On s'abonne a tous les bureaux de poste Paraissant le Jeudi et le Mutandis à la Ghaax-de-Fonds

Seizième Année. — N° 67 Prix du numéro : 10 centimes.

Dimanche 25 Août 1901.

Bureaux: R u e de l a S e r r e , 58

ABONNEMENTS

Un a n : Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

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ANNONSES

saisscs 20 ct., étrangères 23 cl. la ligne Offres el demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 3 2 , rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Situation actuelle en Suède

Voici plus d'une période décennale que le commerce suédois ne s'est trouvé dans une situation aussi précaire qu'à l'heure actuelle. Les causes en sont multiples, et elles exigeraient des pages pour les expo- ser d'une manière quelque peu satisfai- sante.

L'exportation (bois, beurres, etc.) a di- minué d'une façon sensible, mais moins cependant q u e l'importation, ce dont la di- minulion des recettes de la douane pen- dant le 1

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semestre (janvier-juin) de l'an- née est la meilleure preuve.

Celle diminution accuse en effet un lo- lal de fr. 8,496,575»04 pour le semestre mentionné, et elle s'est poursuivie en juil- let quoiqu'on ne puisse pas en donner en- core le chiffre exact.

Il est difficile de prévoir, même approxi- mativement, quand la situation s'amélio- rera. Je crains même une certaine recru- descence pour les mois prochains, par suite des récolles relativement mauvaises de l'année.

Il se comprend que dans ces conditions le commerce de l'horlogerie marche lenle- ment. L'article de la montre ne parait ce- pendant pas avoir aussi souffert que cer- tains autres. Il se vend toujours, quoique peut-être en plus petite quantité, et les paiements sont lents el parfois dilliciles.

En lout étal, de cause, l'horlogerie suisse devra redoubler de prudence pour éviter des perles.

Informations

Les intéressés peuvent demander des renseignements sur les maisons:

J a c q u e s - E . Cariehiopoulo à Djibouti

G e o r g e s B r u n s w i c k

50, Hue Rochechouarl, P a r i s . au Secrétariat général de la Chambre can- tonale du Commerce, à la Chaux-dc-Fonds.

Une opinion à propos de grèves On liL dans le Pays, de Porrentruy : Comme il y a deux ans environ, il y a, depuis samedi dernier, grève des ouvriers remonteurs à la Société: d'horlogerie de notre ville.

On nous demande pourquoi le Pays n'en dit r i e n ? Tout simplement parce que le Pays n'a rien à dire.

L'expérience a établi que loin de facili- ter l'entente el d'apaiser des litiges de cette nature, les appréciations des journaux, souvent inexactes ne font, la plupart du temps, qu'exciter les esprits.

Nous avons donc pris pour règle de ne plus entretenir nos lecteurs de ces grèves, à moins de nécessité absolue; il est d'au- tant plus difficile de rester juste dans l'o- pinion qu'on doit s'en faire, que presque toujours — cl c'est encore le cas celle fois ci, — la version des ouvriers n'est pas la même que celle des patrons. De prime abord, on ne saurait déclarer, sans sérieux cl parfois difficile examen : ce sont ceux-ci qui ont complètement raison el ceux-là complètement lorl.

Aux deux parties donc à communiquer aux journaux ce qu'elles croient utile à la défense de leur cause : dans ce cas, le Pays insérera les communications signées par elles.

Autrement, nous ne voyons ni pour les ouvriers, ni pour les patrons, l'avantage qu'il y a de débattre entre journalistes, ces questions délicates et souvent irritantes.

O n cherche déjà assez, dans certains centres plus populeux que le nôtre, à dis- créditer, sinon à faire tomber l'industrie horlogère dans noire ville, sans y prêter encore la main par Irop de reclame faite autour de ces malheureuses et par trop fréquentes dissensions.

C'est bien ici le cas de dire que le bien ne fail pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien.

Encore le tarif allemand La Frankfurier Zeitung écrit :

Le projet de tarif douanier est aujourd'hui suffisamment connu du public pour que nous

puissions poser la question : quels sont, en défi- nitive, ceux qui se déclarent satisfaits de sa ré- daction actuelle.

