HAL Id: hal-00428899
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Convexes de Volume Fini
Ludovic Marquis
To cite this version:
Ludovic Marquis.
Espace de Modules Marqués des Surfaces Projectives Convexes de Volume
Fini.
Geometry and Topology, Mathematical Sciences Publishers, 2010, 14, p.
2103-2149.
�10.2140/gt.2010.14.2103�. �hal-00428899�
PROJECTIVES CONVEXES DE VOLUME FINI
par
Ludovi Marquis
Résumé. Cet arti leest lasuitede l'arti le[Mar 1℄danslequel l'auteur ara térisaitlefait d'êtredevolumenipourune surfa eproje tive onvexe.Onmontrei iquel'espa edesmodules
β
g,p
des stru turesproje tives onvexesdevolumeni surla surfa eΣ
g,p
de genreg
àp
pointes esthoméomorpheàR
16g−16+6p
. Enn, onmontre que
β
g,p
s'identieàune omposante onnexedel'espa edesreprésentations dugroupefondamentaldeΣ
g,p
dansSL
3
(R)
qui onserventlesparaboliquesà onjugaisonprès.Abstra t. Thisarti lefollowthearti le[Mar1℄in whi htheauthor hara terizethe fa tof beingofnitevolumefora onvexproje tivesurfa e.Weshowherethatthemodulispa e ofthe onvexproje tivesurfa e
Σ
g,p
ofgeniusg
withp
pun turesishomeomorphi toR
16g−16+6p
. Finally,weshowthat
β
g,p
anbeidentifywitha onne ted omponentofthespa eof represen-tationofthefundamental groupofΣ
g,p
inSL
3
(R)
whi hkeeptheparaboli modulo onjugaison.1. Introdu tion
1.1. Présentationdes résultats. Soit
C
unepartiede l'espa eproje tifréelP
n
= P
n
(R)
, on dira que
C
est onvexe lorsque l'interse tion deC
ave toute droite deP
n
est onnexe. Une partie onvexe
C
est dite proprement onvexe lorsqu'ilexiste un ouvert ane ontenant l'adhé-ren eC
deC
.Unestru tureproje tiveproprement onvexesurune variétésansbord
M
estun homéomor-phisme entreM
et le quotient d'un ouvert proprement onvexeΩ
deP
n
par un sous-groupe dis ret de
SL
n+1
(R)
qui préserveΩ
. De tels stru tures sur les variétés ompa tes ont été étu-diées es dernières annéespar Benoist,Choi,Goldman,LabourieetLoftin[Ben06b , Ben06a, Ben00 , Ben05, Gol90, CG93, Lab07 , Lof01 ℄.L'ensemble des stru turesproje tivesproprement onvexes de volumeni àisotopieprèssur une surfa e à bord
S
possède une topologie naturelle (on fera une hypothèse te hnique sur la géométriedubordpoursimplifernotreétude).Nousallonsétudierl'espa edesmodulesmarqués desstru turesproje tivesproprement onvexes àbordgéodésiqueprin ipaletdevolumenisurS
,on notera et espa eβ
f
(S)
. Goldmanamontré quesiS
est unesurfa e sans bord, ompa t et de genreg > 2
alors l'espa eβ
f
(S)
est homéomorphe à une boule de dimension16g − 16
. On noteraΣ
g,p
lasurfa e de genreg
àp
pointes. Nous allonsmontrer le théorème suivant: Théorème (3.6). Supposons quelasurfa eΣ
g,p
soitde ara téristiqued'Eulerstri tement négativealors l'espa e des modules des stru tures proje tives proprement onvexes de volume ni sur lasurfa eΣ
g,p
est homéomorphe à une boulede dimension16g − 16 + 6p
.Si
S
est une surfa eàbordave un bordnon trivialalorsl'espa eβ
f
(S)
n'est pasune variété mais une variété à bord topologique dont nous dé omposerons le bord en strates. Le système de oordonnées introduit sur l'espa eβ
f
(S)
est une généralisationdu système de oordonnées utilisé par Goldman pour étudier et espa e dans le as où la surfa eS
est ompa te sans bord. Le système de oordonnées de Goldman étant lui-même une généralisation du système de oordonnées utilisé par Fen hel et Nielsen pour étudierl'espa e des modules des stru tures hyperboliques sur une surfa e.Dansl'arti le[Mar 1℄,l'auteura donnédes ara térisations du faitqu'unestru ture proje -tiveproprement onvexeestdevolumeni.Onanotammentmontréqu'unestru tureproje tive proprement onvexe àbord géodésique sur une surfa e àbord de type ni
S
est de volume ni sietseulementsil'holonomiedes la etsélémentairesnonhomotopesàune omposante onnexe du bord deS
est parabolique.Ainsi,[Mar 1℄permet de fairelelienentre l'espa e
β
f
(Σ
g,p
)
etun espa ede représentations du groupefondamentaldeΣ
g,p
étudiéparFo ketGon harov. Eneet,l'holonomiefournitune appli ationdel'espa eβ
f
(Σ
g,p
)
vers l'espa edesreprésentationsdugroupefondamentaldeΣ
g,p
suivant :β
′
g,p
=
ρ
est dèle etdis rète,ρ ∈
Hom(π
1
(Σ
g,p
), SL
3
(R))
Im(ρ)
préserve un ouvert propre-ment onvexeΩ
ρ
,le quotient
Ω
ρ
/
Γ
est homéo-morpheàΣ
g,p
,l'holonomie des la ets élémen-tairesde
π
1
(Σ
g,p
)
estparabolique.
On verra que le groupe
SL
3
(R)
agit librement et proprement surβ
′
g,p
, on noteβ
g,p
l'espa e quotient. L'auteur a montré dans [Mar 1℄, que l'appli ation naturelle donnée par l'holonomie de l'espa eβ
f
(Σ
g,p
)
vers l'espa eβ
g,p
est inje tive. Nous montrerons que 'est en fait un ho-méomorphisme. Fo h et Gon harov ont montré dans [?℄ que l'espa eβ
g,p
est homéomorphe àR
16g−16+6p
. Nousdonnons i iun systèmede oordonnées"àlaFen hel-Nielsen"sur
β
f
(Σ
g,p
)
et nous gérons aussi le as d'une surfa e àbord.Nousallons aussi montrerque lesstru tures proje tivesproprement onvexes de volume ni sont des objets naturels. Pour ela, nous montrerons lethéorème suivant :
Théorème (4.7). On sedonne une surfa e sans bord
S
de ara téristique d'Euler stri te-mentnégative.L'espa e des modules des stru turesproje tivesproprement onvexe de volume ni sur la surfa eS
s'identie à l'une des omposantes onnexes de l'espa e des représenta-tions du groupe fondamental deS
dansSL
3
(R)
dont l'holonomie des la ets élémentaires est parabolique, à onjugaison près.Terminons ette introdu tionen donnant le plan de e texte. La partie 2 est un rappel des dénitions de surfa es proje tives, proje tives proprement onvexes, marquées, à bord géodé-sique,àbordgéodésiqueprin ipal.Ondénitensuitelatopologiedel'espa e
β
f
(S)
.Ontermine ette partie en donnant des onséquen es fa iles de la lassi ation des automorphismes des ouverts proprement onvexes (paragraphe2.3) quinous seront utiles.Dans latroisièmepartie, ondémontre lesthéorèmes 3.6 et 3.7. La démonstrationsedéroule en deux parties.On ommen e dans lapartie 3.1 par étudier le re ollement d'unesurfa e pro-je tive proprement onvexe le long d'un la et. Ce résultat a été montré par Goldman, mais nous reproduisons une preuve pour la ommodité du le teur. Enn, nous al ulons l'espa es des modules des pantalons dont les lasses de onjugaison de l'holonomie des bords est xée. L'idéede départ est dûà Goldman,ils'agit de dé ouperun pantalonàl'aide dedeux triangles "en spirales". Cette idée permet de onstruire une bije tionentre les pantalons proje tifs pro-prement onvexesetunobjet ombinatoire.LadémonstrationdeGoldmande epointné essite de nouveaux argumentspour passerau as non ompa t. Enn,ontermine ettepartie en al- ulant, l'espa e des modules de l'objet ombinatoire. Cette partie est une généralisationfa ile de la preuvede Goldman.
