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Relaxation par collisions des états excités d’un atome
Alain Omont
To cite this version:
Alain Omont. Relaxation par collisions des états excités d’un atome. Journal de Physique, 1965, 26
(1), pp.26-40. �10.1051/jphys:0196500260102600�. �jpa-00205919�
RELAXATION PAR COLLISIONS DES ÉTATS EXCITÉS D’UN ATOME Par ALAIN OMONT,
Laboratoire de Physique de l’E. N. S., Paris.
Résumé.
2014La théorie des collisions interatomiques, dans le cadre de l’approximation soudaine,
est généralisée de façon à calculer l’influence de
cescollisions sur l’évolution de la matrice densité de l’état excité des atomes d’une vapeur. On
selimite à l’étude de l’interaction électrostatique dipolaire et de
sestermes du premier ordre (résonnants) et du deuxième ordre (non-résonnants).
Pour effectuer la moyenne des effets d’une collision,
onutilise systématiquement
undéveloppement
de la matrice densité
encomposantes standard d’opérateurs tensoriels irréductibles ; ceci permet de simplifier la définition et le calcul des sections efficaces et des temps de relaxation correspondant
aux
différentes observables. Ce traitement est étendu
au casd’isotopes impairs
ensupposant que
chaque collision n’affecte que la partie électronique de la fonction d’onde de l’atome. On confronte enfin les résultats de cette théorie avec ceux de diverses expériences (double résonance, dépolari-
sation du rayonnement de résonance, transfert d’excitation entre différents isotopes d’un même élément...) réalisées sur les niveaux triplets du mercure, du cadmium et du zinc (collisions Hg-Hg, Cd-Cd, Zn-Zn et Hg-gaz rares).
Abstract.
2014The theory of interatomic collisions, in the sudden approximation, is generalised
in order to calculate their influence
onthe evolution of the density matrix of atomic excited states of
avapour. One takes in account the dipolar electrostatic interaction only and its first (resonant)
and second order (non resonant) terms. To average the effects of
onecollision,
adevelopment of
the density matrix in standard components of irreductible tensor operators is used in
asystematic
way ; this simplifies the definition and the calculation of cross-sections and relaxation times
corres-ponding to different observables. The theory is extended to the
caseof odd isotopes by supposing
that
acollision affects the electronic part of the atomic
wavefunction only. Finally the results
of the above theory
arecompared to those of different experiments (double resonance, depola-
rization of
resonanceradiation, excitation transfer from
oneisotope to another...) concerning triplet
levels of mercury, cadmium and zinc (Hg-Hg, Cd-Cd, Zn-Zn and Hg-noble gases collisions).
JOURNAL
DEPHYSIQUE 26, 1965,
Introduction.
-Depuis les travaux de Michelson
et de Lorentz, la théorie de l’influenee des collisions
sur les raies spectrales a fait l’objet d’un tres grand
nombre de publications. Plusieurs ouvrages et articles de revue [1, 2, 3, 4, 5] ont ete publi6s ces
derni6res ann6es. Nous nous proposons de repren- dre certains aspects de cette th6orie en utilisant
le formalisme de la matrice densité, ce qui per- mettra d’appliquer les résultats obtenus aux exp6-
riences de double resonance.
Le probleme est de calculer 1’evolution de la matrice densite de 1’6tat excite d’une vapeur, sous 1’effet de collisions avec des atomes identiques ou
diff6rents. On utilisera les hypotheses de base de
la th6orie g6n6rale : collisions a deux corps seule- ment, approximation adiabatique 6tendue au cas
d’un niveau d6g6n6r6 par P. W. Anderson [6], approximation soudaine qui permet, pendant la
duree d’une collision, de traiter le niveau comme
s’il 6tait parfaitement d6g6n6r6. On se limitera a
l’étude de l’interaction électrostatique dipole- dip6le ou interaction de dispersion, dont on calcu-
lera les effets a longue distance au 1er ordre (« interaction résonnante
»responsable du transfert
d’excitation) et au 2e ordre (« interaction non r6sonnante », analogue a l’interaction de Van der
Waals), a courte distance, on verra qu’on ne peut
s’affranchir de l’hypothèse imprecise de
«collision
forte
».Sur des bases analogues, Byron et Foley [7] ont
calcule r6cemment l’élargissement des raies de double resonance par les collisions ; nous nous pro- posons de syst6matiser leur m6thode de façon à g6n6raliser le traitement de la relaxation de 1’etat excite aux diff6rents cas que l’on peut envisager.
On utilisera donc systématiquement le forma-
lisme de la matrice density et en particulier, le d6veloppement de celle-ci en composantes de ten-
seurs irr6ductibles (U. Fano [8]) particulièrement adapt6 a la sym6trie sph6rique du prob]6me.
On commence par 6tudier 1’effet d’une collision
(premie partie). Puis on calcule les sections effl-
caces en 1’absence de spin nucleaire (deuxi6me partie). L’influence 6ventuelle du couplage hyper-
fin est 6tudi6e dans la troisi6me partie ; on con-
sacre enfin la derniere partie a la confrontation des
previsions de cette th6orie avec les resultats experi-
mentaux existants.
