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Variation du taux des transaminases chez les tuberculeux sous traitement au centre de santé communale de Kpota, Ab-calavi

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MINISTEREDE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*********

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE Option:ANALYSES BIOMEDICALES

PRESENTE PAR : SAIZONOU Roxane O.A.O.

Sous la direction de :

JURY :

Année académique 2015-2016 9èmePromotion

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR

L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Tuteur :

Mr Jean Eudes DEGBELO Ingénieur

Biotechnologiste

Superviseur : Pr Casimir D. AKPOVI, Maitre de conférences des Universités

de CAMES

Enseignant chercheur, EPAC/UAC

Variation du taux des transaminases chez les tuberculeux sous traitement au centre de santé communale de Kpota, Ab-calavi

THEME :

Président : Pr Frédéric LOKO Membres :

1) Dr Eugénie ANAGO 2) Pr Casimir AKPOVI

[Attirez l’attention du lecteur

(2)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE II

REPUBLIQUE DU BENIN

**********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

**********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

**********

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

**********

DIRECTEUR : PROFESSEUR Mohammed M. SOUMANOU

DIRECTEUR ADJOINT : PROFESSEUR Clément AHOUANOU

CHEF DE DEPARTEMENT : DOCTEUR Pascal ACHADE

(3)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE III

Noms et prénoms Matières enseignées

1 ABLEY Sylvestre Déontologie Médicale

2 ADOMOU Alain Physique

3 AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire

4 AGOUA Jean Informatique

5 AHOYO Théodora Angèle Microbiologie / Santé publique et Hygiène Hospitalière

6 AKAKPO B. Huguette Education Physique et Sportive

7 AKOGBETO Martin Entomologie Médicale

8 AKPOVI D. Casimir Biologie Cellulaire / Physiologie

Humaine/Biochimie métabolique

9 ALITONOU Alain Guy Chimie Générale/ Chimie Organique

10 ANAGO Eugénie Biochimie structurale / Biochimie clinique / Biologie Moléculaire

11 ANAGONOU Sylvère Education Physique et Sportive

12 ATCHADE Pascal Parasitologie / Mycologie

13 AVLESSI Félicien Chimie Générale/ Chimie Organique

14 BANKOLE Honoré Bactériologie / Virologie

15 DARBOUX Raphael Histologie Appliquée

16 DESSOUASSI Noel Biophysique

17 DOSSEVI Lordson Techniques Instrumentales

18 DOSSOU Cyriaque Techniques d’Expression et Méthodes de

Communication

19 DOUGNON T. Victorien Microbiologie /Méthodologie de la Recherche

20 HOUNNON Hyppolite Mathématiques

21 HOUNSOSSOU Hubert Bio statistique et Epidémiologie

22 LALLY Armel Législation et Droit du Travail

LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE

GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

(4)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE IV

23 LOKO Frédéric Biochimie Clinique

24 LOKOSSOU Gatien Immunologie / Immuno-Pathologie

25 LOZES Evelyne Immunologie / Immuno-Pathologie/

Equipements Biomédicaux

26 MASSOULOKONON Vincent Histologie Générale

27 OGOUDIKPE Nicarette Informatique Médicale

28 SECLONDE Hospice Transfusion sanguine

29 SEGBO Julien Biochimie / Biologie Moléculaire

30 SENOU Maximin Histologie Appliquée

31 TOPANOU Adolphe Hématologie / Hémostase et pharmacologie

32 SOEDE Casimir Anglais

33 YOVO K. S. Paulin Pharmacologie / Toxicologie

34 TOHOYESSOU Zoé Soins infirmiers

(5)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE V A tous ceux qui ont contribués à la réalisation de ce travail !

DEDICACE

(6)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE VI A mes parents bien aimés SAIZONOU Mickael et APOVO Hortense

Pour vos soutiens, votre présence permanente à mes coté et tous les nombreux sacrifices que vous avez consentis pour que je sois à ce niveau. Que ce travail soit pour vous la réussite de votre rôle d’éducateur pour moi et qu’il témoigne de ma profonde gratitude et de mon amour pour vous. Puisse Dieu vous accorder longue vie.

A mon grand frère Horael Kenneth SAIZONOU

Tu as su accepté ton rôle de grand frère et tu m’as toujours aidée à la hauteur de tes moyens.

Que Dieu te permette de continuer sur cette lancée et de ne jamais faillir à tes futures missions.

A mes frères jumeaux Arielle et Uriel SAIZONOU

Pour votre affection et votre soutien. Que ce document soit pour vous un exemple de détermination et de volonté de réussir afin que vous alliez très loin à votre tour.

A Géraldo MARTELOT

Pour avoir acceptéd’être mon guide, durant cesannées. Tu as toujours subien m’orienterdans le bon chemin et m’accorder ton temps afin que mes efforts ne soient pas vains. Merci de ton dévouement et ton amitié désintéressé qui est une vertu, rare de nos jours. Que ce document témoigne de ma profonde et sincère gratitude à ton égard. Que l’Eternel Dieu te le rende au centuple.

A tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce document

Un profond merci. Merci infiniment pour avoir fait partir de ce parcours qui n’a pas été des plus simples. Simplement que Dieu vous combles de toutes ses grâces.

A mon superviseur, le professeur Casimir AKPOVI,

Malgré vos multiples tâches, vous m’avez acceptée parmi vos nombreux étudiants pour mon encadrement. Veuillez recevoir ici mes hommages respectueux et ma profonde gratitude.

REMERCIEMENTS

(7)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE VII A Monsieur Jean-Eudes DEGBELO,

Chef du Laboratoire de l’Hôpital de zone d’Abomey-Calavi /Sô-Ava, pour m’avoir permis d’effectuer monstage au sein de votre hôpital. Je vous exprime toute ma gratitude.

Au Directeur de l’Hôpital de zone d’Abomey-Calavi/So-Ava, Raymond KINTOMONHO

Merci de m’avoir permis d’effectuer mes stages dans votre centre. Je vous exprime ma profonde gratitude.

A tous les techniciensdu laboratoire de l’Hôpital de zone d’Abomey-Calavi.

Merci de votre inestimable collaboration dans l’amélioration de mes connaissances A notre Chef Département, Docteur ACHADE Pascal

Vous êtes de ceux pour qui le sens de l’organisation, de la clarté et du travail bien fait, est une vertu cardinale. Je vous prie de recevoir ma profonde gratitude.

