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Effets Doppler et Compton, interférences, lois de
Descartes et agitation thermique. Relations entre ces
phénomènes
F. Wolfers
To cite this version:
EFFETS DOPPLER
COMPTON,
INTERFÉRENCES,
LOIS DE DESCARTES ET AGITATIONTHERMIQUE.
RELATIONS ENTRE CESPHÉNOMÈNES
(1)
Par M. F. WOLFERS.
Laboratoire de
Physique générale,
Faculté des Sciencesd’Alger.
Sommaire. 2014 Nous désirons attirer l’attention sur certaines corrélations
qui ne semblent pas avoir
reçu jusqu’ici toute la considération qu’elles méritent. Il résulte notamment des faits, que le
mouve-ment thermique des particules réfléchissantes d’une surface est nul dans le sens normal à, la surface,
laquelle représente donc un n0153ud rigoureux pour les ondes thermiques longitudinales, si elle réfléchit parfaitement. Certaines prévisions sont faites, et des formules sont données qui pourraient être contrôlées expérimentalement.
1. Réflexion et réfraction. - On sait
depuis
longtemps
comments’expliquent,
dans la théorie desondes,
lesphénomènes
de réflexion et de réfrac-tion ainsi que les lois bien connuesauxquelles
ilsobéissent. Une onde
plane
rencontrant unmiroir,
l’onde réfléchie est telle
qu’il
y ait concordance dephase
entre les vibrations en tous sespoints.
De même pour l’onderéfractée,
si le miroir esttransparent.
La construction
d’Huyghens
n’exprime
pas autrechose. Nous laisserons de côté le cas des corps
aniso-tropes
pour ne pascompliquer
inutilement laques-tion. D’autre
part,
pour nepréciser
le mécanisme desphénomènes qu’autant
qu’il
sera nécessaireici,
nous dirons que la matière
réagit
sur lerayonnement
par l’intermédiaire derésonateurs,
qu’il
s’agisse
(selon
l’ordre degrandeur
de lalongueur
d’onde)
d’électrons, d’atomes,
de molécules ou d’ensemblesde molécules. Ces résonateurs exécutent des vibra-tions forcées sous l’action des ondes
incidentes;
ils réémettent à leur tour des ondes
sphériques
de mêmefréquence,
cohérentes avec lespremières,
que nous
appelons
ondesdiffusées.
Il estéquivalent
dedire,
dans lelangage
corpusculaire,
que nosrésonateurs absorbent des
photons
etqu’ils
les réémettent aussitôt dans toutes lesdirections,
statistiquement
distribuées en tous sens. Ce nouveaulangage
seraplus
commode pourl’application
desformules
relativistes, seules
rigoureuses.
Au sein d’un milieu
homogène,
nos ondes «diffu-sées » se
compensent
parinterférences,
dans toutesles directions sauf celle de la
propagation rectiligne.
Après
la rencontre d’une surfacequi
sépare
deuxmilieux d’indice
différent,
c’est-à-dire où les vitesses depropagation
sontdifférentes,
on n’observe deréflexion ou de réfraction
régulière
que si les ondes(1) Mémoire présenté en résumé au cours des « Réunions
d’Opticiens p, tenues à Paris en octobre 1946.
diffusées sont de m"me
f réquence et
cohérentes. Ou bien encore, lesphotons
diffusés par les réso-nateurs doivent avoir subi un retard dans letemps
.- retard
qui
peut
êtrenul,
-identique
pour tous;et s’il y avait un
changement
defréquence
au coursde ces
diffusions,
celui-ci devrait être aussi le même pour tous. Ces conditions doivent êtreremplies,
non pas avec une
approximation plus
ou moinsgrande,
mais bien en touterigueur.
Si nous supposons
qu’une
proportion
croissantedes résonateurs formant la surface d’un miroir cesse
d’obéir strictement à cette
règle,
nous verronsl’intens~té
du
rayonnement
réfléchi décroîtreprogres-sivement
(le pouvoir
réflecteur diminuerait peu àpeu), jusqu’à
s’annulerlorsqu’il
y aurait incohérencecomplète.
Par contre, et en mêmetemps,
unrayon-nement incohérent serait diffusé en tous sens, dont
l’intensité irait en croissant et dont la
fréquence
setrouverait étalée sur une bande
plus
ou moinslarge.
