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ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU CONSOMMEE A GANVIE, AHOMEY- GBLON ET AHOMEY-OUNMEY DANS LA COMMUNE DE SO-AVA

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Academic year: 2022

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(1)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

OPTION : Aménagement et Protection de l’Environnement

RAPPORT DE STAGE

POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME :

ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU CONSOMMEE A GANVIE, AHOMEY- GBLON ET AHOMEY-OUNMEY DANS LA

COMMUNE DE SO-AVA

Présenté et soutenu par : Pierre H. DOSSA

Maître de stage : Superviseur :

Docteur Léonce DOVONON Docteur Elisabeth YEHOUENOU Chef Service Qualité Eau/DG-Eau AZEHOUN PAZOU

Maître-Assistant des Universités (CAMES)

Enseignante Chercheure EPAC/UAC

6ème Promotion

ANNEE ACADEMIQUE : 2012-2013

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i DEDICACE

Je dédie ce travail à :

 Mon père Anougbin DOSSA

 Ma mère Fountona HOUEGBE

Merci à eux pour les sacrifices qu’ils ont consentis pour moi depuis les études primaires jusqu’aux études universitaires.

Que Dieu vous le rende et vous protège pour que vous puissiez en bénéficier.

Je vous aime énormément.

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ii REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont à l’endroit :

 du Directeur de l’EPAC, le Professeur Félicien AVLESSI ;

 du Directeur adjoint de l’EPAC, le Professeur Clément A. BONOU;

 du Chef du Département de Génie de l’Environnement, le Professeur Daniel CHOUGOUROU ;

 de tous les enseignants de l’EPAC et particulièrement ceux du Département de Génie de l’Environnement ;

 du Docteur Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU pour avoir accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations ;

 du Chef Service de la Qualité de l’Eau à la Direction Générale de l’Eau (MERPMEDER), le Docteur Léonce DOVONON, notre maître de stage qui nous a pris comme ses frères et qui, malgré ses multiples charges s’est rendu disponible pour assurer notre encadrement tout au long de notre séjour à la Direction Générale de l’Eau. Qu’il trouve ici ma profonde gratitude. Que par lui soit remercié tout le personnel de la Direction Générale de l’Eau.

Je voudrais exprimer toute ma gratitude et mes remerciements :

 A mon oncle Robert O. HOUEGBE pour ses multiples soutiens et conseils depuis plusieurs années ;

 A mon frère Gbessè DOSSA et mes sœurs Tine DOSSA, Midokpè HOUENOU et Klèmilé HOUENOU pour leur encouragement et leurs multiples soutiens financiers;

 A mon oncle Joseph HOUEGBE pour son encouragement et ses conseils ;

 A mes amis Appolinaire AGONDO, Geoffroy C. AVOCETIEN et Jean-Brice AHOUANSOUHA pour le travail effectué avec moi ;

 A tous nos camarades de promotion, merci pour la vie fraternelle et amicale durant toute la formation.

(4)

iii SOMMAIRE

DEDICACE……….…i

REMERCIEMENTS……….. ;……...ii

SOMMAIRE………...iii

SIGLES ET ABREVIATIONS……….…….iv

LISTE DES TABLEAUX………...…....v

LISTE DES PHOTOS………..……….v

LISTE DES FIGURES……….v

RESUME………...vii

ABSTRACT………..viii

INTRODUCTION……….…………..1

PROBLEMATIQUE………...3

OBJECTIFS……….…..4

PREMIERE PARTIE : Revue de la littérature, présentation du milieu d’étude et du lieu de stage……… DEUXIEME PARTIE : Méthodologie, résultats et discussions……… CONCLUSION ET SUGGESTIONS………..………..39

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………...40

TABLE DES MATIERES………...42 ANNEXES………

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iv SIGLES ET ABREVIATIONS

°C : Degré Celsius

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi DG-Eau : Direction Générale de l’Eau

EDTA : Ethyle Diamine Tétra Acétique mg/L : milligramme par Litre

mL : millilitre

mg/j : milligramme par jour

MERPMEDER : Ministère de l’Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables

OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONU : Organisation des Nations Unies ONG : Organisation Non Gouvernementale

SDAC : Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune pH : Potentiel Hydrogène

% : Pourcentage

m3/ht/an : Mètre cube par Habitant par an UCV : Unité de Couleur Vraie

nm : nanomètre

µs/cm : Micro siemens par centimètre

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique

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v LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Détermination de source de pollution à partir du rapport

Tableau II : Résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques des eaux prélevées

Tableau III : Normes nationales et de l’OMS

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Prise de l’eau dans le flacon de Possotomè

Photo 2 : Conservation et acheminement de l’eau au laboratoire

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Coliformes fécaux

Figures 2a-2b : Streptocoques fécaux Figures 3a-3b : Les salmonelles Figure 4 : Clostridium perfringens

Figure 5-a : Carte de la commune de Sô-Ava

Figure 5-b : Carte du découpage administratif de la commune Figure 6 : Variations du pH des eaux échantillonnées

Figure 7 : Variations de la conductivité des eaux échantillonnées Figure 8 : Variations de la couleur des eaux échantillonnées Figure 9 : Teneurs en calcium des eaux échantillonnées Figure 10 : Teneurs en magnésium des eaux échantillonnées Figure 11: Teneurs en chlorures des eaux échantillonnées Figure 12 : Teneurs en nitrates des eaux échantillonnées Figure 13 : Teneurs en nitrites des eaux échantillonnées Figure 14 : Teneurs en fer des eaux échantillonnées

Figure 15 : Teneurs en ammonium des eaux échantillonnées

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vi Figure 16 : Teneurs en fluorures des eaux échantillonnées

Figure 17 : Teneurs en coliformes totaux et fécaux des eaux échantillonnées Figure 18 : Teneurs en streptocoques fécaux des eaux échantillonnées

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vii RESUME

La qualité de l’eau est menacée de nos jours par diverses pollutions. La connaissance de la qualité de l’eau est une condition primordiale qui permet l’instauration d’un système de gestion qui garantira son approvisionnement dans le futur.

L’objectif de ce travail est de déterminer et de quantifier les pollutions minérale et bactérienne des eaux souterraines de certains villages de la commune lacustre de Sô- Ava. Les analyses physico-chimiques et bactériologiques telles : la conductivité, la température, le pH, la couleur, les cations (calcium, magnésium, ammonium), les anions (chlorure, sulfate, nitrates, nitrites et bicarbonate), les éléments de traces (Fer, Fluorures…), les coliformes totaux et fécaux, les streptocoques fécaux, sont effectuées.

Les résultats ont montré que la majorité des paramètres physico-chimiques répondent aux normes en vigueur (normes de l’OMS) à l’exception de la couleur qui présente des valeurs élevées (39-283) dépassant la norme qui est de 15. Les résultats des analyses bactériologiques montrent une contamination fécale dont les valeurs se situent entre 52 et 336 /100 mL pour les coliformes totaux, de 8 à 48 /100 mL pour les coliformes fécaux et enfin de 0 à 140 /100 mL pour les streptocoques fécaux. L’utilisation de ces eaux pourrait constituer un risque sanitaire important pour les populations de ces villages.

Mots-clés : Qualité, eau souterraine, Sô-Ava, Bénin.

