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ARTICLE ORIGINAL
Place du Master 2 recherche dans la
formation des jeunes urologues franc ¸ais : une étude de l’AFUF
Research fellowship in the curriculum of French
urologists-in-training: A study by the French Association of Urologists-in-training (AFUF)
J. Rizk
a,∗,b, F. Audenet
a,c, N. Brichart
a,d, G. Capon
a,e, C. Dariane
a,c, G. Fiard
a,f, S. Lebdai
a,g, F.-X. Madec
a,h, C. Maurin
a,i, S. Sanson
a,j, C. Tanchoux
a,d,
F. Thibault
a,k, T. Murez
a,l, J.-B. Terrasa
a,m, J.-É. Terrier
a,naAssociationfranc¸aisedesurologuesenformation,11,rueViète,75017Paris,France
bServiced’urologie,hôpitalClaude-Huriez,CHRUdeLille,2,rueMichel-Polonovski,59000 Lille,France
cServiced’urologie,hôpitaleuropéenGeorges-Pompidou,20,rueLeblanc,75015Paris, France
dServiced’urologie,CHRUdeTours,2,boulevardTonnellé,37044Tourscedex9,France
eServiced’urologie,CHUdeBordeaux,placeAmélie-Raba-Léon,33000Bordeaux,France
fServiced’urologieetdelatransplantationrénale,CHUdeGrenoble,BP217,38043 Grenoblecedex09,France
gServiced’urologie,CHUd’Angers,4,rueLarrey,49100Angers,France
hServiced’urologie,CHUdeNantes,1,placeAlexis-Ricordeau,44093Nantescedex1,France
iServiced’urologie,CHUConception,147,boulevardBaille,13385Marseillecedex5,France
jDépartementd’urologie,hôpitalRangueil,1,avenueduPr-Jean-Poulhès,31059Toulouse cedex,France
kServiced’urologie,CHUBrabois,alléeduMorvan,54511Vandœuvre-lès-Nancy,France
lServiced’urologieetdetransplantationrénale,CHULapeyronie,371,avenuedu Doyen-Gaston-Giraud,34295Montpelliercedex5,France
∗Auteurcorrespondant.
Adressee-mail:jerome.rizk@hotmail.fr(J.Rizk).
1166-7087/$—seefrontmatter©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.10.012
mServiced’urologie,hôpitalTenon,4,ruedelaChine,75020Paris,France
nServiced’urologie,CHUdeSaint-Étienne,CHUhôpitalNord,avenueA.-Raimond, 42270Saint-Priest-en-Jarez,France
Rec¸ule8octobre2013 ;acceptéle26octobre2013 DisponiblesurInternetle27novembre2013
MOTSCLÉS Annéederecherche etscolarité; Deuxièmeet troisièmecycle médical; Recherche; Enseignement; Urologie
Résumé
Objectif.—Évaluerlesmotivations,l’organisationpratiqueetlefinancementduMaster2chez lesjeunesurologuesfranc¸ais.
Matérielsetméthodes.—Unquestionnaireélectroniqueaétédiffuséauxmembresdel’AFUF ainsiqu’auxparticipantsduséminairedeformationàlarecherche«GrainesetSol»del’AFU, entrejuilletetseptembre2013. Lesrésultatssontprésentéssousformedemédiane(écart interquartile).
Résultats.—Soixanteréponsessur115étudiantsayantfaitunMaster2(52%)ontétéanalysées.