Aux enseignants du Département de Génie de Biologie Humaine (G.B.H)

Pour les précieuses connaissances que vous m’avez transmises durant maformation. Infiniment merci !

A tous les camarades de la 9ème promotion de Licence professionnelle de GBH, Je garde de vous en souvenir les moments difficiles mais riches en expériences que nous avons partagés pendant ces trois dernières années. Que ce temps passé ensemble nous ouvre de belles perspectives d’avenir pour une heureuse carrière à nous tous.

(8)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE VIII Au Président du Jury

C’est un honneur que vous me faites en acceptant de présider le Jury malgré vos multiples occupations.

Cher Président de Jury, de parvos observations, j’espèreaméliorer ce travail. Veuillez accepter l’expression de mon profond respect et de mavive gratitude.

Aux Membres du Jury

Pour avoir accepté de siéger dans ce jury et de juger ce travail je vous prie de recevoir mes hommages respectueux.

HOMMAGES

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE IX LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

Tableau I : Association entre la transaminasémie et le type de

traitement………20

Tableau II : Association entre transaminasémie et le niveau de traitement……….21

Figure 1 : Répartition de la population d’étude selon le sexe……….17 Figure 2 : Répartition de la populationd’étude selon leur âge respective……17 Figure 3 : Répartition de la population d’étude selon la durée de leur traitement………18 Figure 4 : Répartition des sujets en fonction du résultat de l’ASAT…………18 Figure 5 : Répartition des sujetsen fonction du résultat de l’ALAT…………19 Figure 6 : Répartition des sujets suivant les résultats d’hypertransaminasémie………...19 Figure 7 : Répartition des sujets selon letype d’hypertransaminasémie……20

LISTE DES TABLEAUX, FIGURES, ET SCHEMAS

(10)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE X LISTE DES SCHEMAS

Schéma 1 : Physiopathologie de Mycobactérium tuberculosis…………...4 Schéma 2 : Effets des antituberculeux sur le foie……….9

(11)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE XI

SIDA : syndrome d’immunodéficience acquise

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi HZC : Hôpital de Zone de Calavi

PZA : Pyrazinamide INH : Inositol RMP : Rifampicine

ASAT : Aspartate Amino-Transférase ALAT : Alanine Amino-Transférase

ERHZ : Ethambutol Rifampicine Isoniazide Pyrazinamide

RHZES : Rifampicine Isoniazide Pyrazinamide Ethambutol Streptomycine RHZ : Rifampicine Isoniazide Pyrazinamide

RH : Rifampicine Isoniazide GBH : Génie de Biologie Humaine

PNT : Programme Nationale contre la Tuberculose ERH : Ethambutol Rifampicine Isoniazide

TB : Tuberculose

MNT : Mycobactéries Non Tuberculeuses BAAR : Bacilles Acido-Alcoolo Résistants

TBP : Tuberculose Pulmonaire

HRZS : Isoniazide Rifampicine Pyrazinamide Streptomycine ARV : Antirétroviraux

SGPT : Sérum Glutamopyruvate Transférase SGOT : Sérum Glutamooxaloacétate Transférase mmol/L : Millimole par Litre

U/L : Unité par Litre ul : Microlitre

°C : Degré Celcius

% : Pourcentage

VIH : Virus de l’immunodéficience Humaine

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE XII

RESUME

La présente étude a pour objectif d’étudier la variation du taux des transaminases chez les tuberculeux sous traitement.

Il s’agit d’une étude transversale et comparative qui a été réalisée durant la période du 21 juin au 20 septembre 2016. Les taux des transaminases sont déterminés chez 144 patients infectés par Mycobactérium tuberculosis, sous traitement et pris en charge au centre de santé communal de Kpota.

L’analyse des résultats a montré une hypertransaminasémie soit une fréquence de 12%

pour ASAT et 9% pour ALAT. Les valeurs des transaminases ne varient pas significativement (p>0,05) chez les patients tuberculeux sous traitement comparées aux niveaux du début du traitement et il est observé une baisse progressive (mais non significative) du taux de ces enzymes durant le traitement. Nos résultats suggèrent que le traitement antituberculeux n’affecte pas significativement le taux des transaminases chez les patients tuberculeux.

Mots clés : Tuberculose, traitement, transaminases, foie

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE XIII ABSTRACT

The aim of this study is to analyse the variation in transaminases levels in tuberculosis patients under treatment.

This is a cross-sectional and comparative study that was carried out during the period from June 21 to September 20, 2016. The transaminases levels are determined in 144 patients infected with Mycobacterium tuberculosis under treatment in centre de santé communal de Kpota.

The results showed a frequency of 12% for ASAT and 9% for ALAT above normal level. Transaminases values did not vary significantly (p> 0.05) in tuberculosis patients undergoing treatment compared to the levels before treatment and there was a gradual (but not significant) decrease in the levels of these enzymes during treatment. Our results suggest that anti-tuberculosis treatment does not significantly affect transaminases levels in tuberculosis patients.

Key words: Tuberculosis, treatment, transaminases, liver

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE XIV SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE DEUXIEME PARTIE : CADRES, MATERIEL ET METHODES TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION

CONCLUSION SUGGESTIONS REFERENCES

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 1 La tuberculose est une maladie infectieuse due à Mycobactérium tuberculosis. Elle affecte habituellement les poumons mais peut toucher d’autres organes. La maladie est devenue rare dans les pays dits riches mais reste un problème majeur de santé publique dans les pays à revenu faible et moyen.On estime qu’entre les années 2000 et 2010, 8 à 9 millions de nouveaux cas de tuberculose sont apparus chaque année. Environ 1,5 millions de personnes meurent de la tuberculose chaque année. Chez les adultes, la tuberculose est la deuxième cause de décès par maladie infectieuse (après le sida), avec 95% des décès survenant dans les pays à faible revenu. (Varaine et Rich, 2014)

