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MODE DE CONDUITE DES CAPRINS EN PERIODE DE CULTURE DANS LA COMMUNE D’ALLADA.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

**********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

**********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

**********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

Pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle en Production et Santé

Animales THEME

Superviseur Dr Augustin AKOUTEY Maître-Assistant des Universités Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Présenté par :

Raymond Mahugnon HOUNKPONOU

MODE DE CONDUITE DES CAPRINS EN PERIODE DE CULTURE DANS LA COMMUNE D’ALLADA.

Composition du jury :

Président : Dr AKOUTEY Augustin, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Superviseur : Dr SESSOU Philippe, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Examinateur : Dr TOSSOU Myrlène, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

(2)

Certification

Je soussigné Docteur Augustin AKOUTEY, Maitre-Assistant des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC/UAC), certifie que le présent travail intitulé : MODE DE CONDUITE DES CAPRINS EN PERIODE DE CULTURE DANS LA COMMUNE D’ALLADA a été réalisé par Monsieur Raymond Mahugnon HOUNKPONOU sous ma supervision, en vue de l’obtention du Diplôme de Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales (PSA).

Le Superviseur,

Docteur Augustin AKOUTEY

Maitre-Assistant des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC/UAC)

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Dédicace

 A mon papa Cosme HOUNKPONOU : toi qui as toujours été à mes côtés, qui as eu la sagesse de me mettre à l’école et qui n’as pas cessé de consentir à de lourds sacrifices pour que je réussisse ma vie et dans la vie, reçois à travers ce modeste travail une consolation, mes reconnaissances et un espoir ;

 A mon affectueuse maman Laure Claire HOUNKPONOU née MENOU : je ne puis t’exprimer ici mes sentiments et mes reconnaissances car de simples mots ne peuvent être à la dimension des prières et des peines que tu as endurées pour moi depuis ma conception jusqu’à l’heure actuelle. Que Dieu accorde à toi et à papa une longévité afin que vous puissiez goûter aux fruits de vos efforts ;

 A mes frères et sœurs (Eusèbe, Frédéric, Mireille, Christian, David et Gloria) pour l’affection qu’ils m'ont toujours portée et pour leur dire merci de m’avoir fait comprendre qu'avec la volonté, le courage, et la foi dans le travail, on réussit toujours. Qu’ils trouvent à travers cette modeste œuvre, force et conviction en la réussite ;

 A ma nièce Ruth HOUNKPONOU

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Hommage

Je rends hommage :

 A mon superviseur Docteur Augustin AKOUTEY, Maitre-Assistant des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC/UAC) qui a conduit de main de maître ce travail. Vos qualités humaines, votre sens pratique, votre rigueur pour le travail bien fait et surtout votre souci de me faire toucher du doigt la complexité du monde rural afin d’acquérir des connaissances indispensables pour ma vie professionnelle me permettent de vous considérer comme une référence. Soyez assuré de ma gratitude éternelle.

 Au Président du Jury pour le grand honneur qu’il me fait en acceptant de présider mon jury malgré ses nombreuses occupations.

 Aux autres membres du jury pour la considération qu’ils ont accordée à mon travail en acceptant de le juger et d’y apporter leurs critiques constructives malgré leurs multiples responsabilités. Je leur témoigne ma profonde reconnaissance.

 Aux Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) en général et en particulier ceux de du Département de Production et Santé Animales, à vous qui n’avez ménagé aucun effort pour me soutenir dans le cadre de ma formation.

(5)

Remerciements

La réussite de ce travail est d’abord l’œuvre du Tout Puissant à qui je rends grâce. Ensuite, c’est le fruit de la contribution de plusieurs bonnes volontés.

 A mon Maître de stage, Monsieur Hermann ASSIHOU, sans qui mon stage n’aurait pas eu lieu sur la ferme KITCHEY Crespin, toute ma gratitude. Votre soutien moral et matériel, vos qualités humaines, votre disponibilité, votre simplicité, votre hospitalité, votre patience tout au long de mon séjour, malgré vos multiples occupations, me sont allés droit au cœur. Vous avez résolument contribué à l’aboutissement de ce travail.

Vous êtes et resterez pour moi une référence inoubliable.

 Aux dames Marie ADOHO, Ruth AMIKPEMI, aux sieurs Sylas AMIKPEMI, Juste AMIKPEMI, merci pour l’accueil chaleureux et le climat de fraternité qui a régné entre nous tout au long de mon stage.

Recevez mes vifs remerciements et ma profonde gratitude.

 A tous ceux qui de près ou de loin en particulier à Ganiou GUEDEGUE, Eric HOUENON, Bergeron DAH MOROU, Honoré DOVI, qui n'ont ménagé aucun effort pour m’aider dans la rédaction de cette modeste œuvre, ma sincère reconnaissance. Trouvez ici, l’expression de ma profonde gratitude.

 A tous mes camarades de promotion en particulier à Lisette MONCOUN, Zoulkif BOKO, collègue de stage. Je pense aussi à mes amis en particulier Nasser ADEBO, Picole CAPO-CHICHI, Christie DADO, Mireille KPADONOU et Mériadec ALLADASSI pour leur soutien moral et logistique. Recevez-en ce jour, l’expression de ma reconnaissance éternelle.

(6)

Tables des matières

Certification ... 2

Dédicace ... 3

Hommage ... 4

Remerciements ... 5

Tables des matières ... 6

Liste des tableaux ... 9

Liste des figures ... 10

Liste des sigles et abréviations ... 11

Résumé ... 12

Abstract ... 13

Introduction ... 14

1.1 Généralités ... 17

1.1.1 Contexte du stage ... 17

1.1.2 Présentation du milieu d’étude et du lieu de stage ... 18

1.1.2.1 Localisation et description de la commune d’Allada ... 18

1.1.2.2 Historique et évolution de la ferme ... 19

1.1.2.2. Les fonctions de la ferme KITCHEY ... 21

1.1.2.3. Les activités menées sur la ferme KITCHEY ... 21

1.2 Analyse de la ferme KITCHEY Crespin ... 22

1.2.1 Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) de la ferme KITCHEY... 22

1.3 Les problèmes identifiés dans la section caprine ... 23

2.1 Activités menées ... 25

2.1.1 Sélection et multiplication de chevreaux Djallonké sevrés ... 25

2.1.2 Abattage et vente de lapins engraissés ... 25

2.1.3 Activités liées à l’élevage des poules, pintades et dindes dans la section volailles. ... 26

(7)

2.1.4 Les activités liées à la poussinière ... 27

2.1.5 Ramassage, identification des œufs et leur mise en armoire de pré incubation. ... 27

2.1.6 La recherche de verdure pour l’alimentation des lapins et caprins. ... 30

2.1.7 Production et vente du gari aromatisé au coco et sirop de citron ... 30

2.1.8 Les activités liées à la plantation d’ananas ... 31

2.2 Difficultés rencontrées ... 32

3.1 Généralités sur Caprins ... 34

3.1.1 Présentation du caprin ... 34

3.1.2. Races caprines ... 35

3.1.2.1 Chèvre naine ... 35

3.1.2.2 Chèvre du sahel ... 35

3.1.2.3 Chèvre rousse de Maradi ... 36

3.1.3 Spécificité de l’élevage caprin ... 36

3.1.3.1 Aptitudes des caprins ... 36

3.1.3.2. Importance socioculturelle et religieuse... 36

3.1.3.3. Importance nutritionnelle ... 38

3.1.3.4. Importance économique ... 39

3.2 Zone de production au Bénin. ... 40

3.3 Besoins nutritionnels du caprin ... 40

3.3.1 Alimentation ... 40

3.3.2 Eau ... 42

3.4 Reproduction ... 42

3.6 Habitat ... 44

3.7 Présentation du milieu d’étude ... 44

3.8 Moyens et Matériels d’étude ... 45

3.9 Méthodologie d’étude ... 45

3.9.1 Collecte des données sur le terrain ... 46

3.9.2 L’inventaire des ressources fourragères disponibles ... 47

(8)

