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Le Salon suisse.

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Academic year: 2021

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É D I T I O N Q U O T I D I E N N E

SIX FOIS PAR SEMAINE

A b o n n e m e n t s :

Pour la Suisse : par trimestre, 3 fr. 50; par année, 12 fr. — Pour l ’Union pos­ tale : par trimestre, 7 fr. 50; par année, 28 fr. — Frais d’encaissement en sus. — Les abonnements étrangers se paient d’avance.

L’abonnement court du 1er du mois dans lequel il est demandé et continue jusqu’à révocation formelle.

On ann once ou on rend com pte de to u t ouvrage qui est envoyé en deux exem p laires à la Rédaction.

t é l é p h o n e

ORGANE DU PARTI DÉMOCRATI0ÜE ET FEDERALISTE YAUDGIS

B U R E A U X :

Imprimerie Adrien Borgeaud

Cité-Derrière, 26, Lausanne.

I n s e r t i o n s :

Par ligne ou son espace, 15 c. pour le canton ; 20 c. pour la Suisse et l’Etran- ger. — Réclames en 3™e page, 50 c. la ligne. — Frais d’encaissement en sus.

Toutes les Agences de publicité suis­ ses sont autorisées à recevoir les annon­ ces pour La Revue.

P rix du numéro dans les Dépôts : 5 centimes.

On ne se charge pas de rendre les manuscrits.

RETUE D E L’ETRANGER. Un grand écrivain norvégien, M. B jôrnson, célèbre à la fois p a r ses ro m an s exquis e t p a r la hardiesse de ses opinions rép u b licain es, disait il y a quelques jo u rs q u e les F ran çais so n t les gens les plus conserv ateu rs de la te rre . Ce n’est probablem ent pas l’avis de n o tre h ô te, le com te de P aris, m ais il faut reco n n aître qu’il y a des abus et des ro u tin es auxquelles les F rançais portent u n a ttach em en t inconcevable. « L eur » systèm e d’im pôts, est à devenir fou, disait M. » Bjôrnson, habitué p o u rta n t aux im pôts d’u ne i m onarchie. Au p o in t de vue social e t écono- » m ique, la troisièm e rép u b liq u e n e fait que » continuer l’e m p ire , qui avait continué lu i-

d m êm e la ro y au té de juillet. C’est toujours la » bourgeoisie rich e qui dom ine. »

La cam pagne dirigée contre l’introduction de l’im pôt su r le revenu en F ran ce n’est pas pour d o n n er tort à M. B jôrnson. En som m e, il n ’y a que deux alternatives, les im pôts doivent être indirects ou directs : in d irects, ils accablent les classes pauvres ou peu aisées, en quelque sorte à leur insu, en frap p an t p o u r ainsi dire chaque bouchée de pain que ces petits contribuables m e tte n t sous la dent ; directs, ils doivent, pour ê tre ju stes, se p rélev er s u r le rev en u e t réclam er u n e p a rt proportionnelle à la capacité de payer du contribuable. Le p rem ier systèm e convient au systèm e m on arch iq u e, q u i a p o u r caractère distinctif l’inégalité des charges et le privilège ; le second rem édiant dans un e certaine m esure aux inégalités existantes, est celui que toute dém ocratie finit forcém ent p a r adopter.

M algré la vérité de ce p rin cip e, confirm ée par l’histoire de presque toutes les dém ocraties, un certain nom bre de jo u rn au x rép u b licain s fran­ çais com battent l’im pôt su r le rev en u avec au­ ta n t d’ach arn em en t que de naïveté. L’un vous dira qu e s’il est adopté, les contribuables, au lieu de faire valoir leurs économ ies, les enfouiront dans de vieux b as, à l’ab ri du fisc ; u n a u tre d é­ cla re ra h ard im en t que cet im pôt est inapplica­ b le, alors q u ’il est appliqué depuis longtem ps dans n o m b re de pays e t notam m ent dans le n ô ­ tre ; des jo u rn a u x q u ’on dit sérieux affirm ent avec u ne gravité im p ertu rb ab le que l'im pôt su r le rev en u , c’est la ru in e de la F ran ce. C’est la banqueroute, la hideuse b an q u e ro u te qui est là ! La C ham bre des dép u tés, qui se ré u n it la se ­ maine prochaine, épousera-t-elle ces te rre u rs risibles et C onfirm era-t-elle aux yeux de la n a ­ tion le m ot de B jôrnson, que c’est toujours la bourgeoisie rich e qui règne en F ran ce ? nous

F e u ille to n de L A B E V U E

L A

H E N R I C A U V A I N

XI

Tous les matins, à neuf heures moins cinq, quel­ que temps q u ’il fit, que ce fût fête ou non, M. Ra- veneau tournait le coin de la rue de la Victoire achetait un croissant de deux sous chez le boulan- ger qui fait l ’angle de la rue de la Chaussée-d’Ant tin et, à neuf heures sonnant, il accrochait son cha­ peau au porte-m anteau du bureau.

Mais, ce jour-là, pour la première fois de sa vie, il était en retard, et ce fut à dix heures seu­ lement qu’il s’assit dans son fauteuil de cuir vert. — Personne n ’est encore venu me demander ? fit-il avec une certaine anxiété sn jetan t un regard

du côté des employés réunis autour de lui. — Personne, m onsieur, répondit l’un d’eux. M. Raveneau épougea son front qui était cou­ vert de sueur, bien qu’il fit grand froid dehors, puis, s’asseyant à son bureau, il p aru t absorbé par ses additions.

En réalité, le pauvre caissier songeait à toute autre chose qu’au x opérations de Doit et Avoir. Les chiffres dansaient devant ses y eux comme les pailles légères que le vent fait tourbillonner.

11 arrivait de la Banque de France. D’après les renseignements qu’on lui avait donnés, M. Lacédat avait apporté, h u it jours auparavant, une somme

allons le voir. Si la C ham bre cède aux in térêts contraires à l’introduction de l’im pôt s u r le r e ­ v en u , elle p o u rra se v a n te r d’avoir donné un v i­ goureux coup d’épaule à ce m ouvem ent socia­ liste que l’ajo u rn em en t des réform es dém ocrati­ ques les plus u rg en tes n e fait q ue fortifier. Si les capitalistes croient travailler à le u r sécu rité en refusant to u t im pôt prélevé d irectem en t su r leur rev en u , ils font preu v e d’u n aveuglem ent dont ils se rep en tiro n t le jo u r où il n’en sera plus tem ps. Si les conservateurs vaudois, pour citer u n exem ple placé sous nos yeux, ne s’étaient pas opposés avec u ne telle intransigeance, avec un a ch arn em en t aussi peu intelligent à toute réfor­ m e fiscale, s’ils av aient su suivre l’exem ple de leu rs coreligionnaires de Bâle, certainem ent ils n ’au raien t pas récolté les fruits am ers q u ’ils s a ­ vo u ren t au jo u rd ’hui.

æ

On n’avait pas encore vu une répétition aussi fidèle et aussi com plète de la fable du Loup et de l’agneau. C’est des affaires bulgares que nous parlons, on le com prend de reste. Les B ulgares nationaux sont catégoriquem ent accusés p a r la Russie d’avoir occasionné les tro u b les de Sofia. Nul n e nie que ce soient les M onténégrins for­ m an t la garde du consulat ru sse qui aient a tta ­ qué les électeurs et déchargé su r la foule une salve de coups de fusil qui ont failli envoyer le consul allem and en m ission extraordinaire dans l’a u tre m onde ; m ais, raisonnent les organes ru sses, com m e ces troubles ont eu lieu à l’occa­ sion des élections et que la Russie s’est opposée à ce q u ’elles eu ssen t lieu parce q u ’elle prévoyait des désordres, c’est la régence qui a fait tout le mal. Comme la raison du plus fort gagne tou • jo u rs à ê tre soutenue p a r de gros bataillons et qu’il n ’y a que le pape qui proteste dans le vide et dans le d ésert, le général K aulbars doit avoir télégraphié au tzar q u ’il fallait ou le rap p eler ou envoyer des tro u p es. Malgré cela, le gouverne­ m en t b u lgare, fortifié par les élections et de plus en plus appuyé par l’opinion publique, fait bon­ ne m ine. Il se prépare à rép o n d re avec ferm eté aux notes du consulat ru sse relatives aux élec­ tions. Deux dénouem ents sont annoncés p a r les am is de la R ussie : ou une occupation arm ée avec des conséquences incalculables, ou une nouvelle révolution, m ieux conduite que la p re ­ m ière. Cette d ernière alternative en traîn erait m oins de com plications, m ais elle ren co n tre des difficultés. On vient ju ste m e n t d’a rrê te r à P h i- lippopoli les chefs d’une.bande qui s’était form ée p o u r fom enter des troubles dans la B ulgarie

de douze cent mille francs en compte courant. P ar suite des dépôts précédents fait par la maison de banque, son compte se m ontait alors à deux mil­ lions cinq cent mille francs environ.

