HAL Id: jpa-00239130
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00239130
Submitted on 1 Jan 1890
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sur les mesures des éléments de la polarisation elliptique
G. Meslin
To cite this version:
G. Meslin. Sur les mesures des éléments de la polarisation elliptique. J. Phys. Theor. Appl., 1890, 9
(1), pp.436-438. �10.1051/jphystap:018900090043600�. �jpa-00239130�
436
SUR LES MESURES DES ÉLÉMENTS DE LA POLARISATION ELLIPTIQUE;
PAR M. G. MESLIN.
Pour connaître les éléments de la polarisation elliptique ,
yon
doit mesurer deux quantités : le retard de deux vibrations et le rapport de leurs amplitudes.
,
La première méthode employée (de Senarmont) consiste à in-
terposer un mica d’un quart d’onde qui rende la polarisation rec- tiligne, ce qu’on constate en éteignant le champ à l’aide d’un nicol dont on noue la position. On doit donc réaliser l’extinction abso- lue du champ en manoeuvrant à la fois le mica et le nicol, et, par suite de ce double tâtonnement, on a, pour ainsi dire, une infinité d’essais successifs à faire ; de plus, lohsqu’on a obtenu un champ,
très peu éclairé, on ne sait si l’on doit, pour l’éteindre encore, agir
sur le mica, ou sur l’analyseur, ou sur les deux, et d’ailleurs, par
cette double action, on réalise un second état qu"on peut diffici- lement comparer au précédent, puisqu’il ne 1"a pas suivi d’une
façon continue et que ces deux états ont été produits à des inter-
valles de temps qui peuvent être assez distants, ce qui enlève toute précision à cette estimation photométrique.
On obvie à ces inconvénients en employant le compensateur de Babinet. Il se produit une frange à l’endroit où la polarisation rec- tiligne est rétablie ; l’appareil a introduit une différence de marche
égale et contraire à celle qui existait, et, comme il est gradué de façon à faire connaître ce retard, la première quantité est donc
,ainsi déterminée ; on tourne ensuite l’analyseur de façon à rendre
-
cette frange aussi noire que possible, et l’on connaît alors le rapport
des amplitudes.
Mais ici ces deux mesures sont indépendantes l’une de l’autre,
car on peut remarquer que la position de la frange est indépen-
dante de celle du nicol,
yet c’est grâce à cette propriété que NI. Cornu a pu employer ce procédé pour étudier la polarisation elliptique des radiations invisibles ; au lieu d’observer à F0153il nu,
on obtenait un cliché photographique sur lequel la position de la frange indiquait le retard.
Cette mesure esu susceptible d’une grande précision; car, au lieu
d’être basée sur une estimation d’éclairement, elle repose sur une
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018900090043600
437 évaluation de position ; on amène la frange entre deux fils et si, habituellcment, on la rend noire, c’est pour mieux la distinguer
sur le fond éclairé du champ ; c’est ainsi clue j’ai pu, dans un tra-
vail antérieur ( 1 ~, en me servant d’un compensateur dont l’angle
était environ de 4°, mesurer des retards avec une approximation
de i ;’0 u de demi-longueur d’onde.
Mais cette méthode est loin d’être précise lorsqu’il s’agit de
mesurer le rapport des amplitudes; car il est difficile, à cause de
la petite largeur de la frange, d’esulmer à quel moment elle est le plus noire : les résultats peuvent différer de plusieurs degrés.
Enfin, en troisième lieu, on peut songer à employer le compen-
sateur de Bravais, où l’on a à juger de l’extinction d’un champ présentant une certaine étendue ; on doit agir à la fois pour faire varier l’épaisseur de la lame et l’azimut de l’analyseur de manière
à réaliser cette extinction; les inconvénients indiqués plus haut
pour ce double tâtonnement existent donc encore ici, tandis que si le retard était exactement compensé, on pourrait déterminer
avec beaucoup de précision l’azimut correspondant à l’extinction absolue.
En résumé, le compensateur de Babinet est préférable pour me-
surer les retards; celui de Bravais peut, dans certaines conditions,
être supérieur pour faire connaître le rapport des amplitudes.
J’ai songé à employer la méthode suivante, qui utilise ces deux
compensateurs, chacun d’eux pour la mesure pour laquelle il pré-
sente un avantage :
J’installe d’abord le compensateur de Babinet et j’amène la frange entre les deux fils par un déplacement convenable d’un des
quartz, le nicol ayant été mis a~proxin~c~tLVement dans l’orienta- tion qui rend cette frange aussi noire que possible ; on connaît
ainsi le retard (3; on enlève le compensateur de Babinet, on lui
substitue le colnpensateur à teintes plates installé de façon à dé-
truire le retard 0’; pour cela, on déplacera le repère, à partir du zéro, d’un nombre n de divisions donné par
(1) Sur la polarisations elliptique des rayons réfléchis et transn1Ís pal’ les
lan1aes métalliques niinces.
438
iV étant le déplacement nécessaire pour produire, à l’aide de ce
compensateur, un retard 2. > On aura ainsi rendu la polarisation rectiligne, et l’on aura un champ uniforme éclairé qu’on amènera à
l’extinction sans toucher au compensateur, en agissant seulement
sur le nicol.
,Lorsque la lumière est légèrement converbente, si la compensa- tion a été exactement établie, on verra apparaître une croix noire
dont les branches sont les asymptotes de JB1uller; le centre du champ, où se trouve le point de croisement, présente un aspect
assez uniforme pour qu’on puisse bien juger du moment de l’ex-
tinction. J’ai vérifié que cette méthode était beaucoup plus pré-
cise pour la mesure du rapport des amplitudes.
ANGELO BATTELLI. 2014 Sol fenomeno Peltier a diverse température e sulle sue relazioni col fenomeno Tliomson (Sur le phénomène Peltier à diverses tempé- ratures, et ses relations avec le phénomène Thomson); Il nuovo Cimento,
3e série, t. XXVII, p. III; I889.
Il y a grand intérêt à mesurer directement l’effet Peltier à di-
verses températures, pour contrôler les résultats indiqués par la théorie des phénomènes thermo-électriques. L’auteur a étudié an-
térieurement l’effet Thomson et a montré que, pour presque tous les métaux, la chaleur spécifique c était proportionnelle à la tem- pérature absolue. Si l’on a, pour deux métaux
la force électromotrice d’un couple therino-électriqlie de ces deux
métaux est donnée par la formule d’Avenarius
et le phénomène Peltier est exprimé par
la constante A ayant pour valeur
°