L’âgemédianétaitde29ans(28—30)lorsdelaréalisationduMaster2etlaproportionmasculine de75%.Laboursedel’AFUétaitobtenuepar57,4%despostulants,56,4%pourlesdiverses bourseset47,6%pourla bourseannéerecherche.Le montantmédianbrutannuelétait de 29870D(22710—30195)sansdifférencesignificativeentrelessubdivisions.Lescompléments financiersprovenaientessentiellementdegardes(26,2%),d’astreintes(28,6%)etderempla- cements(25%).L’année de Master2étaitleplus souventréalisée entrela quatrièmeetla cinquièmeannéed’internat(53%),pouruneduréed’unan(96,7%)etenFrance(86,6%).La cancérologieurologique (60%)était la thématiquelaplusétudiée. LeMaster2était réalisé dansunprojetdecarrièrehospitalo-universitaire(31,7%)oudansl’attented’unpost-internat (20,8%).EnvironunquartsevoyaitproposerunpostedeCCAavantleMaster2.Cetteannée étaitsourcedepublicationpour76,7%.LathèsedeSciencesintéressait63,3%desrépondants.
Conclusion.—Cetteétudeconfirmaitl’intérêtdesjeunesurologuesfranc¸aispouruneannée deMaster2.Lefinancementgrâceauxboursesfacilitaitledéroulementdecetteannéedans l’optiqued’unecarrièreuniversitairepournombred’entreeux.
Niveaudepreuve.—Niveau3.
©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
KEYWORDS Fellowshipsand scholarships;
Internshipand residency;
Research;
Teaching;
Urology
Summary
Objectives.—Toassessmotivations,thepracticalorganizationandthefundingofaresearch fellowshipinthetrainingcurriculumofFrenchurologists-in-training.
Materialsandmethods.—AnonlinequestionnairewassenttomembersoftheAFUFandto participantsofaresearchtrainingseminar‘‘GrainesetSol’’organisedbytheAFU,between JulyandSeptember2013.Resultsarepresentedasthemedian(interquartilerange).
Results.—Sixtyanswersoutof115researchfellows(responserate52%)werecomputed.Median agewas29years(28—30)duringtheresearchyearandmaleproportion75%.TheAFUgrantwas obtainedby57.4%ofapplicants,56.4%forvariousgrantsand47.6%fortheresearchfellowship universitygrant.Theannualgrossamountwas29,870D(22,710—30,195),withoutanysignificant differencebetweenresidencysubdivisions.Financialsupplementswereobtainedbybeingon- duty(26.2%),on-call(28.6%)andreplacements(25%).Theresearchfellowshipyearwasdone between4thand5thyearsofresidency (53%),for aone-yearlength(96.7%)andinFrance (86.6%).Urologiccancerologywasthethematicthemoststudied(60%).Theresearchfellowship wasdoneinviewofanacademiccareer(31.7%)orwasdonetowaitforapost-residencyposition (20.8%).Aboutaquarterwasbeingproposedachief-residencypositionbeforethebeginning oftheresearchyear.Duringthisyear,76.7%published.About63%wereinterestedinpursuing withaPhD.
Conclusion.—ThisstudyconfirmedtheinterestforaresearchfellowshipbyFrenchurologists- in-training.Financialsupportthankstograntsfacilitatedtheconductofaresearchfellowship intheaimofanacademiccareerformostofthem.
©2013ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
L’année de Master 2recherche est un temps privilégié pourladécouverteetl’initiationàlarecherchemédicale.
Elle nécessite le plus souvent la suspension des activités cliniques pendant un an, prolongeant d’autant la durée de la formation initiale. En 2013, 22,6% des internes et chefsdecliniqueassistants(CCA)membresdel’Association franc¸aise des urologues en formation (AFUF) ont réalisé, sont en cours ou ont le projet de faire un Master 2, d’après les données du secrétariat de l’AFUF. Ce chiffre a peu évolué depuis 2010où 20,5% des internes et CCA d’urologie avaient obtenu un Master 2 [1]. L’obtention d’un Master 2ou anciennement DEA apparaissait alors commeunfacteurfavorisantl’obtentiond’unpostedeCCA [1].
