A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
H ASSAN B OUALEM R OBERT B ROUZET
J OSEPH R AKOTONDRALAMBO
F RANCISCO -J AVIER T URIEL
Fibrations en tores isotropes et lagrangiens
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4
esérie, tome 29, n
o2 (2000), p. 483-501
<http://www.numdam.org/item?id=ASNSP_2000_4_29_2_483_0>
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483-
Fibrations
en toresisotropes
etlagrangiens
HASSAN B OUALEM - ROBERT B ROUZET -
JOSEPH RAKOTONDRALAMBO - FRANCISCO-JAVIER TURIEL (2000),
Abstract. We study Lagrangian fibrations whose total space is endowed with
a compatible pseudometric. Under suitable geometric conditions we solve the classification problem. We end with some examples of such structures.
Mathematics Subject Classification (1991): 53C15 (primary), 58F05, 58F07 (secondary).
Sur une variété réelle
M,
de dimension2n,
unepseudo-métrique g
nondégénérée
et une formesymplectique o)
sont ditescompatibles,
si lechamp d’endomorphismes J
défini par(où désigne
l’ensemble deschamps
de vecteurs surM)
est à torsion deNijenhuis
nulle. Cette notion très naturelle decompatibilité
estéquivalente
aufait
que J
estparallèle
pour la connexion de Levi-Civita Vg associée à g[2].
Deux cas
particuliers
de cette situation ont été assez bienétudiés,
d’unepart
les variétés kahlériennes etpseudo-kahlériennes (J~ = -I),
d’autrepart
lesbifeuilletages lagrangiens qui correspondent
au casy~ =
I(feuilletages
associés à
I)).
Dans l’un et l’autre cas, il est bien connu que laproduction d’exemples
sur des variétés compactes est difficile. Nousadoptons
ici un
point
de vue valable pour ces deuxtypes
degéométries
à lafois, qui
nous
permet
de construire et de classifier unelarge
classe de telles structures(M,
cv,g),
mêmelorsque J2 =1-
:LI. Nous parvenons à ce but en utilisant unrésultat
déjà classique
dans le domaine dessystèmes intégrables :
le théorèmed’Amold-Liouville
[1].
Plus
précisément,
nous considérons une fibration 7r : M - B dont les fi- bres sont compactes, connexes,cv-lagrangiennes (donc
des toresT~’), g-isotropes
Pervenuto alla Redazione il 30 novembre 1999 e in forma definitiva il 27 marzo 2000.
et supposons Vg
projetable.
Ces conditions fontapparaître
sur labase B
uncertain nombre d’invariants
qui permettent
de reconstruire lescouples (w, g)
etde les classifier. Pour
finir,
nous donnonsquelques exemples
avec dimB = 2(voir [3]
pour desexemples
avecdimB > 3),
etparmi
eux, commecuriosité,
un
exemple explicite
de variété compactepseudo-kahlérienne
dont lepremier
nombre de Betti est
impair.
Ce travail est donc situé à mi-chemin entre la théorie des
systèmes intégra-
bles et le monde des structures
"proches"
dupseudo-kahlérien.
Ceci laisseespérer
depouvoir jeter
unpont
entre ces deuxsujets.
1. - Fibrations de
type
I-LOn
appellera fibration lagrangienne (suivant
Duistermaat[4])
la donnéed’une fibration ,r : M - B, où B est de dimension n, dont les fibres sont des sous-variétés
compactes,
connexes etw-lagrangiennes (c’est
à dire la restriction de (» àchaque
fibre estnulle).
Grâce au théorème d’Amold-Liouville
[1],
on sait que les fibres sont alors des tores(que
l’onregardera
ici comme lequotient Rn/Zn),
que cha-cune d’elles
possède
unvoisinage S2 symplectomorphe
à une variété de type D x T n où D est un ouvert de munie de la formesymplectique
standarddql
A + - - - +dqn
ndOn
et que la base hérite d’une structure affine entière.Un tel
symplectomorphisme
fournit une carte sur SZ à valeurs dans D xLes coordonnées
(ql , ~ - - , qn, 81, - - - ,
E D x T n associées à cette carte sontappelées
coordonnéesaction-angle (CAA
enabrégé).
Ce sont lesprojec-
tions des coordonnées action
(ql,..., qn) qui
fournissent la structure affinesur B.