PREMIERE PARTIE
ETUDE D’UNE COLLISION
Ce probleme a ete l’objet de nombreux travaux ;
dans le cas particulier des 6tats excites, il en existe
maintenant un traitement satisfaisant aussi bien dans le
«cas resonnant » (Furssow et Wlassow [9])
que dans le
«cas non r6sonnant
»(Byron et
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196500260102600
Foley [7]). Mais certains de ces auteurs n’utilisent pas le formalisme de la matrice densite et les autres n’en tirent que des resultats partiels.
11 serait facile d’admettre ces resultats et de les
generaliser ; il apparait n6anmoins préférable de reprendre 1’ensemble du calcul de façon a mettre
en lumiere la port6e et les limites des approxi-
mations qu’il suppose.
A. Modèle de eollision.
-Le syst6me des
2 atomes est decrit quantiquement en ce qui con-
cerne 1’6tat interne, classiquement en ce qui con-
cerne la position relative des atomes ; la collision aff ecte Petat interne des atomes mais par leur tra-
jectoire. Cette approximation peut se justifier [5, 6],
il est evident qu’elle n’est plus valable si la section efficace calcul6e n’est pas nettement plus grande
que la section efficace ein6tique.
Cette hypothèse simplifie de fagon tres appre-
ciable le calcul de la collision; elle implique que 1 es fonctions d’onde des deux atomes ne se recouvrent
jamais [6] ; on peut donc negliger l’interaction
d’échange d’électrons, de meme que la necessite de sym6triser la fonction d’onde dans le cas d’atomes identiques.
De plus, le potentiel d’interaction V(R) est ainsi
une fonction bien définie du temps ; on suppose
qu’il est dû uniquement aux interactions 6lectro-
statiques et qu’il est d6veloppable en puissances
de 1/R. Plus pr6cis6ment, nous nous limiterons à l’interaction de dispersion : dipole induit-dipole induit, dont le potentiel vaut
ou R (module R, vecteur unitaire u) est le vecteur qui joint les atomes ; Pl et P2 sont les op6rateurs
du dip6le électrique relatifs a 1’atome 1 ou 2 : ou rn est le rayon vecteur interne du ae electron de l’atome 1.
Nous appellerons ilp 2q > 1’6tat du systeme ou
1’atome 1 est dans 1’6tat lp > d’énergie Ep1 et
1’atome 2 dans 1’6tat iq > d’énergie Eqs. La fonc-
tion d’onde a pour amplitudes de probabilit6 cor- respondantes, al’V2q( t) en « representation
»normale
.
et alp2q(t) en
«représentation
»d’interaction (1) L’équation de Schrödinger donne imm6dia- tement
(1) Dans tout
cequi suit,
on autilise
unsyst6me d’unit6s
dans lequel fi
= c =1.
ou 1’on a pose
11 s’agit en r6solvant ce systeme, de calculer lél matrice qui lie les amplitudes de probabilit6 aprcs
collision ai,2,(00) a celles avant collision alp’2Q’(O).
B. Simplifieation des equations d’evolution.
-La resolution exacte du syst6me 2 n’est évidem-
ment pas possible ; il faut utiliser simultan6ment
une approximation
«soudaine
))et une approxi-
mation
«adiabatique
)).On suppose qu’on peut définir- un temps de
collision Tc et une valeur moyenne V de l’intensit6 du potentiel pendant ce temps (l’hypothèse dc
collisions fortes implique en fait que VTC - 1 ) .
On admet aussi qu’on peut ranger les ð.EptQ2 V;/I
en 2 classes, dans la premiere
dans la deuxi6me
L’approximation soudaine consiste a considerer
comme nuls pendant la duree de la collision, les AE
de la premiere classe ; elle traduit le fait que 1’evolution du syst6me, due aux elements corres- pondants du hamiltonien, est n6gligeable pendant
la duree d’une collision.
Les conditions de validité de l’approximation adiabatique sont certainement remplies, si, outre
la condition [4], on a aussi V’ « dE2.
II suffit alors de r6soudre le probl6me a l’int6rieur de chacun des sous-espaces du’ syst6me corres- pondant aux 6tats qui satisfont a la condition [3] ;
la conservation de l’énergie interdit les transitions entre ces sous-espaces.