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viii ABSTRACT

Water quality is nowadays threatened by different pollutions. Water quality knowing is the premium condition which allows water management system which guaranteed future use of water.

The aim of this study is to identify physico-chemical and bacteriological pollution of the underground waters in some Sô-Ava villages. Physico-chemical and bacteriological analysis such as : conductivity, temperature, pH, colour, cations (calcium, magnesium, ammonium), anions (chloride, sulphate, nitrates, nitrites and bicarbonate), elements of trace ( iron, fluoride …), total and fecal coliforms, fecal streptococcus are done.

Results shown that majority of physico-chemical parameters are good according to WHO values excepted colour (39-283 UCV) which are higher than WHO value (15 UCV). Bacteriological results shown fecal contamination. Whose values are between (52-336)/100 mL for total coliforms, between (8-48)/100 mL for fecal coliforms and between (0-140)/100 mL for fecal streptococcus. The use of those waters could constitute a sanitary risk for the population of those villages.

Key words : quality, underground water, Sô-Ava, Benin.

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1 INTRODUCTION

L’eau est une ressource nécessaire à la survie. Cette ressource est inégalement répartie sur la terre. Le défi majeur du XXIème siècle en matière d'environnement est donc en priorité d'assurer la potabilité et la gestion efficiente de cette eau, tout en garantissant aux plus pauvres le droit d'accéder à cette ressource vitale.

Selon l’OMS (2004), 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à une eau saine, 2,4 milliards n’ont pas accès aux infrastructures minimales d’assainissement et 4 millions de personnes, dont la majorité est constituée des enfants, meurent chaque année de maladies liées à l’eau et à des problèmes d’assainissement (HERMANN, 2006 cité par HOUNDJIBIO, 2012).

L’eau conditionne le niveau de vie en général. Elle est utilisée en agriculture (70 à 80%), pour l’élevage, en industrie, dans le commerce et dans la vie quotidienne. Les conditions d’approvisionnement en eau affectent la qualité de l’eau et la sécurité alimentaire.

Ainsi, la question de l’eau est aujourd’hui pour la communauté internationale une préoccupation essentielle. L’accès à l’eau, et précisément à l’eau potable, constitue un problème crucial dans les pays en voie de développement. Dans son rapport (ONU, 2009), l’ONU a rappelé que près de 340 millions d’Africains n’ont pas accès à une eau potable salubre et 500 millions n’ont pas accès à des installations sanitaires décentes. Le Bénin comme la plupart des autres pays africains est aujourd’hui confronté à ces problèmes d’approvisionnement en eau potable.

Pour remédier aux problèmes, le gouvernement béninois accorde une priorité de premier ordre à l’accès équitable à l’eau potable afin de réduire la proportion de sa population n’ayant pas accès à cette ressource d’ici 2015 comme le recommande l’OMS à travers d’importants programmes d’aménagement hydraulique comme la réalisation des Adductions d’Eau Villageoise (AEV).

La commune de Sô-Ava dispose des villages dont la plupart s’alimentent en eaux de boisson à travers la réalisation de certains ouvrages de captage d’eaux souterraines réalisés par les populations elles-mêmes ou par des ONG. Malgré cette situation favorable, il se pose le problème de la probable contamination / pollution de l’eau par les ordures, les matières fécales et les cadavres des animaux. C’est pour y répondre qu’il s’avère nécessaire d’avoir une idée de la qualité des eaux souterraines consommées

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2 dans certains villages ainsi que leurs effets sur la santé des populations afin que des mesures correctives et pratiques soient prises pour que ces eaux de consommation ne constituent pas un danger pour les populations. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette étude intitulée : « Etude de la qualité de l’eau consommée à GANVIE, AHOMEY- GBLON et AHOMEY-OUNMEY dans la commune de Sô-Ava ».

Le présent rapport qui la consacre s’articule autour de deux parties principales. La première partie présente la revue de la littérature, la présentation du milieu d’étude et du lieu de stage et la deuxième, la méthodologie, les résultats et la discussion.

(12)

3 PROBLEMATIQUE

Au Bénin, l'objectif fixé lors de la décennie de l'eau 1990-2000 était de fournir de l'eau potable à 80% de la population : 60 litres par jour à chaque habitant du milieu urbain et 10 à 20 litres par jour à chaque habitant en milieu rural. Mais à la fin de cette décennie, l'objectif n'est pas atteint ; ce qui fait que les maladies hydriques font encore de nombreuses victimes au sein de la population qui continue de consommer les eaux de qualité douteuse.

A Sô-Ava, tous les habitants consomment les eaux de puits et de forages à cause de la non intervention de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) dans cette zone. Les propriétaires assimilent la qualité de ces eaux à celle de la SONEB parce qu’elles paraissent parfois claires et sans odeur. Mais on observe un manque d'hygiène et d'assainissement autour de ces puits et forages. Les eaux usées, par infiltration, ne sont pas sans effet sur les nappes phréatiques. Par ailleurs, on note que les eaux sont stockées dans des matériels mal entretenus. C’est dire que l'eau peut être non seulement souillée à la source mais également lors du stockage et de l'usage.

Le problème d’accès à l’eau de bonne qualité est donc un réel problème auquel sont confrontées les populations de la commune de Sô-Ava.

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4 OBJECTIFS DE L’ETUDE

Objectif général

La présente étude a pour but d’apprécier la qualité de l’eau de consommation de trois villages de la commune de Sô-Ava.

Objectifs spécifiques

 vérifier le niveau de traitement de l’eau de consommation au niveau de ces villages ;

 analyser les paramètres physico-chimiques et bactériologiques des eaux ;

 proposer des solutions adéquates pour améliorer la qualité de l’eau de ces différents villages.

HYPOTHESES

Pour atteindre ces objectifs, les hypothèses suivantes sont formulées :

 il existe des maladies liées à la consommation d’une eau insalubre ;

 les paramètres physico-chimiques et bactériologiques de l’eau de consommation des villages ne sont pas conformes aux normes d’une eau potable ;

 il existe des moyens adéquats pour rendre potable les eaux de boisson de ces villages.

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5 I- REVUE DE LA LITTERATURE

La revue littéraire est focalisée essentiellement sur les généralités de l’eau et sur quelques paramètres physico-chimiques et bactériologiques de cette ressource.

A- GENERALITES SUR L’EAU 1- L’EAU SUR LA TERRE

L’eau est un composé chimique ubiquitaire, essentiel pour tous les organismes connus. C’est le milieu de vie de la plupart des êtres vivants. Elle se trouve en général dans son état liquide et possède à température ambiante des propriétés uniques : c’est notamment un solvant efficace pour beaucoup de corps solides trouvés sur terre ; elle est quelquefois désignée sous le nom de << solvant universel >>. (Http : www.wikipédia.org).

La formule chimique de l’eau pure est H2O. L’eau dite courante est une solution d’eau et de différents sels minéraux ou d’autres adjuvants. Pour cette raison, l’eau que l’on trouve sur terre n’est pas un composé chimique pur. Les chimistes utilisent de l’eau distillée pour leurs solutions ; cette eau étant pure à 99%, il s’agit d’une solution aqueuse.