On dira
qu’une
fibration est detype
I-L(pour Isotrope
etLagrangienne),
si en outre les fibres sont
g-isotropes
et si la connexion de Levi-Civita Vg de g estprojetable.
On
rappelle
que la conditionde projetabilité portant
sur Vgsignifie qu’il
existe
sur
labase B
uneconnexion
V telle que si X et Y sont des relevés dechamps Y
etY
sur B alorsV X Y
=7r*(VxY).
Cette conditionéquivaut
à direque pour tout
couple (X, Y)
dechamps feuilletés,
estfeuilleté,
le feuil-letage
étant celui défini par les fibres(N.B.
unchamp
X est dit feuilleté si pour toutchamp
Ytangent
aufeuilletage,
on a[X, Y] tangent
aufeuilletage).
En par-ticulier,
pour toutsystème
de coordonnéesaction-angle (q 1, - - - ,
qn,01, ... ,
on a
oga 2013
etV g 2013 qui
sonttangents
aux fibres. Le fibré vertical est donc aoj J Yq-i Jparallèle
relativement à Vg.PROPOSITION 1. Soit 7r :
-~ B une fibration de type I L. Alors dans
un
système
de coordonnéesaction-angle (qi , ... ,
qn,01, ... , On) (et
donc danstous)
:1, g et Vg s’écrivent sous laforme :
En
particulier J
seprojette
sur un( 1,1 )-tenseur qu’on
note J dont la matriceest A =
(aij)
dans les coordonnées(ql,
...,qn ) ;
cette matrice est clairementinversible.
En
particulier, la
connexionprojetée
V s’écrit dans les coordonnées action(ql, - - - , qn) :
PREUVE. Le fait pour w d’être
’1g-parallèle
donne lapremière
des conditions de(3).
D’autre
part,
écrivons apriori
avec des coefficients indéterminésij, Irij
la connexion
Comme les fibres sont
supposées g-isotropes,
,7 lesrespecte
et doncpuisqu’en
outre il est
cv-antisymétrique,
il s’écrit en coordonnées sous la forme donnéepar
(1) ; cependant,
on ne sait pas apriori
que les coefficients nedépendent
que des actions.
Puisque J
estVg-parallèle,
on a compte tenu de’ lapremière
relationde
(3) :
d’où l’on déduit que pour
tous 1, j, k,
onajk
= 0. Ainsi les aij ne8ài
dépendent
que des actions.Puisque
ú) estvg -parallèle,
on a :d’où l’on déduit que
r k .
0. Comme lesI-
nedépendent
que desactions,
lesk
aussi.Pour terminer la preuve, il reste à voir que les
rt
et lesbij
nedépendent
que des actions.
Or,
à nouveau leparallélisme
de J donne :d’où l’on déduit
compte
tenu desrenseignements déjà
obtenus que pour tousi j, k, abkj
estfonction seulement des actions. Par
suite,
les coefficientsbij
, ,
ae
o ,sont des fonctions affines des
angles
à coefficients fonctions des qi.Mais,
àq
fixé,
lesbij
sont des fonctions sur le tore Tn et donc sont constantes si elles sont affines. Ainsi lesbij
nedépendent
que des actions. Enparticulier
lamétrique
a tous ses coefficientsqui
nedépendent
que des actions et donc lessymboles
de Christoffel aussi. DIl est intéressant d’étudier le
rapport entre
la connexion affine V sur la variété affine B et laconnexion projetée V.
Pour cela posons D = V - V.
Puisque
V et V sont sanstorsion,
D est un2-tenseur
symétrique.
On a la
proposition
fondamentale suivante : PROPOSITION 2.a)
J est V-parallèle,
donc à torsion deNijenhuis
nulle.b)
J estD-antisymétrique :
c)
J est VJ-antisymétrique :
e)
Lessymboles
deChristoffel rt définis
par(3)
sont invariants par permuta- tion des trois indices.PREUVE.
a)
Eneffet,
il suffit de remarquerque VJ
est laprojection
de et que la torsion de V est nulle.b)
Les coefficientsde g
et lessymboles
de Christoffel de Vg sont ceuxv 9
des formules
(2) ( )
et(3) ( )
de laproposition
p p1 ;
, J= . i,j aij (q) a 0 dqj
" ® et les
symboles
de Christoffel de V sont lesrik
donnés par(4).
