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La coopération transfrontalière institutionnelle : outils d analyse et démarche scientifique

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Academic year: 2022

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géographie et aménagement

Territory in movement Journal of geography and planning

4 | 2007

Santé et mobilité / Coopération transfrontalière

La coopération transfrontalière institutionnelle : outils d’analyse et démarche scientifique

The Institutional Cross-Border Cooperation The institutional cross-border cooperation: analysis tools and scientific process

Sabine Duhamel et Jean-Pierre Renard

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/tem/950 DOI : 10.4000/tem.950

ISSN : 1950-5698 Éditeur

Université des Sciences et Technologies de Lille Édition imprimée

Date de publication : 1 octobre 2007 Pagination : 94-110

ISSN : 1954-4863

Référence électronique

Sabine Duhamel et Jean-Pierre Renard, « La coopération transfrontalière institutionnelle : outils d’analyse et démarche scientifique », Territoire en mouvement Revue de géographie et aménagement [En ligne], 4 | 2007, mis en ligne le 15 décembre 2012, consulté le 03 mai 2019. URL : http://

journals.openedition.org/tem/950 ; DOI : 10.4000/tem.950

Territoire en mouvement est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 4.0 International.

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Sabine DUHAMEL

Université Lille1, UFR de Géographie et Aménagement Laboratoire Territoires Villes Environnement Société (EA 4477)

Avenue Paul Langevin 59655 Villeneuve d'Ascq

Université du Littoral Côte d'Opale 1, place de l'Yser - BP 1022

59375 Dunkerque Cedex duhamel@univ-littoral.fr

Jean-Pierre RENARD Université d'Artois

Laboratoire EA 2468 Dynamiques des réseaux et des territoires

Maison de la Recherche 9 rue du Temple BP 10665 62030 Arras Cedex

jean-pierre.renard@univ-artois.fr

La coopération transfrontalière institutionnelle :

outils d’analyse et démarche scientifique

NOTE

INTRODUCTION

Ce travail a commencé lors d’un séminaire sur le Pas-de-Calais organisé à Dunkerque dans le cadre d'un débat consacré à la construction européenne, l'émergence d’espaces transfronta- liers et le rôle de la politique européenne dans la recomposition de ces espaces en Europe.

Puis, dans le cadre d’une étude nationale, la DATAR nous demanda de rendre compte du contenu et de la réalité de la coopération fron- talière sur la frontière maritime franco-britan- nique et sur la frontière franco-belge.

En effet, avec l’ouverture des frontières inté- rieures de l’Union Européenne, se pose la ques- tion de l’intégration des territoires périphéri- ques aux États et cela sous trois facettes : celles du politique et de l'institutionnel, l'intégration spontanée basée sur le fonctionnement d’une économie plus mondialisée ou encore celle induite par les transformations culturelles et identitaires "citoyennes".

Cette démarche politique est susceptible d’en- gendrer des modifications quant à la représen- tation territoriale des sociétés qui vivent la frontière. On peut admettre qu’à plus ou moins long terme, elle peut conduire à la transforma- tion des référents identitaires territoriaux.

Cette note méthodologique présente les outils d’analyse et la démarche scientifique choisis pour étudier les programmes de coopération Interreg concernant les frontières du Nord-Pas- de-Calais.

1. L’ANALYSE DES DOSSIERS INTERREG 1.1 La collecte des informations

Nous nous sommes intéressés aux dossiers de coopération transfrontalière du PIC INTER- REG Volet A (un des trois volets de cette poli- tique de coopération, ici à l’échelle de proximi- té). Il existe également un volet B transnational et un volet C interrégional. Ces trois volets sont complémentaires car l’objectif est d’accroître la

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cohésion interne de l’espace européen, de ré- duire les disparités et de gommer progressive- ment les discontinuités territoriales dont les plus prégnantes sont les frontières d’État.

Tous les dossiers de coopération transfronta- lière acceptés et financés par l’UE notamment les dossiers franco-britanniques, mais aussi les dossiers Nord-Pas-de-Calais/Flandres, étaient archivés pour les phases Interreg I et II dans les locaux du SGAR de Lille (Services Généraux des Affaires Régionales) car les dossiers transi- taient par la préfecture de région.

Les dossiers Nord-Pas-de-Calais/Hainaut-Wal- lonie ont pu être consultés auprès de l’équipe technique Interreg de l’antenne Nord-Pas-de- Calais de Aulnoye-les-Valenciennes.

Nous avons ainsi pu collecter et consulter, pour les deux premières phases couvrant la décennie 1990-1999, environ 180 dossiers de coopéra- tion franco-britannique et près de 250 dossiers sur les deux dyades franco-belges.

Nous n’avons pas cherché à exploiter les dos- siers de la phase Interreg III car celle-ci était en cours, l’objectif étant alors de dresser un bilan de la coopération transfrontalière effectuée.

1.2 Le traitement des informations

Les informations recueillies sont textuelles et financières, chaque dossier étant développé sur plusieurs pages avec une tendance à l’augmen- tation des contenus entre les phases I et II du programme. Le tout premier problème métho- dologique réside dans l'exploitation de ce type d’information qualitative et volumineuse, pour ce faire, l’exploitation informatique s’impose.

Il faut préalablement effectuer la saisie numé- rique de tous les dossiers ce qui nécessite une retranscription de l’information sous la forme d’une matrice booléenne.

Cette matrice a été constituée à partir de 28 dossiers tests, à partir desquels nous avons identifié un certain nombre de variables.

Pour réduire les risques de subjectivité inhéren- te à ce travail de retranscription de l’informa- tion, nous avons échangé, au sein du groupe de travail, nos lectures respectives pour stabiliser la grille d’indicateurs.