3.9.3 Traitement et analyse des données ... 47

4. Résultats ... 48

4.1 Statut socio-économique des éleveurs de la commune d’Allada ... 48

4.2. Infrastructures d’élevage ... 49

4.3. Matériel d’élevage ... 50

4.4 Main d’œuvre de l’exploitation ... 51

4.5 Taille et composition des élevages ... 52

4.6 Type d’élevage ... 53

4.7 But de la production ... 53

4.8 Gestion des déchets et des déjections ... 54

4.9 Conduite sanitaire ... 55

4.10 Valorisation des résidus de culture ... 55

4.11 Modes d’alimentation pratiqués ... 56

4.12 Abreuvement des animaux ... 56

4.13 Gestion de l’exploitation en période de culture ... 57

4.14. Difficultés rencontrées par les éleveurs ... 58

5. Discussion ... 59

6. Propositions d’amélioration de l’alimentation caprine ... 61

Annexe ... 65

Références bibliographiques ... 67

(9)

Liste des tableaux

Tableau 1 : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) de la ferme KITCHEY... 22 Tableau 2 : Répartition des personnes interrogées ... 46 Tableau 3 : Statut socio-économique des éleveurs de caprins de la commune d’Allada ... 49

(10)

Liste des figures

Figure 1 : Disponibilité d'infrastructures d’élevage ... 50

Figure 2 : Infrastructures d’élevage ... 50

Figure 3 : Matériel d’élevage ... 51

Figure 4 : Main d’œuvre de l’exploitation ... 52

Figure 5 : Taille et composition des élevages ... 52

Figure 6 : Type d’élevage... 53

Figure 7 : But de la production ... 54

Figure 8 : Gestion des déchets et des déjections ... 54

Figure 9 : Conduite sanitaire ... 55

Figure 10 : Valorisation des résidus de culture ... 55

Figure 11 : Modes d’alimentation pratiqués ... 56

Figure 12 : Abreuvement des animaux ... 56

Figure 13 : Fréquence de l’abreuvement ... 56

Figure 14 : Gestion de l’exploitation en période de culture... 57

Figure 15 : Conduite des caprins au pâturage par le berger ... 57

Figure 16 : Des caprins gardés au piquet ... 58

Figure 17 : Difficultés rencontrées par les éleveurs ... 58

(11)

Liste des sigles et abréviations

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Organisation des Nations Unis pour l’Agriculture et l’Alimentation FCFA : Francs des Communauté Français d'Afrique

FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces

GAJED : Groupement d’Actions des Jeunes pour le Développement INSAE : Institut de la Statistique et de l’Analyse Economique LMD : Licence- Master- Doctorat

PIB : Produits Intérieur Brut

PSA : Production et Santé Animales

REESAO :Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

UAC : Université d’Abomey-Calavi UE : Unité d’Enseignement

(12)

Résumé

Dans le but de faire l’état des lieux sur les différentes modes de conduites des caprins en période culturale dans la commune d’Allada et de proposer des stratégies d’amélioration de l’alimentation caprine.

Une enquête a été conduite de juillet à septembre 2018 dans des exploitations de caprins de la commune d’Allada pendant la période de culture. L’enquête a été effectuée auprès de 63 des éleveurs. Des résultats d’enquête, il ressort que l’élevage des caprins est pratiqué par 81% des hommes et 67% des éleveurs interviewés sont mariés. 56% des éleveurs ne disposent pas d’abri pour les caprins. Les exploitations sont gérées par le promoteur, sa femme ou ses enfants.

Le stockage à l’air libre sans un réel objectif de valorisation des déchets et déjections animales est le plus répandu et est pratiqué par 73% des éleveurs interviewés contre 27% des éleveurs qui transforment ces déchets et déjections en compost par 5% des éleveurs, ou en fumier par 10% des éleveurs. 7% des éleveurs vendent les déjections et 5% des éleveurs utilisent les déjections dans leurs champs. Parmi les éleveurs enquêtés, les résidus de culture sont valorisés par 24% des éleveurs. L’enquête a révélé que les éleveurs pratiquent trois modes d’alimentation pendant la période culturale : le pâturage naturel, 19% des éleveurs; l’apport d’herbe à la bergerie, 71% des éleveurs; pâturage aménagé, 10% des éleveurs. Cinq modes de conduite ont été recensés : pâturage des caprins sous surveillance d’un berger dans 14% des élevages. Les caprins sont mis au piquet par 78% éleveurs ou laissés libres par 22% des éleveurs parmi les 43% des exploitations, Dans exploitations où les caprins sont gardés dans la cour ; les caprins sont mis au piquet par 11% des éleveurs ou laissés libres par 89% des éleveurs parmi les 43% des exploitations où les caprins sont gardés à la bergerie.

Mots-clés : compost, pâturage aménagé, piquet, Poulets issus de race ouest africaine.

(13)

Abstract

A survey was conducted from July-September 2018 on goat farms in the municipality of Allada during the growing season. The survey was conducted with 63 breeders. From the survey results, it appears that goat farming is practiced by 51 men (81%) and 42 breeders (67%) interviewed are married.

Thirty-five (56%) of the breeders do not have shelter for goats. The farms are managed by the promoter, his wife or his children. Storage in the open air without a real objective of recovery of waste and animal waste is the most widespread and is practiced by 46 breeders (73%) interviewed against 17 farmers (27%) who turn these waste and manure into compost (3), breeders (5%) or manure (6 breeders, 10%). Five breeders (7%) sell the droppings and (3 breeders 5%) use the droppings in their fields. Among the breeders surveyed, crop residues are valued by 15 breeders (24%). The survey revealed that pastoralists practice three feeding methods during the cropping season: natural pasture, 12 breeders (19%); the supply of grass to the sheepfold, 45 breeders (71%); managed pastures, 6 breeders (10%). Five modes of conduct were identified: grazing of goats under the supervision of a shepherd in 9 farms (14%), goats are piquet by 21 breeders (78%) or left free by 6 breeders (22%) among the herds. 27 farms (43%) where goats are kept in the yard, goats are picketed by 3 breeders (11%) or left free by 24 breeders (89%) among the 27 farms (43%) where goats are kept at the sheepfold.

Keywords: compost, managed pastures, pickets, West African chickens

(14)

Introduction

Les ménages ruraux ayant l’agriculture comme activité principale, tirent aussi leurs moyens d'existence de diverses activités relevant des sous-secteurs, tels que l'élevage, la pêche et l'aquaculture (FAO, 2018). Au Bénin, 70% de la population active est dans le secteur agricole et contribue à 32,2% au PIB (INSAE, 2010). Le niveau de consommation de protéines d’origine animale au Bénin a été estimé à 12 kilogrammes par habitant et par an. C’est un niveau de consommation qui est inférieur au seuil de consommation minimale recommandé, par la FAO, à 20 kilogrammes de protéines par an. Environ 13%

de cette consommation totale de protéines sont fournis par les petits ruminants.

Selon les statistiques de la direction de l’élevage, les caprins et ovins constituent la troisième source de consommation de viande (13%), après les bovins (58%) et la volaille (21%) et avant le porc (7%) (FAO, 2015). La précocité et la prolificité des petits ruminants, le coût réduit de leur production, la conduite aisée, le risque réduit de perte totale du cheptel, l’inexistence de barrières culturelles et religieuses à la consommation des petits ruminants, le fait qu’abattre un petit ruminant satisfait les possibilités de consommation en viande où l’abattage d’un bovin excède, renchérissent et sous-tendent la préconisation d’une telle production. Les petits ruminants sont élevés par des gens pauvres et riches alors que seules les personnes aisées élèvent du gros bétail. C’est dire que l’élevage de petits ruminants a une grande portée sociale. En l’absence de données de consommation nationale, les enquêtes régionales révèlent que l’aliment consommé par l’homme dans notre sous-région est glucidique, pauvre en graisse et en protéines ; le disponible en produits animaux étant faible (FAOSTAT, 2002).

