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Submitted on 1 Jan 1905
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The American journal of science;T. XVIII ; juillet-décembre 1904
H. Bénard
To cite this version:
H. Bénard. The American journal of science;T. XVIII ; juillet-décembre 1904. J. Phys. Theor. Appl.,
1905, 4 (1), pp.291-299. �10.1051/jphystap:019050040029100�. �jpa-00241000�
THE AMERICAN JOURNAL OF SCIENCE;
T. XVIII ; juillet-décembre 1904.
I.
2014TRAVAUX SUR LA RADIOACTIVITÉ.
H.-A. BUMSTEAD. - Atmospherie radioactivity (Radioactivité atmosphérique). - P. I-9 L.
D’après Elster et, Geitel (1), la radioactivité induite acquise par
-un fil métallique chargé négativement, exposé à l’air au-dessus du
sol, décroît suivant la même loi que la radioactivité induite due au
radium (radioactivité réduite à ~ de sa valeur en 28 minutes), ce que -permettraitd’attribuer cette activité induite à l’émanation du radium contenu dans le sol. Toutefois E. Rutherford et S.-J. Allen (2), puis
’S.-J. Allen (3) ont trouvé une loi de décroissance différente, non régulièrement exponentielle, et une durée différente (45 minutes)
pour la réduction à 1 ~
L’auteur a repris cette mesure par la méthode électrométrique
ordinaire en mesurant la vitesse de décharge d’un condensateur cylin- drique. Les résultats sont bien représentés en les attribuant à deux activités induites superposées, celle du radium pourla majeure partie
et celle du thorium (durée de réduction à 2 de sa valeur : 11 heures),
cette dernière dans la proportion de 3 à 5 0/0 pour une durée d’expo- .
sition de 3 heures, mais plus forte, 13 0/0, si la durée d’exposition
atteint 12 heures. Peut-être faudrait-il superposer à ces deux activités induites une faible quantité d’une troisième à décroissance rapide ;
ce serait celle de l’actinium, d’après la durée de réduction indi- quée récemment par Debierne (40 minutes) (~).
La radioactivité de la pluie et de la neige, découverte par C.-T.-R.
(1) Phys. Zeitschr., t. V, p. L 1 ; 1904; - J. de Phys., 4° série, t. 111, p. ~~6 ; ’190.~.
(2) Phil. Mag., 6e série, t. IV, p. ~0~-’~24 : i 902;
-J. de 4e série, t. 111 p. 22~ ; 1902.
(3) Phil. lllag., 6e série, t. VII, p. ~1~0-I~I ; 1904;
-J. de Phys., 4e série, t. III, p. 930 ; 4903.
(4) C. R., t. CXXXVIII, p. 411 ; 1904.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019050040029100
Wilson, serait due à l’émanation du radium seule, celle du thorium
ne pouvant atteindre les hauteurs de l’atmosphère oû se forment les gouttes, au moins en quantités appréciables, par suite de sa rapide
B
destruction (l’intensité de l’émanation du radium diminue de moitié en 4 jours, celle du thorium en 1 III 101).
C. BASKERVILLE et G.-F. KUNZ. - Kunzite and its unique properties (Propriétés exceptionnelles de la kunzite). - P. 25-29.
R.-O.-E. DAVIS. - Analysis of kunzite (Analyse de la kunzite).
-P. 29.
Cette variété nouvelle de spodumène de couleur lilas, déjà étudiée
par les auteurs (~), présente de magnifiques phosphorescences abso-
lument uniques par leur intensité et que ne possède aucune des variétés déjà connues de ce minéral. La chaleur (thermo-luminescence), les décharges oscillantes, les rayons ultra-violets, et surtout les rayons de Rôntgen et les rayons de substances radioactives (BaBr2 très radifère), provoquent ces luminescences persistantes, capables d’im- pressionner des plaques après disparition de la cause excitatrice.
Le mélange de kunzite pulvérisée et de BaC12 très peu radifère et non lumineux devient lumineux indéfiniment. La condensation de l’émana- tion du radium, effectuée à l’aide de l’air liquide, sur les cristaux mêmes de kunzite, ne provoque aucune phosphorescence.
