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Dépendance entre l'épaisseur des couches magnétiques minces et le champ coercitif de déplacement des parois

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00205444

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205444

Submitted on 1 Jan 1963

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Dépendance entre l’épaisseur des couches magnétiques minces et le champ coercitif de déplacement des parois

S. Middelhoek

To cite this version:

S. Middelhoek. Dépendance entre l’épaisseur des couches magnétiques minces et le champ coercitif de déplacement des parois. Journal de Physique, 1963, 24 (3), pp.173-175.

�10.1051/jphys:01963002403017300�. �jpa-00205444�

(2)

173.

DÉPENDANCE ENTRE L’ÉPAISSEUR DES COUCHES MAGNÉTIQUES MINCES

ET LE CHAMP COERCITIF DE DÉPLACEMENT DES PAROIS

Par S. MIDDELHOEK,

Laboratoire de Recherches IBM, Yorktown Heights, New York, États-Unis.

Résumé.

2014

La relation expérimentale entre le champ coercitif et l’épaisseur des couches

magnétiques minces n’est pas toujours en accord avec la théorie proposée par Néel. La discussion suivante montre que cette théorie n’est valable que pour les parois de Bloch et pour une fluctuation d’épaisseur indépendante de l’épaisseur elle-même. En présence de parois de Néel, on démontre que le champ coercitif ne dépend pas de l’épaisseur de la couche.

Abstract.

2014

Experimental measurements of the thickness dependence of the wall motion coercive force in thin magnetic films are not in agreement with the so-called 4/3 power law of Néel. It will be shown that this 4/3 power law of Néel is only valid for Bloch walls in thick films under the assumption that the magnitude of the thickness variations of the film is independent

of the thickness. Using the same assumption one finds that the wall motion coercive force of Néel walls is independent of the thickness of the film.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 24, MARS 1963,

Introduction.

-

Les couches minces de* per-

malloy déposées sous vide en présence d’un champ magnétique présentent une anisotropie uniaxiale.

Dans la direction de facile aimantation, le cycle d’hystérèse est rectangulaire parce que, les parois qui sont approximativement parallèles à la direc- tion de facile aimantation se déplacent dans la

couche mince sous l’influence d’un champ magné- tique égal au champ coercitif. Le champ coercitif de

propagation des parois, mesuré dans les couches minces de permalloy, varie entre de larges limites (de 0,2 à 12 Oe) et l’on peut se demander quelle en

est la raison. La première explication satisfaisante est due à Néel [1], qui suppose que le champ coer-

citif est causé par des fluctuations d’épaisseur de la

couche et obtient l’expression suivante du champ

coercitif en fonction de l’épaisseur :

dans laquelle C est une constante et D est l’épais-

seur de la couche. Encouragés par ce travail,

nombre d’expérimentateurs [2, 3, 4, 5, 6] ont me-

suré le champ coercitif en fonction de l’épaisseur,

sans trouver toutefois un bon accord avec la théorie de Néel. L’exposant trouvé empiriquement varie

entre 3/4 et 4/3. La divergence entre la théorie et

l’expérience est causée à notre avis par le fait que Néel part de quelques hypothèses qui ne sont pas justifiées en pratique, ainsi que nous allons l’expli-

quer.

Énergie des parois.

-

Le champ coercitif de dé- placement des parois est dû, en général, au fait que

l’énergie de la paroi est une fonction du lieu. Pour

avancer une théorie du champ coercitif, il faut cal- culer l’énergie de la paroi. La théorie de Néel con-

duit à une très grande énergie magnétostatique de

par la minceur de la couche ; cette énergie, pour des épaisseurs inférieures à 350 À, force l’aiman-

tation dans la paroi à tourner, non pas autour d’un

axe parallèle au plan de la couche mince (paroi de Bloch) mais autour d’un axe perpendiculaire à ce plan (paroi de Néel), ainsi que le confirme l’expé-

rience [5]. Le calcul de Néel est fondé sur un

modèle simple, la direction de l’aimantation dans la paroi de la façon suivante :

cp est l’angle entre l’aimantation et une direction

d’énergie minimale, x est la coordonnée perpen- diculaire au plan de la paroi et a est l’épaisseur de la paroi.

a) ÉNERGIE DE LA PAROI DE BLOCH. - L’énergie superficielle totale YB, composée de l’énergie d’échange, de l’énergie d’anisotropie et de l’énergie magnétostatique, s’exprime selon Néel [7] par :

dans laquelle A est la constante d’échange, .K est la

constante d’anisotropie uniaxiale et Ma est l’aiman-

tation spontanée.