2- SOURCE D’EAU

La ressource fondamentale d’eau sur terre est la pluie. Lorsqu’il pleut, une partie de l’eau s’évapore, une autre partie ruisselle en surface et une dernière percole au travers du sol jusqu’à la couche imperméable sur laquelle elle constitue la nappe phréatique qui alimente les puits, les sources et les rivières. Les nappes phréatiques, pompées, fournissent une partie de l’eau potable et l’autre partie est tirée des rivières.

On peut aussi tirer l’eau à très grande profondeur (100 à 900 m) par des puits artésiens.

3- SOURCES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU

L’approvisionnement en eau se fait à partir des eaux de surface ou des eaux souterraines.

3-1- EAUX DE SURFACE

Elles tirent leur origine soit des nappes profondes dont l’émergence constitue une source de ruisseau et de rivière, soit des eaux de ruissellement. Ces eaux se

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6 rassemblent en cours d’eau caractérisés par une surface de contact eau-atmosphère toujours en mouvement et une vitesse de circulation appréciable.

Les eaux de surface sont rarement potables sans aucun traitement, car elles sont plus chargées en particules et en bactéries que les eaux souterraines, mais contiennent moins de produits chimiques dissous. De plus elles peuvent présenter des pollutions d’origine urbaine (polluant et micropolluant organique et inorganique), agricole (engrais chimiques et produits pesticides) entrainées par les eaux de pluie (MEMENTO, 1994 cité par HOUENOU Kevin, 2011).

3-2- EAUX SOUTERRAINES

Les eaux souterraines proviennent des nappes libres ou nappes captives. Ces dernières tirent leurs sources à partir de l’infiltration des eaux de pluie ou de surface dans le sol. Les eaux souterraines s’insinuent par gravité dans les pores, les microfissures, les fissures des roches humidifiant des couches de plus en plus profondes jusqu’à rencontrer une couche imperméable où elles s’accumulent, remplissant le moindre vide. (HOUENOU Kevin, 2011).

Les eaux souterraines sont souvent contenues dans des couches aquifères. Une couche aquifère est une strate saturée qui peut rapporter des quantités utilisables d’eau à un ouvrage hydraulique. Il y a deux différents types de couches aquifères basées sur des caractéristiques physiques : si la zone saturée est coincée entre des couches de matériaux imperméables et si les eaux souterraines sont sous pression, on est en présence d’une couche aquifère confinée ou d’une nappe captive et s’il n’y a aucune couche imperméable immédiatement au-dessus de la zone saturée, on sera en présence d’une couche aquifère non confinée ou d’une nappe libre. Dans ce cas, le dessus de la zone saturée est la table de l’eau. Habituellement une couche aquifère peut produire une quantité d’eau économiquement acceptable à un puits ou à une source.

(HOUENOU Kevin, 2011).

Les eaux souterraines constituent une source d’approvisionnement en eau potable capitale pour l’humanité et peuvent être la seule source d’approvisionnement pour certains pays.

(16)

7 Les eaux de surface et souterraines peuvent être contaminées par des corps étrangers tels que les microorganismes, des déchets industriels, des produits chimiques ou autres qui entrainent sa pollution.

4- POLLUTION D’EAU

Un polluant est par définition, un agent physique, chimique ou biologique qui dégrade le milieu dans lequel il se trouve. C'est une substance introduite ou présente dans l'eau, susceptible d'en changer l'équilibre ou d'en altérer la qualité. Ainsi, on définit la pollution par une altération qui rend son utilisation dangereuse et (ou) perturbe l’écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux superficielles (rivières, plans d’eau) et/ou les eaux souterraines (GUILLEMIN et al., 1992 cité par SAMARI B. Saidou, 2008).

La pollution de l’eau est presque toujours due aux activités humaines. Elle peut être agricole, industrielle, domestique ou pétrolière.

5- Définition d’une eau potable

Une eau potable est une eau ne renfermant en quantités dangereuses ni substances chimiques ni germes nocifs pour la santé. (OMS, 2004 cité par HOUENOU Kevin, 2011).

A- Généralités sur quelques paramètres physico-chimiques et bactériologiques de l’eau

1- LES PARAMETRES PHYSIQUES

On note : la température, le pH, la conductivité électrique, la turbidité, la couleur.

a- La température

Elle influe sur la solubilité des sels et surtout sur des gaz, la dissociation des sels, la conductivité électrique, la valeur du pH et permet de préciser l’origine de l’eau et des mélanges éventuels etc. (FANDOHAN, 2010 cité par HOUENOU Kevin, 2011).

b- Le pH

C’est un paramètre d’importance primordiale pour la qualité d’une eau donnée. Il indique si l’eau présente une acidité ou basicité trop élevée risquant de créer des conditions peu favorables à la vie des poissons et des végétaux. L’échelle qui sert à le mesurer est comprise entre 0 et 14. Lorsque l’écosystème d’un bassin est intact, l’eau

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8 doit avoir un pH se situant entre 7,0 et 8,4. Dans la plupart des plans d’eau naturels qui contiennent du calcium et qui sont au contact des gaz carboniques présents dans l’atmosphère, la valeur du pH se fixe autour de 8,2-8,3 en raison de l’équilibre qui s’établit entre les concentrations des ions hydrogénocarbonates (ou bicarbonates) et carbonates résultant de la dissociation du gaz carbonique (CO2) dans l’eau. (Http : www.wikipédia.org).

c- La conductivité électrique

La conductivité d’une eau indique son caractère plus ou moins salin. Les eaux pauvres en ions présentent une conductivité très faible alors que l’eau de mer, par exemple a une conductivité très élevée. La conductivité est couramment exprimée en µs/cm (micro-siemens par centimètre). L’eau douce, tout comme l’eau d’un bassin devrait avoir une conductivité comprise entre 300-1200 µs/cm. (Http : www.wikipédia.org).

d- La turbidité

Elle a pour origine la présence de matières en suspension (argile, limons, particules organiques colloïdales, organismes microscopiques) qui donnent un aspect trouble à l’eau. Sa mesure a un grand intérêt dans le contrôle de l’épuration des eaux brutes. (SAMARI B. Saidou, 2008)

e- La couleur

Elle est le résultat de la présence de matières organiques colorées (substances humiques, métaux et rejets industriels) dans l’eau. (HOUENOU Kevin, 2011).

