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Submitted on 1 Jan 1875
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Sur la polarisation elliptique
L. Mouton
To cite this version:
L. Mouton. Sur la polarisation elliptique. J. Phys. Theor. Appl., 1875, 4 (1), pp.240-245.
�10.1051/jphystap:018750040024001�. �jpa-00237066�
240
l’épaisseur
de la couche de fil étantplus grande
sur le tube ex-térieur.
Les extrémités
f
du filcorrespondant
àchaque
tube traversentla culasse de l’aimant et sont réunies de manière à ne former
qu’un
seul et
unique
conducteur.En
employant
le courant de 1 o élémentsBunsen,
degrandeur ordinaire,
la force attractive d’unélectro-aimant,
comme celuidécrit ci-dessus
(de
15 centimètres de diamètre de bobine et de 1 ~ centimètres delongueur),
à i millimètre dedistance,
est dei o0o
kilogrammes,
et, à 6millimètres,
de 25 okilogrammes.
Avec un électro-aimant
télégraphique
ordinaire de 5o kilomètres derésistance, comparé
à un autresemblable,
mais dusystème
dé-crit
ci-dessus,
lerésultat,
au contact, a été le suivant : -.J’indiquerai
enfin quel’expérience
a montré que, si l’on recouvreles extrémités
polaires
des tubesqui
constituentchaque
noyau de. ces
électro-aimants,
au moyen d’une rondelle defer,
l’électro-ai-mant
perd
sagrande puissance
et se trouve dans les mêmes condi-tions
qu’un
électro-aimant ordinaire.SUR LA POLARISATION ELLIPTIQUE;
PAR L. MOUTON, Agrégé-Préparateur à l’École Normale.
On sait
qu’un
rayonelliptique
peut être considéré comme résultant de lacomposition
de ,deux rayonspolarisés rectiligne-
ment dans la direction des axes de
l’ellipse
etprésentant
une diflë-rence de
pliase de f
ou, cequi
revient aumême,
une différence de2
marche
de -~ ~ 4
étant lalongueur
d’onde de la lumière considérée1
(*) DE SEVARaiOrT, Annales de Chimie et de Physique, 28 série, t. LXIII, p. 3!~5;
JAMIN, idein, 3P série, t. XIX, p. 3a et suiv. ; Coiirs de Ph3~sique, t. III, p. 631;
BILLET, Traité d’Optique physique, t. II, p. 56.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040024001
241 Il suit de là
qu’une
lame minced’épaisseur telle, qu’elle
intro-duise,
entre le rayonpolarisé
dans sa sectionprincipale
et le rayonpolarisé perpendiculairement,
une différence de marchede 4 placée
4
normalement sur le
trajet
d’un rayonelliptique,
le ramènera a lapolarisation rectiligne, quand
sa sectionprincipale
coïncidera avecl’un des axes de
l’ellipse.
C’est un
procédé qu’a employé
de Senarmont pour déterminer les éléments d’un rayonelliptique.
La difficulté de tailler une lame exactement quart d’onde pour
une lumière
donnée, l’obligation
où l’on est ensuite de ne l’enl-ployer
que pour cette lumière conduisent à se demander ce dueproduirait,
sur un rayonelliptique
delongueur
d’ondedonnée,
l’interposition
d’une lame mince un peu diflérente du quart d’onde de cette lumière..Voyons
pour cela comment varie la différence dephase
du sys- tèmerectangulaire
constituant le rayonelliptique, lorsque
ce sys- tème tourne autour du centre del’ellipse.
Fig. i.
Pour
plus
desimplicité,
partons avec M. Jamin du mouvementrapporté
aux axes del’cll i~sc ~ 1 ~ ;
on aSi l’on fait tourner les axes d’un
angle
m,qu’on applique
les for-mules de transforn1ation connues et
qu’on
mette les mouB cinents0 Cours de Ph osiqrce, t. I l 1, F, ~3~.
-
242
sous 1 a forme
ordinaire,
on a
La discussion de ce résultat n’onre aucune difficulté. Elle montre
que l’arc ~2013
~l’,
partantd e"2 1’:
z pour o) - o,croît jusqu’à
. une cer-taine valeur
ABN,
dont la tangente est~~ - 2 lZ ~) f~,, ,
et.
.l
taine valeur
ABX,
dont la tangente est -~2013.) etqui correspond
Fig. 2.
à w ==
45°;
il revient ensuite a 2 ’2 pour ce ce900
décroîtjusqu’à
.B ,~, l tan~entc 2ab
c ’.1. our c~ ~
4"-’0
c o° ct re--A-LN’cle tangente -2--62 ~~ - ~z
qu 1
i atteint pour Po)=~ 4-~~ ~-90~?
t et re-tourne enfin n 2 2pour w - 1800. De
plus,
l’arc 1’- ailreprend
lesmêmes valeurs pour u> ;
£3°
± ~, ou W == i35° =h 3:.En
résumé,
la diilerence depliase prend
une valcur maximum etun
minimum,
tous deuxégalement
distants de~,
_z l’un cnplus,
l’autre en
moins;
elle lcs atteintlorsque
lesystème
d’axes se con-fond avec les bissectrices des axes de
l’ellipse,
et elleprend
lesmêmes valeurs pour deux orielltations
également
inclinées sur cesbissectrices
(~).
(t) Billet, Traité d’Optique ~h3~siqr~e, p. 6.’1, donne un tableau où se constatent faci- lement ces résultats.