Le seul traitement efficace de la tuberculose est la chimiothérapie. Dès le début du traitement antituberculeux, le danger de contamination pour les personnes vivant dans le même foyer que le malade est considérablement diminué. Cela traduit l’importante efficacité des antituberculeux qui entraîne une réduction très rapide du nombre de bacilles vivants ainsi qu'une diminution notable de la toux du malade. La meilleure façon de prévenir l'infection de l'entourage est de s'assurer que le tuberculeux prend régulièrement tout son traitement. Le Programme National contre la Tuberculose utilise 5 antituberculeux : Isoniazide ou INH (symbole H), et la posologie prévoit 5 mg/kg/jour (4 à 6) , la Rifampicine (symbole R),avec une posologie de 10 mg/kg/jour (8 à 12), la Pyrazinamide (symbole Z),à raison de 25 mg/kg/jour (20 à 30) , Streptomycine (symbole S), avec une posologie de 15 mg/kg/jour (12 à 18) ,et enfin l’Ethambutol (symbole E), à 15mg/kg/jour (15 à 20). Ces antituberculeux sont le plus souvent utilisés en associations fixes. Il s'agit des spécialités suivantes : {ERHZ}:

association d’éthambutol, rifampicine, isoniazide et pyrazinamide ; {RH}: association de rifampicine et d'isoniazide ;{ERH}: association d’éthambutol, rifampicine, isoniazide. (Guide du Programme National contre la Tuberculose 3ièmeEdition 2006)

Les médicaments antituberculeux peuvent être responsables de nombreux effets indésirables (Yee et al., 2003). Il convient de diviser les effets secondaires de ces médicaments en deux catégories: les effets majeurs et les effets mineurs. Les effets secondaires mineurs ne provoquent qu'un inconfort relativement faible mais qui peut être suffisant pour que le patient, de lui-même, arrête de prendre ce produit si l'on n'y prête pas attention. Les effets secondaires majeurs peuvent constituer un grave danger pour la santé du malade; ils impliquent l'arrêt absolu

INTRODUCTION

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 2 et immédiat du produit incriminé. Ces effets sont de plusieurs ordres dont celui hépatique. La RMP est un antituberculeux majeur généralement bien toléré. L’hépatotoxicité intrinsèque du médicament est faible.

Au Bénin les tuberculeux utilisent tous les antituberculeux en associations, durant les traitements de 6 mois et 8 mois. Compte tenu de leur hépatotoxicité une augmentation précoce et modérée des transaminases est notée dans 10 à 15 % des cas (Godel et al., 2007)ainsi qu’une cholestase hépatique légère. Des cas d’hépatites fulminantes mortelles ont été rapportés en cas de traitement d’infections tuberculeuses latentes par association RMP–PZA (Castro et al., 2003). Un cas d’hépatite granulomateuse faisant suite à l’administration du PZA a également été décrit (Knobel et al., 1997). Signalons que l’INH a des effets toxiques, principalement hépatiques. Ils sont généralement imprévisibles, de nature cytolytique avec augmentation des transaminases sériques (Shakya et al., 2004) qui se révèlent être autant la preuve de la prise médicamenteuse que la manifestation d’un effet indésirable. Son hépatotoxicité est potentiellement mortelle, elle est accentuéepar l’association à la RMP (Blumberg et al., 2003).

C’est dans cet ordre d’idée qu’il est apparu important de choisir comme thème: «variation du taux des transaminases chez les tuberculeux sous traitement

».

L’objectif général de la présente étude est de déterminer l’évolution du taux de transaminases en fonction du traitement. Plus particulièrement il s’est agi de :

- déterminer le taux de transaminases chez les tuberculeux

- rechercher la proportion d’individus ayant un taux anormal de transaminases

- déterminer l’existenceéventuelled’un lien entre le taux de transaminases et le traitement

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 3 1- Tuberculose

1.1- Historique:

Les mycobactéries sont des petits bacilles en forme de bâtonnets pouvant provoquer différentes maladies chezl’être humain. Elles peuvent être divisées en 3 grands groupes:

Complexe Mycobacterium tuberculosis : ce groupe comprend M. tuberculosis, M. bovis, M. africanum, M.microti et M. canetti. Elles peuvent provoquer ‘‘la tuberculose’’(TB) chez l’homme. Les cas de TB sont dus en grande majorité à M. tuberculosis, ceux dus aux autres organismes étant relativement rares. Leur traitement est similaire (mais M. bovis est naturellement résistant au pyrazinamide et M. africanum naturellement résistant à la thioacétazone).

Mycobactéries non tuberculeuses (MNT) : ce groupe comprend toutes les autres mycobactéries potentiellement pathogènes pour l’être humain. Les MNT peuvent parfois provoquer des manifestations cliniques (au niveau des poumons, de la peau, des os ou des ganglions lymphatiques) similaires à celles de la TB. La plupart des MNT existent dans l’environnement. En général, elles ne sont pas transmises de personnes à personne et ne sont pas pathogènes chez les personnes dont le système immunitaire est intact ou le tissu pulmonaire sain. Toutes les mycobactéries sont des bacilles acido-alcoolo résistantes (BAAR) et sont nommés ainsi du fait de la technique de coloration utilisée pour l’examen microscopique des tissus ou crachats (coloration de Ziehl-Neelsen). M. tuberculosis se multiplie plus lentement que la majorité des bactéries, c’est pourquoi l’évolution de la TB est plus lente (la maladie se déclare des semaines voire des mois ou des années après l’infection) que celle de la plupart des autres infections bactériennes. M. tuberculosis est une bactérie aérobie stricte ; elle se multiplie mieux dans les tissus pulmonaires (en particulier au niveau de l’apex où les concentrations en oxygène sont élevées) que dans les organes plus profonds. (Varaine et Rich, 2014)

1.2- Définition

La tuberculose est une maladie infectieuse due à la multiplication de bactéries appartenant au genre Mycobacterium, du "complexe tuberculosis". (Varaine et Rich, 2014) Tous les organes du corps humain peuvent être affectés par la tuberculose mais dans la plupart

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

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REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 4 des cas, ce sont les poumons qui sont affectés. (Davis, 2008).

