Évolution et Diversité du Vivant
(101-NYA-05)
Source
Bernadette Féry Automne 2007
Chapitres 50 et 52
Campbell, 3
eédition
INTRODUCTION À L’ÉCOLOGIE, DISTRIBUTION ET ADAPTATIONS DES ORGANISMES SUR LA
PLANÈTE ET ÉCOLOGIE DES POPULATIONS
Cours 12
Partie 1 :
Introduction à l’écologie
(Chapitre 50)
1. Introduction à l’écologie
Science qui étudie les organismes (leur
distribution et leur abondance), les relations qu’ils ont avec leur milieu ainsi que les
conséquences de toutes ces interactions.
a) Définition de l’écologie
b) Le milieu, au sens écologique du terme
Le milieu est l’environnement biotique et abiotique des êtres vivants.
Milieu biotique (relatif aux vivants)
Relations entre les
individus de la même
espèce et entre individus d’espèces différentes.
Milieu abiotique (relatif au milieu physico-chimique) Température, eau, lumière, vent et sol.
c) Que signifie le terme interactions en écologie ?
Influences réciproques entre les organismes entre eux et entre les organismes et leur
milieu. (4) types d’interactions.
Interaction directe
Les gros arbres diminuent la quantité de lumière au sol disponible pour les autres plantes.
Interaction indirecte
Les excréments des animaux
s'incorporent graduellement au sol avec l'aide des bactéries et contribuent ainsi à l'enrichissement du sol afin que les
plantes en profitent.
Interaction
immédiate
Un renard qui mange une grenouille.Interaction différée
Les faucons influencent le patrimoine
génétique des mulots et en conséquence leur évolution car, ils restreignent le
succès reproductif de certains individus.
d) Qu’est-ce qu’un facteur écologique ?
C’est un facteur susceptible d'agir sur les organismes vivants en les éliminant, en modifiant leur densité, en les empêchant de se reproduire, etc.
Les facteurs écologiques sont les facteurs biotiques et les facteurs abiotiques.
Facteurs relatifs aux vivants.
Relations entre les individus de la même espèce
(intraspécifiques) et entre individus
d’espèces différentes (interspécifiques).
Facteurs relatifs au milieu
physico- chimique.
Température, eau, lumière, vent et sol.
e) L’écologie requiert beaucoup de connaissances En génétique, en évolution, en
physiologie, en éthologie, en chimie, en géologie, en physique, en
mathématiques…
f) L’écologie apporte les connaissances nécessaires pour cerner les problèmes environnementaux,
les comprendre et les résoudre
Érosion des terres par déforestation.
Appauvrissement des sols par l’agriculture et l’élevage.
Pollutions de l’eau et de l’air.
Bioaccumulation des pesticides.
Destruction de la couche d’ozone.
Déséquilibres par introduction d’espèces exotiques.
Etc.
g) L’écologie est une science expérimentale difficile
• Les écologistes étudient des êtres vivants sur de vastes territoires complexes où il est difficile d'isoler une variable à l'étude.
• En plus il faut souvent beaucoup de temps pour vérifier l'effet de cette variable.
h) L’écologie a progressé grâce à de nouvelles façons de faire
• Les modèles mathématiques assistés par ordinateur aident à résoudre,
hypothétiquement, des questions d'ordre écologique.
• De même, les expériences en laboratoire et sur le terrain
permettent d'extrapoler les résultats à de
vastes ensembles.
Évolution et Diversité du Vivant
(101-NYA-05)
Source
Bernadette Féry Automne 2007
Chapitres 50 et 52
Campbell, 3
eédition
INTRODUCTION À L’ÉCOLOGIE, DISTRIBUTION ET ADAPTATIONS DES ORGANISMES SUR LA
PLANÈTE ET ÉCOLOGIE DES POPULATIONS
Cours 12
Partie 2 :
Distribution et adaptations des organismes sur la planète
(Chapitre 50)
2. Les facteurs abiotiques conditionnent la distribution des organismes sur la planète a) Un organisme ne survit que s'il tolère les
facteurs abiotiques de son habitat
Température* — Eau* — Lumière — Vent — Sol
b) Les facteurs abiotiques varient d’une région à l'autre (dans l’espace) et d'une saison à
l'autre (dans le temps)
Été versus hiver Saison des
pluies
versus saison sèche
Équateur chaud et humide
versus
Pôles froids et secs
* Facteurs qui influencent le plus, la distribution des organismes
c) Plus les facteurs abiotiques sont
favorables, plus les organismes sont nombreux et variés. Et vice versa.
