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Orientation magnétique des sondes stratosphériques

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00234930

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234930

Submitted on 1 Jan 1954

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Orientation magnétique des sondes stratosphériques

J. Heidmann

To cite this version:

J. Heidmann. Orientation magnétique des sondes stratosphériques. J. Phys. Radium, 1954, 15 (5),

pp.344-351. �10.1051/jphysrad:01954001505034401�. �jpa-00234930�

(2)

43, 997; Congrès international des Rayons cosmiques, Bagnères, 1953.

[10] PETERS.

2014

Congrès international des Rayons

cos-

miques, Bagnères, 1953.

[11] CAMERINI, LOCK et PERKINS.

2014

Progress in Cosmic- Rays. North Holland Publishing Co, 1952.

[12] Communication privée du Professeur Amaldi.

[13] LAL, PAL, PETERS et SWAM.

-

Proc. Ind. Acad. Sc., 1952, 36, 75.

[14] REGENER. 2014 Phys. Rev., 1951, 84, 161.

[15] LOCK et YEKUTIELI.

2014

Phil. Mag., 1952, 43, 231 [16] MULVEY. 2014 Communication privée.

[17] BERNARDINI et LÉVY.

2014

Phys. Rev., 1951, 84, 61.

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2014

Phys. Rev., 1953, 90, 674.

[19] WINKLFR, STIX, DWIGHT et SABRI.

2014

Phys. Rev., 1950, 79, 656.

[20] ALLEN et SINGER.

2014

Phys. Rev., 1950, 78, 819.

ORIENTATION MAGNÉTIQUE DES SONDES STRATOSPHÉRIQUES

Par J. HEIDMANN,

Laboratoire de Physique de l’École Polytechnique.

Sommaire.

2014

Nous décrivons

un

appareil destiné à garder orientées dans

une

direction fixe les émulsions photographiques nucléaires envoyées

en

ballons dans la stratosphère pour l’étude du rayonnement cosmique. L’appareil est suspendu par flottage, guidé par aimants et amorti par

un

amortisseur liquide;

un

enregistreur de soleil sert de contrôle. L’appareil est très léger (5 kg) et

a

volé

deux fois,

avec

succès.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 15, MAI 1954,

1. Introduction.

-

Le champ magn6tique de la

terre exerce sur la radiation cosmique primaire une

action selective dont on peut tirer parti pour 1’6tu- dier. Mats cette selection est fortement brouill6e,

au sol, par les interactions secondaires que subissent les rayons cosmiques lorsqu’ils traversent 1’atmo-

sphere. Pour diminuer ce brouillage, il faut recourir

a des 6tudes faites dans la stratosphere. La malheu-

reusement on perd l’avantage d’une orientation fixe de I’appareil de mesure et les effets directionnels créés par le champ de la terre sont effaces par varia- tion ind6termin6e de Fazimuth.

Ainsi d’habitude on se contente de 1’6tude de 1’effet de latitude, beaucoup moins riche et n6ces-

sitant des vols diff6rents difficiles a etalonner.

Cependant des experiences ont ete faites en tenant compte de la variable angle azimuthal.

Une methode consiste à avoir un appareil de mesure

directionnel (telescope de compteurs, par exemple)

et a noter son orientation aux instants ou il reçoit

un rayon. Cette methode a ete employee dans les

vols stratosphériques en ballons mont6s d’avant la

guerre, en V 2 et Aerobee, et en balllon Skyhook.

Une autre methode consiste a avoir un appareil enregistrant l’angle d’arriv6e des rayons (plusieurs telescopes de compteurs, par exemple) et a le main-

tenir orient6 fixement. C’est la methode qui s’impose lorsque l’on veut utiliser comme enregistreur des

emulsions photographiques nucl6aires. Le point de repère le plus commode est fourni par le champ magnetique terrestre lui-meme. Celui-ci peut etre

utilise de deux facons :

10 Comme commande d’un servomécanisme, qui,

selon 1’information qu’il recoit, gardera le materiel à orienter dans une direction fixe. Ce systeme a donn6

lieu a diverses réalisations (l). Mats il necessite un appareillage lourd et complexe.