Sout-ce les consommateurs? Ils ne peuvent guère formuler une réponse, car on ne leur a jamais demandé leur avis. On les a toujours considérés comme une quantité négligeable.

Sont-ce les agrariens? Mais quand donc les ngroriens scronl-ils satisfaits. Bussent-ils obtenu lout ce qu'ils demandent, qu'ils auraient encore quelque vœu à formuler.

Alors, ce sont les industriels? Pas davantage, puisque « l'Union centrale des industriels alle- mands» avoue que « le tarif dans sa rédaction actuelle, est un danger pour la conclusion des traités de commerce... »

L'horlogerie en Autriche-Hongrie en 1900

Extrait du rapport annuel, de la commission permanente pour l'estimation des valeurs commerciales.

L'importation de montres a encore augmenté pendant l'année 1900 pour environ 40,000 pièces, dont la majeure partie sont des montres argent, mais il y a également augmentation de 5000 piè- ces de montres or, Pour les montres à boîtes en d'autres métaux l'importation est minime.

Cette augmentation de l'importation ne permet cependant pas de constater une consommation ré- gulière, parce qu'il est évident que les affaires des maisons de gros comme celles des détaillants ont été inférieures à celles de l'année précédente.

En général le commerce sérieux périclite d'an- née en année et ce n'est que par lu vente forcée de certaines maisons que l'écoulement d'une aussi grande quantité de montres se fait.

Au moyen du colportoge el de la vente par acomptes, ainsi que par les monts-de-piété une quantité de ces montres sont écoulées parmi le gros public, ce qui doit être considéré comme très nuisible à l'artisan comme au commerçant sérieux.

Il est établi que 5 ou G maisons de Vienne im- portent plus de montres que tous les autres grossistes et horlogers de toute la monarchie.

Ensuite de celte importation eu musse el pur la concurrence qui en est In conséquence il est tout naturel que ces maisons ne considèrent point la qualité de leurs achats, niais bien le bon marché. Ainsi, malgré que l'année précédente déjà les prix des montres argent avaient fléchi, le prix maximum doit être évalué au-dessous de i l couronnes pièce. Pour lesnulrcs genres de montres la valeur maximum reste la même.

La plus-value de l'importation des boites de

montres, soit 12,000 pièces, trouve l'explication

en ce sens que des commerçants de montres s'ap-

pliquent à importer séparément les boites çl les

mouvements démontés comme fournitures d'hor-

382

logerie ; ils réalisent ainsi une diminution des droits de douane de 30 kreutzer par pièce.

En ce qui concerne l'exportation de boites et de montres or, il s'agit pour la majeure partie de marchandises en retour, quant aux montres argent, galonnées ou autres, elles s'exportent principalement en Allemagne. Cette exportation a cependant diminué pour plus de la moitié pen- dant l'année 1UO0 et cessera complètement au moment où les maisons, qui pratiquent la ré- clame dans les j o u r n a u x étrangers, s'apercevront qu'elles n'y trouvent plus leur compte.

Des traités de commerce favorables ainsi que des tarifs de transport réduits pourront contri- buer à relever le commerce indigène de la mon- tre et rendre de nouveau accessibles les marchés des pays danubiens.

Congrès des grossistes horlogers allemands

L'association des grossistes horlogers alle- mands tiendra son 10me congrès du 7 au 9 sep- tembre 1901 à Frankfort sur Main.

A son ordre du jour figure entre a u t r e s : «Dis- cussion du projet de tarif de douane et résolution d'une nouvelle requête au conseil fédéral contre l'augmentation des droits sur l'horlogerie.»

L'industrie allemande et le commerce extérieur

M. M o n o d , c h a r g é d e m i s s i o n c o m m e r - ciale à B e r l i n , ( n o u s d o n n e , d a n s u n r a p - p o r t p u b l i é p a r le Moniteur o/Jlciel du Commerce, les r a i s o n s d e la d é p r e s s i o n i n d u s t r i e l l e en A l l e m a g n e .