On peut ainsi montrer que la determination des
av,,,7,(c>o) se ramene, pour un sous-espace donne, à
la resolution du syst6me 2 restreint a ce sous-
espace, a condition de remplacer a chaque instant t, V(t) par un d6veloppement de perturbation inde- pendante du temps obtenu en supposant V(t) fig6
a l’instant t ; on rend compte ainsi de la pertur-
bation introduite par le passage virtuel des atomes dans des 6tats intermédiaires n’appartenant pas au sous-espace consid6r6. Ainsi, au 2e ordre, le sys- t6me s’écrit
avec
On peut faire, a propos de ce syst4me, les
remarques suivantes :
- il n’est pas n6cessaire de pousser le d6velop- pement a un ordre supérieur puisqu’on a n6g]ig6
les termes d’ordre sup6rieur de l’interaction 6lectro-
statique ;
- le terme du 1er ordre est en 1/R3 ; celui du 2e
en 1 IR6 ; nous supposons done inexistantes les interactions dipole-quadrupole, quadrup6le- quadrup6le et dip6le-octup6le qui donneraient des termes en fIR’. et 1 /R5 ;
---
les elements de matrice de V sont propor- tionnels aux forces d’oscillateur des transitions
dipolaires 6]ectriques correspondantes. Celles-ci
sont 96n6ralement bien connues pour les raies de
resonance, mais c’est loin d’etre le cas pour la
plupart des autres raies. Par suite, dans 1’expres-
sion (5), seul le terme du 1er ordre (terme
«r6son- nant))) peut etre calcule exactement.
La th6orie de la polarisabilité atomique et des
forces de Van der Waals fait intervenir des expres- sions analogues au 2e terme (« non resonnant o) de 1’equation (5). II existe de nombreuses m6thodes
d’approximation [10] pour 6valuer de telles expres-
sions ; celle qu’utilisent Byron et Foley, bien qu’assez grossiere, presente l’avantage de la simpli-
cite et de la généralité ; nous nous y tiendrons.
Cette approximation consiste a remplacer AE,,,,,, .,q par une valeur moyenne f1E ; la relation de fermeture ram6ne le prob]6me a la connaissance des elements de matrice de V2 dans le sous-espace
considere ;l’expression (5) s’ écrit ainsi :
V(t) n’a d’éléments de matrice non nuls que dans le cas d’atomes identiques. Mais meme dans ce cas,
Byron et Foley [7] ont montre que le terme du 2e ordre pouvait etre non n6gligeable et meme preponderant ; ceci a lieu dans le cas ou la tran-
sition de resonance consideree a une faible proba-
bilit6 (cas du niveau triplet du zinc et, dans une moindre mesure, du cadmium).
C. Reduction des éléments de matrice de V et V2.
-
Sauf indication contraire, nous restreindrons dor6navant le probl6me au cas ou I’atome excite 1 est dans un 6tat P1 d’énergie ko (dans le syst6me
d’unités utilise ?
=c
=1), son 6tat fondamental est un 6tat So de meme que l’état fondamental de 1’atome perturbateur ; les atomes 1 et 2 peuvent appartenir au meme 6]6ment, le sous-espace
d’6nergie ko a alors 6 dimensions ; il a 3 dimensions dans le cas contraire.
Nous appelons A;(t) le vecteur dont les 3 compo- s2ntes sont les amplitudes de probabilite pour que
l’atome i soit excite dans le sous-niveau Zeeman m,
Le syst6me (7) peut ainsi s’écrire pour des atomes
appartenant au meme element
qyll et ’B12 sont les matrices d’ordre 3 form6es par les elements de matrice non nuls de V et V2
(remarquons que 9y2 =A (gyl)2). Si les atomes appartiennent a des elements diff6rents, il suffit
de ne considerer que la ire equation avec A 2
=0.
a) ELÉMENTS DE MATRICE DE V.
-On appelle J1 et J2 le moment ein6tique des atomes 1 et 2 ;
K leur somme, dans le sous-espace consid6r6 K
=1. Soit J1ml, 2 f > 1’6tat ou I’atome 1 est dans le sous-niveau m, de 1’6tat excite et l’atome 2 dans 1’etat f ondamental.
D’après le th6or6me de Wigner-Eckart
ou K; est le carr6 de la projection Ku de K sur u.
Le coefficient
«est independant de m1 et m2 et du vecteur u ; il suffit de calculer
puisque dans ce cas les 2 atomes sont de m6me
espece chimique. Cette quantite vaut explicitement 3rj4ko (r6f. 11, p. 900 ; nous’’ appelons r
=1 jr
la dur6e de vie de 1’etat considéré) ; on en d6duit
6tant entendu qu’on ne doit pas donner a cette
expression un sens autre que celui d’une égalité
entre matrices: II est la matrice unite d’ordre 3 et Ji le carr6 de la projection de J (J
=1) sur u ;
en fonction des angles polaires 0 et cp de u, Ju vaut explicitement
b) ELEMENTS DE MATRICE DE V2.
-Comme
I’atome 2 est dans un 6tat S, l’ expression de V2 se
simplifie en (on prend provisoirement 1’axe Oz
.parallele a u) :
51 iz 2est la matrice representant P ix I dans le sous-
espace correspondant 6 1’6tat excite de l’atome 1 ;
est la valeur moyenne de P2 dans 1’6tat fonda- mental de 1’atome 2. On en d6duit, d’apr6s le
th6or6me de Wigner-Eckart
où
et
«est une constante a determiner.
(Ces expressions sont valables quelle que soit
la valeur J du moment ein6tique de 1’atome excité.) Dans la suite, on 6crira ’t7 2 sous la forme simplifi6e
Les constantes P et P’ se calculent ais6ment si l’on connait la fonction d’onde ; comme Byron et Foley, on utilisera les fonctions de Slater [12]. On
trouve finalement pour un niveau 3Pi
ou e est la charge de 1’electron, ao le rayon de
Bohr, n* et Z* les valeurs fictives a attribuer au
nombre quantique principal et a la charge du
noyau dans la th6orie de Slater.