Schéma1 :Physiopathologie de l’infection parM. tuberculosis (Kaufmann et al., 2005) 1.3- Estimation du fardeau de la TB dans le monde

La TB est aujourd’hui la deuxième cause de décès par maladie infectieuse après le VIH/sida. En 2011, le nombre de nouveaux cas était estimé à 8,7 millions et le nombre de décès à 1,4 millions, dont près de 1 million chez les patients séronégatifs et 430 000 chez les patients séropositifs. Bien que le nombre absolu de cas soit légèrement en baisse depuis 2006, le nombre de cas est encore en augmentation dans de nombreuses régions du monde. (Varaine et Rich, 2014)

1.4- Transmission

La transmission du bacille est interhumaine et s’effectue essentiellement par voie aérienne. La source de l’infection est un patient ayant une TB pulmonaire (TBP) ou laryngée, qui expectore des bacilles. En toussant, en parlant ou en éternuant, le patient produit de fines gouttelettes infectieuses. Elles peuvent rester en suspension dans l’air pendant plusieurs heures, selon l’environnement. La contamination se produit lors de l’inhalation des gouttelettes infectieuses. La contagiosité d’un patient est liée à la quantité de bacilles présents dans ses

(19)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 5 crachats. Les patients positifs à l’examen microscopique direct des crachats sont de loin les plus contagieux. Ceux positifs à la culture mais négatifs à l’examen microscopique sont moins contagieux. En général, les enfants sont moins contagieux que les adultes, probablement parce qu’ils toussent peu, produisent peu de crachats et ont une charge bacillaire plus faible. Une personne exposée à un patient tuberculeux contagieux n’est pas nécessairement infectée parM.

tuberculosis. La probabilité de transmission du bacille dépend de trois facteurs :

 Contagiosité du patient-source (facteur le plus important) :

- Statu bactériologique : les patients ayant un frottis positifs sont les plus contagieux ; - Virulence du bacille tuberculeux : certaines souches sont hautement transmissibles

 Environnement dans lequel a lieu l’exposition:

- Le plein air et l’ensoleillement sont des conditions dans lesquelles la transmission est moins susceptible de se produire ; à l’inverse, les petites pièces et les pièces non ventilées sont des conditions favorables à la transmission.

- La proximité entre la personne et le patient joue également un rôle important.

 Durée de l’exposition:

Les personnes en contact étroit avec des patients tuberculeux courent le plus lerisque d’être infectées par M. tuberculosis. Les contacts étroits peuvent être des membres de la famille, des colocataires, des amis, des collègues ou toute personne qui passe plusieurs heures par jours avec le patient alors que celui-ci est contagieux. (Varaine et Rich, 2014)

1.5- Diagnostic de la TB

L'examen bactériologique positif de l'expectoration est le seul moyen d'affirmer un diagnostic de tuberculose pulmonaire. Chaque fois qu'une tuberculose est suspectée, trois échantillons de crachat au moins doivent être prélevés (dont un nécessairement au réveil) et envoyés pour examen direct au microscope. Les trois échantillons seront prélevés en 2 jours de la manière suivante :

- première entrevue avec le malade: un échantillon est prélevé immédiatement sur place après un effort de toux et un raclement de la gorge, sous la surveillance d'une personne du service ; -un récipient est donné au malade pour qu’il recueille un échantillon le lendemain au réveil ;

(20)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 6 - à la seconde entrevue, celle-ci ayant lieu le jour suivant, un troisième échantillon est émis sur place.

Si le premier échantillon est positif à l'examen direct et si le malade ne se présente pas à la seconde entrevue, on doit le rechercher immédiatement pour éviter la propagation de l'infection dans la population. (Guide du Programme National contre la Tuberculose 3ième édition, 2006)

1.6- Traitement

La tuberculose est une maladie curable par les moyens actuellement disponibles. Le traitement correct de la tuberculose permet non seulement de guérir les malades atteints mais aussi d’interrompre la transmission des germes des malades aux personnes saines.

Il s’agit d’une chimiothérapie avec un régime standardisé qui dure plusieurs mois. Qu’elle soit pulmonaire ou extra-pulmonaire, le traitement se fait avec les mêmes médicaments avec une posologie qui varie en fonction de l’âge et du poids du patient. Les cinq médicaments antituberculeux majeurs encore appelés médicaments de première lignesont : l’Isoniazide (H);

la Rifampicine (R) ; lePyrazinamide (Z); l’Ethambutol (E) et la Streptomycine (S).

Le traitement conventionnel standardisé s’applique à tout nouveau cas de tuberculose sensible aux antituberculeux majeurs, qu’elle soit thoracique ou extra-pulmonaire. Il dure six mois; comporte une phase initiale de 2 mois où 4 médicaments comprenant le Z sont administrés en association (HRZE ou HRZS), suivie d’une phase de continuation de 4 mois ou seul la R et la S sont administrés au patient.

- Les nouveaux cas sans aucun antécédent tuberculeux suivent le régime normal.

- Dans le cas de retraitement, étant donné le risque de résistance acquise à un ou plusieurs médicaments, l’OMS recommande une phase initiale de 2 mois avec 5 antituberculeux suivi d’un mois avec 4 antituberculeux ,puis une phase de trithérapie prolongée à 5 mois au lieu de 4 soit un total de 8 mois ( soit 2 HRZES/HRZE/5HRE).

- Le traitement des co-infectés tuberculose-VIH est difficile car la combinaison des thérapies présente des risques. Le patient prends les antituberculeux et les ARV avec de cotrimoxazol.

(Guide du Programme National contre la Tuberculose 3ième édition, 2006)

(21)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 7 2- Transaminases

2.1- Définition

Les transaminases sont des enzymes localisées à l’intérieur des cellules. (Cardenas, 2013) Il existe deux types de transaminases : les SGPT signifiant Sérum Glutamopyruvate Transférase (appelées aussi ALAT, Alanine –Aminotransférase) et les SGOT, pour Sérum Glutamooxaloacétate Transférase (dénommées également ASAT, pour Aspartate- Aminotransférase). La fonction des transaminases est de permettre le transfert d’amines lors des processusmétaboliques et chimiques à l’intérieur des cellules. Leur augmentation témoigne d’une lésion cellulaire dans le foie, le cœur, les muscles et les reins. Les ALAT (SGPT) se retrouvent essentiellement dans le foie, les reins mais également en faible quantité dans les muscles striés et dans les globules rouges. Les ASAT (SGOT) se retrouvent plus spécifiquement dans les muscles striés, les globules rouges et dans le foie. (Transaminases – SGOT, SGPT;

2016) Les transaminases peuvent augmenter en cas de prise de certains médicaments (anticonvulsivants, contraceptifs oraux, médicaments toxiques pour le foie en traitement prolongé, de même qu’une prise d’alcool avant le prélèvement). (Cardenas, 2013)

3- Tuberculose et transaminases

Les médicaments antituberculeux peuvent être responsables de nombreux effets indésirables (Blumberg et al., 2003)L’INH a des effets toxiques, principalement hépatiques et neurologiques. Cette fréquence est évaluée à 5 % (Yee et al., 2003). Son hépatotoxicité est potentiellement mortelle, elle est majorée par l’association à la RMP. (Blumberg et al., 2003)

Les effets indésirables hépatiques sont généralement imprévisibles, de nature cytolytique avec augmentation des transaminases sériques (Shakya et al., 2004), qui se révèlent être autant la preuve de la prise médicamenteuse que la manifestation d’un effet indésirable.