L a c a u s e e s s e n t i e l l e d u m a l a i s e d o n t souffre a u j o u r d ' h u i c e t t e i n d u s t r i e e s t u n e d i m i n u t i o n d e la c o n s o m m a t i o n i n t é r i e u r e g ê n é e p a r u n e h a u s s e r a p i d e d u p r i x d e s m a r c h a n d i s e s . L ' a c c r o i s s e m e n t d e s s a l a i r e s y a eu u n e l a r g e p a r t , m a i s il n ' a p a s s e u l agi e t la c o n s t i t u t i o n d e s s y n d i c a t s , si elle a p e r m i s d ' a m é l i o r e r le p r i x e t d e r é g u l a - r i s e r la p r o d u c t i o n , a e x e r c é à c e r t a i n s é g a r d s u n e i n f l u e n c e l â c h e u s e . E l l e a s a n s d o u t e p r o c u r é a u x m e m b r e s d e s Vereine l e s a v a n t a g e s r é s u l t a n t d ' u n e s u p p r e s s i o n p r e s q u e c o m p l è t e d e la c o n c u r r e n c e à l'in- t é r i e u r , m a i s elle a c o n t r i b u é en m ê m e t e m p s à faire m o n t e r a r t i f i c i e l l e m e n t le p r i x d e s m a t i è r e s p r e m i è r e s n é c e s s a i r e s à l ' i n d u s t r i e . L ' o r g a n i s a t i o n d e s s y n d i c a t s est en effet r e s t é e l i m i t é e a u x p r o d u c t e u r s d e m a t i è r e s p r e m i è r e s et d ' a r t i c l e s s e m i - f a b r i - q u e s . E l l e n ' a p u , m a l g r é d e s t e n t a t i v e s p l u s i e u r s Ibis r e n o u v e l é e s , se d é v e l o p p e r p a r m i les i n d u s t r i e s q u i t r a v a i l l e n t d i r e c - t e m e n t p o u r le c o n s o m m a t e u r , l'infinie m u l t i p l i c a t i o n d e s p r o d u i t s r e n d a n t p r e s - q u e i m p o s s i b l e d ' a d o p t i o n d e tarifs u n i - f o r m e s .

L e s s y n d i c a t s , d e m e u r é s a i n s i m a î t r e s d u m a r c h é , en o n t p r o f i t é p o u r i m p o s e r à l e u r s c l i e n t s d e s c o n t r a t s à l o n g u e é c h é a n c e a v e c d e s c o n d i t i o n s d e p l u s en p l u s o n é - r e u s e s . E n m ê m e t e m p s p o u r p a r a l y s e r la c o n c u r r e n c e d e s p a y s l i m i t r o p h e s , i l s a v a i e n t a c c o r d é d e s p r i v i l è g e s a u x u s i n e s les p l u s v o i s i n e s d e la f r o n t i è r e et d e s b o n i f i c a t i o n s d ' e x p o r t a t i o n à celles q u i e n v o y a i e n t au d e h o r s l e s p r o d u i t s d o n t l ' a c c u m u l a t i o n a u r a i t p u e n t r a î n e r la f o r m a t i o n d e s l o c k s q u i a u r a i e n t p e s é s u r les p r i x . C e l a i t se d o n n e r à e u x - m ê m e s d e s p r i m e s d e s o r t i e d o n t le m a r c h é i n t é r i e u r p a y a i t les frais.

V e r s la m ê m e é p o q u e l e s E t a t s - U n i s a v a i e n t c r é é u n m a t é r i e l égal s i n o n s u p é - r i e u r à celui d e s A l l e m a n d s ; ceux-ci d e - v a i e n t d o n c r e n o n c e r à l ' e s p o i r d e c o n s t i - t u e r à l e u r profit u n v a s t e m o n o p o l e . A u s s i l e s p r i x l e m b è r e n t - i l s r a p i d e m e n t ; l'accu- m u l a t i o n d e s m a r c h a n d i s e s allait c r o i s s a n t , l e s c o n l r a l s p a s s é s p o u r la l i v r a i s o n d e s

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E

m a t i è r e s p r e m i è r e s n e p r e n a n t p a s fin d ' a i l l e u r s a v a n t le m i l i e u d e 1 9 0 1 .