Or, quelques jours après, quelqu’un s’était pré­ senté avec deux chèques signé deM . Lacédat, l’un de cinq cents francs, l’autre de deux millions cinq cent mille francs. Ces chèques furent représentés au caissier et il reconnut parfaitem ent la signature de M. Lacédat.

Le mystère étrange de cette affaire tourm entait le pauvre M. Ravenau. Comment expliquer ces re­ traits de sommes si im portantes, faites par un em­ ployé, au moyen de chèques signls p ar M. L acé­ dat ? Avait-il, avant de m ourir, voulu disposer de sa fortune en faveur d’étrangers ? Comment con­ cilier cette singulière résolution avec la tendresse qu’il portait à ses enfants ? M. Raveneau savait parfaitem ent qu’aucun employé de ses bureaux n ’avait été chargé de cette mission. Quel était donc l’homme qui s’était présenté à la Banque de France se disant envoyé par M. Lacédat ?

Ces réflexions furent interrom pues par un coup léger frappé à la vitre du guichet derrière lequel se tenait le vieux caissier.

Il tressaillit.

— Serait-ce déjà lu i? m urm ura-t-il. Il leva en trem blant la vitre dépolie.

Un petit vieillard portant des lunettes bleues, et cheveux blancs très ébouriffés se tenait en face de lui, dans une attitude modeste.

M. Raveneau se rappela avoir v u cet individu le m atin même, à la Banque de France. Il était à côté de lui, attendant son tour, tandis q u ’il dem andait des renseignem ents sur les dépôts faits par M L a­ cédat.

— Pardon, monsieur, dit le nouveau venu, par­ don si je vous dérange. J ’appartiens à la préfecture d e là Seine et je suis chargé du recensement. Je

avec l’appui des roubles du consulat russe. Les Russes p réten d en t de leu r côté qu e les guinées anglaises jo u en t u n rôle notable dans les événe­ m ents qui se déroulent là-bas. Cela n ’est pas im ­ possible.

Une d épêche de B u k arest dit que dans un m eeting, à R outchouk, u n député b u lg are, M. Stojanow , a donné lectu re d’u n télégram m e dans lequel le prin ce A lexandre déclarait qu’il revien­ drait si le P a rlem en t b u lg are le réélisait. Bien que cette nouvelle soit su jette à caution, il faut re m a rq u e r q u e les jou rn au x ru sses affectent de croire à l’éventualité d ’u n e réélection du prince A lexandre, du consentem ent de l’A utriche, de l’A llem agne e t de l’A ngleterre. L’un d’eux con­ seille à la Russie de conclure, u n e alliance avec la F ra n c e et sans ta rd e r. Il n’est pas probable que la F ran ce soit disposée à se lan cer dans de nouvelles av en tu res et à tire r des m arrons du feu p o u r au tru i. Elle doit jo u e r tran q u illem en t le rôle de grande coquette et se faire d ésirer : son alliance sera d’au tan t plus rech erch ée q u ’elle m ettra plus d’o p in iâtreté à la refuser.

LAUSANNE

t e s vendanges. — On é crit à la S u isse l i ­

bérale :

« R evenu h ie r d’une visite faite à quelques propriétaires de Bonvillars, C ham pagne, etc., j ’y ai vu la vendange de ro u g e à peu prè3 term inée; tous so n t satisfaits de la qu an tité qui est m oyenne, m ais su rto u t de la qualité qui don n era u n e x c e l­ lent vin, m’ont-ils dit ; le raisin était com plète­ m en t exem pt de p o u rritu re et d’une m aturité égale.

» Il en est de m êm e p o u r le blanc, et la q u an ­ tité dépassera la m oyenne ; en u n m ot, ils en v i­ sagent q ue c’est u ne bonne année. »

— Les vendanges p o u r les vignes que l’hôpital de F ribourg possède dans le canton de Vaud com m encent au jo u rd ’h u i pour B éranges. D’ap rès les rap p o rts faits à l’autorité com pétente, il ré ­ sulte que la récolte se ra à p eu p rès égale à celle de l’année d ern ière pour la q u an tité, m ais grâce au tem ps exceptionnellem ent favorable, la r é ­ colte se ra su p érieu re pour la q u alité. Les raisins ont la couleur de l’or et plus d’un vigneron ne se rappelle pas en avoir vus de si beaux depuis 1870. On com pte s u r un ren d em en t m oyen de 10 setiers p a r 50 perches.

Le m ildew a p a ru dans quelques vignes, m ais a fait peu de m al, grâce à ce que les travaux

désirerais avoir les noms et les adresses des em­ ployés que vous avez ici.

En même temps il tira de sa poche un long ca­ hier, couvert do papier bleu.

Comme il faisait assez sombre do l’autre côté du guichet, M. R aveneau engagea le vieil employé à entrer dans le bureau. Il le fit asseoir à une table et lui donna les renseignem ents qu’il de­ mandait.

— Tous ces messieurs sont ici, n ’est-ce pas ? in ­ terrogea l’employé lorsqu’il eut fini d’écrire.

— Oui monsieur. Aucun n ’est absent. — Je vous remercie, monsieur.

Le petit vieillard se retira en saluant très poli­ ment, et avant de ferm er la porte, il exam ina en­ core un9 fois de son œil vif, les commis réunis dans le bureau.

Arrivé sur le palier, M. Bidache retira sa perru­ que qu’il plia soigneusement et la rem it dans sa poche, avec les lunettes bleues.

— Décidément, pensa-t-il, ce n ’est pas de ce côté qu’il faut chercher. Je m ’en doutais bien ! Ah nous avons affaire à un audacieux coquin.

Il fut heurté dans l’escalier, assez sombre, par un homme de forte taille qui m ontait vivement.

Il s’excusa et s’effaça contre la m uraille pour le laisser passer.

Cet homme entra d’un pas délibéré dans l ’anti­ chambre qui précédait le bureau et frappa avec sa canne contre le guichet du caissier.

C’était un grand gaillard d’une trentaine d’an­ nées, aux épaules larges, au teint vif, dont la phy­ sionomie respirait le courage et la décision.

M. Raveneau leva la vitre. L orsqu’il v it en face de lui, le visage de ce jeune homme, il pâlit et ses mains, qu’il appuyait sur son bureau, se m irent à trem bler.

— Monsieur, dit le nouvel arrivant, d’une voix bien timbrée et avec u n léger accent étranger, je

dans les vignes ont été convenablem ent exécutés e t en tem p s voulu. P o u r l’année prochaine, des p récautions sero n t p rises contre cette m aladie, e t les vignes attein tes se ro n t sulfatées avec soin.

Les grandes vendanges doivent com m encer le 14 et en général to u t fait p résag er u ne bonne récolte.

— Les m ises de vin, qui vien n en t d’avoir lieu à V illeneuve ont donné les ré su lta ts suivants ;

P upilles, 46 ’/2, 44 l/t, 44, 38 Va, 36 cent, le

litre de vendange. C om m une 44 c. P a r tic u ­

liers 41 1/î c.

Le prix est celui du litre de vendange.