L’élevage du caprin en général, et celui du caprin Djallonké en particulier, est une spéculation animale à la portée de toutes les couches sociales, particulièrement les femmes, les jeunes et les personnes du troisième âge. Par

(15)

rapport aux ovins, les caprins résistent mieux aux stress de chaleur et aux pénuries d’aliment durant les périodes de sécheresse (Delgadillo et al. 1997). En effet, ce sont des animaux appréciés parce qu’ils s’adaptent facilement à des climats très divers (adaptation écologique) (Agrodok 7, 2004). Ils valorisent différentes sortes de végétation : graminées et légumineuses diverses y compris les épineux. L’élevage de caprins fait partie intégrante de la vie de nombreuses personnes car la plupart des ruraux possèdent généralement quelques têtes.

Considérée comme source d’épargne facilement mobilisable pour le petit paysan, les différentes techniques de la conduite des caprins surtout en période de culture sont mal connues. Pendant cette période, la réduction de la quantité et la qualité des fourrages apportées par les éleveurs, ne permettent pas de satisfaire les besoins des caprins. Face à cette situation, il s’avère plus que nécessaire de trouver des modes de conduite des troupeaux et stratégies alimentaires qui permettront aux caprins de surmonter cette période de soudure.

C’est dans ce contexte que cette étude a été menée pour déterminer d’une part les techniques de conduite des caprins en période de culture dans la commune d’Allada et d’autre part déterminer les possibilités d'amélioration de l'alimentation des élevages caprins, à partir des compléments alimentaires et des ressources disponibles localement. De façon spécifique, elle a pour but :

 de faire l’état des lieux sur les différentes modes de conduites des caprins en période culturale ;

 de proposer des stratégies d’amélioration de l’alimentation caprine.

(16)

PREMIERE PARTIE :

GENERALITE ET PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE

(17)

1.1 Généralités

1.1.1 Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi est créée par le décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002, et modifiée par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement public d’Enseignement Supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétence de l’EPAC couvrent dix (11) Départements d’enseignements organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de sept (07) Départements que sont le Génie Civil, le Génie Electrique, le Génie Informatique et Télécommunication, le Génie Mécanique et Energétique, le Génie Biomédical et Maintenance Hospitalière, le Génie de Technologie Alimentaire et le Génie Chimique et Procédés.

Le secteur biologique est composé de quatre (04) Départements que sont le Département de Production et Santé Animales, le Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie, le Génie de la Biologie Humaine et le Département de l’Aménagement et Protection de l’Environnement. En vue de renforcer la performance professionnelle de l’Enseignement Supérieur, la formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD) au sein du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) dans lequel l’EPAC joue un rôle primordial. Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus grâce à la contribution du Programme Néerlandais de Renforcement des Capacités Post-Secondaires (NPT/BEN/146).

L’année a été subdivisée en semestres, les cours réorganisés en Unités

(18)

d’Enseignement (UE). Chaque UE est composée de plusieurs Eléments Constitutifs appelés ECU.

La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont cinq sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires. Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique. Dans le cadre de notre stage de troisième année devant conduire à l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi la ferme KITCHEY Crespin afin de renforcer nos compétences pratiques dans le domaine de la production et de la santé animales et développer des aptitudes en ce qui concerne l’élevage des caprins et la gestion d’une exploitation agricole. Ce stage a été effectué du 22 juillet au 21 septembre 2018.

1.1.2 Présentation du milieu d’étude et du lieu de stage 1.1.2.1 Localisation et description de la commune d’Allada

La commune d’Allada est située au Nord du département de l’Atlantique à environ 56 km de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Elle couvre une superficie de 381 m², soit 11,78% de la superficie totale du département de l’Atlantique. Elle est comprise entre 6°35' et 6°48' de latitude nord et 2° et 2°18' de longitude est. Elle est limitée au Nord, par la commune de Toffo, au Sud par la commune de Tori-Bossito, à l’Est par la commune de Zè, à l’Ouest par les communes de Kpomassè et de Bopa. Le climat est de type sub-équatorial avec deux (02) saisons de pluie (une grande saison de mars à juin et une petite saison de septembre à novembre) et deux (02) saisons sèches (de juillet à septembre puis de novembre à mars). La pluviométrie annuelle moyenne est entre 800 et 1000 mm. La Commune d’Allada est aussi située dans la zone du plateau de

(19)

terre de barre qui descend vers les vallées de l’Ouémé, du Couffo et la dépression de la Lama. Le sol d’Allada est essentiellement caractérisé par la terre de barre et une dépression marécageuse ; il se prête bien aux cultures vivrières maraîchères et fruitières, ainsi qu’à la caféiculture. Le réseau hydrographique est composé du lac Ahémé et une rivière du Couffo. La commune disposait d’une forêt dense qui a disparu sous l’effet de la pression démographique et des défrichements abusifs, laissant place à une savane arborée. La plupart des terres de la commune sont de moins en moins fertiles.

1.1.2.2 Historique et évolution de la ferme

La ferme KITCHEY Crespin qui nous a servi de lieu de stage est située à Allada Donou non loin de la voie menant au carrefour du terminal à conteneur en quittant le centre-ville. Elle abrite une superficie de 4 hectares et est la propriété personnelle de Monsieur Hermann ASSIHOU. Cette ferme a connu son démarrage effectif, le 06 Juillet 2013, dès la fin des travaux de construction, commencés une semaine un peu plus tôt. Au début, cette ferme n’abritait qu’un apatam alimenté grâce à l’énergie solaire. Et pour cheptel de base, il y avait vingt lapines et deux mâles. C’est en cours de route, un an plus tard, que des coquelets (800 poussins) et des poules de la race peuhle ont été ajoutés à la provision de base. Ce petit cheptel a évolué au fil du temps et aujourd’hui, il en constitue un grand. Ce petit détail comme pour nous dire que nous n’avons pas besoin d’avoir de grands et colossaux moyens pour entamer notre rêve de production animale. Un an après sa création, la ferme KITCHEY Crespin se lance dans la production végétale, la transformation des fruits en jus et du manioc en gari amélioré aromatisé au coco et commence à former des jeunes entrepreneurs agricoles en cycle court ou en cycle long. Cette année, la ferme s'est lancée dans la production d'ananas dans le but de sa transformation en jus de fruit. Monsieur Hermann est un ancien moine. Lors de sa formation chez les moines, il a eu à travailler sur les fermes de Koubri (Burkina Faso) ; Teekman

(20)

(Ghana) ; Bouaké (Côte-d’Ivoire), Kaille (Mali) avec des missions ponctuelles au Niger. C’est lors de son séjour au monastère et avec les multiples missions effectuées un peu partout que notre directeur de stage a vu grandir sa passion et son amour pour l’agriculture et ses corollaires à telle enseigne qu’il ne regrette point son choix de s’adonner à la terre, qui ne ment jamais. Nous avons eu la joie de le voir à l’œuvre et surtout l’immense plaisir de partager avec lui ses réflexions pour améliorer la productivité et le train de vie des hommes. Son réalisme et son pragmatisme nous ont séduits à maints égards. Notre directeur de stage n’est pas dans les élucubrations, dans les airs. Ce n’est pas son fort. Il est réaliste, il est pragmatique. Ajoutons qu’après son séjour au monastère, Monsieur Hermann revient dans la vie active pour mettre encore ses compétences au service de la nation. C’est ainsi qu’il a eu à travailler à l’aéroport, et dans le transport routier. Pendant ce temps, conscient que c’est ensemble que l’on est plus fort, que l’union fait la force, il œuvre pour la création du Groupement d’Action des Jeunes pour le Développement (GAJED) et pour la promotion de sa ferme qui est un véritable joyau dans la cité d’Allada.