Danslaquatrième partie,ondémontre lethéorème 4.7. Ladémonstrationde e théorème se faiten deux parties.Il faut montrer la fermetureetl'ouverture de l'espa e
β
f
(S)
dans l'espa e des représentations du groupe fondamental deS
dont l'holonomie d'un la et élémentaire est parabolique. La démonstrationde la fermetureest très pro he du travail de Choi etGoldman qui montre dans [CG93℄, la fermeture deβ
f
(S)
dans l'espa e des représentations du groupe fondamental deS
, lorsqueS
est une surfa e ompa te de genre supérieure ou égale à 2. Pour obtenir l'ouverture deβ
f
(S)
dans l'espa e des représentations paraboliques, nous utiliserons le théorème d'invarian e du domaine de Brouwer (le théorème 3.6 montre queβ
f
(S)
est une variété).2. Préliminaires 2.1. Géométrie de Hilbert.
2.1.1. Distan ede Hilbert. Cettepartie onstitue unrappeldefaits onnusen géométriede Hilbert. Un exposé plus ompletpeut être trouvédans les arti les [CVV04, CVV08, Ben℄.
Soit
Ω
un ouvert proprement onvexe deP
n
. Hilbert a introduit sur de tels ouverts une distan e, la distan e de Hilbert, déniede lafaçon suivante:
Soient
x 6= y ∈ Ω
, onnotep, q
lespointsd'interse tion de ladroite(xy)
et du bord∂Ω
deΩ
tels quex
est entrep
ety
, ety
est entrex
etq
(Voirgure 1). On pose :Figure 1. La distan ede Hilbert
d
Ω
(x, y) = ln([p : x : y : q]) = ln
kp−yk·kq−xk
kp−xk·kq−yk
etd
Ω
(x, x) = 0
• [p : x : y : q]
désignele birapport des pointsp, x, y, q
.Remarque. Il est lair que
d
Ω
ne dépend ni du hoix deA
, ni du hoix de la norme eu li-dienne surA
.Fait 1. Soit
Ω
un ouvert proprement onvexe deP
n
.
• d
Ω
est une distan e surΩ
.• (Ω, d
Ω
)
est un espa e métrique omplet.•
La topologie induite pard
Ω
oïn ide ave elle induite parP
n
.
•
Le groupe Aut(Ω)
des transformations proje tives deSL
n+1
(R)
qui préserventΩ
est un sous-groupe fermé deSL
n+1
(R)
quiagit par isométriesur(Ω, d
Ω
)
. Il agit don proprement surΩ
.On peut trouver une démonstrationde et énon é dans [Ben℄.
2.1.2. La stru ture nslérienne d'un ouvert proprement onvexe. Soit
Ω
un ouvert propre-ment onvexe deP
n
. La métrique de Hilbert
d
Ω
est induite par une stru ture nslérienne sur l'ouvertΩ
. On identie lebré tangentT Ω
deΩ
àΩ × A
.Soient
x ∈ Ω
etv ∈ A
.On notep
+
(resp
p
−
) lepoint d'interse tion de la demi-droitedénie par
x
etv
(resp−v
)ave∂Ω
.On pose :
kvk
x
=
1
kx−p
−
k
+
1
kx−p
+
k
kvk
.Figure 2. Lamétrique deHilbert
Fait 2. Soient
Ω
un ouvert proprement onvexe deP
2
et
A
un ouvertane qui ontientΩ
.•
La distan e induite par la métrique nslériennek · k
·
est la distan ed
Ω
.•
Autrement dit on a les formules suivantes :• kvk
x
=
d
dt
t=0
d
Ω
(x, x + tv)
, oùv ∈ A
,t ∈ R
assez petit.• d
Ω
(x, y) = inf
Z
1
0
kσ
′
(t)k
σ(t)
dt
, oùl
′
inf
est pris sur les hemins
σ
de lasseC
1
tel que
σ(0) = x
etσ(1) = y
.Remarque.
kvk
x
est don indépendantedu hoixdeA
etdek · k
A
.2.1.3. Mesuresur un ouvertproprement onvexe( dite mesure deBusemann ). Nousallons onstruire une mesure borélienne
µ
Ω
surΩ
, de la même façon que l'on onstruit une mesure borélienne sur une variété riemanienne.Soit
Ω
un ouvert proprement onvexe deP
n
. On note :
• B
x
(1) = {v ∈ T
x
Ω | kvk
x
< 1}
On peut àprésent dénir la mesure
µ
Ω
.Pour tout borélienA ⊂ Ω ⊂ A
, onpose :µ
Ω
(A) =
Z
A
dV ol(x)
Vol(B
x
(1))
La mesure
µ
Ω
est indépendante du hoix deA
etdek · k
, ar 'est la mesure de Haussdor de(Ω, d
Ω
)
(Exemple 5.5.13 [BBI01℄). ( Pour une introdu tion aux mesures de Haussdor, on pourra regarder [BBI01℄).La mesureµ
Ω
est don Aut(Ω)
-invariante.2.2. Dynamique des éléments de Aut
(Ω)
. Dans e paragraphe nous allons rappel-ler ertaines propositions né essaires pour la suite de e texte. Toutes ses propositions sont démontrés dans l'arti le[Mar 1℄.Proposition 2.1. Soit
Ω
un ouvert proprement onvexe. Soitγ ∈
Aut(Ω)
,γ
fait partie de l'une des six famillessuivantes :•
La famille des éléments ditshyperboliques
qui sont onjugués à une matri e de la forme suivante :
λ
+
0
0
0
λ
0
0
0
0
λ
−
où,λ
+
> λ
0
> λ
−
> 0
etλ
+
λ
0
λ
−
= 1
.•
La famille des éléments ditsplanaires
qui sont onjugués à une matri e de la forme suivante :
α 0 0
0 α 0
0 0 β
où,α, β > 0
,α
2
β = 1
etα, β 6= 1
.•
La famille des éléments ditsquasi − hyperboliques
qui sont onjugués à une matri e de la forme suivante :
α 1 0
0 α 0
0 0 β
où,α, β > 0
,α
2
β = 1
etα, β 6= 1
.•
La famille des eléments ditsparaboliques
qui sont onjugués à la matri e suivante :
1 1 0
0 1 1
0 0 1
•
La famille des eléments dits elliptiques qui sont onjugués à une matri e de la forme suivante :
1
0
0
0 cos(θ) − sin(θ)
0 sin(θ)
cos(θ)
Où,0 < θ < 2π
.2.2.1. Dynamique hyperbolique. Soit
γ
un élément hyperbolique deSL
3
(R)
,γ
est onjugué à lamatri e
λ
+
0
0
0
λ
0
0
0
0
λ
−
Où,λ
+
> λ
0
> λ
−
> 0
etλ
+
λ
0
λ
−
= 1
. On note :• p
+
γ
le point propredeP
2
asso ié à lavaleur propre
λ
+
.
