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Détermination simultanée du paramètre de diffusion et du libre parcours moyen des électrons de conduction dans les couches minces

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205736

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205736

Submitted on 1 Jan 1964

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du libre parcours moyen des électrons de conduction dans les couches minces

Marie-Luce Thêye

To cite this version:

Marie-Luce Thêye. Détermination simultanée du paramètre de diffusion et du libre parcours moyen des électrons de conduction dans les couches minces. Journal de Physique, 1964, 25 (1-2), pp.194-197.

�10.1051/jphys:01964002501-2019401�. �jpa-00205736�

(2)

donn6e plus tard. Nous aimerions, pour terminer, rappeler que le calcul que nous avons fait est base

sur un certain nombre d’hypothèses tres simpli- ficatrices, et pourtant n6cessaires afin de rendre le

probl6me soluble d’une façon raisonnable. Ces

hypotheses sont les suivantes :

a) Les electrons de conduction sont quasi-libres (6nergie proportionnelle au carr6 du nombre d’ondes).

b) On tient compte des contributions des tran- sitions entre differentes bandes d’énergie a la den-

site de courant, ainsi que de la polarisation des

couches atomiques profondes par l’interm6diaire de K.

c) On introduit un seul parametre p pour decrire la reflexion des electrons de conduction sur les

plans limitant la couche mince.

d) Les phenomenes de collision dans le metal

peuvent etre decrits par un temps de relaxation r.

Théoriquement, on ne peut pas introduire un temps

de relaxation pour toutes les temperatures et,

d’autre part, il n’est pas du tout evident que r soit

une quantite ind6pendante de la frequence et qui peut etre representee par un scalaire.

e) Le gaz d’électrons est compl6tement d6g6n6r6.

J’ai b6n6fici6 tout au long de ce travail de I’aide

patiente de M"e Th6ye, que j’ai plaisir a remercier

ici.

BIBLIOGRAPHIE [1] DINGLE (R. B.), Physica, 1953, 19, 1187.

[2] DUMONTET (P.), C. R. Acad. Sc., 1957, 244, 2234.

[3] ABELES (F.) et THEYE (M. L.), Phys. Letters, 1963, 4,

348.

[4] THEYE (M. L.), Dans le présent numéro.

[5] MOTT (N. F.) et JONES (H.), Theory of the properties

of metals and alloys, Oxford University Press, 1936, p. 112.

DÉTERMINATION SIMULTANÉE DU PARAMÈTRE DE DIFFUSION

ET DU LIBRE PARCOURS MOYEN DES ÉLECTRONS DE CONDUCTION DANS LES COUCHES MINCES Par MARIE-LUCE THÊYE,

Institut d’Optique, Paris, France.

Résumé.

2014

L’étude combinée des propriétés optiques et de la résistivité électrique d’une couche

mince d’épaisseur connue, permet la détermination simultanée et univoque du libre parcours

moyen l des électrons de conduction et de la fraction p d’entr’eux réfléchie « spéculairement

»

sur les deux plans limitant la couche mince

-

la méthode décrite, appliquée à des couches minces d’or, montre que le paramètre de diffusion p peut être différent de 0 pour des couches minces

préparées par évaporation sous vide sur support amorphe, et recuites à températures convenables.

Abstract.

2014

Combined study of the optical properties and of the electrical resistivity of a

thin film of known thickness, enables simultaneous unequivocal détermination of both the mean

free path l of the conduction electrons, and the fraction p of them which is specularly reflected on

the two planes limiting the film. The method described, applied to thin Au films, shows that the

scattering parameter p may be différent from zero for thin films prepared by vacuum evaporation

on amorphous substrates and annealed at suitable temperatures.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 25, JANVIER-FEVRIER 1964,

L’6tude des couches minces m6talliques perrnet d’obtenir des renseignements sur le comportement

des electrons de conduction du metal dans les conditions experimentales choisies.

