A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
S ORIN D UMITRESCU
Structures géométriques sur les courbes et les surfaces complexes
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 6
esérie, tome 10, n
o3 (2001), p. 507-531
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_2001_6_10_3_507_0>
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- 507 -
Structures géométriques
surles courbes et les surfaces complexes
(*)SORIN
DUMITRESCU (1)
Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse Vol. X, n° 3, 2001
pp. 507-531
RÉSUMÉ. - Nous classifions les structures géométriques holomorphes
sur les surfaces de Riemann compactes. Nous donnons également une description assez précise des G-structures holomorphes sur les surfaces complexes. Nous montrons que, sur les surfaces complexes compactes, les G-structures holomorphes sont souvent localement homogènes.
ABSTRACT. - We classify holomorphic geometric structures on compact Riemann surfaces. We give a rather precise description of holomorphic G-
structures on complex surfaces. We show that, on the compact complex surfaces, thèse G-structures are very often locally homogeneous.
1. Introduction
Une variété
complexe compacte peut posséder
diverses structuresgéo- métriques holomorphes.
Les tenseursholomorphes
ou les connexions affinesholomorphes
sont desexemples
de telles structures.Pour définir en toute
généralité
leconcept
abstrait de structuregéomé- trique (A-structure
dans laterminologie
de M. Gromov[11]) holomorphe
associons à une variété
complexe
M de dimension n son fibré desr-repères (le
fibré desr-jets
decarte) [11]. Désignons-le
par etprécisons qu’il s’agit
d’un fibréprincipal
au-dessus de AI de groupe structuraloù est le groupe des
r-jets
de germes debiholomorphismes
locauxde Cn
qui préservent
0. Ce groupeporte
une structure naturelle de groupealgébrique
linéairecomplexe.
~ * ~ Reçu le 27 octobre 2000, accepté le 14 septembre 2001
(1) École Normale Supérieure, Département de Mathématiques et Applications,
U.M.R. 8553 du C.N.R.S., 45, Rue d’Ulm, 75230 Paris Cedex 05 France.
Courriel : Sorin.Dumitrescu@ens.fr
La définition suivante est
explicite
chez C. Ehresmann[9]
ou M. Gro-mov
[11],
mais ce genred’objet
est en fait considérédepuis
S. Lie et E.Cartan.
DÉFINITION
1.1. - Soit Z une variétéquasi-projective
munie d’une ac-tion
algébrique
de . Une structuregéométrique holomorphe
detype
Z et d’ordre r sur la variété M est une
application holomorphe
équivariante 03C6
: Rr(AI)
~Z;
i. e. telle que. g)
=. 03C6(s),
pour tout s dans et pour tout élément g de Dr(Cn )
.Une structure
géométrique
est dite detype algébrique a, f, j çne
si la variétéZ est
Une structure
géométrique s’interprète également
comme une sectiond’un fibré naturel construit au-dessus de la variété M. Il
s’agit
du fibré defibre Z associé au fibré
principal
via l’action du groupe structuralsur Z.
Dans la
première partie
de ce travail(section 3)
nous classifions les structuresgéométriques holomorphes
detype
affine sur les surfaces de Rie-mann
compactes (courbes).
Nous prouvons que ces structuressont,
pourl’essentiel,
des sectionsholomorphes
des fibrés desjets
de sections d’unepuissance
tensorielle du fibrétangent.
Ces fibrés admettent des sectionsnon holonomes.
THÉORÈME
1. -(i)
Sur lessurfaces
de Riemanncompactes,
de genre g> 2,
les structuresgéométriques holomorphes,
detype algébrique affine, indécomposables;
sont les sectionsholomorphes
desfibrés
desjets
des sec-tions
holomorphes
deK®a , a > 0;
où Kdésigne
lefibré canonique.
(ii)
SurPl (C)
les structuresgéométriques holomorphes,
detype algébri-
que
indécomposables,
sont les sectionsholomorphes
desfibrés
desjets
des sections
holomorphes
deK®a
; a0;
où Kdésigne
lefibré canonique.
De
plus,
tous cesfibrés
admettent des sectionsholomorphes
non holono-mes.
(iii)
Sur les courbeselliptiques,
lesfibrés
desr-repères
étant holomor-phiquement triviaux.
les seules structuresgéométriques holomorphes
detype affine
sont lesfonctions holomorphes (constantes).
Dans la deuxième
partie
de cet article(section 4)
nous étudions les G-structures
holomorphe.
Nousrappelons
que la structuregéométrique
holo-morphe 03C6
est dite G-structure sil’image de 03C6
dans Z est uneDT(Cn)-orbite
de Z.