La mise en suspens du cursus médical au profit de cette année pose le problème de son financement, de son organisation pratique et des perspectives profession- nelles ultérieures. Depuis 2010, l’Association franc¸aise d’urologie (AFU) a mis en place un séminaire annuel de formation pratique à la recherche «Graines et Sol» qui permet aux jeunes urologues de préparer sur le plan scientifique et organisationnel leur projet de recherche, sous la supervision d’une équipe encadrante pluridiscipli- naire.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les motiva- tions,l’organisationpratiqueetlesmodesdefinancement del’annéedeMaster2recherchechezlesjeunesurologues franc¸ais.
Matériels et méthodes Méthodologie
Une étude transversale descriptive multicentrique a été menéeauniveaunationalentrejuilletetseptembre2013.
Unquestionnaireélectroniqueaétédiffuséàl’ensembledes internesetCCAmembresdel’AFUFetauxurologuesayant participéauséminairedeformationpratiqueàlarecherche
«GrainesetSol»entre2010et2013.Ilaaussiétédiffusé à des urologues ayant fait un Master 2au cours leurcur- susetquiontétéciblésparlesdéléguésrégionaux.Seuls lesurologues ayant faitun Master2pouvaientrépondre à l’étude.
Questionnaire
Le questionnaire électronique a été élaboré grâce à Google Drive (https://drive.google.com). Les caractéris- tiques démographiques du répondant et le statut étaient enregistrés de manière anonyme. La ville d’origine n’a pas été précisée pour des raisons de confidentialité vis- à-vis du répondant. Le questionnaire recueillait ensuite des informations concernant le financement du Master 2, l’éventuelle participation au séminaire «Graines et Sol» ainsi que l’année de participation. Ensuite, le question- naires’intéressaitàl’organisationdel’annéederecherche, la thématique du travail et les perspectives de l’année de recherche. Le questionnaire détaillé est disponible en Annexe1.
Analyses statistiques
Lesanalysesstatistiquesontétéréaliséesàl’aidedulogiciel SPSS(version 20). Les montants de bourse et/ou subven- tionsontdonnésenvaleursannuellesbrutes.Lesvariables quantitativessontprésentéessousformedemédianes(écart interquartile) et comparées à l’aide du test non para- métrique de Kruskal-Wallis. Les variables nominales sont comparéesparletestduChi2ouparletestexactdeFisher.
Onachoisiunrisquealphaà5%commeseuildesignificati- vité.
Résultats
Données démographiques
Soixanteréponsessurles115étudiantsayantréaliséunMas- ter2(tauxderéponsede52%)ontétérec¸uesentrejuillet etseptembre2013.Lesrépondantsétaientdesexemasculin dans45cas(75%).L’âgemédianétaitde29ans(28—30)lors delaréalisationduMaster2.LaFig.1représentelarépar- titiondesréponsesdesdifférentessubdivisionsd’internat.
Financement de l’année de recherche
Parmi les participants au séminaire «Graines et Sol», 31 (49,2%) avaient répondu au questionnaire. Il s’agissait respectivement d’internes en 3e, 5e, 7e et 9e semestres pour 3,2%, 25,8%, 38,7% et 22,6% d’entre eux. Un par- ticipant (3,2%) avait validé six semestres d’internat et réalisaitsadeuxièmeannéederecherche,lesdeuxautres (6,5%) étaient en post-internat. Soixante-huit pour cent desrépondantsayant réaliséleurMaster2depuis2010ont
Figure1. Répartitiondunombrederéponsesparsubdivision.
participéà «Graines etsol». Trente-sixrépondants (60%) avaientdemandéune subvention universitairevia l’année recherche et 15 (41,7%) l’avaient obtenue parmi eux.