Un calcul élémentaire montre queIl
s’agit
donc de voir que pour tout 1 e{ 1, ~ ~ ~ , n {,
on a :Enfin = car V est sans
torsion,
d’où(5),
cequi
démontreb).
c)
etd)
Comme J estD-antisymétrique
etV-parallèle,
on aOr,
il est clair que J estantisymétrique
parrapport
aux deux termes dedroite,
donc il estaussi VJ-antisymétrique.
En outre J D estsymétrique
tandis queD(J , )
estantisymétrique,
parconséquent
D =J-1 (partie symétrique e)
La forme co estVg-parallèle
doncDonc
rki
=rij
et il suffit pourconclure,
de remarquer que la torsion de Vgest nulle.
~
D
REMARQUE,
en coordonnéesaction-angle
lec)
de laproposition
2équivaut
ausystème d’équations
aux dérivéespartielles
suivant(chaque
mem-bre de
gauche
deséquations
est la k-ièmecomposante
de-L)
+V J
(
OCOMMENTAIRE.
ainsi,
la base d’une fibration detype
I-L est naturellement munie d’une structure affine entière et d’unchamp d’endomorphismes
J àtorsion de
Nijenhuis nulle,
déterminés par la fibration. On notera 7Z le réseau affine(i.e.
le réseau de T*B défini par lesdifférentielles
des coordonnéesactions).
On obtient aussi sur la base une connexion V sans torsion maisd’après d)
celle-ci se déduit des seuls V et J.2. - Théorème de réalisation
Soit B une variété munie d’une structure affine entière de réseau 7Z et
d’un
champ
de tenseurs( 1, 1 )
J. On dira que letriplet (B,
R,J)
est réalisables’il existe une fibration de
type
I-L(M,
co,g) ~ B
telle que les éléments.qu’elle
définit sur la base B selon lapartie précédente (structure
affine entière et tenseur deNijenhuis)
soientprécisément
ceux dutriplet.
Le résultat suivant donne une condition nécessaire et suffisante pour
qu’un
tel
triplet
soit réalisable :THÉORÈME. Le
triplet (B,
R,J)
est réalisable si, et seulement si,Nj
= 0 et JPREUVE. La condition est nécessaire
d’après a)
etd)
de laproposition
2de la
partie
1.Montrons
qu’elle
est suffisante. Soit M la variétéquotient
de T*B par le réseauR ;
alors ir : M - B est un fibré en tores où 7rdésigne
laprojection
induite par celle de T*B sur B. La formesymplectique dÀ,
où Àdésigne
la 1-forme deLiouville,
passe auquotient
et détermine sur M, uneforme
symplectique
co. En outre, laprojection
de la section nulle de T*B fournit une sectionlagrangienne globale
s : B --~ M.Sur
M,
il existe une et une seulepseudométrique g
telle que le tenseur ,7qui
relie cv et g seprojette
sur J et telle ques * g
= 0. Eneffet,
considérons des coordonnées affines(~i, " ’ , qn)
définies sur un ouvert A deB,
telles que{d q t , - - - , d qn }
soit une base de ~Z sur cet ouvert. Alors(A)
s’identifie àmuni
des coordonnées(q, 0),
defaçon
que w =et que
s (q)
=(q, 0).
Dans ces
conditions,
si J= ~ ~y(~)2013 f8)dqj,
la seulepossibilité
est de..
8qi
,J
prendre
pour y :Reste à voir que
g)
estcompatible,
c’est à dire queNy
= 0.= 0 car
N J
= 0 parhypothèse.
Nj ( aé -)
= 0 car les coefficients aij nedépendent
que des actions.i j
D’autre part, un calcul direct montre que
d’où
Nj
= 0d’après
lec)
de laproposition
2 de lapartie
1(cf (7 ) ).
DUne reformulation du théorème de réalisation est la suivante :
PROPOSITION 1. Soit B une variété munie d’une connexion
affine V
et d’unchamp
de tenseurs de type(1, 1 )
J. Alors les deux conditions suivantes sontéquiva-
lentes :
a) Nj
= 0 et J est VJ-antisymétrique.
b) d (dqi
0J2)
=0,
pour i =1,
... , n, les qi étant des coordonnéesaffines
sur Bet J est
V J -antisymétrique.