En allant de l'équateur vers les pôles, la biodiversité diminue car les conditions
abiotiques deviennent difficiles à supporter.
Source
Extrême nord de l'Arctique et extrême sud de
l'Antarctique
faible
biodiversité.
Forêts
tropicales
(abondance de lumière, de
chaleur et
d'eau) grande biodiversité.
Régions
désertiques (comme le centre du Sahara) faible
biodiversité.
d) Les organismes ont développé (3) types d'adaptations pour parer aux conditions abiotiques défavorables
Adaptation
morphologique Structure physique particulière telle la présence de plumes.
Adaptation physiologique Processus
interne comme le resserrement des vaisseaux
sanguins quand il fait froid.
Adaptation
comportementale
Action par l'organisme comme se mettre à l'abri de la pluie.
3. Chaque facteur abiotique entraîne des
adaptations chez les organismes qui veulent y faire face
A- La
température
La température est un important facteur de distribution des organismes car elle présente de grandes fluctuations sur la planète selon la latitude et la saison.Importance de la température pour le vivant
L'intervalle de température viable pour une cellule se situe entre 0˚C à 45˚C.
En deçà de 0˚C, les cellules gèlent et se rompent et au- delà de 45˚C, les protéines se dénaturent.
À l'intérieur de cet intervalle, les réactions chimiques cellulaires sont possibles ; elles s'accélèrent,
cependant, avec l'augmentation de température et elles ralentissent s'il fait plus froid.
Il existe un intervalle thermique idéal pour chaque espèce.
Deux façons de réagir face à la température
1.Incapables de réguler leur température.
2.Se réchauffent s'il fait plus chaud et se refroidissent s'il fait plus froid.
3.Sont dits à sang froid.
ECTOTHERMES (hétérothermes, poïkilothermes) Invertébrés, poissons, amphibiens et reptiles
1.Régulent leur température.
2.Maintiennent leur température corporelle à un niveau constant tel que 37˚C pour les
mammifères.
3.Sont dits à sang chaud.
ENDOTHERMES (homéothermes)
Mammifères et oiseaux
Adaptations des ectothermes
Peau épaisse, présence de graisse… (M)
Lézard qui se chauffe au soleil le jour et se cache dans son terrier la nuit. (C)
Insecte qui se tient sur une patte puis sur une autre sous le chaud soleil du désert. (C)
Les iguanes marins des îles Galápagos diminuent leur débit sanguin cutané et leurs pulsations cardiaques lorsqu'ils plongent en mer (pour perdre moins de
chaleur). Ils font l'inverse lorsqu'ils se chauffent au soleil. (P)
La grenouille des bois ne subit pas l’effet du gel à cause d’un antigel naturel. (P)
Adaptations des endothermesPlumes et poils (M)
Changer d'endroit, migrer, se serrer les uns contre les autres.
(C)
Pour se refroidir
Halètement, dilatation des vaisseaux
sanguins cutanés et transpiration. (P)
Pour se réchauffer Frissonnement et
resserrement des vaisseaux sanguins cutanés (P)
Exemples d’adaptations pour
contrer les effets négatifs d’une température inadéquate
Morphologique s = M
Comportement ale = C
Physiologique
= P
L’eau est un important facteur de distribution des organismes parce que sa concentration est rarement la même que celle de organismes et qu’elle n’est pas toujours très disponible.
B-
L’ea u
La concentration d’une solution est la quantité de soluté (substance dissoute) par unité de
solvant (substance qui dissout les solutés : dans les organismes c'est l'eau).
Plus la concentration du soluté augmente dans une solution, plus celle du solvant
diminue. Et vice versa. Plus la concentration du soluté diminue, plus celle du solvant
augmente.
