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Expression asymptotique des valeurs propres d'une matrice de Toeplitz à symbole réel.

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: hal-01234115

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Preprint submitted on 22 Apr 2021

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Expression asymptotique des valeurs propres d’une matrice de Toeplitz à symbole réel.

Philippe Rambour

To cite this version:

Philippe Rambour. Expression asymptotique des valeurs propres d’une matrice de Toeplitz à symbole réel.. 2017. �hal-01234115v4�

(2)

Expression asymptotique des valeurs propres d’une matrice de Toeplitz ` a symbole r´eel.

Philippe Rambour

R ´ESUM ´E

Expression asymptotique des valeurs propres d’une matrice de Toeplitz `a symbole r´eel.

Ce travail donne deux r´esultats que nous obtenons `a partir d’une formule d’inversion des matrices de Toeplitz `a symbole r´eel, qui a ´et´e ´etablie dans un pr´ec´edent article. Le premier de ces r´esultats donne une expression asymptotique des valeurs propres minimales d’une matrice de ToeplitzTN(f) o`uf est une fonction p´eriodique, paire et d´erivable sur [0,2π[.

Ensuite, nous d´emontrons qu’une matrice de Toeplitz bande de tailleN×Ndont le symbole n’admet pas de z´eros complexes de module un est inversible et que son inverse quandN tend vers l’infini est une matrice bande, `a des termesn´egligeables pr`es. Une cons´equence de ce dernier r´esultat est une estimation asymptotique des coefficients de l’inverse d’une matrice de Toeplitz `a symbole r´egulier.

ABSTRACT

Asymptotic expression of the eigenvalues of a Toeplitz matrix with a real symbol.

This work provides two results obtained as a consequence of an inversion formula for Toe- plitz matrices with real symbol. First we obtain an asymptotic expression for the minimal eigenvalues of a Toeplitz matrix with a symbol which is periodic, even and derivable on [0,2π[. Next we prove that a Toeplitz band matrix with a symbol without zeros on the united circle is invertible with an inverse which is essentially a band matrix. As a conse- quence of this last statement we give an asymptotic esimation for the entries of the inverse of a Toeplitz matrix with a regular symbol.

Mathematical Subject Classification (2000) Primaire 47B35 ; Secondaire 47B34.

Mots clef

Matrices de Toeplitz, valeurs propres , formule d’inversion, matrices de Toeplitz bandes.

1 Introduction

En toute g´en´eralit´e, on dit qu’une matrice N ×N est une matrice de Toeplitz d’ordre N s’il existe 2N −1 nombres complexes a−(N−1), a−(N−2),· · ·, a−1, a0, a1,· · ·, aN−2, aN−1 tels

Universit´e de Paris Sud, Bˆatiment 425; F-91405 Orsay Cedex; tel : 01 69 15 57 28 ; fax 01 69 15 60 19 e-mail : philippe.rambour@math.u-psud.fr

(3)

que (TN)i,j =aj−i, pour 1≤i, j≤N.

Rappelons que si f est une fonction de L1(T) (avec T = R/2πZ), on appelle matrice de Toeplitz d’ordre N de symbole f, et on note TN(f), la matrice (N + 1)×(N + 1) telle que (TN(f))k+1,l+1= ˆf(k−l) ∀k, l 0≤k, l≤N o`u ˆh(j) d´esigne le coefficient de Fourier d’ordre j d’une fonction h (une bonne r´ef´erence peut ˆetre [2]). Dans la premi`ere partie de ce travail, on s’int´eresse `a l’expression asymptotique lorsqueN tend vers l’infini des valeurs propres des matrices de ToeplitzTN(f) o`uf est une fonction p´eriodique, paire, d´erivable.

Quand on a affaire `a un symbole positif, born´e et int´egrable, il est connu que ces valeurs propres sont ´equidistribu´ees au sens de Weyl avec les quantit´es f(−π+ N2jπ+1), 1 ≤ j ≤ N. Rappelons que deux familles de sous-ensembles de R,

µ(N)j N

j=1 et

κ(Nj )N

j=1 sont dites

´

egalement distribu´ees au sens de Weyl si pour toute fonction h appartenant `a C(R) on a

N→∞lim 1 N

N

X

j=1

f(µ(N)j )−f(κ(N)j )

= 0 (on peut consulter [2] et [6] sur ces questions). Notre ar- ticle compl`ete des travaux pr´ec´edents ([15]) o`u l’on a consid´er´e des fonctionsf ∈L1(T) paires, positives et strictement monotones sur [0, π]. Le th´eor`eme 2 est une extension de ce travail

`

a des fonctions qui sont paires et d´erivables, mais plus n´ecessairement monotones. Ceci peut ˆ

etre reli´e `a ce qu’on sait sur les valeurs propres deTN(|P|2) lorsque P est un polynˆome trigo- nom´etrique de degr´e un. Ces valeurs propres sont alors de la forme|P(ξ+N+1)|2, 1≤j≤N+1 ([6]) o`u|P(ξ)|2 est le minimum de |P|2. Le th´eor`eme 2 est ´egalement conforme `a la conjecture de Whittle ([19],[4]), qui annonce que pour certains des symboles positifsθ7→h(e) v´erifiant les hypoth`eses du th´eor`eme 2 par exemple les densit´es spectrales des processus ARIMA (voir [1]) les valeurs propres deTN(h) sont en fait de la formeh(eikπ/N).