Nous reviendrons là-dessus(§§
4 et8).
2. Interférences. - Considérons maintenant les
phénomènes
classiques
d’interférences,
et -pour fixer les idées -
prenons les
franges
d’un seul miroir(de Lloyd) :
les ondes réfléchies sur le miroirinterfèrent avec celles
qui
viennent directement de la source. De la seule existence de cephénomène,
nous pouvons tirer cette conclusion que, nonseu-lement les ondes réfléchies doivent
avoir,
commeplus
haut,
une seule et mêmefréquence,
mais encore que cettefréquence 11
doit rester la même que celledes ondes venant de la source; et cela en toute
rigueur.
Lechangement
defréquence
w introduit parchaque
résonateur doit êtrenul,
sinon l’onde diffusée par le résonateur nepeut plus
contribuerà la formation du faisceau réfléchi ou réfracté
normalement : il se
produirait
avec les ondes directes15
des battements de
fréquence
d1i,
qui
ne s’observentjamais.
Mais onaurait,
parcontre,
de la lumière diffusée incohérente.Il est facile de vérifier
(2) qu’une
variation defréquence,
à la limite de cequi
estperceptible
parles méthodes
spectroscopiques
lesplus
sensibles(variation
delongueur
d’onde ~1v ~ 0,001Â),
pro-duirait encore des millions de battements par
seconde;
une variation infime de 10-10 Á enpro-duirait 12, et aucun effet d’interférence ne
pourrait
semanifester.
Il est donc naturel de poser3. Il existe
cependant
deuxphénomènes
bienconnus
qui
sembleraient devoir nécessairementmodifier la
fréquence
des ondes ouphotons
émispar les résonateurs : ce sont
l’e f f et Doppler-Fizeau
etl’e f f et Compton.
L’intervention dupremier paraît
absolumentinévitable,
puisque
tous les résonateursparticipent
nécessairement àl’agitation
thermique;
tout au
plus
pourrait-on
éventuellement en faireabstraction au
voisinage
du zéro absolu. Lesrecherches célèbres de Buisson et
Fabry
sur lalargeur,
en fonction de la
température,
des raiesspectrales
d’émission des gaz
(flammes,
tubes àdécharges),
confirment entre autres cepoint
de vue :l’agitation
thermique
a pour effetd’élargir
lesraies,
c’est-à-dire de modifier lalongueur
d’onde.Quant
à l’effetCompton,
de natureplus
spéci-fiquement
quantique,
il n’est strictement nul que dans la direction même depropagation;
il le seraitaussi,
et en toutedirection,
pour des résonateurs« liés )>,
qui,
en touterigueur,
n’existent pas. Si unphoton
« diffusé » par un résonateur libre de masse msubit un
changement
de direction0,
la variation delongueur
d’onde est3À =£
(i
--- cos0);
on lamc
considère
généralement
commenégligeable
enoptique
proprement
dite;
maisici,
nous devonsappliquer
la formule à des résonateurs
quelconques,
électrons libres desmétaux,
atomes oumolécules,
qûel
quesoit m.
Prenons par
exemple
un atomed’argent supposé
libre,
à la surface d’unmiroir,
dans le cas d’une incidence de .45o.
Alors 0et
àA est maximum.2
4 Sa
valeur estào
=1,2.10 À
=r 4
600).
Iln’y
auraitdonc,
de cefait,
pas d’interférencespossibles,
et même si les atomes
d’argent
étaient assezfor-tement liés.
Quant
aux électronslibres,
l’effetserait
i84o
X 108 foisplus grand
(rapport
desmasses),
d’oùAko
=o,o24
Á. Cela suffiraitpour (2) c étant la vitesse de la lumière, ),v = c, d’où w =2013B
20132013
Pour une lumière visible moyenne A ==6.io~, et si AX = I 0-3 1 = I 0-11
cm, Av = 12.1 c~. Pour AÀ =
(IO-6 fois le rayon d’un proton), Â’I =12. Il y aurait encore
douze battements par seconde.
troubler,
defaçon marquée,
les observationsfaites,
parexemple,
avec une lame deLummer;
on ne l’a-jamais
constaté. Il est doncnéçessaire
de rechercher comment les interférences entre rayons directs etréfléchis demeurent
possibles
quand
même.4.
