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Mesure de la durée de vie du niveau 63S1 du cadmium et des sections efficaces de collision de divers gaz pour ce niveau

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(1)

HAL Id: jpa-00206667

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206667

Submitted on 1 Jan 1968

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Mesure de la durée de vie du niveau 63S1 du cadmium et des sections efficaces de collision de divers gaz pour ce

niveau

B. Laniepce

To cite this version:

B. Laniepce. Mesure de la durée de vie du niveau 63S1 du cadmium et des sections efficaces de collision de divers gaz pour ce niveau. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.427-433.

�10.1051/jphys:01968002905-6042700�. �jpa-00206667�

(2)

MESURE

DE LA

DURÉE

DE VIE DU

NIVEAU 63S1

DU CADMIUM

ET

DES SECTIONS EFFICACES DE COLLISION

DE

DIVERS GAZ

POUR

CE NIVEAU (1)

Par B.

LANIEPCE,

Faculté des Sciences de Caen, Laboratoire de Spectroscopie Atomique (associé au C.N.R.S.).

(Reçu

le 26 décembre

1967.)

Résumé. - En utilisant des

lampes

à vapeur de cadmium très brillantes, on a pu exciter par échelons des atomes de cadmium dans le niveau

63S1

et déterminer par effet Hanle

(croise-

ments de niveaux en

champ nul)

la durée de vie radiative de l’état

63S1.

On a observé des effets de transfert de cohérence du niveau

53P1

vers le niveau

63S1

lors de la réémission des raies du

triplet

visible, en bon accord avec les

prévisions théoriques.

Les sections efficaces de

dépolarisa-

tion des atomes de cadmium

portés

dans l’état

63S1,

lors de collisions avec les gaz rares, sont nulles aux erreurs

d’expérience près.

Avec l’azote, on obtient 03C32 = 9,2 ± 0,5 Å2.

Abstract. 2014 By

stepwise

excitation with very

bright light

sources, cadmium atoms are

excited in the

63S1

level. The lifetime of this

63S1

level has been determined

by

Hanle effect measurements

(zero

field level

crossing).

Coherence transfers from the

53P1 level

to the

63S1 level

have been observed in the visible fluorescence from the

63S1

level, in

good agreement

with

theoretical

predictions.

The cross-sections for

depolarization

of cadmium atoms in the

63S1

level

by

collisions with rare gas atoms are zero within

expérimental

errors. The cross-section for

nitrogen

molecules is 03C32 = 9.2 ± 0.5 Å2.

I. Introduction. - Dans une

publication prece-

dente

[1],

nous avons

rapporté

les resultats de mesures

par effet Hanle de sections efficaces de collision de

PiG. 1. - Niveaux

d’energie

de l’atome de cadmium mis en

jeu

dans nos

expériences.

(1)

Ce travail fait

partie

d’une These

qui

sera soumise

a la Faculte des Sciences de Caen, en vue de l’obtention du Doctorat d’etat es Sciences

Physiques,

et

portera

la

reference no A.O. 2273 du C.N.R.S.

divers gaz sur des atomes de

cadmium,

dans le ni-

veau

53pl.

Le

montage

d6crit a ete modifi6 de

faqon a operer

une excitation par echelons de la vapeur de cadmium

qui

permette de porter les atomes de 1’etat fondamental

5’So

a 1’etat excite

6351

par

absorption

successive des raies 3 261

A (51S0-53P1)

et 4 800

Å (53P1-6351) .

Les atomes

63S1

r66mettent l’une des trois raies du

triplet

visible du spectre du cadmium : raie bleu-violet 4 678

k (53PO-6381)’

raie bleue 4 800

Å (53P1-6351),

raie bleu-vert 5 085

k (53P2-63s1) (fig. 1).

La duree de vie du niveau

63S1

du cadmium a 6t6

peu souvent mesur6e

[2].

Il nous a semble int6ressant de

reprendre

cette mesure en utilisant 1’effet

Hanle,

c’est-a-dire des

procédés optiques

et un

appareillage simples.