On sait ([6]) que si f ∈ L1(T) est une fonction positive, alors les valeurs propres de TN(f) sont comprises entre le minimum et le maximum de f sur le tore. En particulier, la valeur propre minimale de TN(f) tend vers le minimum de f quand N →+∞. Obtenir dans ce cas une approximation plus pr´ecise de cette valeur propre minimale est un probl`eme sp´ecifique qui a fait l’objet de nombreux travaux. On peut voir par exemple [17],[10], [11], [20],[18] pour une approche directe, et [3], [16], [12] pour une m´ethode qui consiste `a calculer la plus grande valeur propre de la matrice inverse.

Dans ce travail, nos d´emonstrations sont bas´ees sur une formule d’inversion des matrices de Toeplitz `a symbole r´eel, formule qui a ´et´e ´etablie dans [13], qui g´en´eralise les m´ethodes d’inver- sion classiques concernant les matrices de Toeplitz `a symbole positif, et qui est mieux adapt´ee

`

a la situation. Une telle g´en´eralisation a ´egalement ´et´e utilis´ee dans [5]

Dans la seconde partie de l’article, nous utilisons cette formule pour obtenir un r´esultat sur l’inverse des matrices de Toeplitz bandeTN dont le symbole est une fonctionθ7→

n0

X

j=−n0

ajeijθ

telle que θ 7→

n0

X

j=−n0

ajei(j+n0 ne s’annulant pas en z´ero (voir le th´eor`eme 3). Si le nombre de racines de module strictement sup´erieur `a 1 est ´egal au nombre de racines de module strictement inf´erieur `a 1, nous d´emontrons que l’inverse d’une telle matrice de Toeplitz est asymptotiquement une matrice bande, au sens o`u lorsque |k−l| est suffisamment grand, le coefficient (TN)−1k,l est d’ordre ρ|k−l| pour une constante ρ comprise strictement entre 0 et 1.

Nous obtenons ´egalement une approximation des termes de l’inverse proches de la diagonale.

(4)

Rappelons que de nombreux algorithmes de calcul permettent de calculer num´eriquement l’in- verse des matrices de Toeplitz bande, notamment pour des expos´es r´ecents, ([7], [9]). Comme cons´equence de ce dernier r´esultat nous obtenons, grˆace `a une approximation polynomiale, une expression asymptotique lorsquek−ltend vers l’infini des coefficientsTN−1(ψ) o`uψest un symbole r´egulier, (on appelle fonction r´eguli`ere une fonction deL1(T) strictement positive sur le toreT). Enfin sihest une fonction positive dansL1(T), le polynˆome pr´edicteur de degr´eM associ´e `a hest le polynˆome trigonom´etriquePM :θ7→

M

X

u=0

βu,Meiuθ o`u βu,M = (TM−1(h)))(u,1)

q(TM−1(h)))(1,1)

. On sait que PM v´erifie la propri´et´e suivante :

Propri´et´e 1 pour tout entier s, −M ≤s≤M on a ˆh(s) = \1

|PM|2(s).

Pour les polynˆomes pr´edicteurs, le lecteur pourra se r´ef´erer `a [8].

Dans le paragraphe suivant, nous allons rappeler les notations utilis´ees et expliciter la formule d’inversion utilis´ee ici.

2 Formule d’inversion

2.1 Rappel des notations

Dans toute la suite, nous noterons par χ la fonction de [0,2π[ dansC d´efinie parθ7→ e et nous noterons PN l’ensemble des polynˆomes trigonom´etriques de degr´e inf´erieur ou ´egal `a N et P[−N,N] le sous-espace vectoriel de L1(T engendr´e par les fonctions χj −N ≤ j ≤ N. Nous consid´ererons ´egalement les sous-espaces suivants deL2(T) (espaces de Hardy),

1.

H+(T) ={ψ∈T|u <0⇒ψ(u) = 0},ˆ 2.

H+(T)

={ψ∈T|u≥0⇒ψ(u) = 0},ˆ 3.

H(T) =H+(T)∩L(T).

o`uL(T) est l’espace des fonctions mesurables born´ees presque partout pour la mesure de Lebesgue, muni de la distance d associ´ee `a la norme k.k d´efinie pour toute fonctionψ dansL1(T) par kψk= supθ∈[0,2π[|f(θ)|.

On peut alors d´efinir πN, π+, π, les projections respectives de L2(T) sur PN, H+(T) et (H+(T)).

Si maintenant g1 est un ´el´ement de H+(T) et g2 un ´el´ement tel que ¯g2 ∈ H+(T), on pose ΦNN+1gg1

2 et ˜ΦN−N−1gg2

1 et on d´efinit les op´erateurs de HaenkelHΦN etHΦ˜

N par HΦN :H+(T)→ H+(T)

ψ7→πNψ)

(5)

et

HΦ˜N : H+(T)

→H+(T) ψ7→π+( ˜ΦNψ).