Divers auteurs ont recherché directement s’iln’y
aurait pas unchangement
delongueur
d’ondepar
réflexion,
décelable par unélargissement
des raiesspectrales
parrapport
aux raies du faisceau incident.L’expérience
a été faite pour des miroirsmétalliques (électrons libres)
et nonmétalliques.
Citons les travaux de M. Cabannes et de ses
colla-borateurs ;
les derniers en date sont ceux de JeanRoig
et Jean Gobert(3) :
les résultats onttoujours
éténégatifs;
une réflexion n’entraîne aucunélar-gissement
appréciable
des raiesspectrales,
à 10-3 Áprès.
D’après
ce que nous avons ditplus
haut(§ 1),
il semble
qu’un
effet de ce genrepourrait
êtrerecherché,
avecplus
de chances desuccès,
dans la lumière diffuséeirrégulièrement (cf. §§
5 d et6 b).
5. Effet
Doppler.
~-- Pour lever lès difficultésexposées
ci-dessus,
nous allons calculerd’abord,
sans aucuneapproximation,
la variation defréquence
qu’il
fautprévoir
par effetDoppler,
et chercher dansquelles
conditions ellepeut
s’annuler. Noustrou-verons
qu’il
faut etqu’il
suffit pour cela que les loisdé
Descartes soient satisfaites etque la
vitesse des résonafeurs soit exclusivement orientée dans leplan
tangent â Ia surface
réfléchissante (ou
réfringente).
Soit en effet un
plan
Pséparant
deux milieux d’indices n et n’. Nousadopterons
lelangage
corpus-culaire. La sourceS,
située dans lepremier
milieu,
émet desphotons
defréquence
dont l’un rencontre,dans
P,
uneparticule
diff usante(ou résonateur)
M.La vitesse relative de M par
rapport
à S étant v,, +
soit oes
l’angle
de SM avec v, mesuré par unobser-vateur fixe par
rapport
à S. Pour un observateur lié àM,
lafréquence
reçue serait vil etl’angle
ocmesuré serait Les formules relativistes
qu’on
déduit de la transformation de Lorentzpermettent
d’exprimer v)[
en fonction de vs, cequi
revient à écrire la loi de l’effetDoppler.
Ontrouve,
en touterigueur (4) :
.Une transformation
simple (5)
permet encore
deremplacer
ce,1 par ocs dans cetteexpression,
etil vient .
(3) Jean ROIG et Jean GOBERT, C. R. Acad. Sc., 194 5, 221,
p. 620.
(4) Voir, par exemple, J. BECQUEREL : Le Principe de
Relativité, Gauthier-Villars, 1922, Chap. VII, § 29.
Le
photon
reçu par M est aussitôtréémis;
suppo-sons
qu’il
soit reçu par un observateur0’,
placé
dans le
premier
ou dans le deuxièmemilieu,
etimmobile par
rapport
à S. Pourlui,
lafréquence
reçue sera 110
(au
lieu de vs pour lesphotons
reçus--+
directement de
S). L’angle
de MO’(fig. I)
avec laFi g. i.
+
vitesse relative
(P’
---- -v)
de 01 parrapport
àM,
sera
l’angle
Y’o
de MO’ avec v en est lesupplé-ment. En transcrivant pour M et 0’ la relation
(1)
relative à S etM,
on trouve2013 +
Comme
l’angle
oca de SM avec mesuré par0’,
estégal
à as, nousremplacerons
as par ao dans(1’);
et enmultipliant
membre àmembre
(l’)
par(2),
il vient finalement .,De cette
formule,
nous pourrons tirer lesconsé-quences suivantes :
a. Dans un seul milieu
homogène
(n
=n’),
va = vsentraîne «o -
Y,,,
c’est-à-dire la loi depropagation
rectiligne,
etréciproquement.
