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Sur le lithium dans les minéraux radioactifs

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HAL Id: jpa-00242273

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242273

Submitted on 1 Jan 1908

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Sur le lithium dans les minéraux radioactifs

Ellen Gleditsch

To cite this version:

Ellen Gleditsch. Sur le lithium dans les minéraux radioactifs. Radium (Paris), 1908, 5 (2), pp.33-34.

�10.1051/radium:019080050203300�. �jpa-00242273�

(2)

MÉMOIRES ORIGINAUX

Sur le lithium dans les minéraux radioactifs

Par ELLEN GLEDITSCH

[Faculté des Sciences de Paris, laboratoire de Mme Curie.]

Tome cinquième. Se Année. - N° 2, Février 1908.

On sait que 11. Hamsay a annoncé, il y a quelque

temps, que le cuivre sc transforme en lithium sous

l’influence de l’émanation du radium. Il était donc in- téressant d’exalniner quelques minéraux, renfermant

en même temps du cuivre et du radium, pour voir s’ils contiennent aussi du lithium. On pouvait égale-

ment espérer trouver un rapport entre les quantités

de cuivre et de lithium contenues dans ces minéraux.

Sur la proposition de M""" Curie ,j’ai fait, it ce point

de vue, l’analyse de plusieurs minéraux radioactif s.

Pour la plupart des minéraux cxaminés la méthode

a

été la suivante. Le lninéral est séparé de

sa

gangue, puis finement pulvérisé et traité par un acide

ou

par l’eau régale. La dissolution est évaporée u sec, reprise

par l’eau et par l’acide clllorlydriqucet précipitée par

1 hydrogène sulfuré. Le précipité est traité par le sulf- hydrate de sodium, le reste insoluble est dissous par l’acide azotique. Dans la dissolution on élimine le

plomb, par évaporation avec l’acide sulfurique et dis-

solution dans l’eau, puis le bismuth, en ajoutant l’am- moniaque et le carbonate d’ammonium, et enfin on précipitc le cuivre par l’hydrogène sulfuré. Après

avoir lavé et séché le précipité on le met

avec

un peu de soufre dans un creuset de Rose, on chaulfc fortc- ment aii rouge dans un courant d hydrogène, et on pèse le cuivre à l’état de protosulfure.

La dissolution est chauffée pour chasser l’hydro- gène sulfuré, oxydée par l’acide azotique et précipitée

par l’ammoniaque. Ce précipité retient opiniâtrement

des alcalis, malgré

ull

lavage très prolongé ; c’est pourquoi je l’ai toujours dissous et précipité de nou-

veau par l’amllloniaque. Les liquides et les eaux de lavage sont concentrés et précipités, si c’est nécessaire,

par le sulfhydra te d’ammonium, puis on évapore

avec

l’eau régale, pour détruire les sels ammoniacaux. On

élimine, d’après la méthode ordinaire, les terres alca- lines, puis le magnésium, par l’eau de baryte. La ba-

ryte est séparé à l’état de carbonate, et les sels am-

moniacaux sont complètement chassés, puis le résidu

est pesé et regarde au spectroscope. Quelques-uns de

mes minéraux ont donné très peu de résidu ; dans

cc

cas j’ai ajouté

une

quantité convenable de clilorure de

sodium, par exemple jusqu au vingtième de la matière

examinée.

Tous les minéraux examines contiennent du li-

thiuln, mais la plupart en très petite quantité ; par

conséquent il ne m’a pas été possible de doser le lithium d’après la mcthodc ordinaire; cependant je l’ai fait à

l’aide du spectroscope. J’ai d’abord cherché la sensi- bilité de la méthode, et j’ai trouvé qu’on peut voir

dans le spectroscope la raie rouge du litliiuln, faible,

mais distincte, dans un mélange de chlorures de

lithium et de sodium, dans le rapport de 1 ii 10 000.

Puis j’ai préparé différents mélanges de chlorures de lithium et de sodium, depuis la proportion 1 sur 50, jusqu’au 1 sur 10 000. Je nle suis assuré qu’on peut discerner dans le spectroscope la différence entre les raies de deux proportions successives 1 par exemple,

cntre la proportion 1 sur 500 et 1 sur 400. Enfin, j’ai comparé l’inlensilé de la raie dans les résidus alcaliiis des minéraux avec celle des lnélanges artificiels.

J’ai examiné les minéraux suivante

Pechbleîide de Joachinlsthal, Bohême, d’activité J ,5.

Elle se dissout très difficilen1ent; j’ai trouvé colnmc

la mcillcure méthode de la traiter d’abord par l’acide

chlorhydrique, chauffer et ajouter peu ri peu l’acide

azotique. Elle contient

assez

de cuivre, très peu de lithium. I)ans une analyse de 10 grammes, j’ai ajouté

1 milligramme de chlorure de lithium, et je pouvais

sans difficulté voir que la raie du lithium était beau- coup plus forte dans le résidu de cette analyse que dans les autres.

Pechblende du Colorado, d’activité 1,75; elle con-

tient plus de lithiul, très peu de cuire.