Sur la base d’une étude approfondie de ces 28 dossiers de coopération Interreg I ou II entre le Kent et le Nord-Pas-de-Calais nous avons dégagé 8 groupes de variables détaillés dans l’annexe 1 :

1. le support du travail de la coopération trans- frontalière,

2. le rendu, les réalisations issues du travail de la coopération,

3. les acteurs du projet et porteurs du dossier, 4. les partenaires ou (et) publics mobilisés,

visés par le dossier et projet,

5. les échanges, la nouvelle mobilité spatiale, concernant les acteurs et les partenaires, 6. les thématiques abordées dans les dossiers, 7. les objectifs fondamentaux du dossier, 8. les notions géographiques utilisées.

A l’aide de cette information sélectionnée et co- dée, une matrice booléenne a été constituée, elle compose le support de notre analyse. Cette ma- trice constituée de 0 (absence de) et de 1 (pré- sence de) se présente de la manière suivante, en ligne les individus c’est-à-dire les dossiers analy- sés et en colonne les 39 variables (annexe 2).

Cette base de données fut ensuite exploitée à l’aide d’une Analyse Factorielle des Correspon- dances (Logiciel SPADN puis MODALISA) dont les objectifs recherchés furent la mise évidence des variables et des individus les plus pertinents, la répétition des traitements en ré- duisant le nombre des variables et d’individus pour accroître le pourcentage d’inertie des axes factoriels, enfin le repérage de nuages de points à interpréter en fonction de leur proximité et de leur opposition. Cette démarche permet de donner sens aux axes factoriels ainsi qu’aux nuages de points repérés.

Exemple méthodologique emprunté à la coo- pération franco-britannique :

a- repérage des variables et des individus les plus discriminants

C'est-à-dire ceux qui ont la plus forte contribu- tion à la constitution des axes factoriels, ils sont repérés à partir de leur contribution relative.

Les nuages de points constitués dans les espaces factoriels mettent en évidence des ensembles de points dont la proximité ex- prime l’appartenance à un certain type, de même que l’éloignement entre deux points exprime des oppositions pertinentes dans la signification des axes.

b- Les résultats issus de notre premier traite- ment sur la base des 39 items (variables) nous paraissent trop limités, car la dispersion de l’information contenue dans l’ensemble des dossiers analysés est forte (contribution

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trop modeste des premiers axes factoriels).

En cumulant les deux premières périodes Interreg, nous obtenons 12.42% pour le premier axe (Tableau 1).

Tableau 1 :Valeurs des cinq premiers axes factoriels, sur la base des dossiers Interreg I et II.

c- D’où le choix de traiter de manière dissociée les dossiers des phases I et II d’Interreg.

Pour des raisons de cohérence (nous avons pu constater qu’entre les deux phases de coopération Interreg I et II, l’esprit comme les conditions et les exigences de montage des dossiers avaient sensiblement évolué), nous traiterons donc séparément les projets de la phase I puis II.

Tableau 2 : Résultats de l’analyse factorielle traitant les dossiers de coopération Interreg I.

Les résultats ne sont pas pleinement sa- tisfaisants, même si dès le cumul des trois premiers axes, nous approchons 50% de l’information totale contenue dans l’exploi- tation de la matrice booléenne. Les résul- tats de l’analyse multivariée sont cependant nettement améliorés par rapport au pre- mier traitement. En dépit de cela, il nous faut nuancer les conclusions. Il n’est guère possible de se limiter au seul croisement des axes 1 et 2. L’information demeure assez dis- persée entre l'axe 1 et 2 et l'axe 1 et 3 ; les écarts de contributions cumulées demeurent très légers. Les résultats acquis se situent au même niveau de pertinence. En outre, entre

les axes 2, 3 et 4, les différences de contri- bution demeurent peu marquées comme le précise le tableau 2.

Pour Interreg II, les résultats de l’AFC sont nettement moins satisfaisants que ceux issus du traitement identique effectué sur les dossiers financés dans le cadre d’Inter- reg 1. En effet, la contribution des axes factoriels à l’information totale contenue dans l’ensemble des dossiers traités appa- raît beaucoup moins concentrée. Ainsi en cumulant les premiers axes factoriels, nous atteignons à peine 40 % de l’information totale.

Tableau 3 : Résultats de l’analyse factorielle traitant les dossiers de coopération Interreg II.

Toutefois, il demeure intéressant de cher- cher la signification des trois premiers axes factoriels et de repérer les dossiers de coo- pération qui offrent les meilleures contribu- tions à leur formation.

d- choix des traitements différenciés en fonc- tion du nombre de variables et d’individus retenus

Après l'analyse des contenus, nous déci- dons de réduire le nombre de variables en éliminant celles qui présentent les contri- butions les plus faibles et de lancer un se- cond traitement. De 39 items, nous passons à 24 items (annexe 3), et relançons une nouvelle application à la base de données franco-britannique sur la base redéfinie de ces 24 items.

La signification des premiers axes facto- riels est déterminée à partir des variables qui présentent les meilleures contributions absolues. De manière plutôt empirique, en fonction de la lecture de toutes les contri- butions des 24 items, nous fixons le seuil minimal de prise en considération des contributions absolues à 5.

Axes Contributions (%) Contributions cumulées (%) 1

2 3 4 5

12.42 8.33 7.02 6.73 5.09

12.42 20.74 27.76 34.50 39.58

Axes Contributions (%) Contributions cumulées (%) 1

2 3 4 5 6

22.8 12.5 11.4 9.3 7.9 5

22.8 35.3 46.7 56 63.9 68.9

Axes Contributions (%) Contributions cumulées (%) 1

2 3 4 5 6 7

14.7 12.8 11.7 8.8 6.5 6.2 5.4

14.7 27.5 39.2 48 54.5 60.7 66.1

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AXE 1 : quatre variables présentent une contribution absolue supérieure à 5 : il s’agit, dans un ordre de contribution décroissante :

- ACO (9.99) : partenaires locaux à compétence territoriale dont les communes, les intercom- munales, les CCI… ;

- RRS (7.11) : réalisations lourdes et structurantes ; - OTL (5.87) : transformation des lieux ;

- SEP (5.48) : équipement physique lourd en guise de support du travail de la coopération trans- frontalière.