• p
0
γ
lepointpropre deP
2
asso iéà lavaleur propre
λ
0
.
• p
−
γ
le point propredeP
2
asso ié à lavaleur propre
λ
−
.
• D
+,−
γ
la droitestable deP
2
asso iée aux valeurs propres
λ
+
, λ
−
.
• D
+,0
γ
ladroite stable deP
2
asso iée aux valeurs propres
λ
+
, λ
0
.
• D
−,0
γ
ladroite stable deP
2
asso iée aux valeurs propres
λ
−
, λ
0
.
Remarque. Tout au long de e texte, l'indi e
γ
pour désigner un espa e stable deγ
sera omis si le ontexte est lair.Proposition 2.2. Soient
Ω
un ouvert proprement onvexe etγ ∈
Aut(Ω)
un élément hy-perbolique. Alors, on ap
+
, p
−
∈ ∂Ω
et
p
0
∈ Ω
/
.
On peut àprésent dénirl'axed'unélémenthyperboliquequi agitsur un ouvert proprement onvexe.
Dénition 2.3. Soient
Ω
un ouvert proprement onvexe etγ ∈
Aut(Ω)
un élément hyper-bolique. L'axe deγ
que l'on notera Axe(γ)
est le segment ouvert de la droite(p
−
p
+
)
qui est in lus dans
Ω
et dontles extrémitéssontp
−
et
p
+
.
La gure2.2.1 illustre ladynamique d'un élément hyperbolique.
Figure 3. Dynamique d'un élément hyperbolique
Proposition 2.4. Soient
Ω
un ouvert proprement onvexe etγ ∈
Aut(Ω)
un élément hy-perbolique.•
Sip
0
∈ Ω
/
et Axe(γ) ⊂ Ω
alors• ∂Ω
estC
1
enp
+
et enp
−
.• p
0
= T
p
+
∂Ω ∩ T
p
−
∂Ω
.•
Sip
0
∈ Ω
/
et Axe(γ) ⊂ ∂Ω
alors• ∂Ω
n'est pasC
1
enp
+
et enp
−
.•
Les demi-tangentes à∂Ω
enp
+
sont(p
+
p
−
)
et(p
+
p
0
)
.•
Les demi-tangentes à∂Ω
enp
−
sont(p
+
p
−
)
et(p
−
p
0
)
.•
Sip
0
∈ Ω
et Axe(γ) ⊂ Ω
alors• [p
+
, p
0
]
et[p
−
, p
0
] ⊂ ∂Ω
.• ∂Ω
estC
1
enp
+
,p
−
etp
0
= T
p
+
∂Ω ∩ T
p
−
∂Ω
.•
Sip
0
∈ Ω
et Axe(γ) ⊂ ∂Ω
alors• [p
+
, p
0
]
et[p
−
, p
0
] ⊂ ∂Ω
.• Ω
est un triangle dont les sommets sontp
+
, p
0
, p
−
.
2.2.2. Dynamique planaire. Soit
γ
un élément planaire deSL
3
(R)
,γ
est onjugué à la matri e
α 0 0
0 α 0
0 0 β
où,α, β > 0
,α
2
β = 1
etα, β 6= 1
. On note :• p
γ
lepointpropre deP
2
asso iéà lavaleur propre
β
.• D
γ
la droite propredeP
2
asso iée àla valeur propre
α
.La dynamique des éléments planairesétant extrément simple, on obtient fa ilement la pro-postion suivante.
Proposition 2.5. Soit
Ω
un ouvert proprement onvexe. Soitγ ∈
Aut(Ω)
un élément pla-naire. Alors,Ω
est un triangle dont l'un des sommets estp
γ
et le té deΩ
opposé àp
γ
est in lus dans la droiteD
γ
.Commelestabilisateurd'untriangledans
P
2
estlegroupedesmatri esdiagonalesàdiagonale stri tementpositive.On obtientle orollairesuivant :
Corollaire 2.6. Soient
Ω
un ouvert proprement onvexe etΓ
un sous-groupe dis ret sans torsion de Aut(Ω)
. Si la surfa eΩ/
Γ
est de ara téristique d'Euler stri tement négative alorsΩ
n'est pas un triangle. En parti ulier, au un élément du groupeΓ
n'est planaire.2.2.3. Dynamique quasi-hyperbolique. Soit
γ
un élément quasi-hyperbolique deSL
3
(R)
,γ
est onjugué à lamatri e
α 1 0
0 α 0
0 0 β
Où,α, β > 0
,α
2
β = 1
etα, β 6= 1
. On note :• p
1
γ
lepointpropre deP
2
asso iéà lavaleur propre
β
.• p
2
γ
lepointpropre deP
2
asso iéà lavaleur propre
α
.• D
γ
la droite stable deP
2
asso iée à lavaleur propre
α
.On peut dénir l'axe d'un élément quasi-hyperbolique qui agit sur un ouvert proprement onvexe de la même façon que pour un élément hyperbolique. La même démonstration que dans le as hyperboliquedonnela propositionsuivante :
Proposition 2.7. Soient
Ω
un ouvertproprement onvexeetγ ∈
Aut(Ω)
unélément quasi-hyperbolique. Alors, on ap
1
, p
2
∈ ∂Ω
Dénition 2.8. Soient
Ω
un ouvert proprement onvexe etγ ∈
Aut(Ω)
un élément quasi-hyperbolique. L'axe deγ
que l'on notera Axe(γ)
est le segment ouvert de la droite(p
1
p
2
)
qui est in lus dans
Ω
etdont lesextrémités sontp
1
et
p
2
.
Figure 4. Dynamique d'un élément quasi-hyperbolique
Proposition 2.9. Soit
Ω
un ouvertproprement onvexe.Soitγ ∈
Aut(Ω)
un élément quasi-hyperbolique. Alors,•
Axe(γ) ⊂ ∂Ω
.• ∂Ω
n'est pasC
1
enp
2
et les demi-tangentes à∂Ω
enp
2
sont(p
1
p
2
)
etD
.• ∂Ω
estC
1
enp
1
etT
p
1
∂Ω = (p
1
p
2
)
.2.2.4. Dynamique parabolique. Soit
γ
un élément parabolique deSL
3
(R)
,γ
est onjugué à la matri e
1 1 0
0 1 1
0 0 1
On note :• p
γ
l'uniquepointxe deγ
surP
2
.
• D
γ
l'unique droite xe deγ
surP
2
.
La gure2.2.4 illustre ladynamique d'un élément parabolique.