20 Comme force agissant directement sur le mat6- riel a orienter pour le maintenir en position. Comme

cette force est faible (dans notre realisation elle donne un couple inférieur a

I

g-poids X cm) deux probl6mes se présentent de suite : a. la suspension

du materiel doit etre quasi sans frottements, et b. elle necessite alors l’adjonction d’un systeme amortisseur d’oscillations.

Une suspension par roulement a billes ayant 6t6 essayee sans donner satisfaction par des chercheurs du laboratoire, nous avons utilise une suspension

par flottage, qui nous a conduit a 1’appareil decrit ci-apres.

2. Principe.

-

Le principe de l’appareil est tres simple. Il est schematise sur la figure

i

: un reser-

voir R, port6 par les ballons, contient un liquide

sur lequel flotte un flotteur F, maintenu en place par

un pivot p fin et a jeu important, donc a faible couple de frottement ; pour reduire ce couple, il est indispensable qu’il n’y ait qu’un seul pivot; ce flot-

teur contient le materiel a orienter P, un aimant -A/I,

(1) S. E. GOLIAN et E. G. REILLY. Rev. Sc. Insfr., 1951, 22, 753; NEY, LINSLEY et FREIER, Phys. Rev., 1950, 79, 206;

G. ANDERSON, Communication privee ; P. DEMERS, Univer-

site de, Montreal, rapport int6rieur.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001505034401

(3)

un amortisseur A et un appareil de contr6le C.

A est tout simplement un recipient rempli de liquide

et C un appareil photographique enregistrant le

soleil.

Le fonctionnement sera le suivant : lorsque les

ballons feront tourner le reservoir, un couple faible

sera transmis au flotteur qui sera rappel6 par le

couple de l’aimant; pour éviter que les oscillations r6sultantes ne s’accumulent, elles sont amorties par travail de viscosite dans le liquide de 1’amortisseur.

Fig.

r. -

Schema de principe.

L’ensemble sera contenu comme d’habitude dans

une boite protectrice, munie ici d’une fenetre permet-

tant l’insolation du contr6le C.

3. Calcul de l’appareil.

-

Les seuls ballons accessibles couramment aux cosmiciens sont les ballons-sondes météorologiques; employes en groupe d’une demi-douzaine, ils permettent des plafon- nements de quelques heures vers 3o km d’altitude.

Mais leur charge utile est faible, environ 5 kg pour

un tel groupe. II est donc indispensable de construire

un appareil orientateur léger. Aussi une grande importante fut donn6c au calcul des conditions de

poids total minimum, ce qui a permis de r6aliser

un appareil dont le poids, tout compris, n’est pas six fois Ie poids du materiel a orienter. Ainsi 800 g d’emulsions photographiques nuel6aires peuvent etre

orient6es par un appareil de 4,5oo kg.

a. FLOTTAGE.

-

Considérons un flotteur F et un

reservoir R cylindriques (fig. 2); les paramètres a

notre disposition sont Ie rayon du flotteur r, la hauteur immergee h et l’épaisseur d du manteau

liquide (considérée partout la meme pour simplifier).

D6signons par cc’ et Q les vitesses angulaires de

rotation de F et R par rapport a la terre; si n est la

viscosite du liquide, le couple exerce par R sur F

par l’interm6diaire du liquide est, par un calcul facile :

Si M est le moment magnetique sp6cifiqtie et Mm la

masse de l’aimant port6 par Ie flotteur et X le champ

magn6tique terrestre horizontal, le couple magn6- tique est

oc

6tant l’angle de 1’aimant avec le Nord. Pour une

vitesse angulaire constante (2 du reservoir, la posi-

tion d’6quilibre du flotteur ac sera telle que

C) =-- Cm; 6crivant que la masse de l’aimant est une fraction P de la masse totale supportée par le flotteur :

(6/, masse sp6cifique du liquide), on obtient :

S’imposer que le flotteur reste orient6 a moins d’une valeur donnee ae pres (en negligeant les oscil- lations autour des positions d’6quilibre, qui d’ailleurs

seront amorties, voir § b) pour des vitesses de rotation des ballons inf6rieures à une limite donnee 03A9,

c’est ecrire

en faisant un choix plus commode de parametres :

d

u = r epaisseur relative du manteau liquide ; t = lï’

aplatissement du flotteur.

