L E B ARBIER
Géométrie transcendante. Application du calcul différentiel à la recherche des rayons de courbure
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 22 (1831-1832), p. 31-36
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3I
GÉOMÉTRIE TRANSCENDANTE.
Application du calcul différentiel à la recherche des rayons de courbure ;
Par M. LE B A R B I E R.
RAYONS DE COURBURE.
LORSQU’ON
a bien saisi lamétaphysiqne
du calculdifférentiel,
c’est-à-dire, lorsqu’on
arapproché
la méthode des infinimentpetits
de Leibnitz de la théorie des fonctions
analytiques
deLagrange,
on
peut employer
la considérationdes
infinimentpetits
des diffé-rens ordres comme un instrument commode dans les
applications
des calculs différentiel et
intégral
à lagéométrie
et à la mécani-que. On
parvient même ,
par cettevoie ,
à des résultatsplus sirnples qui
semblent propres aux considérationsgéométriques
etauxquels l’analyse
seule ne conduirait que difficilement.Par
exemple , l’expression
du rayon de courburequi
n’est au-tre chose que le rayon du cercle osculateur au
point
de la courbeque l’on
considère ,
sedéduit,
comme casparticulier,
de la théo-rie
générale
des courbesosculatrices ;
théoriequi
est extrême-ment
rigoureuse puisqu’elle
repose sur ledéveloppement
des fonc-tions en séries
(*).
Aussi cette méthode doit-clic êtrepréférée
dans
1 enseignement
du calculdifférentiel,
pircequ’elle
y traite ce(*) Voy. LACROIX ,
Traite élémentaire, pag. io3.32 RAYONS
calcul d’une manière
purement algébri
lue, butprincipal
ques’est
proposé Lagrange
dans son Traité des fonctionsanalytiques.
Nous nous proposons , dans cet
article , d’appliquer
la méthodeoù l’on considère les Infiniment
petits
des ordressupérieurs
commenuls, par
rapport
à ceux des ordres moinsé’evés,
à !a recher- che de diversesexpressions
du rayon de courbure des courbes.Puisqu’une
courbepeut
être considérée comme unpolygone
d’une infinité de côtés infiniment
petits.
S )ient mm’, m’m" deuxcôtés infiniment
petits
d’une courbe AB( fig. 5 ).
Concevons deuxdroites
nC, n/C, respectivement perpendiculaires
sur les milieuxn , n’ de ces
côtés ,
et concourant en C. Il est clair quesi ,
deleur
point
de concours C comme centre , et avec sa distance aupoint
m pour rayon , on décrit unecirconférence ,
elle passera par les troispoints
m,ml ,
m". Lapartie
de cette circonférence com-prise
entre les deuxpoints
extrêmes coïncidera avec lapartie correspondante
de lacourbe ,
dont elle mesurera, pour ainsidire,
la courbure au
point
m’ ; far, ne pouvant faire passerqu’un
cer-cle
unique
par les trois mêmespoints ,
celuiqui
passe par les troispoints
m , m’, m"approche
leplus possible
de l’arc m, m’,m" de la courbe. Ce cercle
unique s’appelle ,
comme l’onsait
le cercle
osctilaieur ,
et son rayon est dit le rayon de courbure.Soient
OX ,
OY deux axesrectangulaires auxquels
la courbesoit
rapportée ;
soient np,n’p’
les ordonnées despoints
n , n’ (lue l’onpeut
supposer sur lacourbe ;
soit nq uneperpendiculaire
dupoint n
surn’q’ ;
et soit enfindésigné
par ~l’angle nn’q,
oul’angle
que fait latangente
aupoint n
avec l’ordonnéen’p’.
L angle
que font entre elles lestangentes
à la courbe auxpoints
n, n’ sera la différentielle de
l’angle
(p oudy.
C’eat aussil’angle
que font entre eux les deux rayons
nC , nlC ,
de sortequ’on
auraDE COURBURE.
en
désignant
par s l’arc An et par R le rayon de courbure nC.On aura donc
Mais le
triangle nn’q,
danslequel l’angle nn’q=~, nn’=ds, nq==d..’t’
etn’q=dy,
fournit leségalités suivantes ,
En différentiant les six
expressions (2) ,
on aSi l’on substitue
successivement
chacune de cesexpressions
de ladiffdrentielle de
l’are ~
dansl’expression ( i ) ds d~ durayonde
cour-bure ,
on auraTom. XXII, 5
34
RAYONSPour
avoir
lesexpressions
du rayon de courbure relatives auxcoordonnées
polaires ,
soit 0(fig. 6 )
unpoint pris
arbitrairementsur le
plan
de la courbeAB ;
soitPQ
une droite fixe menée ar-bitrairement par le
point
0. Unquelconque n
despoints
de lacourbe sera déterminé par
Fangle QOn
et par la distance On dupoint
0 aupoint
n.L’angle QON
et lalongueur
On sont lescoordonnées
polaires
dupoint
n. Lespoints n, n’
étantsupposés
les
analogues
de ceux de même dénomination de lafigure 5 ;
sil’on mené à la courbe des
tangentes
par ces deuxpoints ;
quel’on
désigne
par cpl’angle
que fait latangente
aupoint n
avecle rayon vecteur
On ,
etpar ~’ l’angle
que fait latangente
aupoint
n’ avec le rayon vecteur consécutif
On’,
on aura , par lesprirl- cipes
du calculdifférentiel , ~’=~+d~.
Soit deplus Ang.QOn=03C9;
on aura , en
désignant
parD ,
lepoint
de concours de Cn etOn’,
9d’où
et, par
conséquent,
35
DE COURBURE.
Ainsi ,
Rdésignant
le rayon decourbure ,
on aMenons
présentement
nq,perpendiculaire
surOn,
et posonsOn=y, nq=dx;
on auradx=ydw, qn’=dy;
au m oy en dequoi
le rayon de courbure deviéndra
mais le
triangle nqn’
fournit les sixexpressions "(2),
et par suiteles six
expressions (3).
Substituant donc tour à tour ces six der- nières pourd~
dans(6) ,
on auraSi ,
pour se conformer aux notationsusitées,
ouremplace r
parr , il faudra
remplacer
dx par rdw etdy
pardr ;
et alors les for- mules ci-dessus deviendront36
QUESTIONS PROPOSEES.
Ces
expressions
du rayon de courbure ne se trouvent pas dans les traités de calculdiflérentiel ,
ou du moins onn’y en
rencontreque
quelques-unes. Comme ,
suivant lesapplications
que l’on fait du rayon decourbure,
telleexpression
estpréférable
à telle au-tre, nous avons
pensé qu’il
ne serait pas sans utilité d’enoffrir
ici un tableaucompleto
QUESTIONS PROPOSÉES.
Problème de dynamique.
DÉCOUVRIR
les diverses circonstances du mouvement d’unpoint
mobile autour d’un centre fixe dans les
diverses hypothèses
d’uneforce centrale
ir.’o En raison inverse de la
simple distance ;
2.° En raison
directe
duquarré
de ladistance ;
3.° En raison directe du cube de la distance P