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Corrigé de la série 3

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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EPFLAlgèbre linéaire 1ère année 2007-2008

Corrigé de la série 3

Exercice 1.

1. Soientpetq deux éléments deU1. Alors(p+q)(4) =p(4) +q(4) = 0, et donc(p+q)∈U1. Soit α ∈ F un scalaire arbitraire. Alors (αp)(4) = α·p(4) = α·0 = 0, ce qui montre que αp ∈ U1. Comme p,q et α étaient arbitraires, nous avons démontré que U1 est un sous-espace vectoriel deV.

2. Le terme constant du polynôme q(t) = t+ 1 est 1, et donc q ∈ U2. Par contre, le terme constant de2qest2, ce qui empêche que2qsoit un élément deU2. Nous avons donc trouvé un élément deU2 dont un certain multiple scalaire n'appartient pas à U2. L'ensemble U2

n'est donc pas un sous-espace vectoriel de V.

3. Soient p, q ∈ U3. Ils sont donc de la forme p(t) = Pm

i=1αiti et q(t) = Pn

j=1βjtj, où m, n ∈ N. Alors le terme constant de p+q est clairement nul, et donc (p+q) ∈ U3. De plus, le terme constant de αp est nul pour n'importe quel α ∈ F. Donc, U3 est un sous-espace vectoriel deV.

4. Soient p, q ∈ U4. Comme le coecient de t2 dans (p+q)(t) est la somme du coecient de t2 dans p(t) et celui de t2 dans q(t), il est nulle. Alors (p+q) ∈ U4. Soit α ∈ F. Le coecient de t2 dans (αp)(t) est obtenu en multipliant celui de t2 dans p par α. Il est donc zéro, et alorsαp∈U4. Par ce qu'on a montré,U4 est un sous-espace vectoriel de V. Exercice 2.

1. Montrons que U1 est un sous-espace vectoriel de V. Soient f, g ∈ U1 et α ∈ F. Soit x∈F arbitraire. Alors (f+g)(x) =f(x) +g(x) =f(−x) +g(−x) = (f +g)(−x). Donc (f +g) ∈ U1. De plus, (αf)(x) = α·f(x) = α·f(−x) = (αf)(−x), et donc αf ∈ U1. Alors U1 est un sous-espace vectoriel. De façon similaire, nous montrons que U2 est un sous-espace vectoriel deV.

2. En considérant quelques exemples concrets, on se rend bientôt compte que la somme U1+U2 contient assez beaucoup d'éléments. Comme tout polynôme est la somme d'un polynôme pair et d'un polynôme impair, on voit par exemple que U1 +U2 contient tous les polynômes. On est donc mené à soupçonner que U1+U2 =V.

Vérions les deux inclusions. Par dénition, U1 +U2 est un sous-ensemble, même un sous-espace vectoriel, de V. Pour montrer que V ⊆U1+U2, prenons f ∈ V. Dénissons f1, f2: F → F par f1(x) = 12 f(x) + f(−x)

et f2(x) = 12 f(x) −f(−x)

pour tout x ∈ F, respectivement. Alors f1(−x) = 12 f(−x) +f(x)) = 12 f(x) +f(−x)) = f1(x) et f2(−x) = 12 f(−x)−f(x)

= 12 −f(x) +f(−x)

=−f2(x) pourx ∈ F arbitraire. Donc f1 ∈U1 etf2 ∈U2. Or,(f1+f2)(x) = 12 f(x) +f(−x) +f(x)−f(−x)

=f(x) pour tout x∈F, et alors f1+f2 =f. Nous avons donc réussi à écrire n'importe quel élément f de V comme une somme d'un élément de U1 et d'un élément de U2. Par conséquent, nous avons prouvé queV ⊆U1 +U2.

En résumé, nous avons démontré que U1 +U2 =V.

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3. Pour répondre à cette question, il nous faut calculer U1 ∩U2. Soit f ∈U1∩U2 et x∈F.

Alors f(x) = f(−x) comme f ∈ U1 et f(x) = −f(−x) comme f ∈ U2. Cela nous donne quef(x) = −f(x)et donc que2f(x) = 0. Alors on a forcémentf(x) = 0 pour toutx∈F et donc f = 0. Comme 0 est clairement un élément de U1 ∩U2, nous avons trouvé que U1∩U2 ={0}. Par dénition, U1 etU2 sont donc en somme directe.

Exercice 3. L'énoncé du problème contient implicitement l'hypothèse que l'ensemble X est non-vide, car autrement F(X, V) ne serait pas un espace vectoriel.