Proposition 2.10. Soit
Ω
un ouvert proprement onvexe. Soitγ ∈
Aut(Ω)
un élément parabolique. Alors,• p ∈ ∂Ω
.• ∂Ω
estC
1
enp
.• T
p
∂Ω = D
.• p
n'appartient pas à un segment non trivial du bord deΩ
.2.2.5. Dynamique elliptique. On onsidère
Γ
unsous-groupedis retdeSL
3
(R)
quipréserve un ouvert proprement onvexe deP
2
eton suppose que
Γ
est un groupe de surfa e.Commelegroupe
Γ
estun sous-groupedis retdeSL
3
(R)
,toutéventuel élémentelliptiquedeΓ
est d'ordreni. MaislegroupeΓ
est un groupede surfa e don sans torsion.Au un élément du groupeΓ
n'est don elliptique.2.3. Conséquen e fa ile de la lassi ation des automorphismes des ouverts pro-prement onvexes. Les propositionssuivantes sont des onséquen es évidentes des pro-positions du paragraphe 2.2.
Proposition 2.11. Soient
Ω
un ouvert proprement onvexe etγ ∈
Aut(Ω)
d'ordre inni, alors, la tra e deγ
est supérieure ou égale à 3 ave égalité si et seulement siγ
est parabolique ou l'élémentidentité.On introduitles sous-ensembles de
R
2
suivants :R
= {(λ, τ ) ∈ R
2
| 0 < λ < 1,
√
2
λ
< τ < λ + λ
−2
}
R
QH non C
1
= {(λ, τ ) ∈ R
2
| 0 < λ < 1, τ = λ + λ
−2
}
R
QH C
1
= {(λ, τ ) ∈ R
2
| 0 < λ < 1, τ =
√
2
λ
}
R
P
= {(1, 2)}
b
R
= R ∪ R
QH non C
1
∪ R
QH C
1
On pourra remarquer que
R
est un ouvert deR
2
homéomorphe à
R
2
dont le bord est la réuniondes 2sous-variétés
R
QH non C
1
etR
QH C
1
homéomorphes àR
et du pointR
P
.Enn, l'espa e
R
b
est une variété àbord homéomorphe à[0, 1] × R
.Dénition 2.12. Soit
γ ∈ SL
3
(R)
dont le spe tre est réel et stri tement positif, on noteλ
1
6
λ
2
6
λ
3
lesvaleurspropresdeγ
.On noteraλ(γ) = λ
1
lapluspetitevaleur propredeγ
etτ (γ) = λ
2
+ λ
3
la sommedes deux autres.La proposition suivante est alors une simple onséquen e de la lassi ation des automor-phismes des ouverts proprement onvexes.
Proposition 2.13. Soient
Ω
unouvertproprement onvexedeP
2
et
γ ∈
Aut(Ω)
,onsuppose queγ
possède un point xep ∈ ∂Ω
. On suppose de plus que siγ
est quasi-hyperbolique ou hyperbolique alorsp
est un point xe répulsif. Alors le spe tre deγ
est réel, stri tement positif et on a :•
L'élémentγ
est hyperbolique si et seulement si(λ(γ), τ (γ)) ∈ R
•
L'élémentγ
est quasi-hyperbolique etp
n'est pas un pointC
1
de
∂Ω
si et seulement si(λ(γ), τ (γ)) ∈ R
QH non C
1
•
L'élémentγ
estquasi-hyperboliqueetp
estunpointC
1
de
∂Ω
sietseulementsi(λ(γ), τ (γ)) ∈
R
QH C
1
2.4. Dénitiondes surfa es proje tives proprement onvexes. Tout aulong de e texte une surfa e sera une variété onnexe orientable de dimension 2 à bord. On note
E
un demi-espa e anefermé deP
2
.
Une stru ture proje tive réelle à bord géodésique sur une surfa e
S
est la donnée d'un atlas maximalϕ
U
: U → E
surS
tel que les fon tions de transitionsϕ
U
◦ ϕ
−1
V
sont des éléments deSL
3
(R)
, pour tous ouvertsU
etV
de l'atlas deS
tel queU ∩ V 6= ∅
.Remarque. Poursimplierlaréda tionondirastru tureproje tive àlapla ede stru -ture proje tive réelleà bord géodésique.
Un isomorphisme entre deux surfa es munies de stru tures proje tives est un homéomor-phisme qui,lu dans les artes, est donné par des élémentsde
SL
3
(R)
.La donnée d'une stru ture proje tivesur une surfa e
S
est équivalenteà la donnée : 1. d'un homéomorphisme lo aldev : e
S → P
2
appelée développante, où
S
e
est le revêtement universel deS
,2. d'une représentation
hol : π
1
(S) → SL
3
(R)
appelée holonomie tel que la développante estπ
1
(S)
-équivariante ( i.e pour toutx ∈ e
S
, et pour toutγ ∈ π
1
(S)
on adev(γ x) =
hol(γ)dev(x)
).De plus, deux stru tures proje tives données par les ouples
(dev, hol)
et(dev
′
, hol
′
)
sont isomorphes si et seulement si il existe un élément
g ∈ SL
3
(R)
tel quedev
′
= g ◦ dev
et
hol
′
= g ◦ hol ◦ g
−1
.
Lorsqu'on s'intéresse à l'ensemble des stru tures sur une surfa e à équivalen e près, il faut faire attention à introduire la bonne relation d'équivalen e sur l'ensemble des stru tures en question. A première vue, on pourrait penser que la bonne relation d'équivalen e est tout simplement l'existen e d'un isomorphisme. Mais, si on introduit ette relation, alors l'espa e quotient n'est en général pas une variété. C'est pourquoi on introduit la notion de surfa e marquée etla notiond'isotopie.
Dénition 2.14. Soit
S
une surfa e, une stru ture proje tive marquée surS
est ladonnée d'un homéomorphismeϕ : S → S
′
où
S
′
est une surfa e proje tive. On note
P
′
(S)
l'ensemble des stru tures proje tivesmarquées sur
S
.Deuxstru turesproje tivesmarquéessur
S
,ϕ
1
: S → S
1
etϕ
2
: S → S
2
sontditesisotopiques lorsqu'ilexisteunisomorphismeh : S
1
→ S
2
telqueϕ
−1
2
◦h◦ϕ
1
: S → S
estunhoméomorphisme isotopeàl'identité. On noteP(S)
l'ensemble des stru tures proje tives marquées surS
modulo isotopie.On peut à présent dénir une topologie sur l'ensemble des stru tures proje tives marquées sur la surfa e
S
. On introduit l'espa e :D
′
(S) =
dev : e
S → P
2
est un homéomorphisme lo al
(dev, hol) hol : π
1
(S) → SL
3
(R)
dev
estπ
1
(S) −
équivariante
Les espa es
S
e
,P
2
,
π
1
(S)
etSL
3
(R)
sont des espa es topologiques lo alement ompa ts. On munit l'ensemble des appli ations ontinues entre deux espa es lo alement ompa ts de la to-pologie ompa t-ouvert.Ainsi,l'espa eD
′
(S)
estmunied'unetopologie.Legroupe
Homeo
0
(S)
deshoméomorphismesisotopesàl'identitéagitnaturellementsurD
′
(S)
aussinaturellementsur
D
′
(S)
.Cesdeux a tions ommutent.L'espa equotientestl'espa e
P(S)
des stru turesproje tivesmarquéessurS
àisotopieprès.On lemunitde latopologiequotient.On ne s'intéresse qu'à un ertain type de stru ture proje tive : les stru tures proje tives proprement onvexes.