Concentration (définition)
Concentration moyenne des liquides biologiques des animaux en milliosmoles de chlore par litre de solution
Animaux marins Animaux dulcicoles (eau douce)
Animaux terrestres
EAU DOUCE (35)
EAU DE MER (550)
Reptiles Oiseaux
Mammifères Invertéb
rés marins
Poissons cartilagineux (requins et raies)
Poissons osseux marins
Invertébrés dulcicoles
Poissons osseux dulcicoles
Amphibiens 100
200 300 400
500 Concentr 600
ation en milliosmo les de chlore par litre de
solution
Inspiré de Mader, p. 489, éd. 1988
La concentration moyenne des liquides biologiques des organismes est de 180 milliosmoles de chlore par litre de solution.
Ces mouvements du soluté et du solvant qui tendent à rétablir l'équilibre entre les deux concentrations feraient mourir
l'organisme s'ils se produisaient. Ainsi, nos globules rouges gonfleraient et
éclateraient. Des adaptations sont
nécessaires pour parer cette situation.
Qu’arrive-t-il lorsque l’organisme est plus concentré que son milieu ?
35 milliosmoles Cl-/l
180
Perd ses solutés, surtout du NaClSe gonfle
d'eau
Ces mouvements du
soluté et du solvant qui tendent à rétablir
l'équilibre entre les deux concentrations feraient mourir
l'organisme s'ils se
produisaient. Ainsi, nos globules rouges se
ratatineraient. Des adaptations sont
nécessaires pour parer cette situation.
Qu’arrive-t-il lorsque l’organisme est moins
concentré que son milieu
550 ?
milliosmoles Cl-/l
180
Gagne des solutés, surtout du NaClPerd
son eau
Une lamproie (agnathe)
Source des concentrat ions
Exemples d’adaptations pour contrer les effets négatifs d’une concentration de
l’eau inadéquate
Cas des invertébrés marins et des agnathes
Eau de mer
460 Na+, 540 Cl-, 10 K+
Total = 1000 mosm / l
Lamproie
554 Na+, 532 Cl-, 6.8 K+, 3 urée
Total = 1002 mosm / l
De même
concentration que l'eau de mer =
isotonique Pas de
déséquilibre hydrique
Source des concentrations (composition globale et volume)
Cas du poisson osseux marin
Eau de mer
460 Na+, 540 Cl-, 10 K+
Total = 1000 mosm / l
Poisson marin
180 Na+, 160 Cl-, 4 K+
Total = 337 mosm / l
Moins
concentré que l’eau de mer =
hypotonique
Capte du sel Perd son eau
Déséquilib res
Boit beauco up
Rejette le sel dans
l’environnem ent par les branchies
Peu d’urine très
concentr ée
Adaptations
Source des concentr ations
Cas du poisson osseux dulcicole (eau douce)
Eau douce
(moyenne des rivières d’Amérique du Nord)
0.39 Na+, 0.23 Cl-, 0.004 K+
Total = < 5 mosm / l
Poisson d’eau douce
142 Na+, 107 Cl-, 2 K+
Total = 293 mosm / l
Plus
concentré que l’eau douce = hypertoniqu e
Perd son sel Capte de l’eau
Déséquili bres
Ne boit pas
Capte le sel de son environ-
nement par les branchies
Abondant e urine très
diluée
Adaptations
Cas des poissons cartilagineux (requins et raies)
L’accumulation d’urée dans leurs tissus (sans être
intoxiqués) les rend plus concentrés que l'eau de mer, donc hypertoniques. Par contre leur concentration en NaCl est moins élevée que celle de l’eau de mer.
Source des concentrations (composition globale et volume)
Eau de mer
460 Na+, 540 Cl-, 10 K+
Total = 1000 mosm / l
Requin
263 Na+, 249 Cl-, 4.3 K+, 357 urée
Total = 1007 mosm / l
Déséquili
bres Capte de l’eau
Capte du sel
Adaptations
Ne boit pas
Beaucoup beaucoup d’urine très diluée.
Rejet de sel par la glande rectale.
Boit
Peu d’urine très concentrée
Mammifères marins Moins concentrés que l’eau de mer
= hypotoniques Déséquilibres
Se déshydratent et gagnent du sel
Adaptations
1. Boivent de l'eau de
2. Concentrent fortement mer.
leur urine.
Cas des
mammifères marins
Cas des oiseaux marins
Cas des oiseaux marins
Oiseaux marins
Moins concentrés que l’eau de mer
= hypotoniques Déséquilibres
Se déshydratent et gagnent du sel
Adaptations
1. Boivent de l'eau de 2. Excrètent l’excès de mer.
sel par leurs glandes nasales.