-

Dans le cas qui nous int6resse et qui sera precise par la suite,

les electrons de conduction. peuvent etre assimil6s

a un gaz de particules quasi-libres. Soit l leur libre parcours moyen. Nous tiendrons compte de 1’effet

sur ces electrons des deux surfaces planes limitant .la couche mince en introduisant le param6tre de

diffusion p defini comme suit : nous supposerons

qu’une fraction p des electrons tombant sur ces

faces est reflechie speculairement (c’est-a-dire dans

la direction de reflexion optique) alors que l’autre

(1- p) est r6fl6chle de facon diffuse (c’est-a-dire

dans une direction quelconque) avec perte totale

de la vitesse incidente. 11 est int6ressant de cher- cher a determiner simultanément l et p, de facon unique, pour une couche donn6e. Nous allons montrer que cette determination est possible, moyennant quelques hypotheses de depart, en

combinant 1’etude des propri6t6s optiques et celle

de la resistivite 6lectrique de la couche mince. Les r6sultats obtenus par application de la methode

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002501-2019401

(3)

d6crite a des couches minces d’or d6pos6es par

evaporation sous vide sur support amorphe,

montrent que contrairement a l’opinion courante,

p peut y etre different de zero.

Hypotheses.

-

Les mesures optiques sont faites

dans le proche infra-rouge, a fr6quences assez

basses pour que F absorption due 4 1’effet photo- 6lectrique interne soit nulle, et que seuls inter- viennent dans l’absorption les electrons de conduc- tion (electrons quasi-libres). Dans l’interpr6tation

des r6sultats de ces mesures, nous avons tenu

compte de la correction d’effet de peau anormal,

dont il ne faut pas negliger l’importafice aux fre-

quences consid6r6es et a temperature ordinaire. En

effet, dans ces conditions la profondeur de peau 8

devient de l’ordre du libre parcours moyen l, et par

consequent le champ 6lectrique qui acc6]6re les electrons n’est pas constant pendant la duree du libre parcours : il faut donc modifier les formules de dispersion classiques de Drude valables pour l « 8. Le calcul de la correction d’effet de peau anormal a ete fait tres soigneusement par Dingle [1]

pour le metal massif (c’est-à-dire pour une 6pais-

seur d infinie). Pour les couches minces (c’est-£-

dire pour d finie) le probl6me n’a ete trait6 par

Dingle que dans le cas particulier p

=

0 et no

=

ns (c’est-a-dire milieu de meme indice des 2 cotes de la couche mince) ; et une difficulté sup-

pl6mentaire vient, dans le cas qui nous occupe, de

ce que 1’epaisseur d est de l’ordre de 1 et &, ce qui

rend les approximations tres d6licates. M. Abel6s [2]

a étudié le probl6me dans toute sa generalite (p =A 0 et no =A ns) mais nous n’avons pas encore a notre disposition une correction utilisable de

façon simple et immediate. Nous avons donc fait la correction d’eff et de peau anormal valable pour le metal massif et tir6e de Dingle.

Pour la resistivite 6lectrique, nous admettons

comme valable la relation de Fuchs [3] qui donne Pool pe en fonction de p, et de s

=

d/l, pe 6tant la

resistivite 6lectrique mesuree de la couche mince,

et poo celle d’une couche supposee infiniment epaisse ; nous allons montrer que poo n’est autre que la resistivite du metal massif, elle est donc connue.

Enfin, nous admettons que la resistivite « op-

tique » et la resistivite 6lectrique d’une meme couche sont identiques, et que le paramètre de

diffusion p est le meme que le champ applique soit

de haute frequence, ou constant. Ceci n’est pas

tout a fait evident, car il n’est pas prouv6 que le gaz d’électrons quasi-libres r6agit de la meme

façon dans les 2 cas.

Principe de la m6thode.

-

Nous mesurons pe pour une couche mince donn6e, dont 1’epaisseur

a ete d6termin6e. La formule de Fuchs nous donne

une premiere relation entre p et l :

0./.. I

Remarquons que si d/l > 3 on peut ne prendre

dans le 2e membre de (1) que les deux premiers termes, soit

soit directement

Nous mesurons les facteurs de transmission T et de r6flexion R de la meme couche pour des radia- tions de longueur d’onde comprises entre 1 et 2,5 (l..