2- LES PARAMETRES CHIMIQUES a- les chlorures (Cl-)

Ils sont très répandus dans la nature, généralement sous forme de sels de sodium (NaCl), de potassium (KCl) et de calcium (CaCl2). De façon générale, l’ion chlorure est présent dans toutes les eaux, à des concentrations variables. (Http : www.wikipédia.org).

b- Les sulfates (SO4 2-)

Composés naturels des eaux, les ions sulfates sont liés aux cations majeurs : calcium, magnésium, et sodium. Les organismes ont besoin de sulfates (acides aminés soufrés), mais un excès peut limiter la production biologique. Dans un milieu réducteur

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9 (anaérobiose), les sulfates sont transformés par les bactéries en sulfites ou en hydrogène sulfuré. (Http : www.wikipédia.org).

c- Le calcium (Ca2+)

Le calcium est un métal alcalino-terreux extrêmement répandu dans la nature et en particulier dans les roches calcaires sous forme de carbonates. Ces sels se rencontrent dans presque toutes les eaux naturelles. Leur teneur dans l’eau, qui peut varier de 1 à 150 mg/L, est directement liée à la nature géologique des terrains traversés. Il constitue l’élément cationique dominant des eaux superficielles et joue un rôle essentiel dans la constitution des squelettes et des coquilles puis dans les phénomènes de perméabilité cellulaire. (Http : www.wikipédia.org).

d- Le magnésium (Mg2+)

Le magnésium est un élément très répandu dans la nature, dans de nombreux minéraux et dans les calcaires. Son abondance écologique, sa grande solubilité et sa large utilisation industrielle font que les teneurs dans l’eau peuvent être importantes. La plupart des eaux naturelles présentent des teneurs comprises entre 8-10 mg/L. Le magnésium est un élément indispensable à la vie et joue ainsi un grand rôle dans la respiration et la photosynthèse. Il entre également dans la composition des squelettes de certains organismes. (Http : www.wikipédia.org).

e- L’ammonium (NH4 +)

Sont désignées sous le terme ammoniaque, des formes ionisées (ion ammonium NH4+

) et non ionisées (NH3) de l’azote ammoniacal. La présence d’azote ammoniacal dans l’eau, comme celle des nitrates, provient de la décomposition des déchets végétaux et animaux. Sous sa forme ionisée, l’azote ammoniacal est peu toxique, mais une forte concentration dans l’eau peut être signe d’une pollution par les matières fécales ou par des rejets industriels. (Http : www.wikipédia.org).

f- Les nitrates (NO3 -)

Les nitrates résultent de l’oxydation de l’azote organique et sont donc présents à l’état naturel dans les sols et les eaux. Les nitrates en eux-mêmes ne présentent pas de danger particulier pour la santé, c’est leur transformation en nitrites dans l’estomac par le phénomène chimique de réduction (élimination d’oxygène) qui peut être toxique. Les teneurs en nitrates des eaux souterraines sont de nos jours souvent problématiques

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10 pour l’utilisation en Approvisionnement en Eau Potable (AEP). (SAMARI B. Saidou, 2008).

g- Les nitrites (NO2-

)

Tout comme les nitrates, les nitrites sont présents à l’état naturel dans les sols, les eaux et les plantes mais généralement à faible quantité. Plus une eau est riche en nitrates, plus le risque est important pour l’homme d’en consommer. Une trop forte concentration de nitrites dans l’organisme peut provoquer des maladies graves notamment les cyanoses en particulier chez les nourrissons dont l’alimentation est constituée essentiellement de lait réhydraté. (Http : www.wikipédia.org).

h- Les phosphates (PO3 2-)

Les phosphates sont généralement responsables de l’accélération des phénomènes d’eutrophisation dans les lacs ou rivières. Ils peuvent avoir un effet bénéfique comme le sel nutritif, notamment en mer où ils sont présents à faible dose (50 à 100 µg/L). Ils ne sont pas toxiques vis-à-vis des poissons. Indices de contamination fécale, ils peuvent avoir une origine naturelle ou chimique. (SAMARI B. Saidou, 2008).

i- Les fluorures (F-)

Les fluorures proviennent de l’ionisation du fluor. La dose mortelle de fluorure de sodium est d’environ 5 g. Cette toxicité est rapportée à une précipitation du calcium et à une complexion du fer et du magnésium, élément essentiel à l’action de certains enzymes. Il ne faut pas développer une psychose des fluoroses mais surveiller les doses ingérées. L’emploi des fluorures en carioprophylaxie montre que 90% des fluorures administrés sont métabolisés dans l’organisme. En raison de sa grande affinité avec les phosphates de calcium, il est de tous les éléments le plus exclusivement ostéotrope (destruction des os). Ceci explique les manifestations d’ostéopathies susceptibles d’être observées au niveau du squelette après une exposition prolongée et interne de l’ordre de 10 à 40 mg/j. (Http : www.wikipédia.org).

3- LES PARAMETRES BACTERIOLOGIQUES

On présente ci-dessous quelques germes indicateurs principaux, à savoir, les coliformes, les streptocoques fécaux, les salmonelles et les clostridiums sulfito- réducteurs.

a- Les coliformes totaux (CT)

Les coliformes totaux sont utilisés depuis très longtemps comme indicateurs de la

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11 qualité microbienne de l’eau parce qu’ils peuvent être indirectement associés à une pollution d’origine fécale. Les coliformes totaux sont définis comme étant des bactéries en forme de bâtonnets, aérobies ou anaérobies facultatives, possédant l’enzyme ß- galactosidase permettant l’hydrolyse du lactose à 35°C afin de produire des colonies rouges avec reflet métallique sur un milieu gélosé approprié. Les principaux genres inclus dans le groupe sont : Citrobacter, Enterobacter, Escherichia, Klebsiella et Serratia.

La presque totalité des espèces sont non pathogènes et ne représentent pas de risque direct pour la santé à l’exception de certaines souches d’Escherichia coli (E. coli) ainsi que de rares bactéries pathogènes opportunistes.

b- Les coliformes fécaux (CF)

Encore appelés coliformes thermotolérants, les coliformes fécaux sont un sous- groupe des coliformes totaux capables de fermenter le lactose avec production de l'acide et de gaz à 36 et 44°C en moins de 24 heures. L’espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est l’Escherichia Coli (E. Coli) et dans une moindre mesure certaines espèces des genres Citrobacter, Enterobacter et Klebsiella. La bactérie E. coli représente toutefois 80 à 90% des coliformes thermotolérants détectés. Bien que la présence de coliformes fécaux témoigne habituellement d’une contamination d’origine fécale, plusieurs coliformes fécaux ne sont pas d’origine fécale, provenant plutôt d’eaux enrichies en matières organiques, tels les effluents industriels du secteur des pâtes et papiers ou de la transformation alimentaire. C’est pourquoi il serait plus approprié d’utiliser le terme générique « coliformes thermotolérants » plutôt que celui de « coliformes fécaux ». Les coliformes thermotolérants (44°C) sont considérés d'origine humaine (GAUJOUS, 1995).

Figure 1 : Coliformes fécaux Source : bouillondecultures.blogspot.com

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12 c- Les streptocoques fécaux (SF)

Ces bactéries appartiennent à la famille de Streptococcaceae, au genre Streptococcus et au groupe sérologique D de LanceField (SHARPE, 1979 cité par HAMDI S. Mohamed et AITKACI ISMAL Malik, 2008). Ils sont définis comme étant des cocci sphériques légèrement ovales, gram positifs. Ils se disposent le plus souvent en diplocoques ou en chaînettes, se développent le mieux à 37°C. Il y a 5 espèces reconnues parmi les SF : S. bovis, S. equinus, S. avium, S. faecalis et S. faecium.