Nous avons

egalement

determine les sections de choc

d’élargissement

de ce niveau lors de collisions

avec des atomes ou molecules de divers gaz

etrangers (gaz

rares,

azote).

II.

Dispositif expdrimental.

- Des

dispositifs exp6-

rimentaux

16g6rement

differents ont ete utilises pour la mesure de la duree de vie du niveau

63S1

et pour la mesure des sections de choc.

a)

CELLULE DE RESONANCE. CHAMP

MAGNETIQUE.

-

Une cuve

cylindrique

d’axe

horizontal,

de 4 cm de

diamètre et de 10 cm de

longueur,

en silice fondue

transparente,

dans

laquelle

une

petite quantite

de

cadmium enrichi a

98,5 %

en

isotope

114Cd a 6t6

introduite par distillation sous

vide,

est

plac6e

dans un

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6042700

(3)

428

champ magn6tique Ho horizontal,

et

perpendiculaire

a son axe, cree par une

paire

de bobines de Helmholtz.

Deux autres bobines en

position

de

Helmholtz,

et dont

1’axe est

vertical,

permettent de compenser la compo- sante verticale du

champ

terrestre.

Enfin,

une troi-

sième

paire

de bobines permet de creer un

champ horizontal, perpendiculaire

a la direction du

champ principal

pour

parfaire

la

compensation

du

champ

terrestre. Le

champ magn6tique principal

a ete 6ta-

lonn6 a 1’aide de la resonance

magn6tique

du niveau

53P1

dont le facteur de Lande est connu

[3, 4, 5].

La

technique

de

r6glage

de la

compensation

du

champ

terrestre a ete d6crite par Salliot

[5].

La cellule est

plac6e

dans un four

port6

a 200 OC. Le four est

chauff6

6lectriquement

a 1’aide d’un conducteur coaxial « Thermocoax ». Le courant passe dans un

sens dans le fil

central,

et dans le sens

oppose

dans la

gaine;

le

champ magn6tique qu’il

cree est

n6gli- geable [6].

b) EXCITATION

OPTIQUE. - Pour exciter les atomes

de

cadmium,

on

dispose

dans le

four,

de

chaque

cote

de la

cellule,

deux

lampes

a cadmium

naturel, plates, analogues

a celles utilis6es pour des travaux similaires

sur le mercure

[7].

Ces

lampes

sont

fabriqu6es

au

laboratoire. Elles

comportent

deux electrodes de

type

commercial reliees par un tube en vycor,

ayant

la forme d’un

serpentin plat.

On y introduit du cadmium par distillation sous

vide, puis

de

1’argon

sous une

pression

de 6 mm de

mercure a la

temperature

ambiante. Les

lampes

sont

aliment6es en courant alternatif a 50

p6riodes

a 1’aide

d’un transformateur haute tension

(2

000

V, 100 mA).

La

decharge

se maintient stable

lorsqu’elles

sont

port6es

a 200

OC;

c’est

pourquoi

on les a

dispos6es

dans le meme four que la cellule. Contrairement au

cas des

experiences

similaires menees avec le mer- cure

[7],

il est donc

impossible

d’utiliser dans nos

experiences

des filtres

optiques

ou des

polariseurs. Or,

pour creer de la coherence dans le niveau

63S,,

on

dispose

les

lampes

de

faqon

que les faisceaux lumineux excitateurs se

propagent perpendiculairement

a la

direction du

champ magn6tique Ho ( fig. 2).

On ne

peut éviter ainsi d’introduire de la coherence hert-

FIG. 2. - Directions relatives du

champ magnetique

de l’excitation et de la detection.

zienne

[8]

lors de 1’excitation

primaire,

dans le ni-

veau

53pl,

et on observe donc les

phénomènes

de

transfert de coherence decrits

plus

loin.

c)

DETECTION. - La lumi6re de fluorescence pro-

venant de la cellule et sortant du four a travers une

fen6tre en silice fondue

transparente,

est recueillie par

une lentille de silice fondue

L, qui

forme

l’image

de

la face de sortie de la cuve sur la fente d’entree d’un monochromateur a reseau

(2 100 traits/mm).