Il semble que la kunzite n’est rendue phosphorescente que par les rayons y du radium, c’est-à-dire par les rayons non déviables.
L’analyse chimique montre que c’est essentiellement un silicate d’alumine et de lithine, contenant des traces de Ni, Mn, Zn, Ca, K
et Na; mais aucune trace des métaux des terres rares ni des éléments
radioactifs connus ne s’est révélée au spectroscope.
B.-B. BOLTWOOD. - Ratio of radium to uranium in some minerals (Rapport
entré les quantités de radium et d’uranium contenues dans quelques miné- raux).
-P. 97-103.
J.-J. Thomson et E. Rutherford admettent comme probable que le
radium, qui accompagne l’uranium dans ses minéraux, doive son
origine à une dislocation de l’atome d’uranium. Si tel est le cas, un
état final d’équilibre a dîi s’établir entre ces deux éléments.
of Sc., t. XVII, p. ’~9 ; 190-I;
-J. de Phys., 4e série, t. III,
p. 823.
.
L’auteur les trouve en effet en proportion identique dans six miné-
raux (pechblende, gommite, uranophane, samarskite et carnotite).
La richesse en radium est mesurée en dissolvant un poids déter-
miné du minerai à l’aide d’acides convenables, et en laissant la solu-
tion, pendant plusieurs jours, au contact de l’air d’une cavité close.
L’émanation dégagée est ensuite transvasée dans un électroscope
-clos hermétiquement, du genre imaginé par C.-T.-R. Wilson.
La richesse en uranium est déterminée par l’analyse chimique sur
les solutions acides elles-mêmes, d’où l’on a extrait l’émanation du radium.
B.-B. BOLTWOOD. - Radioactivity of natural waters
(Radioactivité des eaux naturelles).
-P. ‘ 378-387.
Depuis un an environ, l’existence de gaz radioactifs dissous, identiques parleurs propriétés à l’émanation du radium, a été signa-
,lée dans les eaux naturelles par différents observateurs (’).
Dans certains cas (2), l’existence de sels de radium a été constatée dans les dépôts dus à ces eaux naturelles (eaux thermales de Bath et de Baden-Baden).
L’auteur décrit la méthode qu’il emploie pour extraire le gaz radio- .actif par ébullition et l’introduire, sans perte, dans l’électroscope hermétique. Il mesure la vitesse de déperdition, trois heures après
l’ébullition. Grâce à ce délai, les émanations du thorium et de l’ac- tinium sont éliminées. Comme étalon de radioactivité, P. Curie et
Laborde emploient la quantité d’émanation dégagée par 1 milli- gramme de RaBr2 pur en 1 seconde. L’auteur, ne disposant pas de radium pur, a pris, comme terme de comparaison, la quantité
d’émanation du radium mise en liberté quand on dissout un poids
déterminé de pechblende (contenant 8~ 0/0 d’uranium) dans l’eau régale.
(1) J.-J. THOMSON, Proc. of the Camb. Phil. Soc., t. XII, p. 172; 1903 ; - E.-P. ADAMS, Phil. Mag., t. VIII, p. 63 ; i903 ; - J. de 41 série, t. 111, p. 391;
-H.-A. BmisTEAD et L.-P. WHEELER, A?ner. o f Sc., t. p. 328 ; 1903; et t. XVII, p. 9i ; 1904;
-J. de Phys., 4e série, t. Ili, p. 333, et ce vol., ci- dessus ; - H.-S. ALLEN et LORD BLYTRS’VOOD, Nature, t. LXVIII, p. 343; 1903 ; et t. LXIX, p. 247; I90 ; - F. HBISTEDT, Ann. Phys., t. XIII, p. i3 ; 1904;
-J. de 4e série, t. III, pp. 553 et 746 ; - P. CURIE et LABORDE, C. R.,
t. CXXXVIII, p. 1150; i 904; - H. MACHE, Zeitsch., t. V, p. !!~! ; 1904.
(~) R.-J. STRUTT, Proc. Ro,y. Soc., t. LXXIII, p. 11 ; 1904 - G. ELSTER et H. GEITEL, Phys. Zeitsch., t. V, p, 321 ; 4904.
