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Sur la mesure de la viscosité des huiles

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241983

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241983

Submitted on 1 Jan 1917

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Sur la mesure de la viscosité des huiles

C. Chéneveau

To cite this version:

C. Chéneveau. Sur la mesure de la viscosité des huiles. J. Phys. Theor. Appl., 1917, 7 (1), pp.109-114.

�10.1051/jphystap:019170070010901�. �jpa-00241983�

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donne, dans un champ de 21.000 gauss, un effet de 0~,34 environ qui varie peu dans l’intervalle de 8° à 3 ~ °. On est donc dans le voisi- nage de son maximum. Avec cette substance la. démonstration du

phénomène magnéto-calorique devient une expérience de cours des plus faciles.

VI. En résumé, ce nouveau phénomène apporte une confirmation

frappante de la théorie du champ moléculaire qui rend compte de

toutes ses particularités et aurait pu le faire prévoir.

Il est intéressant aussi comme moyen d’investigation, en permet-

tant de déduire de l’aimantation apparente observée l’aimantation

vraie, débarrassée de l’effet de raccourci produit par son inclinaison

sur la direction du champ. Dans l’établissement d’un réseau précis

d’isothermes de l’aimantation, étude actuellement en voie d’exécu-

tion, on pourra tracer, à côté des isothermes de l’aimantation appa-

rente, les isothermes de la grandeur vraie, particulièrement pré-

.,ieuses pour le contrôle de la théorie.

Enfin dès à présent le phénomène magnéto-calorique a donné la

valeur de l’aimantation spontanée à quelques températures. Ces

déterminations sont d’accord avec celles que l’on peut déduire de

mesures purement magnétiques.

SUR LA MESURE DE LA VISCOSITÉ DES HUILES;

Par C. CHÉNEVEAU.

Une communication récente de 1B11. Dubrisay (S’oc. Phys., 16 no-

vembre t9! 7) m’incite à présenter quelques remarques, d’une portée générale, sur la mesure de la viscosité des huiles.

Sans méconnaître, industriellement parlant, l’intérêt d’appareils permettant de comparer les huiles au point de vue de leur frottement

interne, je me propose de montrer qu’un dispositif très simple peut

donner directement le coefficient de viscosité absolue d’une huile en

unités C. G. S.

Cet appareil, basé sur l’application de la loi de Poiseuille (écoule-

ment par un capillaire), comprend une pipette P à l’extrémité infé- rieure de laquelle est soudé le tube capillaire t; deux traits de

repère a, a’, sont gravés sur les tubes de verre de la pipette.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019170070010901

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Un entonnoir E peut être fermé par un bouchon en caoutchouc traversé par un petit tube de verre portant lui-même un tube de

caoutchouc serré par une pince à vis (’) 1). On opère le plus

commodément le remplissage pas aspiration.

L’expérience consiste à mesurer le temps T secondes que le ni-

veau du liquide met à passer de a en a’, ce qui correspond à l’écon-

lement d’un volume V centimètres cubes de liquide ;

alors V v °F est le vo- lume en centimètres cubes écoulé par seconde, et, si cl est le diamètre du tube capillaire en centimètre, 1, sa longueur en centimètre, p, la différence des pressions, en baries, au cornmencement et à la fin de

l’expérience, 7~ le coefficient de viscosité, la loi de Poiseuille donne immédiatement :

Si l’on appelle p la densité du liquide, il est facile de voir que la

pression p a pour valeur :

.

h centimètres étant la hauteur de la colonne liquide entre les deux repéres, g = 981 centimètres (sec)’-.

On a alors :

d’o ù :

La fraction de la formule précédente peut être connue par cons- truction ou par étalonnage. Par exemple, dans un modèle réalisé par 1B1. Berlemont : l = 4 centimètres, cl

=

0,15 centimètre, h = 10 cen- tiniètres, V

---

10 centimètres cubes.

et la constante peut être connue à bien moins qu’à 1 0/0 près.