F a u sse m onnaie. — Il a été m is ré c e m ­ m en t en circulation à L ausanne u ne pièce fausse de 2 fr. à l’effigie de H u m b ert I" , roi d ’Italie, et au m illésim e de 1883, trè s bien im itée et en tous points sem blables aux pièces au th en tiq u es, sau f p o u r l’inscription au cordon, dont l’exécution laisse à d ésirer. Cette pièce est com posée d’une m atière ten d re qui doit être u n alliage d’étain e t de plom b.

Le ju g e inform ateur de L ausanne m et en garde le public contre l’ém isssion de cette fausse m o n ­ n aie.

Trains de nuit. — Nous recevons la le ttre suivante :

L ausanne, le 11 octobre 1886. * C’est avec étonnem ent que nous apprenons p ar la Gazette du 6 octobre que la Nouvelle Ga­

zette de Z u rich p réten d q ue la Société indus­

trielle et com m erciale du canton de V aud s’est jo in te dans le tem ps aux sociétés sem blables de la Suisse allem ande pour dem ander les train s de n u it.

» La Société industrielle et com m erciale p ro ­ teste de la m anière la plus énergique contre une sem blable assertion, et elle p e u t prouver que lorsque cette question des train s de n uit lui fut posée p ar la Société com m erciale de Zurich, elle s’est prononcée catégoriquem ent contre leu r o r­ ganisation qui est co n traire aux in térêts que nous rep résen to n s. »

Le secrétaire, L e président,

F ran cis Isoz, architecte. C .-P . Bi e l e r.

Chemin de fer de P on t-V allorb es. — L’inauguration de cette ligne est fixée, p araît-il, au sam edi 25 octobre prochain.

L’h o raire de service est a rrê té e t com porte

me nomme M. P atrick O’Keddy. J ’ai déposé ici, il y a environ quinze jours, une somme de cinq cent mille francs que je désire retirer. Je vous ai p ré­ venu par lettre; ainsi vous devez être en mesure. — Assurément, monsieur, balbutia le pauvre homme qui sentait sa tôte tourner.

Il alla vers la caisse, fit jouer la combinaison pour se donner une contenance ; puis voyant qu’il ne pouvait plus reculer devant le terrible aveu, il rev in t vors le guichet et pria l’étranger de passer avec lui dans une petite pièce voisine qui servait de acbinet à M. Lacédat lorsqu’il venait au bureau.

— Monsieur, dit le caissier après avoir offert un siège au jeune homme, je dois d’abord vous ap­ prendre une triste nouvelle : M. Lacédat, mon ex­ cellent patron, est mort.

— Mort! lu i que j ’ai vu il y a deux semaines si gai et si robuste ! s’écria M. O’K eddy, stupéfait; mais com m entée m alheureux?...

— On croit que M. Lacédat a été assassiné, dit le caissier en baissant la voix.

— Assassiné ! Mon Dieu ! c’est affreux !

Après u n instant de silence, le jeune Irlandais, qui était un homme positif, reprit :

— C’est un événem ent déplorable, mais je ne suppose pas qu’il puisse influer en rien sur les affaires de la banque, et ce rem boursement...

— Certainement, monsieur, vous avez raison, dit le m alheureux caissier qui était au supplice et tâchait toujours de reculer le moment où il lui faudrait avouer la vérité.

— J ’ai rencontré M. Lacédat il y a à peu près trois semaines, reprit P atrick O’Keddy, nous avons renoué connaissance à la Maison-d’Or ; je lu i ai dit que j ’étais de passage à Paris. Je devais y rester à peu près un mois, afin de faire mes préparatifs de départ pour le Sénégal, où je suis attendu. Comme j ’avais sur moi une somme assez considérable pro­ venant d’une certaine affaire réglée le m atin, il m ’a

(2)

10,07 2,15* 6,15 9,30 10,47 2,55 6,55 10,10

6,45 1 - 5,10 8,20

7,22 1,37 5,47 8,57 tro is train s à l’aller e t a u re to u r. Le d im an ch e il y a u ra un q u atrièm e train.

Voici d’ailleurs leu rs h e u re s de d é p a rts et d ’arriv ées :

V allorbes, d ép ., Le P o n t, a r r ., Le P o n t, d ép ., V allorbes, a r r .,

(* Ce train n ’a lieu qu e le dim anche). Le m atériel à voyageurs se com posera de deux voitures-fourgons, systèm e am éricain, co n stru i­ tes aux ateliers d’Yverdon.

C haque voiture contient 30 places de troisièm e classe ; il n ’y a u ra ni p re m iè re , ni seconde classe. L’une des p arties de chaq u e véhicule, sép arée p a r un e cloison, est réserv ée aux b ag a­ ges e t au service de la poste. Ces voitures sont m unies ch acu n e de deux freins à vis, e t le frein

à a ir com prim é, systèm e H ardy, est aussi in s ­ tallé à ces véhicules. L eu r chauffage se fera p a r la vapeur.

Saison th éâ tra le. — M. G augiran, d ire c ­ te u r d u th é â tre pour la seconde fois, vient de lan cer sa d ircu laire. Il espère q ue le public r é ­ p o n d ra à ses efforts, lu i tie n d ra com pte de ses sacrifices et du soin qu’il s’est donné pour la com position de sa tro u p e et du rép erto ire.

Il y a cette année tro u p e de com édie et tro u p e d’op érette. P a rm i les artistes on signale Mme A drienne C héry, je u n e 1er rôle et Mme Schm id, 4 " rôle, grande co q u ette, dont la rép u tatio n n ’est p lu s à faire. D ans la tro u p e d’o p érette nous r e ­ levons le nom de Mme D aren n e, q u i ten ait avec su ccès il y a trois ans les em plois de so u b rette, si n ous ne faisons e rre u r.

Le ré p e rto ire com prend le M aître de Forges, d ’O hnet ; Clara S o leil, de Mme B arrière ; le

P rin c e Z ila h , de Claretie ; Une m ission délicate,

de Bisson ; le Voyage a u Caucase, de Blavet ;

N in ich e, L ili, la Femme à P a p a , la Chanson de F o rtu n io , e tc ., etc. En plus, to u t le rép erto ire

co u ran t.

Le prix des places est le m êm e que d’h a b i­ tu d e. P a r u n h eu reu x re to u r aux traditions qui se ra ap p récié des in té ressés, MM. les étudiants p o u rro n t avoir des abonnem ents à un prix très ré d u it.

L’abon n em en t com m encera le 21 octobre. En atte n d a n t, M. G augiran va faire d é b u te r sa tro u p e d an s q u elq u es-u n es des pièces en vogue. D e­ m ain , le M aître de Forges, de G eorges O hnet, la pièce plusieurs fois cen ten aire du G ym nase, tirée du ro m an q ue to u t le m onde a lu.

C A N T O N DE VAUD

Al p e sd’Ol l o n, le 11 o c to b re .— Non loin des hôtels de Villard, on adm ire en ce m om ent l’u n des plus grands e t des plu s beaux chalets de la contrée, am ené, dit-on, d’In terlak en .

Il est com plètem ent en bois, couvert à tavil- lons e t co n stru it dans le p u r style de l’O berland : o rn é de ciselures, de colonnes, de galeries sp a­ cieuses e t de nom b reu ses fen êtres. T out y est, ju sq u ’à l’inscription trad itio n n elle, en belle on­

ciale gothique :

SOLL DAS W ERK DEN MEISTER LOBEN DOCH DER SEGEN KOMME VON OBEN.

proposé de prendre cette somme en dépôt. Je con­ naissais de longue date son honorabilité, son ex­ cellent crédit. Je n ’ai pas hésité à lu i confier cet argent. Mais aujourd’hui, à la veille de p a rtir pour une expédition lointaine, peut-être dangereuse, je désire retirer mes fonds et en faire passer la plus grande partie à mon homme d’affaires de Londres. Voilà pourquoi je vous ai écrit hier matin.

— Vous comprenez, dit M. R aveneau, après un événement comme celui-là, il y a u n peu de dé­ sarroi.