J. de Phys., 4e série, t. IV. (Avril 1905.) 20
La radioactivité décroissant conformément à la loi exponentielle
I = on peut calculer 1, en mesurant I, ci étant admis.
S’il y a des sels de radium dissous dans l’eau, on doit s’en aperce-
_
voir en la faisant bouillir une seconde fois après quinze jours de
repos dans un flacon scellé.
Les eaux étudiées [eau de New-Haven (Gonn.) et de diverses
sources des États-Unis] ne contenaient que de l’émanation du radium et pas de sels radioactifs dissous. Les constantes de temps
relatives à l’émanation et à l’activité induite qu’elle produit sont iden- tiques aux valeurs précédemment trouvées.
L’eau pure froide ou même chaude, au contact de minéraux d’ura- nium pulvérisés, dissout extrêmement peu de sels de radium, mais
se charge d’émanation. L’auteur pense que les eaux naturelles en
question ont pu se charger d’émanation en rencontrant dans leur
trajet souterrain des minéraux d’uranium. Quant à la dissolution de sels de radium signalée exceptionnellement pour les eaux thermales de Bath et de Baden-Baden, elle serait due à la haute température et
à la pression de ces eaux, peut-être aussi à la présence de composés chimiques dissous. Ces eaux gardent d’ailleurs difficilement leur radium en solution et le déposent en atteignant le sol.
II.
-TRAVAUX DIVERS.
H.-A. PERKIN S. - Comparison of tw o .ways of using the galvanometer (Comparaison entre deux modes d’emploi du galvanomètre). - P. 53-55.
Calculs comparés de la sensibilité du pont de Wheatstone et du
simple montage en série d’un galvanomètre et de la résistance à
mesurer.
H.-E. MEDWAY. - Further work with the rotating cathode (Nouvelles
recherches sur la cathode tournante).
-P. 56-58.
-Material and shape of
the rotating cathode (Matière et forme de la cathode tournante).
-P. 180-182.
Nouveaux exemples (’) d’analyses quantitatives d’électrolytes effec-
tuées en pesant les métaux déposés sur une cathode en platine
animée d’un mouvement rapide de rotation. On peut remplacer, sans
(1) V. of Sc., t. XV, p. 323 ; ’1903;
-et J. de Phys., 4e série, t. 111,
p. 169.
perte de précision, le creuset de platine par un creuset d’argent.
La forme en disque est moins commode.
H.-L. BRONSON. - Transverse vibrations of helical springs (Vibrations transversales de ressorts en hélice).
-P. 59-12.
Il résulte des lois élémentaires des vibrations transversales des
cordes, et de la loi de Ilooke, ce fait connu que le nombre de vibra- tions transversales d’une corde de caoutchouc peut, dans certaines conditions, varier extrêmement peu, la tension et, par suite, la lon- gueur variant considérablement.
L’auteur a étudié expérimentalement la relation entre la fréquence (enregistrée graphiquement) et la tension, et, d’autre part, entre la longueur et la tension, pour une série de ressorts formés par des fils métalliques enroulés en hélice. Les données expérimentales s’ac-
cordent avec les formules élémentaires, aussi bien pour les faibles tensions, qui satisfont à la loi de Hooke, que lorsque la limite d’élas-
ticité est dépassée.
°Avec un ressort dont les spires ne se séparaient qu’en appliquant
une tension positive finie, on a pu réaliser la constance de la frc- 1
quence à 1 près, la longueur variant de 15 à 32 centimètres et la
160 p ’
loi de Hooke s’appliquant rigoureusement dans cet intervalle.
A.-B. Electrotropism of roots (électrotropisme des racinesJ.
P. 145-146 et 228-236.
L’arrêt du développement des cellules tournées vers l’anode, qui produit l’électrotropisme positif des racines de plantules se déve- loppant dans un électrolyte parcouru par un cuurant, est dû aux
charges positives, car il est le même quelle que soit la nature chi-
mique de l’anion destructeur.