Campbell : 1024 (2eéd.) — Figure 44.12
• L’eau n’est pas toujours disponible alors que les vivants ont en grand besoin.
• Face à la rareté de l’eau il faut donc des adaptations qui permettent de maximiser son utilisation et de
minimiser ses pertes.
Disponibilité de l’eau et besoin en eau des organismes
Humain Rat
Vaporisation 36% Urine 60%60%
Fèces 4%
Boissons 60%60%
Aliments 30%
Eau métabolique 10%10%
Vaporisation 73% Urine 23%23%
Fèces 4%
Boissons 0%0%
Aliments 10%
Eau métabolique 90%90%
Perte d’eau par jour Apport d’eau par jour
•Son recouvrement épidermique (poils) prévient la
déshydratation.
•Ses anses de Henlé (anses des néphrons du rein) sont très longues de sorte que le rat déshydrate
fortement son urine.
Cas du rat-kangourou (vit dans le désert)
Anse de
Henlé
Un néphron Sang
La lumière est un important facteur de distribution des organismes aquatiques qui font de la photosynthèse car elle est rapidement absorbée dans l’eau. De plus, elle déclenche les migrations animales et influence les rythmes de reproduction (animaux et végétaux).
Chaque mètre d'eau absorbe 45% de la lumière rouge et 2% de la lumière bleue. À une certaine profondeur, il n’y a plus de lumière.
C- La
lumière
Allez voir que lques algues r ouges
Adaptations des algues rouges pour contrer les effets négatifs d’un manque de lumière Les algues rouges ont des pigments qui leur permettent de capter la lumière bleue, la
longueur d'onde la plus pénétrante dans l'eau.
On les trouve jusqu’à 265 mètres de profondeur.
Spectre des ondes lumineuses visibles
Le vent est un facteur mineur de
distribution des organismes sauf s'il est intense et régulier.
D-Le vent
Le vent refroidit les organismes. Le vent accentue les effets de la température froide car il accroît la perte de
chaleur par vaporisation.
Le vent assèche les organismes. Le vent accentue les effets d'un manque d'eau car il accroît les pertes d'eau en augmentant la transpiration.
Effets négatifs du vent sur les organismes
Adaptations des arbres pour contrer le vent
Les bourgeons situés au vent se développent moins bien et les
branches cassent. Les bourgeons situés sous le vent sont mieux
protégés et se développent mieux.
La dissymétrie observée n'est donc pas un mouvement dû au vent
comme celui d'un drapeau mais une dissymétrie du développement.
Source
Le sol est un facteur abiotique qui influence la
distribution des végétaux et par conséquent, celle des animaux via la chaîne alimentaire.
E- Le sol
SOL LOURD ET ARGIL EUX
• Le sol fournit l'eau et les sels
minéraux (phosphates, nitrates…) nécessaires à la photosynthèse des végétaux.
• La structure physique du sol (argile, sable ...) et son pH déterminent le type de végétal qui s’installe.
• La nature du sol conditionne les
types d'organismes qui peuvent s'y fixer ou s'y enfouir.
Importance du sol
SOL CALCAIRE
Adaptations
Un sol sableux sera habité d’animaux
fouisseurs comme les pétoncles.
Un sol rocheux sera recouvert d’algues capables de se
cramponner.
Évolution et Diversité du Vivant
(101-NYA-05)
Bernadette Féry Automne 2007
Chapitres 50 et 52
Campbell, 3
eédition
Cours 12
Partie 3 :
Écologie des populations (Chapitre 52)
En Tanzanie
INTRODUCTION À L’ÉCOLOGIE, DISTRIBUTION ET
ADAPTATIONS DES ORGANISMES SUR LA
PLANÈTE ET ÉCOLOGIE DES POPULATIONS
4. Le regroupement des organismes de la même espèce forme une population.
Population d’épilobes Source
Une population est un groupe d’individus de la même espèce qui occupent simultanément le même territoire, qui consomment les mêmes
ressources et qui sont influencés par les mêmes facteurs écologiques.
Population de cygnes
5. Le plus grand objectif de l’écologie des populations
Quels sont les endroits où se rencontrent les organismes ? Quels sont les facteurs qui
déterminent le nombre de ces individus dans ces endroits ?