V o i c i d ' a u t r e p a r t d ' é t a t s t a t i s t i q u e d u c o m m e r c e a l l e m a n d en 1900 c o m p a r é a v e c celui d e s a n n é e s p r é d é d e n l e s .

Importations (marcs)

1900 0,042,992,000 1899 5,783,028,000 1898 5,439,676,000 1897 4,804,644,000

Exportations (marcs)

1900 4,752,601,000 1899 4,308,409,000 1898 4,010,505,000 1897 . . • 3,786,241,000 L e c o m m e r c e total s ' é l è v e e n 1900 à 11

m i l l i a r d s '/2 (y c o m p r i s le m o u v e m e n t d e s m é t a u x p r é c i e u x ) .

L ' A l l e m a g n e a r e ç u d u c h a r b o n a n g l a i s p o u r u n e v a l e u r d e 114,6 m i l l i o n s d e m a r c s . L e s i m p o r t a t i o n s d ' o r s ' é l è v e n t à 112,1 m i l l i o n s d e m a r c s , d e fer b r u t à 5 3 , 0 m i l l i o n s . E l l e a e x p o r t é e n A n g l e t e r r e 115,3 m i l l i o n s d e s u c r e .

La fermeture des boutiques en Angleterre

(Du Times)

La commission d'enquête de la Chambre des lords, nommée sur la proposition de lord Ave- bury et présidée par lui, a présenté son rapport sur l'avancement de l'heure de la fermeture des boutiques. Ce rapport a été unanimement ap- prouvé, bien que certaines divergences d'idées, sur quelques points important, soient visibles.

« L e s dépositions, déclare la commission, ont prouvé que celte question était de la plus haute importance et que la fermeture de meilleure heure serait un immense bienfait, à la fois pour les boutiquiers et leurs commis, car les heures ac- tuelles de fermeture portent de graves atteintes é la santé, surtout à celles des femmes.»

En maintes places, les boutiques sont ouvertes 80 et 90 heures par semaine, sans compter le temps nécessaire au nettoyage et aux emballa- ges. Il est évident que tant d'heures passées dans des boutiques encombrées de gens et mal aérées, doivent ruiner la santé. La commission n'a pas cru nécessaire d'avoir recours à des opi- nions de médecins sur ce sujet, mais Sir William Mac Connac et Sir W. Selby Church ont soutenu l'opinion exprimé par plusieurs des principaux membres de la profession médicale et soutenue par plus de 300 docteurs de Londres, en 1888.

Sir William Mac Connac a insisté sur le dom- mage qui résulte pour des femmes de travailler trop longtemps dans un air vicié. Les associa- tions de commerçants semblent être entièrement favorables à une législation sur ce point. Plus de 300 d'entre elles soutiennent le projet actuel et deux seulement lui font une opposition sé- rieuse.

Le rapport ne contient aucun résumé des dé- positions des commis de boutique' sur un sujet qui les concerne tant, mais il n'est pas douteux qu'ils n'accueillent toute législation qui diminuera leur travail, si, bien entendu, elle n'a pour con- séquence une diminution du salaire.

Les déposants, généralement, ont été de l'opi- nion que nulle réforme salutaire ne pouvait être espérée. Les boutiquiers ont peur de fermer leurs boutiques, tandis que celles de leurs voisins res- teraient ouvertes ; ils désirent que l'heure de la fermeture soit avancée par une loi. Les petits boutiquiers désirent cette solution davantage encore que leurs confrères plus riche, bien que le rapport semble indiquer que celte conclusion n'a pas été obtenu par la déposition directe des intéressés.