2.2 La formule d’inversion proprement dite

Classiquement, on sait calculer explicitement les coefficients de l’inverse d’une matrice de Toeplitz de symbole positiff qui v´erifie lnf ∈L1(T). Ces formules utilisent fortement le fait qu’une telle fonction f peut s’´ecrire f = g¯g avec g ∈H+(T) ([14]). Certains probl`emes, no- tamment la recherche des valeurs propres, n´ecessitent d’inverser des matrices de Toeplitz dont le symbole n’est pas n´ecessairement positif (voir, par exemple, [17] [15]). Pour ce faire, nous allons consid´erer des fonctionsf qui ne s’annulent pas sur le tore admettant une d´ecomposition f =g1g2, avec g1, g1−1∈H+(T), ¯g2,g¯2−1 ∈H+(T). Nous pouvons alors ´enoncer le th´eor`eme : Th´eor`eme 1 Si la fonction f est comme ci-dessus, on suppose que les fonctions g1 et g2 v´erifient,

N→+∞lim d

1

|g2|2,P[−N,N

= 0 et d

1

|g1|2,P[−N,N]

<+∞

ou

N→+∞lim d

1

|g1|2,P[−N,N]

= 0 et d

1

|g2|2,P[−N,N]

<∞ alors, pour N suffisamment grand,

1. l’in´egalit´ekHΦ˜

NHΦNk2 <1est v´erifi´ee (ce qui assure bien sˆur l’inversibilit´e de l’op´erateur I−HΦ˜NHΦN),

2. la matrice TN(f) est inversible, 3. pour tout polynˆome Qdans PN, on a

TN−1(f)(Q) =π+(Qg2−1)g−11 −π+

(I−HΦ˜

NHΦN)−1π+

π+(Qg2−1) ˜ΦN ΦN

g1−1. Ce th´eor`eme a ´et´e obtenu dans [13] pour inverser des matrices `a blocs que nous interpr´etons comme des matrices de Toeplitz tronqu´ees dont le symbole est une fonction matricielle conte- nue dans L2Mn(T) = {M : T → Mn(C)

R

TkMk22dσ < +∞}, o`u kMk2 = [Tr(M M]1/2 et o`u σ est la mesure de Lebesgue su le tore T. N´eanmoins, il est facile de v´erifier qu’avec les hypoth`eses que nous nous sommes donn´ees (voir [13], lemme 7.1.5 et corollaire 7.1.6), la d´emonstration se transpose sans difficult´e au cas des matrices de Toeplitz dont le symbole est une fonction de Tdans C. Nous allons appliquer cette formule pour inverser des matrices de Toeplitz d’ordre N dont le symbole f v´erifief(χ) =Cg1(χ)g2( ¯χ) o`u C est une constante et g1 et g2 deux fractions rationnelles `a coefficients complexes dont les z´eros et les pˆoles sont de module strictement inf´erieur `a 1. Nous avons alors facilement la proposition suivante, que nous utiliserons pour ´etablir nos r´esultats.

Proposition 1 Les fonctions g1 et g2 etant dans´ C(T) elles v´erifient les hypoth`eses du th´eor`eme 1, et doncTN(f) est inversible.

(6)

3 Une application aux valeurs propres des matrices de Toeplitz

Th´eor`eme 2 On consid`ere une fonction f, paire, 2π p´eriodique, de classe C([0, π]). Pour tout λ dans [minθ∈[0,π],maxθ∈[0,π]] on suppose qu’il existe rλ r´eels, distincts ou non, not´es θ1, . . . , θrλ et une fonction Gλ continue et strictement positive sur [−π, π] tel que, pour tout θ∈[0, π]on ait

f(θ−λ) =

r

Y

j=1

(cosθ−cosθr)Gλ(θ).

On suppose de plus qu’il existe un unique r´eel θ0 dans [0,2π[tel que f(θ0) = minθ∈[0,2π[f(θ).

Alors pour N assez grand les valeurs propres deTN(f) sont de la formef

N+2+ θN,kNπ) avec |θN,k|< 1 . En cons´equence les plus petites valeurs propres de TN(f) sont de la forme f

N+2 +θN,kNπ)

avec lim

N→+∞

N + 2 =θ0 et |θN,k|<1 .

Preuve : On peut toujours se ramener `a f ≥ 0. Si m et M d´esignent respectivement le minimum et le maximum de f sur le tore T, consid´erons un r´eel λ v´erifiant m ≤ λ ≤ M tel qu’aucun des ant´ec´edents de λ par f n’appartienne `a Jf ∪ {0, π}. Si f1 est la fonction d´efinie par la relation f(θ) = f1(1−cosθ), on notera {λ10,· · ·, λ0r} l’ensemble f1−1{λ}. Pour tout entier j, 1 ≤ j ≤ r on peut ´ecrire (1−cosθ)−λ0j = 12

|1−χ|2−2λ0j

. En posant χλ0

j = (1−λ0j) +iq

1−(λ0j−1)2 on peut ´ecrire cette ´equation sous la forme (1−cosθ)−λ0j =

12χλ0

j(1−χλ0

jχ)(1−χλ0

jχ).¯ D’apr`es les hypoth`eses de notre ´enonc´e, il existe une fonction Hλ(θ) 2π-p´eriodique strictement positive sur [0,2π[, etr complexes distincts tels que

f−λ=(−1 2)r

r

Y

j=1

χλ0

j(1−χλ0

jχ)(1−χλ0

jχ)¯

Hλ

avec ∈ {−1,1}. Nous pouvons finalement ´ecrire que TN(f−λ) =TN( ˜fλ) avec f˜λ =C1(1−χλ0