Étudier la distribution et l'abondance des organismes.
6. Les caractéristiques d’une population : densité/
distribution a) Une densité
(1ière caractéristique des populations)
La densité d'une population varie dans le temps parce que sa taille numérique se modifie selon les ajouts (natalité et
immigration) et les retraits (mortalité et émigration).
La densité est le nombre d'individus par unité de surface (15 chevreuils /km 2 sur l’île
d’Anticosti) ou de volume (5 daphnies /10 mL d’eau).
Cette taille peut se maintenir
(naissances = mortalité), augmenter (plus de naissances) ou diminuer (plus de mortalité).
Mesures de la densité
Par comptage direct des animaux (1)
Recensement
aérien de Buffles africains
Campbell : 1258 (2eéd.) — Figure 52.1
Par comptage direct des traces d’animaux (nids, fientes, pistes, etc) (2)
Nids d’Hirondelles des sables
1. Mise en place de pièges.
2. Capture des animaux,
marquage et libération des animaux.
3. Attente de quelques jours ou semaines pour que les animaux se mélangent avec les autres.
4. Remise en place de pièges.
5. Recapture.
Baguage
Campbell : 1085 (1eéd.) — Encadré
Par capture - recapture (3)
Populati on
totale N
Nombre d’animaux capturés
et marqués la première fois
Nombre total d’animaux capturés la seconde fois Nombre d’animaux marqués (recapturés)
=
*
Nombre d’animaux capturés
et marqués la première fois
Nombre total
d’animaux capturés la seconde fois
Nombre d’animaux marqués (recapturés)
=
Population totale N
On
suppose les
proportio ns
suivantes
Donc:
b) Une distribution
(2e caractéristique des populations)
La distribution est le mode de répartition des individus à l'intérieur des limites
géographiques de la population.
Modes de distribution Définition
Petits paquets d’individus
concentrés à certains endroits
En agrégats Uniforme
Aléatoire
Répartition égale sur le territoire
Répartition au hasard sur le territoire
DISTRIBUTION EN AGRÉGATS
Campbell : 1236 (3eéd.) — figure 52.03 ax
À cause des ressources
concentrées dans des parcelles (végétaux)
À cause du
comportement sexuel et social (animaux)
Des manchots se disputent chacun un petit
emplacement.
À cause de la concurrence pour l’eau et les sels
minéraux (végétaux).
À cause de la concurrence pour une ressource
(animaux).
DISTRIBUTION UNIFORME
Campbell : 1236 (3eéd.) — figure 52.3
DISTRIBUTION ALÉATOIRE
Les arbres de la même espèce sont souvent distribués de
façon aléatoire dans les forêts tropicales humides.
Les graines de pissenlit se posent au hasard avant de germer.
À cause de l’absence d'attirance ou de répulsion entre les organismes. Mode de distribution plutôt rare.
7. Les facteurs démographiques
Les facteurs démographiques sont les
facteurs qui influencent la taille future d’une population.
Pyramide des âges de la population du Québec, 1 juillet 2006
a) La structure d'âge de la population (1
ierfacteur démographique)
• Est constituée des différentes classes d’âges.
• Révèle l'histoire récente des
naissances et des décès.
• N’est pas statique.
• Permet de
prévoir la taille future d’une
population.
Taille future prévisible de trois populations
Accroissement rapide Afghanistan
Accroissement lent États-Unis
Décroissance Italie
Pourcentage de la population totalePourcentage de la population totalePourcentage de la population totale
HommesFemmes
8 6 4 2 0 2 4 6 8
8 6 4 2 0 2 4 6 8
8 6 4 2 0 2 4 6 8
85+ 80-84 75-79 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4
85+ 80-84 75-79 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4
Campbell : 1252 (3eéd.) — figure 52.25
Correspond à la proportion mâles / femelles dans la population.
La proportion la plus avantageuse pour
l’accroissement de la population varie selon le mode d’accouplement.
Espèce où un mâle
s'accouple avec une seule
femelle.
Situation la plus
avantageuse : autant de mâles que de femelles.
Cas des Bernaches du Canada.
Cas d’une espèce monogame
Source
Cas d’une espèce polygame
Espèce où un mâle s'accouple avec
plusieurs femelles.
Situation la plus
avantageus e : plus de femelles que de mâles.