A la

sortie de

celui-ci,

une seconde lentille

L2

forme une

image

de la fente de sortie sur les

photocathodes

des

photomultiplicateurs

RCA 1P

28, apres

traversee d’un

s6parateur

de faisceau. Un

polariseur

sur

chaque

faisceau

permet

de detecter la fluorescence de

polari-

sation 7T avec l’un des

photomultiplicateurs,

la fluo-

rescence de

polarisation

a avec l’autre

( fig. 3).

Les

deux courants d’anode passent dans les deux branches d’un

pont 6quilibr6

en

champ Ho

fort. La mesure du

FIG. 3. - Schema du

montage optique.

courant du au

d6s6quilibre

en

champ quelconque

est faite a 1’aide d’un

galvanometre

type GM 49 AOIP

(sensibilite N

2 X 10-11

A/mm).

d)

GROUPE DE POMPAGE. - Dans la seconde

partie

du

travail,

on utilise une cuve de resonance

identique

a celle d6crite en

a), remplie

de cadmium naturel et

reli6e a un groupe de pompage

qui permet

de r6aliser

un vide de l’ordre de 10-6 mm de mercure. Un robi-

net R permet d’isoler les pompes et le bati

pendant

les mesures. Aucun

61argissement

des courbes d’effet Hanle n’a ete observe

lorsque

la cellule est isol6e en

l’absence de gaz

etranger.

On

peut

donc admettre que seul le gaz

etranger,

introduit

volontairement, elargit

eventuellement les courbes d’effet Hanle observ6es.

Le cadmium naturel que l’on a introduit dans la

cellule,

distille en permanence vers la

partie

du bati

situ6e a l’extérieur du four. Pour éviter cet inconv6-

nient,

deux

6tranglements

sont

places

entre

queusot

et sortie du

four,

et un

piege

constitue de copeaux de cuivre

qui

ont 6t6

d6gaz6s

sous vide par

chauffage

au rouge en haute

frequence emp6che

le cadmium d’aller se

d6poser

vers les

jauges

et les pompes.

Enfin,

un manchon

chauffant, port6

a

400 OC,

ralentit la

(4)

FIG. 4. - Schema du four.

distillation du cadmium vers l’extérieur du four

(fig. 4).

La

pression

du cadmium dans la

cellule, qui

n’est

pas la

pression

de vapeur saturante a 200

OC,

se main-

tient

cependant

stable tant

qu’il

reste du cadmium

dans le

queusot,

ainsi

qu’en t6moigne

la stabilite du

signal

de resonance

optique.

Le gaz

etranger

est introduit dans le bati de pom- page a 1’aide d’un robinet a

pointeau.

La

pression

est

mesuree a 1’aide d’une

jauge

de

Pirani, plac6e

loin

du

four,

a la

temperature

de la

piece,

que l’on 6talonne pour

chaque

gaz par

comparaison

avec une

jauge

de

Mac Leod.

Enfin,

pour les

pressions sup6rieures

a

0,1

mm de mercure, un manom6tre a huile de silicone

est utilise.

III.

Ptude théorique.

- Nous venons de voir

qu’il

n’est pas

possible d’op6rer

dans les conditions

experi-

mentales ou 1’excitation

primaire

par la raie de reso-

nance serait de

polarisation (6+

+

a-) incoh6rente,

1’excitation secondaire par la raie 4 800

A

etant de

polarisation (a+ + a-)

coh6rente

(conditions

r6alis6es

lors de 1’6tude du niveau

7351

du mercure

[7]).

Les

deux excitations sont coh6rentes : l’onde lumineuse incidente contient une composante dont le vecteur

electrique

est

perpendiculaire

au

champ magn6- tique Ho ((a+

+

6-) coherent),

et une composante incoh6rente avec la

premiere

dont le vecteur elec-

trique

est

parall6le

au

champ Ho(n).

