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Submitted on 1 Jan 1955
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Influence des électrons périphériques de l’atome sur la corrélation angulaire de rayonnements nucléaires
successifs
Ernst Heer
To cite this version:
Ernst Heer. Influence des électrons périphériques de l’atome sur la corrélation angulaire de ray-
onnements nucléaires successifs. J. Phys. Radium, 1955, 16 (7), pp.605-608. �10.1051/jphys-
rad:01955001607060500�. �jpa-00235228�
605.
INFLUENCE DES ÉLECTRONS PÉRIPHÉRIQUES DE L’ATOME SUR LA CORRÉLATION ANGULAIRE DE RAYONNEMENTS NUCLÉAIRES SUCCESSIFS
Par ERNST HEER, École Polytechnique Fédérale, Zürich.
Summary.
-The influence of the magnetic dipole moment and the electric quadrupole moment
of the electron shell
onthe angular correlation of successive nuclear radiations is discussed. As
anexample the experiments
onthe 111Cd gamma-gamma cascade
areexamined. It is shown that most of the observed effects
canbe explained by the electric quadrupole interaction with surrounding electric
fields. In
some casesmagnetic dipole interaction with the excited electron shell may also be of impor-
tance. Methods
aredescribed to
measurenuclear moments of excited states
on onehand and to
measurethe undisturbed angular correlation
onthe other hand.
JOURNAL PHYSIQUE TOME 46, JUILLET 1955,
Introduction.
-La distribution angulaire d’un rayonnement nucléaire est anisotrope seulement lorsque les noyaux dans l’état initial sont entièrement
ou partiellement polarisés. On a réussi à obtenir
cette polarisation, récemment, avec des champs élevés, dans des cristaux spéciaux et à des tempé-
ratures de 0,010 K (« alignement nucléaire »). Elle
se produit aussi lorsque les états initiaux sont obte-
nus par des processus nucléaires avec un rayonne- ment corpusculaire dirigé (« distribution angulaire »).
Si un noyau émet quasi simultanément deux rayon- nements, on peut
-au moins en pensée
-le polariser, en ne considérant que les désintégra-
tions où le premier quantum est émis dans une
direction bien déterminée (« corrélation angulaire »).
Nous voulons, dans ce qui suit, examiner de plus près la corrélation angulaire (en abrégé C. A.), mais
en gardant bien en vue que les résultats, correc-
tement transposés, sont aussi valables pour les deux autres cas.
La mesure des corrélations angulaires est aujour-
d’hui un moyen, souvent utilisé en spectroscopie nucléaire, pour déterminer les schémas de désinté-
gration. D’après la distribution angulaire que l’on
peut ramener à la forme
’on peut, par comparaison avec la théorie [13] obtenir
des conclusions sur les propriétés des niveaux participants (spin et parité) et des rayonnements.
Les mesures des rayonnements y donnent des
renseignements sur l’ordre de multipolarité; celles
des rayons 0 renseignent sur le degré d’interdiction et sur les éléments de matrice participant à la
transition. Des expériences récentes [4], [7], [8] sur lesquelles je reviendrai encore, permettent aussi de déterminer les moments nucléaires des niveaux intermédiaires de période très courte.
La précision avec laquelle on peut déterminer ces
grandeurs (en particulier celle des paramètres conti-
nus : rapport des mélanges de différents éléments de matrice, ou moments nucléaires) est en rapport
direct avec la précision avec laquelle on peut
mesurer le coefficient ak. A côté des difficultés habituelles de la géométrie [231 [241, (dimension
finie des détecteurs et de la source) et de la diffusion,
l’effet des champs extranucléaires sur la corrélation
angulaire joue souvent un grand rôle [17j, [19].
Cet effet a lieu pendant le temps que le noyau passe
au niveau intermédiaire. Les champs électriques
et magnétiques voisins modifient les nombres d’occu- pation des différents nombres quantiques magné- tiques (par rapport à l’axe du premier quantum
comme axe de quantification), par leurs interactions
avec le moment nucléaire électrique quadrupo-
laire ou respectivement magnétique dipolaire. Ils
influencent ainsi le degré de polarisation et, par
conséquent, la corrélation angulaire.
Dans différents travaux, notamment de Alder [11], [12], on montre que l’on peut écrire la corrélation atténuée :
Les
«facteurs d’atténuation » Gk dépendent du spin I du niveau intermédiaire, du mode d’inter- action (électrique ou magnétique) et de l’intensité de l’interaction.
