Page 1 Analyse de rentabilité de projet
GIA G400 – Groupes 03 et 06 Devoir 2
À remettre à l’examen final
Équipe de 3 étudiants minimum – 5 étudiants maximum
Note: Le premier problème est adapté de l’exercice 9.21 du manuel. Un financement par prêt à terme a été ajouté et le taux d’impôt a été changé pour le rendre plus conforme à la réalité québécoise.
Question 1 (10 pts)
La société produits chimiques Sarnia envisage d’investir dans un nouveau matériau composite.
Les ingénieurs en R&D étudient des combinaisons métal-céramique et céramique-céramique inhabituelles en vue de créer des matériaux capables de supporter des températures élevées, comme celles auxquelles sera soumise la prochaine génération de moteurs d’avion s de chasse à réaction. La société prévoit une période de R&D de 3 ans avant que ces nouveaux matériaux puissent entrer dans la fabrication de produits commerciaux. On présente aux gestionnaires l’information financière suivante :
• Coût de R&D: 5 M$ répartis sur une période de 3 ans : 0,5 million à la fin de la 1re année, 2.5 M$ à la fin de la 2e année et 2 M$ à la fin de la 3e année. Pour fins d’impôt, ces dépenses ne seront pas comptabilisées comme investissement amortissable à l’état des flux de trésorerie mais plutôt passées à l’état des résultats comme dépenses à 100% déductibles d’impôt dans l’année où elles sont encourues.
• Investissement en capitaux: 5 M$ au début de la 4e année, soit 2 M$ dans un bâtiment et 3 M$ dans les installations de production. La société possède déjà un terrain où construire le bâtiment.
• Amortissement fiscal: Le bâtiment est de catégorie 1 et les installations de production appartiennent à la catégorie 43.
• Durée du projet : 10 ans après la période de R&D de 3 ans.
• Valeur de récupération à la fin de la vie utile de 10 ans: 10% du montant initial investi dans les installations et 50% de celui investi dans le bâtiment.
• Ventes totales : 50 M$ (à la fin de la 4e année) avec une croissance annuelle de 10% par année pendant les 6 premières années (de la 4e à la 9e année) et de -10% (taux de croissance négatif) par année jusqu’à la fin du projet.
• Charges d’exploitation et d’entretien : 80% des ventes annuelles.
• Fonds de roulement : 10% des ventes annuelles. Ce montant varie suivant les ventes de l’année. Il est investi au début d’une année et recouvré à la fin de cette même année.
• Taux d’imposition marginal : 30%.
• 60% des investissements en immobilisations (bâtiment et équipements) seront financés par un emprunt de 10 ans, contracté à la fin de la troisième année, à un taux d’intérêt de 7%
composé mensuellement.
• Le TRAM du projet est donc donné par le coût des capitaux propres qui est de 20%.
a) Déterminez la valeur présente équivalente (PE) et la valeur annuelle équivalente (AE) de ce projet.
b) Déterminer le TRI de cet investissement Construire un modèle financier sur Excel.
Page 2 Question 2 (10 pts)
Nutriart, un fabricant de chocolat de Québec, dont la production est principalement revendue à des producteurs de biscuits, vient de faire l’acquisition de la société Laura Secord qui exploite 130 boutiques de type chocolatier-glacier au Canada. Comme Laura Secord achète présentement tous ses produits de fournisseurs indépendants, Nutriart évalue la possibilité de produire elle- même une partie des produits vendus par Laura Secord, notamment les fameuses écorces aux amandes et chocolat qui ont fait la renommée de la maison depuis près de 100 ans. Laura Secord achète actuellement d’un fournisseur américain 200 000 kg d’écorces par année au prix de 8.00$US/kg. Au taux de change actuel ce prix équivaut à 8.42$CAD.
Le directeur de la production de Nutriart a évalué les coûts directs de production suivants pour la confection de 200 000 kg d’écorces par année. Les matières premières principales (cacao et amandes) doivent être importées et, sur le marché mondial, leur prix est toujours donné en dollars américains. Pour faire son estimé, le directeur de la production a utilisé un taux de change de 0.95 USD/CAD.
Coût de production de 200 000 kg par année d’écorces au chocolat et amandes (en dollars canadiens)
Matières premières 1 050 000 $ Main d'œuvre directe 340 000 $ Frais généraux d'usine 150 000 $
Total 1 540 000 $
En plus des coûts de production ci-dessus, il faudrait acheter divers équipements de production au coût de 600 000$. Les ingénieurs de Nutriart, qui connaissent bien ce genre d’équipement, estiment que leur vie utile serait de 7 ans et qu’ils auraient une valeur de récupération de 100 000$. Pour fins fiscales, ces équipements peuvent être amortis au taux de 30%, selon la méthode de l’amortissement dégressif.
Dans le cadre de son programme de développement des marchés hors-Québec, Investissement Québec serait prêt à faire un prêt de 7 ans pour 50% du montant investi, soit 300 000$, à un taux d’intérêt de 8%. Les modalités du remboursement seraient les suivantes:
• Pour les deux premières années : aucun remboursement de capital, paiement des intérêts seulement.
• Pour les cinq années suivantes : 5 paiements égaux comportant capital et intérêt.
Le coût des capitaux propres de Nutriart est de 20% et le taux d’impôt marginal qui s’appliquerait à ce projet est de 30%.
On vous demande de recommander à l’entreprise si elle devrait, ou non, aller de l’avant avec ce projet.
Discuter de l’impact d’une possible fluctuation des taux de change sur la rentabilité du projet.
(Construire un graphique de la PE en fonction de différentes hypothèses de taux de change.) Construire un modèle financier sur Excel.
Suggestion: Faites une analyse différentielle de l’option de fabrication versus l’option de sous- traitance: Établissez les flux monétaires additionnels de l’option de fabrication par rapport à la sous-traitance (i.e. les économies de coûts de fabrication après intérêts et impôts, compte tenu de la DPA sur l’équipement, l’investissement, les remboursements de capital sur la dette).