— Désirez-vous que je revienne dem ain? reprit le jeune homme. Mais, p ar exemple, je ne puis vous accorder un plus long délai. Il faut absolu­ m ent que j ’envoie cet argent. Il y va pour moi d’un intérêt très considérable.

— Demain... demain... répéta le pauvre homme. P uis, rassem blant son courage :

— Mon D ieu! monsieur, j ’aime m ieux to u t vous dire, avoua-t-il la m ort dans l’âme. Les affaires de M. Lacédat, qui de son v iv an t paraissaient si net­ tes et si limpides, seront peut-être u n peu difficiles à liquider. Le passif s’élève à une somme très sé­ rieuse. Quant à l’actif, nous ne savons encore de quoi il se compose.

— Ah ça! mais c’est la faillite ! s’écria l’Irlandais en se levant. Savez-vous bien, m onsieur, que cette somme a pour moi une im portance énorme! E t vous dites que cela serait perdu peut-être ?

— Je ne dis pas précisém ent cela, fit le pauvre caissier, trem blant devant le geste de menace de P atrick O’Keddy.

— Ah ! fou que j ’ai été, de me confier à l’honneur « t à la probité de cet homme ! il était ruiné quand il m ’a demandé de faire ce dépôt et il a essayé de se sauver à mes dépens. Cette fortune que je lu i a i confiée, il l’a perdue a u jeu ou à la Bourse et dans un m oment de désespoir, sans doute, il s’est fait justice en se b rû lan t la cervelle.

— Ah ! monsieur, ne dites pas cela, ne dites pas

c’e st à-d ire :

L ’œ uvre doit faire l’éloge du m aître ;

Néanmoins que la bénédiction vienne d’E n-H aut! Le pro p riétaire de cette villa, M. G. R andell, qui est, sau f e rre u r, consul anglais à N aples, a su choisir u n e situation on n e p eu t plus alpes­ tre , à 1300“ d ’altitude, au m ilieu des sapins, des p âtu rag es e t des m arécages ; m ais de m êm e que Versailles et S t-P é te rsb o u rg ont été aussi bâties dans des m arécages, M. R. a réu ssi à tran sfo r­ m er ag réab lem en t ces env iro n s des hôtels de V illard, si renom m és déjà p a r le u r position p ri­ vilégiée.

Le mois de sep tem b re a vu aussi s’élever, à l’usage des to u ristes qui v isiten t G ham ossaire et ses trois lacs, u n ch alet situé s u r le col m êm e de B rettaye, à 1808m d’altitude. T out sem ble a n ­ non cer que n o tre co n trée sera de plus en plus

visitée en été. Y. G.

Co r s i e r. — Le dern ier d im an ch e de ce m ois-ci, soit le 31 o ctobre, se ra in au g u ré dans le cim etière de C orsier, le m on u m en t élevé en souvenir de F ran ço is Oyex-Delafontaine.

On sait q u e M. Oyex, ap rès ê tre v enu h ab iter, penndat les d ern ières an n ées de sa vie, dans les environs de Vevey, est m o rt en 1884, p rès de C orsier.

La société cantonale des ch a n te u rs vaudois, ay an t o uvert u ne souscription p o u r placer un m onum ent s u r la tom be de celui d o n t elle avait si souvent ch an té les stro p h e s patriotiques, s'a p ­ p rête à convoquer les am is du p oète, p o u r leu r p résen ter dans une quinzaine de jo u rs, le m o n u ­ m en t qu’elle avait esp éré in a u g u re r déjà le 14 avril de cette année.

Ce m on u m en t est en m a rb re . Une plaque de bronze qui s’y tro u v e in cru stée, re p ré se n te les tra its d u poète.

Le C hœ ur d’hom m es de Corsier ch a n te ra à. l’occasion de cette in au g u ratio n .

Pu l l y. — La halte de Pully ne se ra plus desservie depuis le 15 courant.

On assu re d’ailleu rs que les tra in s de b a n ­ lieue sero n t su p p rim és l’an prochain.

L’établissem ent d’une gare définitive à P ully co û terait des som m es considérables. Il faudrait, parait-il, o p érer de grands trav au x e n tre L au ­ sanne et L utry, les pentes actu elles n a p e rm e t­ ta n t pas aux train s de s’a rrê te r ou de p a rtir fa­ cilem ent aux abords du village.

Ve v e y, 12 octobre. — Le G rand-H ôtel p résen te ces jo u rs-c i u ne anim ation extraordi­ n aire. Les visiteurs affluent chez M le com te de P aris. H ier, plus de vingt-cinq personnes sont arriv ées. P lu sieu rs se so n t installées à l’hôtel.

Yv e r d o n, 12 octobre. — Deux nouvelles te n tativ es d’incendie vien n en t de se produire dans la n u it de dim anche à lundi. Vers les 2 h e u re s, l’ag en t de police B. en to u rn ée vit du feu au b û c h e r de la m aison de M. D ubath, bou lan g er, place Bel-Air. Il s’em pressa de réveiller les p ro p riétaires, et, avec l’aide de quelques voisins, le feu fut étein t. Les dom m ages sont in­ signifiants.

A 4 h e u re s , u n dom estique apercevait u ne flam m e s u r le d errière de la m aison occupée par la scierie de M. W a n n e r, ébéniste, ru e de l’H ô­ pital. Il se h â ta de d onner l’alarm e, e t plusieurs p ersonnes du q u a rtie r aid èren t à éteindre ce

cela, je vous en prie, supplia le caissier, enjoignant les m ains ; M. Lacédat était l ’honneur même. Il a été victime de je ne sais quel m alheur inexplicable, de je no sais quelle fatalité !

— Oui, oui, c’est facile à dire. E n attendant, m onsieur, je me considère comme v o lé .. et vous ne savez pas... je ne puis vous dire quelles seront pout-être pour moi les conséquences d’un tel vol... Mais non, c’est im possible, il doit y avoir un moyen, continua-t-il avec une émotion toujours croissante, je ne puis accepter un pareil m alheur. Monsieur Lacédat avait des biens ; il possédait un hôtel à Paris... Il faut que tout cela soit vendu et que l’on me paye !

— Monsieur, m onsieur, im plora le vieillard qui ne trouvait plus de paroles pour exprim er son dé­ sespoir.

— E n sortant d’ici, j ’irai tout droit déposer une plainte et saisir la justice.

— Attendez, je vous en supplie; songez que M. Lacédat laisse des enfants... ayez pitié d’eux!

— Cet argent était destiné à soulager des misè­ res plus intéressantes que les leurs, s’écria l’Irlan­ dais avec fougue. Us ne m éritent pas de pitié.

Et, laissant le m alheureux caissier accablé de douleur et de honte, P atrick O’Keddy sortit avec violence.

XII

E n quittant la maison de la rue de la Chaussée- d’Antin, il sauta dans une voiture et se fit con­ duire chez un avocat de ses amis q u ’il consulta longuem ent sur ce q u ’il avait à faire.

P uis il rentra à l ’hôtel M irabeau, où il habitait, et écrivit quelques lettres urgentes.

Il se liv rait à cette occupation depuis une heure environ lorsqu’un domestique de l ’hôtel v int le prévenir qu’une dame désirait lu i parler.

Assez surpris de cette visite, P atrick dem anda comment s’appelait cette dernière. On lui dit qu’elle

com m en cem en t d’incendie. Une fenêtre a été carbonisée.

Aux deux endroits, du déch et cotonneux des ateliers a été retro u v é.

On sait q u e, la sem aine d ern ière, u ne te n ta ­ tive crim inelle du m êm e g en re a été faite dans l’écurie de l’hôtel de L ondres. La personne chargée de chauffer l’eau pour l’établissem ent de bain, ayant vu la fum ée, a donné l’alarm e à tem ps.

On devrait p ro m ettre u ne forte prim e à celui qui p o u rrait éclairer la ju stice s u r ces te n ta ­ tives.

Il faut que les p ro p riétaires, les agents de po­ lice, les g en d arm es, red o u b len t leu r surveillance; u ne ville ne p eu t pas re ste r dans cet état d’in­ quiétude ; l'indignation p u blique dem ande un e satisfaction.