Nous connaissons 1’epaisseur d ; a partir de ces

trois donn6es experimentales, nous pouvons d6ter- miner les indices de réfraction n et d’extinction k ;

les formules de dispersion classiques (Drude) s’expriment sous la forme :

Xo et X, sont deux param6tres caractéristiques

de la couche mince :

N 6tant le nombre effectif d’électrons de conduc- tion. En tenant compte de 1’effet de peau anormal, (2) reste inchangé, mais (3) devient :

v et c sont respectivement la vitesse des elec- trons au niveau de Fermi et la vitesse de la lu- mière. Nous avons pris pour v la valeur calcul6e

dans l’approximation des electrons libres.

Dans le domaine de longueurs d’onde étudié, X, « x «À-r. On peut done avec une bonne approximation determiner io et À-r a partir des

r6sultats expérimentaux par la m6thode graphique

suivante :

la courbe (k2 - n2) fonction de X2 est une droite de pente (1/ÀO)2 ;

la courbe 2nk/X fonction de (k2

-.

n2) est une

droite de pente I/X.’ telle que

On en tire :

ce qui nous donne une deuxi6me relation entre p

et l. L’intersection des deux courbes representa-

tives de ces 2 relations donne graphiquement la

valeur de p et 1 pour la couche mince considérée.

(4)

Rdsultats expérimentaux.

-

Cette m6thode a

ete appliqu6e a des couches minces d’or pr6par6es

par evaporation rapide (200 Å/s) sur support de

silice fondue recuit au pr6alable, sous un vide

d’environ 10-6 torr, et recuites sous vide pendant

3 heures a des temperatures variant avec 1’epais-

seur mais comprises entre 150 et 200 °C.

Les couches minces ont ete examinees aux

rayons X par M. Devant [4] et au microscope electronique par Mme Gandais [5] : d’ou la mesure d’épaisseur a 1 % pr6s, la determination de la texture (40 environ), et de la structure cristalline : gros cristaux de 2 500 a 3 000 A dans un ensemble de cristaux plus petits, 1 000 A environ.

La resistivite 6lectrique a ete mesuree par une m6thode des quatre pointes en courant continu, et

les facteurs de transmission et de reflexion sur un

spectrophotomètre Cary. Le calcul des indices a 6t6 fait sur une machine IBM 650 de 1’ Institut Blaise Pascal par une methode d’approximations succes-

sives.

R6sultats.

-

Pour deux couches d’épaisseurs

voisines

La figure 1 montre l’intersection des deux courbes relatives 4 la couche d’epaisseur 27,75 my.

Dans les deux cas, nous avons trouve p

=

0,2 et

I

=

23,6 mu.

FIG. 1.

-

Determination graphique de p et l pour une

couche mince d’or de 27,75 my d’6paisseur.

Nous avons aussi utilise pour des couches

d’épaisseurs différentes mais de meme structure cristalline pour lesquelles nous supposons que p

a la meme valeur, une methode deja employee par Worden et Danielson [6] qui ne nécessite que la

mesure de la resistivite 6lectrique. La formule de

Fuchs donne la variation de la resistivite 6lectrique

des couches minces en fonction des 4 variables Foo,

d, 1 et p alors que, exp6rimentalement, nous

obtenons la variation de pe en fonction de d : il

s’agit donc de determiner p.7 - 1 et p en essayant de

faire concorder r6sultats exp6rimentaux et donn6es th6oriques, c’est-à-dire de faire coincider la courbe

expérimentale pe fonction de d, et une courbe th6o- rique poo/pe fonction de dll pour une certaine

valeur de p.

Pour des raisons de commodité, nous traçons

sur un graphique les courbes th6oriques log poo/pe

fonction de log dll pour differentes valeurs de

p(O

-

0,1 ... 1), et sur un graphique transparent,

a la meme 6chelle, la courbe exp6rimentale log pe

fonction de log d. Nous posons ensuite Ie gra-

phique experimental sur le graphique th6orique,

leurs axes 6tant parall6les, et nous taisons glisser

le premier sur le second, de façon a faire coincider la courbe experimentale avec une courbe th6o- rique. Lorsque la coincidence est obtenue, nous

lisons l’abscisse dans le graphique experimental du point qui dans le graphique th6orique, a une abs-

cisse nulle, c’est-à-dire pour lequel log djl

=

0 :

ceci nous donne 1 pour la valeur de p correspon-

dant a la courbe th6orique en coincidence. De meme nous lisons l’ordonn6e dans le graphique experimental ’du point d’ordonn6e nulle dans le

graphique th6orique : ceci nous donne roo pour la meme valeur de p.