H.-A. PERKI~ S. - Velocity of propagation of magnetism (Vitesse de propagation du Inagnétisn1eB. - P. 165-174.
Le retard à l’établissement du flux magnétique dans un noyau de
fer doux ou d’acier à différentes distances de la bobine inductrice,
regardé comme dû aux courants de Foucault, est étudié par une
méthode’ analogue à celle déjà employée par Oberbeck (1) ; on déter-
mine par une méthode électrométrique (Oberbeck employait un électrodynamomètre) la différence de phase entre le courant alter-
natif parcourant la bobine inductrice et le courant induit dans une
bobine qui, glissant sur le noyau, peut être placée à différentes dis- tances de la première. Les résultats sont conformes à la théorie que J. Zenneck (2) a donnée de ce phénomène, dont les applications rela-
.tives à la théorie des dynamos peuvent présenter une certaine im- por.tance pratique.
Les relations établies par Zenneck (3) permettent de déduire la vitesse de propagation des trois quantités suivantes:
.10 Le décrément logarithmique du flux magnétique décroissant par
suite de la propagation ;
_~° L’analogue C"t de la capacité électrique définie par l’équation
Vs étant le potentiel magnétique et le premier membre représentant
le nombre de lignes de force perdues par unité de longueur;
3° La réluctance par unité de longueur de la barre.
Les valeurs calculées et observées concordent bien.
C.-C. HUTCHINS et J.-C. PEARSON. 2013 Air Radiation (rayonnement de l’air).
P. 217-286.
La mesure de la chaleur rayonnée par une colonne d’air chaud, de température et de profondeur connues, est effectuée à l’aide d’un radiomicromètre de Boys, perfectionné par C.-C. Hutchins (~), en
la comparant à celle que rayonne une surface couverte de noir de
fumée, à température ordinaire (+ 4°). Le chauffage de la colonne
d’air est obtenu par un procédé électrique et la correction due à son
refroidissement latéral est déterminée avec soin. Des expériences pré-
cises montrent que l’absorption par l’air du rayonnement du noir (1) Wied. Ann., t. XXII, p. 73 ; 1884.
(2) Ann. der Phys., t. X, p. 8~5 ; 9 903 ; et t. XI, p. 867 ; 1903 (Voir J. de Phys.,
4e série, t. II, p. u9o et 838 ; 1903).
(3) Voir J. elle Phys., loc. cil.
(4) Voir of Sc., t. XV, p. 2’~9; ~.903 ;
-et J. de Phys., 4e série,
t. III, p. 168; 1904.
,de fumée est négligeable dans les conditions où sont effectuées les
expériences.
Au contraire, l’absorption par l’air de son propre rayonnement doit être soigneusement mesurée. Cette loi d’absorption présente un
, .
1. 60
.b b ’
.caractère tout particulier : 60 sont progressivement absorbés sui- vant la loi ordinaire, quand l’épaisseur croît jusqu’à environ 240 cen-
timètres : au delà (les mesures vont jusqu’à l’absorption
est nulle, et les 40 restants transmis intégralement. L’auteur émet 100
l’hypothèse suivante : la vapeur d’eau, contenue dans l’air en pro-
portion considérable, rayonne comme un corps noir, et la partie
absorbable serait le rayonnement propre de l’air sec.
Une formule empirique à trois termes :
représente la variation du rayonnement avec l’excès de température.
Le rayonnement par degré d’excès est 2,72 fois plus grand à 100°
qu’â 1°.
La quantité de chaleur rayonnée par centimètre carré et par se-
conde, pour une épaisseur de 1 centimètre de la couche d’air, et pour
un excès de température de 1°, est :
et
La moyenne des valeurs trouvées par F.-W. Very (t) était :
soit 2 fois plus faible.
JOHN TROWBRIDGE. 2013 Spectra of gases at high temperatures (Spectres des gaz aux températures élevées).
-P. 420-426.
L’extraordinaire et presque décourageante complexité des résul-
tats obtenus dans l’étude des spectres des gaz semble avoir inspiré
à l’auteur un scepticisme extrême en ce qui concerne l’interprétation classique des spectres stellaires et même celle des expériences de
.