B 1) C’est, avec quelques modifications, le modèle dont je me suis servi pour

l’étude de la viscosité des solutions C. R. Acnd. Sciences, t. CLV, p. 104; 4 J-? ; -

C. R. Sciences, Congrès cle 1Bînles, 1912, p. 129j.

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111

On voit que la densité intervient réellement dans la formule et n’est pas, au sens vrai du mot, un facteur de correction, comme on le

dit souvent. La mesure de la densité de l’huile peut se faire commo- dément, même si elle est très visqueuse, à l’aide de la balance à lec- ture directe que j’ai récemment décrite (’ j, de sorte que la détermi-

hIC=. 2 .

nation de la viscosité absolue n’est pas plus difficile que celle d’une donnée relative, plus ou moins proportionnelle à la grandeur cher-

chée. On n’est pas, non plus, obligé d’admettre, comme on le fait quelquefois, que les densités sont à peu près les mêmes, ce qui peut, dans certains cas, changer l’ordre de classement d’huiles voisines fait uniquement d’après la durée d’écoulement.

Il est bien entendu que le dispositif précédent se prête à la mesure

de la viscosité à diverses températures ; on peut les maintenir cons- tantes longtemps à l’aide d’une circulation d’eau de la canalisation de la ville, chauffée au besoin sur son parcours, dans un manchon 11

(fig. i) entourant la pipette et portant un tube bl d’arrivéé de l’eau

(1) C. R., t. CLXII, p. 922, ~926 - Pjays., t. 3e série, p. 103, 1916.

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et un tube b de départ. Au bout de peu de temps l’huile prend la tem- pérature mesurée à l’aide d’un thermomètre. Toute la précision de la

mesure vient principalement de la constance de la température.

Le petit appareil décrit a donné de bons résultats pour la mesure de la viscosité d’huiles des colonies françaises et de liquides spé-

ciaux pour la guerre. Par exemple, j’ai obtenu, pour l’huile d’olive pure à 151, ’1

=

0,99, chiffre identique à celui de Brodmann, déter- miné par la chute d’une bille sphérique et donné par M. Brillouin dans les Tables de Constantes de la Société de Physique.

,

La variation de la viscosité avec la température était :

La loi de Poiseuille s’applique en réalité dans le cas d’écoule-

ments lents, c’est-à-dire lorsque la longueur du tube est grande par rapport à son diamètre, toujours assez faible. Évidemment le rap- port est ici assez petit afin d’éviter une durée d’écoulement par trop longue. Il est facile cependant de montrer qu’on .est encore dans le régime d’écoulement où le coefficient de viscosité reste constant, ce

qui se voit d’ailleurs à l’aspect de la goutte.

On .sait que, d’après les expériences de Reynolds et de Couette, la

vitesse minima, correspondant au changement de régime le coeffi-

cient de viscosité n’est plus constant, est indépendant de la longueur

du tube et en raison inverse du diamètre; de plus, elle est propor- tionnelle au coefficient de viscosité du liquide et en raison inverse de

la densité.

En se basant sur les valeurs numériques indiquées pour l’eau par

Couette, on peut donc se rendre compte qu’à 15°, avec l’appareil précédent, ce débit limite est toujours bien supérieur au débit réel.

Par exemple :

Il n’y a donc aucune ambiguïté sur la validité de l’application de la

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loi de Poiseuille dans cet appareil et l’on voit même que dans un modèle spécial aux huiles très visqueuses, l’on pourrait se permettre l’emploi d’un diamètre de tube capillaire plus grand.

Par contre, l’appareil décrit ne peut s’appliquer à des liquides peu

visqueux comme l’eau, le débit limite étant de 1,2 cm3/sec et le

débit observé (1,5 cm3/sec) lui étant supérieur. Pour adapter l’appa-

reil à ce cas, il suffit de changer les dimensions du tube capil-

laire.

L’écoulement peut se faire dans l’air ou dans l’huile sans qu’on

trouve une différence de durées sensible ; par exemple, pour l’huile d’olive pure on a trouvé à 10° 8 une durée d’écoulement de 447 se-

condes dans l’air et de 448 secondes dans l’huile.

L’influence de la capillarité est donc assez faible pour pouvoir

être négligée pratiquement.