1χ)(1−χλ0

1χ)¯ · · ·(1−χλr0χ)(1−χλ0rχ)¯ 1

|PN+r,λ|2

o`uC1 est une constante etPN+r,λ le polynˆome pr´edicteur de degr´eN+r assoc´ı´e `a la fonction Hλ. Pour R∈]0,1[ posons maintenant

fλ,R=C1

r

Y

j=1

(1−Rχλ0

jχ)(1−Rχλ0

jχ)¯ 1

|PN+r,λ|2. (1) Pour faire un calcul d’inverse pr´ecis nous allons utiliser le corollaire 1 et le lemme ??qui est

´

enonc´ee ici et d´emontr´ee dans l’appendice de cet article.

Lemme 1 Si f est une fonction r´eguli`ere appartenant `a A(T, s) avec s > 32, et k un entier dans [0, N], nous avons βk,N =g\−1(0)g\−1(k) +O(N−s), o`u g est la fonction de H+ telle que f =g¯g, et o`u βk,N est le coefficient deχk dans le lynˆome pr´edicteur def.

(7)

D’apr`es les hypoth`eses il existe deux r´eels 0 < τ1 < 1 < τ2 quel que soit λ dans [m, M]

la fonction Hλ est la restriction au tore d’une fonction strictement positive sur la couronne {z|τ1 <|z|< τ2}Le corollaire??permet donc d’´ecrire qu’on peut consid´erer que pourN assez grandPN+r,λ est tr`es proche d’un polynˆome de degr´e´e fini N0, l’entierN0 ´etant ind´ependant de λ. En effet en utilisant la propri´et´e ?? on peut montrer que les N0 premiers termes des polynˆomes pr´edicteurs S’approchent de quantit´es fixes quand N est assez grand. Ces deux r´esultats nous permettent d’´ecrire que pour >0 fix´e il existe un entier N que pour tout λ0 dans [0,2] on ait un polynˆome de degr´eN0, not´e PN0 tel que

θ∈[0,2π[max

PN+r,λ(e)−PN0(e) ≤. Posons maintenant

f0,λ=C1(1−χλ0

1χ)(1−χλ0

1χ)¯ · · ·(1−χλr0χ)(1−χλ0rχ)¯ 1

|PN0|2 et

f0,λ,R =C1(1−Rχλ0

1χ)(1−Rχλ0

1χ)¯ · · ·(1−Rχλr0χ)(1−Rχλ0rχ)¯ 1

|PN0|2

Nous pouvons remarquer que si TN(f0,λ) est inversible alorsTN( ˜fλ) l’est aussi. En effet on a kTN( ˜fλ)−TN(f0,λ)k ≤2πet

TN( ˜fλ) =TN(f0,λ)

1−TN(f0,λ)−1

TN(f0,λ)−TN( ˜fλ) .

Nous allons maintenant pr´eciser les coefficients intervenant dans le calcul deTN−1(f0,λ)k+1,l+1. Pour cela nous allons d’abord calculer les coefficients correspondants de TN−1(f0,λ,R). Nous avons la d´ecomposition f0,λ,R = C1g1,0,λg2,0,λ avec g1,0,λ =

r

Y

j=1

(1−Rχλ0

jχ) 1 PN0

et g2,0,λ =

r

Y

j=1

(1−Rχλ0

jχ)¯ 1

N0. Le th´eor`eme 1 permet d’affirmer que TN(f0,λ) est inversible en se sou- venant que les racines dePN0 sont toutes de module strictement sup´erieur `a 1 (voir [8]). En utilisant la d´ecomposition en ´el´ements simples des fractions rationnelles nous pouvons ´ecrire

1 g1,0,λ =

r

X

j=1

Aj

1−ωj,λ,RχPN0, 1 g2,0,λ =

r

X

j=1

Aj

1−ωj,λ,Rχ¯P¯N0, avecωj,λ,R=Rχλ0

j. Dans la suite, pour all´eger les notations nous noterons par simplementωj la quantit´e ωj,λ,R, et parPN0 le plolynˆome PN0.

Posons maintenant π+ χk

g2,0,λ

=

k

X

s=0

γsχs, la quantit´e xk,R = π+ π+

χk g2,0,λ

Φ˜N

s’´ecrit xk,R =

k

X

s=0

γsπ+

χs−N−1 g1,0,λ

g2,0,λ

. En calculant il vient

xk,R=

k

X

s=0

γs r

X

j=1

π+

Ajχs−N−1Q( ¯χ) (1−ωjχ)

PN0(χ) P¯N0( ¯χ)

(8)

en posant Q(z) =

r

Y

n=1

(1−ωn(z)). On obtient finalement :

xk,R=

r

X

j=1

Aj k

X

s=0

γsωjN+1−s

! Q(ωj) (1−ωjχ)

PN0−1j ) P¯N0j) .

