Exercice 1 -
Déterminer les racines demandées, en utilisant l’écriture cartésienne : a. 1 5i+
On pose : z2=
(
x+iy)
2= +1 5i. On développe : x2−y2+i xy.2 = +1 5i On identifie, ainsi on obtient un système d’équations à deux inconnues :2 2 1
2 5
x y
xy
− =
=
d’où il vient :
4 2 25
4 0 5 2
x x
y x
− − =
=
On pose : X =x2, forcément positif, d’où : 2 25 4 0
X − −X = qui a pour solutions :
1
1 26
2 0
X = + > et 2 1 26
2 0
X = − < ; seule la première convient.
On a donc pour x deux racines réelles :x= ± X1 , donc deux solutions à notre problème :
; ;
1 1 2 2
1 2
1 26 5 1 26 5
2 2 ou 2 2
x y x y
x x
+ +
= = = − =
b. 6 2i+
deux solutions : 1 1 2 2
1 2
1 1
3 10 ou 3 10
x y x y
x x
= + = = − + =
c. 1+i
deux solutions : 1 1 2 2
1 2
1 2 1 1 2 1
2 2 ou 2 2
x y x y
x x
+ +
= = = − =
d. i
deux solutions : 1 2 1 1 ou 2 2 2 2
2 2
x = y =x x = − y =x
e. −i
deux solutions : 1 2 1 1 ou 2 2 2 2
2 2
x = y = −x x = − y = −x
f. 1 2 1 4 i i +
−
deux solutions : 1 1 2 2
1 2
7 85 3 7 85 3
34 17 ou 34 17
x y x y
x x
− + − +
= = = − =
Exercice 2 -
Déterminer les racines demandées, en utilisant l’écriture polaire ou exponentielle : a. z=
( )
1,πEn coordonnées polaires, le module de la racine est égal à la racine du module et l’argument de la racine est égal à l’argument divisé par le degré de la racine, ainsi :
[ ]
, 2 ,
1 1
2 2 2
z π π π
= = π . On obtient donc deux nombres complexes distincts :
[ ]
0 1, 2
z 2π
= π
et z1=1,32π
[ ]
2π , soit en représentation cartésienne :z0 =i et z1 = −i. b. z=3ei3π2
ei 3
z
π
π
= . On obtient donc trois racines distinctes :
0 ei 1
z = π = − , 1 3 1 3
e 2 2
z i i
−π
= = − et 2 3 1 3
e 2 2
z i i
= π = + .
c. z 5ei2
= π
2 10 5
ei z
π π
= , soit cinq racines distinctes : z0 ei10
= π , z1 ei2 i
= π = ,
9 10 2 ei z
= π,
13 10 3 ei z
= π et
17 10 4 ei z
= π
Exercice 3 -
On note M(z) un point quelconque du plan complexe, d’affixe z, et g l’application du plan qui, à M(z), associe le point N( z). En se servant de l’écriture exponentielle d’un nombre complexe, on se propose de répondre à la question suivante : quelle est l’image par g du demi-cercle de centre O, de rayon 2, formé par les points d’abscisses x positives ?
1) Donner l’écriture exponentielle des complexes z des points M de ce demi-cercle (vous donnerez en particulier le ou les intervalles que décrivent les arguments de ces nombres complexes).
L’écriture exponentielle du complexe affixe d’un point quelconque de ce demi-cercle est z = 2eiθ, avec θ∈ [− + ππ 2k
2 ; π + π2k
2 ].
2) Décrire alors le module et l’argument des complexes z. Celle de sa racine carrée est alors f (z) = 2 ei θ/2,
avec θ/2 ∈ [− + ππ k
4 ; π + πk
4 ].
Les points N correspondants sont ceux de deux quarts de cercle, de rayon 2 , dans les intervalles d’angles cités.
3) Représenter sur un schéma l’ensemble des points M(z) et de celui des points N( z).
4) Calculer précisément les coordonnées d’un des points N (au choix) situés aux extrémités de leur domaine.