Ces quatre variables ont par ailleurs des coordonnées positives sur l’axe 1 et constituent ainsi un noyau très discriminant. Il est ainsi possible de retenir comme idée générale qu’il s’agit ici de dos- siers qui, à l’échelle locale ou micro-régionale, induisent des transformations tangibles, aisément perceptibles, concrètes.

Sur l’axe 1, la variable la plus contributive et ayant en même temps des coordonnées négatives, donc venant ainsi s’opposer aux précédentes est AIA (4.49) – institutions régionales, départe- mentales, rectorat…- suivie de OFP (3.17) signifiant : formation des partenaires et des publics concernés par la coopération. Avec toute la réserve qui convient, eu égard à leurs contributions absolues, il semble néanmoins possible d’opposer des dossiers locaux à d’autres plus régionaux, sur la base de leurs objectifs.

AXE 2 : deux variables émergent nettement de l’ensemble, dans la mesure où leur contribution est très forte et « écrase » en retour celle de toutes les autres. Il s’agit de

- TE (12.29) : thématique économique du dossier ;

- OEE (11.79) : objectif : amélioration de l’efficacité économique ou commerciale…

Les entreprises sont donc clairement ciblées ainsi que l’emploi.

Leurs coordonnées sur l’axe 2 sont (faiblement) positives. Très loin derrière, se classent les deux variables suivantes :

- TD (3.86) : thématique éducation du dossier- avec une coordonnée négative sur l’axe, donc en opposition à la thématique économique TE ;

- PPE (3.79) : partenaires et publics concernés par la coopération, les professionnels d’entreprises ou leurs représentants. Cette variable, comme TE et OEE, possède une coordonnée positive.

Ainsi, d’une manière claire, l’axe 2 est marqué par le domaine économique (thématique du dossier, public ciblé, objectif recherché) ; le monde de l’entreprise est donc bien présent dans le dérou- lement du partenariat transfrontalier. En second plan, on perçoit une relative opposition avec la thématique « éducation » représentée par la variable TD ; toutefois, eu égard aux contributions de toutes ces variables, cette seconde idée est nettement moins pertinente ou discriminante que la première.

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AXE 3 : sur cet axe, cinq variables présentent une contribution absolue supérieure à la valeur 5 et aucune autre ne s’approche de ce seuil (moins de 3).

Avec des coordonnées positives :

- SPA (8.89) : partenariat limité à un ou deux porteurs ; - OTS (7.84) : transformation des savoirs et des cultures ; - RRL (6.64) : réalisations légères ;

- REA (5.65) : étude descriptive ;

Ces quatre variables semblent s’opposer à SPB (5.86) à coordonnées négatives – partenariat avec diffusion et extension prévue.

L’idée qui émerge de cette combinaison est relativement simple à formuler : Il s’agit de dossiers à ambitions très différentes, notamment par le nombre et l’extension des acteurs ou porteurs du dos- sier. Apparaît ainsi indirectement la notion de réseau d’acteurs qui peut dans certains cas contri- buer à recomposer des espaces transfrontaliers plus ou moins étroits ou élargis.

AXE 4 : il reprend la notion de réseau d’acteurs déjà exprimée avec l’axe 3, tout en introduisant une nuance :

Trois variables présentent une forte contribution absolue, il s’agit à nouveau de - SPA (9.34) : partenariat limité ;

- SPB (7.54) : partenariat avec diffusion ou extension prévue.

Ces deux variables, comme sur l’axe 3 s’opposent par leurs coordonnées.

Cette fois, la variable RRL (8.37) : réalisations légères est associée à SPB par leurs coordonnées négatives.

Le repérage des individus les plus pertinents a permis d’effectuer un certain nombre d’entre- tiens auprès des porteurs de projet afin d’appré- hender la réalité et le vécu de la coopération transfrontalière (les réseaux d’acteurs, les mon- tages financiers, les objectifs politiques et terri- toriaux, les obstacles éventuels, les bénéfices et la pérennité de la coopération….)

Dans le cadre de la coopération Interreg franco- britannique I et II nous avons contacté 5 por- teurs de projets :

- Echanges transfrontaliers sur l’agriculture raisonnée et respectueuse de l’environne- ment, un projet initié et porté par les asso- ciations « Campagnes Vivantes » et son par- tenaire anglais la « FWAG Kent Farming and WildlifeAdvisory Group ».

- Les Frères de la Bière, associant les brasse- ries d’Esquelbecq et de Swale Brewery, deux acteurs privés.

- Le réseau des pistes cyclables, un projet touristique déposé conjointement par deux collectivités territoriales, le Conseil Gé- néral du Pas-de-Calais et le Kent County Council.

- Duoline, un projet d’ouverture de lignes ré- gulières de bus entre la France et l’Angle- terre via le tunnel sous la Manche et sou- tenu par la société Caron Voyage d’Outreau et son partenaire anglais Stage Coach, deux opérateurs privés.

- Le réseau des places fortes, un projet associatif tripartite regroupant 17 villes de trois régions européennes NPdC, Flandres et Kent.

Sur ce projet, en plus de l’entretien auprès du porteur, nous avons réalisé des enquêtes auprès de personnes fréquentant trois sites de places fortes : Veurne, Canterbury et Bergues.

Le questionnaire d’enquêtes comportait 3 parties : - le profil du visiteur (sexe, age, nationalité,

lieu de résidence, CSP,…)

- ses motivations (objet de la visite, sa durée, la fréquence des visites, …)

- son niveau d’information sur l’existence du site en particulier et du réseau des villes fortifiées en général et son avis sur une pla- quette d’information disponible.