Comme le materiau servant a la construction

Fig.

2. -

Flotteur et reservoir.

sera choisi tres léger, le gros de la masse de 1’appa-

reil M (liquide du reservoir + masse flottée) est

donnée par M = 03C0(r + d)2(h + d) 03B4l, c’est-h-dire

ou Mea est la masse des emulsions et de l’amor- tisseur (le gros de masse flottée moins masse de

l’aimant). La minimisation de (4) donnera les carac-

t6ristiques et dimensions relatives de l’appareil.

Cette formule est ind6pendante des dimensions

(4)

absolues qui, elles, sont données par : masse

La minimisation de (4) donne immédiatement : 1° t petit, c’est-a-dire flotteur allongé. Pour qu’il

soit stable vis-h-vis du chavirement, condition indispensable puisqu’il n’est maintenu que par un

pivot, il faut que le centre de gravite de la masse

flott6e soit sous le plus petit metacentre. Pour un

cylindre de densite uniforme of flottant sur un liquide

de densite 0/, image suffisante des éléments flottants de la disposition de la figure i, on ohtiendrai t t > p ( / - I ) ; comme dt doit etre grand (6,

N

13,

voir ci-dessous) et que 6f ne peut etre superieur à

la densite d’un aimant (a.f 7), on aurait t>I,3,

ce qui est trop grand. 11 est donc avantageux de

mettre carr6ment le centre de gravite sous le centre

de poussee, c’est-a-dire de disposer les materiaux

lourds sous le flotteur, comme par exemple sur la figure 5 ; t pourra alors etre petit. Cependant il n’y a

pas interet a le faire trop petit, car un flotteur trop allonge pourrait, en s’inclinant, se coincer dans le reservoir et, de plus, le gain sur Ie poids serait

minime. Aussi avons-nous pris t

==

o,5, ce qui corres- pond a un flotteur aussi large que haut. On pourrait

penser le r6aliser de forme hémisphérique, mais cela

conduirait a un usinage plus difficile et l’ amortis- sement des pendulements serait trop lent.

20 u petit, ce qui conduit a : prendre le signe

Fig. 3.

-

Poids total

en

fonction du poids de 1’aimant.

égalité dans la relation (3); faire y grand, donc choisir

un liquide 4 faible coefficient de viscosite cin6ma-

tique §/ ; comme ce liquide doit avoir une faible

tension de vapeur (pour ne pas s’6vaporer dans la stratosphere) et ne pas risquer de geler, le choix se porte immediatement sur le mercure (0, = 13,,3,

-noo = o,oI6 C. G. S.); constater quelques evidences :

M grand (aimant 4 fort moment spécifique), r petit

de par (5) puisque o/ est grand (flotteur petit;

ce qui est encore une raison de disposer les elements

lourds sous lui).

30 Prenant u par la relation (3) avec le signe 6galit6 et le portant dans (4), il faut minimiser

vis-à-vis de 6. La courbe de la figure 3 donne M

Mea

en fonction de P pour notre realisation particuliere

d6crite au paragraphe 4; dans ce cas il faut prendre

au voisinage de 0,2 - o.3; un aimant trois fois plus léger (ou plus lourd) conduirait a un poids total

double.

b. AMORTISSEMENT.

-

L’6tude rigoureuse des

meilleures conditions d’amortissement conduit a une

equation diff6rentielle du 3e ordre et ne sera pas faite. Nous allons voir que le liquide, amortisseur doit avoir un moment d’inertie fa (par rapport a

l’axe de l’appareil) grand par rapport a celui, I,

Fig. 4.

-

Formes d’amortisseur.

du reste du materiel flotte. Donc, puisque nous

voulons un appareil de poids minimum, il faut :

10 que le liquide amortisseur soit loin de 1’axe

(cas b ou c, fig. 4); 20 que I soit petit, en particulier

que le récipient de l’ amortisseur ait une section méri- dienne ramass6e (cas c, fig. 4); en effet, ce recipient

contribue beaucoup a augmenter I puisqu’il se

trouve loin de 1’axe; il faut donc qu’il soit le plus 16ger possible, donc qu’il presente le minimum de

surface pour un volume donne. Prenons-le de forme

torique avec R et r pour rayons moyen et g6n6-

rateur (cas d, fig. 4)’

On pourra v6rifier qu’avec les dimensions d6fi- nitives l’ écoulement du liquide est laminaire pour des deviations allant jusqu’a 750. Supposons alors

le liquide lance en regime de Poiseuille dans le tore, rendu fixe, a l’instant I

= o.