Dénition 2.15. Soit
S
une surfa e, une stru ture proje tiveest dite proprement onvexe surS
lorsque la développante est un homéomorphisme sur une partieC
proprement onvexe deP
2
. On note
β(S)
l'ensemble des stru tures proje tives proprement onvexes surS
modulo isotopie.Ilestimportantderemarquerqueladénitionquel'ona hoisidesurfa esproje tivesfournit une ontrainte sur la géométrie du bord d'une surfa e proje tive. En eet, on a supposé que l'atlas d'une surfa e proje tive était à valeur dans un demi-espa e ane fermée
E
. Par onsé-quent, pour tout ouvertU
de l'atlas tel queU ∩ ∂S 6= ∅
et pour toute omposante onnexeB
deU ∩ ∂S
,ϕ
U
(B)
est in lus dans une droite deP
2
. Ainsi, tout relevé d'une omposante onnexe
B
du bord deS
est un segment ouverts
deP
2
préservé par un élément
γ ∈ SL
3
(R)
, qui est l'holonomie d'un la et librement homotope à la omposante onnexeB
du bord deS
. Ce i explique la terminologie de stru ture proje tive à bord géodésique. Nous étudierons une lasselégèrementplusrestri tivedestru tureproje tive,ondiraquelebordB
estprin ipal lorsqueγ
est unélémenthyperboliqueouquasi-hyperboliquedeSL
3
(R)
etl'une desextrémités des
est un point attra tif deγ
et l'autre un point répulsif. Une stru ture proje tive sera dite à bord géodésique prin ipal lorsque tout es bords sont prin ipaux.Soit
S
unesurfa e proje tive proprement onvexe, l'appli ationdéveloppantepermet d'iden-tier le revêtement universelS
e
deS
à une partieC
proprement onvexe deP
2
. On notera
π : C → S
le revêtement universel deS
. L'intérieurΩ
deC
est naturellement muni d'une me-sureµ
Ω
invariante sous l'a tion du groupe fondamentalπ
1
(S)
deS
. Par onséquent, il existe une unique mesureµ
S
sur l'intérieur◦
S
deS
telle quepour tout borélienA
deΩ
,siπ : Ω →
◦
S
restreinte à
A
est inje tive alorsµ
S
(π(A)) = µ
Ω
(A)
.Dénition 2.16. Soit
S
unesurfa e,onditqu'unestru tureproje tiveproprement onvexe surS
est de volume ni lorsque pour tout ferméF
de l'intérieur◦
S
deS
, on aµ
S
(F ) < ∞
. On noteβ
f
(S)
l'espa e des modules des stru tures proje tives marquées proprement onvexes à bord géodésique prin ipalde volume ni surS
.3. Paramétrisation de l'espa e des modules
Dans eparagraphe,nousallonsexpliquer laméthodequenousallonssuivre pourmontrerle théorème 1.1,ainsiquesa versiondans le adredes surfa esàbord.On termineen donnantles théorèmes de paramétrisation de l'espa e des modules des stru tures proje tives proprement onvexes de volume ni sur une surfa e sans bord et à bord. Nous allons à présent rappeler quelques dénitions élémentaires de topologiedes surfa es.
Dénition 3.1. Soit
S
une surfa e, on dit qu'un la et tra é surS
,c : S
1
→ S
est simple s'il est inje tif. On dit qu'un la et simple
c
tra é surS
est élémentaire siS − c
possède deux omposantes onnexes et l'une d'elles est un ylindre. LorsqueS
n'est pas un ylindre, on appelleral'adhéren e de la omposantehoméomorphe àun ylindrela omposanteélémentaire asso iée àc
.Remarque. Soient
S
unesurfa eetc
unla etélémentairetra ésurS
,alorsonal'alternative suivante:•
La omposante élémentaire asso iée àc
est un ylindre ave un seul bord. On dira alors quec
fait le tour d'un bout.•
La omposanteélémentaire asso iéeàc
est un ylindreave deux bords. Dans e asc
est librement homotopeà une omposante onnexe du bord deS
.Tout au long de e texte, on notera
Σ
g,b,p
la surfa e obtenue en retirantb
disques ouverts disjoints etp
pointsdistin ts à lasurfa e de genreg
(on suppose bien sûr aussi que les points n'appartiennent pas àl'adhéren e des disques que l'on retirent).Lethéorèmesuivantestlepointdedépartdenotreétude.Il ara tériselefaitqu'unestru ture proje tive est de volume ni en terme d'holonomie. Ce théorème est le resultat prin ipal de l'arti le[Mar 1℄.
Théorème 3.2 (M). Une stru ture proje tive proprement onvexe à bord géodésique prin- ipal sur la surfa e
Σ
g,b,p
est de volume ni si et seulement si l'holonomiedes la ets qui font le tour d'un bout est parabolique et l'holonomie des la ets élémentaires homotopes à une ompo-sante onnexe du bord est hyperbolique ou quasi-hyperbolique.On rappellela proposition suivantequi est démontré dans [Mar 1℄.
Proposition 3.3 (M). Soit
S
unesurfa e,onmunitS
d'unestru tureproje tive onvexeet on noteΩ
l'intérieur dela partieproprement onvexe donnépar la développantede la stru ture proje tive deS
. L'holonomie de tout la et non élémentaire est un élément hyperbolique qui vérie quep
0
γ
∈ ∂Ω
/
.On rappellebrièvement la dénition d'une dé ompositionen pantalon.
Dénition 3.4. Soit
S
une surfa e, une famille de la ets(c
i
)
i
∈I
deS
est une dé omposi-tion en pantalon deS
lorsque les(c
i
)
i
∈I
sont des la ets simples, deux à deux disjoints et les omposantes onnexes deS
privée de laréuniondes(c
i
)
i
∈I
sontdes pantalonsouverts.Pour paramétrer l'espa e des modulesdes stru tures proje tives de volumeni sur une sur-fa e
S
, nous allons utiliserune dé omposition en pantalonde lasurfa e àl'aide d'un ensemble ni de la ets(c
i
)
i
∈I
. Dans le as d'une surfa e de Riemann, on voit apparaître deux types de paramètres: la lasse de onjugaison de l'holonomiedes la ets(c
i
)
i
∈I
et un paramètrede twist lelong de ha un des(c
i
)
i
∈I
. Dansle as proje tive onvexe,les hoses se ompliquentun peu. Tout d'abord la lasse de onjugaison de l'holonomiedes la ets(c
i
)
i
∈I
etleparamètre de twist le long de ha un des(c
i
)
i
∈I
ne sont plus mesurés àl'aide d'un nombre réel mais à l'aide d'un élément deR
2
. Et aussi, alors qu'il existe un et un seul pantalon hyperboliquedont les bords sontde longueurxée, l'espa e des modulesdes pantalons proje tifsproprement onvexes dont les lassesde onjugaison de l'holonomie des bords est xée est homéomorphe à
R
2
.