Pas d’effetDoppler
dans ce cas.
b. La formule relative à la réflexion s’obtient si l’observateur est en
0,
dans lepremier
milieu;
il suffit de faire n == n’ et de
supprimer
les accentsconcernant j et (L : l’on obtient la relation
Pour
qu’il
y ait réflexionrégulière
ilfaut,
avons-nous
montré,
que v o soit le même pour tous les rayons réfléchis par lesparticules
M. Parsuite,
, ,
v o doit être
indépendant
de la vitesse v desparti-cules,
c’est-à-dire de~3.
Pourqu’on
puisse
observerdes
franges
telles que celles deLloyd,
il faut enoutre que vo = vs. Dans l’un comme dans l’autre
cas, il
fadut
donc queRéciproquement,
cette condition entraîne+
La condition ao =
Y 0
exprime
que v se trouvetoujours
dans leplan
bissecteur P del’angle
que--+
--’7--fait SM avec MO
( f g. 2).
MN étant la normale à_ Fig. 2.
,
ce
plan
qui
contient tous les v, celle-ci se trouve dans leplan
SMOqui
est donc leplan
d’incidence. Lesprojections
sur celui-ci desangles
oco et y, sontles
compléments
desangles
d’incidence et aeréflexion,
qui
sont doncégaux,
et nous retrouvons les lois de Descartes.Enfin,
leplan
P est léplan tangent
à la surface dumiroir, et il
contient toutes les vitesses desparticules
diffusantes.
Notreproposition
est donc démontrée.Réciproquement,
si les vitesses sontdans cette
surface,
les lois de Descartes étantsatis-faites,
on a 3v = o. ,c. Si 0’ est dans le second
milieu,
la condition nécessaire et suffisante pour que vs =Vo
est,
d’après (3),
(5 )
relationqui n’exprime
qu’un
corollaire bien connude la loi de Descartes n sin i = n’ sin
r’,
carao et
"(’0
représentent
lesangles
formésrespectivement
par les rayons incident et réfracté avec une droitequel-_
conque Mv du
plan
réfringeant.
Donc les lois de la, , , - ,
réfraction,
avec la condition que v soit dansP,
entraînent 3v = o, etréciproquement.
d.
Si, enfin,
nous supposons que certainsréso-,
,
nateurs
échappent
à la conditionqui
concerne v,et que, par suite de la lumière soit
diffusée
par lemiroir,
véritablediffusion
moléculaire tout à fait17
polissage,
il en résulterait une valeur calculablepour Au.
De
(4),
on tireapproximativement
ou
et ce
rapport
varie de zéro à2~
aumaximum;
d’où ~
~
2p~,
cequi
donne, pour la lumièrevisible,
quelques
centièmesd’angstrôm
au maximum(6).
6. Effet
Compton. 2013
Il nous reste à examiner le rôle de l’effetCompton.
Nous admettrons que le, + ,
résonateur
M,
de masse m et de vitesse vo,reçoit,
de
S,
unphoton
defréquence
va, etqu’il
en renvoieun autre de
fréquence
v’ dans la direction MO. Mreçoit
ainsi uneimpulsion
qui
luicommunique
une vitessesupplémentaire
p. située dans leplan
SMO., +
D’après
cequi précède,
vo se trouve dans leplan
P+
et se compose avec pu, donnant une
résultante v,.;
.
celle-ci devra aussi se trouver dans P. Soit m
l’angle
+ ,
de v,. avec P : il faudra donc faire w = o;
cependant,
nous conserverons cet
angle
dans lesformules,
pourplus
degénéralité
et pour mieuxapercevoir
le rôledes forces de liaison.
’
Nous
appellerons
V et V’ les vitesses depropa-gation
des ondes dans les deux milieux d’indice net n’ : les
photons transportent
lesquantités
demouvement
respectivement.
Posons,
pour la
composante
de v,, suivant un axe x, etainsi de suite. Pour
abréger
nous poserons encoreCela
posé, exprimons
d’abordqu’il
y a conservationde
l’énergie (ce
qui
n’est pas évident apriorz) :
l’énergie cinétique communiquée
à M étant(7)
égale
à la variation de
mc2 ( 1
1 -1 ),
on aura/
/’
(°) Si v décroit (loi de Stokes), ceci ferait prévoir
r ?,
1ou du moins que l’intensité diffusée serait plus grande
dans le
cône ; i
qu’à l’extérieur.ou
Il convient ensuite
d’exprimer
la conservation de laquantité
de mouvement. A ceteffet,
nousprojet-terons les vitesses sur un axe
Mx,
intersection des-
plans
P etSMO,
sur un axeMy
perpendiculaire
à M-+
dans
P,
et sur un axe Mz normal à P. Nous pourronslaisser de côté pour le moment les
composantes
-+
suivant
Mz,
absorbées par les forces de liaison->
cf. §
7).
v. sedécompose
en deuxcomposantes,
--Vo
cos CPo et vo sin y 0, étantl’angle de vo
avecMx;
de
même, v
sedécompose
en Vx = v cos ú) cos Ifet v,.