Si 0’ d6signe la vitesse angulaire (par rapport a 1’axe) des molecules se

trouvant sur le cercle moyen, l’application du

théorème f

=

my à la veine fluide donne

ou u est la viscosite cinematique, en supposant que 1’6coulement continue a se faire en regime de Poi-

seuille. Un calcul facile donne le travail des forces de viscosite a l’int6rieur du liquide :

ou r est la viscosite; avec 1’aide de la relation prece-

dente, on obtient

(5)

En realite, le regime de Poiseuille ne persiste pas et, afin que pour t = 00, 19 soit 6gal a 1’energie cin6- tique initiale Ia °11 (ce qui exprime que le liquide

s’arr6te comple,tement), il suffit de multiplier le

resultat par ’3 pour avoir une approximation sum-

sante.

Pour empêcher les oscillations de 1’appareil de se

composer, il faut qu’au bout d’un temps

z

inferieur

ou equivalent au quart d’une periode d’oscilla-

tion Pose le travail de viscosite soit 6gal a Fenergie cinetique d’oscillation a absorber; celle-ci est 102,

si 0’0 est la vitesse angulaire communiqu6e a 1’appa-

reil par une perturbation; d’ou I,, -

I - C--

l’

Si l’on veut que I. ne soit pas trop grand (ce qui

conduirait a une masse ou encombrement trop grands), il faut T r. D’un autre cote, il faut que T

ne soit pas trop inferieur au temps d’etablissement d’une perturbation, sinon lorsque la perturbation sera

6tablie le liquide aura la meme vitesse que 1’appareil

et aucun travail de viscosite ne se fera pour 1’amortir.

Commc les plus longs temps d’etablissement sont

justement I Poes, cela donne T> §P,,,c; en défi-

nitive :

On est ainsi amen6, pour amortir les oscillations, à

relations qui determinent l’amortisseur.

Comme la masse du liquide amortisseur estpro- portionnelle a Rr2, la condition de poids minimum requiert de faire R grand plut6t que r pour satis- faire (6); donc dans (7), v doit etre petit, c’est-A-dire que la densite du liquide doit etre grande, a visco-

site egale. De plus cette densite a interet a etr e

grande pour reduire la surface de la paroi du reci- pient amortisseur, donc I. Le mercure s’impose donc

ici encore.

4. Realisation de l’appareil.

-

a. DISPOSITION GENERALE.

-

Les considerations du paragraphe 3

nous conduisent a mettre emulsions et aimants :

n sous le flotteur (stabilite); 20 sur 1’axe de l’appa-

reil (moment d’inertie faible) (cette condition emp6-

cherait la realisation d’une suspension sur pivot).

11 est alors necessaire de suspendre le reservoir par

un axe fixe au centre de son fond et d’6vider le flot- teur selon son axe (fig. 5); on peut ainsi r6aliser le

guidage du flotteur par 1’axe du reservoir en un point

voisin du centre de poussee, ce qui reduit conside-

rablement le couple de frottement au guidage lorsque

la masse flottée pendule; le couple de frottement

supplementaire liquide-flotteur introduit par cet evidement est negligeable [CfQ( r2, form. (1)].

Une certaine marge est introduite pour permettre

un libre pendulement de la masse flott6e sous l’action

des sautes de vent (voir § b, 7); c’est ainsi que l’axe du reservoir comporte un cardan et que I’amortisseur est place a son voisinage (et non pas sous le flotteur).

La boite protectrice ext6rieure peut ainsi prendre

une forme cylindrique simple et légère. Une réduc-

tion importante du moment d’inertie et de la masse

Fig. 5.

-

Schema de 1’appareil.

est obtenue en utilisant deux petits aimants 6loign6s

l’un de 1’autre au lieu d’un plus gros, car ainsi leur

champ d6magn6tisant est plus faible.