La coherence

dans 1’etat

53 PI

entre les 6tats m = ± 1 ne

peut

donc

6tre 6vit6e : elle est

produite

par 1’excitation de

pola-

risation

(a+

+

a-)

coh6rente par la raie 3 261

Å (51SO-53P,).

L’excitation par la composante 7r de cette raie

peuple egalement,

sans coherence avec 1’excita-

tion

pr6c6dente,

le niveau m = 0 de 1’etat

53P1.

La

diffusion

multiple

de la raie 3 261

k

tend d’autre part a

6galiser

les

populations

des trois sous-niveaux et a d6truire la coherence. La coherence

qui

existe dans le niveau

53P1

est transferee par la composante

( fig. 5)

FIG. 5. -

Diagramme

Zeeman

des niveaux

5lSo, 53Pi, 63S,

et

53Po.

de la raie 4 800

k (53P1-63S1)

dans les sous-niveaux M = ± 1 de 1’etat

6 3S,.

La composante

(a+

+

a-)

coh6rente de la raie

4800 Å peuple

de maniere cohe-

rente les sous-niveaux M = J= 1 de 1’etat

6351

a

partir

de 1’etat m = 0 de 1’6tat

53P1 (mais ind6pen-

damment de 1’excitation

pr6c6dente)

et le sous-ni-

veau M = 0 de 1’6tat

6351

a

partir

des sous-niveaux

m = ± 1 de 1’etat

53P1.

On observe la fluorescence issue du niveau

6351.

Son intensite

depend

de la

façon

dont la coherence

est d6truite par le

champ magn6tique

dans les niveaux

53P,

et

6381.

Il

s’agit

d’effets de transfert de coherence tels que ceux observes par Kibble et Pancharat-

nam

[9].

Le formalisme de la matrice densite

permet

de determiner aisement la forme de raie obtenue dans les conditions

experimentales

ci-dessus

[10, 11].

La matrice densite po

repr6sentant

les atomes dans

l’état

53P1 juste apres

leur excitation dans ce niveau par du

rayonnement polarise

avec un vecteur elec-

trique parall6le

au vecteur unitaire eo serait donnee par :

f > repr6sente

1’6tat

fondamental, m >

un sous-

niveau Zeeman de l’état excite. Les elements de matrice de D sont donnes par

[12] :

ul, u2, U3 sont les vecteurs unitaires des axes.

Enfin,

A est un facteur de normalisation. En

realite,

1’excitation par la raie 3 261

k

se fait en lumiere

a+

+

a-) (eo

=

ul)

et en lumiere

7t( eo

=

u3),

les

deux excitations 6tant incoh6rentes et de meme inten-

(5)

430

sit6. La matrice densite s’obtient en

ajoutant

les

resultats

correspondant

aux deux

excitations,

et on

a en fait alors :

En l’absence de diffusion

multiple

et de collisions

contre des molecules de gaz

6tranger,

l’évolution dans le

temps

de la matrice p d6crivant les atomes dans le niveau

53 PI

serait :

X est une constante

proportionnelle

a l’intensit6 exci- tatrice sur la raie

51S0-53P1 (3

261

k)

et H =

hwj,,

co etant la

pulsation

de Larmor relative au niveau

53p,

dans le

champ Ho,

r est la

largeur

naturelle du niveau

53P1.