= v cos m sin cp. Laquantité
de mouvement(7)
de M a pour
composantes :
Suivant l’axe y, py restera
constant,
c’est-à-direque ,
1, - - -. 1
d’où l’on pourra tirer 9.
Fig. 3. - Les
angles cp et 0 sont limités à la demi-droite pointillée.
Suivant l’axe x, on aura, pour le cas de la réflexion
3
a)
(8) :
,
(1) J. BECQUEREL, 10C. cil. Voir aussi, par exemple, dans E. BLOCH : L’ancienne et la nouvelle théorie des quanta, le
chapitre sur l’effet Compton.
(8) Sur les figures, 0 représentent les angles qui s’intro-duisent naturellement dans la théorie habituelle de l’effet
Compton. On peut, si l’on préfère, partir des formules ordi-naires en 8 et 1>, les relations entre les angles étant évidentes : pour la réflexion
18
et pour la
réfraction (fig.
3b)
_Cette dernière formule étant
générale [elle
devient
(9 a)
si n -n’],
noussupprimerons
lesaccents de r et p, et il reste
Essayons
de discuter sommairement ces relations.a. Si
l’énergie
se conserve, àj = oentraîne g
=a
d’après
(7);
d’après
(8),
sin cp cos m == sin et cp nechange
pas si w == o.Alors,
àp,z,
= o, et,d’après
(10),
la loi de Descartes est donc satisfaite.
Réciproque-ment,
si cette loi est satisfaite avec àv = o, on aà la fois cos m cos cp = cos
y, et cos m sin cp = sin
d’où cp =
yo et M == o.
Enfin,
si w = o et si la loiest
satisfaite,
ontrouve,
en éliminant Ov entre(7)
et
(10) :
et
(8)
devientces relations sont
compatibles si g
=po
etcp =
ce
qui,
grâce
à(7),
entraîne o. Ainsidonc,
les lois de Descartes sont telles que la variation de
fréquence
pare f f et Compton
soit nulle comme ellel’est par effet
Doppler.
Deplus,
il faut ici encoreque les mouvements des résonateurs de la suriace . soient
tangentiels.
Des trois conditionsdeux d’entre elles entraînent la troisième.
Cependant,
remarquons bien ceci : dans les condi-tions actuelles où le résonateur n’est « libre ~, quedans le
plan
P,
il n’est pas certain quel’énergie
se conserve au cours dechaque
processus élémentaire. Il sepourrait
que du travail soit fourni ouemprunté
au second milieugrâce
aux forces de liaisonqui
maintiennent M dans P etqui
absorbentl’impul-sion pz pour le moment
négligée (cl. 9
7).
Mais si l’on pose comme faitsd’expérience
l’existence d’inter-férences(d’où
w =o),
la vérification des lois deDescartes,
et deplus
la condition w == oqui
estd’ailleurs
imposée
par l’effet deDoppler (§ 5),
alors leséquations (8)
et(10)
entraînent(avec
cp =c~o),
et suffisent à montrer que(7)
estégalement
vérifiée. Parconséquent, l’énergie
se conserve bien danschaque
processus élémentaire individuel.b. Comme pour l’effet
Doppler,
nous pouvons,ici encore, calculer Av
correspondant
à de la lumièreirrégulièrement
diffusée,
parexemple
à la surface d’un miroir. Nous admettrons la conservation del’énergie
et m = o.De
(7),
ontire B
1- g2 puis
[3;
celapermet
detirer
sin y (et
cosy)
de(8).