Un inconvenient important est que les emulsions

se trouvent plac6es sous du matériau dense (mercure,

un aimant), qui, dans des 6tudes de la radiation

cosmique primaire, introduit un angle mort de une

a trois dizaines de degrés autour du zenith ; mais ce n’est pas la un inconvenient majeur puisque ces

6tudes portent sur des effets differentiels Est-Ouest.

b. DISPOSITION DE DETAILS. - io Prescriptions.

-

Nous nous sommes impose un poids total d’en-

viron 5 kg. En avril 1953, nous avons suivi a la lunette (grossissement : 60 x) deux vols ordinaires (A sept ballons) pour avoir une idee de la vitesse de rotation maximum du paquet emport6 par les ballons;

la figure 6 donne les p6riodes les plus courtes obser-

v6es pour ces vols, qui furent suivis jusqu’A 6 ooo

(6)

et 7 o0o m d’altitude; en consequence, nous nous

sommes fixe une periode minimum de s.

Comme valeur du champ horizontal terrestre,

nous avons pris 0,25 gauss, valeur correspondant à

la latitude 35°.

Enfin nous nous sommes fixe que 1’appareil reste

orient6 a moins de lie

=

5° pres; une orientation

plus precise serait inutile a cause des pendulements

de la sonde au bout de son filin (voir § 5 b).

Les calculs se font de proche en proche dans l’ordre

ci-dessous. On part d’un poids d’6mulsions donne et l’on voit à quel poids d’appareil il conduit. En

quelques essais on trouve la solution.

Fig. 6.

-

P6riode de rotation de la sonde.

20 Emulsions photograph iques.

-

L’appareil peut

emmener 200 cm3 d’emulsions pel6es contenues dans

une boite cubique 6tanche de 6 cm de cote int6rieur

en

«

Afcodur

))

de 4 mm.

L’Afcodur qui a les caracteristiques suivantes : densite, I,3; composition, chlorure de polyvinyle;

resistance a la traction, 180 kg/cm2, a ete utilise

largement car il est léger, inattaquable par le mercure, facilement mis en forme a 1000, soude a 2ooo et usine. La boite est inclin6e a 6oo pour que le plan

des emulsions passe en dehors du materiau absorbant

sup6rieur. Une boite plate permettant d’emmener

des emulsions de 1o x 15 cm peut lui etre substituee, le grand cote 6tant vertical, tout en ayant memes poids et moment d’inertie.

30 Aimanls.

2013

11 faut realiser un compromis entre

faible champ demagnetisant et faible moment d’inertie; ce qui nous conduit a utiliser de 1’acier Ticonal a BHmax de 5.106 gauss2 fonctionnant

à B = 18, ce qui donne un moment magnetique spécifique Jl1 = 104 C. G. S. e. m. On peut alors calculer par la formule (2); en fait nous n’avons

pas pu obtenir de mercure ayant la viscosite des tables; le notre, bien que livre chimiquement pur, avait une viscosite cinq fois plus grande (malgre

cela le mercure est encore le liquide le plus avan- tageux) : -ti

=

0,077 C. G. S. (vers 18°), d’ou y

=

32,.

On peut alors faire la minimisation par rapport a 3 (§ 3 a), ce qui donne la courbe de la figure 3, d’où 03B2 = 0,2-0,3. Pr6sumant de I’ordre de grandeur

de Mea, on est conduit a r6aliser les aimants sous la forme de deux barreaux cylindriques de 250 g

longueur

chacun; le rapport - - est donne par le gra-

section

phique du coefficient angulaire des droites de fonc-

tionnement fourni par les fabriquants; on obtient

en definitive des barreaux de 96 mm de longueur

et 356 mm2 de section (ces chiffres precis viennent

de ce que l’on a utilise un empilement d’aimants

a haut-parleur standards).

Une carcasse légère et de faible moment est faci- lement r6alis6e pour fixer les emulsions et les aimants

au flotteur; les aimants sont mis en sorte que la direction Est-Ouest soit dans le plan des emulsions.