Notons que ces valeurs sont diff6rentes de celles de Byron et Foley [7] qui semblent prendre
n 6tant le rayon vecteur du ième electron de la couche externe de l’atome, alors que nous trouvons :
Dans les cas concrets (Hg, Cd, Zn...) notre valeur de fi’ est environ la moitié de celle que donnent
ces auteurs.
D. Resolution des equation (8).
-V(t) est
fonction de R seul, on posera
b esL le parametre d’impact de la collision et v la
vitesse relative des deux atomes ; b et v sont per-
pendiculaires et on prend pour origine des temps
l’instant ou la distance entre les deux atomes est minimum.
Si l’on exprime 72u sous la forme
on voit que, en g6n6ral, V(t’) et ’U’(t") ne commu-
tent pas, la solution du syst6me (8) n’est done pas celle du syst6me scalaire. On peut en calculer une solution approchee : il est inutile de pousser le
d6veloppement au delh du 2e ordre ; les termes
suivants sont du meme ordre que ceux que l’on a
négligés dans les approximations du paragraphe B [6]. Nous calculerons n6anmoins la solution du sys- t6me scalaire car le premier terme de son d6velop- pement est identique a celui de la solution exacte et dans certains cas elle constitue une bonne
approximation meme pour les petites valeurs de b (cf. § II D et r6f. [6, 7]).
Dans le cas ou l’interaction r6sonnante est absente ou n6gligeable, on obtient ainsi
inversement dans le cas of elle est prépondérante
, ,
La limite de ces expressions pour t
-->oo repr6-
sente 1’6tat du syst6me apr6s la collision. On posera
Le calcul de ces deux matrices se ramene a dec
int6grations élémentaires, a partir des expres- sions (9), (13) et (16), on trouve
Apres la collision, les matrices densités des atomes excites, valent donc, dans le
«cas r6son-
nant »
W W
et dans le
«cas non resonnant »
Remarquons que les termes en fi provenant de 1’expression de W2 s’eliminent : ils correspondent,
a un d6phasage 6gal de tous les sous-niveaux de 1’etat excite ; ils sont donc sans effet sur la matrice
densite de 1’6tat excite, mais affectent par exemple
les raies optiques issues de ce niveau. En cons6- quence, on peut dans 1’expression (22a) remplacer W2 par
B
.,ainsi
DEUXIEME PARTIE
CALCUL DES SECTIONS EFFICACES EN L’ABSENCE DE-1 SPIN NUCLÉAIRE
A. Introduction.
-Nous nous proposons, dans cette partie, de d6duire des expressions (21) et (22)
l’influence des collisions sur 1’evolution de la ma-
trice densite de 1’6tat excite de la vapeur.
On considère a cet eff et un intervalle de temps dt grand devant Tc mais petit devant les autres
temps d’evolution de 1’etat excite (duree de vie, p6riode de Larmor, etc...), la variation dpi de pi pendant ce temps est la somme des valeurs de Api
sur toutes les collisions possibles pond6r6es par leur probabilite. Soit explicitement
N est le nombre d’atomes perturbateurs par unite de volume et § l’angle polaire de b dans un plan perpendiculaire a v dont on a suppose la direction fixée.
Le calcul de 1’expression (24) necessite évidem- ment des approximations : nous proc6derons de la façon suivante :
- pour b et v fix6s, on effectuera (§ B) la
moyenne sur les paramètres angulaires de la collision (§ et les angles polaires 0, C de v par exemple) ;
pour cela, on tiendra compte de la sym6trie sph6- rique du problème ; et on définira les différentes sections efficaces (§ C) ;
-l’intégration sur b (§ D) necessite des approxi-
mations pour les petites valeurs de b ou les expres- sions (21) et (22) ne sont plus valables ; on utilisera
des approximations du type de celle d’Anderson [6],
mais elles sont nécessairement grossieres ;
- enfin on remplacera v par sa valeur moyenne et on discutera la valeur de cette approximation (§E).
B. Moyennes angulaires.
-Les expressions (21)
et (22) sont de la forme g6n6rale
On definit 1’effet moyen d’une collision corres-
pondant a une valeur donn6e du parametre d’impact b par la transformation Si(b) de 1’espace
a 9 dimensions.
On connait 1’expression de Ai dans le référentiel
(b, v, n), (n
=b A v) ; il suffit d’effectuer une
rotation pour obtenir son expression dans un réfé
rentiel (g, 11, ?;) independant de la collision. En
prenant la moyenne de chacun des elements de la
matrice Ap ainsi obtenue, on peut determiner sans
difficult6 la transformation S; ; c’est la m6thode utilis6e par Byron et Foley [7] dans un cas parti-
culier.