Pour la bourse de l’AFU ou les autres types de bourses, lesdemandesavaientétéréaliséesrespectivementpar47 (78,3%)et39 (65%)des répondantsalors qu’ellesavaient étéobtenuesrespectivementpar27(57,4%)et22(56,4%) d’entreeux.Onneretrouvaitpasdedifférencesignificative entermesd’obtentiondela boursedel’AFU(p=0,71) ou de l’année recherche (p=1) entre les répondants ayant participé à «Graines et Sol» et ceux qui n’y avaientpas participé. Parmi l’ensemble des répondants, dix (16,7%) n’avaientobtenuaucunebourseet/ou subventionsachant quesixn’avaientpasfaitdedemande(10%).Parmieux,on retrouvaituninternequiétaitenmédailled’or,unautrequi avaitunposted’internehorsfilièreetlesquatreautresqui avaientrecoursàdesfinancementspargardesetastreintes.
Trente-cinq étudiants(58,3%) avaientobtenuune bourse, 12 (20%)enavaientobtenu deuxettrois (5%)enavaient obtenutrois.Seuleunepersonnen’avaitpasgardésabourse en raison de l’obtention de l’année recherche universi- taire de manière concomitante. Dans le sous-groupe des personnesquin’avaientpasdemandédeboursedifférente de la bourse AFU et de l’année recherche, quatre (19%) avaient rec¸u une subvention par l’intermédiaire du labo- ratoire d’accueil. Les différentes bourses et subventions demandéesetaccordéessontprésentéesdansleTableau1.
Le montant médian brut annuel de la ou des bourses parrépondantétaitde29870D(22710—30195)àl’échelle nationale, 10000D(8300—34935) pour lasubdivision Sud, 19480D(19480—19480)pourl’Est,22440D(22440—22440) pour les Antilles, 28961D(23593—29870) pour le Rhône- Alpes,25974D(23000—29870)pourleSud-Ouest,25700D (20780—35435)pourl’Ouest,29870D(29870—33398)pour
Tableau1 Demandesetobtentionsdesbourseset/ousubventionsdifférentesdelabourseAFUetdel’annéerecherche.
Bourses Demandes(n) Obtentions(n)
Fondationpourlarecherchemédicale(FRM) 17 1
ARC 13 3
GroupePasteurMutualité(GPM) 11 0
Académiedemédecine 8 1
Fondationdel’avenir 6 0
BourseARTP 6 2
SubventionAFU 5 5
FERCM 5 3
INCa 4 1
BoursePrime 2 0
BourseRoche 2 0
AIHP 2 0
AmericanSocietyofLaserinMedecineandSurgery(ASLMS) 1 1
FondationMartineMidy 1 0
Genulf 1 0
DRCI 1 0
AAIH 1 0
BAYER 1 1
Recherchecliniquemutualiste 1 0
Chirurgiendel’avenir 1 0
Liguecontrelecancer(LCC) 1 0
Cancen 1 0
DIRCgrandouest 1 0
Boursemutualiste 1 0
Coloplast 1 0
BourseDRCIlocale 1 0
BourseinternatToulouse 1 0
EAU 1 1
BourseFujisawa 1 1
FacultédeMédecine 1 1
PhilippeFoundation 1 0
UNICANCER 1 0
Fulbright 1 0
FNCLCC 1 1
MairiedeLyonséjouràl’étranger 1 0
BourseLilly 1 1
FinancementFEDER 1 1
SociétéAirLiquide 1 1
BourseduPôleURO-NEPHRO 1 1
Total Nord Ouest Ile-de-F Rhône-Al Sud-Oues Antilles
Est Sud 50000,00
40000,00
30000,00
20000,00
10000,00
, 0 0
Figure2. Montantannueldelaoudesbourses/subventionsselonlasubdivisiond’internatetàl’échellenationale.
l’Île-de-Franceetde29870D(24279—34503)pourleNord.
Ce montantannuel n’étaitpas significativement différent selonlasubdivisiond’internat(p=0,459)(Fig.2).
Quatre-vingt pour cent avait recours à des moyens complémentaires de financement pour leur année recherche. La plupart réalisaient des gardes (26,2%), des astreintes (28,6%) et des remplacements (25%).