Lorsque qu'ondé oupeune surfa e àbord
S
en pantalon, onobtienttroistypesd'holonomie pour lesla ets élémentaires des pantalons :•
Les la ets qui viennent d'un la et non élémentaire dansS
, l'holonomie de es la ets est hyperbolique.•
Les la etsqui fontle tour d'un bout deS
,l'holonomie de es la ets est parabolique.Dénition 3.5. Un pantalon ave mémoire est une surfa e
Σ
0,b,p
,aveb + p = 3
,ainsi que la donnée pour ha un des bords d'une orientation et de l'un des mots suivants :{
oupure, bord}
.On noteP
∗
i,j,k
lepantalonave mémoirequipossèdei
bordsmarqués" oupure",j
bords marqués "bord" etk
pointes. On a une dénition naturelle deβ
f
(P
∗
i,j,k
)
: il s'agit de l'espa e des modules des stru tures proje tives onvexes marquées de volumeni sur la surfa eΣ
0,i+j,k
telle que l'holonomiedes bords marqués " oupure" est hyperbolique.Soient
Σ
g,b,p
une surfa e de ara téristique d'Euler stri tement négative et une famille de la ets(c
i
)
i
∈I
deS
qui dénit une dé omposition en pantalon deS
, onnote(P
j
)
j
∈J
l'ensemble des pantalons obtenus. On se donneune famille(b
k
)
k=1,...,b
de la ets élémentaires homotopesà une omposante onnexe du bord deS
telle quetoutes les omposantes onnexes du bord sont représentées une et une seule fois. On noteraP
∗
j
le pantalon ave mémoire asso ié àP
j
de la façon suivante :•
Les bords deP
j
qui viennent d'un la et non élémentaire deS
sont marqués " oupures".•
Les bords deP
j
qui viennent d'un la et élémentaire deS
sont marqués "bords".L'orientation des bords de
P
j
est l'orientationdonnée par les la ets(c
i
)
i
∈I
et(b
k
)
k=1,...,b
. On peut à présent énon er notreparamétrisation de l'espa e des modules.Commençonspar énon er le théorème dans le as sans bord.Théorème 3.6. Soient
Σ
g,0,p
une surfa e sans bord de ara téristique d'Euler stri tement négative et une famille de la ets(c
i
)
i
∈I
deS
qui dénit une dé omposition en pantalon deS
, on note(P
∗
j
)
j
∈J
l'ensemble des pantalons ave mémoire obtenus. Alors, 1. Les la ets(c
i
)
i
∈I
ne sont pas élémentaires.2.
|I| = 3g − 3 + p
et|J| = −χ(Σ
g,b,p
) = 2g − 2 + p
. 3. L'holonomie desc
i
pouri ∈ I
est hyperbolique. 4. L'appli ation naturelleβ
f
(Σ
g,0,p
) →
Q
j
∈J
β
f
(P
j
∗
)
est une bration qui admet une a tionsimplement transitive préservantles bres du groupe
(R
2
)
I
. 5. On note
(c
r
j
)
r=1...l
j
la sous-famille de(c
i
)
i
∈I
desl
j
la ets élémentaires du pantalonP
j
homotopes à une omposante onnexe du bord du pantalonP
j
. L'appli ation :β
f
(P
j
∗
) →
R
l
j
P
7→ (λ(Hol(c
r
j
)), τ (Hol(c
r
j
)))
r=1...l
j
est une bration dont les bres sont homéomorphes à
R
2
. 6. En parti ulier,
β
f
(Σ
g,0,p
)
est homéomorphe àR
16g−16+6p
.
On donne à présent l'énon é dans le as àbord.
Théorème 3.7. Soient
Σ
g,b,p
une surfa e à bord de ara téristique d'Euler stri tement né-gative et une famille de la ets(c
i
)
i
∈I
deS
qui dénit une dé omposition en pantalon deS
, on note(b
k
)
k=1,...,b
une familledela etsélémentaireshomotopes àune omposante onnexe dubord deS
telle que toutes les omposantes onnexes du bord sont représentées une et une seule fois. On note(P
∗
j
)
j
∈J
l'ensemble des pantalons ave mémoire obtenus. Alors, 1. Les la ets(c
i
)
i
∈I
ne sont pas élémentaires.2.
|I| = 3g − 3 + p + b
et|J| = −χ(Σ
g,b,p
) = 2g − 2 + p + b
. 3. L'holonomie desc
i
pouri ∈ I
est hyperbolique.4. L'appli ation naturelle
β
f
(Σ
g,b,p
) →
Q
j
∈J
β
f
(P
j
∗
)
est une bration qui admet une a tionsimplement transitive préservantles bres du groupe
(R
2
)
I
5. On note
(c
r
j
)
r=1...l
j
la sous-famille de(c
i
)
i
∈I
desl
j
la ets élémentaires du pantalonP
j
qui sont homotopes à une omposante onnexe du borddu pantalonP
j
marqué " oupure". On note(b
s
j
)
s=1...m
j
la sous-famille de(b
k
)
k=1,...,b
desm
j
la ets élémentaires du pantalonP
j
qui sont homotopes à une omposante onnexe du bord du pantalonP
j
marqué "bord". L'appli ation :β
f
(P
j
∗
) →
R
l
j
× b
R
m
j
P
7→ (λ(Hol(c
r
j
)), τ (Hol(c
r
j
)))
r=1...l
j
× (λ(Hol(b
s
j
)), τ (Hol(b
s
j
)))
s=1...m
j
est une bration dont les bres sont homéomorphes à
R
2
.
6. Enparti ulier,
β
f
(Σ
g,b,p
)
est unevariététopologiqueàborddedimension16g −16 + 6p + 8b
homéomorpheàR
16g−16+6p+7b
× [0, 1]
b
.
La démonstration de e théorème va né essiter plusieurs lemmes. Mais ommençons plutt pardonnerlesétapesdeladémonstration.Lesdeuxpremierspointssontdesrésultats lassiques de topologie des surfa es. Le troisième point est une onséquen e du premier point et de la proposition3.3. Lequatrième point est un résultat de Goldman([Gol90℄) dont nous donnons une démonstrationauparagraphe 3.1 pour la ommoditédu le teur. Le inquièmepointest le pointlepluste hnique,l'idéevientde Goldman([Gol90℄)mais ettefois- i,nousauronsbesoin d'un réel travail pour pouvoirutiliser es idées, onverra ela au paragraphe3.2. Lesixième et dernier pointest une simple onséquen e des points 4.et 5.et du al ul suivant.
•
L'holonomie des(c
i
)
i
∈I
donne|I|
éléments deR
, soit2(3g − 3 + p)
paramètres.•
Dans le as ave bord, les bords fournissentb
élémentsdeR
b
.•
Les pantalons(P
j
)
j
∈J
donnent deux paramètres ha un, soit2(2g − 2 + p)
paramètres.•
Lere ollementde deuxpantalonslelongd'unc
i
fournitdeux paramètres,soit2(3g −3+p)
paramètres.•
Bilan : l'espa e des modules est homéomorphe àR
I
× b
R
b
× (R
2
)
J
× (R
2
)
I
qui est une variététopologiqueàbord dedimension
2(3g − 3 + p) + 2b + 2(2g − 2 + p) + 2(3g − 3 + p) =
16g − 16 + 8b + 6p
.Remarque. Dé rivons unpeu lastru ture de
β
f
(Σ
g,b,p
)
.L'intérieurdeβ
f
(Σ
g,b,p
)
est homéo-morpheàR
16g−16+8b+6p
. Il s'agitdes stru tures pour lesquels l'holonomie des la etshomotopes à une omposante onnexe du bord est hyperbolique.