Soixante enquêtes ont été réalisées dans 3 des 10 villes fortifiées du réseau, Bergues,

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Furnes et Canterbury. Elles ont été effec- tuées en décembre 2001 et janvier 2002, le Week-end, à proximité des lieux de visite, remparts et monuments, etc. (résultats détaillés de ce travail d'enquêtes, rapport Datar).

A l’issue du traitement des 180 dossiers fran- co-britanniques examinés nous avons dressé un bilan de la méthode utilisée en soulignant ses imperfections et limites et avons adapté la grille de lecture aux deux autres dyades fran- co-Belges. Nous avions pu observer parfois cer- taines variables redondantes, d’autres fois, le lecteur était en difficulté pour interpréter une information sous forme d’item. De plus nous ne nous étions pas intéressés à certaines notions, comme la pérennité de la coopération, intro- duite donc dans la grille franco-belge.

Notre objectif était de mieux mettre en éviden- ce ou mieux cerner les informations relatives aux implications spatiales, aux échelles d’ins- cription de la coopération, aux formes de mobi- lité. Dans cette perspective de clarification des informations recherchées nous avons regroupé toutes les variables en 8 grandes catégories for- mulées par une question (identificateurs, quoi, qui, pourquoi, pour qui, comment, où, quel de- venir). Chacune de ces questions étant décli- née en 1 à 7 variables (annexe 4).

Sur cette base nous avons ensuite étudié 88 dossiers franco-Flamands Interreg I (pour 93 dossiers financés), 73 dossiers franco-fla- mands Interreg II (pour 81 dossiers financés), 51 dossiers franco-Wallon Interreg I (pour 57 dossiers financés) et 123 dossiers Franco- Wallon Interreg II (pour 136 dossiers financés).

2. SYNTHÈSE DES RÉSULTATS OBTENUS Quelles évolutions peut-on observer au cours des deux phases, sur ces trois dyades ?

Des évolutions en lien avec le statut des por- teurs de projet, les réseaux d’acteurs, les terri- toires concernés par la coopération et les thè- mes de la coopération.

2.1. Un glissement sémantique pour plus de signification spatiale

On note une évolution des programmes pour influer sur les objectifs de la coopération et faire naître l’idée d’une région transfrontalière Phase I : découverte entre les acteurs potentiels et re- cherche des centres d’intérêt sensibles : l’emploi, les PME, le développement touristique, le transport, ….

Phase II : d’autres notions apparaissent avec une résonance spatiale, un vocabulaire qui fait référence à l’espace

Pour illustrer cette idée, on peut observer dans le programme Interreg II entre le NPdC et le Kent l'affichage de 4 axes de coopération, dont 2 axes qui proposaient une référence spatiale (axe A : une région intégrée avec 23 dossiers et l’axe B : attractivité et promotion du réseau transmanche, 72 dossiers).

Par ailleurs, dans le programme entre le Nord et la Flandre occidentale belge, la notion de continuité territoriale apparaît et dans celui entre le Nord, l’Aisne et la Wallonie parmi les trois axes de coopération, le second s’intitule

« requalification du territoire et attractivité de la zone ».

2.2. Un élargissement de l’inscription spatiale de la coopération

Dans les projets franco-britanniques, on note l'affirmation des acteurs politiques locaux qui portent des actions très concrètes mani- festant leur volonté d’utiliser la politique de coopération à des fins de transformation des lieux locaux. Ainsi des couples de communes se constituent de part et d’autre du détroit (Dunkerque-Ramsgate, Boulogne-Shepway, Calais-Douvres et Wimereux-Herne Bay).

(tableau 1)

Ces dossiers portés par des acteurs locaux ont généralement produit des travaux très concrets, modifiant les lieux, permettant de ce fait de montrer à la population locale l’implication de l’Europe dans le cadre de vie de l’individu.

Pour le géographe, transparaissent ici l’im- brication d’échelles et le souci de donner à la construction européenne quelques aspects très tangibles. Cependant la dimension transfron- talière de tels projets reste parfois à démontrer.

L’esprit qui anime de telles actions est plutôt

« frontalier » dans la mesure où on instrumen- talise la frontière existante afin de bénéficier de l’initiative communautaire Interreg. Peut-être, est-il possible aussi d’interpréter ces dossiers de coopération en termes de métaphores de la fron- tière, représentée par ces réalisations comme la vitrine exposant les savoir-faire des territoires du détroit et leurs volontés de transformation.

Pour rappel, dans la phase I du programme Franco- Wallon, sur le premier axe factoriel, apparais- saient des réseaux d’acteurs urbains élémentaires

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formant des couples à l’image des villes portuai- res de la Manche. Citons pour exemples Lille et Tournai, Valenciennes et Mons, Trélon et Chimay, Jeumont et Erquelinnes.

Au cours de la phase II, des couples de lieux perdurent ou se multiplient (Tourcoing et Mouscron, Mons et Tourcoing, Vieux Condé et Péruwelz…) mais simultanément d’autres partenaires institutionnels s’emparent de la coopération tout en la déplaçant vers une échelle régionale ou départementale. Citons pour exemple le projet « Schéma de déve- loppement transfrontalier des régions Val de Sambre et de Mons Borinage » porté par une Intercommunale belge et la communauté urbaine du Val de Sambre, ou encore le projet de « Préfiguration du parc naturel transfron- talier Haute Sambre/Avesnois » porté par l’intercommunale de Thuin et le Syndicat Mixte du parc naturel de l’Avesnois.

On observe ce même phénomène sur le franco- britannique, entre les deux phases de coopéra- tion, on semble assister à une forte croissance de l’intervention d’opérateurs institutionnels régionaux et universitaires alors que reculent les collectivités territoriales locales, comme les communes. Cette évolution transforme alors les réseaux d’acteurs, du duo de lieux par- ticuliers vers des espaces de plus en plus larges (littoral, département, région).