Les h ab itan ts du q u a rtie r de l’H ôpital o n t si­ gné u n e pétition d em andant à la M unicipalité l’installation en perm anence d’une pom pe dans leu rs parages.

L undi soir, il y avait déjà 75 signatures.

C O N FÉ D É R A T IO N S U IS S E

Conseil féd éra l, — L’ex eq u atu r fédéral

est accordé à M. W illiam Schneider, consul des E tats-U nis d’A m érique à Z urich, e t à M. E rnest W illiam s, agent co nsulaire du m êm e état à Lu- c ern e.

— Le délai de référendum p o u r la loi fédérale co n cern an t les m esures à p ren d re co n tre les épidém ies offrant u n d an g er g én éral, du 2 juillet 1886, s’é tan t écoulé sans q u ’il se soit élevé d’op­ position, cette loi est en tré e en vigueur et sera exécutoire à p a rtir du 1er jan v ier 1887.

— U ne société suisse d’assu ran ce s’est plainte au Cocseii fédéral de ce q u ’elle est a strein te par les au to rités du canton de V aud à p re n d re e t à p ay er u ne p aten te, tandis qu e le Conseil fédéral lui a accordé l’autorisation provisoire de faire des opérations. Le Conseil d’E tat du canton de V aud a estim é qu e cette taxe de p aten te était adm issible, a tten d u q u e, d’ap rès la législation cantonale, toutes les sociétés p a r action et asso­ ciations doivent ac q u itte r cet im pôt. Le Conseil fédéral a déclaré le reco u rs fondé en v ertu de de l’article 15 de la loi fédérale s u r les o p éra­ tions des com pagnies d ’assurance.

— M. H erm an n S chneider, docteur en droit, de L an g en b ru ck , Bàlc-Cam pagne, actuellem ent em ployé au d ép artem en t de police de Bâle-Ville, est nom m é 3e secrétaire au d ép artem en t des péages.

H orlogerie. — Les régleurs B reguet de

toutes les localités horlogères du Ju ra so n t con­ v en u s de d onner à leu r association le b u t su i­ v a n t :

E tab lir u n prix équitable e t uniform e p o u r les gen res co u ran ts do réglages, et de m ettre un term e à la baisse ru in eu se faite p ar les ouvriers ou p a r les fabricants.

Ce b u t se ra a tte in t :

1. P a r la p rescrip tio n d’un apprentissage r é ­ trib u é à 300 francs.

2. P a r l’engagem ent d’h o n n eu r que signe ch a ­ que m em bre : de n ’a ccep ter au cu n tra v a il a u - dessous du prix m inim um fixé, de m ain ten ir le prix d’ap p ren tissag e, de n e p o rter au cu n secours

ne s’était pas nommée.

U v it bientôt paraître une jeune femme vêtne de deuil et dont u n voile de crêpe cachait les traits.

Lorsque, après s’être assise, sur l’invitation du jeune homme, elle releva son voile, Patrick fut frappé de l’adm irable beauté de ses traits ravagés par la douleur.

— Monsieur, dit-elle d’une voix qu’elle s’effor- çait d’affermir, je dois d’abord vous dire mon nom. Je suis la fille de M. Lacédat.

P atrick eut un geste de surprise.

— Notre vieil ami, M. R aveneau, est accouru me prévenir, après l’entretien que vous avez eu ensemble ce matin. Il m ’a tout dit. Je suis venue vous trouver d’abord parce que je ne veux pas que vous conserviez u n seul instant l ’idée que mon père a p u agir envers vous d’une façon m al­ honnête, et ensuite parce que je désire que vous sachiez bien qu’à p artir de ce jo u r les enfants de M. Lacédat n ’ont pas un sou à eux. Tout ce que possédait leur père appartient désormais à ses créanciers.

L a beauté de Jeanne, la dignité de son attitude parurent faire im pression sur le jeune Irlandais. L a démarche qu’elle tentait près de lui, en u n pa­ reil moment, ne pouvait que le toucher. S’il avait une nature ardente, pleine de fougue et de vio­ lence, son cœ ur était bon et toujours accessible aux sentim ents élevés.

— U est vrai, mademoiselle, dit-il avec courtoi­ sie, il est vrai que j ’ai parlé tout à l ’heure très v i­ vem ent au caissier de la maison de banque. Mais vous me comprendrez et vous excuserez mon émo­ tion, j ’en suis sûr, quand vous saurez que ces fonds déposés p ar moi chez votre père ne m ’ap­ partenaient pas.

— Quoi, monsieur!

— C’était u n dépôt, u n dépôt sacré, confié à mon honneur. Cet argent, je puis bien vous le dire — en vous dem andant de me garder le secret — cet

aux m em bres exclus et de dénoncer au comité toute m anœ uvre em ployée pour faire baisser le prix.

Les régleurs ou régleuses qui auraient violé cet engagem ent se ra ie n t p unis :

a) P a r l’exclusion ;

h) P a r la publication de leu r nom dans les

jou rn au x ;

c) P a r la défense faite aux dépositaires des fe. briq u es de leu r vendre des spiraux.

~ ~ ~ ~ Loi sur les alcools. — M. Curti télégra­ phie de Bâle à la Z ü rich er-P o st des renseigne­ m ents su r les d élibérations de la commission du Conseil national. M. S chenk a résum é les vues du Conseil fédéral. M. B erger (Berne) s’est pro­ noncé pour le m onopole de vente ; M. Syfrig (Zurich) de m êm e. M. Sonderegger (Rhodes In­ térieu res) a préconisé le m onopole de fabrica­ tion, et M. Curti l’en ten te su r le te rra in du mo- nopole.

Consuls. Le Conseil fédéral n’a pas précisém ent re tiré l’exequatur au m arquis Re- dolfi, consul de la R épublique do Saint-Marin, il a p rié le gouvenem ent de ce p etit E tat de rappe- 1er son agent. Celui-ci, se croyant absolument protégé p ar les im m unités diplom atiques, doit avoir com m is u ne série d’actes qui justifient am plem ent l’invitation du Conseil fédéral.

l a c e r n e , 12 octobre. — M. de Segesser va publier prochainement un ouvrage sur ses 45 années d’activité dans le gouvernement. On attend avec impatience sa relation des affaires du Sonder- bund.

F rib onrg, 12 octobre. — Dans sa réunion du 9 octobre, le comité de la société fribourgeoise d’horticulture a décidé que le concours de vergers aurait lieu pour le district de la Broyé au prin­ temps 1887 ; et que cet automne des conférences seraient données gratuitem ent dans les différentes parties de co district, afin que tous les habitants puissent en profiter.

Il a aussi décidé de faire venir des poiriers et des pommiers à cidre et de les revendre avec un fort rabais, afin de favoriser cette culture ; ainsi les pommiers haute tige et forts seront cédés à I fr. 30 au lieu de 2 fr., et les poiriers à 1 fr. 50 au lieu de 2 fr. 20.

N e u c h â te l, 12 octobre. — La police de Neuchâtel a procédé samedi à l ’arrestation d’un ca­ pitaine d’infanterie de ligne français, déserteur de la garnison d’Amélie-les-Bains, dans les Pyrénées. II se m asquait sous u n faux nom, m ais il a avorté avoir volé la caisse de sa compagnie. Il sera sans n u l doute extradé et livré à l’autorité militaire française.

On informe le N a tio n a l qu’il n’est brui! dans cette ville, depuis vendredi, que de la décon­ fiture de la maison d’horlogerie O. D..., dont le chef serait en ce moment « absent ». Les raisons de cette absence ne sont pas suffisamment con­ nues.

F le u r ie r , 12 octobre. — Dans la nuit de samedi à dimanche, u n pénible accident est arrivé au veilleur de l’usine à gaz. U cherchait, en souf­ flant dans le canon d’un vieux fusil, à s’assurer si le canon était chargé ; c’était précisément le ces, la décharge se produisit et le m alheureux eut uns partie du visage enlevée; l ’état du blessé est déses­ péré.