1. Strictement, l'ensemble F(X, U) n'est pas un sous-ensemble de F(X, V), comme le do- maine d'une fonction f ∈ F(X, U) est U et le domaine de n'importe quelle fonction g ∈ F(X, V) est V. Mais clairement les éléments de F(X, U) sont en bijection avec les élémentsg ∈F(X, V) qui ont la propriété queg(X)⊆U. ConsidérerF(X, U)comme un sous-ensemble deF(X, V)constitue donc une négligence tolérable. Nous nous permettons donc de la commettre tout le long de cet exercice.

Soient f etg deux fonctions dans F(X, U) et α∈F. Soit x ∈X un élément quelconque.

On a (f +g)(x) = f(x) +g(x) ∈ U parce que f(x), g(x) ∈ U et comme U est un sous- espace vectoriel. Donc l'image de la fonction f +g est contenu dans U, ce qui signie que (f +g) ∈ F(X, U). De façon similaire, (αf)(x) ∈ U pour tout x ∈ X, et alors (αf)∈F(X, U). Par conséquent, F(X, U)est un sous-espace vectoriel de F(X, V). 2. F(X, U) +F(X, W)⊆ F(X, U+W) : Comme U et W sont des sous-espaces de U +W,

la partie 1. nous donne que F(X, U)et F(X, W) sont des sous-espaces de F(X, U+W). DoncF(X, U) +F(X, W)⊆F(X, U +W).

F(X, U +W) ⊆ F(X, U) +F(X, W) : Soit f ∈ F(X, U +W). Il nous faut trouver des fonctions f1: X → U et f2: X → W telles que f1(x) +f2(x) = f(x) pour tout x ∈ X. Soit x ∈ X n'importe quel élément. Comme f(x) ∈ U +W, ils existent deux éléments u∈ U et w ∈W tels que f(x) =u+w. Nous dénissons f1(x) =u et f2(x) =w. Après avoir ainsi déni f1 et f2 sur tous les éléments x, nous obtenons deux fonctions f1 et f2

avec les propriétés requises.

3. La somme est directe si et seulement si F(X, U)∩F(X, W) = {0}. Clairement, l'élément 0 est contenu dans l'intersection. Pour déterminer dans quelles circonstances l'autre in- clusion est satisfaite, supposons que f: X → U +W soit une fonction contenue dans F(X, U)∩F(X, W). La somme F(X, U) +F(X, W) est directe si et seulement si f est forcément0. Soitx∈X arbitraire. Alors on af(x)∈U etf(x)∈W, doncf(x)∈U∩W. A condition que la sommeU+W soit directe, on a U∩W ={0} et doncf(x) = 0. Nous avons donc trouvé l'implication suivante :

la somme U+W est directe =⇒la somme F(X, U) +F(X, W)est directe.

Voyons si l'implication⇐=est vraie aussi. Supposons donc queF(X, U)∩F(X, W) ={0}

et choisissons v ∈ U ∩W. Nous voulons montrer que v = 0. Dénissons une fonction f: X → U +W en posant f(x) = v pour tout x ∈ X. Comme f(X) = {v} ⊆ U ∩W, nous trouvons que f ∈F(X, U)∩F(X, W). Mais alors f = 0et donc f(x) =v = 0pour tout x∈X. Alors U ∩W ={0}. Nous avons démontré :

la somme U+W est directe ⇐⇒la somme F(X, U) +F(X, W)est directe.

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Exercice 4.

1. V =F3, U1 ={(x, y, z)∈F3|x+ 2y = 3z}, U2 ={α(1,0,1) +β(2,1,0)|α, β ∈F}: Soient (x1, y1, z1),(x2, y2, z2) ∈ U1. Alors x1 + 2y1 = 3z1 et x2 + 2y2 = 3z2, donc

(x1+x2) + 2(y1+y2) = 3(z1+z2), et alors (x1, y1, z1) + (x2, y2, z2) ∈U1. En outre, pour chaqueα∈F, on a αx1+ 2αy1 = 3αz1, donc α(x1, y1, z1)∈U1. Alors U1 est un sous-espace vectoriel de V =F3.

Soient x1, x2 ∈ U2. Alors ils existent α1, β1, α2, β2 ∈ F tels que x1 = α1(1,0,1) + β1(2,1,0) et x2 = α2(1,0,1) +β2(2,1,0). Donc x1 +x2 = (α12)(1,0,1) + (β1+ β2)(2,1,0) et alors x1 +x2 ∈ U2. Pour λ ∈ F, λx1 = λ(α1(1,0,1) +β1(2,1,0)) = (λα1)(1,0,1)+(λβ1)(2,1,0), et doncλx1 ∈U1. Par conséquent,U2 est un sous-espace deV également.