(21)

1.1.2.2. Les fonctions de la ferme KITCHEY

Les activités se résument en plusieurs points dont les plus essentiels sont :

 Sélection et multiplications des :

- Poulets issus de race ouest africaine (Goliath et autres) - Des lapins de race améliorés

- Des chevreaux Djallonké

 Vente de poussins et de lapereaux de reproduction aux lycées, collèges agricoles et aux anciens stagiaires de la ferme KITCHEY Crespin.

 Formation et recyclage de déscolarisés et des apprenants des écoles agricoles, centres de formations et des Universités Nationales du Bénin (UNB).

 Abattage et vente de lapins engraissés et de caprins

 Vente d’animaux sur pied

 Vente d’œufs de reproduction

 Fabrication et vente de gari amélioré aromatisé au coco et jus d’ananas.

1.1.2.3. Les activités menées sur la ferme KITCHEY

 Sélection et multiplication de chevreaux Djallonké sevrés

 Abattage et vente de lapins engraissés et de caprins

 Vente d’animaux sur pied

 Ramassage, identification des œufs et leur mise en armoire en attente d’introduction dans l’incubateur.

 Élimination des œufs non-conformes et suivi des œufs mis en incubation.

 Vente d’œufs de reproduction

 Fabrication et vente de gari aromatisé et sirop de citron.

(22)

1.2 Analyse de la ferme KITCHEY Crespin

1.2.1 Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) de la ferme KITCHEY

Le tableau 1 résume en général les forces, faiblesses, opportunités et menaces de toutes les activités de la ferme.

Tableau 1 : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) de la ferme KITCHEY

FORCES FAIBLESSES

- Valorisation des déchets et des déjections des unités de productions de la ferme

- Disponibilité de main d’œuvre - Disponibilité d’incubateur et

d’éclosoir

- Disponibilité de partenaires - Productions bio

- Ressources humaines déterminées - Proximité de la ferme d’une

grande voie inter-états

- Utilisation des ressources locales et l’emploi combiné des méthodes traditionnelles et modernes

- Disponibilité des infrastructures d’élevage

- Démarrage de plusieurs espèces animales dans le même compartiment

- Insuffisance de matériel d’élevage

- Absence de bâtiment de mise en quarantaine

- Non-respect de la densité de production et du ratio

- Coût excessif de l’approvisionnement en Eau

- Insuffisance de l’énergie électrique

(23)

OPPORTUNITES MENACES - Disponibilité d’un marché

d’écoulement des produits d’élevage insaturé

- Disponibilité de la clientèle

- Centre de référence pour la production des poussins Goliath - Proximité de la ferme d’un grand

marché national

- Visite de la ferme par des étrangers exposant les animaux à des risques d’infestation

1.3 Les problèmes identifiés dans la section caprine

Les problèmes rencontrés dans cette section sont de différents ordres : - Vétusté des matériaux de construction.

- Absence de bâtiments de quarantaine - Absence d’infrastructure d’incinération

- Précarité des équipements d’élevage dans cette section - Inexistence de fiche technique dans le cheptel

- Destruction des champs du voisinage

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DEUXIEME PARTIE :

ACTIVITES MENEES, DIFFICULTEES RENCONTREES ET PROBLEMES IDENTIFIES

(25)

2.1 Activités menées

Durant notre stage sur la ferme KITCHEY Crespin, plusieurs activités ont été menées.

Ces activités se présentent comme suit :

2.1.1 Sélection et multiplication de chevreaux Djallonké sevrés

On met en place de petits lots de chevrettes avec un seul bouc pour garantir ses filiations paternelles et éviter la consanguinité. La sélection se fait en fonction des antécédents du chevreau sevré, on utilise seulement les descendants de femelles qui donnent naissance à trois petits. Parmi les descendants, ceux qui ont entre 1,7 kg à 2,5 kg à la naissance et entre 8,50 kg à 9,54 kg au sevrage (90jours) sont directement retenus pour la reproduction. Les descendants de moins de 1,7 kg à la naissance mais ayant atteint un poids relatif de 7,50 kg à 8 kg au sevrage sont dirigés vers la reproduction dans les cas où il y a :

- De déficit de reproducteurs mâles ou femelles

- De présence des signes de sexualité de façon assez fréquente et précoce (monte fréquemment ses congénères au pâturage)

Lorsqu’à la naissance et au sevrage, les descendants ont respectivement moins de 1,7 kg et 9 kg, ils sont orientés vers l’embouche.

2.1.2 Abattage et vente de lapins engraissés

Abattage des lapins

Avant la saignée, l’animal est étourdi. Pour ce faire, on le tient par les pattes arrière, la tête en bas puis on lui donne un petit coup sec sur la nuque à l'aide d'un bâton. Après l'étourdissement, on pratique rapidement la saignée de l'animal en coupant les carotides à l'aide d'un couteau bien aiguisé.

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Habillage du lapin pour la vente.

Après l'abattage, la technique de dépouillement pratiquée par 2 opérateurs est adoptée. On dépouille le lapin de sa peau en procédant d'abord à une incision circulaire à la base de chacune des pattes, juste au-dessus du talon. La peau est incisée au milieu du dos, chacun des deux opérateurs saisit la peau de son côté puis ils tirent chacun de leur côté pour dépouiller l’animal. A la fin de la dépouille, la tête non dépouillée et les pattes sont sectionnées au niveau du talon.

On ouvre la cavité abdominale pour éviscérer l'animal en faisant attention de ne pas rompre le tube digestif, ce qui souillerait la carcasse. La vésicule biliaire est retirée soigneusement.

2.1.3 Activités liées à l’élevage des poules, pintades et dindes dans la section volailles.

Hygiène

Tôt le matin nous ramassons les abreuvoirs puis nous les lavons.

Service d’aliment

Le matin après les opérations d’hygiène, les sujets sont servis par enclos et par espèces avec de l’eau puis l’aliment préparé. Le service par enclos se fait en tenant compte de l’effectif et de la ration de l’espèce.

Cueillette de fourrages

Après le service d’aliment, nous partons chercher les feuilles de banane ou de papaye pour le lot de volaille élevée sur parcours. Ces feuilles sont ensuite disposées à plusieurs endroits de l'enclos et attachées à un fil de sorte que cela ne touche pas le sol.

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2.1.4 Les activités liées à la poussinière

Sur la ferme KITCHEY Crespin l’objectif de cette section est la production et la mise sur le marché des poussins Goliath âgés d’une semaine.

Le démarrage des poussins se fait sur copeaux dans la poussinière. Les activités que nous menons sont :

Avant l’entrée des poussins d’un jour en poussinière

- désinfection et dératisation de la poussinière - installation du copeau

- mis en place du matériel d’élevage (abreuvoirs et mangeoires)

A l’entrée des poussins d’un jour en poussinière

- installation et mise en marche de l’équipement de chauffage et suivi du niveau de chauffage durant la journée.

- nettoyage des matériaux et apport d’aliment et d’eau : les abreuvoirs et les mangeoires sont lavés chaque matin puis l’aliment et l’eau sont servis aux oiseaux.

2.1.5 Ramassage, identification des œufs et leur mise en armoire de pré incubation.

A dix heures et quinze heures, nous passons dans les loges pour ramasser les œufs pondus. Ces œufs sont ensuite marqués (date et numéro de la loge), disposés dans les alvéoles qui sont ensuite stockées dans l’armoire de pré incubation.