G e n è v e, 13 octobre. — La commission nommée p ar le Conseil d’E tat pour l ’étude du pro­ jet de contrôle des m ontres vient de term iner ses travaux. Le rapport qu’elle vient d’adresser à ce

argent provient de souscriptions recueillies en F rance pour mes frères d’Irlande malheureux. Comme je n ’étais pas fixé sur la destination que j©

devais lui donner, j ’avais cru bien faire en le dé­ posant dans une maison de banque et je n ’en con­ naissais pas qui me p arû t m ériter plus de con­ fiance que celle de M. Lacédat. Or, j ’ai reçu, il y a deux jours, du comité de notre Ligue, l’ordre d’envoyer sur-le-champ à une destination que je ne puis révéler, tous les fonds qui ont été centrali­ sés par moi, comme trésorier de la section fran­ çaise. C’est pour cola que je demande avec ins­ tance le rem boursem ent de cette somme impor­ tan te; c’est pour cela que je dois prendre, sans tarder, toutes les garanties possibles pour sauve­ garder le dépôt qui m ’a été confié.

X III

— Monsieur, dans ce moment je ne puis vous donner aucune assurance positive. Mon père a été victim e d’un assassinat et d’un vol... ceci je vous le jure, dit elle avec force. E n ce moment on recher­ che l’assassin, le voleur, on le trouvera, j ’en suis sûre, car Dieu ne voudra pas qu’une pareille infa­ mie reste sans punition. Monsieur, je viens vous supplier de ne pas ajouter à notre douleur, à nos em barras si graves, en déposant une plainte, <1»* ne pourrait que compromettre les intérêts que vous vous voulez défendre; car il faut que la liquidation des affaires de mon père se fasse dans les meilleu­ res conditions possibles.

— N’achevez pas, mademoiselle, dit Patrick O’Keddy, qui avait vite j ugé la noble nature de Jeanne. J ’ai foi en votie parole et je suis certain désormais que mes intérêts ne peuvent être dans de meilleures m ains que les vôtres.

Puis, se levant et m archant vivement dans la pièce :

(3)

corps conclut à la création d’u n bureau de con­ trôle « pour le poinçonnem ent des montres de bonne qualité fabriquées à Genève. »

Il est institué dans le canton de Genève un b u ­ reau de contrôle facultatif des m ontres de Genève.

Ce bu reau est chargé :

1. D ’apposer sur les montres présentées p ar des fabricants établis à Genève le poinçon officiel de l ’E ta t ; ce poinçon sera apposé sur une pièce du m ouvem ent et le plus en vue possible ; 2. De déli­ v rer des certificats pour les m ontres poinçonnées. Seront poinçonnées les montres qui, après exa­ men, seront reconnues posséder toutes les qualités de bienfacture de nature à assurer une m arche très régulière et durable et dont le m inim um de travail fixé par la commission aura été fait p ar des ou­ vriers habitant le canton de Genève. Ce m inim um de travail ne pourra être exigé q u ’u n mois après l’ouverture du bureau de contrôle.

E T R A N G E R

F r a n c e . — M. L au r publie dans la France les résu ltats q u ’a donnés l’exploitation directe des m ines de R ive-de-G ier p a r les m ineurs. L< s voici :

Depuis le 13 sep tem b re, c’e st-à -d ire depuis m oins de 24 jo u rs, les opérations du syndicat o n t été les suivantes :

Cent-dix m ètres de galeries o n t été creusés ou déblayés.

Q uarante-deux ouvriers ont été occupés de façon à faire tro is eu q u a tre jo u rn ées p ar se ­ m aine.

Le syndicat a payé :

Main d’œ uvre 1,095 fr. 25 F rais généraux 98 20

Les v entes de charbon se so n t m ontées à 1449 fr. 35.

De so rte q u ’u n p rem ier ré su lta t a été o b te ru , c’est que les re cettes o n t su rp assé les dépenses courantes d’environ 20 % .

Le syndicat a p u , en o u tre, se constituer un m atériel pour 856 fr. 70 c.

Le syndicat des m ineurs a o u v ert u n nouveau ch an tier dans u ne concession nouvelle dite la M ontagne-du-Feu. Un nouveau ch an tier dit de Collenon va être égalem ent ouvert.

o Les d ern iers avis du Tonkin con staten t que des b andes de pillards infestent la frontière au - dessus de Laokai.

» Le conseil de cabinet a décidé de gracier Louise M ichel, em prisonnée depuis plusieurs

mois.

s D’après des b ru its p ersistan ts qui courent à la B ourse, la santé de l’em p ereu r G uillaum e s e ­ ra it trè s com prom ise.

a M. de F rey cin et a com m uniqué au conseil

de bonnes nouvelles de M adagascar. La situation continue à s’am éliorer.

Selon la Liberté, le résid en t français à Tana n ariv e se loue dans u ne dépêche de ses relations avec les résid en ts anglais; il croit q ue leu rs co n ­ seils ont contribué à la nouvelle attitude du m i­ nistère bova.

« Le câble français s u r la côte occidentale

d’A frique va m aintenant ju sq u ’au Congo.

A l l e m a g n e . — La Gazette de l'A llem agne

d u N ord repousse énerg iq u em en t l’insinuation

de la presse p rogressiste allem ande qui présen te la nouvelle loi s u r le ta rif douanier de 1885 com ­ m e u ne violation in d irecte du traité de com ­ m erce avec la Suisse. Il est v rai q ue cette loi élève les droits d’entrée su r u n e série de m ar­ chandises et que le traité de com m erce germ ano- suisse ne contient aucune stipulation s u r aucun de ces articles relativem ent aux droits d’en trée ; m ais la Suisse, en ta n t que soum ise au tra ite ­ m ent de la nation la plus favorisée, profite n a ­ tu rellem en t, sans aucune lim itation, des abais­ sem ents de tarif stipulés dans les a u tres traités de com m erce internationaux conclus p ar l’Alle­ m agne.

o Le N ational croit savoir que M. de Bis­

m arck , p a rla n t du discours de lord R andolph C hurchill, a dit récem m ent que l’affaire de Bul­ garie est un duel e n tre la R ussie et l’Angleterre. Si l’A ngleterre se dérobe, il n’y a pas de raison p o u r q u e l’A utriche la rem place.

M. de B ism arck a u ra it dit quelques jo u rs au­ p a ra v a n t q u e la v éritab le question d’O rient est ailleurs et q u ’il n ’est pas adm issible que l’Alle­ m agne, q u i vient de d o n n er à ses colonies océa­ niennes u n p areil d év e lo p p e m e n t, puisse lais­ se r u ne puissance quelconque dom iner en Egypte.

E s p a g n e . — La C orrespondencia assu re que M. Canovas del Castillo a résolu de com battre énergiquem ent le m inistère actu el à cause de la grâce accordée aux condam nés.

Les jo u rn au x conservateurs fero n t des d é c la ­ rations dans ce sens.

I t a l i e . — Les journaux italiens disent qu e qu atre cas de de choléra o n t été signalés à Rom e ; m ais com m e la saison e s t avancée, on espère q ue l’épidém ie ne p ren d ra pas d’exten­ sion. Toutefois, les autorités ont p ris les m esu­ res de précaution nécessaires.

A u t r i c h e H o n g r i e . — Les jo u rn au x vien­ nois sont rem plis de détails s u r la ban d e d’a n a r­ chistes que la police vient de découvrir et d’a r­ rê te r. D’ap rès le ra p p o rt officiel s u r l’organisa­ tion de la b ande, publiée p ar le Fremdenblatt, elle se com posait de d eux groupes. Le prem ier groupe était ch arg é de fournir à la bande des resso u rces m atérielles, e t cas ressources, on avait décidé de les dem ander à la fabrication de la fausse m onnaie, Le groupe se com posait de q u a tre individus. S ur ces q u a tre , d eu x , qui étaien t em ployés dans une m anufacture depuis sept ans e t qui avaient gagné la confiance de leurs chefs, avaient été chargés de dérober du m étal précieux, o r et a rg en t ; les deux au tres devaient le m ettre en œ uvre en le m élangeant de m atières plus viles et on fab riq u an t la fausse m onnaie. Les individus ch arg és de voler du m é ­ tal précieux avaient réu ssi à d éro b er 2455 g ram ­ m es au m om ent où la police les a arrê té s Le g roupe tout e n tie r fut, en effet, découvert et a r­ rê té avant le second groupe, e t cela dans les jo u rn ées du '18 et 21 septem bre.