Pour prouver ce
résultat,
nous avons besoin du lemme suivant dont la démonstration est élémentaire et laissée au lecteur :LEMME. Soient a une
1 -forme
et H un tenseur de type(1, 1 )
sur B. Alors on a :H.)
=da(H. , .)) .
PREUVE DE LA PROPOSITION 1. En coordonnées affines qi , ... , qn, la
partie
1 a
antisymétrique
de o Jest -
Or si J estV J -antisymétrique,
2 . 1
8qi
il l’est encore par
rapport
à lapartie symétrique
et lapartie antisymétrique
deo J,
donc enparticulier
J estantisymétrique
parrapport
àd(dqi
oJ).
En
appliquant
le lemmeprécédent,
il vient alors qued(dqi
0j2)
== 0 d’où le résultat. D
Une fibration
(M, g) ~
B de type I-L et une fonctionf :
B IR étantdonnées, Hess(f) désignera
la Hessienne def
par rapport à la connexion affine i.e.Hess(f)
etX f désignera
lechamp
hamiltonien d’hamiltonienf o7r
i.e.
d( f o 7r) = -w (X f , ).
PROPOSITION 2. Le
champ
hamiltonienX f
est unautomorphisme infinitésimal
de g si et seulement si J est
Hess( f )- antisymétrique.
PREUVE. Un calcul direct dans les coordonnées de la
proposition
1 de lapartie
11.,
montre que3. - Relèvement dans un domaine de coordonnées
Action-Angle
On vient de voir que si dans des coordonnées affines
(q 1, ... , qn )
sur B,_ a _
J est du
type :
J le relevéJo dqj -
1,
8qi
1, ij8qi
U ij
est à torsion de
Nijenhuis
nullesi,
et seulementsi,
J est à,~
8ài ® ~ )
J ,torsion de
Nijenhuis
nulle etV J -anti symétrique.
Cependant
dans un ouvert U muni de coordonnéesaction-angle
le relèvement leplus général
de J est dutype :
ce
qui
estéquivalent à g
= go + glavec
Il est à remarquer que
,7o
relie w et go et que lecouple (w, go)
estcompatible.
Le
prochain
résultat nous dit àquelle
condition ce relèvement J définit une(w, g)-structure
sur U.PROPOSITION 1. Les
propositions
suivantes sontéquivalentes :
1a)
La torsion deNijenhuis de j
est nulle :Nj
= 0.b) Nj
=0,
J est VJ -antisymétrique
et il existeune forme
trilinéairesymétrique q5
telle que pour touschamps
de vecteurs X,Y,
Z sur7r (U)
on ait :où v = v +
i - 1 (Partie symétrique (V J».
c) Nj
=0,
J estV J -antisymétrique
et laforme
trilinéairedéfinie
parest
symétrique.
Pour démontrer cette
proposition
nous aurons besoin despréliminaires algébriques
suivants.Soit V un
R-espace
vectoriel. Ondésigne
par,Ck (V, R)
l’ensemble des formes k-linéaires sur V, et parSk(V, R)
l’ensemble des formes k-linéairessymétriques
sur V.Pour H E
G 1 (V),
on définit lesendomorphismes FH
etG H
de,C3 ( V, R)
par :
et
où
désigne
lesymétrisé
de1fr.
Nous avons alors le lemme
algèbrique
suivant dont nous laissons à nouveaula preuve au lecteur :
LEMME.
L’application G H
est unisomorphisme
etG H
oFH
= 1 surR).
En
outre, 0
EFH (S3 ( V , I1~) )
si, et seulement si, ES3 ( V , R).
PREUVE DE LA PROPOSITION 1. Pour établir
l’équivalence
entreb)
etc),
il suffit de remarquer queet de tenir compte du lemme
précédent.
Montrons
a)~b).
Puisque
g = go + g, etVgg
=0,
on aEn outre, il est clair que
(Vg â
aqrgl) (-A,
aqi~) J
estbasique
et que saprojection
est
égale
à(V
âqr-Lg1) (a;.’
Ija,
Un calcul direct montre que
et donc par
suite,
Posons
maintenant $ = £ rfjdqi
~(l)dqj qui
estsymétrique d’après
lee)
_
de la
proposition
2 de la section 1. AlorsVgi
= d’oùa) implique b).