On trouve alors a 1’etat stationnaire :

On trouve de meme la matrice densite

po repr6sen-

tant les atomes dans 1’etat

63S1 juste apres

leur exci-

tation dans cet

etat;

sur la base des

sous-niveaux I M >

de cet

état,

on aurait pour une excitation avec

polari-

sation

parallele

a eo :

Les elements de matrice de D sont ici donnes par :

On en

d6duit,

avec le

type

d’excitation utilise :

Si l’on

d6signe

par r’ l’inverse de la duree de vie du niveau

6351,

w’ la

pulsation

de Larmor du

niveau,

X’ un facteur

repr6sentant

l’intensit6 excitatrice a 4800

k,

on trouve de meme la matrice densite a l’état stationnaire dans le niveau

63S1 :

On observe le flux lumineux donne par :

où u > d6signe

l’un des sous-niveaux Zeeman du niveau atteint

apres

emission de la

fluorescence,

e

un vecteur unitaire

parall6le

au vecteur

electrique

du faisceau que l’on observe. On trouve alors

(6)

dans les differents cas

possibles

les flux lumineux suivants :

Ko, Kl, K2

sont trois facteurs constants

representant

la sensibilite de la detection. Si l’on remarque que :

co’ r

ou

a - - ’ r,

w est un rapport Pp constant

petit

p

devant 1

on constate que les formes de raies

experimentales qui

sont

repr6sent6es algebriquement

par une combi- naison lin6aire de

Ij(1t)

et

Ij (a) ( j

=

0,

1 ou

2)

sont

des sommes de

courbes

de Lorentz de la forme :

(A

et B 6tant des

constantes), repr6sentant respecti-

vement 1’effet Hanle dans les niveaux

53P,

et

6351.

Ce resultat reste valable même si l’on tient compte de divers facteurs

qui compliquent

le

phénomène

et que 1’on a

négligés (destruction

de coherence par collisions

ou diffusion

multiple

dans le niveau

53P1

par

exemple).

Si les

largeurs

de courbes d’effet Hanle des deux niveaux 6taient

voisines,

une mesure

precise

de la

duree de vie du niveau

6351

serait

pratiquement impos-

sible. Mais il se trouve que la duree de vie du

niveau

63S1

est

pres

de 250 fois

plus

courte que celle du niveau

53p, (le couplage

6tant presque exacte-

ment du

type

de Russell-Saunders dans la

configu-

ration

5s5p,

la transition

51S0-53P1

est presque inter-

dite).

On observe donc une courbe d’effet Hanle

large (largeur

de 6 gauss

environ),

li6e a la

d6polari-

sation

magn6tique

du niveau

6351,

sur

laquelle

se

superpose un

pic

tres fin

(largeur

de

0,036

gauss

environ)

lie au niveau

53pl.

Si l’on soustrait ce

pic

du

signal observe,

on

peut

determiner avec une

bonne

precision

la

largeur

de la courbe relative au

niveau

6351.

Remarquons

que, dans le cas de la detection par les raies 4 678

k (53Po-6351)

et 5 085

A (53P2-63S1)’

I.

-

I,, augmente quand

on ramene le

champ Ho

de valeurs tres 6lev6es a des valeurs voisines de

0;

1a

-

In

diminue au contraire dans les memes condi- tions si on d6tecte a 1’aide de la raie 4 800

A (53P1-63S1)’

Enfin,

le

pic

relatif au niveau

53 PI

et la courbe

large

li6e au niveau

6351

sont de meme sens dans

chaque

cas de detection.

IV. Résultats.

- a)

DUREE DE VIE DU NIVEAU

6351.

- On

opère

alors avec la cellule

remplie

de 114Cd

presque pur. La

figure

6

repr6sente

la courbe de

depo-

FIG. 6. - Courbe de

dépolarisation magnetique

du niveau 63S1.

(7)

432

larisation

magn6tique

du niveau

6351,

le

pic

central

6tant du au transfert de coherence de 1’etat

53P1.

La

largeur

des courbes

(apres

elimination du

pic)

donne pour le niveau

6351

la valeur de duree de vie :

L’incertitude

provient

de

l’impr6cision

sur la

mesure de cette

largeur,

et du fait

qu’en

raison des

imperfections

des

r6glages

et des

alignements,

les

courbes d’effet Hanle observ6es sont

16g6rement

dis-

sym6triques

par

rapport

a 1’axe des ordonn6es

(champ nul).