Sixl,R+

π+

χl

¯ g1,R

Φ¯N

, en posantπ+

χl

¯ g1,R

=

l

X

s=1

γs0χsun mˆeme calcul que pr´ec´edemment permet d’´ecrire

xl,R =

r

X

j=1

j l

X

s=0

γs0ωN+1−sj

! Q(¯ωj) (1−ω¯jχ)

N0j) PN0j−1).

Notons maintenant, HN,λ,R l’op´erateur HΦ˜N,λ,RHΦN,λ,R, o`u HΦ˜N,λ,R et HΦN,λ,R sont les deux op´erateurs de Haenkel d´efinis `a partir de la d´ecomposition (1). Dans la suite on posera HN,λ la limite quandR tend vers 1 par valeurs inf´erieures deHN,λ,R. Nous avons, en posant Qm(z) =

r

Y

n=1,n6=m

(1−ωnz), pour tout entierm, 1≤m≤r, et z∈C,

HΦN

1 1−ωjχ

g1,0,λ

g2,0,λ(1−ωjχ)χN+1

r

X

h=1

Ah

Qj(χ)χN+1 (1−ωhχ)¯

N0( ¯χ) PN0(χ)

!

=

r

X

h=1

Ah

QjhhN+1 (1−ωhχ)¯

N0h−1) PN0h) et

HΦ˜N

1 1−ωhχ¯

+

g2,0,λ

g1,0,λ(1−ωhχ)¯ χ−N−1

+ r

X

i=1

Ai

Qh( ¯χ)χ−N−1 (1−ωiχ)

PN0(χ) P¯N0( ¯χ)

!

=

r

X

h=1

AiQhiNi +1 (1−ωiχ)

PN0i−1) P¯N0i)

Si HN,λ,R d´esigne la matrice de HN,λ,R dans la base {1−ω1

1χ,· · ·,1−ω1

rχ} les coefficients de HN,λ,R sont donc

(HN,λ,R)i,j =Ai

r

X

h=1

AhωNh+2ωNi +2Bh,jh, ωi), 1≤i, j≤r (2) avec

Bh,jh, ωi) =Qjh)Qhi)

N0−1h )PN0i−1) PN0h) ¯PN0i) .

Nous pouvons aussi ´ecrire :TN−1(f0,λ,R)TN(f0,λ) =TN−1(f0,λ,R)TN(fλ,R)+TN−1(f0,λ,R) (TN(f0,λ)−f0,λ,R)). Il est d’autre part clair que pourN fix´e, nous avons lim

R→1TN(f0,λ,−f0,λ,R) = 0. On en d´eduit que si lim

R→1TN−1(f0,λ,R) existe, alors lim

R→1TN−1(f0,λ,R)TN(f0,λ)) = 1 et lim

R→1TN(f0,λ)TN−1(f0,λ,R) = 1,

(9)

c’est `a dire que si cette limite existe on a lim

R→1TN−1(f0,λ,R) = TN−1(f0,λ). Puisque les limites

R→1limxk,Ret lim

R→1xl,Rexistent et sont finies, si (I−HN,λ) est inversible, alors lim

r→1h(I−HN,λ,R)−1xk,R|xl,Ri sera une somme finie de termes 1−χ1

λ0 jχλ0

h

, qui sont d´efinis puisque les hypoth`eses sur λ im- pliquent queχλ0

jχλ0

h 6= 1 (remarquons que le fait quef−1(λ)6∈ {0, π}implique que pour tout i, 1≤i≤r χλi 6=−1,1)

On conclut qu’un r´eel λ /∈f−1(J) sera une valeur propre de TN(f0,λ) si et seulement si le C-uplet (χλ0

1,· · · , χλ0r) est solution de l’´equation :

det (I−HN,λ) = 0. (3)

En d´eveloppant DN,λ = det (I−HN,λ) par rapport `a la premi`ere ligne, on obtient une expression de la forme

DN,λ= 1−

r

X

i=0

( ¯χλ0

i)2N+4Ai,i+d0λ0

1,· · ·, χλ0r) (4) o`u d0 est une fonction en χλ0

1,· · ·, χλ0r et Aj,j =A2jQ2jj)

N+rλ0

j)PN+rλ0

j) P¯N+r( ¯χλ0

j)PN+r( ¯χλ0

j), c’est `a dire que les coefficientsAj,j sont non nuls. L’´equation (3) se ram`ene donc `a

¯ χ2Nλ0 +4

1 =d(χλ0

1,· · · , χλ0r) (5) o`u d est une fonction enχλ0

1,· · · , χλ0r et o`u on a suppos´e, pour fixer les id´ees, que A1,1 6= 0.