Plus généralement,on peut dé omposer
β
f
(Σ
g,b,p
)
en une réunionde variétés lisses (strates) touteshoméomorphesàdesboules.Et,sid 6 b
l'espa eβ
f
(Σ
g,b,p
)
possède2
d
×C
d
b
stratesde o-dimensiond
.Eneet,laréuniondes stratesde odimensiond
estl'ensembledesstru turesdont l'holonomie ded
la ets homotopesà une omposante onnexedu bord est quasi-hyperbolique. Choisir une strate de dimensiond
, 'est don hoisird
la ets parmi les la ets(b
k
)
k=1,...,b
et ensuitepour ha und'eux hoisir silepointxerépulsif de l'holonomieestC
1
ounon. Il n'ya pas de strate de odimension
d
, sid > b
.Enn, on peut remarquer que l'adhéren e des strates de odimensiond
est l'ensemble des stratesde odimensiond
′
>
d
.
3.1. Démonstrationdu quatrièmepointdu théorème3.7. Lebut de e paragraphe estdemontrerlequatrièmepointduthéorème3.7.Commençonsparrappelerquelques proposi-tions lassiquesdegéométriehyperboliquequisonten orevraidanspourlessurfa esproje tives proprement onvexes.
Proposition 3.8. Soit
S
une surfa e, on munitS
d'une stru ture proje tive proprement onvexe. Alors, tout la et simple non élémentaire tra é surS
est librement homotope à uneProposition 3.9. Soit
S
une surfa e, on munitS
d'une stru ture proje tive proprement onvexe. Soientc
1
etc
2
deuxla ets simples etnon élémentaires tra és surS
, on noteλ
1
(resp.λ
2
) l'unique géodésique librement homotope àc
1
(resp.c
2
). Sic
1
est simplealorsλ
1
est simple. Si lesla etsc
1
etc
2
ne s'interse tent pas, alors les géodésiquesλ
1
etλ
2
ne s'interse tent pas.Lesdémonstrationssont identiques à elledu mondehyperbolique.On peut lestrouverdans [Gol90, Mar 1℄.
On onsidère une surfa e
S
etc
un la et simple etnon élémentaire tra é surS
.On noteS|c
lasurfa e topologique obtenue en retirantc
àS
et en ajoutant deux bords orrespondants àc
. C'est possible arS
est orientable. On noteβ
f
(S|c
∗
)
l'espa e des modules des stru tures pro-je tives de volume ni sur lasurfa e
S|c
telque lesholonomies des deux bords orrespondants àc
sont hyperboliques et onjuguées.Il y a une appli ation naturelle de
ϕ
|c
: β
f
(S) → β
f
(S|c
∗
)
. Expliquons sa onstru tion de façon su inte. On onsidère une surfa e proje tive proprement onvexeS ∈ β
f
(S)
, elle est donnée par un homéomorphisme deS
vers le quotient d'une partie proprement onvexeC
deP
2
parun sous-groupedis ret
Γ
deSL
3
(R)
quipréserveC
.Lela etc
est librementhomotopeà une géodésique deS
,onpeut don supposer quetout relevé dec
àC
est un segment ouvert deC
dont les extrémités sont sur le bord deC
. On hoisit un relevéλ
dec
, omme le la etc
est simple, lesimages deλ
parΓ
ne s'interse tent pas.Pour onstruire
ϕ
|c
, il faut distinguer deux as : la surfa eS|c
est onnexe ou bien la sur-fa eS|c
possèdedeux omposantes onnexes. Danslepremier as, onnoteC
′
|c
une omposante onnexedeC −
S
γ
∈Γ
γλ
.OnnoteΓ
|c
lestabilisateurdansΓ
deC
′
|c
.OnnoteC
|c
le onvexeobtenuen ajoutant àC
′
|c
lesrelevésdec
qui bordentC
′
|c
.Le ouple(C
|c
, Γ
|c
)
fournitlastru turevouluesurS|c
, elle- iest lairementproprement onvexeetelleestdevolumenid'aprèslethéorème3.2.Dans le se ond as, on note
C
′1
|c
etC
′2
|c
les omposantes onnexes deC −
S
γ
∈Γ
γλ
qui bordentλ
. On noteΓ
1
|c
(resp.Γ
2
|c
) le stabilisateur dansΓ
deC
′1
|c
(resp.C
′2
|c
). On noteC
1
|c
(resp.C
2
|c
) le onvexe obtenu en ajoutant àC
′1
|c
(resp.C
′2
|c
) les relevés dec
qui bordentC
′1
|c
(resp.C
′2
|c
). Les ouples(C
1
|c
, Γ
1
|c
)
et(C
2
|c
, Γ
2
|c
)
fournissent la stru ture voulue surS|c
, elle- i est lairement pro-prement onvexe et elleest de volume ni d'après lethéorème 3.2.On peut àprésent énon er laproposition3.10dontle point4.est une onséquen e évidente.
Proposition 3.10. Soient
S
une surfa e etc
un la etsimpleetnonélémentairedeS
, l'ap-pli ation naturelledeϕ
|c
: β
f
(S) → β
f
(S|c
∗
)
est une brationqui admet une a tionsimplement transitive du groupeR
2
sur es bres.
Dansleparagraphe3.1.1nousallons onstruire ettea tionetdansleparagraphe3.1.2 nous montreronsque ette a tionest simplementtransitive.