Le minimum de l’énergie par rapport à a, satis-

fait à la condition :

Au moyen de cette équation, l’épaisseur de la paroi a peut se calculer en fonction de D, Ms, A

et K. En substituant cette épaisseur dans l’expres-

sion (3) on obtient l’énergie totale de la paroi de

Bloch.

z

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002403017300

(3)

174

Les équations ci-dessus ne peuvent se réduire à

des expressions analytiques simples, mais il est possible de déterminer numériquement l’épaisseur

et l’énergie de paroi [8]. L’énergie ainsi trouvée est représentée sur la figure 1 en fonction de l’épaisseur,

FIG. 1.

-

L’énergie de la paroi

en fonction de l’épaisseur de la couche.

pour Il = 1 000 erg/cm3. Les calculs numériques

montrent que l’énergie d’anisotropie est négligeable

et que a est passablement plus petit que D pour les

épaisseurs usuelles. Nous obtenons dans ce cas :

YB est minimum lorsque

et l’énergie superficielle de la paroi de Bloch

devient :

-

b) ÉNERGIE DE LA PAROI DE NÉEL. - L’énergie superficielle totale de la paroi de Néel est égale à :

et son minimum s’obtient pour :

Ainsi que pour la paroi de Bloch, il n’est pas

possible d’exprimer simplement y et a, et un calcul

numérique est nécessaire. Les résultats pour la

paroi de Néel sont représentés également sur la figure 1. Les calculs montrent que, pourD 300 Â, l’énergie totale se réduit à l’énergie magnétosta- tique. Nous obtenons :

et, puisque D « a dans ce cas,

Champ coercitif de propagation des parois.

-

Pour le calcul du champ coercitif, nous supposons que la paroi est parallèle à la direction de facile

aimantation, ainsi que l’indique la figure 2. L’éner-

FIG. 2.

-

Dessin schématique d’un déplacement de paroi.

gie est une fonction de x seul, non de y. Un champ magnétique est appliqué parallèlement à l’aiman-

tation dans un des domaines. Pour un petit dépla-

cement dx de la paroi parallèlement à elle-même

il faut que l’augmentation de l’énergie libre du sys- tème soit égale au travail exécuté :

où Ha est le champ appliqué, Ma l’aimantation

spontanée, 1 la longueur de la paroi, D l’épaisseur

de la couche, dx le déplacement de la paroi, y l’éner- gie superficielle de la paroi. Le champ coercitif vaut

alors :

Supposant 1 constant, on obtient :

et la façon dont Hc dépend de D s’exprime par :

Champ coercitif des patois de Bloch.

z

L’énergie

de la paroi de BIot3h [7], permet de calculer ce

champ : .

(4)

175

Néel supposait que l’épaisseur de la couche variait

selon l’expression :

,

si bien que

L’exposant 4/3 résulte en effet de cette hypo- thèse, mais il est peu probable que la fluctuation

d’épaisseur (dD /dx)max soit en fait indépendante de l’épaisseur D.

Behringer et Smith [9] ont montré que l’expo-

sant 4/3 s’obtient aussi à partir d’un modèle pour

lequel l’angle entre la direction de l’aimantation

et la direction d’énergie minimale varie comme la fonction :

-

pourvu que (>D J>x)max soit indépendant de D.

Champ coercitif des parois de Néel.

-

Si nous

substituons dans (15) l’énergie des parois de Néel

donnée par (11), nous obtenons le champ coercitif :

Si nous posons de nouveau (oD JOX)max = 1,

comme le propose Néel, nous trouvons que le

champ coercitif d’une paroi de Néel est indépen-

dant de l’épaisseur de la couche.

Conclusion.

-

La discussion précédente montre

donc que l’exposant 4/3 de la loi de Néel est valable dans les conditions suivantes : a) la couche a une épaisseur supérieure à 350 Â, nécessaire à la for- mation des parois de Bloch ; b) la fluctuation

d’épaisseur (oD JOX)max est indépendante de l’épais-

seur D elle-même.

.

La seconde condition est assez arbitraire, ce qui explique le désaccord entre l’expérience et la

théorie. Une difficulté supplémentaire découle de

la présence d’un troisième type de paroi, la paroi

barbelée (cc crosstie-wall ») que l’on observe dans les couches de permalloy dont l’épaisseur est com- prise entre 200 À et 900 A [5]. Pour ce type de paroi, il est certain que le champ coercitif dépend

de l’épaisseur d’une manière toute différente.

l’auteur remercie MM. M. C. Gutzwiller et H. Oguey pour les discussions sur le sujet.

Manuscrit reçu le 26 septembre 1962.

BIBLIOGRAPHIE [1] NÉEL (L.), J. Physique Rad., 1956, 17, 250.

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[8] MIDDELHOEK (S.), Thèse, Amsterdam, Pays-Bas, 1961.

[9] BEHRINGER (R. E.) et SMITH (R. S.), J. Franklin Inst.,

1961, 272, 14.

Références

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