Figure 2-a : Streptocoques fécaux Figure 2-b : Streptocoques fécaux Source : membres.lycos.fr Source : fr.wikipedia.org

Ils sont des témoins de contamination fécale assez résistants y compris dans les milieux salés (GAUJOUS, 1995). Ils peuvent aussi se multiplier dans les milieux présentant des pH allant jusqu'à 9,6. On peut par conséquent les utiliser comme indicateurs d'organismes pathogènes qui ont une résistance similaire au pH élevé (PNUE/OMS, 1977 cité par HAMDI S. Mohamed et AITKACI ISMAL Malik, 2008).

d- Les Salmonelles

Elles appartiennent à la famille des enterobacteriaceae et sont des bâtonnets mobiles (figures 3-a et 3-b), gram (-), aérobies et facultativement anaérobies. Elles fermentent le glucose, le maltose et le mannitol, avec production de gaz, mais elles ne fermentent pas le saccharose. Elles réduisent le sulfite en sulfure.

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13

Figure 3-a : les Salmonelles Figure 3-b : les Salmonelles

Source : www.e-sante.be Source : eau.tourdumonde.free.fr

Elles sont retrouvées dans les excréments de porteurs sains et malades d'animaux ou d'Hommes. Elles sont peut-être la cause la plus fréquente d'infections des êtres humains par des organismes pathogènes à hôte animal (PNUE/OMS, 1977 cité par HAMDI S.

Mohamed et AITKACI ISMAL Malik, 2008).

e- Les Clostridiums sulfito-réducteurs

Ils peuvent être considérés comme des germes fécaux. Ce sont aussi des germes telluriques et de ce fait aucune spécificité d'origine fécale ne peut être attribuée à leur mise en évidence. Dans une telle optique d'interprétation, il y a intérêt à ne chercher que les espèces les plus susceptibles d'être d'origine fécale, c'est le cas en particulier de Clostridium perfringens (RODIER et al, 1996 cité par HAMDI S. Mohamed et AITKACI ISMAL Malik, 2008). Les Clostridium perfringens sont des bâtonnets anaérobies, gram (+), sporulants et qui réduisent les sulfites en sulfures en 24 à 48 heures (PNUE/OMS, 1977 cité par HAMDI S. Mohamed et AITKACI ISMAL Malik, 2008).

Figure 4 : Clostridium perfringens

Source : www.bact.wisc.edu

Ils sont excrétés par l'homme et les animaux. On les trouve régulièrement dans les matières fécales humaines. Ils sont employés comme indicateurs dans l'étude des pollutions littorales pour un certain nombre de raisons (PNUE/OMS, 1977 cité par HAMDI S. Mohamed et AITKACI ISMAL Malik, 2008) :

> ils se trouvent en abondance dans les eaux usées qui sont principalement

(23)

14 d'origine humaine ;

> ils ne se multiplient pas dans les sédiments ;

> ils survivent dans les sédiments, ce qui permet de déceler une pollution ancienne ou intermittente (RODIER et al ,1996 cité par HAMDI S. Mohamed et AITKACI ISMAL Malik, 2008).

II- PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE 1- Situation géographique

La commune de Sô-Ava est comprise entre 6°24' et 6°38' latitude Nord et entre 2°

27' et 2°30' longitude Est. Située dans le Département de l'Atlantique, la commune de Sô-Ava occupe une partie de la basse vallée du fleuve Ouémé et de la rivière Sô à qui elle doit son nom. D’une superficie de 209 km2 (RGPH, 2002), elle est limitée au Nord par les communes de Zè et d’Adjohoun, au Sud par la commune de Cotonou, à l’Est par la commune lacustre des Aguégués et de Dangbo, à l’Ouest par la commune d’Abomey- Calavi.

2- Cadre administratif

D’une population de 76315 habitants dont 38068 femmes (RGPH, 2002), la commune de Sô-Ava est administrée par un conseil communal de 19 membres ayant à sa tête le maire, ses deux adjoints élus et trois commissions permanentes du travail. Elle est subdivisée en 42 villages répartis dans 7 arrondissements (Sô-Ava, Vekky, Houédo- Aguékon, Dékanmè, Ganvié 1, Ganvié 2, Ahomey-Lokpo).

(24)

15 Figure 5-a : Carte de la commune de Sô-Ava

Source : SDAC, 2006.

(25)

16 Figure 5-b : Découpage administratif de la commune.

Source : SDAC, 2006.

(26)

17 3- Géomorphologie et hydrographie

La commune de Sô-Ava présente plusieurs unités morphologiques. Il s’agit notamment des plaines alluviales, des bas-fonds, des terrasses, des plans d’eau et des dépressions. Elle est traversée par la rivière Sô. D’une longueur de 84,4 km, la rivière Sô prend sa source dans le lac Hlan et est reliée au fleuve Ouémé par les marigots. D’après d’autres sources, la rivière Sô est l’un des défluents du fleuve Ouémé. Ses plus forts débits sont observés pendant les crues qui s’installent entre août et novembre. La commune de Sô-Ava se caractérise par sa richesse en plans d’eau (65% du territoire), d’où son appellation de commune lacustre. (SDAC, 2006)

4- Sols et végétation

Le sol est le support de la végétation. La commune présente plusieurs unités pédologiques. Il s'agit des sols hydromorphes sur la terre ferme, qui dominent toute la commune sur une gamme de substratum allant du sable aux éléments colluviaux en passant par l'argile. On remarque cependant la présence de sols ferralitiques sur grès et matériau alluvial notamment dans les arrondissements de Dékanmè et de Houédo- Aguékon débordant sur l'arrondissement d’Ahomey-Lokpo.

La végétation se caractérise par 3 espèces à savoir : aquatiques, semi-aquatiques, et celles des terres exondées.

Les espèces végétales se répartissent en fonction du degré d'hydromorphie des sols en trois catégories :

- Espèces aquatiques : Pistia stratiotes (laitue d'eau), Eichornia crassipes (Jacinthe d'eau), Azolla africana, ceratophyllum dormersum et Nympheas lotus.

- Espèces semi aquatiques : Ipomoea aquatica, Echinochloa pyramidalis et Alchornea cordifolia.

- Les espèces des terres exondées et levées de berge : Paspalum distichum (graminée), Paspalum vaginatum, Cyperus papyrus et Typha australis. On y rencontre aussi des arbres d'intérêt socio-économique comme Cocos nucifera (cocotier) et Eléis guineensis (palmier à huile) qui complètent ce paysage. (SDAC, 2006)

5- Le climat

La commune de Sô-Ava jouit d'un climat subéquatorial caractérisé par l'alternance de deux saisons de pluies et de deux saisons sèches. La grande saison de

(27)

18 pluies s’étend de mars à juillet et la petite, de septembre à novembre. La moyenne pluviométrique annuelle est de 1200 mm. Les températures varient entre un minimum de 22°C et un maximum de 35°C. L'humidité relative s'établit à 69% en saison sèche (Novembre à mars) et à 90% en saison humide. (SDAC, 2006)

6- La répartition ethnique de la commune

La population est à 80% lacustre. Les ethnies présentes dans la commune sont les Toffin (70%), les Fon et Aizo (20%), les Yoruba (08%) et autres (02%).

7- Les groupes religieux

La diversité de groupes ethniques qui peuple la commune de Sô-Ava pratique plusieurs religions dont les plus importantes sont les religions traditionnelles (22,1%), l’Islam (3%) et les religions chrétiennes (34,8%). Il est à noter la présence d'autres religions chrétiennes et autres groupes spirituels et confessionnels. Elles représentent selon l'INSAE 37,8% (RGPH 3). Quelques fois, des conflits entre animistes et chrétiens sont enregistrés. (SDAC, 2006)

8- Economie de la commune

Le lac Nokoué et les lagunes regroupent autour d’eux de nombreuses activités humaines (pêche, tourisme, agriculture, activités commerciales) ; ce sont des secteurs essentiels pour l’économie des populations locales.