L’augmentation des transaminasess’observe chez 10 à 20 % des malades sous INH seul mais dans un pourcentage plus élevé en cas d’association avec la RMP (Aouam et al., 2007). Une hépatite clinique survient chez 0,5 à 2 % des malades sous INH et chez 2,5 à 6 % en cas d’association à la RMP (Blumberg et al., 2003). Une hépatite mixte est rare ; elle se manifeste dès le premier trimestre et régresse à l’arrêt du traitement ; elle est exceptionnellement mortelle.

Les facteurs favorisants l’apparition d’une hépatite toxique sont le déficit de prise en charge et de surveillance, le mésusage d’alcool, l’association de médicaments hépatotoxiques, l’âge avancé, une vulnérabilité hépatique (Aouam et al., 2007).

(22)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 8 La RMP est un antituberculeux majeur généralement bien toléré mais l’hépatotoxicité intrinsèque du médicament est faible. Une augmentation précoce et modérée des transaminases est notée dans 10 à 15 % des cas(Godel et al., 2007), ainsi qu’une cholestase hépatique légère.

Quatre facteurs favorisent ces manifestations : un âge avancé, l’éthylisme chronique, une hépatopathie évolutive, l’association de médicaments hépatotoxiques dont l’INH(Godel et al., 2007).

L’hépatite cytolytique est l’effet secondaire leplus sérieux en ce qui concerne la PZA ; elle est dose dépendante mais la seule responsabilité du PZA est difficile à affirmer compte tenu de l’habituelle association du médicament à l’INH et à la RMP. La fréquence de l’hépatite est évaluée à 0,5 à 10 % pour une durée de traitement de deux mois et selon les associations médicamenteuses (Aouam et al., 2007). Des cas d’hépatites fulminantes mortelles ont été rapportés en cas de traitement d’infections tuberculeuses latentes par association RMP– PZA (Castro et al., 2003). Un cas d’hépatite granulomateuse faisant suite à l’administration du PZA a été décrit (Knobel et al., 1997).

Schéma 3 : Effets des antituberculeux sur le foie (Problème de foie, 2015)

(23)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 9 2-1. Cadre

2-1-1 Cadre institutionnel

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi qui, était nommée Collège Polytechnique Universitaire (CPU) est créée en février 1977 pour répondre à un besoin de formation technique au niveau de l’enseignement supérieur.

L’enseignement à l’EPAC est organisé en deux secteurs : le secteur industriel et le secteur biologique dans lequels’est déroulée notre formation.

2-1-2 Cadre technique

Notre étude s’est déroulée dans le Laboratoire du Centre Hospitalier Universitaire de zone Abomey-calavi/sô-Ava. Le Centre de Santé communal de Kpota a servi de cadre d’échantillonnage

2-1.3-/ Situation géographique

Implanté dans le département de l’Atlantique à environ trente (30) kilomètres de Cotonou et plus précisément dans la commune d’Abomey-Calavi au quartier ZOPAH, l’Hôpital de Zone d’Abomey-Calavi / Sô-Ava est situé à moins d’un (1) kilomètre du carrefour Arconville sur la voie de ZOPAH en face de la station terrienne de l’ex Office des Postes et Télécommunications (OPT). L’hôpital s’étend sur une superficie de six (6) hectares soixante- dix-sept (77) ares. Le plan ci-après nous indiquera au mieux la situation géographique de l’Hôpital de Zone d’Abomey-Calavi / Sô-Ava.

Structure de l’Hôpital de Zone d’Abomey-Calavi/Sô-Ava

L’Hôpital de Zone d’Abomey-Calavi / Sô-Ava est divisé en deux (02) blocs à savoir :

Bloc Administratif

Ce bloc comprend plusieurs services notamment :

● Le Service des Affaires Administratives et Économiques ;

CADRES, MATERIEL ET METHODES

(24)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 10

● Le Service des Affaires Financières ;

● Le Secrétariat.

Outre ces services, l’hôpital de zone comporte trois (03) organes à savoir :

● Le Conseil de Gestion ;

● LeComité de Direction ;

● Les Commissions Techniques.

Bloc Technique

Ce bloc regroupe les services cliniques et para-cliniques.

● Services cliniques

Ils comprennent : La Médecine, la pédiatrie, la chirurgie, la maternité, le bloc opératoire.

A ces principaux services cliniques s’ajoutent : les services d’ophtalmologie, de stomatologie, de kinésithérapie, des urgences, et social.

● Services para-cliniques

Les services para-cliniques aident les cliniques dans leurs tâches. Nous dénombrons plusieurs services dont :

L’imagerie médicale, la pharmacie, le laboratoire d’analyses biomédicales.

Nous avons effectué notre stage au sein du laboratoire de l’Hôpital de Zone d’Abomey-Calavi / Sô-Ava. Il se présente ainsi sur les plans descriptif et fonctionnel :

2-1-4-/ Description du laboratoire

Le laboratoire comporte : une salle de prélèvements ; une première salle de manipulations qui regroupe les sections : Hématologie & Immuno-hématologie et Bactériologie &

Parasitologie ; une deuxième salle de manipulations qui regroupe les sections: Biochimie et Sérologie.

Par ailleurs, le laboratoire dispose : d’une banque de sang pour le stockage et la cession des poches de sang ; d’une salle de garde ;d’une salle de réserve ; d’une salle de toilettes et d’un bureau pour le responsable de laboratoire.

(25)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 11 Une description schématique du laboratoire se présente comme suit :

Figure 1 : Description schématique du laboratoire de l’H.Z.C

2-2 Matériel 2-2-1 Matériel biologique

Il a été composé de 144 échantillons provenant des patients tuberculeux en traitement au centre de santé de Kpota. Après prélèvement les échantillons sont centrifugés afin d’obtenir le sérum qui a servi de liquide biologique.