Dans le cas le plus general, il est possible de simplifier considérablement les calculs et leur inter-
pr6tation en tirant parti des propri6t6s de sym6trie
evidentes du probl6me. D’après sa definition meme, Si(b) est invariante dans une rotation quelconque’
du syst6me. On d6veloppera donc p suivant des matrices de base repr6sentant les composantes de
tenseurs irr6ductibles (Fano [8]) :
Ta est la q
ernecomposante standard d’un tenseur irreductibie d’ordre k (on peut par exemple Ie
construire à partir des composantes de J) tel que donc
On d6finit de plus la phase des TI" de façon
que Tbk) soit hermitique, alors
Dans le cas de J
=1, les 9 matrices qui inter-
viennent sont explicitement
Ainsi p8 est proportionnel a la population globale
de 1’6tat excite ; de meme, les Pi repr6sentent les
3 composantes de son
«orientation
))(dipolaire) et
les p2 les 5 composantes de son
«alignement
))(ou orientation quadrupolaire).
L’invariance par rotation de Si entraine [8] que
ou I’o est un scalaire indépendant de q.
On donne dans 1’appendice (§ A) une m6thode
g6n6rale pour calculer les coefficients Pki(b) : en
posant :
of §, , et § sont les vecteurs unitaires des axes du référentiel fixe, soit
on trouve
le terme entre crochets est un coefficient
«6 j
))de Wigner.
Avec les Ai particuliers qui interviennent dans les equations (21) et (22), on trouve (1’indice NR correspond au cas non r6sonnant, R au cas r6son- nant,
«Or
»a l’orientation,
«al
))a l’alignement) :
-
pour ANR
=e-iW.
avec
-
pour
en posant
Les PNR et les pRl doivent etre interprétés
comme des probabilités de destruction de l’orien- tation ou de I’alignement de l’atome 1, tandis que les PR2 repr6sentent des probabilités de transfert :
on voit que dans ce modele le transfert de l’orien- tation de l’atome 1 a 1’atome 2 se fait avec un
changement de signe.
C. Sections efficaces et temps de relaxation.
-La transformation Sz(b) definit 1’eff et d’une colli- sion particuli6re sur un atome ; comme on suppose que les collisions successives subies par un atome sont parfaitement s6par6es et al6atoires, la varia-
tion de la matrice densite de la vapeur qui en
r6sulte vaut :
ou Ni est la densite des atomes qui entrent en
collision avec les atomes consid6r6s.
L’équation d’evolution de la matrice densite
sera ainsi dans un cas typique
ou JC est le hamiltonien du syst6me (dans le cas
d’une experience de double résonance, 1’6quation a
une forme analogue dans le référentiel tournant).
Le 2e terme repr6sente 1’emission spontan6e et le 4e
1’excitation optique de la vapeur. 11 est facile
d’ajouter d’autres causes d’évolution, par exemple
la diffusion multiple coh6rente [13].
La justification de cette équation est contenue
dans l’hypothèse de passage rapide (encore appelee
«
collision soudaine ») ; elle est bien connue [14]
et nous ne la
d6velopperons pas ici.
Le terme (dp/dt)’Oll repr6sente la relaxation due
aux collisions. Des expressions (30) et (35) on
d6duit
avec
ou les aa sont des sections efficaces qui valent
Nous nous limiterons par la suite a l’étude des sections efficaces suivantes :
-
6NR et (:F’Np. sections efficaces de destruction de l’orientation et de l’alignement dans le cas non
r6sonnant.
- aft, d6dulte de P(’ (6q. 34) section efficace de transfert d’excitation dans le cas r6sonnant ou les
atomes 1 et 2 appartiennent a des isotopes diffé-
rents d’un meme element.
GOr et a’) d6duites de POT + Po’ et
de P" + P" . Dans le cas r6sonnant si les atomes
1 et 2 sont indiscernables, on observe
Or et C7,r caract6risent donc la destruction de l’orientation et de l’alignement dans ce cas.
On definit dans le cas general deux temps de
relaxation T°r et Ta’ ; il ne faut pas les confondre
avec les temps de relaxation longitudinal et trans-
versal d6finis en th6orie de la relaxation ; une telle
distinction 6tant sans objet vu la sym6trie sph6- rique du probleme.
On mesure ra’ dans les experiences suivantes :
-
Effet des collisions sur la double resonance
avec une excitation en lumière 1C ou
a[15, 16, 17] ;
la courbe de resonance a une forme de Majorana-
Brossel [15].
-
Effet des collisions sur la dépolarisation ma- gn6tique [18], une seule constante de temps inter-
vient [18].
-
Dépolarisation par collisions en champ assez
f orL o (YHQ » r); on mesure alors la relaxation de P2-
11 est de meme facile d’imaginer des experiences
ou l’on mesurerait ro".
32
D. Approximation pour les collisions a tr6s faible distance.
-Il ne
faut pas oublier que les
expressions (33) et (34) des Pf(b) ne sont valables
que pour les grandes valeurs de b quand on peut
assimiler ces expressions au premier terme de leur developpement en puissances de llb (cf. § I D).
Pour les petites, valeurs de b 1’expression exacte
des Pf(b) ne peut etre calcul6e exactement : on
utilisera deux approximations du type de celles qu’a définies Anderson [6].