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Élimination des œufs non-conformes et suivi des œufs mis en incubation

Tous les trois jours, les œufs ramassés qui pèsent entre 35 et 70 grammes sont retenus pour être incubés. Les œufs fêlés, cassés ou ayant des malformations sont aussi éliminés. Les œufs sélectionnés sont ensuite disposés dans des alvéoles d’incubation. Ensuite ils sont envoyés à l’incubation.

Au cours de notre stage, nous avons effectué deux différents types d’incubation : l’incubation naturelle et l’incubation artificielle à l’aide d’incubateur automatisé ou manuel.

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L’incubation naturelle

L’incubation naturelle est assurée par la poule couveuse (les poules issues de population locale). Nous collectons et remplaçons les œufs pondus par les poules locales par les œufs de poules, de pintades et de dindons. Ces couveuses sont disposées dans des enclos individuels qui constituent leurs nids de couvaison. Durant la couvaison, nous vérifions l’évolution du processus et la présence active des couveuses.

L’incubation artificielle assistée

Nous disposions les différents œufs triés sur le plateau d’incubation, que nous placions dans l’incubateur à pétrole. Puis nous notions la date de mise en incubation. Cette phase dure 21 jours, 26 jours et 28 jours respectivement chez la poule, la pintade et la dinde. Durant cette phase d’incubation, nous passions au retournement des œufs de façon régulière. Le 7ième et le 14ième jour de cette phase, nous mirions les œufs afin de constater l’état de l’embryon et de posséder à un nouvel tri (embryon développé, embryon mort, œuf claire, double embryon). Ceci nous permet de garder, rien que les œufs embryonnaires pour la suite de l’incubation.

L’incubation artificielle non assistée

Nous disposons les différents œufs triés dans des alvéoles d’incubation que nous plaçons dans l’incubateur à une température de 37.5° C et un taux d’humidité de 65%. Puis nous notions la date de mise en incubation. Cette phase dure 19 jours, 24 jours, et 26 jours respectivement chez la poule, la pintade, la dinde. Le 7ième et 14ième jours de cette phase, nous mirions les œufs afin de constater l’état de l’embryon et de posséder à un nouvel tri (embryon développé, embryon mort, œuf claire). Ceci nous permet de garder, rien que les œufs embryonnaires pour la suite de l’incubation. Puis après, nous transférions les

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œufs des plateaux d’incubations dans les paniers d’éclosoir 72 heures avant l’éclosion. Après les trois jours qui suivent, les œufs s’éclosent.

2.1.6 La recherche de verdure pour l’alimentation des lapins et caprins.

Après le nettoyage des mangeoires, abreuvoirs et du balayage des enclos, nous partons chercher les feuilles de palmier pour les lapins et les caprins que nous transportons dans la section. Ces feuilles sont ensuite hachées et déposer dans la cage des lapins en fonction de l’effectif présent dans chaque cage. Puis nous servons ensuite les aliments pour lapins. Les feuilles sont servies deux fois par jour, le matin et l’après-midi.

2.1.7 Production et vente du gari aromatisé au coco et sirop de citron

Gari aromatisé au coco

La préparation du gari se fait suivant plusieurs étapes que voici ; - Casser la noix de coco

- Prélever la pulpe à l’intérieur du coco - Râper la pulpe

- Faire chauffer l’eau - Mettre la pulpe râpée - Touiller

- Laisser reposer 2 à 3min - Stopper le feu et laisser tiédir

- Filtrer, presser à l’aide d’un torchon propre afin de recueillir le jus de coco et laisser refroidir

Pour la préparation du gari

- Acheter les tubercules de manioc et l’éplucher - Broyer le tubercule au moulin

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- Mélanger la pulpe broyée avec un peu d’eau et laisser reposer dans des sacs

- Les sacs seront mis sous pression à l’aide de poids pour déshydrater le manioc qui sera transformé en gari

- Préparer un foyer avec des pierres et colmater avec du sable mouillé les espaces entre le foyer et le récipient de cuisson

- Remuer, avec une spatule, sans cesse une petite quantité de pulpe broyée et faire en sorte qu’elle ne grille pas

- Lorsque le gari approche la cuisson, ajouter le jus de coco et remuer jusqu’à cuisson complète

- Verser le tout sur un tamis et malaxer

Sirop de citron

- Laver les citrons - Presser le jus de citron

- Avec le sucre, préparer un mélange

- Porter doucement à ébullition en remuant sans cesse afin d’éviter un dépôt de sucre

- Ajouter un arome - Laisser infuser

- Stopper le feu et laisser tiédir

2.1.8 Les activités liées à la plantation d’ananas

La production d’ananas se fait en plusieurs étapes :

 Préparation du terrain : nous avons défriché le terrain et dessouché les troncs d’arbre

 Mise en place de la plantation

Nous avons classé les rejets en groupes homogènes selon leur taille et leur grosseur. Ces rejets sont ensuite plantés par groupe homogène.

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2.2 Difficultés rencontrées

De nombreuses difficultés ont été rencontrées au cours de notre stage. Il s’agit particulièrement :

 De l’indisponibilité de certains éleveurs lors la réalisation de notre enquête

 Des fausses déclarations de la part de certains éleveurs

 De la distance très éloignée de notre centre de stage de certains lieux de rendez-vous

 Du rejet par certains éleveurs qui comprennent très mal le but de notre enquête

 De l’état dégradable de certains élevages qui suscite beaucoup de réticence chez plus d’un éleveur

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TROISIEME PARTIES : Mode d’élevage des caprins pendant la période de culture dans la commune d’Allada.

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3.1 Généralités sur Caprins 3.1.1 Présentation du caprin

La chèvre domestique est un mammifère herbivore et ruminant. Elle fait partie de la famille des bovidés, plus particulièrement de la sous-famille des caprinés ou caprins.

La chèvre a probablement été le premier ongulé à avoir été domestiqué il y a environ 10 000 ans au niveau de l'Est de l'Anatolie et du Nord-Ouest de l'Iran (‘‘Nouveau scénario pour la domestication de la chèvre’’ du CNRS). Elle est essentiellement domestiquée à cause de sa viande, de sa peau ; elle l’est également à cause surtout de son lait dans la région méditerranéenne. Ce n’est que plus tard que l'Homme s'est intéressé à la chèvre pour ses poils (chèvre Angora ou Cachemire). Mais notons que depuis peu de temps, elle intéresse en tant que chèvre de compagnie (essentiellement la chèvre naine). Les chèvres sont présentes sur tous les continents sauf l'Antarctique ; ce qui justifie la présence d'ailleurs de par le monde de nombreuses chèvres sauvages (Capra aegagrus qui regroupe diverses sous-espèces de chèvres sauvages ainsi que la chèvre domestique).

Animal social (grégaire) de petite taille (généralement entre 50 et 80 cm au garrot... la fourchette maximale variant approximativement de 35 cm à 1.20 mètre), la chèvre vit naturellement en troupeau d'une trentaine d'individus.

Souvent cornue, elle est plutôt vive et très agile. Elle sait se mouvoir avec aisance dans les paysages les plus difficiles et rocailleux car elle est particulièrement adaptée au saut et a un très bon équilibre (sauf chèvre laitière, le pis pouvant les gêner).

Le mâle est appelé bouc, l'appellation chèvre étant plus générale mais normalement réservée à la femelle. Les bébés sont nommés chevreaux ou cabris de manière générale, mais l'on parle de chevreau pour le

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mâle et chevrette pour la femelle. Le mâle castré est appelé menon. Des dénominations plus familières ou affectueuses peuvent se rencontrer telles que biquet ou biquette.