2-2-2 Equipements

Ils sont constitués d’une centrifugeuse, d’un spectrophotomètre, des micropipettes, des aliquotes pour conserver les sérums, du réfrigérateur et des tubes à hémolyse. A tout ceci il faut ajouter les gants, aiguilles et autres qui ont aussi été utilisés comme matériel de base au laboratoire.

(26)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 12 2-2-3 Réactifs

- Réactif de dosage des transaminases : Elitech clinical system

*Alanine amino transférase (ALAT) Flacon R1 :

Tampon Tris, pH 7,50(30°C)……….125mmol/L

L-alanine ………680mmol/L

LDH ≥2000 U/L

Flacon R2 :

α-cétoglutarate………97mmol/L NADH………..1,1mmol/L

*Aspartate amino transférase (ASAT) Flacon R1 :

Tampon tris, pH7,80(30°)………...100mmol/L L-aspartate………...330mmol/L LDH………≥2000U/L MDH………...≥1000U/L Flacon R2 :

α-cétoglutarate ………..78mmol/L NADH………1,1mmol/L 2-3. Méthodesd’étude

2.3.1 Période et type d’étude:

Il s’agit d’une étude decohorte, comparative, analytique, rétrospective et prospective. L’étude rétrospective a consisté en un recueil des données relatives aux patients sous traitement.

L’étude prospective qui a couvert la période du 21 juin au 20 septembre 2016 a été une étude

(27)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 13 transversale au cours de laquelle le taux de transaminase des patients infectés par Mycobactérium tuberculosisa été déterminé afin d’explorer la fonction hépatique.

2.3.2 Population d’étude :

Mon étude a portée sur les patients tuberculeux sous traitement dans le Centre de Santé de la commune d’Abomey-Calavi.

2.3.3 Taille de l’échantillon:

La taille de l’échantillon est donnée par la formule:

= ∝ × ×

n = taille minimale del’échantillon

= seuil de probabilité retenu. Pour une fiabilité de 95%, Zα=1,96

p = prévalence approximative du facteur. La prévalence moyenne des cas d’hypertransaminasémie chez les tuberculeux est de10 à 20%

q = complémentaire de p qui équivaut à 1-p

i= intervalle de confiance ou marge d’erreur : en santé la marge d’erreur est de5%

= . × . × ( − . )

. = , ≅

Notre étude a porté sur 144 patients tuberculeux.

2.3.4 Procédure:

2.3.4.1 Etude rétrospective :

Au cours de cette phase, le registre et le dossier de chaque patient a été consulté. Les renseignements biologiques des patients ont été relevés.

2.3.4.2 Etude prospective :

Après l’accueil des patients, une brève explication de l’étude a été faite afin d’obtenir leur consentement. Les patients consentant ont subi un prélèvement sanguin sur tube sec. Le recueil des données complémentaires (données sur l’historique du traitement etc.) a été réalisé à l’aide du dossier de chaque patient. Les échantillons de sang reçu à la fin de chaque journée sont

(28)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 14 centrifugés à 3000 tours par minutes pendant 3 minutes puis manipulé. Après manipulation les échantillons sont aliquotés pour une future manipulation éventuelle.

1. Phase pré-analytique :

Après avoir préparé le poste de travail, le cahier de paillasse a été dressé et le réactif de travail a été préparé selon les indications du fabricant, pour la phase analytique.

2. Phase analytique : Principe du dosage:

o Détermination del’activité ASAT ASAT

1-/ L-aspartate +α-cetoglutarate oxaloacetate + L-glutamate MDH

2-/ Oxaloacetate + NADH+H NAD++ Malate MDH = Malate déshydrogénase

o Détermination de l’activité ALAT AlAT

1-/ L-alanine + a-cétoglutarate pyruvate +L-glutamate LDH

2 -/ pyruvate +NADH, H+ L-Lactate + NAD+

LDH= Lactate déshydrogénase Mode opératoire :

Après avoir identifié les tubes, le dosage se fait suivant le tableau que voici :

Blanc Dosage

Réactif 1000 µL 100 µL

Eau distillée 100 µL

Echantillon 100 µL

(29)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 15 Bien mélanger et lire immédiatement àune longueur d’onde de340 nm contre le blanc réactif.

Linéarité TGO : < 45 g/l TGP : <49 g/l 3. Phase post analytique :

Rangement du matériel et désinfection de la paillasse.

4. Analyse des données :

Les données issues des manipulations ont été saisies et analyséesà l’aidede plusieurs logiciels.

Le logiciel Microsoft Excel a été utilisé pour la saisie et pour générer les tableaux, et figures.

L’analyse de ces données a été effectuée à l’aide du logiciel STATA.Le test exact de Fisher a été utilisé afin d’établir les associations entre le traitement et les différentes variables correspondantes. On conclut au seuil de 5% que les proportions diffèrent significativement lorsque la p-value associée est inférieure à 5%.

(30)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 16 3-1Description de la population d’étude

3-1-1/ Sexe :

Figure 1: Répartition de la population d’étude selon le sexe

De cettefigure il ressort que la population d’étude est constituée d’hommes en majorité (62%).

Le sex-ratio est de 1,63 en faveur des hommes.

3-1-2/ L’âge:

Figure 2 : Répartition dela population d’étude selon l’âge respectif 62%

38%

Masculin Feminin

10%

53%

24%

10% 3%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

âges (ans)

[5;20[

[20;35[

[35;50[

[50;65[

[65;80[

RESULTATS ET DISCUSSION

(31)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 17 A travers cette figure on constate que plus de la moitié de la population d’étudeà un âge compris entre 20 et 35 ans.La moyenne d’âge est de 33 ans ± 14 ans. L’âge minimal est 7 ans et l’âge maximal est 80 ans avec une moyenne de poids de 53kg ± 12kg.

3-1-3/ Durée du traitement :

Figure 3 : Répartition de la population d’étude selon la durée de leur traitement Il ressort de cette figure que la majorité des patients est au début du traitement. On observe la plus faible proportion de patients chez les MDR.