En dimension
complexe 2,
nous faisons la liste des G-structures holo-morphes
d’ordre 1. Dans le cas où une surfacecomplexe compacte possède
une telle
structure,
nous montrons que la G-structure est nécessairement localementhomogène :
:THÉORÈME
2.2014 Sur lessurfaces complexes compactes
toutes les G-structures
holomorphes
d’ordre 1 detype affine
sont localementhomogènes.
Nous classifions
également
les G-structuresholomorphes
d’ordre 2 dontl’isotropie
linéaire estGL(n, C)
ouSL(n, C) :
:THÉORÈME
3. -(i).
Les G-structuresholomorphes
d’ordre ~ dont l’iso-tropie
linéaire estGL(n, C)
sont : les connexionsprojectives holomorphes
sans
torsion,
les connexionsaffines holomorphes
sans torsion et les1-jets
des volumes
conformes holomorphes.
(ii ).
Les G-structuresholomorphes
d’ordre 2 dontl’isotropie
linéaire estSL(n, C)
sont les connexionsaffines holomorphes
unimodulaires sans tor- sion et les1-jets
des volumesholomorphes.
Les structures
géométriques holomorphes
sur les variétéscomplexes
com-pactes
sont souvent localementhomogènes [6], [7], [8].
Ces résultats d’homo-généité
localeappuie
fortement laconjecture générale
suivante :CONJECTURE 1. - Toute G-structure
holomorphe
detype affine
sur unevariété
complexe compacte
est localementhomogène.
Remarquons
que le théorème 1implique,
enparticulier,
que laconjecture précédente
est vraie sur les courbes. Eneffet,
pourp 7~ 1,
toutes les sectionsholomorphes
des fibres desjets
des sections deK®a
s’annulent. Enparti- culier,
les seules courbesqui
admettent des G-structures sont les courbeselliptiques
et sur les courbeselliptiques
ces structures sont des fonctionsconstantes,
donc localementhomogènes.
La
conjecture précédente
est non résolue dans le casparticulier
des con-nexions affines
holomorphes
sans torsion sur les surfacescomplexes
com-pactes.
Pour cequi
est desurfaces,
nous démontrons ici que si laconjecture précédente
est vraie dans le cas des connexions sanstorsion,
alors elle estégalement
vraie pour toutes les G-structures dontl’isotropie
linéaire estGL(2, C)
ouSL(2, C).
Nous avons aussi le résultat suivant : _
THÉORÈME
4. - Sur lessurfaces complexes compactes,
toutes les G-structures
holomorphes
detype affine
dontl’isotropie
est connexe et dis-tingué
sont localementhomogènes.
Dans le théorème
précédent, l’hypothèse
faite sur letype (affine)
dela structure ne
peut
pas être évitée. Ceci devient entièrement clair si nousconsidérons un
plongement holomorphe
d’un torealgébrique
dans un espaceprojectif.
Ceplongement
est une structuregéométrique (de type
nonaffine)
non localement
homogène (car
nonconstante).
En
revanche,
touteapplication holomorphe
d’une variétécompacte
dansune variété affine est constante et donc localement
homogène
en tant que structuregéométrique.
La construction
suivante, inspirée
de[10],
donne unexemple plus
élaboréde structure
géométrique holomorphe
d’ordre 1(de type
nonaffine)
nonlocalement
homogène
sur un torecomplexe
de dimension 2. Cetexemple
montre que le théorème
2,
valable pour lesG-structures,
nepeut
pas être étendu aux structuresgéométriques holomorphes.
Considérons un tore T =
C2/A
et supposonsqu’il
existe une formelinéaire 7r :
C2 --~
Cqui
envoie A sur un réseauA’
de C. Par abus de notationnous
désignons
aussi par 7r laprojection
de T sur la courbeelliptique C/~1.~ .
.Soit
f
une fonctionméromorphe
non constante surC / A’
et considéronssur T la forme différentielle
méromorphe
c;~ = w + où w est uneforme
holomorphe globale
sur T. Il n’est pas difficile de s’assurer que c;~ est fermée et que lefeuilletage holomorophe
défini par i5 en dehors de sespôles
se
prolonge
en unfeuilletage holomorphe
nonsingulier
sur Tqui s’exprime
en coordonnées locales :
Contrairement au
feuilletage
linéaire défini par W, lefeuilletage
donné par w n’est pashomogène :
il n’est pas invariant par les translations de T dans la direction Ceci montre que la structuregéométrique Ç
obtenue par lajuxtaposition
de cefeuilletage
et de lamétrique
riemannienneholomorphe plate
héritée par T de lamétrique canonique dzf
n’est pas localementhomogène.