APPROXIMATION 1.
-On admet que les expres- sions (33) et (34) sont valables pour b petit ; c’est l’approximation utilis6e par Byron et Foley [7].
Les sections efficaces s’expriment en fonction d’intégrales d6finies connues ; on obtient fina- lement
et
Byron et Foley ont calcule la relaxation de pol sans
tenir compte de son couplage avec p-lo, la section efficace qu’ils obtiennent n’est donc ni l6er ni ’a"
elle vaut 4 i.or en fait, dans les conditions 5
experimentales qu’ils voulaient d6crire [19], on
mesurait 6a’.
L’approximation 1 qui peut- 6tre bien justifi6e
pour des valeurs de b assez petites, ne 1’est certai- nement pas dans certains cas, si b est tres petit.
Dans ce cas, la perturbation entrain6e par la col- lision est si grande qu’il faut admettre que l’orien- tation et l’alignement sont compl6tement d6truits,
et que, dans le cas r6sonnant, 1’excitation de chacun des deux atomes est egalement probable apr6s la
collision [6, 20] :
POr(o) = Pai(0) = 2 PT(o) = 1. (43) Dans les expressions (31) et (33), pour b tr6s
petit, on peut remplacer les sin2 et les sin4 par leur moyenne 1/2 et 3/8, ainsi :
mais
et
A titre d’exemple, on a forte sur la figure 1
I’allure des variations de PNR(b).
FIG. 1.
L’approximation 1 est donc probablement bien justifi6e en ce qui concerne l’orientation ; mais
dans le cas de l’alignement et du transfert, elle
donne seulement une limite inférieure pour les sections efficaces. L’approximation 2 que nous allons d6velopper maintenant en donne une limite
superieure.
APPROXIMATION 2.
-Elle est 6galement clas- sique [6 et 20] dans la th6orie des collisions ; elle
consiste a prendre pour Pki(b) la forme suivante
(cf. fig. 1)
. 6tant defini par
les agP; et les Pf(O) qui interviennent ici sont définis par les expressions (40) et (43). Les calculs
sont simples ; on trouve :
la valeur de 2,gl est celle qu’obtiennent Holstein
et al. [20] par la meme m6thode.
Cette approximation n’est certainement pas bien
justifiée pour b voisin de bt, region dans laquelle l’approximation 1 doit etre meiJeure ; c’est l’in-
verse dans la region b bo. Dans le cas de l’orien- tation ou P(0) = lP(0), le r6sultat est peu sensible
au choix de l’approximation ; dans les autres cas,
chaque probl6me concret necessite une discussion
particuli6re (cf. 4e partie) pour decider quelle approximation est le mieux adaptee.
E. Moyenne sur v.
-Les sections efficaces 6«( v)
définies ci-dessus dependent explicitement de la
vitesse relative v des atomes. 11 serait logique de
définir des « sections efficaces moyennes » a,,,(v) >
tenant compte de la distribution des vitesses des deux atomes.
Expérimentalement, on ne mesure pas généra-
lement 6«(v) > mais la quantite
l’expression v6«(v) est ind6pendante de v dans le
cas
«r6sonnant », elle est proportionnelle a v3’5
dans le cas
«non r6sonnant
».1/,r, a donc une expression simple dans le premier cas, mais dans le deuxi6me, il faut calculer v3/5 >. Pour cela il faudrait connaitre la distribution des vitesses des atomes 1 excites ; elle est g6n6ralement diff6-
rente de la distribution maxwellienne des atomes 1
non excites [19]. On ne peut donc donner de regle g6n6rale pour le calcul de v3’5 > et on cher- chera a en determiner une valeur approch6e dans chaque cas particulier.
Si l’on porte sur un graphique la valeur de l/Tx
en fonction de N, on obtient une droite (dans la
mesure ou v6«(v) > est independant de N). La pente de cette droite vaut va.(v) > ; a partir
de la valeur de celle-ci on peut d6finir le parametre
6« est g6n6ralement diNerent de O"a( v) >, par
exemple dans le cas « resonnant »
11 est n6anmoins d’usager de donner le nom de section efficace a la quantite 6« : c’est ce que font la plupart des experimentateurs [13, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 24, 25, 26, 27] quand ils donnent une
valeur pour la section efficace a partir de la valeur qu’ils mesurent mour ilT«, suivant en cela la con-
vention adoptee par Mitchell et Zemansky [21, p. 155] ; nous nous conformerons donc a cet usage.