Déterminons alors l'ensemble U1 ∩U2. Soit (x, y, z) ∈ U1 ∩U2. Donc x+ 2y = 3z et ils existent α, β ∈ F tels que α(1,0,1) + β(2,1,0) = (x, y, z). De la dernière égalité, on déduit que β =y, α =z et x=z+ 2y. Avec la première, nous obtenons (x, y, z) = (4y, y,2y). Inversement, pour tout λ ∈F, le vecteur λ(4,1,2) est contenu dans U1∩U2. Alors U1∩U2 ={λ(4,1,2)|λ∈F}. On montre facilement que U1∩U2 est donc un sous-espace vectoriel de V.

La réunionU1∪U2n'est pas un sous-espace, puisqu'il n'est pas stable pour l'addition : On a(0,3,2)∈U1 ⊆U1∪U2et(1,0,1)∈U2 ⊆U1∪U2. La somme(0,3,2)+(1,0,1) = (1,3,3)n'est clairement pas dans U1 et non pas dans U2 non plus, comme(1,3,3) = α(1,0,1) +β(2,1,0)n'admet pas de solutions α, β ∈F. Donc (1,3,3)6∈U1∪U2. V =P(F),U1 ={p∈V|deg(p)≤3}, U2 ={p∈V|la somme des coe. de p est0}:

Clairement, la somme de deux polynômes de degré inférieur ou égal à 3 est un po- lynôme dont le degré est inférieur ou égal à 3. Donc U1 est stable pour l'addition.

Pareillement, si on multiplie un polynôme de U1 par un scalaire, on a toujours un polynôme de degré inférieur ou égal à 3. Donc U1 est stable pour la multiplication par scalaires. Par conséquent, U1 est un sous-espace de V.

Soient p1, p2 ∈ U2. La somme des coecients de chacun est égal à zéro. Alors la somme des coecients du polynômep1+p2 est0 + 0 = 0aussi, doncp1+p2 ∈U2. En outre, la somme des coecients de λp1 est λ0 = 0 pour tout λ ∈F, alors λp1 ∈ U2. Donc U2 est un sous-espace de V.

L'intersectionU1∩U2consiste des polynômes de degré 3 dont la somme des coecients est zéro. Un raisonnement comme ci-dessus montre que U1∩U2 est un sous-espace vectoriel de V.

En revanche, U1∪U2 n'est pas un sous-espace, puisqu'il n'est pas stable pour l'addi- tion : On a t+ 1∈U1 et t11−1∈U2, mais leur somme t11+t n'appartient ni à U1 ni à U2, donc n'est pas dans U1∪U2.

2. Conjecture : SiU1 etU2 sont deux sous-espaces vectoriels d'un espace vectorielV, alors U1∩U2 est un sous-espace vectoriel de V.

Démonstration : Soient u, v ∈ U1∩U2. En particulier, u et v sont contenus dans U1, et donc u+v ∈U1, comme U1 est un sous-espace de V. De façon analogue, u+v ∈ U2, et donc u+v ∈ U1 ∩U2. Donc U1 ∩U2 est stable pour l'addition. Soit λ ∈ F. Alors λu ∈ U1 et λu ∈ U2, comme U1 et U2 sont stable pour la multiplication par scalaires.

Doncλu ∈U1∩U2, ce qui conclut la preuve que U1∩U2 est un sous-espace vectoriel.

Conjecture : SiU1 etU2 sont deux sous-espaces vectoriels d'un espace vectorielV, alors U1∪U2 n'est pas toujours un sous-espace vectoriel de V.

Démonstration : Nous avons vu deux exemples ou U1 ∪U2 n'était pas un sous-espace vectoriel.

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Remarque : SoientU1, U2 deux sous-espaces deV. AlorsU1∪U2 est un sous-espace juste si U1 ⊆U2 ou U2 ⊆U1.

Démonstration : Supposons que U1 ∪U2 est un sous-espace et U1 6⊆ U2. Il nous faut montrer qu'alors U2 ⊆ U1. Soit u ∈ U1 avec u 6∈ U2. Soit v ∈ U2 un élément arbitraire.

Posons w = u+v. Comme U ∪V est fermé sous l'addition par hypothèse, w ∈ U ∪V. Si w était dans U2, on aurait u = w−v ∈ U2, ce qui n'est pas le cas. Donc w ∈ U1 et par conséquent v =w−u∈ U1. On a donc démontré que U2 ⊆ U1. Si on a U2 6⊆U1, on montre de manière analogue queU1 ⊆U2.

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