Cas de l'Orignal.
b) La répartition par sexe des individus dans la population (2e facteur démographique)
Source
Correspond à l’ensemble des caractéristiques qui influent sur la reproduction et la survie de l'organisme (jalonné par la naissance, la
reproduction et la mort).
Détermine le potentiel biotique ou potentiel de reproduction (capacité à survivre et à se
reproduire).
Le potentiel biotique sera d’autant plus grand que :
Le temps de génération est court (temps entre la naissance et la première reproduction).
La taille des portées est grande (beaucoup de rejetons dans la portée).
Les épisodes de reproduction sont nombreux.
c) Le cycle biologique ou cycle de vie de l’espèce (3e facteur démographique)
Correspond à la capacité à survivre, et donc à la tendance à mourir, d'une certaine cohorte
(groupe d'individus du même âge) en fonction de l'âge.
Est exprimé de deux façons par les démographes :
d) Le taux de survie de l’espèce (4e facteur démographique)
Courbes de survie
Campbell : 1237 (3eéd.) — figure 52.5
Courbe de type II Mortalité constante.
Oiseaux, Hydres, écureuils
Courbe de type I
Meurent plus en fin de vie.
Humains, gros mammifères
Courbe de type III Meurent plus en début de vie.
Huîtres, poissons
Table de survie
Campbell : 1237 (3eéd.) —Tableau 52.1
Table de survie d’une cohorte de spermophiles (écureuils), en Californie
Nombre d’individus vivants au début de l’intervalle
Nombre d’individus vivants au début de l’intervalle Proportion
de
survivants au début de
l’intervalle
Proportion de
survivants au début de
l’intervalle
Nombre de morts pendant l’intervalle
Taux de
mortalité Espérance de vie supplé- mentaire (années) Nombre de
morts pendant l’intervalle
Taux de
mortalité Espérance de vie supplé- mentaire moyenne (années) Âge
(années)
Femelles Mâles
8. Le modèles d’accroissement démographique exponentiel
1.Décrit l'accroissement d'une population vivant
dans un milieu idéal (milieu possédant toutes les
ressources nécessaires : nourriture, gîte et couvert, en quantité).
3.Prédit que si rien ne freine la croissance d'une
population (le milieu est idéal), celle-ci s'accroît de plus en plus vite : plus les individus sont nombreux, plus ils produisent de
rejetons et plus il y a de rejetons, plus ils se
reproduisent faisant
augmenter la population encore plus.
4.Produit une courbe en J (courbe exponentielle) : courbe qui débute un peu lentement car la
population est peu
nombreuse au début mais qui devient rapidement abrupte.
5.Modèle qui reflète le potentiel biotique de la population ; les membres se reproduisent « à pleine capacité » .
Taille de la population (N)
L’accroissement est plus lent au départ car la population est petite.
L’accroisseme nt est de plus en plus
rapide car il dépend
autant de r r que de N.
Temps (t)
Équation exprimant le modèle exponentiel
=
Taux maximal d’accroisseme nt pour
l’espèce = taux
intrinsèque d’accroisseme nt = potentiel biotiquer maximumr maximum
Variation de la taille de la populatio n pendant une période très courte
d N d t
Nombre d’individ us dans la populatio n au
début de la période
N
• Soit une population hypothétique vivant dans un milieu idéal.
• La taille de la population augmente chaque fois qu’un organisme naît et diminue chaque fois
qu’un organisme meurt.
d N = r r maximum maximum N d t
Démonstration de l’équation
r maximum = taux d'accroissement
démographique de la population
N = nombre d’individus dans la population
Variation de la taille de la population (pendant la période
étudiée)
Nombre absolu de naissances pendant la
période
Nombre absolu de morts
pendant la période
= -
∆ N = B (birth) - M (mortality)
∆ t
= (b - m ) N
= rr maximum N
dN = b (taux de natalité) * N - m (taux de mortalité) * N
dt Noté
pour un très court instant
Peut avoir une valeur positive (plus de
naissances), nulle
(naissances = morts) ou négative (plus de morts)
• Soit une population
hypothétique composée de 1000 individus
vivant dans un milieu idéal.
• Il y a 34 naissances et 16 morts par année.