Montrons maintenant
b)»a).
On a vu dans la démonstration du théorème de réalisation que si
N J
= 0et J est
V-antisymétrique
alors 0 et donc que lecouple
estcompatible.
Soit
V°
la connexion de Levi-Civita de go. Sessymboles
de Christoffel ontla forme de la
partie c)
de laproposition
1 de lapartie
1. Or dansl’expression
de
VO a aql ~-,
lessymboles
de Christoffelqui
sont les coefficients de~~ " ’
1 nsont nuls car il suffit de refaire le calcul de
a)~b) pour
le cas où gi = 0 etde remarquer que ces
symboles
sont déterminés par(V
w agl ) ( ag. ,
qir).
q]Ainsi,
en
résumé,
Supposons
queVgi = Fj($) où 4> = L rfjdq¡ ® dqj ® dqk
soitsymétrique.
i, j,k
D’après
le lemmeprécédent,
cetteforme 4>
estunique
cequi
assure la différentia- bilité. PosonsOn obtient ainsi une connexion
p
1 à torsion nulle. Il n’est pas difficile de voirque Vlù-)
= 0 car = 0(le couple (w, go)
étantcompatible)
et que lesrt
sont
symétriques
en leurs trois indices.D’autre part, si on refait en sens inverse le raisonnement de la
partie a)~b),
on obtient cette
fois-ci,
que aq;:g) ag1, -)
i J = 0. Ainsi = 0 car les casqui
restent sont uneconséquence
assez directe du fait que go estVo-parallèle.
Par
suite, V 1,7
= 0 etNj
= 0. DREMARQUE. D’après
les calculsprécédents,
lessymboles
de Christoffelr§
sont les coefficients de la forme trilinéaire
symétrique 0
de lapartie b).
Enoutre, 0 = 1 ~f .
4. - Classification des fibrations de
type
I-LAprès
avoir donné dans leparagraphe
2. une condition nécessaire et suffisante d’existence d’une réalisation d’untriplet (B,
R,J),
que nous sup-poserons désormais
satisfaite,
nous allons mettre en évidence des invariantscaractéristiques permettant
de donner une classification de ces réalisations àisomorphisme près.
On dira que deux fibrations de
type I-L,]f : (M,
c~,g)
2013~(B,
7Z,J)
et 7r’(M’, g’)
-(B, 7Z, J)
sontisomorphes
s’il existe undifféomorphisme
4S : : M 2013~ M’ vérifiant
~*c~’=cv, D*g’ = g
etOn notera
F(B,
7Z,J)
l’ensemble des classesd’isomorphie
des fibrations de type I-L au-dessus de(B,
~Z,J).
Nous verrons que cet ensemble a une structure naturelle de groupe abélien et que ce groupepeut
se décrire à l’aide d’une certaine suite exacte.Soit
(M,
cv,g) ~ B
une fibration detype
I-L au-dessus de(B,
R,J).
Une 1-forme fermée a, sur un ouvert A cB,
étantdonnée,
on considère lechamp
de vecteurs
Xa
défini par~(X~, ) =
SoitFa :
:7r-’(A)
-la valeur du flot de
Xa
pour t = 1. Notons le faisceau des germes de 1-formes fermées sur B et 71 le faisceau associé au réseau TZ. Il est clair queFa
oFal
=Fa’
oFa
et queFa -
Ilorsque
a est une section de 1t. Cecipermet
d’associer àchaque
section r, surA,
du faisceauquotient
unsymplectomorphisme Ft :
: -7r-’(A).-~
En outre, si s i et s2 sont deux sectionslagrangiennes
de(M,
ce,g) --~ (B,
TZ,J)
au-dessus deA,
alors il existe une et une seule section r deFI j1t
telle queFt o sl
= s2.Désormais,
on écrira s 1 + z = s2 oubien s1- s2
= T, cequi permet
deregarder
la "différence"de deux sections
lagrangiennes
comme une section deFI j1t (voir [4]
pour lesdétails).