On a donc n´ecessairement :

χλ0

1 =ei(2N+4θN,λ+2N+42kπ )

avec 0≤k≤2N + 3 et o`u θN,λ d´esigne une d´etermination de l’argument de d(χλ0

1,· · ·, χλ0r) (on prend une d´etermination de l’argument comprise entre [0,2π[). De plus l’´ecriture

χλ0

1 = (1−λ01) +i q

1−(λ01−1)2 (6)

implique qu’en fait 0≤k≤N + 1. On obtient donc finalement : λ01= 1−cos

θN,λ

2N + 4+ kπ N + 2

, 0≤k≤N + 1 (7)

ce qui conduit au r´esultat. 2

4 Une application ` a l’inversion de certaines matrices de Toe- plitz bandes

4.1 Enonc´e du th´eor`eme

Dans cette partie on ´etudie des matrices de ToeplitzTN telles qu’il existe un entier naturel n0 v´erifiant la condition : |k−l| > n0 ⇒ (TN)k,l = 0, et l’on suppose aj = ¯a−j. pour tout

(10)

entier j. Pour tout entierj compris entre−n0 etn0, on pose : aj = (TN)k,k+j. La matriceTN

admet alors pour symbole la fonction φd´efinie sur le tore par φ(e) =

n0

X

n=−n0

aneinθ.

On pose pour tout complexe z : K(z) =

n0

X

n=−n0

amz(m+n0). Dans la suite, on supposera que K n’admet que des racines de module diff´erent de 1 et que K admet n0 racines de module inf´erieur `a 1 et n0 racines de module sup´erieur `a 1. On noteraαi les racines de K qui sont de module strictement inf´erieur `a 1, compt´ees avec leur ordre de multiplicit´e not´e si. Nous avons bien sˆurK(χ) =C

σ

Y

i=1

(χ−αi)si

σ

Y

j=1

(χ−α−1j )sj avec

σ

X

i=1

si =n0. Dans la suite on supposera C= 1 et on ´ecrira φ(χ) =g1g2 avec

g1= (−1)j

σ

Y

j=1

α−1j

sj

Y

h=1

(1−α¯jχ)mj, g2 =

σ

Y

i=1

(1−αiχ)¯ si. Nous avons :

1 g1

=

σ

X

j=1 sj

X

h=1

Kh,j (1−αjχ)h

! , et

1 g2

=

s

X

i=1 si

X

t=1

Ht,i

(1−αiχ)¯ t

! . Nous pouvons maintenant donner l’´enonc´e suivant :

Th´eor`eme 3 Si TN est une matrice de Toeplitz bande v´erifiant les hypot`eses pr´ec´edentes, nous avons alors

i) TN est inversible

ii) Si |k−l|=N x, 0< x <1 alors pour tout r´eel a∈]0,1[on a TN−1

k+1,l+1 =o(ρa|k−l|) pour tout r´eel ρ tel que1> ρ >max{|αi|,1≤i≤s}.

Dans la suite de ce travail, pour tous les entiers ni nous d´esignerons par En le sous espace vectoriel des fonctions de T dansR engendr´e par les fractions rationnelles (1−¯α1

jχ)n pour 1≤ n≤mj 1≤j≤m. Nous pouvons maintenant ´enoncer et d´emontrer un lemme pr´eparatoire.

4.2 Un lemme pr´eparatoire

Lemme 2 Avec les hypoth`eses et les notations d´efinies ci-dessus, on d´efinit E comme la somme des Eni, 1≤i≤s. Alors E est stable par HΦ˜

NHΦN.

Preuve : Nous devons donc calculer HΦ˜NHΦN(ψ) avec ψ = (1−¯α1

jχ)n, 1 ≤ n ≤ mj un

´

el´ement deE. On peut se ramener `a ψ= (1−˜1

β1χ)n, 1≤n≤m1. On a HΦN(ψ) =π

N+1+S(1−α¯1χ)s1−n· · ·(1 ¯αmχ)sσ) (1−α1χ)¯ s1· · ·(1−αsχ)¯ sσ)

.

(11)

Il est clair que, via la d´ecomposition en ´el´ements simples de (1−α 1

1χ)¯ s1···(1−αsχ)¯ ),la quantit´e HΦN(ψ) est combinaison lin´eaire de termes π

χr (1−αiχ)¯ m

avec 1 ≤ m ≤ si, 1 ≤ i ≤ σ, r=O(N).HΦN(ψ) est combinaison lin´eaire de termesπ

χr (1−αiχ)¯ m

. On peut remarquer que (1−¯χα1

i)m =

X

u=0

αuiχ¯uτm(u) avec τm(u) = (u+m−1)· · ·(u+ 1) si m >1 et τm(u) = 1 sim= 1.

On obtient alors facilement que π

χr (1−αiχ)¯ m

=X

u>r

αuiχ¯u−rτm(u) =

X

w=1

αw+ri χ¯wτm(w+r).

On peut montrer qu’il existe m polynˆomes φk,m, 1 ≤ k ≤ m de degr´e m −k tels que τm(w+r) =

m

X

k=1

φk,m(r)τk(w). Ceci donne

π

χr (1−αiχ)¯ m

r+1i χ¯

m

X

k=1

φk,m(r)

X

w=0

αwi χwτk(w)

!

ou encore, pour touti, 1≤i≤s, π

χr (1−αiχ)¯ m

r+1i χ¯

m

X

k=1

φk,m(r) 1 (1−αiχ)¯ k. De la mˆeme mani`ere, on v´erifie que pour tout m ≤ mj, HΦ˜

N

1 (1−αiχ)¯ m

est combinaison lin´eaire de termes π+

¯ χr1 (1−¯αjχ)n

avec 1 ≤ n ≤ mj, 1 ≤ j ≤ m, et r1 = O(N). Un calcul identique au pr´ec´edent donne alors

π+

χ¯r (1−α¯jχ)n

=

m

X

k=1

αriφk,n(r) 1 (1−α¯jχ)k ce qui d´emontre le lemme.