D’autresavaientrecours àunemprunt bancaire(7,4%), à unapportpersonnel(3,2%),àdesaides-opératoires(3,3%) oubienàd’autresmoyensdemanièremoinsfréquente.
Organisation de l’année de Master 2
L’annéederechercheétaitréaliséeentrela4eetla5eannée d’internatpour32(53%)desrépondants,entrela3e etla 4eannéepour13(22%),enpost-internatpour13(22%)et dans le cadre d’une médaille d’or pour deux (3%). Cette annéeétaitréaliséeauseind’unlaboratoireenFrancepour 86,6%etàl’étrangerpour13,3%.Ils’agissaitd’unlabora- toiresituéaux États-Unispourcinq,au Canadapour deux etau Royaume-Unipour un.Unegrande majorité,soit 58 (96,7%),desrépondantsavaientréaliséuneseuleannéeet deuxinternes(3,3%)deuxannéesderecherche.
Les thématiques abordées étaient très variées mais la pluparts’intéressaitàlacancérologieurologique(60%des répondants)(Fig.3).
Concernantlesmotivations conditionnant laréalisation d’uneannéedeMaster2,38(31,7%)desrépondantsavaient un projet de carrière hospitalo-universitaire. Pour 25 (20,8%)desrépondants,ils’agissaitd’uneannéed’attente pour un post-internat, pour 21 (17,5%) pour le CV et 22 (18,3%) pour découvrir la recherche fondamentale.Seize (26,7%)desrépondantsavaientobtenuunepropositionde
postedeCCAavantderéaliserleurMaster2.Cetteannée dédiéeàlarecherche étaitsourcedepublicationspour19 (31,7%)desrépondantsquiavaientdéjàpubliéet27(45%) quiavaientleprojetdesoumettreaumoinsunarticlepour publication.Leniveaudepublicationenfonctiondelasub- divisionestreprésentésurlaFig.4.
L’annéedeMaster2recherche pouvaitdonnerlieu àla réalisation d’une thèse de Sciences. Elle avait déjà été réaliséepartrois(5%)des répondantsauquestionnaire et étaitencourspourhuit(13,3%)et27(45%)avaientlepro- jetd’en faire une (Fig.5). Les raisonsde non-réalisation d’une thèse deSciences étaient variables pour les 36,7% restants.Laplupartnesouhaitaientpasfairedecarrièreuni- versitaire(42,9%),d’autresconsidéraientqu’elleétaitpeu valorisée(14,3%)ouloindelapratiqueclinique(14,3%).Les autresmotifsétaientlemanquedetemps(9,5%),l’absence de motivation (9,5%), le souhait de poursuivre vers une activitélibérale (4,8%)oubiencertains considéraientque saréalisation (4,8%) était trop contraignante. Entermes de satisfaction sur le déroulement de l’année de Master 2recherche,54(90%)avaientrépondufavorablement.
Discussion
Cette enquête proposait un état des lieux de la pratique d’une année de recherche au cours du cursus des jeunes urologuesfranc¸ais.Lamajoritédesjeunesurologuesayant réaliséunMaster2(68%)avaientparticipéauséminairede formationpratiqueàlarecherchedel’AFUdepuissamise enplace,cequireflétaitunsouhaitd’organisationanticipée del’annéedeMaster2.
5%
10%
10%
60%
andrologie ingénierie
pédagogie/formation pratique
santé publique techniques chirurgicales: technique NOTES fonctionnel (HBP) économie de la santé lithiase
neuro-urologie transplantation cancérologie
Figure3. Répartitiondesthématiquesderechercheaveclestauxpréciséslorsqu’ilsétaientsupérieursà5%.