3-2 Proportion des sujets ayants une hypertransaminasémie :

Figure 4: Répartition des sujets en fonction du résultat de l’ASAT 41%

16%

39%

4%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

début 3 mois 6 mois MDR

85%

96% 95%

83%

15%

4% 5%

17%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

début 3 mois 6 mois MDR

normale anormale

(32)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 18 De cette figure il ressort que la fréquence d’ASAT la plus élevée (15%) se retrouve chez les patients en début de traitement. Tandis que la fréquence la plus faible (4%) est observée chez les patients qui sont à 3 mois de traitement. Seulement 17% des multirésistants ont une fréquence d’ASAT élevé dans le sang.

Figure 5: Répartition des sujetsen fonction du résultat de l’ALAT

A travers ce graphe on constate que les patients au début du traitement ont la fréquence la plus élevée d’ALAT (7%). Les patients qui sont à 3 mois et 6 mois de traitement ont la même fréquence d’ALAT (4%). Tous les patients multirésistants ont une hypertransaminasémie normale.

Figure 6:Répartition des sujets selon le type d’hypertransaminasémie.

93% 96% 96% 100%

7% 4% 4% 0%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

début 3 mois 6 mois MDR

normale anormale

ASAT &

ALAT; 1; 31%

ASAT; 1; 56%

ALAT; 1; 13%

ASAT & ALAT ASAT ALAT

(33)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 19 Parmi les patients ayants leur taux de transaminases élevée, 31% concernaient les deux transaminases, 13% sont liées au GPT et plus de la moitié (56%) liées au GOP.

Figure 7: Répartition des sujets suivant les résultatsd’hypertransaminasémie.

Sur cette figure on observe une forte proportion des transaminases notamment de l’ASAT (15%) comparativement à celle de l’ALAT (7%) au début du traitement puis une diminution progressive de ceux-ci jusqu’à 6 mois.

3-3 Association entre le taux des transaminases et le traitement 3-3-1/Le type de traitement :

Tableau I: Association entre la transaminasémie et le type de traitement Type de traitement

Total

6 mois MDR

Transaminasémie Normale 123 5 128

élevée 15 1 16

Total 138 6 144

Le tableau III est un tableau de contingence classant les individus suivant la transaminasémie et le type de traitement. Il n’existe pas un lien statistiquement significatif entre la variation du taux des transaminases et le type de traitement (p-value > 5%) par le test exact de Fisher.

15%

4% 5%

7%

4% 4%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

début 3 mois 6 mois

ASAT ALAT

(34)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 20 3-3-2/Le niveau du traitement

Tableau II: Association entre transaminasémie et le niveau du traitement

Niveau du traitement Total

Début 3 mois 6 mois MDR

Transaminasémie Anormal 14 2 5 1 21

Normal 51 21 51 5 123

Total 41% 16% 39% 4% 100%

Le tableau I est un tableau de contingence classant les individus suivant la transaminasémie et le niveau de traitement. Il n’existe pas un lien statistiquement significatif entre la variation du taux des transaminases et le niveau du traitement (p-value > 5%) par le test exact de Fisher.

(35)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 21 DISCUSSION :

A notre connaissance cette étude est la première réalisée au centre de santé communale de Kpota qui sert également de cadre de prise en charge des tuberculeux. Elle a porté sur 144 tuberculeux dont 62% de sexe masculin et 38% de sexe féminin ayant pour âge moyen 33 ans. Cette prédominance du genre masculin pourrait s’expliquer par le fait que les hommes consomment d’avantage l’alcool, la cigarette ou tous autres stupéfiants susceptibles d’entrainer l’affaiblissement du système immunitaire. Ce résultat est en accord avec les travaux réalisés par Cusack et al en Irlande(2016).

Nous avons enregistré une fréquence de 13% d’ALAT élevé au cours du traitement. On peut donc dire que la fréquence d’ALAT élevée dans le sang, dans la population en générale est faible. Aussi au début du traitement il y a 7% d’ALAT élevée. Par hypothèse ce résultat peut s’expliquer par le fait que la majorité des patients reçus sont au début du traitement. Une étude réalisée au Niger par Ikuabe et al (2015) est infirmée par ce résultat. Dans cette étude le taux d’ALAT a été analysé au début et 4 semaines après le début du traitement. En général dans la population d’étude la majorité des patients ayant l’ASAT élevée dans leur sang sont au début du traitement. On observe à partir de 3 mois jusqu’à 6 mois une diminution de ce taux. Cette fréquence plus élevée au début du traitement par rapport aux autrespourrait s’expliquer d’une part par un syndrome d’amaigrissement dont souffrent les nouveaux patients tuberculeux. La diminutionprogressive jusqu’à la fin du traitement seraitdue aux effets du traitement. En effet le traitement antituberculeux diminue la charge bacillaire et corrige la dystrophie musculaire.

D’autre part la fréquence élevée de patients en début du traitement (45%) pourrait expliquer l’ASAT élevé dans le sang au début du traitement. Nos résultats ont montré que 31% des patients ont une hypertransaminasémie (ASAT et ALAT). Ce résultat confirmel’étude d’Ikuabe et al. en 2015. Par contre, des études réalisées en Ethiopie sur une population de 124 patients ont montré que 8% des patients avaient des taux de transaminases élevées (Wondwossen et al.

en 2015). Au Brésil, la proportion est plus importante avec 30,6 % des cas sur une population de 173 (Araùjo-Mariz et al. en 2016). Ces observations sont donc en discordances avec nos résultats. Cette discordance pourrait s’expliquer par la différence des méthodes utilisées dans chaque étude. En effet dans ces études les patients ont été suivis de manière continue pendant 2 mois, et il a été réalisé une analyse de régression logistique multivariée. A l’issue de notre étude,il s’est avéré que le traitement baisse les transaminases.

(36)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 22 Au terme de notre étude portant sur la variation du taux des transaminases chez les tuberculeux prise en charge au centre de santé communale de Kpota, nous avons remarqué une faible fréquence d’hypertransaminasémie dans la populations d’étude. On peut donc conclure que les médicaments ont une faible influence sur le taux des transaminases.

Les patients ayant une hypertransaminasémie sont majoritairement au début de traitement et la proportion des transaminases notamment d’ALAT (transaminase spécifique pour le foie) est décroissante au cours du traitement. Il ressort donc qu’il n’y a pas de lien significatif entre la variation du taux des transaminases et le traitement.