Enfin, pour répondre à l’objection qu’un liquide très visqueux peut

rester dans la paroi, j’ai fait une expérience qui m’a montré, pour l’huile de ricin à 1315, que le volume écoulé était en réalité de 9 cm3, 99 au lieu de 10 centimètres cubes; dans un modèle d’ap- pareil pour huiles très visqueuses, on peut donc gagner sur le temps d’écoulement en diminuant le volume sans qu’il en résulte pratique-

ment d’erreur très sensible (~).

Il résulte donc des considérations précédentes que pratiquement,

on peut déterminer facilement le coefficient de viscosité absolue d’une huile à 1 0/0 près au moins.

Et on peut alors dire, en résumé, que l’Industrie a tout intérêt à

se servir, comme la Science, de la grandeur physique même, du

moment qu’elle est facilement mesurable; la donnée scientifique doit, chaque fois que cela est possible, remplacer la valeur empirique. Il

est, par exemple, difficile de comparer les résultats obtenus pour les viscosités des huiles par des méthodes ou des appareils diffé-

rents ; la comparaison serait, au contraire, facile par un étalonnage préalable du dispositif viscosimétrique employé.

Il me paraît absolument nécessaire que disparaissent les degrés- Baumé, les temps d’écoulerment ou les volumes écoulés, les degrés

(1) Pour l’étude de toutes les huiles, deux modèles suffiraient pour obtenir des temps d’écoulement assez faibles; un pour les huiles visqueuses (lin, olive) et

l’autre pour les huiles très visqueuses (de ricin, de graissage).

Je pense d’ailleurs qu’avec quatre pipettes à tubes capillaires différents et con-

venablement choisis, on pourrait faire toutes les mesures de viscosité des liquides,

cet ensemble serait néanmoins peu coûteux.

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oléo-réfractométriques ou butyro-réfractométriques et qu’on ne

se serve plus que des valeurs plus exactes, et aussi commodes à

employer pratiquement, de la densité, du coefficient de viscosité et de l’indice de réfraction.

C’est en embrouillant ainsi les résultats numériques, alors qu’il n’y a plus lieu de le faire, qu’on n’aperçoit pas plus facilement cer-

taines relations qui apparaîtraient clairement si tous les auteurs,

savants ou ingénieurs, se servaient, lorsque cela est possible, de la

seule valeur correcte de la grandeur physique considérée.

Je ferai remarquer que la méthode de la chute d’une bille sphérique, si elle est exacté dans le cas considéré, rentre bien

dans l’ordre d’idées que j’ai développées, puisque qu’elle donne direc- tement le coefficient de viscosité et tient compte, en toute rigueur, de

la densité 1 ’ ) .

Elle nécessite néanmoins un volume de liquide plus grand que la méthode du tube capillaire et se prête peut-être moins bien au réglage de la température.

CONSTRUCTION D’UN ÉLECTRODYNAMOMÈTRE ABSOLU DE GRANDE SENSIBILITÉ.

DÉTERMINATION DE SA CONSTANTE PAR LA MÉTHODE DE M. G. LIPPMANN ;

Par A. GUILLET.

Les électrodynamomètres absolus, construits avec la préoccupation

de la mesure précise des dimensions qui interviennent dans le calcul de leur constante, manquent de sensibilité.

Dans le modèle le plus récent de Pellat (2), le courant d’un ampère est équilibré par une masse d’environ 9 grammes ; elle est de 8 grammes dans l’appareil employé par MM. Ayrton, àlathon et

Smith (3); dans le modèle de MM. Janet et Jouaust (~l, ce même

(1) Si cl est le diamètre de la bille, très petit par rapport aux dimensions transversales du vase contenant le liquide, 6 la densité du corps qui la forme,

p la densité du liquide, T le temps qu’il faut à la bille pour parcourir une hau-

teur 1 lorsque le mouvement est devenu uniforme, on a évidemment : q

=

Tcl’’ (6- p)

,

(2) Bulletin de la Soczété internationale des ÉlectJ’iciens,o 1908.

(3) Philosoplical tîansactions of tlze J’oyal Société of London; 1908.

(4) du LaboJ’a toÏ1’e central 1908.

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