Deux projets illustrent ce processus :

- le « programme de promotion transmanche : recherche d’investisseurs extérieurs », porté par Nord-Pas-de-Calais Dévelop- pement implanté à Lille et Kent County Council installé à Maidstone.

Ces deux opérateurs principaux impliquent aussi de nombreux partenaires créant alors un réseau composé de multiples lieux et acteurs couvrant la totalité du Kent et de nombreux bassins d’emplois du Nord-Pas- de-Calais appartenant tout particulière- ment à la partie occidentale de la région tournée vers la Manche et la Mer du Nord.

Avec l’ouverture des frontières intra-com- munautaires, la promotion de l’Euro-ré- gion depuis 1991 qui œuvre au recentrage des deux régions partenaires au cœur du triangle des trois capitales (Bruxelles, Lon- dres et Paris), l’ouverture du tunnel sous la Manche, les porteurs de ce dossier veu- lent promouvoir la région Transmanche pour y attirer des investisseurs et assurer le développement économique des deux rives du détroit. Un tel projet n’a de sens que projeté dans le temps long. Le plan de financement prévoyait un apport de 1 460 KF de l’opérateur français (en fait la Région) pour une demande de subvention européenne équivalente. Du côté anglais, Tableau 1 : Implication des acteurs locaux du littoral de la côte d’Opale dans la coopération transmanche,

Interreg I A.

Sous-programmes et dossiers Opérateurs français

B. Aménagement et environnement

B4 – B4 bis : reconquête des centres villes portuaires. Dunkerque-Ramsgate.

aménagement de la chaussée des darses -

aménagement du terminal transmanche.

-

Port autonome de Dunkerque B5- B5 bis : développement et aménagement des zones portuaires Boulogne/

Shepway

dragage du bassin de la Liane -

quai Gambetta -

District de Boulogne-sur-mer Ville de Boulogne-sur-mer B31 rénovation de la place de la gare à Dunkerque Communauté Urbaine de

Dunkerque B34 Aménagement de la place de la République à Dunkerque Ville de Dunkerque B35 aménagement des abords de l’église St Eloi à Dunkerque Ville de Dunkerque E : tourisme

E14 infrastructures de loisirs Herne-Bay / Wimereux . Aménagement de la zone de loisirs

et de détente.

Ville de Wimereux

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le plan de financement était conçu d’une manière très différente associant quatre financeurs institutionnels à des contribu- tions privées.

- Le dossier : « Media-Manche : Transman- che media production and distribution », œuvre également à la promotion de l’espa- ce considéré. Porté par le « Southern Sreen Commission Ltd », installé à Brighton et le CRRAV (Centre Régional de Ressources Audiovisuelles) de Lille, ce dossier de promotion des productions cinématogra- phiques et des vidéo-productions, associe également de nombreux partenaires en un réseau professionnel et institutionnel.

Comme dans le dossier précédemment cité, il s’agit de « mutualiser » les savoir-faire dans ce domaine professionnel particulier et ainsi hisser la région transmanche parmi les espaces reconnus pour leurs compétences cinématographiques. Quelques lignes résu- ment parfaitement les objectifs principaux de cette coopération franco-britannique :

« Throughout the project, three main aims will be borne in mind :

1. The development of the audio-visual pro- duction sector in both regions.

2. Encourage the development of Anglo- French co-productions.

3. Promote the transmanche region as a prime film location as well as the skills level of its workforce with a view to attracting film productions to the region.

It is expected that the development of this cross channel market will have considerable direct and knock-on effects on the economy of both regions. As more than 60% of jobs in the audio-visual industry are freelance, the encouragement of Transmanche co- productions and joint marketing efforts will contribute to creating a more stable envi- ronment for the industry’s workers… » Dans les deux cas analysés, les stratégies des partenaires sont comparables puisqu’il s’agit de confronter et d’améliorer les compétences réci- proques (dimension interfrontalière de la démar- che) par la coopération (la frontière est donc bien représentée en termes de complémentarités et de ressources), afin d’assurer la promotion de l’espace transmanche et de lui attribuer une reconnaissan- ce économique et professionnelle internationale.

2.3. Une évolution des champs de coopéra- tion et des acteurs.

Au cours des deux périodes Interreg, les sphères culturelle et éducative se sont affirmées alors que la sphère économique semble reculer.

L'analyse factorielle des dossiers Franco-Wal- lon sous Interreg I révèle un axe 1 très marqué par la composante économique. Les objectifs recherchés sont ceux de l’amélioration écono- mique et commerciale, les acteurs et les bénéfi- ciaires sont les professionnels des entreprises ou leurs représentants.

Quelques dossiers témoignent de la place du secteur économique dans la coopération,

« l’étude des moyens de télécommunication » (Eurotéléport de Roubaix), « la liaison fibre optique Mons-Valenciennes », « le centre du bois de Thiérache » ou encore « le pôle tex- tile transfrontalier ».

Sur le franco-britannique, l’analyse des nuages de points souligne aussi l’intérêt porté à l’effica- cité économique et commerciale des territoires concernés. Quelques entreprises privées ont directement participé à la coopération, mais ce sont surtout des institutions publiques qui cherchent à améliorer le dynamisme économi- que et l’attractivité de leur territoire. On peut retenir en exemple la publication d’un catalo- gue des opportunités technologiques porté du coté français par le Conseil régional Nord Pas de Calais mais aussi par l’Agence Régionale de Développement ou encore la création d’un centre d’innovation transmanche également porté par l’ARD.