Le second groupe était ch arg é de l’œ uvre de d estru ctio n et d’an arch ie p ro p rem en t dite.

B u l g a r i e . — Le co rresp o n d an t de l’In d é ­

pendance ro u m a in e qui suivait le général K aul-

b ars en B ulgarie, a été a rrê té à Schoum la, au m om ent où il allait re v en ir à B u ch arest, e t diri­ gé p ar o rd re de l’a. to rité bulg are s u r Constanti- nople p ar Y arna.

« Le général K aulbars est arriv é hier soir à V arna sans incident.

s H ier u ne grande m anifestation est allée féli­

citer les élus aux cris do s Vive le czar » et de * Vive la Bulgarie libre » devant le consulat russe.

Le gouvernem ent rép o n d ra probablem ent au ­ jo u rd ’hui aux trois notes russes.

ïs On t é l é g r a p h i e d e V arna à la Correspon­

dance po litiq u e :

Le général K aulbars est arriv é à Varna. Une foule de peuple réu n ie devant le consulat de R ussie a crié : « Vive la B ulgarie indépendante ! Vive le héros de Slivnitza ! »

Une députation de la population a exposé au gén éral les vœ ux populaires. Le général ayant répondu p a r de d u res critiques à l ’adresse du gouvernem ent, la députation a répliqué que le gouvernem ent agissait conform ém ent aux loi3 et

q u ’il avait la confiance du peuple bulgare ; sur cela le général K aulbars s ’est retiré.

o Le F rem denblatt dit que la régence bulgare a su m ain ten ir l’o rd re p e n d an t les élections, m ieux que les circonstances ne p erm ettaien t de le p révoir. M aintenant sa tâch e sera d’adoucir au tan t que possible l’âp reté de ses rap p o rts avec la R ussie, et de suivre activem ent l’objet de sa politique, qui doit lui faire considérer com m e conciliebles le m aintien des droits ga­ ran tis à la Bulgarie p a r les traités, et des re la ­ tions am icales avec toutes les puissances.

VARSETÉS

l e S a l o n suisse.

II

Gomme toujours, les artistes vaudois so n t très dignem ent re p résen tés au Salon. Mais ce n ’est pas, com m e on le p o u rrait supposer, dans le paysage, q u ’ils sont au prem ier ra n g , c’est dans le p o rtrait, avec M M .Bieler etV allo tto n , de Lau­ sanne, M. B ieler, c’est la prem ière fois q u e nous lisons ce no m , expose u n g ran d tableau d é fig u ­ rés, d o n t l’ensem ble nous e3t assez désagréable, m ais qui est de g rand in té rê t dans le m orceau. Les figures, les caractères sont p récisém ent com pris e t fouillés, la p ein tu re est larg e, solide, habile aussi, ii y a des harm onisations de tons e t de rap p o rts qui so n t d’un savant. Ce tableau a pour titre : P o rtra it de Mme G. de P ., on ne sait trop pourquoi, c a r, ju ste m e n t, le p erso n n a­ ge qui doit ê tre Mme de P . ne m o n tre que son dos, e t toute l’attention est ab so rb ée p ar un chien su p e rb e et p ar u n e fillette en rouge du plus c h arm an t effet. M. Bieler a encore u n au tre p o rtra it, celui de M. A. V ulüem in, o ù , dans un cadre re stre in t, nous trouvons to u tes ses q u ali­ tés, dont quelques-unes so n t d’u n m aître. M. Vallotton a au ta n t de force et de science q ue M. Bieler; il a peut-être plus de pondération, mais il a p e u t-ê tre aussi m oins de p erso n n alité, nous voulons dire qu’il a u n e p ersonnalité m oins sail­ lante. Nous nous rappelons son P o rtra it de

vieillard de l’an n ée d ern ière com m e u n e solide

œ uvre; tout en rem a rq u a n t la ferm eté, la la r­ geu r, la sû re té de ses deux p o rtraits de jeu n es hom m es, nous ne dissim ulons pas u n léger m é­ contentem ent; il y a là des m ètres de toile sa c ri­ fiés à la représentation de l’h ab it noir q u i nous offusquent. Du reste, les poses choisies p a r M. Vallotton n ’en font guère re sso rtir les g râces, qu e n ’a-t-il fait des bustes, com m e M. B ieler? L a

fem m e au m asque, de M. G ervex est « n u e co m ­

m e un dram e de l’école du bon sens, n ue com m e la lam e d’un héros, » d irait Banville, nu e com m e la V érité so rta n t d’u n p u its, qui si n u e, si vraie soit-elle, p orte un m asque. C'est

éto n n an t ce que nous som m es im m oral en fait d’a rt, et ce q ue cette toile nous plsî . La pein tu ­ re est b o n n e, serrée, chatoyante, la femme jolie. Nous ne som m es pas d u to u t de l’avis du salon- nier genevois, qui disait dern ièrem en t : « Le nu est toujours ch aste, le déshabillé jam ais! » C’est un aphorism e de M. Hom ais, qui n e signifie pas toujours quelque chose.

Le p o rtra it de jeune fille de M. E. A rtus a de grands m érites. La coloration, u n peu som bre, est harm onieuse et précise ; le dessin se rré , est savant, éru d it ; il atteste la fréquentation e t l’é­ tude des m aîtres. M. R avel ne fera jam ais vivre ses p o rtraits com m e M. A rtus, p arce q u ’il t r a ­ vaille dans les m usées de cire. M. H odler a la puissance, d ’exaspérer les b adauds, cela, depuis dix an s. Iis so n t tellem en t enthousiastes de ces m auvais a rtisan s qui s’appellent Lugardon, Ca- lam e, R avel, etc, q u ’ils ne peuvent adm ettre ce grand a rt, qui a l’idée, la co u leu r, le dessin. C'est le peintre suisse le plus discuté et le plus loué. T out le m onde lui a donné des conseils, q u ’il a bien tait de je te r au panier. Il s’est créé de fortes sym pathies ; on cite un groupe d’une dizaine d ’hodleristes, qui ne sont pas les p re ­ m iers venus. L’un d’eux, qui n ’esï pas M. Du- chosal, com m e le b ru it en court, exprim e son adm iration dans la d e rn ière R evue de Genève, Un artiste q u i cause de tels enthousiasm es est

q uelqu'un, vous eu conviendrez. Cela explique

aussi l’im productif succès qu’il trouve ici. Il est su jet de bien des cabales — com m e le fut M. B arthélém y M enn, un m aître su p érieu r à ces fantoches de v erre : Calame et Diday, encore celui-ci valait-il plus que celui-là, c'est pour cela q u ’on l’a m is à la seconde place. L a fe m m e

courageuse et S u r p r is p a r l’orage de M. H odler

ont les belles e t ra re s qualités q ue l’on sait et aussi les défauts q u ’on lui rep ro ch e, m ais ceux- ci sont écrasés p a r celles-là.

P arlero n s-n o u s du p o rtrait de M. F réd éric Dufaux, qui a fait m ieux et qui n ’a jam ais com ­ m is de telles fautes de perspective ? N on, n ’en disons rien e t venons en au paysage, dans lequel, cette an n ée, les p ein tres genevois ont les prix.

