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Sur le principe de Volta

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236943

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236943

Submitted on 1 Jan 1874

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Sur le principe de Volta

Auguste Righi

To cite this version:

Auguste Righi. Sur le principe de Volta. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.19-23.

�10.1051/jphystap:01874003001901�. �jpa-00236943�

(2)

I9 l:t’t te

disposition expérimentale

con, ient pour un certain nombre de corps, dont on veut observer la

surfusion;

par

exemple

pour le soufre, si l’eau du ballon est bouillante ou seulement

supérieure

:c

80

degrés..

Sursaturation de l’azotate de chaux. - On fond de l’azotate de chaux cristallisé

(CaO,

AzO5 +

4HO),

dans un ballon on le

laisse

refroidir;

il reste

liquide pendant

des mois entiers dans un

laboratoire,

car le sel

hygrométrique

ne

peut

se disséminer dans 1 air.

Versé sur une

plaque

de verre, le

liquide s’y

étale comme du col-

lodion,

il

peut

être touché par un corps

quelconque

sans cristalliser:

mais,

si l’on amène ce corps au contact d’un cristal d’azotatc de

chaux, puis qu’on

le

promène

sur la

plaque,

on voit

apparaître,

aux

points qu’il

a successivement

toucllés,

des cristaux

qui s’allongent

peu à peu et envahissent tout le

liquide.

Sursaturation de l’acétate de soude. - L’acétate dp soude cris- tallisé

(NaO,C4H3O3+6HO),

additionne de

quelques

gouttes d’eau dans un

ballon,

et maintcnu

pcndant quelques

minutes eu

ébullition,

donne par le refroidissement une masse cristallisée (1 u

est en réalité un autre

hydrate paraissant

ne contenir que I

é(j

III i B .1.

lent d’eau. Entre ces cristaux se trouve

emprisonné

un

liquide

vis-

queux

qui

se conscrve sans cristalliser,

même lorsqu’on

y introduit

un corps

quelconque,

par

exemple

un tube contenant de

l’éther;

mais,

au contact d’une

parcelle

saline de

NaO,

C4H3O3

+ 6H0,

ce

liquide

cristallise à

partir

du

point touché,

blanchit par la

produc-

tion de cristaux d’indice de réfraction différent de ceux

déjà déposée

et, la

température

s’élevant de 15 à

57 degrés,

1 éthcrdu tube nuro-

duit entre immédiatement en ébullition.

SUR LE PRINCIPE DE

VOLTA;

PAR M. AUGUSTE

RIGHI,

Professeur de Physique à l’Institut technique de Bologne.

Tout ou laissant de côté la théorie de la

pile,

sans ricn

préjuger

sur

clle, je

me suis attache à démontrer 1 existence réelle de la force électromotrice de contact ,

Indépendamment

de toute action chi-

mique

du milieu ambiant-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01874003001901

(3)

20

Volta exécuta deux

expériences

fondamentales : 1 °

l’expérience

avcc la double lame zinc et

cuivre;

elle

s’explique

par l’action clli-

mique

des

liquides qui baigneiit

les

doigts,

c’est-à-dire

qu’elle

rentre tout naturellement dans la théorie de la

pile;

l’expérience

avec la lame de zinc isolée yuc l’on pose sur le condensateur à

plateaux;

cette dernière ne

peut s’expliquer

par l’action

chimique qu’à

la manière (le :B1. de la

Rive,

c’est-à-dire par l’action du mi- lieu ambiant. Il f’aut noter que, dans la

première expérience,

le

zinc se

charge négativement,

et dans la seconde

positivement.

Je

vais démontrer :

1° que l’explication

donnée par M. de la Rive est

inadmissible ct

qu’on

obtient dcs

signes

très-distincts d’élec- tricité

quand

bien même le zinc est recouvert

d’une

couche iso- lante de

pliisicurs

millimètres

d’épaisscur.

.L’appareil adopté

pour ces recherches a été l’électromètre à induc- tion

(1).

Il se compose de deux

poulies

en laiton A et B

(fig. 1),

Fia. 1.

sur

lesquelles

passe un tube de caoutchouc

qui porte

200

petits

anneaux de Llitoll

de 512

millimètres de

diamètre.,

formés avec un

fil de 1 millimètre. Les

poulies

sont

disposées

l’une au-dessous de 1 autre. Le tube de gomme

élastique

a un demi-mètre de

longueur

et (’..t mis en mouvement pan la

poulie

inférieure

B, qui,

à son tour,

reçoit

le mouvement d’une

poulie

latérale D tournée à la Inain. Le

j ’ j Il Nuovo août à i vil aussi ce même Journal, t. Il, p. 118, cet instrument a ete mentionne.