Les abscisses et ordonnées des points N situés aux extrémités du domaine sont obtenues grâce aux angles correspondants. Par exemple en haut, à droite :
( ) ( )
.cos .cos . .sin .sin .
x=r θ = π = = y=r θ = π= =
1 1
2 2 1 ; 2 2 1
4 2 4 2
Exercice 4 -
Résoudre dans ℂ les équations suivantes : a. z² - 6z + 20 = 0
∆ = 36 – 80 = -44, strictement négatif. Les deux solutions de cette équation sont les deux complexes conjugués i
− = −i 6 2 11
3 11
2 et 3+i 11. b. z² - 6z + 3 = 0
∆ = 36 - 12 = 24, strictement positif. Les deux solutions de cette équation sont les deux réels
− = − 6 2 6
3 6
2 et 3+ 6. c. z² - iz + i = 0
C’est une équation à coefficients complexes. Dans le corps des complexes, la méthode générale est la même que pour les réels : ∆ = b² - 4ac, puis, cette fois quel que soit ∆, b
z a
− ± ∆
= 2 , la difficulté rési- dant dans la recherche de ∆. ∆ = (-i)² - 4i = -1 - 4i. Recherche de − −1 4i :
( )
2 4 2
2 2 2
2
4 1 4 0
1 4 1 2
2 4 2
x x x
x y x
x iy i
xy y
y x x
− = − + − =
− = −
+ = − − ⇔ = − ⇔ =− ⇔ =−
On aboutit à une équation bicarrée, que l’on résout en notant X = x² : X² + X – 4 = 0 ; ∆ = 17 ; X = 1 17
2
− + (forcément positif)
x = 1 17
2
± − + et y =
( )
( )( )
2 1 17
2 2 1 17 1 17
2 2 2
8 2
1 17 1 17 1 17
x
− = = + = + = +
− + − + +
∓ ∓ ∓ ∓
Nous avons le choix entre deux complexes opposés pour citer − −1 4i, prenons par exemple :
1 17 1 17
2 i 2
− + +
∆ = −
Solutions de l’équation :
1 17 1 17
2 2
2 2
i i
z b
a
− + +
− ± ∆ ±
= =
∓
d. z² = iz
C’est une équation à coefficients complexes.
* Avec le discriminant :
∆ = -1 – 0 = -1 et les deux solutions sont
2 2
b i i
z a
− ± ∆ ±
= = , soit 0 et i.
* On peut aussi, dans des cas simples et si on s’ennuie un peu, tenter une identification. En posant z = x + iy, l’équation devient :
(x + iy)² = i(x + iy) ⇔
2 2
2
x y y
xy x
− = −
=
(séparation des parties réelle et imaginaire) Cas n°1 : x = 0 (qui vérifie la seconde équation)
La première équation devient alors − = −y2 y, dont les solutions sont 0 et 1. Les nombres complexes 0 et i sont solutions de l’équation initiale.
Cas n°2 : x ≠ 0
La seconde équation donne y = 1/2 et donc la première équation devient 2 1
x = −4 , qui n’admet pas de solution réelle. Ce second cas ne produit donc pas de solution pour l’équation initiale.
Conclusion : les solutions de l’équation z² = iz sont 0 et i.
e. z² - iz + 20 = 0
C’est une équation à coefficients complexes.
* Avec le discriminant :
∆ = -1 – 80 = -81 et les deux solutions sont 9
2 2
b i i
z a
− ± ∆ ±
= = , soit 5i et -4i.
* Avec la méthode d’identification, posant z = x + iy, l’équation devient : (x + iy)² - i(x + iy) + 20 = 0 ⇔
2 2 20 0
2 0
x y y
xy x
− + + =
− =
(séparation des parties réelle et imaginaire) Cas n°1 : x = 0 (qui vérifie la seconde équation)
La première équation devient alors − + +y2 y 20=0, dont le discriminant vaut 81 et dont les deux solu- tions réelles sont 5 et -4. Les nombres complexes 5i et -4i sont solutions de l’équation initiale.
Cas n°2 : x ≠ 0
La seconde équation donne y = 1/2 et donc la première équation devient 2 81 4 0
x + = , qui n’admet pas de solution réelle. Ce second cas ne produit donc pas de solution pour l’équation initiale.