Nous recommençons pour toutes les courbes

th6oriques, c’est-a-dire pour toutes les valeurs de p.

Nous obtenons ainsi une valeur de poo et une valeur de 1 pour chaque valeur de p. La figure 2 montre

la variation de 1 en fonction de p.

FIG. 2.

-

Param6tre de diffusion p en fonction de l, à partir des mesures de la resistivite 6lectrique de couches

minces d’or de diff6rentes 6paisseurs.

Pour nos couches d’or, nous avons obtenu des

valeurs de poo proches a 0,02 [.LQ cm pr6s, lorsque p varie de 0 a 0,5, de la valeur mesuree pour le metal massif [7] c’est-à-dire

C’est cette valeur que nous avons utilis6e dans (1).

Done cette m6thode permet de determiner p,

avec une bonne precision. Mais, si elle nous donne

une valeur raisonnable de 1 lorsqu’on fixe a priori

la valeur de p (c’est-à-dire lorsqulon fait certaine

hypothese sur p) elle ne nous permet pas de choisir

cette valeur de p. Ceci bien entendu si on suppose

(5)

que p peut-etre d6fini et independant de la couche

consideree.

11 y a bon accord entre les 2 m6thodes puisque,

si on fait I’hypoth6se p

==

0,2 conform6ment au r6sultat de la premiere m6thode, la 2e m6thode

donne 1

=

23,7 mu.

11 y a une valeur limite a p : le libre parcours moyen 1 dans une couche mince ne peut etre sup6-

rieur au libre parcours moyen h dans le metal

massif ; Zoo peut etre d6duit de la resistivite 6lee-

trique du metal massif en utilisant l’approxima-

tion des electrons libres avec un electron de conduction par atome. Pour 1’or, partant de

poo

=

2,30 yQ cm, on trouve oo = 36 my soit

p 0,43.

Conclusions.

-

Nous avons montre qu’il est possible, en combinant mesures optiques et 6lee- triques, de determiner simultan6ment et de mani6re

unique pour une couche donn6e, p et 1, a condi-

tion d’admettre que résistivité optique et r6sis-

tivité 6lectrique sont les memes, ainsi que p

optique et p 6lectrique. Nous avons montre aussi

que p peut Atre different de zero dans les couches minces d’or pr6par6es avec suffisamment de soin.

Nous insisterons pour finir sur le fait que le role de 1’effet de peau anormal semble preponderant pour la determination correcte de p dans les couches minces.

Remerciements.

-

Je tiens a remercier ici mes

coll6gues de 1’ Institut d’ Optique que je viens de citer, ainsi que M. Burtin qui m’a aid6e effica- cement dans la preparation des couches minces d’or. J’exprime aussi ma gratitude a M. Ab6l6s

pour ses suggestions et son aide constante.

Ce travail a b6n6fici6 d’une subvention de 1’Offlce of Scientific Research, 0. A. R., par l’inter-

m6diaire de son bureau Européen, United States Air Force.

BIBLIOGRAPHIE

[1] DINGLE (R. B.), Physica, 1953, 19, 735.

[2] ABELES (F.), Dans le présent numéro p.

[3] FUCHS (K.), Proc. Cambridge Phil. Soc., 1938, 34, 100.

[4] DEVANT et CROCE, Dans le présent numéro p.

[5] GANDAIS et RAPPENEAU, Dans le présent numéro p.

[6] WORDEN (D. G.) et DANIELSON (G. C.), J. Phys, Chem.

Solids, 1958, 6, 89.

[7] DOMENICALI (C. A.) et CHRISTENSON (E. L.), J. Appl.

Physics, 1961, 32, 2450.

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