Avec la forme des habitats sur pilotis et le genre de vie propre aux lacustres, il s’est développé une civilisation de l’eau où tout se passe pratiquement : le marché, les loisirs, l’artisanat, l’élevage.

Cette civilisation et ce genre de vie attirent de nombreux touristes nationaux et internationaux. Pour nécessité, les lacustres ont développé des systèmes d’échanges avec les populations des grandes agglomérations riveraines. La facilité de passage qu’offrent les voies d’eau (qui sont moins surveillées que les voies terrestres) a fait naître un commerce informel illégal organisé surtout autour de produits pétroliers en provenance du Nigéria. (SDAC, 2006)

(28)

19 III- PRESENTATION DU LIEU DE STAGE

Le stage a été effectué à la Direction Générale de l’Eau qui est l’une des trois (3) directions techniques du Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau chargé de mettre en œuvre la politique nationale de la gestion des ressources en eau.

Créée par l’arrêté 2007-18 MMEE/DC/SGM/CTJ/CTREau/DGEau/SA du 19 février 2007, la Direction Générale de l’Eau a pour missions de :

 assurer la gestion des ressources en eaux sur toute l’étendue du territoire national,

 définir les orientations stratégiques nationales en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées et veiller à leur mise en œuvre en collaboration avec les autres acteurs concernés,

 procéder à la surveillance de la qualité des ressources en eaux superficielles et souterraines,

 procéder au contrôle de la potabilité de l’eau de boisson mise à la disposition des populations par la Direction Générale de l’Eau.

Elle dispose d’un laboratoire au niveau du service de la qualité des eaux qui est le cadre d’accueil et du déroulement des stages. Ce service a pour missions de mettre en œuvre des actions et mesures permettant de connaitre, de contrôler et d’améliorer la qualité de l’eau. Ainsi, le laboratoire de ce service réalise les analyses de potabilité de l’eau et des recherches en vue d’une meilleure gestion de la qualité de l’eau. Pour ce faire, le laboratoire dispose de deux salles à savoir :

- une salle de physico-chimie pour les analyses physico-chimiques par les méthodes volumétrique et spectrophotométrique d’absorption moléculaire ;

- une salle de bactériologie où sont recherchées les bactéries qui constituent les

indicateurs de pollution.

En outre, ce laboratoire dispose d’un équipement qui lui permet d’accomplir les missions qui lui sont confiées.

(29)

20 I- Méthodologie

A- Matériel

Pour la fiabilité des résultats des analyses, un certain nombre de matériels sont utilisés sur le terrain et au laboratoire.

Sur le terrain, les matériels utilisés sont : une pirogue et une pagaie, des bouteilles en plastique, des bouteilles en verre stérilisées, un carnet de note, un crayon, un appareil photographique, des questionnaires et des glacières.

Au laboratoire, nous avons utilisé :

o un multi paramètre analyseur de type Combo by HANA (Combo pH & EC) ; o un spectrophotomètre de type HACH DR /2010, DR 2400 ;

o la verrerie de laboratoire ; o Une plaque chauffante ; o Un agitateur magnétique ;

o Les réactifs de dosage (kits et solutions) et des milieux ; o Un autoclave ;

o Un appareil de filtration et accessoires ; o Des étuves pour l’incubation à 37°C et 45°C ; o Un réfrigérateur ;

B- Méthodes de travail

La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de ce rapport est basée sur plusieurs approches : la recherche documentaire, l’échantillonnage, les méthodes d’analyses et le traitement des résultats.

1- Recherche documentaire

Elle a consisté en une consultation des travaux de mémoire réalisés par les étudiants des diverses écoles et facultés de l’Université d’Abomey-Calavi ayant porté sur la qualité des eaux souterraines, des documents traitant des caractéristiques physico- chimiques et bactériologiques des eaux souterraines et sur les différentes sources de pollution de ces eaux. Cette recherche a été effectuée dans les différents centres de

(30)

21 documentation de l’EPAC, de la DG-EAU, sur les textes législatifs et sur l’Internet qui a joué un rôle majeur dans l’acquisition des informations.

2- Echantillonnage Pour réaliser cette étude, des questionnaires (voir annexe) pour les chefs du

village et les chefs des cliniques ou hôpitaux ont été élaborés. Des prélèvements d’échantillons d’eau sont effectués dans les villages concernés.

 A l’aide des questionnaires, on a pu échanger avec les chefs du village et les chefs des cliniques. Ce qui a permis de :

- connaitre les différentes utilisations faites de l’eau dans ces villages ; - connaitre les modes de gestion de l’eau dans ces zones ;

- identifier quelques maladies hydriques au nombre desquelles on peut citer la fièvre typhoïde, le paludisme et surtout la diarrhée qui a causé plus d’une quinzaine de pertes en vues humaines dans les villages d’Ahomey-Gblon et d’Ahomey-Ounmey au cours des années 2010 et 2011.

 Avant les prélèvements, une visite des différents types de forages a été effectuée, ce qui a permis d’observer l’état d’assainissement et les problèmes causés par l’eau autour des forages. Ces prélèvements sont faits au niveau de quatre (04) forages dans quatre villages (Ganvié I, Ganvié II, Ahomey-Gblon et Ahomey- Ounmey). Deux prélèvements sont faits au niveau de chaque forage :

 le premier, destiné aux analyses physico-chimiques, est fait dans des bouteilles en plastiques (flacons de Possotomè de capacité de 1,5 L). Avant de prélever, les plastiques sont rincés plusieurs fois avec l’eau à prélever avant leur remplissage total sans emprisonner les bulles d’air. (Photo 1)

(31)

22 PHOTO 1 : Prise de l’eau dans le flacon en plastique de 1,5 L.

Source : cliché Emmanuel (juillet, 2013).

 le deuxième, destiné aux analyses bactériologiques, est fait dans des bouteilles en verre préalablement stérilisées au laboratoire. Après prélèvement, les échantillons sont conservés dans des glacières contenant de la glace avant d’être acheminés au laboratoire. (Photo 2)

PHOTO 2 : Conservation et acheminement de l’eau au laboratoire.

Source : cliché Emmanuel (juillet, 2013).

Après chaque prélèvement, on colle l’étiquette qui porte les informations suivantes : Département, commune, arrondissement, village, localité, ouvrage, nom du préleveur, date et lieu de prélèvement, coordonnées géographiques du lieu de prélèvement.

3- Méthodes d’analyses a- Analyses physico-chimiques

Il s’agit de l’analyse des paramètres physiques et chimiques des échantillons prélevés.

a-1- Analyse des paramètres physiques

Les paramètres physiques analysés sont entre autres : la température, le pH, la conductivité et la couleur.

(32)

23

 La température, le pH et la conductivité sont mesurés par un multi paramètre de type Combo by HANNA, un appareil constitué de deux électrodes. Après avoir allumé l’appareil et rincé ses électrodes avec de l’eau distillée, on mesure les paramètres en plongeant les électrodes dans l’eau à analyser. La lecture est faite après un temps d’immersion suffisant des électrodes (RODIER, 1984).