La chèvre bêle ou béguète voire chevrote. Sa température interne est assez élevée : de 38 à 39.5°. La chèvre est un ruminant, c'est-à-dire qu'elle possède 4 estomacs lui permettant de décomposer sa digestion. Ainsi, la chèvre avale grossièrement ses aliments puis les régurgite plus tard lorsqu'elle est au calme pour les mâcher (rumination) avant de les ravaler dans un autre estomac et ainsi finir de les digérer.

La chèvre a des incisives en bas mais n'a aucune dent sur la gencive supérieure. A la place, un bourrelet de chair suffisamment dur (corné) lui permet de serrer l'herbe et de la briser d'un petit coup de tête. Sa durée de vie est d'environ 14 ans.

3.1.2. Races caprines 3.1.2.1 Chèvre naine

La chèvre naine se rencontre dans les zones humides où la pluviométrie atteint et dépasse 1000 mm. Elle pèse environ 18 à 20 kg et est de petite taille, environ 35 à 50 cm. La tête est forte à profil rectiligne, légèrement concave. Très rustique, elle résiste parfaitement dans les zones infestées par les glossines. Le rendement à l’abattage varie de 55 à 60%.

3.1.2.2 Chèvre du sahel

La chèvre du Sahel est de grande taille (80 à 95 cm au garrot chez le mâle et 70 à 75 cm chez la femelle). Le poids varie de 25 à 30 kg, la tête est petite et le chanfrein est rectiligne. Les cornes sont longues, les oreilles sont courtes, horizontales ou tombantes, les barbiches et pendeloques sont fréquentes, la croupe est inclinée, la couleur de la robe varie avec les ethnies et les régions. Le

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poil est ras, le bouc a une crinière qui s’étend jusqu’à la croupe. Très prolifique, elle donne souvent des jumeaux. La production laitière est de 70 kg pour des lactations de 120 jours. La viande est sans odeur, sauf chez les vieux boucs. Le rendement est de 40 à 45 %.

3.1.2.3 Chèvre rousse de Maradi

Elle se rencontre de chaque côté de la frontière du Niger et du Nigeria, puis de Maradi à Zinder et de Zaria à Sokoto. Sa taille moyenne est de 65 cm au garrot, le dimorphisme sexuel est peu accusé. La robe est de coloration châtaine avec des reflets acajou uniformes. Très prolifique (2, 3, 4 chevreaux), la chèvre rousse de Maradi est une bonne laitière et bonne pour la boucherie.

3.1.3 Spécificité de l’élevage caprin 3.1.3.1 Aptitudes des caprins

C’est une espèce qui s’adapte à une gamme variée de zone aux climats aride ou semi-aride à travers le monde, chacune caractérisée, par ses potentialités fourragères et son climat où la chèvre peut s’acclimater en y valorisant ses ressources.

3.1.3.2. Importance socioculturelle et religieuse

Depuis la domestication de la chèvre il y a environ 10 000 ans (FAO, 2007), sa présence et son imbrication dans les activités des sociétés ont non seulement été ininterrompues, mais elles ont également été d’une grande portée, religieuse entre autres. Déjà, le dieu égyptien Osiris prenait parfois la forme de chèvre alors que Zeus, le père des dieux et des hommes, était abreuvé du lait de la chèvre Amalthée dont les cornes étaient considérées comme un symbole de fertilité et d’abondance (Boyazoglu et al., 2005).

Au Niger et dans le groupe ethnique animiste non islamisé Asna, 20 % des animaux du troupeau caprin appartenaient à la collectivité, au clan ou à la

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concession (gida) et servaient à des sacrifices périodiques destinés à assurer la fécondité des membres du clan, la fertilité de ses sols et la fortune générale du groupe (Robinet, 1967). Chaque dieu ou génie s’attachait un animal d’une variété particulière ; c’est le cas par exemple d’une chèvre noire, animal de la déesse Uwal Dawa Bakal pour la gida des chasseurs. De façon contemporaine, les caprins restent encore intimement liés à la culture africaine et sont sacrifiés pendant plusieurs événements sociaux ou religieux. Selon Barry (1985), et Daramola et Adeloye (2009), ils ne font l’objet d’aucun interdit religieux ou sociologique, et des enquêtes menées en Gambie ont montré que des ménages achetaient des caprins à des fins religieuses (Nwafor, 2004a). Dans certaines localités du Bénin, le caprin reste l’animal le plus utilisé dans les cérémonies pour des sacrifices (sacrifices aux ancêtres et aux "dieux"). Même s'il est vrai que le sacrifice du mouton est important dans des pays comme le Bénin, il se fait surtout dans le cadre de la tabaski et de la fête du vodoun (10 janvier) qui sont respectivement des fêtes musulmane et animiste qui n'ont lieu qu'une seule fois dans l'année. A cette dimension religieuse des chèvres s’ajoute leur exploitation lors d’événements sociaux comme les mariages, la circoncision, les funérailles, les baptêmes et la réception d’hôtes de marque ou de parents (Missohou et al., 2000 ; Gnanda, 2008 ; Almeida et Cardoso, 2008a ; Almeida et Cardoso, 2008b).

Une autre facette non négligeable de l’élevage caprin est la pratique du confiage (Wilson, 1988 ; Moulin et al., 1994), très répandue entre femmes et qui peut être de courte ou de longue durée. Dans le premier cas, le bailleur donne son animal au preneur pendant l’hivernage afin qu’il soit intégré au troupeau villageois géré par un berger salarié, et il assure les frais de gardiennage (Moulin et al., 1994). Dans le confiage de longue durée, le preneur ristourne au bailleur un chevreau sur deux naissances ou deux chevreaux sur trois naissances (Moulin et al., 1994). La compensation peut aussi être de l’aliment ou du matériau de

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construction de bergerie (Ajala et al., 2008). Le confiage est un outil de renforcement de la solidarité car il permet de se constituer un troupeau sans investissement de départ, mais aussi de clientélisme puisque le preneur est plus ou moins redevable au bailleur (Moulin et al., 1994). Il représente au Nigeria 32–36 % des modes d’acquisition des chèvres (Ajala et al. 2008).

3.1.3.3. Importance nutritionnelle

Les caprins constituent l’une des plus importantes sources de viande en milieu rural où il n’est pas courant d’abattre les bovins lors d’événements sociaux et rituels. En effet, leur petite taille et leur faible poids carcasse correspondent aux besoins de consommation d’une journée d’un ménage rural et permet de s’affranchir des contraintes de conservation de la viande (Ademosun, 1994). La consommation de viande de caprin est d’autant plus élevée que, dans certains pays, cette viande est préférée à celle des autres ruminants (Amégée, 1986 ; Gefu et al., 1994 ; Baah et al., 2012). Toutefois, c’est à travers le lait que l’élevage caprin assure, dans certaines régions, l’apport en protéines animales de grande valeur nutritive le plus marqué pour les ménages ruraux. En effet, la production de lait de chèvre s’intègre largement dans le processus d’autoconsommation très répandu en Afrique de l’Ouest (Robinet, 1967). Du fait de la capacité des caprins à valoriser des aliments fibreux (Oppong et Yebuah, 1981) et à être productifs dans des milieux difficiles (Silanikove, 2000 ; Boyazoglu et al. 2005 ; Chukwuka et al., 2010), le lait de chèvre est disponible pour les populations au moment où les vaches sont taries (Wilson, 1986 ; Koussou et Bourzat, 2012). Il constitue pour beaucoup de familles rurales le seul moyen de compléter la ration minimale par un apport régulier en matières grasses, en protéines et en hydrates de carbone (Robinet, 1967), et ainsi de réduire la malnutrition. De plus, il s’agit de lait d’un grand intérêt nutritionnel et diététique (Gnanda, 2008). Ses fortes teneurs en vitamines justifient qu’il soit préconisé pour lutter contre la malnutrition chez l’enfant (Waelti et al. 2003 ;

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Belewu et Adewole, 2009). Il contient rarement des bacilles tuberculeux mais il est riche en globules gras de petite taille, ce qui en facilite la digestion (Gefu et al. 1994 ; Egwu et al., 1995). Il est par ailleurs hypoallergénique et a une forte teneur en caséine de haute valeur nutritive (Belewu et Adewole, 2009). C’est pour cette raison qu’on le conseille aux personnes allergiques au lait de vache (Haenlein, 2004). Selon Park (1994), 40–100 % des personnes allergiques au lait de vache ne le sont pas au lait de chèvre. Le lait de chèvre est consommé à l’état frais, caillé ou sous forme de beurre (Robinet, 1967 ; Missohou et al. 2000). Des unités de production de fromage à partir de lait de chèvre ont commencé à voir le jour dans la sous-région (Missohou et al. 2004 ; Duteurtre et Corniaux, 2013).