Conclusion : les solutions de l’équation z² - iz + 20 = 0 sont 5i et -4i.
Exercice 5 -
Déterminer, dans l'ensemble ℂ , les racines du polynôme : P z
( )
= + +z2 iz 2i4−1Calcul du discriminant : ∆ = − −1
(
2i− = −1)
2i, de forme exponentielle : 2e i2−π
∆ = , d’où une racine carrée : 2e 4 2 2 2 1
2 2
i i i
−π
∆ = = − = −
Racines du polynôme :
( )
1
1 1
2 2
i i
z − − −
= = − et
( )
2
1 1 2 1
2 2 2
i i i
z =− + − = − = −i
Exercice 6 -
Soit le polynôme complexe P(z) = z3 – z² + (1 – 3i)z + 2(–1 + i).
1) Montrer que 1 + i est une racine de ce polynôme.
P(1 + i) = (1 + i)3 – (1 + i)² + (1 – 3i)(1 + i) + 2(–1 + i)
= 1 + 3i - 3 - i - 2i + 1 + i -3i + 3 - 2 + 2i
= 0
2) Factoriser ce polynôme par (z – 1 – i)
P(z) est un polynôme du troisième degré et dont le premier coefficient est 1. Il peut donc être écrit comme le produit d’un polynôme de degré 1 (par exemple, celui qu’on nous propose ici) et d’un poly- nôme de degré 2 (dont le premier coefficient vaut par conséquent 1).
P(z) = z3 – z² + (1 – 3i)z + 2(–1 + i) = (z – 1 – i)(z² + bz + c)
⇔ z3 – z² + (1 – 3i)z + 2(–1 + i) = z3 + bz² + cz – z² – bz – c –iz² – ibz – ic)
⇔
1 1
1 3 1 1 3 2
2 2 2 2 2 2 ok
b i b i b i
c b ib i c i i c i
c ic i c ic i c ic i
− − = − = =
− − = − ⇔ − + = − ⇔ = −
− − = − + − − = − + − − = − +
Finalement : P(z) = z3 – z² + (1 – 3i)z + 2(–1 + i) = (z – 1 – i)(z² + iz – 2i) 3) Déterminer alors les deux autres racines de ce polynôme
Ce sont donc les racines du polynôme z² + iz – 2i.
∆ = i² + 8i = –1 + 8i Recherche de − +1 8i :
( )
2 4 2
2 2 2
2
16 1 16 0
1 8 1 4
2 8 4
x x x
x y x
x iy i
xy y
y x
x
− = − + − =
− = −
+ = − + ⇔ ⇔ ⇔
= =
=
On aboutit à une équation bicarrée, que l’on résout en notant X = x² : X² + X – 16 = 0 ; ∆ = 65 ; X = 1 65
2
− + (forcément positif) et donc x = 1 65 2
± − +
D’où : y =
( )
( )( )
2 1 65
4 2 1 65 1 65
4 4 4
32 2
1 65 1 65 1 65
x
+ + +
= ± = ± = ± = ±
− + − + +
Nous avons le choix entre deux complexes opposés pour citer − +1 8i, prenons par exemple :
1 65 1 65
2 i 2
− + +
∆ = +
Les deux racines supplémentaires cherchées sont :
1 65 1 65
2 2
2 2
i i
z b
a
− + +
− ± ±
− ± ∆
= = (soit deux signes +, soit deux signes –).
Exercice 7 -
1) Déterminer, dans ℂ, les écritures cartésiennes des racines carrées du nombre complexe 2i (on pourra passer par l'utilisation de l'écriture exponentielle des nombres complexes, ou alors rechercher les nombres z = a + ib tels que z² = 2i).
Avec l'écriture exponentielle :
( )
/
. .
/ .