Entermesdefinancement,laboursedel’AFUapparais- saitcommeétant celle la plus obtenue devant les autres boursesetl’annéerechercheuniversitaire.Ainsien2013,le budgetallouéauxboursesétaitde690000Dselonlebilan annuel del’AFU,ce quifait dela recherche unaxe prio- ritairedans la formation des urologues. On ne retrouvait
pasdedifférencesignificativedes montantsannuelsbruts des bourses et/ou subventions à l’échelle nationale dans la limite d’une hétérogénéitédu nombrede réponsespar subdivision.Lemontantannuel desbourseset/ousubven- tions(29870D)étaitlégèrementsupérieurausalaireannuel brutd’uninterneen5eannéed’internat(25348D),fixéau
Total (n=60) Sud (n=6) Nord (n=12) Ile-de-F
(n=12) Rhône-A
(n=11) Ouest (n=9) Sud-O
(n=8) Est (n=1) Antilles-G
(n=1) 100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
non
seront soumis pour publication oui
Figure4. Répartitiondespublicationsselonlasubdivisionetàl’échellenationale.
Total (n=60) Ile-de-F
(n=12) Rhône-A
(n=11) Sud (n=6) Ouest (n=9) Nord (n=12) Sud-O
(n=8) Est (n=1) Antilles-G
( n = 1 100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
non prévue en cours déjà réalisée
Figure5. Réalisationd’unethèsedeSciencesselonlasubdivisionetàl’échellenationale.
journalofficielparl’arrêté du23juillet2010.Néanmoins, 80% des jeunes urologues avaient recours à des finan- cements complémentaires pour subvenir à leurs besoins personnels etau financementdu projetde recherche. La participationauxgardesetastreintesprésentaitl’avantage d’offrirunmaintienoccasionneldansuneactivitéclinique.
Lerecoursàunempruntbancaireoulesfinancementsper- sonnelsétaientdes situationsloind’êtremarginales. Dans d’autrespayscommelesÉtats-Unis,71%des programmes universitaires de troisième cycle facilitaient l’accès à la recherchelorsdelaréalisationd’un«researchfellowship».
Danscecas, les«futursfellows»n’avaientpasàfaire de demande de bourse car le financement était assuré par l’université. Parmi ceux qui demandaient néanmoins des fonds, les taux d’obtention (57%) étaient comparables à ceuxdelaboursedel’AFUoudesautresboursespourles jeunesurologuesfranc¸ais[2].
EnFrance,lerecoursàuneannéedédiéeàlarecherche médicale était moins fréquent qu’aux États-Unis où la prévalenceen2009étaitde36%pourlesrésidentsenchi- rurgiegénéralequiyconsacraientenmoyenne1,7ans[2].
L’augmentationdunombrederésidentsenannéerecherche étaitlà-basplusimportanteavecundoublementendixans dunombrede résidents(9,8% versus 22,4%,p<0,05) [3].
Pourlesinternesfranc¸ais,l’annéedeMaster2recherchese faisaitquasimentsystématiquementaucoursd’unedisponi- bilitéd’unan(76,7%)enfind’internat.Enfin,dansunsouci depromouvoirlarecherche médicale,10à20programmes de résidanat en urologie américains sur les 119existants avaientinclusdanslamaquettedechirurgieurologiqueune annéedédiéeàlarecherche[4].
La recherche dans le domaine dela cancérologieétait la plus répandue chez les jeunes urologues (60%). Cela
peutenparties’expliquerpourdesraisonsépidémiologiques aveclamortalitéspécifiqueparcancerquiestlapremière enFrance(29,6%) selon le bulletinde l’Institutde Veille Sanitaire (InVS) du 7juin 2011. La cancérologieconstitue un enjeu de politique de santé. En effet, le «Plan can- cer»2009—2013prévoitunaxerechercheavecdesmesures pharescomme«dynamiserlarecherche surle cancer»et
«renforcerlesmoyensdelarecherchepluridisciplinaire».