Remarquons
aussi que la structuregéométrique Ç
n’est pas une G- structure car la droitetangente
aufeuilletage
donné par estisotrope
(pour
lamétrique
riemannienneholomorphe)
en certainspoints
de T et nonisotrope
en d’autres.2. Structures
géométriques holomorphes
2.1. Jet d’une structure
géométrique
Le but de cette section est de rassembler les
propriétés
des structuresgéométriques holomorphes
dont nous auronsl’usage
par la suite. Pour uneprésentation
détaillée dusujet
le lecteur pourra se référer à[5]
ou bien à[3].
Considérons une structure
géométrique holomorphe Ç
d’ordre r sur unevariété
complexe
NI de dimension n. Le s-èmejet
de lastructure Ç
estalors une structure
géométrique
sur M d’ordre r + s.Si Ç
est vue commeune section d’un fibré naturel E construit à
partir
deAl,
sons-jet
est lasection holonome du fibré des
s-jets
de sections TS(E) qui
luicorrespond.
Sidans une carte
locale Ç
est caractérisée par uneapplication
à valeurs dansZ, ~~S> s’exprime
dans la même carte par les-jet
del’application
initiale.Remarquons
que le fibréTS (E)
au-dessus de Mpeut
avoir d’autres sec- tionsholomorphes (qui
sont donc des structuresgéométriques
surAI) ) qui
ne sont pas de
s-jets
de sectionsholomorphes
de E. Une section de rs(E) qui
est les-jet
d’une sectionholomorphe
de E est dite section holonome. Les-jet
d’une structuregéométrique correspond,
pardéfinition,
à une sectionholonome.
Nous nous
penchons
àprésent
sur lesapplications qui préservent
unestructure
géométrique Ç :
-~ Z. Commeprécédemment,
ltIdésigne
une variété
complexe
de dimension n, munie d’une structuregéométrique cp
d’ordre r donnée par uneapplication 03C6 : Rr(M)
~ Z. Tout biholomor-phisme f
de M se relève en unbiholomorphisme f
du fibré desLe
biholomorpisme f est,
pardéfinition,
une isométrie de~,
sif préserve
les fibres de
cp, c’est-à-dire (~
of
=~.
L’ensemble de ces transformations est un groupe pour lacomposition,
le groupe des isométries Is de la structuregéométrique.
Souvent il est
plus
intéressant deregarder
sur M une relationd équivalence plus souple
que celle donnée par les orbites du groupe I s. Pour cela nousallons inclure dans notre étude les isométries locales. Ce sont clos
morphismes
d’un ouvert de M sur un autre ouvert de l~Iqui
lastructure ~ :
:DÉFINITION
2.1.2014 Une isométrie locale de03C6
est unbiholomorphisme
entre deux ouverts de M
qui préserve ~.
L’ensemble des isométries locales forment le
pseudo-groupe I.a~°‘~.
Lasituation la
plus agréable apparaît quand
lepseudo-groupe agit
tran-sitivement sur NI
(i.e.
avec une seuleorbite).
Dans ce cas nous disons que lastructure Ç
est localementhomogène.
Autrementdit,
lastructure Ç
admetune
unique forme
locale.2.2. G-structures
Supposons
àprésent
que la structuregéométrique holomorphe Ç
est uneG-structure. Cela revient à supposer que
l’image
del’application cp
dans lavariété
quasi-projective
Z(voir
la définition1.1 )
est uneDésignons
par H le stabilisateur d’unpoint
de cette orbite. Ils’agit
d’unsous-groupe
algébrique
de L’orbiteIm03C6 (l’image
del’application
~)
s’identifie alors àl’espace homogène
Nous sommes en
possession
d’uneapplication holomorphe équivariante
de dans Ceci est
équivalent
à l’existence d’un sous-fibré
principal
de de groupe structural H(ce
sous-fibré estl’image réciproque par Ç
d’unpoint
de .Dans ce cas nous disons aussi que le groupe structural de se
réduit au sous-groupe H
(
i. e. le fibré Rrpeut
s’obtenir àpartir
d’un1-cocycle
à valeurs dansH)
.DÉFINITION
2.2.2014 Soit M une variétécomplexe
de dimension n et Hun sous-groupe
algébrique
du groupe . Une G-structureholomorphe
d’ordre r et de groupe H sur la variété ~~ est un
sous-fibré principal
holo-morphe
de groupe structural H dufibré
.Exemple.
Une connexion affineholomorphe
sans torsion est une G-structure
holomorphe
d’ordre 2(de type affine)
de groupeGL(n, C) ~17~ .
Le résultat suivant du à C.
Chevalley (voir,
parexemple, [14])
assurequ’une
G-structure au sens de la définitionprécédente apparaît toujours
comme un cas
particulier
de structuregéométrique
au sens de la définition 1.1.THÉORÈME
2.3(Chevalley).