Sur ce dernier point et sur d'autres, la Com- mission semble avoir rencontré les difficultés prévues par lord Salisbury dans son discours si prudent, au moment de l'élection de celle Com- mission. Il a dit à ses membres combien ils de- vraient être circonspects en légiférant sur des matières qui affectent les habitudes personnelles de très larges classes de citoyens, auxquelles classes les membres de la législature n'appar- tiennent pas. Il est très facile d'obtenir des dépo- sitions, mais il n'est pas facile d'obtenir les bon- nes. Des philanthropes sont toujours prêts à se m n l l m e n a v a n t f\ n Hôp<->=r>r. mni= lo« "oniinipiil«

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des véritables intéressés sont plus difficiles à obtenir.

La commission, en effet, a reconnu qu'elle avait dû se contenter d'essayer de connîLre l'opi- nion des petits négociants et des petits consom- mateurs, seulement de seconde main. Dans les deux cas, elle à dû se fier à des dépositions ve- nant indirectement de ceux qui connaissent le sujet. Bien peu des témoignages recueillis, à vrai dire, peuvent être donnés comme représen- tant les opinions de tels acheteurs. Et, en effet, tous les témoignages, joints au projet adopté, sont limités à ceux des autorités publiques et des associations volontaires.

Parmi ces derniers, les employés des trades- unions furent admis à parler, au nom des ache- teurs de la classe travailleuse. Evidemment, ces messieurs ont autorité pour parler au nom des membres de leur union, sur certains sujets. Pro- bablement même ils représentent les voix de leurs sociétés sur le sujet de la fermeture des boutiques, mais il semble que cela soit un dan- gereux précédent de prétendre que tel est leur cas, ou d'accepter des hommes qui sont choisis par certains membres de leur classe pour cer- tains buts déterminés, comme les représentants semi-officiels des vues de cette classe entière, sur les sujets généraux, sans aucun rapport avec leur élection.

Lord Salisbury a parlé du danger de supposer aux classes travailleuses, des sentiments qui leur sont simplement prêtés par des personnes qui affectent de parler en leur nom. Certains employés des trades-unions sont tout aussi enclins que certains philanthropes à faire des prêts de ce geure de la plus généreuse façon »

La situation financière au Japon

En réponse aux attaques parues dans nombre de journaux sur la situation financière du Japon, le Directeur du Kokumin vient de publier un article où il s'efforce de démontrer que cette si- tuation est assez favorable.

L'état des finances, [écrit-il, a été troublé à la suite de la guerre, à cause de l'expansion des entreprises officielles. Il y a eu un déficit d'envi- ron 21,000,000 de yens en 1897-1898 et 37,500,000 yens, approximativement, l'année suivante. Le Gouvernement décida d'y faire face, en augmen- tant les impôts, en frappant une nouvelle taxe foncière, des droits sur le saké, sur les revenus, etc. ; il obtint ainsi un accroissement de recettes de 44,000,000 de yens. Ce nouveau revenu et l'emprunt de 10,000,000 de livres sterling émis à Londres en 1899, ont permis au Gouvernement de restaurer ses finances, troublées un instant par la guerre, à partir de l'exercice 1900-1901.

Le budget de l'année courante présente donc un aspect normal, sauf pour les dépenses ayant trait à la participation du Japon dans la répres- sion des troubles de la Chine.

En laisant de coté ces dépenses, la situation se présente ainsi :

Recettes Dépenses Yens

Ordinaires . . . . 201,247,095 164,283,404 Extraordinaires . 52,276,333 87,712,323

Total . 253,523,428 251,995,787 Ces chiffres montrent une balance de plus de 1,500,000 yens en faveur des receltes de l'année, ce surplus étant obtenu sans faire entrer en compte les produits des nouveaux impôts votés l'année dernière, par la Diète, pour faire face aux dépenses de l'expédition de Chine.

Cette taxation supplémentaire produira, pen- dant l'exercice courant, 6,293,575 yens. Mais tout leur effet se fera sentir à parlir de l'exercice 1902-1903, et l'on croit qu'elle sera suffisante pour éteindre les frais de l'expédition.