Pour éviter toute confusion, dans le cas d’une
distribution maxwellienne des vitesses, en expli-
citant la valeur de v > dans 1’expression (49),
on obtient
où Rest la constante des gaz parfaits, M1 et lVl2
les masses atomiques des atomes 1 et 2 (notons que dans nos notations, a correspond a -MG2 dans les
notations de Mitchell et Zemansky). Nous appel-
lerons par la suite section efficace, la quantite a
et nous la noterons simplement
a.TROISITME PARTIE EFFETS DU SPIN NUCLAAIRE
A. La presence d’un spin nucl6aire sur l’un des
atomes ou sur les deux ne complique pas nota- blement la th6orie pr6c6dente ; c’est une propriete g6n6rale (cf. par exemple [14]) li6e a la validite de
l’approximation
«soudaine )) : : si 1’energie d’inter-
action hyperfine est petite devant l’inverse du
temps de collision, on peut considerer que pendant
toute la duree d’une collision, le spin nuel6aire et
le moment ein6tique 6lectronique sont complè-
tement decouples. La partie
«nucl6aire
»de la
fonction d’onde ne varie donc pas au cours de la
collision ; quant a la partie
«6lectronique )), on connait (cf. 2e partie) la transformation qu’elle
subit.
11 restera donc a eff ectuer la moyenne sur les diff6rents param6tres de la collision ; les moyennes
angulaires posent des problemes purement alg6- briques qu’on peut r6soudre par des procédés élé-
mentaires ou en utilisant la th6orie des tenseurs irr6ductibles (cf. appendice) ; il n’en est pas de meme pour la moyenne a effectuer sur la vitesse des atomes et le parametre d’impact, qui soul6ve
les memes difficult6s que dans la partie pr6c6dente.
Si l’on voulait traiter le probl6me dans toute sa generalite, il faudrait supposer que les atomes 1 et 2 poss6dent un spin nucléaire, que leur matrice densite de 1’etat fondamental est quelconque et qu’aucune des interactions r6sonnante et non r6son- nante n’est n6gligeable devant l’autre. Le probl6me
serait alors de calculer les equations d’evolution des matrices densités des deux categories d’atomes
dans 1’etat excite, pi et p2, et dans 1’etat fonda-
mental, pfi et p2 ; ceci ne presente aucune difficult6
de principe (notons toutefois que les equations
obtenues ne seront pas lin6aires par rapport a ces
4 matrices, mais seulement par rapport a pi Q9 pz
et P2 Q9 pf), par contre, les calculs n6cessaires pour obtenir des resultats utilisables sont assez compli- ques. On ne traitera ici en detail que le cas de l’interaction non r6sonnante (dans ce cas p2*
=0
et les collisions ne modifient ni pi, ni P2)
B) Si l’on connait 1’expressian de la transfor-
mation S(b) dans la representation (I., Jz) (cf. 2e partie), il est facile par un changement de representation d’en d6duire son expression dans
la representation ( F., F2 ).
Comme précédemment, le probl6me se ramène
au calcul de la transformee de (21 + 1)2 (2J + 1)2 matrices, orthonorm6s au sens de Fano [8], repre-
sentant les composantes standard d’operateurs
tensoriels prendre irr6ductibles ’U(’) : il est commode de
pour ceux-ci les op6rateurs FF’ U(k) definis
par le fait qu’ils n’ont d’éléments de matrice
qu’ent,re les sous-niveaux hyperfins F et F’ (de
plus F.F’U(ok)t
=F’.F U(k)) ces elements de matrice
sont determines imm6diatement d’après le th6o-
r6me de Wigner-Eckart [11, p. 924]
Pour F et F’ donn6s, les valeurs possibles de k
sont d6termin6es par la condition
D’après ]a definition des
J’FU’k) on voit faci-
lement, en calculant
que
On pose
La signification des IlF’r/1c == ,Ilfi’U(k) > est
claire : FFp8 est proportionnelle a la population du
sous-niveau hyperfin F ; les FFpq 1 et les PFp’2 2 repre-
sentent respectivement l’orientation et l’aligne-
rnent dans le sous-niveau F ; de meme les FF’P’17 repr6sentent la partie de la coherence hyperfine
entre les sous-niveaux F et F’ qu’on peut qualifier
d’
«orientation », etc...
L’invariance par rotation de la transformation
S(b) entraine
ou les coefficients P(b) sont des scalaires ind6pen-
dants de q. On en d6duit que 1’evolution de la matrice densite peut se mettre sous la forme
les y 6tant d6finis a partir des P(b) par les rela- tions (38) et (39).
Si l’on connait explicitement la matrice A et son d6veloppement sur les T(x) (6q. 33), on peut
montrer (appendice § B) que
TABLEAU I
En prenant pour matrice A le d6veloppement asymptotique de eiw,,, (6q. 22a et 22b), tous les JA’all sont nuls au 2e ordre en Õ/b5 sauf
et
a partir des valeurs num6riques des coefficients
«
6j
»[22], on en d6duit facilement la valeur des
Pax(b) (cf. tableau I, pour I
=1/2).
Pour b voisin de 0, en admettant que la collision
d6truit comp]6tement le moment cin6tique 6lectro-
nique, il est facile de calculer les Pk(O) ; on trouve
(appendice § C)
C. Sections efficaces (I
=1/2).
--On a port6
dans le tableau I les valeurs explicites des Pas(b)
et des P(O) dans le-cas ou le spin nucl6aire I vaut 1/2 (c’est le cas, par exemple de 199Hg, 111Cd et 113Cd),
ainsi que les sections efficaces correspondantes
calcul6es dans les approximations 1 et 2 (cf. § II D).