(4)

2I

corps

E, qu’on

veut

étudier,

est

porté très-près

de la

poulie supé- rieure,

où les anneaux vont la

quitter

pour se

porter

sur l’autre

poulie.

Les anneaux se détaclient ainsi

chargés

d’électricité de

nom contraire à celle du corps

électrisé,

et la

portent

sur un con-

ducteur C mis en relation avec un très-sensible

électroscope

à

piles

sèche. Ce conducteur C est

sphérique

et

porte

deux trous par les-

quels passent

lcs anneaux ; celui par

lequel

les anneaux entrent est à

peine

assez

large

pour les laisser passer, mais l’autre a un dia- mètre

plus grand,

à peu

près

12 millimètres. Dans cc conduc- teur, on a

disposé

une

petite poulie

en

laiton, qui

est touchée par les anneaux, et c’est par elle

qu’ils

transmettent leur électricité au

conducteur. Comme le contact s’effectue

ainsi,

en un

point

du con-

ducteur où

l’épaisseur électrique

est

nulle,

les anneaux le

quittent décliargés. Quelque petite

que soit la

chargc

du corps

qu’on

a

mis

près

de la

poulie supérieure,

la

charge

du conducteur

sphé- rique

s’accroît

rapidement

et devient suffisante pour être accu- sée par

l’électroscope (1).

11 faut que les anneaux et les

poul ics

soient de même substance et

qu’ils

soient bien propres, sinon il y a

toujours quelque petit développement d’électricité,

même

quand

aucun corps électrisé n’est

approché

de la

poulie supérieure.

L’explication

de 31. de la

Rive,

par

laquellc

le célèbre

physicien

fait rentrer le

développement d’électricité

de la seconde

expérience

de Volta dans la théoric de la

pile,

est bien connue

(2).

« Ce

disque (de

zinc

isolé) polarise

les molécules de la couche d’humidité eu

contact avec sa

surface,

comme une lanie de zinc

polarise

les mmlu-

cules de l’eau dans

laquelle

elle est

immergée.

Au moment où 1 on

met lc zinc en contact avec le

disque

de cuiv re du

condensateur,

on

constitue un

couple,

il

s’opère

une

décharge,

l’électricité

négati,

t’

passe du zinc dans le cuivre en contact, le zinc

s’oxyde,

et l’élec-

tricité

positive

devenues libre ne

pouvant s’écouler, puisque

le mi-

lieu oü elle s’est

dégagée,

au lieu

d’être,

comme dans le cas d’un

vrai

couple voltaïque, liquide

et

conducteur,

est galeux el

isolant,

(1) Le nom d’électromètre donné à l’instrument est justifié : la charge du conduc-

teur sphérique est proportionnelle à celle du conducteur qui se trouve près de la poulie supérieure, pourvu que sa position et le nombre de tours restant constants. l’Il mesurant la charge du conducteur sphérique, uo déduit lLilL- du corps qu’on étudie.

(2) Traité

d’Électricité,

t. II, p. 7ï6.

(5)

22

demeure à la surface niénie du zinc où elle est condensée par la né-

gative qui

a

passé

dans le

disque

de cuivre. » Selon le savant gene-

vois, le

cuivre

reçoit

son électricité

négative

du zinc et non de

l’air;

donc,

si l’on recouvre le cuivre avec de la gomme

laque,

on doit

obtenir les mêmes résultats. En

eflèt, qu’on

prenne un

disque

de

cuiv rc de u centimètres de

diamètre,

et sur

l’une

de ses

faces, près

du

Lord, qu on

soude trois fils de zinc de 3

ou 4

millimètres de loin- gueur ;

qu’on

recouvre le

disque

de cuivre avec de la gomme

laque

fondue de manière à laisser à découvert les bouts des trois fils de

zinc,

et enfin

qu’on

le mette en contact avec un

disque

de zinc au

moyen de ces trois

fils ; s’il y

a une différence de

potentiel

entre

les deux

métaux,

ils doivent

prendre

des

charges opposées

d’autant

plus petites

que les deux

disques

sc trouvent

plus éloignés.