• Quel est son taux d’accroissement intrinsèque ?
r maximum = (b - m)
= 34/ 1000 - 16/ 1000
= 18 / 1000 = 0,018
Problème no 1 Problème no 2
• Soit une population
hypothétique composée de 1500 individus.
• Son taux de natalité est de 0,37 et son taux de mortalité est de 0,25.
• Combien y aura-t-il de naissances et de morts durant l’année ?
B (naissances) = b N
= 0,37 * 1500
= 555 naissances
M (morts) = m N = 0,25 *
1500
= 375 morts
Comparaison de l'accroissement exponentielle de deux
populations dont les valeurs de r diffèrent
r = 1,0
r = 0,5
Campbell : 1241
(3eéd.) — figure 52.9
La population d’éléphants dans le Kruger National Park, en Afrique du Sud a crû de façon
exponentielle pendant environ 60 ans après les mesures pour les
protéger de la chasse.
Actuellement des
mesures sont prises pour limiter leur population car ils n’ont plus rien à
manger à cause de leur trop grand nombre.
Campbell : 1241 (3eéd. Française) — figure 52.10
1. Aucune population ne
peut croître indéfiniment parce que
l'environnement
(abiotique et biotique) limite son potentiel
biotique en provoquant une diminution des taux de natalité et une
augmentation des taux de mortalité.
2. Les conditions
environnementales qui limitent le potentiel
biotique d'une population sont regroupées sous le terme de résistance du milieu (nourriture,
température, refuges, relations avec les autres espèces, relations à
l'intérieur de l'espèce, maladies, parasites …) 3. Le nombre maximal
d'individus d'une
population stable qui
peut vivre dans un milieu au cours d'une période relativement longue est la capacité limite du
milieu.
La croissance
exponentielle ne se
produit pas habituellement dans la nature ni au
laboratoire
La croissance exponentielle peut se produire durant
certaines périodes et dans certaines conditions
1. Des espèces exotiques s'introduisent dans un nouveau milieu où les prédateurs et les
compétiteurs sont absents. L'étourneau
sansonnet et le moineau domestique ont subi, une fois introduits en
Amérique du Nord, des explosions de
populations.
2. Une espèce pionnière — comme le pissenlit
(espèce ayant de grandes capacités de reproduction et de dispersion)
s'introduit dans un champ abandonné.
3. Des bactéries
envahissent le tube
digestif d'un nouveau-né.
4. Des décomposeurs
envahissent un cadavre animal ou végétal.
9. Le modèles d’accroissement démographique logistique
1. Décrit l'accroissement d'une population vivant dans un milieu réel (milieu possédant une quantité limitée de
ressources et qui peut ne supporter qu’un certain
nombre d’individus (capacité limite du milieu ou K).
2. Prédit qu'une population (dans son milieu réel)
s'accroît de moins en moins vite au fur et à mesure
qu'elle s'approche de la
capacité limite (k) pour finir par se stabiliser autour de celle-ci.
3. Produit une courbe en S (courbe sigmoïde) : courbe qui débute un peu
lentement car la population est peu nombreuse au
début, qui s'accélère ensuite (petite période
exponentielle) mais qui ralentit ensuite puis se stabilise à cause de la résistance du milieu qui devient de plus en plus grande au fur et à mesure que la taille augmente.
4. Modèle qui reflète la
capacité du milieu à freiner la croissance d’une
population.
Taille de la population (N)
L’accroissement est plus lent au départ car la population est petite.
Temps (t)
La
croissan ce
ralentit. Une petite période de croissance
exponentielle.
La croissance cesse.
CAPACITÉ LIMITE (k) Équation exprimant le modèle logistique
=r maxr max
Taux maximal d’accroisse ment pour l’espèce (taux
intrinsèque d’accroisse ment
maximum)
d N d t
Variatio n de la taille de la populat ion pendan t une courte période
N
Nombr e d’indivi dus dans la populat ion au début de la période
K - N K
•Facteur de réduction de r maximum
•Pourcentage de la population maximale qui peut encore s’ajouter.