Examinons particulièrement le cas, intéressant pour nous, d’atomes libres dont le cortège électro- nique peut produire, à l’endroit où se trouve le noyau, des champs électriques aussi bien que magné- tiques. Les directions des champs dont on fait la
moyenne sur un grand nombre d’atomes, sont
distribuées statistiquement, et l’on obtient dans ce
cas, pour les facteurs G :
I, J et F’ sont les moments angulaires totaux du
noyau, du cortège électronique et de l’atome, 7N est
la période de l’état intermédiaire et W(IJkFP’I)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001607060500
606
ce qu’on appelle un coefficient de Racah. Dans le
cas magnétique, la structure hyperfine est donnée
par
où la constante de couplage A a été calculée pour
quelques cas par Kopfermann [22]. Si, d’autre part, la distribution des charges des électrons n’a
pas la symétrie sphérique, on obtient un terme
additionnel électrique :
Ici Q est le moment quadrupolaire du noyau.
L’expression pour l’asymétrie de la distribution des charges des électrons a été calculée par Casi-
mir [14] pour quelques configurations. Pour les
deux modes d’interaction, électrique et magnétique,
les facteurs d’atténuation sont de la forme :’
Pour WFF,7:N
=o, les coefficients Gk deviennent
égaux à i ; on mesure alors la corrélation angulaire
non perturbée, pour WFF.7:N t’V
1on a une influence sensible et pour le cas limite de l’interaction forte
WFF,7:N > 1, le facteur d’atténuation tend vers la limite a. Cela a pour conséquence que, même pour
une interaction infiniment forte, la corrélation ne
peut pas devenir isotrope.
wFF,-cN -
isignifie, par contre, qu’avec une période moyenne de 10-7 S (par exemple 111Cd), il
suffit d’une séparation hyperfine de l’ordre de
grandeur de 107 S-l t’V 3. 10-1 cm-1 pour perturber
d’une façon appréciable la corrélation. Ou inver- sement, avec une grande séparation hyperfine
d’environ i cm-1, il faut déjà tenir compte d’une
atténuation pour une période de 10-11 s. Comme
beaucoup de cascades comportent une telle période
pour le niveau intermédiaire et comme la mesure
de la corrélation angulaire n’a de valeur, comme
aide pour la spectroscopie nucléaire, que lorsqu’on
mesure la corrélation non perturbée, il est justifié
d’examiner de plus près l’influence du cortège élect- ronique sur la corrélation. Celle-ci devient encore
plus intéressante par le fait qu’elle permet de déter-
miner des moments nucléaires d’états de vie très courte.
Effet du moment magnétique du cortège électronique sur la corrélation angulaire.
-Dans ce paragraphe, on ne peut, en fait, rendre compte que de résultats négatifs, car l’effet du
moment magnétique du cortège électronique n’a
pas encore été prouvé directement, bien qu’il existe
très certainement dans certaines conditions.
Un premier essai a été fait en I g5I par Frauen- felder [5], [16]
sur111Cd. Des expériences avec
cette cascade ont montré que la fonction de corré- lation dépend fortement du dispositif expérimen-
tal [19]. Des préparations métalliques montrèrent,
en général, une atténuation plus faible que des
préparations de cristaux ioniques. L’hypothèse
était alors la suivante : le Cd ne possède, en prin- cipe, dans la couche la plus extérieure, que des électrons 2s et est, par conséquent, diamagnétique.
On ne devrait donc pas, a priori, s’attendre à une
interaction magnétique du noyau avec le cortège.
Mais le niveau le plus élevé de 111Cd étant produit
par la capture K de 111 In, le cortège électronique peut, par conséquent, être perturbé (ionisé ou excité) et peut posséder, pendant un certain temps,
un moment magnétique. La différence entre les
préparations métalliques et des cristaux ioniques peut alors s’expliquer par les durées de vie diffé,- rentes du cortège électronique excité dans ces
milieux.
La théorie nous donne une méthode simple pour vérifier cette hypothèse. Elle consiste dans une
«
expérience de découplage magnétique », qui repose
sur l’effet Paschen-Back. On soumet la préparation
à un champ magnétique fort, satisfaisant à la condi- tion :
dans la direction d’un des détecteurs. Un tel champ magnétique n’a, en lui-même, pas d’influence sur
la corrélation angulaire, mais il peut rompre les
couplages entre le moment magnétique du cortège
et celui du noyau, et ainsi supprimer l’atténuation.
Toutes nos tentatives pour mettre cet effet en évi-
nence ont été sans résultat. Nous devons en tirer la conclusion que l’hypothèse simple mentionnée
ci-dessus ne peut pas expliquer les atténuations observées.
.