Commecelaavaitdéjàétéobservéen2008,ilexistait uneinadéquationentrelenombredepostesdeCCAproposés etlenombred’internes[5].Ainsidansnotreenquête,cette annéedeMaster2apparaissaitcommeuneannéed’attente pourenviron21%desrépondantsavecunemajoritéayant unprojetdecarrièrehospitalo-universitaire.Danscecas,la réalisationd’unMaster2étaituneétapeobligatoireavant la thèsede Sciences qui séduisait la majorité des jeunes urologuesayant fait un Master 2(63,3%).Pour lesautres (36,7%), elle nefaisait pas partie de leur projetscienti- fiquecar42,9%d’entreeuxn’envisageaientpasdecarrière hospitalo-universitaire.
En termes de publication, 76,7% avaient publié ou avaientleprojetdepublierlesrésultatsdeleurtravailde Master2.Dansuneétudeconcernantlesrésidentsenuro- logieaux États-Unis,ilaété rapportéque laproductivité entermesdepublicationpendantl’internat[6]etenpost- internat[7]étaitcorréléeautempsconsacréàlarecherche.
L’introductiond’uneannéederecherchedanslecursusde l’universitédeMichiganen1997avaitpermis d’augmenter lenombredepublicationsparrésident[4].Ainsi,l’annéede Master2seprésentaitaussicommeunesourcedepublica- tionpendant etaprèsl’internat.Saréalisationpermettait dediffuserlesrésultatsdestravauxderecherchemaisaussi d’obtenir un postede CCA [1]. L’année de Master 2était
perc¸uecommeuneexpériencepositiveparlesjeunesuro- loguesfranc¸aisavec90%d’avisfavorables.
Cetteétudeanéanmoinscertaineslimites.Toutd’abord lenombrederéponsesétaithétérogènesurleterritoireavec entreautres uneseule réponse pour la subdivision Est et pourlesAntilles-Guyane. Cebiaisdesélection étaitinhé- rent à la méthode de recueilde donnéesréalisée par un questionnaireenligne etdépendaitdoncdelamotivation desparticipants. Letaux deréponse, quoiquesatisfaisant auregard dunombrede membresAFUFconcernéspar un Master2,nenous permettaitpastoujoursdemontrerdes différencessignificativesentrelesgroupes.Malgrélecarac- tèreanonyme etla volontéde nepas préciserlavillede répondant,certainsnesouhaitaientpasrépondrepourdes raisonsdeconfidentialité.
Concernant la participation au séminaire «Graines et Sol»,le reculétaitencoretrop faibleavecunnombrede participantsinsuffisantpourconclureàdesdifférencesavec ceuxquin’yavaientpas participé.Néanmoins,le tauxde participation(68%)importantetlemaintiendunombrede participantschaqueannée traduisaientl’intérêtportépar lesjeunesurologues.Ilsconsidéraientceséminairecomme untempspropiceetprivilégiépourpréparerl’annéedeMas- ter2.Outrelesobjectifsdepréparationméthodologiqueet d’anticipationdansl’organisationduprojetderecherche, ilpermettait demanièreassezpragmatiquedemonterun dossierdedemandedeboursesolide.
Enfin, le fait de ne pas percevoir de bourse pouvait conduirelejeuneurologueàrenonceràfaireunMaster2.
Ainsi,onsupposaitquelenombredepersonnesn’ayantpas definancementétaitsous-estimé.Notreétudenerappor- taitqueceuxquiavaienteffectuéleurannéederecherche malgrél’absencedefinancement.
Conclusion
Cette étude confirmait l’intérêt des jeunes urologues franc¸aispouruneannéedeMaster2etpourleséminairede formationàlarecherche«GrainesetSol».Lefinancement grâceaux boursesfacilitaitle déroulementde l’annéede
recherche dansl’optiqued’une carrièreuniversitairepour nombred’entreeux.
Déclaration d’intérêts
Lesauteursdéclarentnepasavoirdeconflitsd’intérêtsen relationaveccetarticle.
Annexe 1. Matériel complémentaire
Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible sur http://www.
sciencedirect.cometdoi:10.1016/j.purol.2013.10.012.
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