SUGGESTIONS

A l’issue de notre étude nous suggérons:

- A la direction du Programme National contre la Tuberculose :

De doter les centres de tuberculeux de logements plus grand afin de permettre le suivi régulier des patients tout au long du traitement et de matériel analytique pouvant permettre la surveillance del’évolution des paramètres biologiques de ceux-ci.

- Au personnel du centre de santé communale de Kpota (CSCK):

De faire un bilan biochimique périodique pour évaluer le taux des transaminases et autres biomarqueurs du foie chez les patients, tout le long du traitement.

CONCLUSION

(37)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 23 - Aouam K., Chaabane A., Loussaief C., et al. (2007) Les effets indésirables des

antituberculeux : épidémiologie, mécanismes et conduite à tenir Med Mal Inf ; 37 : 253-261

- Araùjo-Mariz C, Lopes EP, Acioli-Santos B et al. (2016) Hepatotoxicity during Treatement for Tuberculosis in People Living with HIV/ AIDS in PLoS One ; 11(6):e 0157725.

- Blumberg H.M., Burman W.J., Chaisson R.E., et al. (2003) American Thoracic Society/Centers for Disease Control and Prevention/Infectious Discases Society of America treatment of tuberculosis Am J Respir Crit Care Med ; 167 : 603-662

- Castro K.G., Jereb J.A., Koppaka V.R., et al. (2003)Fatal liver injury associated with rifampicin-pyrazinamide treatment of latent tuberculosis infection Chest ; 23 : 967 - Cusack RP, chawke L., O’connor B, O’ Connor TM et al (2016) Predictors of

hepatotoxicity among patients treated with antituberculous medication.QJM

- Davis PDO. (2008). Tuberculosis diagnosis. International Encyclopedia of Public Health; pp 371-381.

- Francis Varaine, Michael L. Rich, Tuberculose: guide pratique pour les médécins, infirmiers, techniciens de laboratoire et auxiliaires de santé. Edition 2014.

- Godel A, Marchou B. (2007) Rifampicine. EMC (Elsevier Masson Sas, Paris), Traité de Médecine Akos, 5-0080.

- Ministère de la Santé publique Benin, Guide du Programme National contre la Tuberculose, Edition 2006.

- Ikuabe PO, Ebuenyi ID, Harry TC. (2015)Limited elevations in antituberculosis drug- induced serum alanine amino-transferase (ALT) levels i a cohort of nigerians on treatement pulmonary tuberculosis and hiv infection in YENOAGOA Niger J Med ; 24 (2) : 103-7.

- Jesus Cardenas (2013) Disponible sur :

http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/ana_enzymes08.htm. Consulté le 28 juillet 2016

REFERENCES

(38)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 24 - Journal des femmes Santé (2016) Disponible sur : http://sante-

medecine.journaldesfemmes.com/faq/1291-transaminases-sgot-sgpt. Consulté le 28 juillet 2016

- Knobel B., Buyanowsky G., Dan M., et al. (1997) Pyrazinamide-induced granulomatous hepatitis J Clin Gastroenterol ; 24 : 264-266

- Peter Ogie Ikuabe, J. Jumbo, I.D. Ebuenyi et al. (2015) Antituberculosis Drug-Induced Elevation in Serum Alanine Aminotransferase(ALT) Levels : A Comparison between Patients with and without HIV Seropositivity in Yenagoa, Nigeria. In International Journal of TROPICAL DISEASE ; 10(1) :1-6.

- Problème de foie : comprendre pour mieux agir (2015) Disponible sur : http://ww.effi- science.be/media/wysiwyg/maladies_du_foie_FR.gif Consulté le 25 octobre 2016 - Shakya R., Rao B.S., Shrestha B. (2004) Incidence of hepatotoxicity due to

antitubercular medicines and assessment of risk factors Ann Pharmacother ; 38 : 1074- 1079

- Wondwossen Abera, Waqtola Cheneke, Gemeda Abebe.(2016) Incidence of antituberculosis-drug-induced hepatotoxicity and associated risk factors among tuberculosis patients in Dawro Zone, South Ethiopia : A cohort study. Int J Mycobacteriol ; 5(1) : 14-20.

- Yee D., Valiquette C., Pelletier M., et al. (2003) Incidence of serious side effects from first-line antituberculosis drugs among patients treated for active tuberculosis Am J Respir Crit Care Med ; 167 : 1472-1477

(39)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 25

LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT ………iii

DEDICACE……….v

REMERCIEMENTS………....vi

HOMMAGES………..vii

LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET SCHEMAS ……….…………....ix

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS……….………..xi

RESUME……….xii

ABSTRACT………...xiii

SOMMAIRE………...xiv

INTRODUCTION………..1

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE………..3

1. Tuberculose……….3

1.1 Historique……….3

1.2 Définition……….4

1.3 Estimation du fardeau de la TB dans le monde………...4

1.4 Transmission………....4

1.5 Diagnostic de la TB……….5

1.6 Traitement………....6

2. Transaminases………...7

2.1 Définition………...7

3. Tuberculose et transaminases………...7

CADRES, MATERIEL ET METHODES………...9

2.1 Cadre………9

2.1.1 Cadre institutionnel………...9

2.1.2 Cadre technique………....9

2.1.3 Situation géographique……….9

2.1.4 Description du laboratoire………....10

2.2 Matériel………...11

2.2.1 Matériel biologique………..11

Table des matières

(40)

REALISE PAR SAIZONOU ROXANE 26

2.2.2 Equipements………11

2.2.3 Réactifs………11

2.3 Méthodesd’étude...11

2.3.1 Période et type d’étude………12

2.3.2 Population d’étude………...13

2.3.3 Taille del’échantillon………..13

2.3.4 Procédure……….13

2.3.4.1 Etude rétrospective………...13

2.3.4.2 Etude prospective……….13

1. Phase pré-analytique………14

2. Phase analytique………..14

3. Phase post-analytique………...15

4. Analyse des données………...15

RESULTATS ET DISCUSSION………...16

3.1Description de la population d’étude………..16

3.1.1 Sexe……….16

3.1.2L’âge………16

3.1.3 Durée du traitement……….16

3.2 Proportion des sujets ayant une hypertransaminasémie………...17

3.3 Association entre la transaminasémie et le type de traitement………..17

3.3.1 Le type de traitement………..19

3.3.2 Le niveau du traitement………..20

DISCUSSION………..21

CONCLUSION………....22

SUGGESTION………...22

REFERENCES………...23

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