Pour étudier le comportement des sections
lagrangiennes
de tellesfibrations,
il est utile d’introduire les faisceaux de base B suivants :
S,
le faisceau des germes de formes bilinéairessymétriques
h tellesqu’il
existe une forme trilinéaire
symétrique 0
vérifiantSo,
le faisceau des germes de formes bilinéairessymétriques qui
s’écriventlocalement
D’autre
part,
si r est une section deFl /U,
on comme la sectionde
So qui,
auvoisinage
dechaque point
du domaine de r, est donnée par=
(Va) (J , )
+(Va)( , J )
où a est unreprésentant
de r autour dece
point.
Cette définition nedépend
que de r car les sections de H sont V-parallèles.
On obtient ainsi unmorphisme surjectif
de faisceauxF117i
-So,
dont lenoyau
est le faisceau des classes modulo 71 des germes de 1-formes fermées a telles que J soitoa-antisymétrique.
A l’aide de la
proposition
2 de la section 3. on montre que r est une section de ,Csi,
et seulementsi,
lesymplectomorphisme Ft préserve
g.LEMME 1. On a les
propriétés
suivantes : 1a)
Si s est une sectionlagrangienne
de(M,
w,g) ~ (B,
7Z,J)
alorss*g
estune section de S.
b) Si s’
est une autre sectionlagrangienne
de cettefibration
avec le mêmedomaine que s, alors
s’* g - s* g
est une section deSo.
Plusprécisément,
on as’*g - s*g = ~ (s’ - s).
c) Le faisceau So
est unsous-faisceau
de S.PREUVE.
a) D’après
le lemmequi
suit laproposition
1 duparagraphe 3.,
s’il existeune forme trilinéaire
symétrique 0
associée às * g,
celle-ci estunique ;
il suffitdonc de la construire localement. Cela réduit le
problème
au cas d’un ouvert Ude coordonnées
action-angle (q, 0)
et de lasection s : q (q, 0)
E U(localement
toute sectionlagrangienne
est la section nulle d’un certain domaine de coordonnéesaction-angle). Or,
dans ce cas, et avec la notation du début duparagraphe 3., s*g
= g 1 et il suffitd’appliquer
leb)
de laproposition
1 decette section 3.
b)
Laquestion
étantlocale,
onpeut
supposer l’existence d’une fonctionclasse modulo Z de
af 9f (1rn = Rn/Zn).
a
Bien
sûr, s
esttoujours
la section nulle. Dans cesconditions, s’ -
s estreprésentée
par la classe ded f
dans et un calcul montre quec) Supposons f
définie sur un ouvert A muni de coordonnées(q 1,..., qn )
9 telles que
Idq 1, - - - , dq, 1
soit une base de R. Soit J = 0i,j 8qi
Posons sur A x
Tl,
Alors, (q , B )
e A x T" e A est une fibration de type 1-L(cela correspond
à faire gi = 0 dans laproposition
1 de lapartie 3.).
D’autre
part,
= =(q, 9~i
--1aq, af
est une sectionlagrangienne
eton a
Pour
finir,
onapplique
lapartie a).
Compte
tenu dub)
du lemmeprécédent, l’image réciproque de g
par les sectionslagrangiennes,
définit une sectionglobale
c deS / So.
Celle-ci nedépend
que de la classed’isomorphie
de la fibration. On construitainsi,
uneapplication
T :F(B,
R,J)
~HO(SISO), qui
est en fait unmorphisme
degroupes comme nous le verrons
plus
tard. Il est facile devoir,
à l’aide dub)
dulemme
précédent,
que c = 0si,
et seulementsi,
l’on peut construire au-dessus dechaque point
de B une section locale à la foislagrangienne
etg-isotrope.
On va maintenant caractériser
l’image
de T. Considérons les suites exactes courtes de faisceauxet les suites exactes
longues
associées encohomologie
Notons alors 8 le
morphisme H k+2 (£)
définipar à
= a o a.PROPOSITION 1. Une section
globale
c deS/So provient d’une fibration
de type I-L si, et seulement si,8 (c)
= 0.PREUVE. Montrons que la condition est nécessaire. Soit c une section
globale
deS/So
associée à une fibration detype
I-L(M,
w,g) ~ (B,
R,J).
Considérons une famille de sections
lagrangiennes
de cettefibration,
soit{si : A
i - où est un recouvrement ouvert de B. Posons Tij - si -sjsur
A
i nAj.