 Quant à la couleur, elle est analysée en faisant la lecture avec un spectrophotomètre.

a-2- Analyse des paramètres chimiques

Les éléments chimiques analysés sont les suivants : le calcium (Ca2+), le magnésium (Mg2+), les chlorures (Cl-), les fluorures (F-), le fer (Fe2+), les nitrates (NO3-

), les nitrites (NO2

-), les bicarbonates (HCO3

-), l’ammonium (NH4

+), l’iode (I-), les phosphates (PO3

2-) et les sulfates (SO4 2-).

Méthode de dosage de quelques éléments chimiques a-2-1- Dosage du calcium

Mode opératoire

On prélève 50 mL de l’échantillon d’eau à analyser dans un erlenmeyer à l’aide d’une fiole jaugée. On ajoute 1 mL de solution d’hydroxyde de potassium et une gélule de calver. On dose le mélange avec d’EDTA (0,02 N). La fin du dosage est marquée par un virement au bleu. La concentration du calcium dans l’eau est déterminée par la formule suivante :

[ ] = n 0,05 0,4 20,04 avec n le nombre de gouttes d’EDTA versé.

a-2-2- Dosage du magnésium Mode opératoire

On prélève 50 mL de l’échantillon d’eau à analyser à l’aide d’une pipette graduée dans un erlenmeyer de 250 mL. On ajoute cinq (05) gouttes d’eau oxygénée et 5 mL d’acide chlorhydrique (1 N). On porte le mélange à ébullition pendant 10 minutes et on le laisse se refroidir jusqu’à 60°C. On ajoute ensuite 5 mL d’une solution tampon (6 N) et 5 gouttes du noir d’ErychromeT. On dose le mélange avec une solution d’EDTA (0,02 N) jusqu’au point de virage marqué par l’apparition de la couleur bleue. Le calcul de la concentration du magnésium est donné par la formule :

(33)

24 [ ] = (n 0,05 –V) 0,4 12,16 avec n le nombre de gouttes d’EDTA versé et V = n 0,05 le volume du calcium.

a-2-3- Dosage des chlorures Mode opératoire

A l’aide d’une pipette graduée, on prélève 100 mL de l’échantillon d’eau à analyser dans un erlenmeyer de 250 mL. On ajoute deux (02) gouttes de bichromate de potassium. Ensuite on fait le titrage du mélange avec le nitrate d’argent (0,1 N) jusqu’au point de virage marqué par l’apparition de la couleur jaune.

a-2-4- Dosage des fluorures Mode opératoire

On prélève 10 mL de l’échantillon d’eau à analyser dans un flacon à l’aide d’une pipette graduée. On ajoute 2 mL du réactif SPADNS. On réalise le témoin avec de l’eau distillée et 2 mL du réactif. On fait le zéro avec le témoin. On homogénéise le mélange, et après cinq (05) minutes d’attente, on fait la lecture avec un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 540 nm.

a-2-5- Dosage de fer Mode opératoire

On prélève 25 mL de l’échantillon d’eau à analyser dans un flacon. On ajoute une gélule de ferro ver et on agite une minute. On réalise le témoin avec 25 mL de l’échantillon sans réactif. On fait le zéro avec le témoin. Ensuite on fait la lecture à l’aide d’un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 510 nm.

a-2-6- Dosage des nitrates Mode opératoire

On prélève 25 mL de l’échantillon d’eau à analyser dans un flacon. On ajoute une gélule de nitra ver puis on agite une minute. On réalise le témoin avec 25 mL de l’échantillon sans réactif. On fait le zéro avec le témoin. On secoue le mélange puis après cinq (05) minutes d’attente, on fait la lecture avec un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 500 nm. Sa concentration est déterminée par la formule :

[ ] = L 4,4 avec L la valeur affichée par le spectrophotomètre.

(34)

25 a-2-7- Dosage de bicarbonate

Mode opératoire

On prélève 100 mL de l’échantillon d’eau à analyser dans un erlenmeyer grâce à une pipette graduée. On ajoute huit (08) gouttes d’indicateur mixte. On dose le mélange avec de l’acide sulfurique (0,01 N).

a-2-8- Dosage du sulfate

Son analyse se fait grâce à un réactif appelé SULFA VER contenant du chlorure de Baryum avec lequel il réagit pour donner un précipité de Sulfate de baryum .

Mode opératoire

On prélève 25 mL de l’échantillon d’eau à analyser dans un flacon. On ajoute une gélule de SULFA VER puis on agite une minute. On réalise le témoin avec 25 mL de l’échantillon sans réactif. On secoue le mélange puis après cinq (05) minutes d’attente, on fait la lecture avec un spectrophotomètre en prenant soin de faire le zéro avec le témoin. La lecture se fait à une longueur d’onde de 450 nm.

b- Analyses bactériologiques

Les analyses bactériologiques effectuées ont permis de rechercher les coliformes totaux et fécaux d’une part et les streptocoques fécaux d’autre part.

Pour rechercher ces bactéries, on prépare les milieux de culture respectifs dans des boites de pétri. On allume le bec bunsen. On essuie la paillasse et lave les mains avec l’alcool. On place aseptiquement l’entonnoir et on flambe la plaquette poreuse du support à l’aide du bec Bunsen. On met la membrane sur la grille à l’aide d’une pince et on agite soigneusement le flacon contenant l’échantillon à analyser. On prélève 50 mL ou 25 mL de l’échantillon d’eau à analyser s’il s’agit respectivement d’une eau claire ou d’une eau colorée puis on le verse dans l’entonnoir. On démonte l’appareil de filtration, et au moyen de la pince, on tient la membrane par le bord et on la place soigneusement sur la boite de pétri contenant les milieux de culture. On retourne la boite de pétri et l’incube à 37°C pour les coliformes totaux et à 45°C pour les autres bactéries pendant 24 heures. On examine les membranes et dénombre toutes les colonies. Enfin on rapporte le résultat sur 100 mL.

(35)

26 4- Traitement des données

Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques ont été traités au moyen de divers programmes de logiciels notamment Word qui a permis la rédaction et la mise en forme du texte manuscrit et Excel pour la réalisation des histogrammes. Les diagrammes et photos ont été réalisés pour l’interprétation des résultats afin d’atteindre les objectifs fixés.

(36)

27 II- RESULTATS ET DISCUSSION

Les résultats montrent différentes variations des paramètres d’un point d’eau à un autre.

A- Résultats

1- Résultats des analyses physico-chimiques

Le pH

Figure 6 : Variation du pH des eaux échantillonnées.

De cette figure, il ressort que toutes les valeurs de pH des échantillons d’eau de forage analysés se situent dans l’intervalle de pH défini par la directive de l’OMS pour l’eau de boisson qui est de 6,5 à 8,5. En effet, l’eau de forage ayant le plus fort pH (8,215) est enregistrée à Ahomey-Gblon alors que celle ayant la plus faible valeur (7,448) se trouve dans le village de Ganvié 1 (OGBLONMEY). La moyenne des valeurs tourne autour de 7,876.