243 Il résulte de ce
qui précède
que, si sur letrajet
d’un rayonellip- tique
oninterpose
une lame minceplus
voisine de ’-’ que les valeurs2
extrêmes que peut
prendre
l’anomalie des composantes de ce rayon,on trouvera deux orientations de cette lame pour
lesquelles
lapolarisation plane
serarétablie,
est elles serontégalement
inclinéessur l’une des bissectrices des axes de
l’ellipse.
Sans
que j insiste davantage,
on voitqu’une plaque
mince très- peusupérieure au ;
rouge, parexemple,
pourra servir dans 1 agrande
4 "
majorité
dcs cas; la lumièreelliptique
àlaquelle
elle nes’appli- querait
pas serait circulaire ou à peuprès.
Reste à voir comment nous tirerons de là les éléments que l’on détermine ordinairement du rayon
elliptique.
Les limites
imposécs
à cet articlem’obligent
u être bref:je
nedonnerai que lcs
calculs,
sans insister sur des détails que l’on com-plétera
sanspeine.
Fig. 3.
Soient mi et (t)! les
angles
quefont,
avec une directionquelconque
OX
prise
pourorigine,
deux orientations autour de la bissectriceOC,
pourlesquelles
notreplaque
a rétabli lapolarisation rectiligne ; l’angle
m’ de OC avec OX serao/=~ -*-2013~.
2
Or,
si nousapi>clons 1
la diilercncc dephase
scion deuxplans principaux donnés,
suivantlesquels
nousdécomposons
les mouve-ments
elliptiques,
et tang? lerapport ~
a desamplitudes
suivant cesdeux
plans,
on a la relation(’) JAatm, ~-~nriczles de Chimie et de Ph,~rsi jrre, 3e série, t. XIX, p. 325.
244
d’oû,
dans le casactucl,
Mais le Nicol
analyseur,
en même tempsqu’il
nousindiquera
lerétablissement de la
polarisation rectiligne
dans l’ azÎ1llllt ~Ùl’ parexemple,
nous donneral’angle ~1
que fait la vibrationrectiligne
ré-tablie avec la direction Ú)1.
Or,
si l’onappelle Ai
et Bi lesampli-
tudes
rapportées
à cet azimut (,)1"1 on a la relation connueavec les suivantes
( ~ ) :
i’
(
A ; Î # sin2cx sin’2 (,)1 -1- eos2ex COS2ú.)1 + ’-, S111 2a SiI1 2 Glj COSA,( 2~
2.~ sin~Mt cos~~ ~ ~
i
B = sinla cos’ mi + cos2 ce sin2 mi - sin 2 ce si n 2 ôi cos à,et nous sommes finalement conduits à tirer du
système
formépar les
trois
équations
ci-dessus et celle trouvéeplus haut,
(j) cot + Cù2) = 2013 tang 2 ex casa,
les valeurs de a et de a en fonction des données d’observation W1,
W2 et
~1.
Avant de faire cette
détermination, ~~e
ferai remarquerqu’à
l’orientation (,)2
correspond
aussi unangle ~2’ analogue
à~1;
maison voit sans
peine
que cetangle ~,
estcomplémentaire
de~1’
etqu’il nous
conduirait à des relations rentrant dans lesprécédentes.
Reste donc à résoudre le
système précédent.
La
première
deséquations ( 2 )
peut s’écrireou
et,
d’après
les deux autres,cos
2 §j
--_ COS 2 6àj cos 2 x + sin2Ct sin 2 Glt COS 8, relation àlaquelle
il fautjoindre
cot ( w, +
(,)2)
= - tang 2 et COS 8.(1) JA:BII~, Annales de Chimie et de Physique., 3e série, t. XIX, p. 3z3.
245 De la
première,
en tenant compte decelle-ci,
on tired’où
formule calculable par
logarithmes
etqui donnera x ;
on tirera en-suite a.
Je n’insiste pas sur les
questions
dedétail,
tclles quesignes,
etc.;je
renvoie pour cela au Mémoire de deSenarmont,
où ces diffi-cultés secondaires se
présentent
et se résolvent d’une manière ana-logue.
On devine sans
peine
comment ceprocédé, qui
revient en fin decompte à éliminer le retard dû à la lame
mince, s’applique
même àune lumière non
homogène. Que l’analyseur
soit en elièt suivi d’un spectroscope,quand
une bande noireapparaitra
dans le spectre à laplace
d’une couleurdéterminée,
les calculsprécédents
nous don-neront la différence de
pliase
et le rapport des intensités des com-posantes du rayon
elliptique
de cette couleur.L’idée de cette extension de la méthode de de Senarmont appar- tient à 1~2. Ellhard
Wiedemaiin, qui
l’aappliquée
à des études de lumièreréfléchie ;
on trouvera dans son Mémoire(1)
tous les dé-tails de son
expérimentation,
des résultats d(~laquelle
il a été renducompte dans le .Tozcj~n~~ de .Plm
~~i yze.
Sculclnellt -’1. ’Vil’ÙenlallIl n’arrive aux formulesqui
lui permettent de calculcer la différence dephasc
et le rapport desamplitudes
des deux composantes du rayonelliptique
que par un calcul incontestablementoriginal,
maislong
et de toutespièces; j’ai pensé qu’il ne
seraitpeut-être
pas sans intérêt de montrerqu’on
arrive à des résultats moineplus simples
par une
application
toute naturelle des formules desphysiciens francais.
(’) Annales de Poggendorff, t. CLIII.