2

4.3 La preuve du th´eor`eme.

Preuve : Le point i) du th´eor`eme est une application imm´ediate du th´eor`eme 1.

Pour le point ii) posons TN−1

k+1,l+1=T1,k,l+T2,k,l, les quantit´es T1,k,l etT2,k,l´etant respe- civement ´egales `a T1,k,l=hπ+

χk g2

+

χl

¯ g1

i et, en reprenant les notations du lemme 1 T2,k,l=D

I−HΦNHΦ˜

N

−1 π+

π+

χk g2

Φ˜N π+

π+

χl

¯ g1

ΦNE

. Les calculs pr´ec´edents, via les d´ecompositions en ´el´ements simples de g1

1 et g1

2, donnent que la quantit´e T1,k,l vaut

T1,k,l = X

1≤i,j≤σ

X

1≤t≤si,1≤h≤sj

Ht,ih,j D

π+

χk (1−αiχ)¯ t

π+

χl (1−αjχ)¯ h

E

,

(12)

ce qui est aussi, en r´eutilisant les calculs effectu´es dans le lemme 2 T1,k,l= X

1≤i≤s,1≤j≤m

X

1≤t≤si,1≤h≤mj

Ht,it,jS1,k,l,i,j(t, h)

,

avec

S1,k,l,i,j(t, h) =DXk

u=0

τt(u)αuiχk−u

l

X

v=0

τh(v)αjvχl−vE .

On obtient, si on supposel≥k, S1,k,l,i,j(t, h) =

k

X

u=0

τt(u)τh(l−k+u)αuiα¯l−k+uj .

C’est `a dire que |S1,k,l,i,j(t, h)| = O

lm maxj∈{1,···,σ}(|αj|)|l−k|

, ce qui donne, pour tout r´eel a∈]0,1[|T1,k,l|=o ρa|l−k|

,avec la d´efinition de ρet de a.

Nous pouvons d’autre part ´ecrire

T2,k,l=hS2,k|S2,li+D

I−HΦNHΦ˜

N

−1

−I

S2,k|S2,lE , avec

S2,k+

π+k

g2) ˜ΦN

et

S2,l+

π+

χl

¯ g1

Φ¯N

.

Remarquons tout d’abord que, via la d´ecomposition en ´el´ements simples de g1

2 la quantit´e π+(χgk

2) est une combinaison lin´eaire finie de termes π+

χk (1−αiχ)¯s1

avec 0≤s1 ≤max{si|1≤ i≤s}. Ecrivons

π+

χk (1−αiχ)¯ s1

=

k

X

u=0

αuiχk−uτs1(u).

Nous constatons alors queS2,kest combinaison lin´eaire finie de termes

k

X

u=0

αuiτσ(u)π+

χk−u−N−1)g2 g1

. On v´erifie queπ+

χk−u−N−1)gg2

1

est une combinaison lin´eaire finie de termesπ+

χk−u−N−1+M (1−¯αjχ)µ

o`u M est un entier born´e ind´ependamment deN. En ´ecrivant

π+

χk−u−N−1+M (1−α¯j)µ

= X

v≥N+1+u−k

¯

αvjχvτµ(v) on obtient queS2,k est une somme finie de termes

¯ αjN+1−k

k

X

u=0

αuiτσ(u) X

v>N+1+u+s−k

¯

αv−Nj −1+kχvτµ(v).

(13)

En estimant de mˆeme S2,l on obtient qu’il existe un entierH, ind´ependant des entiers k, l, N tel que que le produit scalaire hS2,k|S2,liest une combinaison lin´eaire finie de termes d’ordres O(ρ2N−k−l)O(NH), c’est `a dire que ce produit scalaire est d’ordre o(ρ|k−l|) si k etl v´erifient les hypoth`eses du th´eor`eme.

Enfin, en reprenant la d´emonstration du lemme 2 on obtient que kHNk = O(ρ2N) = o(ρ|l−k|), ce qui ach`eve de prouver le point ii). 2 4.4 Application aux matrices de Toeplitz dont le symbole est une fonction

r´eguli`ere

On dira ici qu’une fonction r´eguli`ere continue f v´erifie l’hypoth`ese (H) s’il existe deux r´eelsρ1 <1< ρ2 tels quef soit la restriction `aTd’une fonction continue strictement positive sur{z|ρ1 <|z|< ρ2}.

Corollaire 1 Soitf une fonction r´eguli`ere v´erifiant l’hypoth`ese(H). Si|k−l|tend vers l’infini avec N, alors (TN(f))−1k,l =O

1 ρ

|l−k|

pour tout ρ∈]1, ρ2[.