- Soit G un groupealgébrique
et H unsous-groupe
algébrique
de G. Alors il existe unereprésentation algébrique projective
de G dans un espaceprojectif
tel que H est le stabilisateur d’unpoint et;
parconséquent,
l’orbite de cepoint s’identifie
auquotient G/H.
.Une structure
géométrique
localementhomogène
est enparticulier
une G-structure.Essayons
maintenant de comparer deux G-structures : 1DÉFINITION
2 .4. - Si les G - structures~
et~~
sont données par lessous-fibrés
R etrespectivement R’
dufibré
desr-repères
de la variété RI etR’
CR,
alors nous disons que~
est une relaxation de la structure~~
.La relation de relaxation est définie pour des G-structures du même ordre
qui
vivent sur une même variété ambiante.Remarquons
dans ce casque toute isométrie locale de
~~
estautomatiquement
une isométrie locale decp.
Si la structuregéométrique ~~
estsupposée
localementhomogène,
ilen sera de même pour
~).
Remarquons également
que une G-structure d’ordre r(vue
commeun sous-fibré R de alors pour tout l inférieur ou
égal
à rl’image
de R par la
projection canonique
-~ définit une G-structure d’ordre l.DÉFINITION
2.5. - Toute G-structure construite àpartir
de la structure~
par leprocédé précédent
est dite subordonnée à~.
Considérons la
G-structure 03C6
donnée par le sous-fibré R deRT(M)
etsupposons
que 03C6
est localementhomogène.
Les-jet de 03C6
est alors une G-structure d’ordre r+s dont le groupe est formé par les
r + s-jets isométriques de Ç qui
fixent unpoint.
Engénéral, Ç
est une relaxation del’unique
G-structure d’ordre r subordonnée à
~~s~ .
.3. Sur les surfaces de Riemann
Dans ce
chapitre
nous allons nous intéresser deplus près
aux structuresgéométriques holomorphes,
detype algébrique affine,
sur les surfaces deRiemann
compactes.
Si K = T*C est le fibré
canonique
d’une surface de Riemanncompacte
connexe C de
genre g 2,
nous montrons ici que les structuresgéométriques holomorphes
d’ordre r sur C sont essentiellement des sectionsholomorphes
du fibré des
(r - l)-jets
de sections d’unepuissance positive K0n
du fibrécanonique.
Pour
pl(C)
nous avons une situation duale : il n’existe pas de formesdifférentielles,
mais deschamps
de vecteurs. Il convient donc de considérer des sections du fibré des(r -l)-jets
de sections d’unepuissance négative
dufibré
canonique.
Le cas des tores
complexes
est enquelque
sortetrivial,
car le fibré desr-repères
estholomorphiquement
trivial. Une structuresgéométriques
detype
affine sur un tores’exprime
alors par une fonctionholomorphe
du toreà valeurs dans une variété affine. Cette fonction est nécessairement constante
(il
n’en est pas de même pour les structures detype
nonaffine) .
Par la suitenous allons nous intéresser aux surfaces de Riemann de
genre ~ 7~
1.3.1. Structures d’ordre 1
Commençons
par la recherche des structuresgéométriques holomorphes,
de
type algébrique affine,
d’ordre 1. Cela neprésente
pas de difficulté surles surfaces de
Riemann,
mais le résultat est néanmoins intéressant car il fournit desexemples
de structuresgéométriques holomorphes qui
ne sontpas localement
homogènes.
Soit C une surface de Riemann
compacte
connexe. Le groupe struc- tural du fibré desrepères R1 (C)
est C*. Afin de construire les structuresgéométriques holomorphes
d’ordre 1 detype algébrique
affine nous sommesamenés à considérer les
représentations
linéairesalgébriques
de C* et lessections des fibrés vectoriels associés à
R1 (C)
via cesreprésentations.
D’après
un résultatclassique (voir [14]),
toutereprésentation
linéairealgébrique
de C* dans un espace vectorielC~
sediagonalise :
Le fibré vectoriel associé au fibré
Rl (C)
et à lareprésentation précédente
est une somme de fibrés en droites sur C :
K~’(-al)
~ ... ~K~(-a~).
Le théorème de Riemann-Roch
(voir [12],
page111 ) explique
sousquelles
conditions un fibré en droites admet des sections
holomorphes : THÉORÈME
3.1(Riemann-Roch)
est un
fibré
en droites sur lasurface
de Riemanncompacte
connexeC,
de genre g, alorsEn
particulier,
si~
est unepuissance
entièreh’‘~a,
, du,fibré canonique;
nous avons
Nous utiliserons aussi le théorème de dualité de Serre
[12] :
THÉORÈME
3.2(Serre).