Alors{ A
i f1Aj,
est unreprésentant
de a c.D’après
leb)
du lemme 1ci-dessus,
donc ac estl’image
de l’élément deH 1 (,~’1 /H) représenté
par{Ai
et par suiteâ (ac)
= 0. -Supposons
maintenant quea (ac) -
0. En raffinant les recouvrements ouvertsconsidérés,
onpeut
trouver un recouvrement ouvert deB,
des sectionshi,
i E I de S définies surAi
et telles quehi - hj
soit surAi
nAj,
une section de
So
et un1-cocycle { A
de defaçon
que :1)
la section deS/So
définie par soit c,2) hi -
Soit
(M, ~, g) ~ (B,
TZ,J)
la fibration de type I-L construite dans la démonstration du théorème de réalisation. Notons s : B ~M
la sectionlagrangienne globale
obtenue enprojetant
la section nulle de T * B. Surji-l(Ai),
posons wi - w et gi =
g
+ Lecouple (coi, gi )
estcompatible
carh
i estune section de S. Pour le
voir,
il suffit deprendre
des coordonnéesaction-angle
pour wi = w dans
lesquelles ~
s’identifie à la section nulle etd’appliquer
àhi
ila
partie b)
de laproposition
1 duparagraphe
3. En outre, =hi.
Comme variété
M,
onprend
lequotient
de l’uniondisjointe
iEl
~
par la relation
d’équivalence
définie par le fait que deux éléments X Eet y E sont
équivalents si,
et seulementsi,
y(en particulier
= et comme
application
7r : M --~B,
cellequi
estégale
à jrsur
chaque 7r (Ai).
Puisque chaque préserve w,
les cvi se recollent pour donner une formesymplectique w
sur M.Un calcul en coordonnées
action-angle
montre que =_
iJ
tandis que =
Maintenant,
la condition2)
entraine que les giiJ
se recollent aussi pour donner une
pseudométrique
g.Par
construction, si g
=h
ioù si : Ai
- M estl’application
obtenue par le passage auquotient
de î :Ai
Donc c est bien la section deS/So
associée à la fibration ainsi construite. DMaintenant,
on va introduire la structure de groupe deJ).
Con-sidérons deux fibrations de
type
I-L(M,
w,g) ~ (B,
7~,J)
et(M’, w / g’) -~
(B, ~Z, J).
Sur M xM’,
on a une formesymplectique produit
et une pseu-dométrique produit qui
seront notéesrespectivement w
+ c~’ et g +g’.
Soit 0 =
f (x, y)
E M x M’/ 7r (x) =
Les restrictions dew + w’
etg+g’
à A donnent uncouple (Q, G)
tel que Ker SZ =Ker G. SoitM
la variétéquotient
de A par lefeuilletage
associé àKer S2 ;
alors(0, G)
seprojette
en uncouple compatible (w, g) surM.
En outre, il existe unesubmersion,
d’ailleursunique,
fr :M ---~ B
telleque 7roÀ==7roÀioùÀ :
: A 2013~M
est laprojection canonique
et oùy)
= x.Admettons pour l’instant que
(M, w, g) # (B,
R,J)
est une fibration de type I-L. Il est alors clair que sa classed’isomorphie
nedépend
que des classesd’isomorphie
des fibrations dedépart.
Ceci définit donc uneopération
binairesur
La vérification de ce que nous venons de dire peut se faire de
façon
localepar rapport à B. Prenons donc un ouvert A de B tel que et
sont des domaines de coordonnées
action-angle (q, 0)
et(q, 0’) respectivement (on peut prendre
les mêmes coordonnées action car le réseau est le même pour les deuxfibrations).
1
où g, et
gl
sontbasiques
avec et sontsymétriques.
Le sous-fibré Ker S2 est
engendré
par les£ -
j -1 , ... ,
n. Main-i
tenant, il est clair que
M
est une variété différentiable etqu’il
existe bien fr : B. En outre, les(~,0), où âi + O~, peuvent
êtreregardés
comme des coordonnées sur n x
nf-1(A»), qui
estdifféomorphe
à A x 1ru. Dans ces
coordonnées,
donc les
(q , 8 )
sont des coordonnéesaction-angle.
D’après
laproposition
1 de la section3.,
lecouple (w, g)
estcompatible.