Même en ignorant l'affaire de Chine et sans compter l'augmentation de revenus provenant des nouveaux impôts, avec l'ancienne base de taxation, les excédents suivants sont a t t e n d u s :

Yens 1902-1903 . . . . 1,800,000 1903-1904 . . . . 8,150,000 1904-1905 . . . . 130,000 1905-1906 . . . . 540,000 La diminution en 1904-1905 sera due à une réduction de 11,790,000 yens dans l'impôt fon- cier. Avec les impôts supplémentaires, l'excé- dent de 1904-1905 pourrait être évalué à 17 mil- lions de yens.

r,-i D ^ p i o i i " du Knhirn:n en " " " d u ' que la

LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE

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situation est très favorable, mais, tout en faisant des prévisons à longue portée, il constate que le Gouvernement n ' a pu émettre l'année dernière l'emprunt intérieur de 13,000,000 de yens et ne pourra émettre cette année-ci son emprunt de 30,000,000. Ces deux opérations avaient été pré- vues dans le programme du Gouvernement et leur échec ne montre pas une situation bien fa- vorable. Le Monde économique.

Nouvelles diverses

S o c i a l i s t e s . — Le parti socialiste suisse con- voque une assemblée générale à Berne le 25 août pour protester contre la conduite des auto- rités et des patrons dans les grèves du Tessin, d'Arbon, de Payerne, d'Utzwyl et du Simplon.

Il y aura assemblée de protestation, banquet de protestation, trains spéciaux de protestation, etc.

Gomme le disent plaisamment les Basier Nachrichten, le parti socialiste accumule son indignation pendant de longs mois pour la dé- charger en bloc en un seul et même jour.

A -propos de socialistes suisses, on apprend que leur principal organe, le Volksrecht de Zu- rich a émargé en 1900 pour 4800 marks au bud- get du parti socialiste allemand. C'est de Berlin que lui vient la lumière.... et l'argent.

P r o t e c t i o n o u v r i è r e . — Le Conseil fédéral a nommé délégué suisse dans le comité interna- tional de la protection ouvrière le Dr Kaufmann, chef de division au département fédéral du com- merce et de l'industrie.

Le paupérisme en Angleterre. — Le rapport semestriel sur le paupérisme en Angle- terre vient d'être publié. Il constate l'existence de 801,430 pauvres officiels, c'est-à-dire secourus par la charité publique, sans compter les autres, ceux qui ne sont pas secourus, comme cette

femme qui, l'autre jour, était trouvée morte à Londres, dans Hyde-Park, morte de faim. La proportion est de un misérable officiel par qua- rante habitants pour toute l'Angleterre et de un par trente-sept habitants pour la ville de Londres.

Le résultat n'est pas brillant pour la capitale d'un empire aussi puissant, pour une ville aussi riche et qui se dit à la tète du progrès. Et pendant ce temps, on dépense 50 millions par semaine pour arracher à ces malheureux Bœrs leur indépendance. La somme que celte malheureuse guerre a déjà coûtée suffirait presque pour éteindre en Angleterre le paupérisme.

U n e e x p o s i t i o n f l o t t a n t e . — L'idée d'une exposition flottante destinée à favoriser le com- merce d'exportation américain est l'objet de nombreuses discussions aux Etats-Unis.

On fait ressortir l'avantage qui existe à pré- senter les produits américains presque « à la porte des clients », au lieu d'inviter ceux-ci à traverser les océans pour venir les examiner dans quelque exposition située au centre de l'A- mérique. On conseille, à ce sujet, de former une association de manufacturiers et d'exportateurs dont chacun disposerait, dans les navires renfer- mant les expositions, d'un emplacement propor- tionnel à l'importance d'une somme versée pour constituer un fonds de garantie

L'itinéraire des expositions flottantes compren- dra la visite des ports de l'Amérique du Sud, des principales villes de l'Asie, de l'Océanie, de l'A- frique et de l'Europe.

Une exposition de ce genre, organisée à Buf- falo, visitera, en automne prochain, les villes bordant le golfe du Mexique et la mer des Caraï- bes. Plusieurs entreprises analogues sont en projet.

Variété

U n e p r i s o n h u m a n i t a i r e . — Il est de par le monde un certain nombre de pauvres diables dont le sort est plutôt à envier qu'à plaindre. Ce sont les tuberculeux qui ont la chance (ou l'ha- bileté) de se faire mettre en prison au Texas.