Un autre dossier appartenant au premier sous- programme transport-infrastructures, « projet de travail à distance » porté par l’ARD et le Kent County Council, semble très intéressant à présenter. Il consiste à analyser, de part et d’autre du détroit, les « conditions du dévelop- pement du télétravail, à détecter les domaines où les communications entre les hommes et les entreprises des deux régions peuvent être favo- risées ». Le fonctionnement en réseau est donc clairement recherché et ambitionne l’amélio- ration de l’accès au travail ainsi que l’efficacité des entreprises.

Un dernier exemple : le projet des « Frères de la Bière » qui concerne la brasserie artisanale d’Esquelbecq en Flandres, relativement récente puisqu’elle est née il y a une douzaine d’années.

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Alors que l’initiative est venue de « Lille » le brasseur français a proposé à un confrère britan- nique (la Swale Brewery) de fabriquer une bière commune. Toutefois cette innovation a rapide- ment atteint ses limites, les relations avec le brasseur d’outre-Manche se sont espacées et la pérennité des relations est compromise car :

- le collègue était avant tout à la recherche des subventions européennes

- le marché franco-britannique est très dif- férent de par les goûts des consommateurs ; côté anglais, on aime la bière plate, sans mous- se et à la température extérieure alors que côté français, c’est la bière pétillante, avec mousse et fraîche qui est préférée. Le brasseur anglais est venu quelquefois dans des fêtes de la bière en Flandres, sans aucun succès !

- les obstacles de la langue (vocabulaires tech- nique et juridique) et les difficultés adminis- tratives (en particulier le paiement des taxes y compris sur de petites quantités de bou- teilles transportées à l’occasion d’une foire dans le Kent) n’ont pas facilité les relations ! Au cours de la phase d’Interreg II l’intérêt de la coopération économique subsiste mais à l’évi- dence, les sphères culturelle et éducative se renforcent. Sur l'ensemble des dossiers franco- wallon et franco-flamand, les variables les plus fréquemment recensées sous Interreg II sont :

- Quoi ? (rendu et réalisation) : outils ou sup- port d'info, manifestations, services

- Qui ? (acteurs et porteurs) : associations diverses

- Pourquoi ? (objectifs fondamentaux) : for- mation des partenaires et des publics, trans- formation des savoirs et des cultures.

- Pour qui ? (partenaires et publics) : indivi- dus, citoyens en général

- Comment ? (support du travail de la coo- pération) : Réseaux de personnes, réunions, séminaires, colloques

- Où ? une mobilité accrue recherchée

- Devenir ? : pérennité recherchée dans un dossier sur deux.

Quelques dossiers du programme Franco-Wal- lon II permettent d'illustrer cette évolution :

« Passion culture », « Festival pluridiscipli- naire d'art contemporain », « Mise en place d'une politique commune de production et de diffusion de spectacles et d'expositions d'art contemporain », « Création d'un centre drama- tique transfrontalier Mouscron-Tourcoing ».

Il s’agit d’une liste non exhaustive qui fait ressortir les dossiers les plus révélateurs de l'évolution.

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pourrions résumer notre cheminement méthodologique à l'aide d'un organigramme :

Rencontres avec les animateurs INTERREG

Recensement de tous les dossiers de coopération transfrontalière, INTERREG I et II Environ 180 dossiers financés entre NPDC-Kent

Environ 250 dossiers financés entre NPDC-Flandre-Hainaut Consultation des dossiers archivés

Dépouillement de quelques dossiers tests

Constitution d'une grille de lecture des dossiers de coopération Qui, Quoi, où, pourquoi, comment …

Analyse factorielle des correspondances Essai à 39 variables

Ajustement à une seconde analyse sur 25 variables Mise en évidence des variables discriminantes

Mise en évidence des dossiers discriminants Dépouillement de l'ensemble des dossiers

Constitution d'une matrice booléenne

Sélection de dossiers pour entretiens avec porteurs Compléments : enquêtes

(11)

DUHAMEL S., RENARD J.P. 2002, Le détroit du Pas-de-Calais et la politique de coopération fron- talière, Hommes et Terres du Nord, 2002-2, Lille, p. 7-13.

FOURNY-KOBER M.C. (coord.), 2003, Le rapport à la frontière et la construction d’espaces transfronta- liers, DATAR, Rapport de synthèse 41 p. (auquel s’ajoutent 4 rapports de sites dont celui consacré au Site nord : Les relations transfrontalières entre le Nord-Pas-de-Calais et le Kent).

Bibliographie

(12)

1) Le support du travail de la coopération transfrontalière : plusieurs scénarios ont pu être observés

•฀le partenariat entre deux ou quelques acteurs ; les échanges, le travail demeurent très ci- blés, « confidentiels » ; pas de phase de diffusion et d’extension des partenaires explicitement annoncée. Exemple de la coopération entre deux administrations qui veulent échanger leurs personnels, en- tre deux laboratoires de recherche sur un projet très ciblé, entre deux organismes dé- sirant réaliser ensemble une étude de faisa- bilité…

•฀le partenariat d’abord limité entre deux acteurs puis suivi d’une phase d’extension, de diffu- sion professionnelle et spatiale (informations diffusées auprès d’entreprises, d’établisse- ments scolaires…).

•฀Le travail en réseau, dès le début du lance- ment du projet ; réseaux électroniques, ou de partenaires « physiques », de nature et de fonction différentes. Donc pas de proces- sus descendant comme dans le cas de figure précédent.

•฀La mise en exergue d’espaces ou de territoires : le dossier s’appuie surtout sur un espace très particulier, exemples un milieu naturel (falaises, estrans, littoraux…) ou fortement anthropisé (entrées de villes, places urbai- nes…) ; ou encore des communes et espa- ces intercommunaux…

2) le rendu et les réalisations issues du travail de la coopération : quatre situations ont été observées

•฀les partenaires se livrent à une étude des- criptive, proposant un état des lieux, une connaissance réciproque des espaces impli- qués (description du marché de l’emploi, des réseaux existants…).