40 Flotteur et réservoir.

-

La formule (5) donne les

dimensions absolues du flotteur et (3) l’ épaisseur du

manteau liquide; nous avons requis que le flotteur

ne soit immergé qu’aux 3 pour nous donner une

marge dans 1’equilibrage; on trouve h

=

2r

=

66 mm

et d > 4,5 mm; pour ne pas être trop limit6 dans les pendulements nous avons pris d==6mm; le reservoir est alors determine. L’Afcodur est utilise ici aussi, sauf pour la tige centrale du réservoir qui

est en acier de 3 mm.

5° Amortisseur.

-

Les formules (6) et (7) donnent

alors les dimensions de l’amortisseur ; toujours

avec ’n

=

0,077 C. G. S. pour le mercure, (7) donne

r

=

3,8 mm, arrondi:h 4; puis (6) donne R

==

106 mm.

Le recipient est facilement realise en cintrant a chaud du tube d’Afcodur de 0int

=

8, 0ext

= 10

mm qui,

avec ses trois attaches 16g6res, ne p6se que 40 g.

60 Appareil de controle.

-

11 est constitue par

une petite boite cylindrique d’aluminium pere6e

d’un trou d’6pingle (0 - 0,4 mm) et tapiss6e, a l’in- t6rieur, de papier photographique; un manometre

a tube m6tallique obture le trou a basse altitude;

le papier (au chlorure d’argent) est revetu d’une

pellicule plastique transparente pour le prot6ger

de 03 et SH2 (voir ci-dessous), pellicule facilement

lavable par 1’alcool; un écran gris de coefficients 1,3 r6duit l’intensit6 solaire a une valeur correcte.

La boite est fixée juste au-dessus des emulsions

(fig. 5), du cote de l’Est pour un vol du matin;

si les emulsions sont rest6es orient6es pendant le vol, le soleil, en s’elevant dans le ciel, laissera une trace

régulière sur le papier photographique.

70 Bolte protectrice.

--

L’ensemble de I’appareil

est contenu dans une boite destin6e a la protection mecanique et thermique; elle est de forme cylin- drique octogonale, en ebonite mousse de 3o mm d’epaisseur; l’ ébonite mousse (caoutchouc mousse vulcanise) est tres léger (densité : o,og), isolant (Z - 5,5.10-5 C. G. S. °C) et résistant. - Cependant

dans le vide il d6gage de Fhydrogene s-Lilfur6; c’est pourquoi il faut prot6ger le papier photographique

du contr6le; ce SH2 sera utile en ce qu’il empê-

chera l’ozone de p6n6trer a l’int6rie-ur et d’oxyder

le mercure du reservoir. Un trou d’epingle est pratique dans la paroi d’ebonite mousse pour l’équi- librage des pressions.

Une f enetre en plexiglass de 3 cm de large et

(7)

d6couvrant jusqu’d 6oo de hauteur a partir du

controle est pratiqu6e sur une face. L’ensemble est accroche au filin des ballons par l’intermédiaire d’une tige de 4o cm de long, solidaire du couvercle,

ce pour que la boite protectrice ne s’incline pas trop

sous l’action d’un coup de vent.

Une variation brusque et locale V dans la vitesse

du vent applique a la boite une force F = CSO V2

(C, coefficient de resistance ; p, densite de 1’air;

S, surface lat6rale), qui s’inclinera momentan6ment

F [I

de 0

rv

I): (fig. 7) et prendra une accélération qui

inclinera la masse flottée de cx (P, poids).

Avec nos dimensions, on obtient 0 ~ 03B1 et pour

Fig. 7.

-

Action d’un coup de vent.

une saute de vent de 2o kmjh au sol (ou 2oo km/h

a 3oooom) on a 0 +a - 13°, bien inf6rieur a la marge de pendulement que nous avons pr6vue (170).

Dans le tableau I nous donnons les poids des

diverses parties.

TABLEAU I Poids

en

grammes

On voit que P

=

0,23 et est bien au voisinage du

minimum de la courbe de la figure 3.

5. Essais de l’appareil.

-

a. ESSAIS EN LABO-

RATOIRE.

-

Une tres grande propreté du reservoir,

du flotteur et du mercure est absolument n6cessaire,

sinon une pellicule de graisse ou d’amalgame flotte

sur la surface du mercure libre et introduit des frot- tements intempestifs; il suffit de faire un nettoyage

a 1’alcool des parois et un filtrage du mercure.