Le

rapport signal

sur bruit est

toujours

excellent : dans le cas de l’observation de la raie 4 678

k,

il est

de l’ordre de 100. Des mesures ont ete effectuées sur

les raies 4

800 k

et 5 085

k. L’impr6cision augmente

en raison d’une diminution du

rapport signal

sur

bruit.

Cependant,

les mesures de

largeur

sur ces raies

sont en

complet

accord avec celles obtenues avec la courbe de

depolarisation

de la raie 4 678

A.

Le sens

des effets est dans tous les cas celui

pr6vu

par la th6orie.

Le resultat est en assez bon accord avec celui de Verolainen et Osherovitch

[2] qui

ont trouve

b)

SECTIONS DE CHOC DANS LE CAS DE GAZ RARES. -

Nous avons d6crit

plus

haut

(§ II . d) )

les modifica- tions

qui

ont ete

apport6es

au

montage

pour ces

mesures.

Remarquons qu’on

a alors utilise du cad- mium naturel excite par du cadmium naturel. En I’absence de gaz

etranger,

on a alors trouve la m6me

largeur

des courbes d’effet Hanle du niveau

63S1 qu’avec

un

melange isotopique

contenant

98,5 %

de 114Cd. Ce resultat montre

qu’en

raison de la

sepa-

ration des composantes

hyperfines

des raies 3 261

A

et 4 800

A

des

isotopes impairs,

la contribution de

ces derniers est tres faible devant celle des

isotopes pairs,

dans la fluorescence

apres

excitation par eche-

lons,

et ne

perturbe

pas les mesures de duree de vie par effet

Hanle,

bien que les facteurs de Lande de leurs sous-niveaux

hyperfins

soient diff6rents de ceux

des

isotopes pairs

et que leurs courbes de

depolarisation magn6tique

aient des

largeurs

différentes.

Les sections efficaces

d’elargissement

des courbes d’effet Hanle sont les sommes des sections de choc de

«

quenching »

et de

depolarisation

en

alignement [13].

Plusieurs series de mesures ont ete effectuées avec

chaque

gaz. Le rapport

signal

sur bruit est

toujours sup6rieur

a 10

(de

l’ordre de 100 avec le

xenon),

sauf dans la zone de

pressions

ou le

signal

d’effet

Hanle

change

de

signe (voir ci-dessous).

Nous avons, dans ces

conditions,

observe avec les

gaz rares les

ph6nom6nes

suivants :

a) Disparition

du

pic

du au

transfert de

cohirence. - Les sections efficaces de collision relatives au niveau

53 PI

sont assez

importantes [1]

et sa duree de vie est

longue [6].

I1 en r6sulte

qu’il

suffit d’une faible

pression

de gaz

etranger (0,1

a

0,2

mm de

mercure)

pour d6truire

completement

coherence et

in6galit6s

de

population

dans ce niveau.

La matrice densite

qui repr6sente

les atomes dans

ce niveau devient alors

proportionnelle

a la matrice unite. Le

signal

d’effet Hanle ne

provient plus

que de la coherence introduite dans le niveau

6351

lors de la

seconde

6tape

de 1’excitation. On voit ais6ment que

son sens reste le meme

qu’en

l’absence de gaz

etranger.

On observe effectivement que l’introduction d’un gaz a faible

pression

fait d6croitre la

grandeur

du

pic

de transfert de coherence

qui disparait complètement pour

une

pression

de l’ordre de

0,1

a

0,2

mm de

mercure selon les gaz. En meme

temps,

le «

signal large» . d’effet

Hanle lie au niveau

63S1 change

peu.

P)

Inversion du sens de

1’effet

Hanle. - Si l’on aug- mente la

pression

de gaz rare, la

largeur

du

signal

d’effet Hanle du niveau

6351

ne

change

pas,

cependant

que son intensite diminue et

qu’il change

de

signe

pour

reprendre

une intensite

importante

de sens

oppose

a celui

qu’on

observe en l’absence de gaz. La

pression

d’inversion diminue dans le cas des gaz rares

quand

leur masse mol6culaire augmente.