•฀Après un diagnostic, l’étude porte sur la faisa- bilité et la perspective de développement, sur un projet de développement. Le travail est tourné vers les applications futures. Il peut être à l’origine de la création d’un outil ou d’une démarche de travail que l’on cher- chera ultérieurement à diffuser auprès de partenaires potentiellement intéressés.

•฀Le dossier de coopération génère quelques réa- lisations concrètes : elles peuvent être légères comme un stage, une journée de formation, un répertoire d’entreprises, la publication de plaquettes, des affiches…Mais elles peuvent être aussi « lourdes » et structurantes (équi- pements, parkings, sentiers…).

3) les acteurs et porteurs du projet :

•฀des institutions comme le Rectorat, l’Inspec- tion Académique ou des organismes dépen- dant du Conseil régional comme l’Agence régionale de développement…

•฀des entreprises ou représentants d’entreprises (agences, unions régionales d’entreprises…).

•฀des associations diverses

•฀des représentants de lieux particuliers com- me des communes ou syndicats intercom- munaux…

4) les partenaires et publics mobilisés par le dossier. Quels sont les publics, utili- sateurs, partenaires éventuels ciblés par l’effort de coopération ? Publics visés par les acteurs du projet, vers qui seront diffu- sés les résultats du travail entrepris. Deux grandes catégories peuvent être différen- ciées :

•฀publics et utilisateurs professionnels : soit des enseignants, des élèves dans le cadre des établissements scolaires ; soit des entre- prises (industrielles, PME, exploitations agricoles).

•฀Dimension sociale, parfois citoyenne : des individus (touristes par exemple), des adolescents, des jeunes issus de quartiers en difficultés.

5) les échanges de publics et de partenaires ; de nouvelles mobilités issues du projet de coopération.

Dans certains, les projets de coopération transfrontalière envisagent explicitement des échanges et de la mobilité de personnes ; ils sont ainsi à l’origine de nouvelles pratiques spatiales ou vont les intensifier. Donc, deux catégories de dossiers : ceux qui veulent créer de nouvelles mobilités et ceux qui ne l’envi- sagent pas explicitement.

ANNEXE 1 : DÉCLINAISON DES GROUPES DE VARIABLES

(13)

6) Les thématiques des dossiers de coopéra- tion. Cinq grands thèmes ont été identifiés dans ces dossiers : l’économie, le social, l’en- vironnement, la culture et l’éducation. Un même projet pouvait bien sûr porter sur plu- sieurs de ces thèmes.

7) les objectifs fondamentaux des dossiers de coopération. Plusieurs grands cas de figures peuvent être repérés à l’issue de l’analyse de cette trentaine de dossiers Interreg.

•฀objectif฀ visé฀ :฀améliorer ou accroître l’ef- ficacité des systèmes en place : le système éducatif, la pédagogie, le savoir-faire professionnel des enseignants ; ou l’ef- ficacité économique et commerciale des entreprises.

•฀La transformation des situations :

- des modalités de travail : pour plus de sou- plesse et d’efficacité : travail concerté, travail d’équipe, accroître la rapidité de circulation de l’information, faciliter l’accès à l’information…

- des savoirs et cultures : ouverture sur l’autre, sur le voisin, mieux le connaî- tre, échanges interculturels ; découvrir la culture du partenaire

- transformation des lieux, des espaces (par les équipements, les déplacements, la gestion…).

- modification des comportements, des rap- ports à l’espace (dimension culturelle) : concilier productions agricoles et protec- tion de l’environnement, de la biodiver- sité ; concilier tourisme de masse et pro- tection des milieux littoraux sensibles…

•฀la formation des partenaires et publics visés (à différencier de la seule information).

8) Les notions géographiques utilisées : Plusieurs notions géographiques ont été relevées dans la terminologie utilisée dans les dossiers : Région transmanche, Eurorégion ou encore Ré- gion Transfrontalière. Bien entendu, l’occurren- ce de ces termes est à mettre en relation étroite avec les programmes édités par la commission.

(14)

Colonne 1 : numérotation des dossiers de 1 à N

Colonnes 2 à 8 : support du travail de la coopération transfrontalière. s spa : partenariat limité

spb : partenariat avec diffusion, extension prévue sra : réseau électronique

srb : réseau “ physique ”

sep : équipement physique lourd sen : espaces, lieux naturels sea : espaces, lieux anthropiques sed : espaces diffus

Colonnes 9 à 12 : rendu et réalisations issues du travail de la coopération : r rea : étude descriptive

reb : étude de faisabilité, de perspective rrl : réalisations concrètes “ légères ”

rrs : réalisations concrètes “ lourdes ” et structurantes Colonnes 13 à 16 : les acteurs et porteurs de projets : a

aia : des institutions régionales, départementales, Rectorat, Inspection Académique…

aer : des entreprises ou leurs représentants aas : des associations

aco : des représentants de lieux particuliers

Colonnes 17 à 20 : partenaires et publics concernés ou mobilisés par le dossier : p pps : publics professionnels scolaires, systèmes éducatifs

ppe : professionnels entreprises ou leurs représentants

ppa : personnels d’administrations, de collectivités territoriales psc : individus, citoyens (non professionnels au sens général).

Colonnes 21 à 23 : les échanges, de nouvelles mobilités induites par la coopération. : e ea : objectif d’échange et de mobilité spatiale explicitement recherché.

eb : mobilités induites occasionnellement, éventuellement ; aspect secondaire du dossier.

ec : pas de mobilité ou d’échange recherché.