Taille des populatio5
ns (N)
Facteur de diminution de r maximum
K - N K
Variation de la taille de la
population
∆N = r max [ K - N ] N
K
20 250 500 750 1000
1 000 - 20 / 1 000 = 0,98 1 000 - 250 / 1 000 = 0,75 1 000 - 500 / 1 000 = 0,50 1 000 - 750 / 1 000 = 0,25
1 000 - 1 000 / 1 000 = 0,00
(0,05 * 0,98) 20
= + 1
(0,05 * 0,75) 250 = + 9 (0,05 *0,50) 500 = + 13 (0,05 * 0,25) 750 = + 9 (0,05 * 0,00) 1000 = 0
Accroissement démographique logistique de 5 populations hypothétiques dont r = 0,05 par individu et par année et où K = 1000 individus.
Campbell : 1244 (3eéd.) — Tableau 52.13
Campbel l : 1244 (3eéd.)
— Figure 52.13
L’accroissement d’une population de
paramécies dans de petites cultures aux conditions constantes est quasi conforme au modèle logistique .
Le modèle logistique s’applique assez bien aux populations naturelles mais avec certaines limites
Tout ajout d'individu n'a pas le même effet négatif sur le taux
d'accroissement d'une population.
La survie et la reproduction des petites populations est plus
difficile.
1.Effet Allee Exemples
• Les oiseaux de mer ont besoin d'une
stimulation sociale pour se reproduire.
• Lorsque les rhinocéros sont rares, ils ont de la difficulté à se trouver pour se reproduire.
Dans de nombreuses
populations, la taille peut dépasser la capacité
limite durant un certain temps puis diminuer
ensuite (oscillation autour de la courbe).
2.Oscillations autour de la courbe
Exemple
Les daphnies en culture ont dépassé la capacité limite du milieu.
Le modèle prévoit que les populations
atteignent la capacité limite du milieu, mais bien souvent elles
demeurent en deçà du seuil à cause des
facteurs abiotiques du milieu.
3.Effet du milieu Exemple
Les insectes et les Bruants chanteurs de la Colombie- britannique sont tués par le froid avant de subir une véritable explosion
démographique.
10. La sélection naturelle favorise les meilleurs
cycles biologiques, ceux qui assurent la survie maximale de l’organisme ainsi que la
reproduction maximale de l’espèce (via un
potentiel biotique maximal)
Le saumon du Pacifique
(Oncorhynchus kisutch) est
sémelpare. Il revient en eau douce pour se reproduire
puis meurt après la fraie.
La sémelparité
[sémel (une fois)
parité (engendrer)]
est le cycle où
l’individu produit un très grand nombre de rejetons en une seule fois puis
meurt.
Image Campbell : 1239 (3eéd.) — Figure 52.6
L’Agave (Agave shawii)
profite d’une rare année où il pleut pour se
reproduire puis elle meurt.
Cycle sémelpare
Le lézard vert
(Lacerta bilineata)
est itéropare. Il pond quelques gros œufs chaque année, dès lâge de deux ans.
L’itéparité [Itéro (répéter) parité
(engendrer)] est le cycle où l’individu se reproduit
de nombreuses fois. Le lézard vert grimpe volontiers aux arbres (France)
La sélection naturelle favorise les cycles sémelpares dans les milieux où les conditions sont variables ou imprévisibles. La production d’un grand nombre de
rejetons augmente la probabilité de survie d’au moins quelques-uns d’entre eux. La sélection a donc favorisé la reproduction de l’espèce au détriment de l’individu.
La sélection naturelle favorise les cycles itéropares dans les milieux où les conditions sont stables. La production d’un petit nombre de rejetons relativement gros et bien nourris augmente leur chance de survie mais aussi
augmente la chance de survie des parents car cela leur demande moins d’énergie. La sélection favorise donc la reproduction de l’espèce mais aussi celle de l’individu.
Cycle itéropare
Il y a un compromis à faire entre la reproduction et la survie. Aucun organisme ne peut produire
autant de rejetons qu’une espèce sémelpare et les nourrir aussi bien qu’une espèce itéropare. Les
organismes ont une allocation énergétique limitée.
(On ne peut pas tout faire.)
Campbell : 1239 (3eéd.) — Figure 52.7
Taux de survie des faucons crécerelles en fonction de la taille de leurs couvées
MâlesFemelles
Nombre de rejetons moins élevé
Couvé es norma les
Nombre de rejetons plus élevé
En preuve, quand des individus
investissent plus dans leur reproduction, leur chance de survie est
moins grande !
La reproduction augmente mais la survie baisse.
100 80 60 40 20 0
Les cycles biologiques sont des compromis