Deux nouveaux ont su rg i au p rem ier rang deux peintres qui so n t l’u n aux antipodes de l’a u tre pour la m anière de voir, de se n tir et de peindre. L’u n , M. L aurent Sabon, nous donne un paysage d’Arve vigoureux com m e une fresque, avec des perspectives éto n n an tes, avec u ne eau et des feuillages com m e nous n ’en avons pas encore vus, dans u ne m êm e atm osphère lim ­ pide et vibrante, d’une seule v enue, et qui laisse une im pression de force e t d’originalité. L’a u ­ tre, M. Louis R h ein er, est un nerveux, un déli­ cat ; il va ju sq u ’à l’âm e de ses paysages. I! les pén ètre. Il ne fixe pas, il indique. Il suggère. Il voit n et, la m ain est habile et variée, la palette a toutes le3 gam m es M. R heiner, o utre son p a y ­ sage de la H aute-B slotte, expose une im p res­ sion de ville (Les P o n ts de l’Ile, le m atin) qui est une rav issan te japonaiserie. M. E. Palézieux, de Vevey, a envoyé un rem arq u ab le m orceau d’alpe

(Chemin de la Chapelle) qui est énergique e t qui

vit. D ix heures, de M. Ih ly , est u ne des m e il­ leu res pages du délicat et lum ineux artiste. Mlle P auline de B saum ont est toujours ce frém issant et beau talen t que nous connaissons, com m e M. Bodm er a toujours le ch arm e et la touche i n ­ tim e qui le c a ractérisen t. Il y a encore u n au tre peintre vaudois, M. A. H erm en jat, do n t le R epas

de cam pagnards, ro b u ste , sérieux, senti, donne

beaucoup de prom esses. ,

Dans le genre, c’est toujours M. Sim on D u­ ran d qui ouvre la m arch s. C’est un actif. Son

Café et son Théâtre fo r a in nous font ad m irer

une fois de plus ce talen t égal à lui-m êm e, dont les caractéristiq u es so n t l’esp rit, la finesse et l’in térêt de la com position. La famille de m araî ch ars de M. D elachaux nous fait souvenir — h eu ­ reusem ent, — des intim istes hollandais e t les souvenirs de Saint- Cloud de M. B éîhune ont de la g ra n d e u r, de l’ém otion e t du coloris.

Un p o rtra it de fem m e, un pastel, de M. A, D arier, exquis com m e un L iotard ; un au tre pas­ tel, u ne tête d’enfant, de M. Louis R h ein er, qui a q u elq u es-u n es des q u alités do la p einture du jeu n e artiste ; u n p o rtrait, toujours au pastel, de M. D. E stoppey, plein de vie e t de lum ière, m ais aussi de p a iti-p ris. P u is, un e aquarelle de M. H enri Silvestre, les Macchabées, qui est toute charm ante. Enfin, tro is réd u ctio n s à la pointe- sèche de tableaux de F rag o n ard , trois chefs- d’œ u v re de Marcellin D esboutins, que le Figaro appelait récem m en t « le p re m ie r g rav eu r du siècle. »

DERNIÈRES NOUVELLES

— Au b o n n e, 12 o c to b r e . — Lundi à 9 h.

du m atin, u n chiffonnier valaisan, âgé de 28 ans environ, dom icilié à B ière, était conduit, pour u ne faute relevant du T ribunal de police, dans les prisons du district. A rrivé au bas du sentier de St-L ivres, le prisonnier, p a r u n m ouvem ent vif com m e l’éclair, échappa au gendarm e qui l’accom pagnait e t se p récip ita du h a u t du m u r de soutènem ent du po n t de V aunaise dans l’A

u-bonne, à peu près à sac dans ce m om ent. Lorsque M. le Dr Zim m er, qui passait à cet in stan t, arriva près du m alheureux, il ne p u t que constater u ne lésion m ortelle du crân e. En effet, peu ap rès la levée du corps p ar l’office de paix de n otre ville, le suicidé expirait.

Le cadavre, bien que relevé su r territo ire de St-Livres, a été tra n s p o s é à la Morgue de n otre Infirm erie.

D É P Ê G H E $

BAIÆ, 13 octobre.

Après un e discussion qui a duré sept h e u ­

res, la com m ission du Conseil national p o u r

le projet de loi sur les alcools s’est prononcé

contre l’entrée en m atière sur le projet d’im ­

position p roposé par le Conseil fédéral par 8

voix contre 3, celles de MM. Rolen, Polar et

Thélin.

La majorité adm et le principe, du m o n o ­

pole de fabrication. La com m ission discute le

projet dans ce sens.

IO S B R E S , 13 octobre

Le « T im es * fait l’éloge des B u lg a r es ; il

d em and e pour eux les sym pathies de l’E u ­

rope, m ais il craint un e occupation russe.

Le « Daily N e w s » ne croit pas que l’occu­

pation soit im m in en te. Le « Daily Telegraph »

espère qu e si les Russes continuent leurs

a gissem ents l’E urope interviendra. Le « Daily

C hronicle » reçoit un e d épêche de Constanti-

no p le qui croit à un accord prochain entre

la France, la Russie et la T urqu ie contre les

intérêts anglais. La Porte som m erait l’A n gle­

terre d’évacuer l’Egypte.

B ÏE S O S AYBES, 13 octobre.

Le nou veau président de la R épu blique

Juarez Celm an est entré en fonctions h ie r ;

une dém onstration en faveur du général

Rocca, président sortant, a été faite par plu­

sieurs m illiers de personnes, qui l’a cco m p a ­

gnèrent à sa résidence. M. Pacheco a été n o m ­

m é ministre des finances.

Observatoire météorologique de|Lausanne.

Octobre. 17 || 8 1| 9 1|10||.11||12||13| Octobre

735 730 725 720 Moy. 715 710 705 700 735 730 725 720 Moy. 715 710 705 700 s.'ju » m o « a ê t r e ( .U e n t i g m c e . •

Octobre. | 7 | 8 | 9 j 1 0 111 11 2 113

7 h. du matin, d h. du soir. 9 h. du soir. Maximum. Minimum. 12 7 13 5 11 2 13 5 11 0 11 4 1'. 4 11 8 15 4 9 5 12 2 16 5 12 2 16 5 11 0 11 7 14 2 1(1 1 14 5 10 0 8 7 12 3 10 n 12 3 8 0 9 3 13 5 12 5 13 5 7 4 10 4 Vent. Direction et force. Eau tombée. N E n N W I N E 0 3 0 N E C S W 1 6 3 S vv u S W 2 " E 0 0 4 S \* 3 S W 3 N W 0 1 0 & u S W 3 S W 1 2 1 N E 0 S W 0 E 0 2 0 S WO i l 2

L a pression devient encore plus basse au nord- ouest de l’Europe. Baisse de 14 mm. à Stornovay. Une nouvelle bourrasque apparaît à l’ouest des Iles Britanniques. Des m auvais temps d’entre Sud et Ouest menacent les côtes de la Manche et de la Bretagne. Le m axim um du baromètre est en Suisse (768 mm.) La tem pérature 6st peu élevée à l’ouest du continent ; elle baisse sur le versant de la mer Noire. E n France de nouvelles averses sont tom­ bées ; le temps restera pluvieux et assez doux. BOURSE D E GENEVE (JDêpèaAe ;

ACTIONS S u is a e -o c c iie n ta le ... * » (Privilégiées) . Central Suisse... Nord-Est S u is s e ... » » (Privilégiées) . • U n io n -S u isse ... » » (Privilégiées) . . . L o m b a r d s ... Banque nouv. deBch. de fer Suisses Banque f é d é ra le ... Crédit Lyonnais . . . . S u e z ... O BLIGA TION 13 4 °/o Vaudois 1 8 7 9 '... ... 4 °/o Fédéral 1 8 8 0 * ... 3 °/o Genevois avec lots . . . 5 °/o Ita lie n ... Ouest-Suisse 1856,1857,1861 4 3/o . Suisse-occidentale 1878 4 "/o . . . Central Suisse 4 % ... Nord-Est Suisse 1879 4 7» 7» • • Lombardes anciennes . . . Méridionales ... '•éléÿf 12 oct 13 oct. — 113 12 — 360 — 341 25 340 — — 725 — -- 475 — — 5030 573 75 565 62 102 50 104 - 104 25 99 75 99 87 101 - — 511 — 511 25 491 — 491 — 514 50 515 — 512 50 512 50 326 - 325 75 330 12 329 -A. Borgeaud, éditeur.

Références

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