Chalcolile, phosphate double d’uranium et de cuivre,

d’activité 2,0; j’en ai

eu

de très beaux échantillons de

Cornwalt, formant des cristaux verts. Le minéral

a

été consciencicusement séparé de la gangue, dissous par l’acide chlorhydrique -L analysé, comme il est indiqué

ci-dessus. Pourtant, avant de précipitcr par l’ammo-

niaque, j’ai ajouté un peu de chlorure de fer pour être sùre de

ne

pas perdre du lithium à l’état de phosphate.

L’Alitunile, phosphate double d’uraiiiuiii et de cal- CiUl11, d activité 1, 18. J’ai analysé deux échantillons

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019080050203300

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différents d’Autun. Ils sont analysés comme la clialco-

lite; mais ils ne contiennent pas du tout de cuivre;

méme dans une quantité de 8 à 10 gramme, je n’ai

obtenu aucun précipité par l’hydrogène sulfuré; ce- pendant ils contiennent du lithi1m. Le même fait a

été signalé par M. Me Goy’

1

pour la gummitc.

Carnotile du Colol’ado, d’activité 0,52. 1)’alirès

MlB1. Friedel et Cumenge 2, la carnotite cst un vanadate d’urani11 et de potassinm, formant une poudre fine, cristallille, mélangée d’un sable quartzeux. MM. Ilil- lebrand et Ransomc la signalent comlne un mélange

de plusieurs minéraux, dont la composition précise n’est

pas suffisamment connue. Quoi qu’il en soit, je l’ai

examinée d’après la méthode qu’ont indiquée MM. Fric-

del et Cumenge. La poudre est traitée par l’acide azo-

tique étendu qui dissout le minéral, mais laisse la

gangue inattaquéc. La dissolution est évaporée à sec, a près

addition d’acide azotique, ce qui transforme l’acide

vanadiquc en forme insoluble dans l’eau. On reprend

par l’eau, et on précipite les métaux d’après la mé-

thode ordinaire. La quantité de lithium est très re-

marquable.

Thorile de Brevig, Norvège, un silicate de tho- rium uranifèrc d’activité 0,59. Elle se dissout facile- ment dans l’acide chlorhydrique. Une analyse de

10 grammes donne une trace de cuivre, presque invi- sible, lnais elle contient beaucoup de lithium,.

Comme ces minéraux sont très souvent accompa-

gnés de bangnes, relativement riches en lithium, il était aussi intéressant d’ealniner quelques gangiies.

Je l’ai fait pour les gangues, qui accompagnaient la

chalcolite et 1 autunitc, parce qu’on pouvait les séparer

facilement et exactement de leurs minéraux. Je les ai exanlinées d’après la méthode de Berzelius. Elles sont traitées par l’acide sulfurique et l’acide fluorhydrique

dans une capsule de platine au bain-marie; puis

l’acide fluorhydrique est chassé, le résidu est repris

par l’eau, et les sulfates de la dissolution sont trans- formés en chlorures à l’aide de chlorure de baryum ;

le baryum et les autres métaux sont précipités par

l’amloniaque et le carbonate d’anlmonium, enfin les

1. Salute. 28 novembre 1907. dans

une

lettre envoyée à cc

journal. Voir Le Radium, 5-19-1908.

2. Biill. de la Soc. de Chim. 21-328-1899.

5. Chent. Centralb. 2-987-1900.

sels ammoniacaux sont détruits, le résidu est pesé et regarde au spcctroscopc.

Voici les résultats obtenus :

On remarque que les gangues sont beaucoup plus

riches en lithium que la plupart des minerais. Comme il est très souvent difficile ou prcsquc impossible de

dire qu’un minéral ne contient pas un peu de gangue, et, comme la réaction spectroscopique du lithium est très sensible, il serait aussi difficile de s’assurer si la trace de lithium appartient réellement au minéral, lui-même, ou à la gangue qui l’accompagne.

Il est assez remarquable que la thorite qui contient beaucoup de lithium ait une si petite trace de cuivre,

et que l’autunite et la gummite qui contiennent,

toutes deux, incontestablement du lithium, ne con-

tiennent pas dcl tout de cuivre. Il est vrai qu’on peut

dire comme lI. Mc Coy1, que cela ne prouve rien contre la théorie de M. Raffisa y, parce que tout le cuivrc peut

avoir été transforme en lithiunl; mais, d’autre part, la ehalcolite qui contiellt beaucoup de cuivre ne renferiiie qu’une trace, à peine visible, de lithium, et cela rend

très peu probable cette interprétation. Il est mème possible que la chalcolite ne contienne pas de lithium

et que la trace trouvée soit due a une impureté de

gangue.

Les résultatsobtenus n’infirment pas absolument la théorie de M. Ramsay, bien qu’ils lie soient pas

cll sa

faveur. Mais ils prouvent qu’il n’existe aucun rapport

entre le cuivre et le lithiuna dans les minéraux radioac- tifs.

[Reçu le 12 février 1908.]

1. Nature, 28 novembre 1907. Le Radium, 5-19-1908.

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