La figure 8 montre 1’efficacit6 de l’amortisseur.

L’appareil est mis en oscillation et les angles maxima

Fig. 8.

-

Amortissement de 1’appareil.

dc deviation sont port6s en 6clielle logarithmique

en fonction du temps, mesure en p6riodes d’oscil-

lation. Les courbes 1, 2, 3 correspondent au fonc-

tionnement normal : la periode d’amortissement P,,.

est 6gale a la periode d’oscillation (Pose

=

15 s;

le champ terrestre, IA ou se trouvait l’appareil,

n’6tait que de o,o98 gauss, le laboratoire 6tant en ciment arm6). La courbe 4 est pour l’appareil prive

de son tore amortisseur : Pam est pass6e a 5,5 fois Pose (Posc = 10 S); la courbe 5 est pour 1’appareil avec

tore vide de mercure : Pam ~ 4, I Pose (Posc

= I

I S)

et enfin la courbe 6 pour 1’appareil avec le mercure

du tope remplace par une tare solide de poids egal : Pam

-

5,7 Pose (Pose

=

24 s). Done, sans amortis-

seur, la periode d’amortissement est d’environ 5 p6riodes d’oscillation.

La figure 9 montre la deviation d’6quilibre a, cn

fonction de la vitesse de rotation du reservoir.

Fig. 9.

-

Entrainement de I’appareil (h

=

o,1 Gauss).

La droite repr6sente la relation th6orique (2) (tou- jours avec ;IC

=

o,o98 gauss) et les points les mesures

faites.

Les figures 8 et 9 montrent que I’appareil se comporte bien comme prevu.

b. ESSAIS EN vOL.

-

Deux vols ont ete faits dans

la stratosphere depuis Paris (latitude magn6-

tique 5oo, Je

=

0,2 gauss) le 14 septembre et le

(8)

350

9 octobre derniers; les courbes de vol, reconstituees

d’apr6s observation A la lunette, sont donn6es sur la figure io. Le tableau II donne 1’6tat des vents

d’apres les radiosondages de la station m6t6oro- logique voisine (3o km) A 2 h T. U. des memes matins.

Fig.

o. -

Courbes de vol.

TABLEAU II.

Vitesse et direction des vents.

Fig.

I. -

Disposition des ballons.

La figure 11 montre la disposition des ballons

(Darex . J 8-18-800) avec indication des gonflages (en kg) et des longueurs des attaches (en m), les

chiffres entre parenthèses se rapportant au 2e vol.

Les départs eurent lieu au lever du soleil pour que son deplacement vertical soit maximum.

Fig. 12-13.

-

Enregistrements photographiques des controles.

Dans le Ier vol, la boite cubique n’etait remplie

d’6mulsions qu’au tiers (3o emulsions pel6es IlfordG5,

600 p., 59 X 59 mm), le volume restant 6tant rempli

(9)

par des blocs de plomb et d’aluminium r6tablissant le poids et le moment d’inertie que l’on aurait eu si la boite etait pleine d’6mulsions. Le trou d’6pingle

de la boite de controle etait dirig6 a 350 de hauteur et a 3oo au sud de 1’Est (geographique)..

Dans le 2e vol, aucune emulsion ne fut emmenee : a leur place fut mis un dispositif supplémentaire d’enregistrement du soleil constitue d’un tambour

(a axe horizontal) garni de papier photographique, entraine par un mouvement d’horlogerie (i tour

en

12

h) et d6filant derriere un trou d’6pingle perc6

dans le couvercle de la boite cubique. Du plomb

r6tablissait poids et moment d’inertie. Le trou etait

dirig6 a 2oo de hauteur et a 2oo au sud de 1’Est.

En plus, il y avait deux boites de controle a la

place usuelle, dirig6es a 3oo de hauteur et, l’une a 10o a l’ouest du Sud, et 1’autre a 200 a 1’est du Nord.

Les figures

12

et 13 montrent les enregistrements photographiques obtenus pour les deux vols.