3.1.3.4. Importance économique

Le cheptel caprin constitue l’une des principales richesses des pays d’Afrique de l’Ouest. Au plan macroéconomique, au Bénin par exemple, on estime la valeur du bétail, constitué à 6,18 % de caprins, à 270,999 milliards de FCFA (Rapport annuel 2012, Direction de l’élevage). La peau de chèvre qui alimente en partie l’artisanat local constitue une source non négligeable de devises. Elle est également facile à travailler, donnant une peausserie souple et nerveuse recherchée pour la maroquinerie de luxe, la ganterie, le glacé, le vêtement façon daim et velours et la chaussure de qualité (Robinet, 1967).

Au plan microéconomique, l’élevage caprin constitue une source de revenus pour les ménages, en particulier pour les femmes, à travers la vente d’animaux sur pied, du lait et de produits laitiers (Ikwuegbu et al., 1996 ; Missohou et al., 2004). La petite taille des animaux facilite leur déstockage et leur fait jouer en milieu rural un véritable rôle de tirelire (Ba Diao et al. 1996).

Le taux de rémunération de l’argent investi en élevage caprin est intéressant (Sumberg et Mack, 1985) et atteindrait plus de 100 % au Nigeria (Baruwa, 2013). La vente de caprins permet d’acheter de la nourriture, surtout pendant les périodes de soudure, les intrants agricoles et les fournitures scolaires (Gefu et al.

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1994 ; Moulin et al. 1994 ; Nwafor 2004 ; Abdulkadir et al. 2012). L’excédent de la revente des récoltes et une partie des salaires sont épargnés sous forme de caprins pour faire face aux éventuels imprévus, en particulier aux mauvaises récoltes (Wilson, 1988 ; Nwafor, 2004 ; Ajala et al. 2008). Si en termes de revenus dégagés, l’élevage de chèvres n’est pas très important, il joue cependant un rôle clé de sécurisation des systèmes de production en permettant aux familles de surmonter les passages difficiles (Moulin et al. 1994 ; Lebbie, 2004).

Un autre produit de l’élevage caprin est le fumier qui constitue une importante source d’engrais organique (Lebbie, 2004). Dans le Djoloff (Sénégal) et à Atar (Mauritanie), il n’est utilisé pour la fertilisation des champs que par respectivement 25 et 60 % des éleveurs (Missohou et al. 2000).

3.2 Zone de production au Bénin.

Au Bénin, les races locales animales sont inféodées à l’écosystème du milieu. Les caprins et les ovins sont les plus représentatifs des petits ruminants.

Les individus des deux groupes appartiennent pour la plupart à la race guinéenne ou Djallonké (moutons et chèvres) originaire de Fouta-Djallon dispersés à travers tout le pays. La race Djallonké constitue la plus importante partie du cheptel des petits ruminants au Bénin, avec une prédominance des caprins dans la zone sud alors que les ovins prédominent dans la zone nord. Cependant on rencontre les chèvres mossi, les bariolées et rousses de Maradi le long du fleuve Niger ( Karimama et Malanville). On constate par ailleurs que plus de 50% de ce cheptel est concentré dans les quatres départements (Alibori 16,52% ; Atacora 15,00% ; Borgou 13,50% ; Donga 4,73%)

3.3 Besoins nutritionnels du caprin 3.3.1 Alimentation

Une bonne alimentation est la clé d’un élevage caprin prolifique mais les chèvres en liberté se nourrissent d’un peu de tout ce qu’elles trouvent y compris

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du papier ou du plastique s’il n’y a rien d’autre. Mais en général, elles broutent l’herbe, les épineux, les plantes vertes et les branches feuillues des arbres qu’elles escaladent avec une grande facilité (fourrage dit aérien). Mais si la pâture est pauvre, ou si les conditions climatiques sont mauvaises, une alimentation complémentaire sera nécessaire. En fait les problèmes se posent le plus souvent pendant la saison des pluies quand les animaux doivent être attachés pour ne pas aller causer des dégâts dans les champs. C’est à cette période que leur alimentation présente le plus de problèmes car les animaux attachés ou en stabulation dépendent entièrement de l’éleveur et si l’éleveur n’a pas assez de fourrage, les chèvres sont mal nourries et perdent leur fertilité. Le plus souvent seuls les moutons de case, les vaches laitières et les bovins à l’engrais reçoivent les fanes d’arachide et de niébé, et les tiges de sorgho récolté.

Les caprins n’en reçoivent pas. Mais la quantité suffisante de fourrage n’est pas le seul problème que doit résoudre l’éleveur, il y a aussi la qualité du fourrage qui idéalement doit contenir des graminées et des légumineuses. Plusieurs instituts de recherches agronomiques en Afrique se sont donc attachés à sélectionner les meilleures plantes pour l’amélioration des fourrages (comme le Xylothante ou le Bracaria).

Fourrage et complémentation

Si l’éleveur parvient donc à réserver une partie de ses exploitations agricoles pour développer les plantes fourragères, les animaux auront la quantité nécessaire de fourrage dont ils ont besoin et seront en bonne santé et plus fertiles. Il est également conseillé aux éleveurs d’utiliser les sous-produits agro- industriels comme des concentrés de mélasse, les « bouts blancs » (manioc et igname), l’urée mais aussi les compléments minéraux comme le phosphore et le calcium. Cette complémentation minérale est capitale pour la santé des chèvres : elle se présente sous forme de pierres ou de blocs à lécher qui peuvent s’acheter

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dans toutes les pharmacies vétérinaires. Ceci est particulièrement important pour les chèvres qui viennent de mettre bas et qui sont en lactation.

Besoins nutritifs du caprin Protéines : 15%

Cellulose : 11%

Calcium : 0,75%

Phosphore : 0,2%

3.3.2 Eau

Les besoins en eau sont de 3,6 à 4,2 litres par kg de MS consommée. Mais il faut compter une dizaine de litre par chèvre majorée de cinq litres en saison sèche et d’un litre supplémentaire par degré au-delà de 25°C. Les besoins en eau augmentent aussi avec la production laitière (Rivière, 1991)

3.4 Reproduction

Une des caractéristiques de la race caprine est sa prolificité mais les naissances surviennent le plus souvent au hasard quand les chèvres sont laissées en liberté. Une reproduction contrôlée présente de gros avantages. Le meilleur moyen pour parvenir à une reproduction contrôlée est que l’éleveur soit vigilant et regroupe les chèvres en chaleur et les mette en présence du bouc à ce moment-là. Le plus gros avantage pour l’éleveur est que si la reproduction est planifiée, il peut choisir qu’elle survienne au moment où les fourrages sont les plus abondants ou quand le prix de la viande sur les marchés est le plus élevé.

