousprendrons
approximativement Ef
= o,En
étantl’énergie
d’io-nisation
(en électronvolts)
de l’électron considérédans l’état initial caractérisé par le nombre
quantique
principal
n. La condition(1)
deperturbation brusque
s’.écrit alors
Nous appliquerons
cette formule au cas des par-ticules oc du21° Po
pour discuter les résultats expéri-mentauxprésentés
dans la Noteprécédente
deM. Riou
[2].
On a, dans cecas,
5,3.I0-2
et l’onc
trouve que le
premier
membre del’inégalité (2)
estbeaucoup plus petit
que l’unité pour les électronsK,
L, M,
N dupolonium.
Si l’onexcepte
lephénomène
dechoc,
on devra trouver l’atome final dans un étatd’énergie
très voisin dufondamental,
cependant
quelors de la traversée relativement lente de l’atome par la
particule
oc, lecortège
luiemprunte l’énergie
AEqui
est la différenced’énergie
de liaison des électronspériphériques
dans l’état fondamental pour les noyaux decharge Z -
2 et Zrespectivement. L’énergie
cédée par le noyau lors de l’émission oc est alors
égale
àl’énergie
de laparticule oc augmentée
del’énergie
de recul du noyau(-
Io3keV)
et de 3E(-
32keV).
Seul le
phénomène
d’ionisation interne par laparticule
a permet
doncd’expliquer
les résultatsexpérimentaux.
Il en serait de même pour tous les émetteurs Y. connus pourlesquels -
est du mêmec
ordre de
grandeur.
Nous
signalerons
enfinqu’en émission p
les conclu-sionspeuvent
êtrequalitativement
différentes. La487
condition de
perturbation brusque s’obtient,
dansce cas, en divisant par 2 le
premier
membre del’iné-galité (2).
Or,
pour laplupart
desélectrons g, elv
est de l’ordre de l’unité et lechangement
decharge
peut
être considéré commebrusque
dans ungrand
nombre de cas.
[1] PAULI W. 2014 Handbuch der Physik, 24/I, Springer, Berlin,
I933, 2e éd., p. I63.
[2]
RIOU M. 2014 J.Physique
Rad., I952, 13, 480.Manuscrit reçu le 4
juillet
1952.SUR L’EXCITATION DU
CORTÈGE
ÉLECTRONIQUE
LORS DE LADÉSINTÉGRATION
03B1 DU POLONIUM 210Par Michel RIOU.
Institut du Radium. Laboratoire Curie.
Dans une
publication
récente[1],
nous avonsexposé
les résultatsexpérimentaux
sur les rayon-nements y et X émis par lepolonium
210 et nous avons alorssupposé
que lerayonnement
K duplomb
était émis à la suite de la conversion interne du
rayonnement
y de80o keV,
tandis que lerayon-nement L était dû à l’excitation par les rayons oc
d’atomes de
plomb présents
initialement dans lasource. Ces
interprétations
nepeuvent
être retenues. En efiet :10 Les
expériences
de deBenedetti
et Kerner[2]
sur les corrélations
angulaires
oc -y montrent que
le
rayonnement
y de 80o keV est unquadripôle
électrique.
Si l’on tientcompte
de l’intensité de cerayonnement,
(I,6 + 0,2). IO-5/a,
de la valeurthéo-rique
[3]
du coefficient de conversion interne dans lacouche
K,
9. 10-3,
durapport
des coefficients de conversion interne dans lès couches K et Ldéter-miné
expérimentalement [4],
3,7
et,
enfin,
desrende-ments de fluorescence dans la couche K et
L,
respec-tivement o,go à
o,95
eto,3o
à 0,40, on calcule que les nombres par désintégration dephotons K
et L dus à la conversion durayonnement
y de 800 keV sontres-pectivement ( 1, 3 ± 0, 2) . I o-’
et(7,3 ±; 9).
0-8,
alors que l’on observeexpérimentalement (1,6
±o,5),
10-6 et(2,6 ± 0,5).
10-4.
Nous avons
montré,
dans une discussion détaillée[5]
que l’existence
hypothétique
d’une raie y autre que celle de 80okeV,
trop
convertie pour êtreobservable,
ne
pourra.it
modifierbeaucoup
l’intensité desrayon-nements K et L excités par conversion interne.
20 Le
dosage
par la méthodecolorimétrique,
effectué par M.Conte,
a montré que la source depolonium
que nous avions utilisée contenait moins d’un micro-gramme deplomb : d’après
les formulesempiriques
établies
précédemment [1],
l’excitation externe des atomes deplomb
par les rayons aprovoquerait
l’émis-sion de 5 .I0-13
photons Kla
et 2. 10-7photons L/ 03B1.
Nous devons donc admettre que rémission des
rayonnements
et L duplomb
estdue,
enmajeure
partie,
à l’excitation des atomesqui
viennent desubir la
désintégration
ce 2 1084 Po + 20682 Pb
par Unphénomène
directement
lié à cettedésintégration.
En tenant
compte
des valeurs des rendements de fluorescence(1)
et de la contribution de la conversioninterne,
nos résultatspermettent
de calculer lespro-babilités d’excitation des couches K et L au cours
de l’émission a
et
Rubinson et Bernstein
[6]
étaient arrivés à la même conclusion pourl’origine
durayonnement
L et leursrésultats conduisent à une
probabilité
PL = 8,8.
10-4qui
est en bon accord avec la nôtre. Les résultatsrécents de Barber et Helm
[7]
qui
ont observé(2,00
±o,38).
10-6photons K/oc
conduisent(2)
àune
probabilité
ph
= 2,1. 10-6. D’autrepart,
lesrésultats
plus
anciens d’I. Curie et F. Joliot[8]
conduisent à desprobabilités
d’excitation descouches L et M
et t
Deux
phénomènes pourraient expliquer
l’exci-tation ducortège électronique
lors de l’émission ? : :10 L’ionisation interne
provoquée
par le passagede la
particule
dans lecortège
de l’atomequi
vient de subir ladésintégration;
20 L’autoionisation
provoquée
par leréarran-gement
ducortège
à la suite de la diminution decharge
du noyau.Mme Benoist-Gueutal [9] a montré que, dans le cas
de l’émission a, le
réarrangement
ducortège
doit êtreconsidéré comme un
phénomène
adiabatique
et que lephénomène
d’autoionisation n’a pas lieu.Migdal
[10]
a- calculé la
probabilité
d’ionisation interne pour la coucheK;
il obtientce
qui
est en assezbon accord
avec les résultatsexpé-rimentaux. Le même auteur montre
qualitativement
que laprobabilité
doitaugmenter
pour les couchesplus
externes,
cequi
estégalement
confirmé parl’expérience.
En utilisant les résultats deMigdal,
Rubinson et Bernstein ont calculésoit
Le
phénomène
d’ionisation interne, outre l’émission de raiesX,
doit se manifester :10 Par l’émission
d’électrons,
cequi
pourrait
expliquer
l’observation par Grâce et al.[111
d’élec-trons
énergiques
d’intensité(I,2 --t o,3). Io-6/03B1,
élec-(i) Nous avons admis Wk = o,93 et
tvL = o,33; ivL est
calculé pour z = 82 comme il est
indiqué
dans un article àparaître
(J. Physique
Rad.,.1952)
en prenant le rapport(voir plus bas).
(1)
Ces auteursdonnent,
enréalité,
p, = ( I ,4 ±