Onporte
le résultatdans
(10),
où nous poserons encorede sorte
que 8
caractérise t’écart du rayonirrégulier
considéré d’avec la loi de Descartes. Il reste à
ordonner suivant les
puissances
deàv,
et l’on trouvefinalement une
équation
du seconddegré
de laforme ’
où
A,
B et C sont des facteurs contenant n, sini,
y, a et leproduit
"J’ 0;
5 à savoir :On
peut
remplacer
partout
v’ par v(sans
approxima-tion),
si l’onremplace
aussi n sin i parn’sin r,
sansautre
changement (1).
On voit aussitôt que Av = o entraîne 6 = o.
Réciproquement, ô
= o entraîne Ov = o,plus
uneautre solution évidemment
inacceptable
car a est un nombre énorme.
D’une
façon
approchée
au second ordreprès,
on a il faut donner à (po toutes les
valeurs de o à ± ’1!, et à
(30
les valeurscorrespondant
à la
température
del’expérience.
Aux très bassestempératures,
où l’onpeut
poser(30
N o et ce, N 1,on aurait la formule
simplifiée (1°)
ou
même,
si à n’est pas choisitrop
petit,
(9) Sans l’hypothèse w = o, il faudrait remplacer l’unité
dans A et B par cos w, et ajouter un terme après
0
le terme v’ 8. C.
ao
(1°) Dans une note déjà ancienne (C. R. Acad. Se., 1932,194,
p. 2202), j’ai employé des formules approchées, non relati-vistes (ce qui est légitime en lumière visible), et sans tenir
compte de la vitesse initiale v. Le second terme du
dénomi-nateur est alors négligeable devant a, et, avec ,) o, il reste
19
Ce sera là une valeur moyenne de
w,
puisque
cos cpo = o.Ce résultat montre que, si l’on veut
espérer
trouver un étalement notable deslongueurs
d’onde,
il faut utiliser des rayons de haute
fréquence.
Et comme leproduit
j’6 intervientseul,
un même 4vcorrespondra
à un 6 d’autantplus
grand
que ., seraplus petit.
Enfin,
ajoutons
que pur se calculera facilementmaintenant,
enportant
nos résultats dans(10).
Il
peut
être utile encored’exprimer
ài, au lieu de ~v et d’introduire la valeur maxima(41.)0
de ~i. quepeut
donner l’effetCompton
(§ 3) :
on aDes transformations faciles donnent
alors,
au lieude
( 13’),
.En
Optique,
on pourraécrire,
(.1À)o
étantnégli-geable
devant 2,qui
estcompris
entre zéro et(4/B0)
environ,
puisque à
ne
peut dépasser
la valeur 2(à
un facteur del’ordre de n
près).
c.
Remarquons
quel’agent
diffusant esttoujours
l’électron,
en dernièreanalyse.
Prenons pourexemple,
comme
plus
haut,
un miroird’argent :
l’effetCompton peut
seproduire
éventuellement,
soit surdes électrons libres du
métal,
soit sur des électronsliés à des atomes
Ag (M
=108),
eux-mêmesplus
ou moins liés dans le réseau cristallin : tout se passe
alors comme si le résonateur était un atome
plus
ou
moins
libre.On a
Les valeurs de a sont
Pour ~
= 5c)oo Â, v
= 6. Comme 6 est auplus
de l’ordre de 2unités,
le terme vôsin i estinfime devant a, et la formule
(13)
donne Av 6.10~ pourl’électron,
et .11J 3. 1 o5 pour l’atome. Il nepeut
donc êtrequestion
d’interférences,
mais la variation due éventuellement aux électronslibres,
pourrait
être observée dans la lumière diffusée. Sa valeur maxima serait de l’ordre deo,o5Â.
d. Les résultats obtenus montrent une sorte de
« collusion » entre l’effet
Doppler
et l’effetCompton,
tendant à rendre
possible
la réflexionrégulière
etles interférences. Cela
peut
s’expliquer
peut-être
enrevenant à la théorie connue de l’effet
Compton,
selon
laquelle
laparticule
active absorberait d’abord lephoton
incident,
donnant ainsi une sorte decorpuscule
mixtequi prendrait
une certaine vitessesous l’action de
l’impulsion
reçue.Puis,
aussitôtaprès,
lephoton
serait réémis par laparticule
mixteen mouvement, la variation de
longueur
d’ondeétant
due,
endéfinitive,
à l’effetDoppler
(11).