- Si~
est unfibré
en droites sur lasurface
deRiemann
compacte C,
alors il existe une dualitécanonique
entre les espaces vectorielsH° (C, ~)
etH1 (C,
K ~~-1 )
.En
particulier, dimH° (C, K®‘~ )
= K ~K®~-a> )
.Plaçons-nous
d’abord dans lecas g
2 et03B1
1 et remarquons que le théorème de Riemann-Rochimplique
que la dimension del’espace H° (C, K®a )
est strictementpositive.
Il existe donc des formes différentiellesholomorphes
et despuissances positives
de formes différentielles holomor-phes.
Il n’est pas difficile devoir,
à l’aide des deux théorèmesprécédents,
que
dimH° (C, K)
- g. Il existe donc sur C des formes différentielles holo-morphes
nonnulles, qui
s’annulent en au moins unpoint.
Le résultat de laspécialisation
d’une telle forme sur un éventuelchamp
de vecteurs holomor-phe
est la fonctionidentiquement
nulle. Ceciimplique
que le seulchamp
devecteurs
holomorphe
sur C est lechamp
nul. Le même raisonnement prouvequ’il
n’existe pas sur C des sections non nulles d’unepuissance négative
dufibré
canonique.
Des remarques
analogues
montrent que, de manièreduale,
surpl (C)
ilexiste des
puissances positives
deschamps
de vecteurs et il n’existe pas de formes ou despuissances positives
des formes différentielles.Nous avons donc : :
PROPOSITION 3.3. - Toute structure
géométrique holomorphe
d’ordre1 de
type algébrique affine
sur unesurface
de Riemanncompacte
C de genreg >
2(resp.
g =0)
est une sectionholomorphe
d’unepuissance positive
dufibré canonique (fibré tangent)
ou unejuxtaposition
d’un nombrefini
detelles sections.
Remarque.
le théorème de Riemann-Roch montre que la dimension del’espace
des sectionsholomorphes
du fibréK®~
est strictementsupérieure
à la dimension de
l’espace
des sections du fibrécanonique
K. Il existe donc des sections deK00 qui
neproviennent
pas de sections de K.Ceci nous
permet également
d’exhiber des structuresgéométriques
holo-morphes qui
ne sont pas localementhomogènes
sur aucun ouvert dense deC. En
effet,
surpl(C), l’espace
des sectionsholomorphes
d’unepuissance positive
a du fibrétangent
est un espace vectorielcomplexe
de dimension 2a + 1. Le"quotient"
de deux éléments non nuls de cet espace vectorielpeut
être considéré comme une fraction rationnelle surpl (C).
Cela montreque la structure
géométrique holomorphe qui
est donnée par lajuxtaposi-
tion de deux sections
holomorphes globales
d’unepuissance positive
du fibrétangent
n’est pas une structure localementhomogène :
onpeut fabriquer
l’invariant scalaire
qui
aupoint
m E.P~ (C)
vaut la valeur en m de la fractionrationnelle
"quotient"
des sections enquestion. Génériquement
cette frac-tion rationnelle n’est pas constante et
sépare
les orbites dupseudo-groupe
.
3.2. Structures d’ordre
supérieur
Nous montrons d’abord
qu’il
suffit d’étudier les structures d’ordre 2. Ceci est dû au fait que toute surface de Riemanncompacte
admet une structureprojective holomorphe.
Autrementdit,
il existe un recouvrement de la sur-face par des ouverts
biholomorphes
à des ouverts depl (C)
tel que lesappli-
cations de
changement
de cartes soient des restrictions de transformationsprojectives
depl(C).
Nous
rappelons
que pourchaque 2-jet d’application
de dans lui-même,
il existe uneunique
transformationprojective
dePl (C) qui
le réalise.PROPOSITION 3.4. - Soit le
fibré
desr-repères
d’unesurface
deRiemann
compacte C,
pourr >
2. Alors il existe une sectionholomorphe
du
fibré
des2-repères R2 (C)
dans Rr(C)
.Démonstration
Un résultat
classique
affirme que toute surface de Riemanncompacte
admet une structureprojective (voir [12],
page172).
Il existe donc sur C unatlas tel que tous les
changements
de cartes soientprojectifs.
Nousappelons
carte
projective
de C une cartecompatible
avec cet atlas.Nous obtenons un
morphisme injectif
de fibrésprincipaux
en associant à un
élément j2
GR2(C),
ler-jet
del’unique
carteprojective qui
le réalise. DRemarque
:(i)
Laproposition précédente
affirme que le groupe structural du fibréRT(C)
admet une réduction au groupeD2(C).