En por-

tant, par des manches

isolants,

les deux

disques

successivement à

l’electromètre,

on trouve à peu

près

les mêmes

charges

que l’on ob- tiendrait si le cuivre n’était pas recouvert de gomme

laque.

Ainsi il est bien vrai que le cuivre ne

reçoit

pas sa

charge

de

l’air. Pour ceux

cuit

n’admettent pas la théorie du contact, il s’en- suit

qu’on

doit

pouvoir remplacer

le

disque

de cuivrc par un

disque

de zinc recouvert de gomme

laque.

En

effet,

sclon eux, en

quoi lie

zi De rccouBcrt de résine

peut-il

différer dans cette

expérience

d’ull

métal

inoxydable?

Eh

Lien,

si l’on

répète l’expérience

avec deux

disques,

l’un de zinc comme

a l’ordinaire,

l’autre de zinc recouvert

de gomme

laque,

om nc trouve

jamais

la

plus petite charge.

Au

contraire,

on

pourrait répéter

mot pour mot

l’explication

de M. de

la Rive. en substituant au iiiot cuivre les mots zinc recouvert.

Au lieu dcy revêtir de résine les

disques métalliques,

on

peut

les

plonger

dans un

liquide

isolant et

qui

n’exerce aucune action cbi-

mique

sur le niétal

plongé,

de manière que les trois

petits

bouts de

fil de la mème nature (’ du métal a, cc

lequel

le

disque plongé

doit

etre llliS en communication soient

quelques

peu en dehors de la surface du

liquide.

Les effets ne

changent

pas, si l’on

change

de

toutes manières 1(..,

liquides.

Daii, la mème théorie de M. de la

Rive,

on doit

pouvoir

substi-

tuer au ( nlBre un métal

quelconque

moins

attaquable

que le

zinc,

par

exemple

l’aluminium. Si l’oii fait

1 expérience,

on trouv e l’alu-

minium

positif

et le zinc

négatif:

c’ est-il-dire que l’aluminium se

comporte

comme s’il était

plus oxydable

que le

zinc, pendant qu’au

(6)

23 contraire on constate que les mêmes

disques plongés

dans l’eau

donnent un courant dmlf’mm sens (lue celui

qu on

aurait si. au lieu de

l’ aluminium,

on avait du cuivre.

De ces

expériences

il résulte

qu on

doit renoncer à

l’explication proposée

par M. de la Rive.

L’existence de la force électromotrice de contact étant démon- tréc, on

peut

ranger les corps de manière que chacun soit

positif

avec ceux

qui

le

suivent;

on obtient la liste suivante :

Aluminium, zinc, plomb, étain, fer, cuivre, anthracite,

argent,

pyrite, platine,

or, charbon de

pile.

Ainsi,

pour

exemple,

en

posant

un

disque

de cuivre sur un

disque

de

cliarbon,

et en les

séparant,

on trouve le cui, re positif et

le charbon

négatif.

Jc commence à étudier l’existence de la force élcctromotrice de

contact entre deux corps de même nature, mais à

température

dif-

férente ;

le corps chaud se

charge négativement.

Je réserBe ces faits

pour un

prochain

travail. Rien ne

s’oppose

à ce que la cause de l’électricité de

frottement,

de

clivage,

de

pression,

etc., soit tou-

jours

la force de contact. Je

rappellerai

cntrc autres les

expériences

de 31.

Gaugain, qui

a classé les métaux selon le

signe

de l’élec-

tricité

qu’ils acquièrent

par

frottement;

la liste du

physicien

fran-

çais

coïncide avec la

mienne,

et notamment l’aluminium y

pré-

cède le zinc. Je dois faire aussi un

rapprochement

entre le fait bien

connu de la tendance à s’électriser

négativement

que la chalcur

communique

aux corps, avec le fait que

je

viens de

signaler

d’une

diflërence de

potentiel produite

par une élévation de

température.

Dans cet

extrait,

ol a omis tous les détails des

expériences

re-

quis

pour se

garantir

des nombreuses causes d’erreur qui se

pré-

sentent naturellement dans des recherches si délicates.

APPAREILS POUR MONTRER LA RÉFRACTION CONIQUE :

PAR M. LAURENT,

Constructeur d’instruments d’optique.

(Présentes par M. Lissajous à la Société de Physique; séance du 14 novembre 1873.) Les deux

appareils

construits sont destinés à faire

voir,

soit

parvi-

sion directe,

soit en

projection, l’expérience

de la

refraction conique.

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