Par
conséquent, (M, w, g) ~ (B,
R,J)
est une fibration de type I-L.Deux sections
lagrangiennes
s, : :A
1 ~ M et~~ :
:A
1 - M’ étantdonnées,
on définit la sections 1 +s i : A
1 -~M
par(s 1-I- s i ) (z ) _ ~, (s 1 (z ) , s 1 (z ) ) .
Bien
entendu, 1
est une sectionlagrangienne
et(s 1-~- s 1 ) * (g )
=D’autre
part,
si s2 :A2
- M ets2 : A2
-~ M’ est un autrecouple
de sectionslagrangiennes,
alorssur
Al n A2 (on rappelle
que la différence de deux sectionslagrangiennes
d’unemême fibration est une section de
Pour le
voir,
onprend A, (q, 0), (q , 9’ )
de manière à ce queDans ce cas, en coordonnées
(q , 9 ),
on a(s 1 + s 1 ) (q )
=(q, 0)
tandis queD’autre part, toute classe de
F(B,
R,J)
contient unreprésentant
construitcomme dans la deuxième
partie
de laproposition précédente.
En
effet,
soit(M,
cv,g) ~ (B, R, J)
une fibration de type I-L. Con- sidérons une famille de sectionslagrangiennes Ai
- oùest un recouvrement ouvert de B. Posons
h
i =si g
et rii = si - sj ; en par- ticulierd’après
leb)
du lemme 1 de ceparagraphe,
cequi permet
de construire une fibration detype
I-L àpartir
de commeiEl
précédemment.
On vérifie facilement l’existence d’un
symplectomorphisme Hi :
~ tel que = Jr etHi osi = § ;
cesymplectomorphisme
estunique (il
suffit d’utiliser des coordonnées
action-angle
danslesquelles si
et s s’identifientaux sections nulles
respectives).
En outre,Hi
envoie g surg+if*hi
carsi g
=hi.
Par
conséquent,
lessymplectomorphismes Hi,
i E I , se recollent pour donnerun
isomorphisme
de fibrations detype
I-L.Si
(M’, w’, g’) 1 (B,
R,J)
est une autre fibration de type I-Lalors, quitte
à raffiner le recouvrement ouvert onpeut
trouver une famille de sectionslagrangiennes {si : Ai
--~ En outre, si l’on poses’7g’,
on a
(Si
+Si ) - (sj
+sj)
= + oùré
et(Si
+Si ) * g - sig
+s’ i g’ - h
+h i .
Donc(h
+h i ) - (hj
+ = + Autrementdit,
la classe de
(M, w, g) ~ (B,
R,J)
se construit à l’aide ducocycle
somme{Ai
nAj, Tij
+ et dehi + hi ,
i e I.Ceci montre que
F ( B , R, J )
a une structure naturelle de groupeabélien,
dont l’élément neutre est
représenté
par la fibration construite dans la démon- stration du théorème de réalisation et que T’ :F(B,
R,J)
--~ estun
morphisme
de groupes.Finalement,
une constructionanalogue
à celle de Duistermaat[4],
mais à l’aide de sectionsqui
sont à la foisg-isotropes
etlagrangiennes,
montre que le noyau de T estisomorphe
àH 1 (,C) .
Nous avons ainsi obtenu le théorème suivant :THÉORÈME. Soit B une variété munie d’un réseau TZ
affine
entier et d’unchamp d’endomorphismes
J,V J -antisymétrique
etvérifiant N J
= 0. AlorsF(B,
R,J) a
une structure naturelle de groupe abélien et il existe une suite exacte
5. -
Exemples
de bases(B, 7Z, J)
Dans ce
qui
suit on supposera dimB=2(voir [3]
pour d’autresdimensions).
Supposons
d’abordJ2 =1-
a 1 ou bien J = a I , a E R*. Si 03A6 est une forme bilinéairesymétrique
telleque
J est4$-antisymétrique,
alors 4$ = 0 et parconséquent,
D = 0 i.e. V = V. Un calcul non élémentaire(qui
ne sera pas détailléici)
montre alors que la courbure de Vg s’annule et que par toutpoint
d’une fibration de
type
I-L au-dessus de(B,
R,J)
passe une sectionisotrope- lagrangienne.
Parsuite, J)
estisomorphe
àoù,
cettefois-ci, £
est le faisceau des classes modulo Ji des germes de 1-formes