Au niveau des groupes structuraux la section
R2 (C) RT (C)
vientavec une section
D2(C) D’’ (C) . L’image
pari’
de l’élémentj 2
=(z
~az +
bz2)
deD2(C)
est ler-jet
en 0 del’unique biholomorphisme projectif
qui réalise j2. Explicitement,
nous avons(ii)
Soit --~ Z une structuregéométrique holomorphe
detype
Z et d’ordre r. Alorsl’application cp
o i définit une structuregéométrique
d’ordre 2 et de
type
Z.Remarquons
que cette fois Z est uneD2(C)-variété,
l’action de
D2 (C)
se faisant à travers l’inclusioni’.
Il suffit de
comprendre l’interprétation géométrique
de la structure(d’or-
dre
2) ~
0 i pourcomprendre également
la structure initialecp.
Parexemple, si Ç
o i est une forme différentielleholomorphe
surC,
il en est de mêmepour
~...
Nous cherchons à
présent
les structuresgéométriques
d’ordre 2 detype algébrique
affine. Nous commençons par identifier lesreprésentations
linéairesdu groupe
D2 ( C) .
PROPOSITION
3.5. (i~
Toutereprésentation
linéairealgébrique
indé-composable
du groupeD2 (C)
est de laforme
03C3j ~Tm, j
EZ, m
EN*,
où 03C3j est la
représentation
de dimension1,
donnée par le caractère(z
~az +
bz2)
-~a~
etTm
est lareprésentation
de dimension m caractériséepar :
(ii )
Pourj ~ - (m -1),
lareprésentation
~~ ~ deD~ (C)
est obtenue,
via l’inclusion
D2(C) ~
àpartir
de l’actioncanonique
desur
l’espace
vectoriel de(r
-1) jets
en 0 de :.
puissances
desformes différentielles : dz-j-(m-1)
. pourj
-m..
puissances
deschamps
de vecteurs: ( âz )~+~m-1),
pourj > -(m - 2).
Remarque :
laproposition précédente
montre que le fibré associé àR2 (C)
par la
représentation ~~
0Tm
deD2 (C)
s’identifie au fibré desjets
d’ordre(r - 1)
des sectionsholomorphes
de Les sections de ces fibrés sont les structuresgéométriques holomorphes
d’ordre r.Démonstration
(i) L’algèbre
de Lie deD2(C)
est de dimension 2. Elle estengendrée
par les élémentsXi
etX2,
oùXi, X 2
sont leschamps
de vecteurs invariantspar les translations à
gauche qui correspondent respectivement
aux sous-groupes à un
paramètre (t
--~exp(t)z),
t E Cet(t
--~ t E C. Nousavons la relation
~Xl, X2~ _ -X2.
Une action de
D2 (C)
surC"~
estcomplètement
déterminée par l’action infinitésimale de sonalgèbre
de Lie et donc par l’action des élémentsXi
et
X2.
Notons par A EMm,m(C)
l’action deX2.
Ils’agit
de l’action in-finitésimale du sous-groupe
unipotent (t
-~ z +tz2 )
. Comme l’action estlinéaire et
algébrique, d’après
un résultatclassique [14],
sonimage exp(tA)
sera encore
unipotente.
La matrice A est doncnilpotente.
Désignons par B
EMm.m(C), l’action
infinitésimale deXl.
Nous avonsla relation AB - BA = -A. La matrice B est
diagonalisable
car toute actionlinéaire et
algébrique
de C* sediagonalise.
La relationqui
existe entre lesopérateurs
A et Bimplique
que le noyau de A est stable par B et donc il ex-iste une base de C"2 dans
laquelle
A est une matricetriangulaire supérieure
avec les coefficients
diagonaux
nuls et B est une matricediagonale,
La relation AB - BA = -A
s’exprime
à l’aide des coefficients des deux matrices par as,s+i . +1)
= 0. Dans le cas d’unereprésentation
indécomposable
la solution est :Une vérification facile montre que cette
représentation
infinitésimales’intégre
en lareprésentation
linéaire du groupeD~(C)
décrite à la par- tie(i)
de l’énoncé.(ii)
La preuve se fait par calcul direct. Parexemple :
. cr-2 ~
T2
est l’action deD2 (C)
sur les1-jets
en 0 des formes différen- tielles.. 0
T3
est l’action deD2 (C)
sur les2-jets
en 0 des formes différen- tielles.Ceci termine la preuve de la
proposition.