Si la constante de la structure hyperfine est grande devant l’inverse de la duree de vie, on peut negliger Ie couplage introduit par les collisions entre les termes F’Fp% k et F,Fjp§ si F-F’ OF 1 -Fl’
(approximation séculaire, [23]) ; les termes corres- pondants ont done ete omis dans le tableau I.
On constate que la plus grande partie des resul,
tats dependent peu de l’ approximation utilis6e.
Par ailleurs, les differentes sections efficaces ou
constantes de temps ainsi obtenues sont assez
voisines les unes des autres, a la difference de c.e
qu’on observe dans certains probl6mes analogues [14]. Une verification precise de cette th6orie sera
donc difficile (remarquons n6anmoins que pour un
spin nucl6aire I > 1/2, on s’attend a trouver des
6carts plus importants entre les différentes cons-
tantes de temps).
Nous allons pr6ciser le sens physique de chacun
des coefficients introduits et la mani6re dont on
pourrait les mesurer expérimentalement.
On pose
- k
=0, F
=F’. Les valeurs obtenues dans les
,
approximations 1 et 2 sont identiques ; si l’on diagonalise la matrice obtenue, on trouve deux
valeurs propres, 0 (conservation de la population totale) et 3,07 X inverse de la constante de temps
avec laquelle se fait 1’egalisation des populations
des deux sous-niveaux hyperfins.
- k = 1 F
=F’. Trois cas sont a distinguer
suivant la valeur du champ magnetique ; on appellera mcol" 1’energie Zeeman du sous-niveau
correspondant a IF, m > en champ nul.
a) Champ faible I w’ - Cti;:l « P : en diago-
nalisant la matrice on obtient deux constantes de
temps dont les inverses valent 1,3 X et 2,6 X dans l’approximation 1, 1,7 X et 2,9 X dans l’approxi-
mation 2. Les
«vecteurs propres
»correspondant
ne sont pas des combinaisons simples des elements de la matrice densité.
b) Champ intefmédiaire I Cti;
-co’,l » r et ICti;
-m/§§’) « r : la partie longitudinale de l’orien, tation evolue de la meme façon qu’en a), mais en
ce qui concerne sa partie transversale, 1’approxi-
mation s6culaire permet de negliger le terme non diagonal de la matrice d’evolution ;1’ « orientation transversale
»de chacun des niveaux hyperfins
d6croit done de fagon ind6pendante de 1’autre avec une seule constante de temps.
Rappelons que la creation de 1’
«orientation
»necessite une excitation en lumiere polaris6e circu-
lairement, et sa detection ne peut se faire qu’en
utilisant 6galement un analyseur circulaire.
c) Champ fort wF
-co-’l » r : chaque terme
non diagonal de la matrice densite 6volue iso]6- ment : il est facile de calculer les constantes de
temps correspondantes ; on obtient pour l’inverse de ces constantes des valeurs comprises entre 2 X
et 3 À..
On peut les mesurer dans une experience de
double resonance ou la f requence de la transition consideree est bien separee des autres [19].
- k = 2 F == F’== 3/2. En champ faible, ou intermédiaire, on peut mesurer 1’evolution de
«
l’alignement
Ddu niveau F
=3/2, dans une experience de double resonance [16] ou une
mesure de polarisation. Des polariseurs rectilignes
sont suffisants et pr6f6rables a 1’excitation et à la detection.
-k = 3 F
=F’
==3/2. Si les atomes ne sont
pas orient6s dans 1’etat fondamental, dans toutes
les experiences de resonance optique
il est donc tres difficile de mesurer la constante de
temps correspondante.
-F # F’ k =1 o a 2. On peut mesurer les
constantes de temps correspondantes en champ
faible ou interm6diaire dans une experience de
double resonance a
«haute frequence
».En champ fort, chacun des termes de la matrice densite 6volue s6par6ment ; certains d’entre eux
peuvent etre observes dans des experiences de
croisement de niveaux.
QUATRIEME PARTIE
VALEURS NUMÉRIQUES ET COMPARAISON AVEC LES RPSULTATS EXPARIMENTAUX
A. Atomes d’un mdme élément (I = 0).
-On
a port6 dans les quatre premi6res colonnes du tableau II les valeurs obtenues pour a" et 6NR
dans les approximations 1 et 2, pour le mercure, le cadmium et le zinc (les valeurs num6riques des
coefficients n*, Z*, AE, r
...sont ceJles adopt6es
par Byron et FoJey [7]).
Les resultats des approximations 1 et 2 diffèrent notablement dans le cas de l’alignement; par
ailleurs, il faut estimer le r6sultat de la presence
simultanee des interactions r6sonnante et non
resonnante : chacun des trois elements envisages
necessite une discussion particuliere : a) Mercure.
Pour le mercure aR » aNR; une borne sup6-
rieure de
asera donn6e par 2aR et une borne inf6- rieure approximative par lerR + 2/3 1JxR, On
obtient cette valeur pour la section efficace dans
l’approximation grossiere ou l’on prend
.