Puisque

la

largeur

de la courbe

change peu,l’effet

ne

peut

6tre attribue à une

depolarisation

du niveau

63S1

par les collisions. Il faut 1’attribuer en realite a

1’appa-

rition d’une concentration

importante

dans la cellule d’atomes m6tastables dans les 6tats

53PO

et

53P2,

,

qui

se forment lors de la r66mission des raies 4 678

Å

et 5 085

k respectivement

a

partir

du niveau

63S1.

La destruction de ces atomes m6tastables se fait sans

doute

principalement

par collision contre les

parois,

ce dont un gaz

etranger

les

protège,

a

pression 6gale,

d’autant mieux

qu’il

est

plus

lourd.

Or,

on n’utilise

aucun

filtrage

du

spectre

excitateur issu des

lampes;

1’excitation du niveau

6351

peut donc se faire a

partir

de ces atomes m6tastables par les raies 4 678

k

et

5 085

A,

aussi bien

qu’a partir

du niveau

53P,

par la raie 4 800

A.

Si 1’excitation par la raie 5

085 k

a

partir

du niveau

53P2

cree peu de

differences

de

population

et de coherence dans le niveau

6sSl,

1’excitation par la raie 4 678

k

a

partir

du niveau

53PO

cree un

alignement

et une coherence de

signe

contraire

a ceux que cree 1’excitation par la raie 4 800

k

a

partir

du niveau

53pl.

La

pression

d’inversion du

signe

du

signal

d’effet Hanle est celle a

laquelle

ces deux

effets se

compensent.

Aux

pressions plus faibles, pr6domine

1’excitation par la raie 4 800

k;

aux

pressions plus fortes,

la concentration en atomes m6ta- stables est assez

importante

pour que

pr6domine

1’exci-

tation par la raie 4 678

Å.

Nous avons d’ailleurs

v6rifi6,

par une mesure

d’absorption

des trois raies du

triplet

par la cellule de

resonance,

que l’introduction de gaz

etrangers

entrainait bien la formation d’une concentration

importante

en atomes m6tastables

53Po

et

53P2, comparable

a la concentration en atomes dans le niveau

53P1.

(8)

Les valeurs des sections efficaces de collision pour les gaz rares sont

consignees

dans le tableau suivant

(la

definition de la section de choc est celle

adoptee

par Mitchell et

Zemansky [14]).

Comme on

pouvait s’y

attendre

[7],

les sections de choc relatives aux gaz rares sont nulles aux erreurs

d’experiences pres

et l’on

n’observe,

en

fait,

aucun

61argissement

de la courbe d’effet Hanle du niveau

63S1.

On ne

peut

que donner des limites

sup6rieures

des

valeurs des sections de choc.

c)

CAS DE L’AZOTE. - Avec

1’azote,

la section effi-

cace de collision de 1’atome de cadmium dans 1’etat

6351

est

( fig. 7) :

Nous avons observe le meme

phénomène

d’inversion

qu’avec

les autres gaz, mais la

pression

d’inversion

est tres faible

(Pi

=

0,030

mm de

mercure).

Nous

FIG. 7. -

Largeur

des courbes de

depolarisation

de

1’6tat

63S J,

en fonction de la

pression

d’azote.

avons d’autre

part

effectue des mesures

d’absorption

des raies 4 678

A (53PO-63S1)

et 5 085

A (53P2-6351)’

L’absorption

de la raie 5 085

A

est tres faible avec la

source utilis6e

(lampe OSA),

alors que celle de la raie 4 678

k

est notable et

apparait

a de

plus

faibles

pressions qu’avec

les gaz rares. 11 semble donc que le m6canisme de formation et de destruction d’atomes m6tastables dans les niveaux

53Po

et

53P2

ne soit pas le meme dans le cas de 1’azote que dans le cas des gaz rares. Il serait int6ressant de faire sur ce m6ca- nisme une etude

analogue

a celle

qui

a 6t6 faite sur

le mercure

[15].

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