Pour le I er vol (fig. 12), la courbe a repr6sente

la trace qu’aurait laiss6e le soleil pour une orien- tation parfaitement constante, avec indication des

positions d’heure en heure (1’heure d’atterrissage, observe, est 10 h T. U.), les courbes b correspondent

a des 6carts de ± I00 dans l’orientation; c indique

la limite impressionnable par le soleil et d celle due a la fenetre de la boite ext6rieure lorsqu’il n’y a

pas de pendulements; enfin e est 1’ombre laissee

par une bague de fixation et f la trace que laisserait le soleil a 9 h 30 T. U. si 1’appareil tournait de

- I o

à + 4oo.

L’examen des traces laiss6es par le soleil montre que la plupart se trouvent concentr6es entre les courbes b, donc que 1’appareil est reste orient6 à

moins de 100 pres pendant la majeure (~ go pour I oo) partie du temps. Le reste des traces indique des

6carts s’6tendant jusqu’A

20

et 4oo, dont la cause peut etre imput6e a des pendulements excessifs (il est concevable qu’un pendulement, en ecartant

les aimants du Nord, induise une desorientation) :

en effet, d’une part ces traces sont souvent dirig6es

verticalement (sur la figure 12), alors qu’une d6so-

rientation donnerait une trace horizontale (par exemple la courbe f), d’autre part elles sont plus importantes au d6but du vol qu’a la fin (c’est-A-dire

en haut de la figure qu’en bas), ce qui s’explique par le fait qu’au depart 1’appareil n’6tait s6par6 des

ballons que par 10m de filin, alors qu’apres les

eclatements des deux gros ballons du bas (A 7 h 14 et 7 h 53), 70 m de filin 1’en separaient.

C’est pour confirmer cette influence perturbatrice

des pendulements que le 2e vol a ete effectue, avec

cette fois 5o m de filin au depart entre 1’appareil

et les ballons, car il est bien evident que I’amplitude

des pendulements est inversement proportionnelle à

la longueur du filin.

La boite de contr6le plac6e au Sud ne comporte

pas de trace, ce qui permet de dire qu’il n’y a eu

aucune désorientation sup6rieure a une limite passant de 5oo à 6 h à 13° à 9 h et que 1’appareil

n’est pas retomb6 plus tard que 9 h 40 environ (il a ete d6couvert au sol a

11

h 15).

La boite de controle Nord a 6t6 fortement dete- rior6e a l’atterrissage et comporte du voile; comme

la presque totalite du voile peut etre prouv6e avoir

ete faite au sol et comme le reste (trois petites traces) peut avoir ete fait au sol, il nous parait sur,

en conjugaison avec l’absence de trace sur la boite Sud, que la boite Nord n’a pas ete impressionnee,

donc que l’appareil n’a jamais d6vi6 de plus d’un angle passant de 4oo a 6 h a 70° A 9 h.

D’ailleurs l’enregistrement obtenu par le dispo-

sitif place dans la boite cubique, donne sur la figure 13, est excellent; a est la trace th6orique du soleil, b correspond a des ecarts de ± 50 et c marque le bord du papier photographique (légèrement

6caiII6 en has). L’enregistrement n’a pu commencer

qu’après 9 h, le soleil devant etre assez haut sur

1’horizon pour pouvoir atteindre l’ enregistreur à

travers la fenetre de la boite ext6rieure. On voit que l’appareil n’est pas retomb6 avant environ g h 35 et que pendant la derniere phase du vol (a partir

de 12

ooo

m) il est reste orient6 a 3 ou 4° pres,

ce qui est tres bon, car il est a noter que cette stabi- lit6 se rapporte a la fin du vol, donc a un moment

oii les effets d’un mauvais fonctionnement ont le

plus de chances d’6tre actifs, et que l’altitude de

12 ooo

m est la plus agit6e (voir tableau II).

Done l’appareil, pourvu qu’il soit suspendu avec

au moins 5o m de filin, se comporte comme pr6vu.

L’auteur est heureux de remercier ici M. L.

Leprince-Ringuet pour les f acilites qu’il lui donna

dans la realisation de cet appareil ainsi que ses camarades du laboratoire pour 1’aide qu’ils appor- terent lors des envois de ballons. Ses remerciements vont 6galement a MM. Champollion et Jalu, du Service de Prévision de la Meteorologie nationale, qui lui prodigu6rent des donn6es sur 1’6tat de 1’atmosphere en altitude.

Manuscrit reçu le 19 décembre 1953.

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