3.1.1. Constru tion de l'a tion de
R
2
. On reprend les notations du paragraphe pré édent. On saitque l'holonomie
γ
dec
est hyperbolique avep
0
γ
∈ C
/
. On peut supposer que l'élémentγ
est donné par une matri ediagonaleàdiagonalestri tementpositiveetque lesentrées de la diagonaledeγ
sont ordonnées par ordre roissant.Soient
(u, v) ∈ R
2
T
u
=
e
−u
0
0
0
1
0
0
0 e
u
U
v
=
e
−v
0
0
0
e
2v
0
0
0
e
−v
La omposante neutre du entralisateur de
γ
dansSL
3
(R)
est le groupeD
isomomorphe àR
2
donné par
D = {T
u
U
v
| (u, v) ∈ R
2
}
. Nous allons dénir une a tion de
D
surβ
f
(S)
qui préserve la brationϕ
|c
: β
f
(S) → β
f
(S|c
∗
)
.On se donne deux réels
u
etv
et on va onstruire une nouvelle stru ture proje tive propre-ment onvexe surS
. Onnotedev
0
ladéveloppantedeS
etρ
0
son holonomie. Ilfaut distinguer deux as:lasurfa eS|c
est onnexeoubienlasurfa eS|c
possèdedeux omposantes onnexes.On ommen e par le se ond as ar il est plus fa ileà visualiser. On note
C
′
1
etC
′
2
les deux omposantes onnexes deC −
S
γ
∈Γ
γλ
qui bordentλ
. On noteΓ
1
(resp.Γ
2
)le stabilisateur dansΓ
deC
′
1
(resp.C
′
2
). LegroupeΓ
est leproduit amalgamédu groupeΓ
1
etΓ
2
lelong du groupe engendré parγ
.La nouvelleholonomieρ
u,v
est dénie de la façon suivante :•
Siδ ∈ Γ
1
alors onposeρ
u,v
(δ) = ρ
0
(δ)
.•
Siδ ∈ Γ
2
alors onposeρ
u,v
(δ) = T
u
U
v
ρ
0
(δ)U
−v
T
−u
.•
Cette dénition n'est pas ambiguë arT
u
U
v
ommute ave
γ
.Lanouvelledéveloppanteest l'uniquehoméomorphisme
ρ
u,v
-équivariantquiprolonge l'appli- ationdev
u,v
: C
′
1
∪ C
2
′
→ P
2
suivante :•
Six ∈ C
′
1
alors onposedev
u,v
(x) = dev
0
(x)
.•
Six ∈ C
′
2
alors onposedev
u,v
(x) = T
u
U
v
dev
0
(x)
.•
L'existen e etl'uni itédu prolongement dedev
u,v
àC = e
S
est évidente.Danslepremier as, onnote
C
′
une omposante onnexe de
C −
S
γ
∈Γ
γλ
. On noteΓ
′
le stabili-sateurdansΓ
deC
′
. Enn,onnote
α
unélémentdeΓ
qui orrespond àun hemin simpletra é surS|c
reliant les deux bords deS|c
orrespondant àc
. Nous allons modier la développantedev
0
deS
ainsi queson holonomieρ
0
. LegroupeΓ
estl'HNN-extension deΓ
′
relativementà
α
. La nouvelleholonomieρ
u,v
est dénie de la façon suivante :•
Siδ ∈ Γ
′
alors onpose
ρ
u,v
(δ) = ρ
0
(δ)
.•
On poseρ
u,v
(α) = T
u
U
v
ρ
0
(α)
.•
Cette dénitionne dépend pas du hoix de l'élémentα
arT
u
U
v
ommute ave l'élément
γ
.Lanouvelledéveloppanteest l'uniquehoméomorphisme
ρ
u,v
-équivariantquiprolonge l'appli- ationdev
u,v
|
C
′
= dev
0
|
C
′
.
On a ainsi déni pour tout la et simple non élémentaire
c
tra é sur la surfa e proje tive proprement onvexeS ∈ β
f
(S)
une a tion du entralisateurD
de Hol(c)
surS
.Comme
D
est isomorpheàR
2
,nousvenonsde onstruire pourtout la etsimplenon élémen-taire
c
tra é sur la surfa e topologiqueS
une a tion deR
2
sur
β
f
(S)
qui préserve labrationϕ
|c
: β
f
(S) → β
f
(S|c
∗
)
. Ainsi, pour tout ouple(u, v) ∈ R
2
, tout la et simple tra é sur
S
et pour tout surfa e proje tive proprement onvexeS ∈ β
f
(S)
, on noteraS
(u,v)
la surfa e pro-je tive proprement onvexe de volume ni obtenue par l'a tion de
(u, v)
surS
que l'on vientde dénir. Cette a tion de
R
2
sur
β
f
(S)
est libre. En eet, ilest lair queρ
u,v
6= ρ
0
pour tout ouple(u, v) ∈ R
2
(Il sut de distinguer les as
S|c
onnexeetS|c
non onnexe). 3.1.2. L'a tion deR
2
est simplement transitive. Nousallons montrer le lemmesuivant qui on lut ladémonstrationde la proposition3.10.
Lemme 3.11. Soient
S
une surfa e,c
un la etsimplenonélémentairedeS
etS
etT
deux surfa es proje tivesproprement onvexes deβ
f
(S)
tellesqueϕ
|c
(S) = ϕ
|c
(T )
, alors il existe un unique ouple(u, v) ∈ R
2
tel que
T = S
(u,v)
.
Démonstration. Commel'a tionde
R
2
sur
β
f
(S)
est libre,iln'yaquel'existen eàmontrer. On ne fait quele as oùS|c
possède deux omposantes onnexes, l'autre as est analogue. On noteC
1
S
etC
2
S
(resp.C
1
T
etC
2
T
)lespartiesproprement onvexes asso iéesauxdeux omposantes onnexes deS
(resp.T
) données par la développante de sa stru ture proje tive. On suppose bien sûr queC
1
S
etC
1
T
(resp.C
2
S
etC
2
T
) orrespondent à la même omposante onnexe deS|c
. L'hypothèseϕ
|c
(S) = ϕ
|c
(T )
entrainequelespartiesproprement onvexesC
1
S
etC
1
T
(resp.C
2
S
etC
2
T
)sont proje tivement équivalentes.Onpeut supposerquel'holonomie
γ
dec
pour es 4stru turesproje tivesestdonnéeparune matri ediagonaleàdiagonalestri tementpositive,etque lesentrées de ladiagonaledeγ
sont rangéespar ordre roissant.Les pointsp
+
γ
, p
−
γ
, p
0
γ
sontdon lesmêmes pour es4 stru tures,ils dénissent un pavage deP
2
par 4trianglesfermés.Deux de es trianglesbordentl'axede
γ
,on lesnote∆
1
et∆
2
.Ladynamiquedesélémentshyperboliquesmontreque, quitteàrenuméroter, onpeut supposer queC
1
S
etC
1
T
(resp.C
2
S
etC
2
T
) sont in lus dans∆
1
(resp.∆
2
). Les parties proprement onvexesC
1
S
etC
1
T
sont proje tivement équivalentes. On peut don supposer queC
1
S
= C
T
1
.De même,lespartiesproprement onvexesC
2
S
etC
2
T
sontproje tivement équivalentes. Par onséquent, il existe une transformation proje tivef
qui identieC
2
S
surC
2
T
. On peut supposer que elle- i préserve l'axe deγ
. Par onséquent, elle doit aussi préserver le pointp
0
γ
puisque 'est l'interse tion des demi-tangentes (diérentes de l'axe deγ
) àC
2
S
etC
2
T
aux pointsp
+
γ
etp
−
γ
. Par onséquent, la transformation proje tivef
xe les pointsp
+
γ
,p
−
γ
etp
0
γ
, 'est don un élément du entralisateur deγ
. Par suite, l'élémentf
appartient au groupeD
, et lastru tureT
sur la surfa e topologiqueS
est obtenue par l'a tion def
surS
. C'est e qu'il fallaitmontrer.3.2. Démonstration du inquième point du théorème 3.7.
3.2.1. Les pantalons et l'objet ombinatoire. Pour éviter les onfusions sur l'objet désigné par le mot triangle, on utiliserala onvention suivante : un triangle fermé est un fermé d'une arte ane qui est l'interse tion de trois demi-plans fermés en position générique. Un triangle ouvert estl'intérieur(quiest toujoursnonvide)d'untrianglefermé.Untriangle épointé estun triangle fermé sans ses sommets. Un triangle topologique est l'image d'un triangle épointépar un homéomorphisme.
L'idéede Goldmanestlasuivante:nous allonsasso ier àtout pantalonproje tifproprement onvexe