1 2
1 2 2 2 4 2 2 2 2
2 2e 2 e 2 1 ou 2 1
2 2 2 2
i k i k
i i i i i
π π
+ π + π
= = = + = + − − = − −
Avec l'écriture cartésienne :
( )
2 2 2 2 0 2 2 / 1 ou 11 1 1
2 2 1
a b a a
a b a b
a ib i
b a b b
ab ab
= ± = = −
− = =
+ = ⇔ ⇔ ⇔ ⇔
= = = −
= =
2) Résoudre, dans ℂ, l'équation du second degré z² – (1 + 3i)z – 2 + i = 0 (on donnera les écritures car- tésiennes de ses solutions).
(
1 3i)
2 4(
2 i)
1 9 6i 8 4i 2i∆ = + − − + = − + + − = . Grâce à la question 1, on pourra prendre ∆ = +1 i.
Solutions : 1 1 3 1 ; 2 1 3 1
2 2 2 2 1 2
b i i b i i
z i z i
a a
− − ∆ + − − − + ∆ + + +
= = = = = = +
Exercice 8 -
Les questions 1 et 2 sont indépendantes.
1) On se propose de résoudre dans ℂ l'équation : 2z2− +
(
3 i 3)
z+ +1 i 3=0.a. Montrer qu'une racine carrée de son discriminant est 2e i3
− π
.
( )
2( )
233
3 3 4 2 1 3 9 6 3 3 8 8 3 2 2 3 4e
2e 1 3
i
i
i i i i i
i
− π
−π
∆ = + − × × + = + − − − = − − =
∆ = = −
b. En déduire les deux solutions de l'équation posée.
( )
3( )
1 2
3 3 1 3 2 2 3 1 3 3 3 1 3 4
e ; 1
4 4 2 2 4 4
i i i i i i
z i z
+ − − + π + + −
= = = + = = = =
2) Dans le plan complexe, on considère le point C d'affixe 3 3 2 +i
et le point A d'affixe 1 3 2 +i
. Déterminer les coordonnées du point B, image du point A par la rotation de centre C et d'angle
3 π .
( ) ( )
( )
i i i
z z z z i i
z i i
π + +
− = − × = − + = − +
+
= − + + =
3
B C A C
B
1 3 3 3 1 3 1 3
e 1
2 2 2 2 2 2
1 3 3 3
1 B 1 , 0
2 2 2
Exercice 9 -
Résoudre dans ℂ l'équation : z2+ − +
(
3 5i z)
− − =4 7i 0.On donnera les solutions sous forme cartésienne.
Calcul du discriminant : ∆ = − +
(
3 5i)
2− − −4(
4 7i)
= −2iOn exprime ∆ sous forme polaire : 2e i2[ ]2
−π π
∆ =
D'où ∆ = 2e−i4π[ ]π = ± 2 22 −i 22= ± −
(
1 i)
L'équation admet pour solutions : 3 5
(
1)
2
i i
z − ± −
= , soit z1 = −2 3i et z2 = −1 2i
Exercice 10 -
1) Déterminer les racines du polynôme P z
( )
= +z2(
3 3− i z) (
−2 1+i 3)
(
3 3i) (
2 8 1 i 3)
3 9 6i 3 8 8i 3 2 2i 3 412 i 23 4ei3π∆ = − + + = − − + + = + = + =
dont une racine carrée est 2ei6 3 i
π = + . Les deux racines cherchées sont :
( )
1
3 3 3
2 2 3
i i
z b i
a
− + − +
− − ∆
= = = − + et
( )
2
3 3 3
2 2 2
i i
z b i
a
− + + +
− + ∆
= = =
2) Soit le nombre complexe z1 ei3
= π et, dans le plan complexe d'origine O, le point A d'affixe zA=2i. Donner l'écriture cartésienne de zB, affixe du point B image du point A par la rotation de centre O et d'angle
3 π.
3
B A
1 3
.e 2 3
2 2
z z i i i i
π
= = + = − +
3) Développer
(
z−zA)(
z−zB)
. Que constate-t-on ?(
z−zA)(
z−zB) (
= −z 2i) (z+ 3− = + − +i)
z2 z(
2i 3− −i) (
2i 3− = +i)
z2 (
3−3i z) (
−2 1+i 3)
.
Il s'agit du polynôme P z