DÀ présent,
nous devons détecterparmi
cesreprésentations
cellesqui produisent
des fibrés vectoriels associés àR2 (C),
admettant des sectionsholomorphes
nonidentiquement
nulles.Fixons une surface de Riemann
compacte C,
degenre g
2. Si lareprésentation
a~~permet
de construire un fibré vectorielqui
admet dessections
holomorphes
nonnulles,
alors ilexiste,
enparticulier,
une sectionholomorphe
non nulle deK-j-(m-1) et
doncnécessairement j -(m
-1 )
.Pour j - ( m - 1), le
fibré associé à lareprésentation
cr~ (9Tm
admetdes sections
holomorphes
évidentesqui
sont les(m - l)-jets
des sectionsholomorphes
deK-j-(m-1) :
les sections holonomes. Plus loin nous allons montrer que ces fibrespossèdent
des sectionsqui
ne sont pas holonomes.Mais avant nous prouvons que
pour j
=- (m - 1),
le fibré vectoriel associé à lareprésentation
o-~ (9Tm possède
des sectionsholomorphes
nonnulles seulement dans un cas
dégénéré qui
donne une structure d’ordre 1(cas déjà étudié).
Commençons
par faire la preuve pour m =2,
l’idée de la preuve étant la même dans le casgénéral.
Ils’agit
de considérer lemorphisme
de groupeD2(C) --~ GL(2, C) qui
envoie le2-jet (z
--~ az +bz2)
sur la matrice( a 0 - 1 ) ,
~ et de voir que le fibré vectoriel associéR2(C)
ocC2
n’admet pas de sections
holomorphes.
Soit
Us, Ut
deux cartes locales de la. variété C surlesquelles
la coor-donnée est
désignée respectivement
par zs et zt . Nous supposons que lebiholomorphisme
dechangement
de cartes est uneapplication
non trivialeUt Us
CUS
.Une section
holomorphe globale
du fibréR2(C)
ocC2 s’exprime
en co-ordonnées locales par des fonctions
Us - C2, ZS
~( qui seq
recollent
d’après
larègle
Ceci est
équivalent
ausystème d’équations
suivant :Les fonctions
Ys
se recollent donc en une fonctionholomorphe globale
surC. Comme C est une variété compacte cette fonction est constante.
Si cette constante est
nulle,
les fonctions localesXs
définissent une forme différentielleholomorphe.
Notre structure sera donc une forme différentielleholomorphe, qui
est une structure d’ordre 1.Si les fonctions locales
Ys
sont touteségales
à une constante nonnulle,
par
exemple
à1,
trouver des fonctions localesXs compatibles,
revient àrésoudre un
problème cohomologique.
Plusprécisément,
recoller lesXs
estéquivalent
à résoudre le1-cocycle
du faisceau des sections locales du fibrécanonique qui s’exprime
dans lacoordonnée zt
par8st = 2
.L’obstruction au recollement des
Xs
se trouve dansH1 (C, K), qui
estcanoniquement isomorphe
par le théorème de dualité de Serre à 0Montrons d’abord que
~~t
vérifie bien les conditions decocycle.
Nousdevons montrer que
bst
=-bts
et que, sur l’intersection des trois cartes localesUs, Ut, U u,
nous avonsbst
+bus + btu
= 0.Pour montrer que
Sst
= nousexprimons
l’élémentbts
en la coor-donnée zt
Comme gts
= pour lapremière
dérivée nous avonsgts
o gst =,.
Nous dérivons une deuxième fois et trouvonsCeci
implique
queet finalement que
bts
= .Un calcul
similaire,
que nous nereproduisons
pasici,
montre que la deuxième condition decocycle
est bien satisfaite.Le
cocycle 03B4st
est loin d’être anodin. Eneffet,
il n’est pas difficile de s’assurer(voir [12],
section9.a)
que l’annulation debst
EH1(C,K)
estéquivalente
à l’existence d’une structure affinecomplexe
sur C.Or,
l’existence d’une structure affine sur Cimplique
que le fibrétangent
à Cpeut
êtrereprésenté
par un élément deHl (C, C*)
constitué par des fonctions con-stantes. Ceci est
équivalent
au fait que lapremière
classe de Chern du fibrétangent
à C est nulle. Maisci(C) = 2g - 2,
cequi implique
que les seules surfaces de Riemannqui
admettent des structures affines sont les toreset,
de manièreéquivalente,
le fibréR2 (C)
ocC2
nepossède
pas de sectionsholomorphes (autre
que des formesdifférentielles)
1.Dans le cas
général,
la même preuve montre que le fibré associé à lareprésentation
0Tm
admet comme sectionholomorphe
seulementles sections d’un sous-fibré vectoriel construit à
partir
de lareprésentation
®
T(’.,.L_1)
.Comme sur
pl (C)
nous avons, par la dualité(champs
de vecteurs ~formes
différentielles),
une situationsymétrique,
nous pouvons énoncer le résultat suivant.THÉORÈME
1.(i~
Sur lessurfaces
de Riemanncompactes.
de genreg > 2,
les structuresgéométriques holomorphes,
detype algébrique affine, indécomposables,
sont les sectionsholomorphes
desfibrés
desjets
des sec-tions
holomorphes
de.K®a,
a>
0.(ii)
SurP1 (C)
les structuresgéométriques holomorphes,
detype algé- brique indécomposables,
sont les sectionsholomorphes
desfibrés
desjets
des sectionsholomorphes
deI~®a,
a 0.Remarque :
: ilimporte
de s’assurer que les fibrés desjets
du théorèmeprécédent possèdent
des sectionsholomorphes qui
ne sont pas holonomes.Prouvons ce résultat pour les
fibrés
des1-jets.