Colonnes 24 à 29 : les thématiques du dossier : t te : économie

ts : social

tv : environnement tc : culture

td : éducation ta : autre

Colonnes 30 à 37 : les objectifs fondamentaux des dossiers : o oes : amélioration de l’efficacité du système scolaire

oee : amélioration de l’efficacité économique, commerciale (entreprises) ott : transformation des modalités de travail

ots : transformation des savoirs et cultures otl : transformation des lieux

otc : transformation des comportements et des rapports à…

ofp : formation des partenaires et des publics

Colonnes 38 à 40 : les notions géographiques utilisées : ng ngtm : Région transmanche

nge : Eurorégion

ngtf : Région transfrontalière

ANNEXE 2 : CODIFICATION DES VARIABLES

(15)

au total, élaboration d’une matrice de données MxN

M : lignes, le nombre d’individus (dossiers étudiés et saisis), numérotés de 1 à x.

N : colonnes, le nombre de caractéristiques, les sous-items (au nombre de 39)

MxN spa spb sra srb sep sen sea sed …. ngtf

1 à x 0 1 1 1 0 0 0 0 1

(16)

ANNEXE 3 : LISTE ET CODES DES 24 VARIABLES RETENUES LORS DU SECOND TRAITEMENT DE LA BASE DE DONNÉES FRANCO-BRITANNIQUES.

Item retenus

Signiication Remarques

SPA SPB SEP SEN SED REA REB RRL RRS AIA AAS ACO PPS PPE

TE TV TD OES OEE OTS OTL OTC OFP NGTM

Partenariat limité

Partenariat avec diffusion, extension prévue Équipement physique lourd

Espaces et lieux naturels Espaces diffus

Étude descriptive

Étude de faisabilité, de perspective Réalisations légères

Réalisations lourdes et structurantes Institutions régionales, etc.

Associations

Partenaires locaux à compétences territoriales…

Publics professionnels scolaires, systèmes éducatifs

Professionnels / entreprises…

Economie Environnement Education

Amélioration de l’eficacité du système scolaire Amélioration de l’eficacité économique

Transformation des savoirs et des cultures Transformation des lieux

Transformation des comportements et des rapports

Formation des partenaires et des publics Région transmanche

3 variables traduisant les supports de la coopération ont été éliminés (SRA, SRB, SEA)

Aucune variable exprimant les rendus et réalisations n’a été supprimée.

La variable AER (entreprises ou représentants) a été supprimée, parmi les acteurs.

Parmi les publics concernés, deux variables sont supprimées : PPA et PSC

Les trois variables exprimant les échanges et la mobilité ont été abandonnés.

Trois variables sur six exprimant la thématique des dossiers sont supprimées.

Une seule variable (OTT) parmi les 7 est supprimée : objectifs fondamentaux

Deux notions géographiques sur trois ont été supprimées.

(17)

•฀IDENTIFICATEURS - n° : numéro (voir liste)

- lecteur : initiales Nom Prénom du lecteur

- Type a : rapport final, b : rapport d’activité, c : fiche descriptive, d : autre - Phase : Programme INTERREG I (1) ou II (2)

- Espace : Localisation géographique du Programme Franco/Flamand (FF) ou Franco-Wallon (FW).

•฀QUOI฀?฀rendu฀et฀réalisations฀

- qed : étude descriptive (diagnostic, état des lieux…) - qef : étude de faisabilité, prospective, projet … réalisations concrètes soit :

- qrco : outils ou supports d’info, manifestations, services (plaquettes, site web, répertoire…) - qrcs : aménagements spatiaux, linéaires ou ponctuels (parking, chemin de randonnée, entrée de

ville, place, digue…)

- qrci : « intégrées », plus ambitieuses (ensemble de ports de plaisance, de villes historiques…

un réseau de réalisations à travers l’Eurorégion)

•฀QUI฀?฀acteurs฀et฀porteurs฀

- ai : institutions (Rectorat, Inspection académique, agence régionale de développement, région, département)

- ae : entreprises ou leurs représentants (CCI, Chambre des métiers, Unions patronales…) - aa : associations diverses

- ar : représentants de lieux ou d’espaces à grande échelle (arrondissement, intercommunalité, commune)

•฀POURQUOI฀?฀objectifs฀fondamentaux฀

- oes : amélioration du système éducatif, scolaire

- oec : amélioration de l’efficacité économique, commerciales (entreprises) - ott : transformation des modalités de travail

- ots : transformation des savoirs et cultures - otl : transformation des lieux et des espaces

- otc : transformation des comportements et des rapports à (l’autre, la frontière) - ofp : formation des partenaires et publics concernés

•฀POUR฀QUI฀?฀partenaires฀et฀publics฀

- pse : publics scolaires, enseignants, système éducatif - ppe : professionnels d’entreprises ou leurs représentants

- pac : personnels d’administrations, de collectivités territoriales - pic : individus, citoyens, en général

•฀COMMENT฀?฀support฀du฀travail฀de฀la฀coopération฀transfrontalière฀

- spl : partenariat limité (deux porteurs maximum) - sep : extension prévue ou en cours

- sre : supports de réseaux électroniques

- srp : réseaux de personnes (réunions, séminaires, colloques … prévus) - sra : autres types de supports de réseaux

•฀OU฀?฀

- ma : mobilité accrue recherchée

- me : mobilité éventuelle, occasionnelle - pm : pas de mobilité envisagée

- isp : inscriptions spatiales précises (un lieu, un site, un littoral, une plage, une zone humide, une place publique…)

ANNEXE 4 : ITEM POUR L'ÉTUDE FRANCO-BELGE.

(18)

- isd : inscriptions spatiales plus diffuses (échelle d’une petite région : Flandre intérieure, Aves- nois…, d’une circonscription : bassin d’emploi, de formation, CCI…)

- isr : inscription spatiale à échelle départementale ou régionale (pas de précisions spatiales par- ticulières : les établissements scolaires de la région, les PME de la région, etc.…en réalité peu d’accroche spatiale).

•฀DEVENIR฀?

- pr : pérennité

Chaque sous-item est caractérisé par un 0 (absence, non, pas de…) ou un 1 (présence, oui,…).

Références

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