La raison principale pour laquelle l’expérience
de découplage n’avait pas réussi était le fait qu’il
ne s’agissait pas d’atomes libres, comme la théorie le suppose, mais d’ions dans un réseau cristallin.
Dans un travail paru l’année dernière, de Abragam
et Pound [3], on examine l’expérience de décou- plage sur des atomes non libres. Les auteurs montrent
que, si le cortège électronique est couplé avec le champ du cristal, on ne peut pas obtenir un décou-
plage appréciable avec un champ satisfaisant à la condition (7).
Il semble aujourd’hui que l’on puisse expliquer
tous les effets observés sur 111Cd avec la seule inter- action quadrupolaire; je développerai ce point de
vue dans le paragraphe suivant. L’hypothèse du cortège électronique excité a été essayée une autre
fois dans le but d’obtenir l’explication de la distri-
607 bution angulaire isotrope que l’on a mesurée sur
certaines sources cristallines. Une corrélation, en principe anisotrope, ne peut pas devenir isotrope
par l’action de champs stationnaires distribués
statistiquement en direction. On voit cela tout de suite sur la formule (6). Cependant, comme plu-
sieurs expérimentateurs ont publié des corrélations
isotropes [5], [19], [21], [25], il semble tentant d’expliquer celles-ci par l’interaction non station- naire de couches électroniques se remplissant pro-
gressivement.
L’examen de l’interaction magnétique semble être plus fructueux avec des noyaux dont le cortège électronique possède un moment magnétique propre,
comme, par exemple, 6°Ni. La période de l’état
intermédiaire de cette cascade n’est pas connue, mais elle est, en tout cas, inférieure à Io-9 s. Des
expériences avec des sources métalliques magné-
tisées et avec des sources polycristallines para-
magnétiques, ont donné la même corrélation. Dans
un cas, tous les moments du cortège électronique
sont parallèles, dans l’autre, ils sont distribués statistiquement. On s’attend, par conséquent, à
des corrélations différentes lorsque &)FFIRN - 1- Comme l’effet n’existe pas, on peut, en supposant que (,)FF, = 1010 cycles, conclure que 1: N 10-10 S.
Des expériences semblables faites à Oxford en com-
parant des sources métalliques et des sels ont donné
des résultats analogues.
Bien que, dans ce cas aussi, l’interaction magné- tique n’ait pas de signification
-cette fois-ci à
cause de la période trop courte
-on doit cependant
s’attendre à ce que, avec d’autres noyaux, dont les couches électroniques possèdent un moment magné- tique et dont les états intermédiaires ont des
périodes de i o-9 à 10-’ s, il soit possible de montrer
le couplage magnétique entre le noyau et les élec- trons périphériques. Des expériences de ce genre (par exemple sur les cascades de 170Tm et 181Ta)
sont prévues à Zürich.
A la fin de ce paragraphe, examinons encore le problème de la détermination du moment magné- tique dipolaire au niveau intermédiaire de la cas-
cade. Si la période de cet état est plus longue que environ i o-8 s, il suffit d’utiliser des champs magné- tiques extérieurs de l’ordre de grandeur de
20
00o gauss pour obtenir un effet appréciable.
On peut tirer ,du facteur d’atténuation la fréquence
de Larmor
(ùt£H Ih et en déduire le moment magné- tique F. Avec des états intermédiaires de périodes
très courtes, inférieures à 10-8 s, les champs dont
on peut disposer ne suffisent plus. Par contre, la
. structure hyperfine magnétique pourrait produire
une atténuation suffisante. On pourrait calculer
le moment magnétique à partir des expressions (3)
et (4) si l’on connaissait les constantes de couplage A.
La grande difficulté est, cependant, que les cons-
tantes A ne peuvent être calculées que pour des atomes libres. Des sources où les atomes actifs sont
«libres » sont très difficiles à mettre au point.
Ainsi la détermination du moment magnétique du
noyau, à partir de son interaction avec le moment
magnétique du nuage électronique, doit être une
expérience extrêmement difficile.
L’effet du moment quadrupolaire des couches électroniques sur la corrélation angulaire.