Cela facilite aussi la gestion de son troupeau quand les chèvres mettent bas toutes en même temps et que les chevreaux ont tous le même âge. Une femelle en gestation a aussi besoin de soins particuliers et il est donc plus facile de les regrouper pour leur donner ces soins.

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Soins particuliers à apporter aux femelles en gestation

Une des choses les plus importantes est de leur donner une nourriture abondante et variée contenant tous les minéraux nécessaires, en particulier pendant le mois précédent la mise-bas et pendant le mois suivant la mise-bas. Il est d’autre part recommandé de ne pas mettre les chèvres en présence d’un bouc avant l’âge d’un an, de les protéger et de les surveiller une fois la grossesse constatée afin d’éviter les avortements, de les vacciner et de bien les vermifuger.

Soins particuliers à apporter aux chevreaux

Il est courant que pour les chèvres laissées en liberté, le taux de viabilité des chevreaux de la naissance au sevrage n’atteint pas 70 %. La complémentation alimentaire de la mère en période de soudure est donc essentielle à la survie des chevreaux.

Pour soutenir et développer les propres capacités défensives de l’organisme du chevreau, il devrait recevoir dès la naissance une quantité adéquate de colostrum de sa mère ou d’une autre femelle ayant mis bas. Il est à noter qu’il existe des préparations de colostrum en poudre pour augmenter le transfert immunitaire passif des cabris nouveau-nés. Ceci est particulièrement recommandé lors des naissances multipares. Il est aussi possible de donner le colostrum ou du lait reconstitué grâce à une sonde stomacale ou à un biberon : l’interview « La reproduction contrôlée, un gros avantage pour les éleveurs » explique comment faire. Une attention particulière doit être accordée à l’hygiène au moment de la mise-bas : la litière doit être propre et il faut veiller régulièrement au nettoyage et à la désinfection des cases de mise-bas. Le cordon ombilical doit être désinfecté si nécessaire. Les chevreaux morts et les délivrés tombés doivent être enlevés immédiatement et détruits de façon hygiénique. Le sevrage est un moment délicat et doit intervenir ni trop tôt ni trop tard.

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3.6 Habitat

L’abri peut être une paillote, ou un hangar en double pente, entouré d’un enclos.

Aussi, peut-on faire des brise-vent avec des claies en plantant des arbustes autour de l’enclos.

Dans l’abri :

1 mâle/2m² 1 femelle/1m²

1 femelle et ses petits/1,5m² 2 à 3 petits sevrés/1m²

Exemple de dimensions d’un abri pour 50 têtes :

Longueur : 10 m Largeur : 4m

Hauteur au centre : 1,90 à 2,20m Hauteur sur le côté : 1,30 à 1,70m

Pour l’enclos ; 25m de côté pour 1,40m de hauteur.

A l’intérieur de l’enclos, prévoir une surface 2 m sur 10 m, vers une sortie, pour isoler les animaux que l’on veut soigner.

3.7 Présentation du milieu d’étude

La commune d’Allada est située au Nord du département de l’Atlantique à environ 56 km de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Elle couvre une superficie de 381 m², soit 11,78% de la superficie totale du département de l’Atlantique. Elle est comprise entre 6°35' et 6°48' de latitude nord et 2° et 2°18' de longitude est. Elle est limitée au Nord, par la commune de Toffo, au Sud par la commune de Tori Bossito, à l’Est par la commune de Zè, à l’Ouest par les

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communes de Kpomassè et de Bopa. Le climat est de type sub-équatorial avec deux (02) saisons de pluie (une grande saison de mars à juin et une petite saison de septembre à novembre) et deux (02) saisons sèches (de juillet à septembre puis de novembre à mars). La pluviométrie annuelle moyenne est entre 800 et 1.000mm.

La Commune d’Allada est située dans la zone du plateau de terre de barre qui descend vers les vallées de l’Ouémé, du Couffo et la dépression de la Lama.

Le sol d’Allada est essentiellement caractérisé par la terre de barre et une dépression marécageuse ; il se prête bien aux cultures vivrières maraîchères et fruitières, ainsi qu’à la caféiculture. Le réseau hydrographique est composé du lac Ahémé et une rivière du Couffo. La commune disposait d’une forêt dense qui a disparu sous l’effet de la pression démographique et des défrichements abusifs, laissant place à une savane arborée. La plupart des terres de la commune sont de moins en moins fertiles.

3.8 Moyens et Matériels d’étude

L’étude étant surtout basée sur une enquête de terrain, le matériel est constitué de :

- Une fiche d’enquête ; - Un bloc-notes ;

- Un appareil photo ; - Le logiciels Excel

- Les moyens de transport (véhicules, motos ou à pied).

3.9 Méthodologie d’étude

La méthodologie est basée sur la collecte de documentation en bibliothèques, et sur internet pour confectionner les fiches d’enquête devant permettre de collecter les données de terrain et assurer le traitement et l’analyse des données.

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3.9.1 Collecte des données sur le terrain

Elle s’est déroulée sous forme d’interview avec les éleveurs.

Enquêtes sur le terrain :

Les enquêtes sur le terrain ont duré cinq mois. Les enquêtes ont concerné les éleveurs de caprins. Elle s’est faite en deux phases : une phase exploratoire et une phase d’enquête proprement dite. Le tableau donne une répartition générale de l’échantillon en fonction des différentes zones d’enquête.

Tableau 2 : Répartition des personnes interrogées Sites

Echantillons

Ayou Donou Attogon Tokpota Agbodjèdo Total

Eleveurs de caprins

15 13 10 11 14 63

La phase d’enquête exploratoire nous a permis de tester la fiche d’enquête élaborée en amont afin de l’ajuster et de l’améliorer. Sur cette fiche, on s’est intéressé :

Au statut socio-économique des éleveurs (situation familiale, activité principale, âge, nom, sexe, formation reçues) ;

• Aux caractéristiques de l’exploitation (infrastructure, équipement d’élevage, main d’œuvre de l’exploitation, structure du cheptel, type d’élevage, but de la production, gestion des déchets et des déjections, conduite sanitaire et la valorisation des résidus de récoltes) ;

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A la gestion de l’élevage (aliment, abreuvement, fréquence de distribution, complément alimentaire, présence d’un male en permanence, gestion de l’exploitation en période de culture, difficultés rencontrées).

La phase d’enquête proprement dite s’est faite du mois de juillet au mois de septembre 2018. Elle a pour but de savoir surtout les modes de conduite des caprins en période de culture, les pratiques d’élevage en matière d’alimentation.

Une partie s’est faite sur la base des questionnaires sous forme d’entretien en langue locale (Fon et goun) avec les éleveurs de caprins. Des observations directes dans les élevages ont parfois été aussi nécessaires pour avoir un aperçu des méthodes de conduite des caprins, du nombre de sujets, la nature des infrastructures et des équipements d’élevage. Concernant les modes de conduite et d’alimentation des caprins, il a surtout été question de savoir les pratiques en matière de conduite et d’alimentation des animaux pendant la période de culture, c’est-à-dire si les caprins partent aux pâturages avec un berger, s’ils sont libres ou gardés au piquet dans la cour ou la bergerie et s’ils reçoivent des compléments au retour du pâturage.

3.9.2 L’inventaire des ressources fourragères disponibles

Pour faire l’inventaire des ressources fourragères disponibles dans les 5 villages enquêtés, plusieurs sorties ont été effectuées au niveau des pâturages avec les troupeaux de caprins. Ces sorties nous ont permis de répertorier les espèces fourragères les plus représentatives et consommées par les caprins à savoir : les graminées naturelles, les légumineuses herbacées naturelles et les ligneuses.

3.9.3 Traitement et analyse des données

Les différentes informations recueillies sur le terrain ont été codifiées et des variables ont été créées, puis saisies et enregistrées sur le tableur

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