C’estdonc ce dernier seul
qui
interviendrait,
en dernièreanalyse.
7. Pression de radiation. - La
pression
deradiation,
bien connue en théorieclassique
etquantique,
se rattache à cequi précède.
Cela n’estpas nouveau. Nous n’en dirons
quelques
motsqu’afin
de donner un aperçu d’ensemble de cesquestions
connexes.a. Considérons seulement les
photons
incidents. Chacunapporte
à la surface deséparation
P unequantité
de mouvement dont lescomposantes
sontLes
photons
qui
rencontrentchaque
centimètre carré de P en une seconde se trouvent dans uncylindre
( fig. 4)
delongueur
V de volume V cos i. Si l’intensitéFi g. 4.
du faisceau
correspond
àNi photons
par unité devolume,
laquantité
de mouvement reçue par P estpar unité de surface et par
seconde;
7:représente
donc la
pression
de radiationcorrespondant
aufaisceau incident. Or
Nlh v
représente
la densitéd’énergie Wl
dans le faisceau. On retrouve donc lesexpressions
classiques :
b. Telles sont les valeurs de la
pression
de radia-tion si toutel’énergie
est absorbée dans le second milieu. Dans le cas d’un métal depouvoir
réflé-chissant a, le faisceau réfléchirégulièrement
aura unedensité
d’énergie W2
= son effets’ajoutera
au
précédent
pour 1!;:; et s’en retranchera pour 1T:.’C.Si W =
W1 + W2,
on aurac. S’il y a
réfraction,
dans le casgénéral,
il fautcompléter l’équation (8)
par cellequi
donne lacomposanfe
normale de p. Comme les résonateurs sont « liés » auplan
P,
les forcessuperficielles (forces
de Van der
Waals,
champ électrique produit
parune couche
double,
etc.)
exercent surchaque particule
une réactioncorrespondant
à unecomposante mz
dela
quantité
demouvement,
telle queou
Pour les rayons «
réguliers
»,et l’on tire
ds
comprend
ainsi deuxtermes,
dont lepremier
relatif à l’onde incidente
(comme plus
haut),
et le second à l’onde réfractée. Lapression
normale
résultante estD’ailleurs,
lesphotons
se conserventet,
parsuite,
ce
qui
permet
de calculerWi
et x dans tous les cas.8. Conclusion. - En
résumé,
onpeut
doncdonner aux lois de
l’Optique géométrique
l’expres-sion
suivante,
dans unlangage
quantique :
lestrajectoires
desphotons
seréfléchissent
et seré f racfenf
à la
surface
deséparation
de deuxmilieux,
defaçon
telle que, ni
I’e f f et Doppler,
nil’effet
Compton.,
nemodifient
lafréquence
durayonnement.
Enoutre,
le mouvementthermique
desparticules
responsables
duphénomène
est nul dans le sens normal à lasurface.
(Les
ondesthermiques longitudinales
auraient doncun noeud
rigoureux
sur la surface pour unpouvoir
réflecteur
unité.)
Il est intéressant de considérer les cas où la dernière circonstance n’est certainement pas
remplie
par la
plupart
des résonateurs : cas où le deuxième milieupossède
une tension de vapeurappréciable;
cas où l’un des milieuxpeut
diffuser dans l’autre. On sait que lepouvoir
réflecteur diminueet finit par
s’annuler,
à mesure quel’épaisseur
dela couche de passage
(tout
en restanttoujours
trèsfaible,
sansdépasser
parexemple
lalongueur
d’onde)
augmente.
Dans ces cas, au moins uneproportion
notable des résonateurs
possède
une vitessenormale,
et c’est sans doute
précisément
pour cette raison que lepouvoir
réflecteur diminue.Il y aurait sans doute intérêt à
reprendre,
dansdes cas de ce genre, l’examen de la lumière
réfléchie,
afin de déterminer suivantquelles
lois depouvoir
réflecteur varie avec latempérature
(ou plutôt
en fonction de la tension de
vapeur),
et aussi afinde rechercher une radiation diffusée incohérente et
d’étudier la
largeur
du domaine de seslongueurs
d’onde