Preuve : Appelons m le minimum pour θ ∈ [0,2π[ de f(e). Donnons-nous un r´eel strictement positif inf´erieur `a m2 SoitP un polynˆome `a coefficients complexes tel que

|P(z)|2− f(z)

≤min ,kTN−1(f)k2

,pour toutz,ρ1 < z < ρ2. Il est clair que le polynˆomeP n’admet pas de racines sur le tore. Nous pouvons ´ecrire,TN(|P|2) =TN(f)−TN(f) +TN(|P|2) ce qui est aussi

TN(|P|2) =TN(f)

1 +TN−1(f) TN(|P|2)−TN(f) , ce qui implique, grˆace aux hypoth`eses faites surf etP,

TN−1(|P|2) =

1 +TN−1(f) TN(|P|2)−TN(f)−1

TN−1(f), Ce qui conduit `a la majoration,

kTN−1(|P|2)k2 ≤ kTN−1(f)k2+kTN−1(f)k22kTN(|P|2)−TN(f)k2 1 1− qui donne

kTN−1(|P|2)k2kTN(|P|2)−TN(f)k2≤ 2 1 +.

c’est `a dire qu’en choisissantassez petit on peut affirmer que lamatriceTN−1(|P|2) TN(|P|2)−TN(f) est inversible. On peut alors recommencer les calculs pr´ec´edents en inversant les rˆoles de TN(|P|2) et TN(f), ce qui conduit `a TN(f) =TN(|P|2) +TN(f)−TN(|P|2) ou encore

TN(f) =TN(|P|2)

1 +TN−1(|P|2) TN(f)−TN(|P|2) et finalement

TN−1(f) =

1 +TN−1(|P|2) TN(f)−TN(|P|2)−1

TN−1(|P|2), ce qui est enfin

TN−1(f) =TN−1(|P|2)+TN−1(|P|2) TN(f)−TN(|P|2) 1 +TN−1(|P|2) TN(f)−TN(|P|2)−1

TN−1(|P|2)

(14)

ce qui donne le r´esultat avec le th´eor`eme 3, en remarquant que l’hypoth`ese (H) implique que TN−1(|P|2) =

1 ρ

|l−k|

, pour toutρ∈]1, ρ2[. 2

4.5 Peuve du lemme ??

Avec les notations de l’article et la formule habituelle d’inversion des matrices de Toeplitz

`

a symbole r´egulier (voir[17]) on obtient pourf une fonction r´eguli`eref =g¯g,g∈H+(T).

TN−1

l+1,k+1 =hπ+ χl

¯ g

k

¯ g i − h

+∞

X

s=0

HΦNHΦNs

π+Φ¯Nπ+

χl

¯ g

+Φ¯Nπ+

χk

¯ g

i.

avec ΦN = gg¯χN+1. Pour l= 0cette formule nous donne TN−1

1,k+1=hπ+ 1

¯ g

k

¯ g i − h

+∞

X

s=0

HΦNHΦNs

π+Φ¯Nπ+ 1

¯ g

+Φ¯Nπ+ χk

¯ g

i.

Dans la suite de la preuve nous utiliserons les notations suivantes : 1

g =X

u≥0

βuχu g

¯ g =X

u∈Z

γuχu.

Puisque l’hypoth

‘ese f ∈ A(T, s) implique que 1g et gg¯ ∈ A(T, s) (see [?] or [?])nous avons deux constantes positivesK etK0telle que

u| ≤ K

us ∀u∈N? et |γu| ≤ K0

us ∀u∈Z?. On peut alors ´ecrire

+ 1

¯ g

k

¯

g i= ¯β0βk, π+Φ¯Nπ+

1

¯ g

+ Φ¯Nβ¯0

= ¯β0

X

v≥N+1

¯

γ−vχv−N−1,

et

X

v≥N+1

¯

γ−vχv−N−1

=O(N−s).

De plus

π+Φ¯Nπ+ χk

¯ g

=

k

X

w=0

β¯w

X

v≥N+1−k+w

¯

γvχv−N−1+k−w

.

Et d’autre part siψ= X

w≥0

αwχwest une fonction dansH+ nous avons, en utilisant la continit´e de la projection π,

HΦN(ψ) = X

w≥0

αw

X

v>N+1+w

γ−vχv+w+N+1

!

(15)

ce qui implique

kHΦN(ψ)k2 ≤X

w≥0

w X

v>N+1+w

−v|

!

≤ kψk2

 X

w≥0

X

v>N+1+w

−v|

!2

1/2

≤Kkψk2(N + 1)−s

ce qui signifie que kHΦNk ≤ K(N + 1)−s+3/2. Nous obtenons alors facilement kHΦ?

Nk ≤ K0(N+ 1)−s+3/2 et nous pouvons ´ecrire

k

+∞

X

s=0

HΦNHΦNs

π+Φ¯Nπ+ 1

¯ g

k2≤ K0

1−K02(N+ 1)−s+3/22(N)−s+1. Puisque pour tout entier kfix´e dans [0, N] nous avons

+Φ¯Nπ+ χk

¯ g

k2

k

X

w=0

w|

X

v≥N+1−k+w

v|

=O(1) et nous pouvons ´ecrire

TN−1

1,k+1= ¯β0βk+O (N)−s tce qui est le r´esultat attendu.

R´ ef´ erences

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