La conductivité

Figure 7 : Variation de la conductivité des eaux échantillonnées

0 100 200 300 400 500

96,3 86,1 206

427

Conductivités/cm)

Localités

Conductivité 7

7,58 8,5

7,448 7,64 8,215 8,2

pH

Localités

pH

(37)

28 Quant à la figure 7, on constate que 50% des échantillons prélevés ne respectent pas la norme recommandée par l’OMS qui est de 200 µs/cm ; la valeur la plus élevée (427 µs/cm) est enregistrée dans la localité d’OUNMEY. La conductivité des eaux de forage varie entre 86,1 et 427 µs/cm avec une moyenne de 203,85 µs/cm, ce qui montre que les eaux échantillonnées sont moyennement minéralisées.

La couleur

Figure 8 : Variation de la couleur des eaux échantillonnées.

La figure 8 ci-dessus met en exergue la variation de la couleur des eaux échantillonnées.

Cette variation indique des valeurs qui oscillent entre 39 et 283 UCV avec une moyenne de 148,5 UCV, ce qui montre que toutes les eaux des forages échantillonnés sont moyennement colorées. Les plus fortes valeurs à savoir 115, 157 et 283 UCV sont respectivement enregistrées dans les localités d’Ogblonmey, d’Ounmey et de Gblon alors que la plus faible valeur (39 UCV) est enregistrée à Kindji. Notons que toutes ces valeurs dépassent la recommandation de l’OMS qui est 15 UCV.

0 50 100 150 200 250 300

115

39

283

157

Couleurs (UCV)

Localités

Couleur

(38)

29

Le calcium

Figure 9 : Teneur en calcium des eaux échantillonnées.

La figure 9 montre que les concentrations en calcium des différents forages varient entre 3,607 et 28,456 mg/L avec une moyenne de 11,0215 mg/L et sont largement inférieures à la valeur maximale fixée par l’OMS pour les eaux de boisson qui est de 100 mg/L.

Le magnésium

Figure 10 : Teneur en magnésium des eaux échantillonnées.

En ce qui concerne la figure 10, toutes les valeurs de concentrations des ions magnésium sont largement en dessous de la concentration maximale fixée par l’OMS qui est de 50 mg/L. Ces valeurs varient entre 2,188 et 23,104 mg/L avec une moyenne de 8,086 mg/L. Parmi ces valeurs, les plus faibles sont enregistrées au niveau des

0 5 10 15 20 25 30

4,408 3,607 7,615

28,456

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en calcium

0 5 10 15 20 25

2,188 2,188 4,864

23,104

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en magnésium

(39)

30 forages de Ganvié 1 (OGBLONMEY), Ganvié 2 (KINDJI) et Ahomey-Gblon (GBLON) alors que la valeur la plus élevée est obtenue au niveau du forage d’Ahomey-Ounmey (OUNMEY).

Les chlorures

Figure 11 : Teneur en chlorures des eaux échantillonnées.

Les concentrations en chlorures varient entre 23,075 et 26,625 mg/L pour une moyenne de 26,631 mg/L. En effet, deux forages ont la même concentration soit 23,075 mg/L. IL s’agit des forages de Kindji et de Gblon. Quant au forage d’Ogblonmey, sa concentration en chlorures (26,625 mg/L) dépasse celles des trois autres forages. Toutes les eaux des forages ont leur concentration largement en dessous de la norme fixée par l’OMS qui est de 250 mg/L.

Les nitrates

0 5 10 15 20 25 30

26,625 23,075 23,075

17,75

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en chlorures

0 5 10 15 20 25

15,84 12,76 7,04

24,2

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en nitrates

(40)

31 Figure 12 : Teneur en nitrates des eaux échantillonnées.

La figure 12, traduisant les variations des taux de nitrates, montre une série de valeurs qui oscillent entre 7,04 et 24,2 mg/L pour une moyenne de 14,96 mg/L. Les plus grandes valeurs que sont 12,76 mg/L, 15,84 mg/L et 24,2 mg/L sont enregistrées respectivement à Kindji, Ogblonmey et Ounmey. Toutes ces concentrations sont largement en dessous de la norme fixée par l’OMS qui est de 45 mg/L.

Les nitrites

Figure 13 : Teneur en nitrites des eaux échantillonnées.

La figure 13 révèle que les concentrations en nitrites varient entre 0,009 et 0,056 mg/L avec une moyenne de 0,0375 mg/L. En effet, la concentration la plus faible est obtenue à Kindji et la plus élevée à Ounmey. Toutes ces concentrations respectent la valeur fixée par les directives de l’OMS pour l’eau de boisson qui est de 0,1 mg/L.

Le fer

0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06

0,052

0,009

0,033

0,056

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en nitrites

0 0,5 1 1,5 2 2,5

0,31 0,03

2,19

0,38

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en fer

(41)

32 Figure 14 : Teneur en fer des eaux échantillonnées.

Cette figure 14 traduit une variation de concentrations des ions ferreux. Les valeurs enregistrées après analyse pour le fer ont une moyenne de 0,7275 mg/L pour un minimum de 0,03 mg/L dans la localité de Kindji et un maximum de 2,19 mg/L dans la localité de Gblon. En dehors du taux élevé de Gblon, toutes les eaux de forages des autres localités respectent la recommandation de l’OMS qui a fixé une valeur limite de fer dans l’eau de boisson à 0,3 mg/L.

L’ammonium

Figure 15 : Teneur en ammonium des eaux échantillonnées.

L’ammonium constitue la première étape de la minéralisation des matières organiques.

Les résultats d’analyses (figure 15) montrent une variation de la concentration en ammonium qui se situe entre 0,09 et 4,773 mg/L avec une moyenne de 1,39 mg/L. En effet, seule l’eau de forage d’Ounmey a connu un taux élevé (4,773 mg/L) en ammonium après une dilution au 1/5 de l’eau à analyser. En dehors de cette valeur, toutes les autres concentrations respectent la valeur recommandée par l’OMS qui est de 0,5 mg/L.

Les fluorures

0 12 3 45

0,193 0,09 0,503

4,773

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en ammonium

(42)

33

Figure 16 : Teneur en fluorures des eaux échantillonnées.

Les eaux échantillonnées sont pauvres en fluor. En effet, les concentrations en fluorures varient de 0,17 à 0,28 mg/L avec une moyenne de 0,205 mg/L, ce qui montre que la majorité des eaux des forages ont une concentration qui tourne autour de 0,2 mg/L. Il est à signaler que toutes ces concentrations sont largement en dessous de la concentration maximale fixée par l’OMS qui est 1,5 mg/L.

2- Résultats des analyses bactériologiques

Les résultats des analyses bactériologiques des eaux échantillonnées sont représentés sur les figures 17 et 18.

Coliformes totaux et coliformes fécaux.

Figure 17 : Teneur en coliformes totaux et fécaux des eaux échantillonnées.

Cette figure 17 montre que toutes les eaux échantillonnées présentent des valeurs élevées en coliformes totaux et fécaux qui varient d’une localité à une autre mais les

0 0,1 0,2 0,3

0,18 0,19 0,17 0,28

Concentrations(mg/L)

Localités

Concentration en fluorures

52 112

336

80

8 10 48 28

0 50 100 150 200 250 300 350 400

Nombre/ 100mL

Localités

Coliformes totaux Coliformes fécaux

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