Tandis que tant les phtisiques pauvres, mais honnêtes, ne savent où aller finir leur misérable vie, les malfaiteurs texiens, pour peu qu'ils soient reconnus tuberculeux, sont assurés, par le fait seul de la condamnation qui les frappe, d'un traitement rationnel, conforme aux derniers enseignements de la science, et la prison est tout bonnement un sanatorium « u p to d a l e » .

Ils sont, en effet, soignés-dans une ferme iso- lée et le régime qui leur est imposé ne diffère en rien de celui du meilleur des sanatoriums. P r o - preté rigoureuse, vastes pièces largement aérées, alimentation substantielle et intensive, toniques, etc., rien ne leur manque.

Dès qu'ils peuvent quitter leur lit, ils peuvent vivre en plein air et ils dormeni la nuit dans des baraquements spacieux où l'air pur circule à fiots.

On ne les astreint pas à d'autres fatigues que quelques légers travaux de j a r d i n a g e ; ce qui n'empêche pas la ferme pénitenciaire d'isolement de rapporter à l'Etat de Texas un bènéfiice annuel d'environ 25,000 francs.

Les résultats thérapeutiques ne sont pas moins satisfaisants. Beaucoup de prisonniers arrivés à la ferme dans un état de consomption désespéré sont maintenant alertes et vigoureux, et le bilan de la mortalité témoigne d'une dé- croissance continue.

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Une maison d'habitation portant le Nu (J de la rue Jaquet-Droz, avec son sol et le terrain de dégagement qui en dépend. Getle maison de sept fenôlres de façade est en parfait élat d'entretien et succeplible d'être exhaussée; elle a 2 étages sur le rez-de-chaussée et renferme ü apparte- ments dont l'un transformé en atelier et bureau.

2 m e l o t .

Une maison portant le N° 9a de la rue Jaquet-Droz, située au sud de la précédente dont elle est séparée par une cour fermée.

Gelte maison contient à l'étage un atelier de monteur de boites or de 35 places très bien éclairé, el au rez-de-chaussée une fonderie, un atelier de dégrossissage avec moteur à gaz de la force J e 6 chevaux, des locaux servant de dépendance de l'atelier et une buanderie.

P a r leur situation ccnlrale, à proximité immédiate de la rue Leopold Robert, ces maisons présentent des avantages exceptionnels et peuvent convenir à l'usage de toute industrie.

La vente aura lieu dans l'ordre des lots indiqués ci-dessus ; après la clôture des enchères sur le second lot, les deux lots seront réunis et ex- posés en vente sur le prix total auquel ils seront parvenus séparément.

Les vendeurs seraient disposés à traiter de gré à gré avant la journée d'enchères. ' H 2540 G 1608

P o u r visiter les immeubles, s'adresser à Ffïîïî. F a v r e & P e r r e t , r u e J a q u e t - D r o z N" 9 , et pour prendre connaissance du cahier des char- ges, en l'Elude G e o r g e s L e u b a , a v o c a t , à la C h a u x - d e - F o n d s .

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Les actionnaires sont invités à déposer leurs litres, jusqu'au 2fl Août, au Bureau de la Société, Progrès U!) ; il leur sera remis en échange, une carie d'admission nominative et personnelle, constatant le nombre des litres déposés.

A partir du ±\ Août, le bilan el le rapport de MM. les commissaires- vériticatcurs sont à la disposition des actionnaires au Bureau de la Société.

Seuls les actionnaires porteurs de caries d'admission sont admis à l'assemblée.

O R D R E D U J O U R : 1. Lecture du procès-verbal de la dernière assemblée ;

2. Lecture des rapports : 1627 a) du Conseil d'administration.

b) de la Commission d'inventaire el des comptes ; c) de MM. les Contrôleurs;

3. Fixation du dividende ;

k. Nomination du Conseil d'administration el des Contrôleurs : ii. Démission du Directeur ;

6. Divers. Il 2590 C Le Locle, 21 Août 1901. Conseil d ' a d m i n i s t r a t i o n .

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