La preuve segénéralise
sans difficulté aux fibrés des
jets
d’ordresupérieur.
Soit F le fibré des
1-jets
de sections de KO(et
à0),
sur une surface deRiemann
compacte C,
degenre g
2. Ils’agit
du fibré associé àR2(C)
parla
représentation
0T2 :
:Nous avons une suite exacte courte de fibrés :
L’obstruction pour que F soit une somme directe
Ka+1
Q) K" vit dansl’espace
suivant :H1 (C, Hom(Ka, Ka+1 ) ) Or,
Un calcul
cohomologique simple
montre que F estégal
à la somme directeKa si et seulement si nous nous trouvons sur une surface de genre g = 1. Comme le genre de C est
supérieur
ouégal
àdeux,
nous n’avons pasune somme directe des structures d’ordre 1.
A présent
nous nous intéressons aux sections de F. La suite exacte courte de fibrés nous fournit une suite exactelongue
encohomologie (voir [12],
page
32) :
Dans cette suite
exacte,
le dernier groupe est nul car, par le théorème de dualité deSerre, H1 (C, I~a+1 ) ^_J
Nous avons donc
Ceci montre que la dimension de
l’espace
vectoriel des sectionsholomorphes
de F est strictement
supérieure
à la dimension del’espace
vectoriel des sectionsholomorphes
de Il existe donc des sections de Fqui
ne sontpas holonomes.
4. Recensement des G-structures 4.1. G-structures d’ordre 1
Pour exhiber les G-structures d’ordre
1,
sur les surfacescomplexes,
ilsuffit de trouver les sous-groupes
algébriques Hl
du groupeGL(2, C)
et depréciser
lasignification géométrique
d’uneapplication holomorphe GL(2, C)-
équivariante
deR1 dans
.THÉORÈME
4.1. - Sur lessurfaces complexes compactes,
les G-structuresholomorphes
d’ordre 1 sont(à
revêtementfini près)
:(1)
unparallélisme holomorphe.
(2)
uneforme
volumeholomorphe.
(3)
deuxfeuilletages holomorphes
nonsinguliers
transverses et,~’2
et une section
holomorphe
nonsingulière
dufibré (T,~’1 )
®Sn (T~’2 )
, oùet
TF2 désignent respectivement
lesfibrés tangents
auxfeuilletages 1
et
.~’2
et m et n sont des entiers.(.~)
unfeuilletages holomorphe
nonsingulier
.~ et une section holomor-phe
nonsingulière
d’unfibré
~ . où et N.~désignent respectivement
lesfibrés tangent
et normal aufeuilletage
.~’ et m et n sontdes entiers.
Toutes les structures d’ordre 1 et de
type affine
sont localement ho-mogènes.
Remarque :
le cas(3)
contient lesmétriques
riemanniennesholomorphes (m
= -1 et n =-1)
et les trivialisationsholomorphes
duprojecti;isé
dufibré
tangent (m
= -1 et n =1),
tandis que le cas(4)
contient les 1-formesholomorphes
nonsingulières (m
= 0 et n =-1)
et leschamps
de vecteursholomorphes
nonsinguliers (m
= 1 et n =0) .
.La preuve de la
proposition,
que nous nereproduisons
ici quepart ielle- ment,
n’est pas difficile. Il suffit de trouver les sous-groupesalgébriques
de
GL(2, C) (à
sous-groupe finiprès)
etd’interpréter géométriquement
les réductions du groupe structural. Par
exemple,
le sous-groupe trivial Idcorrespond
à unparallélisme holomorphe (trivialisation holomorphe
dufibré
tangent)
de lasurface,
tandis que le sous-groupeparabolique
formépar les matrices inversibles
triangulaires supérieures correpond
à un feuil-letage holomorphe
nonsingulier (champ
de droitesholomorphe).
Le groupeSL(2, C) correspond
à l’existence d’une forme volumeholomorphe
wr lasurface,
tandis que le groupeO(2, C)
donne l’existence d’unemétrique
rie-mannienne
holomorphe.
Passons à la
question
del’homogénéité
locale de ces structures. Pour cequi
est duparallélisme holomorphe,
uneconséquence
directe dude
Wang [22] implique
que les seules surfacescomplexes
compactes dont le fibrétangent
estholomorphiquement
trivial sont les tores. Dans casle