--Pour expliquer les résultats sur 111Cd, l’hypothèse
de l’interaction quadrupolaire électrique est plus
fructueuse que celle de l’interaction dipolaire magné- tique. Les expériences avec un monocristal [7] le
montrent de la manière la plus convaincante. Les atomes actifs ont été introduits dans un monocristal
tétragonal d’indium. La corrélation a été ensuite mesurée comme fonction de l’orientation de l’axe de symétrie du cristal par rapport au dispositif des compteurs. Si l’axe de symétrie est perpendiculaire
au plan des détecteurs, on obtient une faible atté- nuation. S’il est, par contre, parallèle à l’un ’des
rayons y, on mesure la corrélation angulaire non perturbée. On a calculé pour le couplage quadru- polaire la valeur w
=14,I . 106 cycles, d’après l’allure
de la courbe. Si l’on veut en tirer le moment quadru- polaire lui-même, il faut dans l’équation
remplacer le gradient du champ par sa valeur. Le calcul de cette grandeur dans un cristal est très
difficile car on ne connaît pas exactement la défor- mation du cortège électronique des atomes. Des
essais ont été faits avec des réseaux cristallins très
simples [15] ; le cas de l’indium est cependant sans espoir. Par conséquent, il nous est seulement pos- sible de faire une estimation très grossière du moment quadrupolaire. On obtient
Il semble que l’on pourrait avoir plus de succès
avec une mesure sur une source gazeuse, car le calcul du couplage quadrupolaire, pour des atomes et des molécules libres, est possible avec une certaine pré- cision. Comme nous l’avons déjà dit, la mise au point
d’une source suffisamment intense d’atomes radio- actifs
«libres » est extrêmement difficile. De plus,
il subsiste ici aussi la difficulté de principe que les couches électroniques peuvent être perturbées pen- dant un certain temps après un processus de désin-
tégration g et que, pour cette raison, on n’en connaît pas exactement les fonctions d’ondes.
Nous revenons maintenant sur la question de
savoir si, dans le cas de llCd, le cortège électronique
est excité pendant un temps suffisamment long
pour donner une interaction magnétique avec le
noyau. Si cela était le cas, on aurait comme inter-
608
action, au lieu de la formule (8) l’expression
où H est le champ que le cortège électronique pro-
duit à l’endroit où se trouve le noyau. Comme WE et WM ont une dépendance diff érente du nombre
quantique m, on peut calculer séparément les deux interactions, par exemple, par une expérience sur
un monocristal. Un tel calcul montre que s’il existe vraiment une interaction magnétique, celle-ci n’at- teint pas quelques pour-cent de l’interaction élec-
trique.
Il semble alors que l’on puisse expliquer les
effets observés sur 111Cd avec la seule interaction
quadrupolaire. Des explications an,alogues ont été
récemment tentées dans d’autres cas (204 Pb [ 18] et
ThC [2]). Quelques autres cascades où la corré- lation mesurée ne correspondait pas à la corrélation
théorique ont été interprétées comme subissant la perturbation de l’interaction quadrupolaire. Il est cependant nécessaire de faire attention car une
mauvaise géométrie (6°Ni [6], [23]), une diffusion
et des rayonnements parasites (lospd [1], [20]) peuvent conduire à une méprise.
Comme nous l’avons vu au début, il est impor-
tant pour la spectroscopie nucléaire de pouvoir
mesurer la distribution angulaire non perturbée.
Les expériences sur 111Cd ont montré quelles sont les
sources qui remplissent cette condition :
io Des monocristaux à symétrie axiale dont l’axe
de symétrie est parallèle à l’un des compteurs;
20 Des cristaux cubiques à condition que l’en-
semble du cristal soit suffisamment grand pour que les effets de surface ne jouent aucun rôle;
30 Des sources liquides [9], [10], [2] où le champ électrique est modifié par le mouvement brownien
avec une telle rapidité que sa valeur est nulle si l’on en prend la moyenne sur la période de la pré-
cession de Larmor.
’
Les expériences sur 111Cd ont été faites en colla-
boration avec M. Albers-Schônberg; celles sur 6°Ni
avec M. Ruetschi. Je voudrais exprimer mes remer-
ciements à M. le Professeur Scherrer pour l’intérêt constant qu’il a manifesté pour ce travail, ainsi qu’à l’équipe du cyclotron pour les nombreuses irra- diations.
Intervention de M. Abragam. - M. Heer pourrait-il
donner quelques précisions sur ses mesures sur cer-
taines corrélations perturbées que d’autres cher- cheurs ont rapportées comme isotropes.
Réponse de M. Heer.
--La seule manière correcte d’étudier les corrélations
«isotropes )) est de faire
une expérience avec des coïncidences retardées.
Nous avons eu l’intention de la faire à Zürich,
mais notre appareillage s’est avéré insuffisant. Nous
avons, d’autre part, mesuré les corrélations intégrales
dans toutes les préparations où des corrélations infé- rieures à la corrélation minimale ont été signalées.
Nos résultats indiquent que les corrélations ne sont
pas isotropes, elles sont toutes dans la région de la
corrélation minimale, et il est très difficile de dire si elles sont vraiment en dessous de la corrélation minimale.
BIBLIOGRAPHIE.
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